tag:blogger.com,1999:blog-201710662024-03-19T08:59:47.209+01:00Le blog de Ahmed HANIFI - Littérature, quotidien etc.® Droits réservés. Toute reproduction est interdite sans indication de la source: http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.fr/ ®
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Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.comBlogger829125tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-80505807462786642482024-03-19T06:32:00.008+01:002024-03-19T08:59:13.360+01:00831_ AVERROÈS _ IBN ROCHD<p style="text-align: justify;">Ce qui suit a été proposé sur Facebook au jour le jour, durant le mois de ramadan, 30 jours (ou 29) à compter du lundi 11 mars 2024.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">________________________</p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">Je vous souhaite un bon ramadan. Que la zénitude et la sagesse encouragent et stimulent votre état de vigilance et d’éveil. Que l’esprit supérieur vous guide.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Voici donc arrivé chahr el moubarek. Comme promis je vous proposerai chaque jour quelques lignes d’un texte que j’avais écrit et qui concerne le grand éclairé éclaireur, Ibn Rochd dit en Europe Averroès. Quand j’en aurai fini avec ce texte, je vous proposerai le texte complet du philosophe, son texte le plus célèbre, « Traité (ou Discourt) décisif ». Il n’est pas facilement abordable, mais l’adage ne dit-il pas « quand on veut on peut » ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">________________________</p><div style="text-align: justify;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Bonjour à tous, Ramadan, de nouveau, frappe à nos portes. Le mois de la sagesse. De la fraternité. De la réflexion. De l’altruisme. Avec lui arrive (ou devrait arriver) la paix pour qui veut se réconcilier avec soi. Et avec les autres. Un mois durant lequel l’esprit positif tente de s’élever au plus haut de ce que peut ‘l’être’. Dès demain, premier jour de ce mois de jeûne, je vous proposerai une série de courts texte sur IBN ROCHD (AVERROÈS) ainsi que, à leur suite, son « discours décisif » intégral, tel qu’il l’a écrit en 1179, intitulé exactement « <i>Fasl al-maqal fima bayn al-hikma wa as-shari’â min al-ittisal »</i> (une traduction de Léon Gauthier) et qui commence ainsi : « Le jurisconsulte très considérable, l'incomparable, le très docte, le grand Maître, le qâdhi très équitable, Abou’l-Walid Mohammed ben Ahmed ben Mohammed ben Ahmed ben Ahmed Ibn Rochd (Dieu l'agrée et lui fasse miséricorde !) a dit :… »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">En attendant je vous propose cet extrait, le deuxième, du formidable film de Youssef Chahine « Le Destin, Al Massir » (1997).<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">________________________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Bonjour à tous,<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">La semaine prochaine, nous retrouverons le mois de ramadan et avec lui apparaitront (de nouveau) les casseroles, le <i>haraj</i>, l’irritabilité, les Grandes hypocrisies, l’incompréhension, la bouffe en veux-tu en voilà…les bousculades (pourquoi ?) dans les mosquées, et les débiles de chez débiles et rétrogrades émissions de télévision où les neurones voltigent au raz des doigts de pieds, à se jeter du plus haut pont ou de la plus haute falaise. Mais avec ramadan arrive aussi la paix pour qui veut se réconcilier avec soi. Et avec les autres (je fais ici offre en la matière). Un mois durant lequel l’esprit peut se fracasser dans le bruit et la fureur ou tenter de s’élever au plus haut de ce que peut ‘l’être’ (quel que soit le lieu, la mosquée n’est pas du tout obligatoire). Les pourfendeurs de l’humanité comme ceux qui en font l’éloge