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dimanche, février 28, 2010

189- Camus présenté à Martigues vendredi 26 fev




La librairie l'alinéa à Martigues a organisé une rencontre autour de CAMUS avec José LENZINI, qui a duré une heure, ce vendredi à 18 heures. Nous étions une vingtaine au fond de la librairie. Nous étions un peu moins de deux douzaine d'intéressés.
LENZINI vient d'écrire "Les derniers jours de la vie d'Albert Camus" (éditions Barzakh, Alger) que j'ai acheté le 15 courant à Oran, Camus et l'Algérie ((éditions Edisud), Les derniers jours d'Albert Camus (editions Actes-Sud)


Voici des extraits de ce que dit José LENZINI
« Camus a vécu jeune dans un univers du silence. L’oncle est muet, la mère qui a été atteinte par le typhus est identiquement muette et totalement analphabète. La grand-mère ne parle que pour vociférer… Camus dit-il n’a jamais été pour l’Algérie française ni pour l’Algérie indépendante. Camus avait. Il disait s’il y avait assimilation elle se ferait d’un groupe au détriment de l’autre. S’il y avait indépendance ce serait pareil. Lui ce qu’il souhaitait c’est une fédération qui pouvait à mon sens (là j’interprète précise-t-il) aboutir à moyen terme l’autonomie qui glisserait vers une totale indépendance. On lui a fait le procès de n’avoir pas fait de choix… Ce qui le mine c’est que sa mère ne veut pas bouger de son quartier, de son pays. Elle mourra d’ailleurs là-bas, en septembre 1960… Camus a été résistant contrairement à Sartre… » s’en suit une longue diatribe contre Sartre et les sartriens « Le fait d’armes du couple Sartre- De Beauvoir vous savez ce que c’était ? Ca a été à l’arrivée des soldats Allemands de changer d’hôtel, passer de la rive gauche à la rive droite, De Beauvoir le raconte dans ses Mémoires » je rouspète avec d’autres « Mais Sartre était emprisonné » « Oui répond Lenzini, mais ce n’était pas un acte de résistance ! » Il en convient « oui pardonnez-moi…Sartre n’était pas cohérent avec lui-même puisqu’il n’a pas pris les armes pour aller combattre dans les maquis algériens… Camus est un homme du doute. Quatre jours avant sa mort il fera une conférence à la fac de Lettres d’Aix en Provence et il répondra à un étudiant qui lui demandait s’il est un homme de gauche ‘‘ Oui je suis un homme de gauche malgré elle et malgré moi’’… Les journaux en mai 1945 ne parlaient quasiment pas des événements de Sétif, sauf Camus qui fait un article dans Combat sur les massacres. Voilà ce qu’il écrit : ‘‘ Sur le plan politique je voudrais rappeler que le peuple arabe existe. Je veux dire par là qu’il n’est pas cette foule anonyme et misérable où l’occidental ne voit rien à respecter ni à défendre. Ce peuple n’est pas inférieur sinon par la condition où il se trouve et nous avons des leçons à prendre chez lui dans la mesure même où il peut en prendre chez nous... J’ai lu dans un journal du matin que 80% des arabes désiraient devenir des citoyens français. Je résumerais au contraire l’état actuel de la politique algérienne en disant qu’ils le désiraient effectivement et qu’ils ne le désirent plus’’. Camus n’est pas pour l’indépendance, il le dit en 36, en 39 en 45 Camus intervient pour dire attention, ça glisse, les excès du colonialisme vont nous mener à une catastrophe. Camus ne s’est pas tu… Sartre et les siens ont fait un mauvais procès à Camus… »

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