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vendredi, mars 22, 2013

377- Roots..... C'est ça (aussi) l'Algérie que nous aimons.









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Notre Algérie c'est ça:
Femmes algériennes en 1960-70 - (avant les invasions iranienne et saoudite)   Moudjahidates - Merci Jessica Duipont et l'Histoire algérienne sur Facebook

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Fadila Dziria et Meriem Fekkai Merci Assya16
Je tiens à remercier DJAM pour ces belles photos. Je les ai empruntées de sa page Facebook:




Abd el madjid Meskoud, Ya dzayer ya assima, (Album d_origine merci Algerlablanche16





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Allez sur la page de Djam, voici ce qu'il écrit (j'ai retouché un chouïa) :

"Alger la blanche retrouve son 3jare (36 photos)
pour la 1ere fois les nouvelles générations mettent la tenue traditionel "el hayek" depuis les années 70. Merci à toutes ces filles qui ont osé et  nous ont rappelé la beauté perdue qui est en nous ... bravos ! esperons que ce ne soit pas la dernière manifestation ..."


Page de DJAM:
http://www.facebook.com/djami.dz



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Celles-ci émanent du même "défilé", ou "journée du Haïk" que j'ai "empruntées" à Abdelhakim, toujours on Facebook:
http://www.facebook.com/AAbdelhakimm?fref=ts






































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Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas pour moi de faire l'apologie du Haïk (lire l'article de Akram B.), NON. Si j'ai mis ces photos sur mon blog (et je l'ai bien précisé y compris en intégrant des photos "d'ailleurs") c'est pour dire qu'en Algérie un vêtement propre à de nombreuses femmes du pays a été remplacé à cause de pressions nombreuses des islamistes intolérants, par un habit qui est étranger à l'Algérie. C'est tout. Retrouver cet habit traditionnel, propre aux Algériennes, et ancestral, est préférable aux nikabs et autres voiles venus d'autres contrées, loin de notre pays.
Le Haïk n'est pas synonyme de liberté pour la femme (encore que.... durant la période coloniale il le fut d'une certaine manière).
 Le Haïk n'est pas l'idéal, mais à deux habits plus ou moins identiques, je préfère de loin, celui qui nous est le plus accessible.

Et puis, cette "journée du Haïk", revendique une authenticité de l'Algérie, et le voile n'est qu'un élément de cette authenticité. la journée "Haïk" sert à cela également.