sont des Hommes. Prenons de ces derniers ce qu’il y a de mieux en eux. Parmi ces hommes, notons à l’encre indélébile celui de l’éveillé, du « commentateur, le jurisconsulte très considérable, l'incomparable, le très docte, le grand Maître, le qâdhi très équitable », Abou’l-Walid Mohammed ben Ahmed ben Mohammed Ibn Rochd, un des plus grands philosophes. La philosophie a longtemps été décriée dans le monde musulman (et l’occident aussi). Dans <i>Fasl al-maqal fima bayn al-hikma wa as-shari’â min al-ittisal</i> Ibn Rochd questionne l’accord entre la religion et la philosophie (Traité décisif). Il écrit : « Que la Loi divine invite à une étude rationnelle et approfondie de l'univers, c'est ce qui apparaît clairement dans plus d'un verset du Livre de Dieu (le Béni, le Très-Haut !) » Je vous présenterai chaque jour du mois sacré page après page, un article que j’avais proposé au Quotidien d’Oran qu’il a bien voulu reproduire, il y a quelques années, puis, à sa suite, « Traité décisif » d’Ibn Rochd tel qu’il l’a écrit.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">(NB : en novembre dernier, je lui avais proposé un long article sur Ibn Thufaïl (précisément : « Hayy ben Yaqdhân ») qu’il n’a pas cru bon retenir. Vous le trouverez sur mon site et mon blog)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">À très bientôt.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">En attendant, ces extraits sublimes de « LE DESTIN » de Youssef Chahine (1997)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><u><o:p> </o:p></u></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">________________________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 1- lundi 11 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">« Le but du dirigeant vertueux est d’orienter sa gouvernance vers la perfection afin de parvenir à la cité juste, la cité parfaite, la « cité de beauté » où le citoyen peut atteindre sa fin suprême qui est le bonheur »<o:p></o:p></p><div style="text-align: justify;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">« Que la Loi divine invite à une étude rationnelle et approfondie de l’univers, c’est ce qui apparaît clairement dans plus d’un verset du Livre de Dieu (le Béni, le Très-Haut !). Lorsqu’il dit par exemple : ‘‘Tirez enseignement de cela, ô vous qui êtes doués d’intelligence !’’ (Coran LIX, 2), c’est là une énonciation formelle montrant qu’il est obligatoire de faire usage du raisonnement rationnel, ou rationnel et religieux à la fois. » 1- (Ibn Rochd (Averroès), « L’accord de la religion et de la philosophie. Traité décisif. Traduit de l’arabe par Léon Gauthier. Ed. Sindbad, Paris, 1988, 70 p. Page 12.)</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">« L’homme a naturellement la passion de connaître. » (La Métaphysique, Aristote. Livre 1°- chapitre 1°. Traduction J.B. Saint-Hilaire. Librairie G. Baillière. 1879.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">___________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">En ce début du mois de ramadan, nous célébrons la naissance, il y a près de neuf siècles, de Abû-l-Walid Mohammed bnou Ahmed bnou Rochd, l’un des plus illustres penseurs andalous, dont le nom orne les portails de nombreux établissements scolaires en Algérie, mais qui disparaît dès qu’on les a franchis. Qui est Ibn Rochd ? C’est l’objet de cette contribution. J’appréhenderai ce savant d’abord par son identité, puis par son parcours, sa pensée, son rapport au pouvoir, à la cité où il vécut, et finirai par évoquer quelques regards sur son œuvre/sa personne, par des hommes de son temps ou non.