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samedi, août 03, 2019

664_ Périple 2019_12_ KOBULETI (BATOUMI)_ GEORGIE_ Samedi 03 08 2019


Après Pyatigorsk (qui se trouve dans le district de Stavropol’akly kray), nous avons pris la route pour Nal Chik, un peu plus au sud, dans la République de Kabardino-Balkarsk. À l’entrée de cette nouvelle administration, des champs de maïs, arbres fruitiers et tournesols se déploient à perte de vue.

Nal Chik, ou colchiques dans les près…  est une ville sans intérêt manifeste. Un petit tour : pas de bar (des boutiques de vente d’alcool comme au bled). Reste le café, le Coffee city très sympathique, avec plein d’images de Saint-Denis, de Paris et de produits français.
L’entrée de l’Ossétie du nord (ou Républik Severnaja Osetija Alanija) est très surveillée. Nous sommes là toujours en Russie pourtant. Nous avons eu droit à un contrôle en règle de nos papiers (passeports, carte grise, permis…) et du contenu (tous les tiroirs, placards, sous-lit, planques du boiler, chaussures…) du Nomadeur. RAS. Le passage aux frontières russo-géorgiennes furent courtoises, et les douaniers russes fort sympathiques et plaisantins « Algérie, championne football ! »… nous avons traversé « la route militaire », côté géorgien jusqu’à Stepantsmida sans encombre. La route a été plus facile qu’à l’allée où nous avions dû nous confronter avec plus de difficultés à des virages en tête d’épingle à cheveux, à l’étroitesse de la route, à son mauvais état. Une route plus malléable donc en descente qu’en montée. La nuit qui suivit fut terrible tant les orages furent incessants toute la nuit. La foudre tombait à moins d’un kilomètre de notre lieu (tout en haut du village, à un emplacement inhabité, à sa lisière, devant une sorte de monastère, l’unique du village,  transformé en Musée en l’honneur de Kasbegy Alexander « Ka3bercknn My3en »),
« Le Parricide » (ou Patricide). Nous n’en menions pas large - et c’est peu dire ! - en aval d’une montagne haute de 5033 mètres.
Les mêmes vendeurs et autres restaurants « Halal » sous tentes rouges, bleus…, notamment entre Stepantsmida et Gudauri , proposaient leurs souvenirs ou plats.
Mercredi en fin de journée nous étions revenus à Gori, (et bien sûr au café "Le Bureau") puis revenu à Kobuleti au camp Zekari, face à la Mer Noire (juste la route à traverser). La tonalité générale est au calme. Il n’y a qu’un Russe (un Sibérien !) contre une petite dizaine la fois précédente. L’ami suisse est toujours là, disponible « ah j’ai pensé que vous aviez un problème de feux ». Il s’agissait du transformateur d’énergie qui, depuis les attaques outrancières de la route infernale du Kazakhstan (et la piste déglinguée que j’ai empruntée à la sortie de In Aménas cet hiver, c’était de la rigolade !), fait des siennes. Réparé. Le patron des lieux toujours aussi cool, j’menfoutiste.
  Il y avait aussi un jeune couple d’Iraniens (autres que ceux rencontrés la fois précédente) très sympathiques. Le soir les discussions se déroulent sous le chapiteau de l’accueil transformé à l’occasion en tour de Babel…
Quant à « S’abandonner à vivre » dont j’entame la dernière partie (Sylvain Tesson) c’est un ramassis non négligeable et sans précaution de dénonciations, de rejets, de mises à l’index des Musulmans, de l’Islam, des Arabes, des Algériens, rendus – à travers plusieurs nouvelles –   responsables de La Misère du monde, tentant de rayer ainsi d’un trait de plume ridicule (comme on procède lors d’une ablation) de la mémoire, des centaines d’années de colonisation du monde par l’Occident, de l’esclavage qu’il a sophistiqué jusqu’à l’ignominie, des millions d’être humains qu’il a gazés, tués… à peine effleure-t-il les guerres napoléoniennes… fêtées chaque année à Borodino par « une armé de rêveurs costumés, martelant de la semelle l’illustre champ de douleur, cette armée… imposait le respect. » C’est très bien écrit, voilà tout.

Quant à l’Algérie….. j’apprends que l’armée rejette les préalables du Panel (constitué pour contribuer à la « sortie de crise ». « Installé pour mener un travail de médiation et de facilitateur auprès de l'ensemble des partis politiques, associations, organisations, représentants de la société civile et autres intellectuels, le panel s'est lancé plutôt dans des polémiques stériles qui laissent planer des doutes sur la sincérité de sa composante et sa disponibilité à convaincre de la nécessité ‘‘d'un dialogue national inclusif’’ pouvant aboutir à une feuille de route consensuelle dont l'objectif premier est d'organiser des élections présidentielles ‘‘incontestées et incontestables’’… » écrit Ghania Oukazi in Le Quotidien d’Oran de ce matin. Autrement dit, on n’est pas sorti mel courie. Elle ajoute : « La recomposition de l'échiquier politique national se fait ainsi sur la base de feuilles de route actualisées, à coup de tergiversations, de faux-fuyants, de supputations qui ne sont autres que les répercussions d'un bras de fer entre les clans du pouvoir qui ont toujours réussi à perpétuer le système politique postindépendance et ce, quelles qu'en soient les conséquences. »

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