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...Ni haïk, ni hidjab, ni seins à l’air
Il fut un temps où l’Algérie indépendante entendait dévoiler ses femmes. Bien sûr, la méthode n’était pas celle, brutale, qui fut utilisée, un temps et en vain, par le colonisateur à la fin des années cinquante. Non, il s’agissait de progressisme volontariste, l’objectif étant de donner aux Algériennes les mêmes droits que les hommes. Les deux premières décennies de l’Algérie indépendante furent donc, vaille que vaille, celles de la mixité, des têtes découvertes et des jupes plus ou moins courtes.
Puis, vint la régression que nous connaissons aujourd’hui avec ses voiles imposés par des prédicateurs influencés par le Machrek et le Golfe.
Dernièrement, et pour dénoncer cela, des femmes ont défilé à Alger habillées du haïk traditionnel. Une petite vaguelette blanche qui a fait beaucoup parler d’elle et dont l’objectif était de revendiquer une authenticité bien algérienne face aux hidjabs, niqabs et autres djelbabs. On pourrait applaudir à cet acte de résistance contre la propagation dans le pays de ces accoutrements étrangers et d’un autre âge (à ce sujet, les hommes pourraient aussi se pavaner à leur tour en seroual loubia pour dire tout le mal qu’ils pensent de la tenue kamiss-claquettes). Le problème, c’est qu’on ne lutte pas contre une régression par une autre régression. En clair, le haïk n’est pas la solution, bien au contraire. Il faut même se demander si le hidjab ne lui est pas préférable car, au moins, il ne cache pas le visage de la femme et la laisse plus libre de ses mouvements. Mais n’entrons pas dans ce genre de raisonnement, il ferait trop plaisir aux conservateurs qui savent servir à merveille ce genre d’arguments spécieux.
Non, le vrai objectif est de faire en sorte que les Algériennes aient les mêmes droits que les Algériens. Une égalité qui passe par l’abrogation du Code de la famille que plus personne ne semble réclamer. Il est vrai que certaines de ses anciennes contemptrices sont désormais ti- rées d’affaire, ayant accédé à de hautes fonctions ou sévissant au sein de l’Assemblée nationale. Oui, défendre l’égalité homme- femme, c’est dire haut et fort qu’il faut interdire la polygamie, qu’il faut légiférer sur l’égalité d’accès à l’emploi, qu’il faut criminaliser les violences conjugales et qu’il faut mettre fin au scandale honteux de la répudiation et des femmes mises à la porte de chez elle par la simple volonté masculine. C’est reprendre le combat de nos aînées, leur dire que ce qu’elles réclamaient n’était pas utopique car un peuple qui bride et brime une part de lui-même ne s’en sortira jamais.
C’est aussi commencer le combat à la maison, dans la cellule familiale, pour que les pères mais aussi les mères – qui sont trop souvent les outils de répression de leurs propres filles – fassent en sorte que les frères aient les mêmes devoirs que leurs sœurs, notamment en ce qui con- cerne les tâches ménagères, et que ces mêmes sœurs aient les mêmes libertés que leurs frères. Bien entendu, ce n’est pas facile, ce n’est pas évident dans une société à la fois patriarcale, méditerranéenne et musulmane. Mais là est le vrai combat. Il n’est pas dans l’exhumation d’un bout de tissu blanc aussi dentelé et fin soit-il...
Cette petite manifestation en faveur du haïk témoigne de cette confusion et de cette ab- sence de discernement propres à nos sociétés. Le manque de cul- ture politique, la volonté de frap- per les esprits par le biais du buzz médiatique en sont responsables mais aussi l’égotisme, véritable maladie de ce début de siècle comme le montre l’explosion des réseaux sociaux sur internet où chacun raconte sa vie dans les moindres détails comme s’il s’agissait d’une aventure extra- ordinaire. Mais, ce genre d’actions fait rarement avancer les choses et seul compte le travail de fond et de proximité. Et, avec lui, l’explication, et l’argumentation. Cela vaut pour ces jeunes femmes arabes qui empruntent le sillage des Femen ukrainiennes en exhibant leurs poitrines nues pour revendiquer leurs droits et faire passer un message féministe et anti-intégriste. Sans surprise, ce mode d’action a les faveurs élogieuses des médias occidentaux et de leurs chroniqueurs en mal d’engagements (que feraient-ils d’ailleurs si le monde arabe n’existait pas ?).

Mais il faut vraiment être naïf – ou cynique – pour affirmer qu’une poitrine nue peut changer les choses. Bien sûr, cela offre une petite notoriété, un visa pour l’Europe, peut-être même un prix d’une quelconque fondation humaniste avec à la clé une rétribution bienvenue.
Cela donne lieu à un moment de célébrité warholien et contribue à alimenter en sujets l’industrie française de l’indignation et des mobilisations sélectives. Car, il y a celle qui enlève le haut et celles et ceux qui s’inquiètent et tempêtent pour elle, ce qui leur offre aussi, le moment de célébrité... Mais, tout cela ne fera certainement pas disparaître le machisme et la misogynie en Algérie, Tunisie ou ailleurs dans le monde arabo- musulman. Une poitrine à l’air avec inscrit sur elle un mes- sage politique ?
Les intégristes y trouvent matière à fulminer et à menacer, les imams une occasion pour donner de la fatwa rétrograde et la majorité silencieuse, celle qui, demain, pourrait enfin comprendre pourquoi l’égalité entre les hommes et les femmes est si vitale, va se demander si tout cela est bien sérieux.
Comme je l’ai déjà écrit dans un texte récent (1): n’est pas Lady Godiva qui veut. Et ces néo-militantes seraient mieux inspirées de s’en retourner vers des modes d’actions plus classiques, certes moins spectaculaires et moins susceptibles de les rendre célèbres, mais, à terme, bien plus efficaces à l’image du « Grassroots commitment » cher aux sociétés civiles anglo-saxonnes. La cause des femmes est une affaire trop sérieuse pour être réduite à ce genre d’actions, certes risquées et dangereuses, mais néanmoins guignolesques et narcissiques...
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Akram Belkaïd
Le Quotidien d’Oran, 28 mars 2013