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd et l’Andalousie <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 2- mardi 12 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd et l’Andalousie <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeJp9dx-ul4P2i2Npxuo6VqyB9g4R3YFKO0VNqVVVp-2ghoHgDsrD9hlpzZEi59COnCYevtNlc1Zoa1rDRTCQ5Di52CgcbeNzAEhtZH2gmTUob-tkgkOU7pUnCvho7plvfX97ay5ZKST04nU3uiUKqUCvtS9G4gD2nKUAPORuPDvXdovI9kOFLCw/s996/12%2003.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="996" data-original-width="670" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeJp9dx-ul4P2i2Npxuo6VqyB9g4R3YFKO0VNqVVVp-2ghoHgDsrD9hlpzZEi59COnCYevtNlc1Zoa1rDRTCQ5Di52CgcbeNzAEhtZH2gmTUob-tkgkOU7pUnCvho7plvfX97ay5ZKST04nU3uiUKqUCvtS9G4gD2nKUAPORuPDvXdovI9kOFLCw/s320/12%2003.jpg" width="215" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></div><span><div style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd « le fils de la rectitude » était Juriste, physicien, astrologue, philosophe (hakim-sage), médecin, au temps d’al-Andalous. En Espagne où il naquit, et en Occident de manière générale, Ibn Rochd al Qortobi est connu sous son nom latinisé Averroès ou « Le commentateur ». Il y est admis comme « l'un des pères de la philosophie occidentale » ou encore « le précurseur de la pensée rationaliste occidentale ». Nous savons beaucoup de choses sur la pensée et les écrits (ses propres écrits en arabe ou retraduits) d’Ibn Rochd, mais peu sur lui, son identité, sa famille. Il est né le 14 avril 1126 (520 H) à Cordoue, mort le 10 décembre 1198 (595 H) à Marrakech. Il était Espagnol et ses aïeux probablement Berbères, très certainement pas de la périphérie du Nejd comme le suggère étrangement Luis Borges dans une de ses nouvelles. (La quête d’Averroës. (in L’aleph). Jorge Luis Borges. </span><a href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fahmedhanifi.com%2Fla-quete-daverroes%2F%3Ffbclid%3DIwAR1PZDIwOhdXixubicjv1h0Ye1XXZVivMSMbh3YjolftlHNzhRdhaRe4kXA&h=AT008Z7oCFIUkeQf_uuDvVX6uXGFleGPSguwtRXiQDCQB8V6hc2jt-cr1_ftrpwtbBW2P_CyNO2BHTKOHSNC6iMS7QXjuXWBd_DCzRTGFtxPwdzsr0OQEocs-xelaR4eDnZOX1Q4HyQPeKD6S1ZXxko&__tn__=-UK-R&c%5B0%5D=AT3WNE0ft5uNwQqiHntYYmqiE6pZ4G0dFGDqgraPlvrnAJcCL4sYhZVKvu-WYXnhBxu_PucKqFwSoWyeo1ag5DZCRYVEAHHfBgCjYmqwnsjCSHO4dMd02_oFvli6gUpFONFsrzOm0U7r9O4fBVyyadtftGZ3JeXbuVwCfeVJmV1wqhSBf4ASgvnyjI4fuy7yzQ" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; color: blue; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/la-quete-daverroes/</span></a><span style="color: #050505;">)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">« La lignée des Banû Rushd est connue à partir de l’arrière-grand-père de notre philosophe, Ahmad b. Ahmad b. Muhammad b. Ahmad b. ‘Abd Allah b. Rushd. Ce nasab (généalogie incluse dans la nomination) indique que la famille était déjà musulmane depuis au moins trois générations », écrit Urvoy.( Averroès, les ambitions d’un intellectuel musulman. Dominique Urvoy. Ed. Flammarion/Champs biographie, Paris, 2008_ 253 p. Pages 18, 150,152.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Notons que tous les philosophes espagnols de cette époque sont dits « arabes » en référence à la langue qu’ils utilisaient et non à leur origine ethnique, ils avaient pour la plupart une ascendance berbère. De même, les dynasties berbères almoravides (almorabitoun), almohades (almowahhidoun), zirides (ezziriyoun)… sont parfois dites « arabes ». Au début du 12° siècle, le sud de l’Espagne et du Portugal était sous domination des Almoravides (1086-1147), puis des Almohades (1147-1248), une autre dynastie berbère qui serait chassée par la Nasride, dernière dynastie musulmane en Espagne (milieu du 12° à fin du 15° siècle). La période dite de « l’âge d’or de l’Islam » (9° au 13° siècle) couvrait trois continents. Les savants n’étaient pas tous musulmans, mais Ibn Khaldoun écrivait : « Parmi les plus grands (philosophes) musulmans, on citera Abû-Nasr al-Fârâbî et Abû-‘alî Ibn Sînâ (Avicenne) en Orient, le cadi Abû-l-Walîd b. Rushd (Averroès) et le vizir Abû-Bakr b. as-Sâ’igh (ou Ibn Bajja, ou Avempace), en Espagne ». (Discours sur l’Histoire universelle – Al Muqaddima, Ibn Khaldûn. Traduction nouvelle, préface et notes de Vincent Monteil. Éditions Sindbad, Paris, 1978, T3, 1440 p. Pages 1047-1048.