(1) : Rapide rappel historique: selon la légende, vers l’an 1000, Lady Godiva, une aristocrate saxonne, aurait chevauché nue à travers la ville de Coventry, pour obliger le comte Léofric, son seigneur de mari, à baisser les impôts imposés à la population pour financer ses guerres.
Depuis, à travers l’histoire, on retrouve de manière régulière des femmes qui se revendiquent de celle qui, vêtue uniquement de ses longs cheveux, aurait finalement obtenu gain de cause.
Ainsi, en Ukraine comme en Russie sans oublier Notre-Dame des Landes en France, Lady Godiva est la lointaine inspiratrice de ces militantes qui exposent leurs corps —notamment leur poitrine— pour des motifs politiques.
On : Lignes quotidiennes, lundi 31 décembre 2012 et : www.slateafrique.com

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Mémoires et traditions citadines : le haïk célébré à La Casbah d’Alger


Description : aille du texte normaleDescription : grandir la taille du texte
El- Watan  le 03.04.13 | 10h00- 3 réactions
En ce cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, la médina d’Alger a tenu à renouer, par la pensée du souvenir, avec son séculaire étendard de la résistance culturelle, le haïk, symbole de lutte identitaire et de civilisation pendant la longue nuit coloniale.
C’est samedi dernier, coïncidant avec la Journée nationale de La Casbah, que le Musée des arts populaires et des traditions a connu une chaleureuse euphorie conviviale toute particulière avec une présence notable de femmes superbement drapées de leur haïk m’rama algérois dont la veuve du célèbre chanteur et moudjahid, cheik H’sissen. Celles-ci ont affectueusement entouré hadja Ouardia, la centenaire native d’El Mahroussa, fièrement voilée elle aussi, de son haïk raffiné d’époque.
L’écrivain, poète de renom, auteur d’El Qasbah Ezman et de la bouqala, Kaddour M’hamsadji, était présent à ce rendez-vous de la mémoire, avec son épouse, une enseignante de renom. Hachi Slimane, le directeur du Centre national d’anthropologie et de recherches historiques et préhistoriques faisait partie des convives, très intéressé par le thème de l’événement. Des femmes et des hommes de la communauté culturelle étaient également présents, à l’image de l’icône et doyenne de la Télévision algérienne de l’indépendance, Amina Belouizdad la talentueuse interprète de la musique andalouse, Zakia Kara-Terki, l’épouse et les filles du regretté Moh Akli, frère cadet de Hadj M’rizek et prince du tar, ainsi que le très populaire comédien, Saïd Hilmi.
En souvenir de leur père, le regretté imam Si Mohamed Soufi, de djamaâ Safir, des années 1940, l’ensemble de sa famille s’est jointe dans la joie à cette liesse collective de la pensée où figurait également le fils du grand comédien disparu, Ali Abdoun. Une mosaïque de noms évocateurs mémoriellement attachés à des lieux de culture et d’histoire dans l’enceinte de l’antique El Djazaïr. Après l’ouverture de la cérémonie par une magistrale zorna du terroir, une communication sur le haïk a succinctement été développée par l’auteur de ces lignes, qui, à l’occasion, a évoqué une anecdote du lugubre centenaire colonial au cours de l’année 1930.
Lors des festivités de cet événement de triste mémoire, un défilé militaire a été organisé au bas de La Casbah, à l’ex-rue de la Marine, devant la Grande Mosquée, où avait été dressée une gigantesque tribune pour accueillir les très nombreux invités de la métropole. Assis sur un siège à proximité des ruelles attenantes, une personnalité officielle de premier plan, venue de Paris, a remarqué une animation ininterrompue de femmes voilées de haïk.
À la question posée par lui à un fonctionnaire présent sur la nature de «l’accoutrement inconnu» et à la réponse explicative quant à la tradition algéroise du haïk, celui-ci s’exclama pathétiquement en ces termes : «Aujourd’hui la célébration de votre centenaire est un échec patent, ce voile qui est un signe farouche de résistance culturelle à la présence française est un message explicitement très fort» et d’ajouter rageusement : «Vous ne dominerez jamais ce peuple en lutte constante dans la symbolique de ce voile, qui vous nargue en rappel de l’œuvre qu’il accomplit tenacement pour la pérennisation de son identité et de ses repères culturels à dessein de l’insurrection de demain.»
C’est dans cette atmosphère d’allégresse et de ressourcement évocateur qu’un véritable récital choisi de bouqala a été déclamé par une mémoire phénoménalement prodigieuse, celle d’El hadja Ouardia, qui, dans la baraka de ses 100 ans, a fidèlement et superbement récité de merveilleuses poésies de ce fécond patrimoine d’oralité typiquement algérois. Le spécialiste de cet art raffiné, Kaddour M’hamsadji, a été séduit par la survivance de la verve des bouqalas, mélodieusement rimées par notre aïeule, ce jour-là, en extase et bien inspirée à l’évocation de La Casbah  natale, de sa douce enfance et de son cher passé.
Le célèbre palais Khedaoudj El aâmya a dans sa légende populaire, connu un après-midi d’une ambiance exceptionnellement chaleureuse au rythme d’un orchestre féminin de la star Goucem, qui, dans un répertoire de la sanaâ de la diva Fadéla Dziria, a envoûté l’assistance, à l’unisson des célèbres refrains de chansons cérémonieusement reprises en chœur, sous les salves ininterrompues de youyous de nombreuses femmes ravies et émues. Ainsi, après une danse collective traditionnelle, avec foulards, entamée par la centenaire et suivie de nombreuses femmes, la rencontre s’est clôturée par la remise de cadeaux symboliques aux deux invités d’honneur : El hadja Ouardia et E’la Ghania, la veuve de cheikh H’sissen.
Madame Amamra, directrice du musée, ravie par l’ambiance exceptionnelle du moment a pérennisé cette séquence de la pensée et du souvenir. Cette Journée nationale de La Casbah d’Alger a réuni dans le bonheur des retrouvailles, une très nombreuse assistance composée de femmes, d’hommes et surtout de jeunes très attentifs et très intéressés par la découverte du très riche patrimoine légué par leurs ancêtres, aînés et aïeux. Mémorable action initiée pour la résurrection du souvenir, de la pensée et des traditions ancestrales, qui, hélas, se perdent à travers le temps et à ce propos, nous reprendrons une citation d’un célèbre philosophe qui s’est évertué à rappeler que «Le vrai  progrès, c’est une tradition qui se prolonge».
 