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Nous pouvons ajouter d’autres noms qui furent célèbres comme les orientaux Al-Razi (Iran), al-Kindi (Irak), Al-Ghazali (Iran) et les Occidentaux-Andalous Ibn Tufayl, Ibn Arabi, Hafsa Rakumiyya, Wallada bint al mustakfi, Ibn Sab’în, Maïmonide, qui n’était pas musulman. Et d’autres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></div><span><div style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 3- mercredi 13 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Suite de « Ibn Rochd/ Averroès<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">La péninsule ibérique était alors florissante, les pouvoirs favorisaient la connaissance, les salons littéraires se multipliaient. Cordoue comptait plus de 300.000 habitants. « Au ‘‘pays de bénédiction’’, Alméria tissait la soie sur 800 métiers, produisait des instruments de cuivre, Alicante possédait des chantiers de construction navales… À partir d’Abou-Ya’qoub, il est impossible de séparer le Maghreb de l’Espagne… » écrit Charles-André Julien.(Histoire de l’Afrique du nord. Charles-André Julien. Ed Payot, Paris 1975, T2, 368 p. Pages 121,122.) Au Maghreb les Almohades régnèrent (1147-1260) de Tanger à Tunis et au-delà.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Très jeune, Ibn Rochd avait appris tout le Coran. Il aimait la poésie, la musique. Son père et grand-père étaient juges à Cordoue, très proches de la dynastie almoravide. Afin de le distinguer de ses parents, on l’appelait « Ibn-Rochd al hafid ». Plus tard, il ferait des études de fiqh et des hadiths. Il s’intéresserait à la physique, à l’astrologie, à la philosophie par le biais des écrits du perse Al-Farabi (872-950), mais surtout de ceux d’Ibn Bajja de Saragosse (1085-1138), Avempace pour les Européens… Il étudierait la médecine auprès de Abû Ja’far al-Trujjâli ( ?- 1180). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd a écrit une soixantaine d’ouvrages qui traitent de médecine, de théologie, de droit, de philosophie… comme Fasl al-maqal fima bayn al-hikma wa as-shari’â min al-ittisal (L’accord entre la religion et la philosophie - Traité décisif), Le Commentaire du Traité de l’âme (De Anima) d’Aristote, Bidayat al-Mujtahid wa Nihayat al-Muqtasid (Le début pour qui s’efforce et la fin pour qui est partial, traité de droit), Tahafut at-tahafut, (l’Incohérence de l’incohérence), Al-Kulliyât, (Colliget ou Le livre des généralités, médecine), d’innombrables Commentaires (grands, moyens, petits)… <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxFj4S6CkUQGI7MuJF1rUE4uU40gfhOe10gDs24S4m_qZZYn7L24GCacVNuH2_BJCQMwn2yK6t91pk' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 4- jeudi 14 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd (Averroès) avait 34 ans lorsque son ami et érudit Ibn Tufayl, (50 ans) le présenta à Abu Yacub Youssef qui succèderait bientôt à son père Abdelmoumen, mort en 1163. Ibn Tufayl (1110-1185), était mathématicien, philosophe, astronome, médecin et romancier. Il a écrit en 1170 une œuvre majeure. « L’épître d’Ibn Tufayl Hayy ibn Aqzan est un chef d’œuvre de la pensée arabe classique, de la pensée tout court. » (Robinson de Guadix. Jean-Baptiste Brenet. Ed. Verdier, Lagrasse 2021, 115p. Page 97. (Lire le bel article de Faris Lounis « Le philosophe sans maître d’Ibn Tufayl » Le Quotidien d’Oran, 13 mars 2021). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ajouté ce jour 14 mars 2024 : lire ici mon article très détaillé sur Hayy ibn Aqzan : <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fleblogdeahmedhanifi.blogspot.com%2F2023%2F11%2F818-hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail.html%3Ffbclid%3DIwAR1qyiXLOJhkBc4cKl4U0k1IYn3Uvl8bT8RGrx5Nv0Cu3TKRwcIrWxXe-7M&h=AT1T_9wp7i9Rifntm2wy8kMe6e4Qgplm11eXJRpPsbDYl5iML_JKbF8Eobg-3Sfg8NCzBEBTSNd2OFwPFytA2ogzBdGMADHEIN2d79ER3Nx_FqvHIEZcQDv7Xo_E2RVQhouUPA0zwzYonsh3CEaEJOk&__tn__=-UK-R&c%5B0%5D=AT3WNE0ft5uNwQqiHntYYmqiE6pZ4G0dFGDqgraPlvrnAJcCL4sYhZVKvu-WYXnhBxu_PucKqFwSoWyeo1ag5DZCRYVEAHHfBgCjYmqwnsjCSHO4dMd02_oFvli6gUpFONFsrzOm0U7r9O4fBVyyadtftGZ3JeXbuVwCfeVJmV1wqhSBf4ASgvnyjI4fuy7yzQ" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; color: blue; padding: 0cm;">https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/.../818-hayy-ben...</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd, un intellectuel organique<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Abu Yacub Youssef, « le calife intellectuel » devenu amir al-mou’minin, fit savoir à Ibn Tufayl qu’il cherchait quelqu’un qui pût résumer Aristote. Voici comment en parle Ibn Rochd à l’un de ses élèves : « Abû Bakr Ibn Tufayl me fit appeler un jour et me dit ‘‘ j’ai entendu aujourd’hui le prince des croyants se plaindre de l’incertitude de l’expression d’Aristote ou de celle de ses traducteurs. Il a évoqué l’obscurité de ses desseins et a dit : ‘Si ces livres pouvaient trouver quelqu’un qui les résumât et qui rendît accessibles ses visées après l’avoir compris convenablement, alors leur assimilation serait plus aisée pour les gens.’’ Si tu as en toi assez de force pour cela, fais-le. » (Averroès, les ambitions d’un intellectuel musulman. Dominique Urvoy. Ed. Flammarion/Champs biographie, Paris, 2008_ 253 p. Pages 18, 150,152.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Et Ibn Rochd le fit. Ainsi et dans la tradition des Miroirs des princes (Kalila et Dimna ou l’éducation des princes) Ibn Rochd fut engagé. Il entreprit de « traduire » tout Aristote « le plus sage des Grecs » pour lequel il avait une grande admiration, plus tard il deviendrait le médecin du sultan à la suite de Ibn Tufayl. « Nous adressons des louanges sans fin à celui qui a prédestiné cet homme, Aristote, à la perfection, et qui l’a placé au plus haut degré de l’excellence humaine. » (Averroès et l’averroïsme. Ernest Renan. Ed. Ennoïa, Rennes 2003, 377 p. Pages 56, 31,100, 30.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Ibn Rochd avait déjà composé l’Abrégé du ‘‘Mustasfa min ilm al-usul’’ d’Al-Ghazali, en 1157, et au cours des deux années qui suivraient il rédigerait un Abrégé de l’Almageste de Ptolémée, et un Traité des Météorologiques d’Aristote, puis des Commentaires moyens sur l’Organon, un ensemble de traités d’Aristote et beaucoup d’autres ouvrages plus tard. Parmi ses livres les plus retentissants figurent Discours décisif (1179) et L’incohérence de l’incohérence (1180-1181) dans lesquels Ibn Rochd défend l’importance de la philosophie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Si Makram Abbès ne pense pas qu’Averroès était « un simple instrument aux mains du Pouvoir qu’il aurait servi durant un demi-siècle… non, Averroès n’a pas du tout été un intellectuel organique comme l’avancent certains9 », Alain de Libera nuance : « Un philosophe médiéval ne peut être qu’un intellectuel organique. Quand il est organique par son statut social et socialement critique par la réforme et le contenu de son activité, il vaut mieux se le représenter comme philosophe engagé. » (Averroès. L’Islam et la raison. Anthologie. Traduction et notes par Marc Geoffroy. Présentation par Alain de Libera. Ed. GF Flammarion. Paris, 2000. 226 p. Page 51.