Lounis Aït Aouidia : président de l’association des Amis de la rampe Louni Arezki-Casbah

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Vos réactions 3
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tassili2000   le 03.04.13 | 16h30
Resistence dites vous?
'' symbole de lutte identitaire et de civilisation pendant la longue nuit coloniale.'' Comment El Watan tombe t il dans la faciclité et la langue de bois, Pour qui prenez vous vos lecteurs?
Faire d'un symbole d'oppression et d'asservissement des femmes un etendard d'identité ma foi il y a le feu dans la demeure.. sommes nous en 2013 ou non, j'aimerais poser la question à vos journalistes et collegues femmes si elles sont d'accord? ancronisrme quand tu nous tiens 

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Notabene   le 03.04.13 | 14h25

El-Wahrani
Sans vouloir rentrer dans un argument avec toi mais je pense que tu fais dans les raccourcis ! Le seul passage que j'ai aimé dans ton commentaire est le fait que tu haïsse le hidjab.

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El-Wahrani   le 03.04.13 | 12h21

Pas croyable!
Ce n'est pas possible! Pas croyable!... Appeler un symbole d'asservissement honteux «...étendard de la résistance culturelle.... symbole de lutte identitaire et de civilisation pendant la longue nuit coloniale... »! A la limite, on pourrait très très difficilement concevoir que le haïk soit interprété comme élément de résistance au changement ramené par l'occupant, mais comment peut-on déplorer sa disparition aujourd'hui que nous sommes soit-disant indépendants depuis 50 ans? Aujourd'hui, il serait symbole de résistance à quoi?...Comment peut-on dire que « hélas » son usage s'estompe? Les descendants d'esclaves devraient peut-être se plaindre du passage des beaux jours où leurs aïeux étaient « munis » de chaînes?
Je hais le hidjab tout autant, mais au moins il laisse voir le visage de la femme. Il faut se débarrasser des deux, pas faire le choix entre le haïk et le hidjab. Vivement le temps où ils ne seront tous deux que de mauvais souvenirs!
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