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzoDJGAyFKYDL27iH2dBO7AVOidzaMLn5EgBZJEUpnz3vUQJJBLikTnnfnF-GqYUL68eE38wOIHFco' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></div><span><div style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><br /></div></span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 5- vendredi 15 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="color: #050505;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: center;"><span style="color: #050505;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCCv5zeyCsJs02BeUWrrQ3TSPKIcZkpCW8yUOU6O_tGCWp9QQgwZxoG4AogBX4cJU_0B2tdhODLmyBY2NWH_UPvi9ofWpI_lHQFW4Gv8Fq52xSJkzLCBSi5OD6KKTq5BCHAhM9cBdB6yWKIkcjTtW-CfU1Utf-NjENjiECEHxtZMrNT9Qj6BkMNw/s1229/15%2003.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1229" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCCv5zeyCsJs02BeUWrrQ3TSPKIcZkpCW8yUOU6O_tGCWp9QQgwZxoG4AogBX4cJU_0B2tdhODLmyBY2NWH_UPvi9ofWpI_lHQFW4Gv8Fq52xSJkzLCBSi5OD6KKTq5BCHAhM9cBdB6yWKIkcjTtW-CfU1Utf-NjENjiECEHxtZMrNT9Qj6BkMNw/s320/15%2003.jpeg" width="320" /></a></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></span></div><span style="color: #050505;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><div style="text-align: justify;">Peut-être qu’Ibn Rochd eût fléchi les genoux, mais certainement pas courbé sa raison comme écrirait plus tard Montaigne pour lui-même (De l’art de conférer).</div></span><o:p style="font-family: Garamond, serif;"></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Comme d’importantes divergences opposaient Ibn Rochd au Calife Al Mansour, le petit-fils de Abdelmoumen Ben Ali Agoumi ennedromi, il n’hésita pas à démissionner de ses charges (voir absolument le beau film de Youcef Chahine « Le Destin » — a-t-il été jamais projeté en Algérie ?) <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">« Dans Commentaire de ‘‘La République’’ de Platon, Averroès exprime très nettement son attitude envers les trois souverains almoravides, respectant le premier, mais voyant dans les deux autres l’incarnation type de la dégradation des régimes politiques telle que la décrit Platon… Averroès dénonce la résurgence du pouvoir de l’argent, qui ne laisse le plus souvent place qu’à des attitudes encore plus ‘‘abjects’’. » ( Averroès, les ambitions d’un intellectuel musulman. Dominique Urvoy. Ed. Flammarion/Champs biographie, Paris, 2008_ 253 p. Page 150.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Les trois souverains almoravides sous lesquels vécut Ibn Rochd, avant que ne les supplantent les Almohades, sont : Ali Ben Youssef fils de Youssef Ben Tachine, Tachfin Ben Ali et Ibrahim Ben Tachfin qui fut tué à Oran par les Almohades en 1147. Il ne régna que quelques mois.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Une seule vérité, plusieurs voies.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Jour 6- samedi 16 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Une seule vérité, plusieurs voies.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Dès les premières pages du Traité décisif il écrit : « Notre but dans ce traité est d’examiner si l’étude de la philosophie et des sciences logiques est permise ou défendue par la religion ou prescrite » et cite deux versets du Coran (s59/v2 et s12/v184). Il y a une obligation coranique pour les savants, les sages, « d’examiner le royaume des cieux et de la terre et toutes les choses que Dieu a créées » (s7/v185 et non s6/v75 comme indiqué par l’auteur) (Averroès. Ali Benmakhlouf. Ed. Perrin/Les Belles Lettres- tempus Philo- Paris, 2009_ 242 p. Pages 36, 142.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Sur l’ensemble du Traité décisif (ou Discours décisif) il cite 23 versets du Coran. Ibn Rochd déduit qu’il est obligatoire de faire usage du raisonnement rationnel ou rationnel et religieux. « C’est pour nous une obligation de nous appliquer à la spéculation par le syllogisme rationnel (el qiyyas el ‘aqli) et par la forme la plus parfaite de celui-ci qui est la démonstration (al-borhan) ». La démonstration dit Ibn Rochd incombe aux philosophes, « gens de la démonstration ». La voie démonstrative dévoile le contenu de la voie révélée qui est caché derrière le « sens obvie » écrit Alain de Libera dans l’introduction au Discours décisif, dont il dit qu’il n’est pas une œuvre philosophique, mais une fetwa, un avis juridique.(Averroès : Discours décisif. Traduction de Marc Geoffroy, introduction de Alain de Libera. Ed GF Flammarion, Paris 1996, 254 p. Pages 119, 11, 115.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">(à suivre)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">J’ai ajouté un documentaire d’Arte diffusé hier vendredi 15 mars sur l’Islam à Grenade (Orgiva). Il ne traite pas d’Ibn Rochd, mais on n’en est pas loin. Il se dégage de cette vidéo une grande sérénité. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm;"><span style="color: #050505;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dynaMfisH8Rb1XmvrIbg3UgWyf97di3d0qIEtATzpx5D7wmuTFTEHthJQJoZa8Sbclh6IuuO2f1xQE' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Les musulmans de Grenade. ARTE</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Jour 7- dimanche 17mars 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Ce noble terme de <i>fetwa</i> a subi par le fait d’un glissement sémantique médiatique un détournement, de sorte qu’aujourd’hui il signifie tout autre chose, une condamnation, une mise à mort, qui n’a plus rien à voir avec son sens initial, un avis juridique.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Il y a une seule et même vérité, mais les chemins qui y mènent sont différents. « À la multitude appartient de s’en tenir au sens littéral ; l’interprétation relève du philosophe, qui découvre des vérités dont la connaissance est le culte même qu’il rend à Dieu. On comprend que cette philosophie syncrétiste, admettant qu’une même vérité peut se présenter sous des formes diverses, ait inquiété les théologiens professionnels et pu faire soupçonner son auteur d’hérésie. » <i>(Histoire de l’Afrique du nord</i>. Charles-André Julien. Ed Payot, Paris 1975, T2, 368 p. Pages 121,122.)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">En effet, la vérité révélée dans le Coran peut être atteinte par la voie de la démonstration ou par la voie non-démonstrative. Si la première est réservée aux philosophes, la voie non démonstrative, la voie de la rhétorique ou dialectique est destinée aux « théologiens <i>(al-mutakallimoun)</i> qui soulèvent des doutes sur le sens apparent du texte sacré sans disposer du moyen de les résorber » <i>(Averroès.</i> Ali Benmakhlouf. Ed. Perrin/Les Belles Lettres- tempus Philo- Paris, 2009_ 242 p. Pages 36, 142.) et à la masse <i>(al-joumhour)</i> qui ne dispose pas non plus des outils pour décrypter le Livre, car tous les esprits ne sont pas à même de pouvoir philosopher. Telle était la perception d’Ibn Rochd. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Jamais il ne parla de « double-vérité » comme on le lui a souvent reproché, il y a là un contresens. Il n’y a qu’une vérité accessible par des voies différentes. Selon nos capacités cognitives propres, nous avons accès à la sensation, à l’imagination et aux intelligibles. Ces derniers étant le domaine des philosophes. Il y a chez Ibn Rochd une démarche élitiste assumée. « Nous musulmans savons de science certaine que l'examen des étants par la démonstration, n'entraînera nulle contradiction avec les enseignements apportés par le Texte révélé́ : car la vérité́ ne peut être contraire à la vérité, mais s'accorde avec elle et témoigne en sa faveur » (<i>Averroès : Discours décisif</i>. Traduction de Marc Geoffroy, introduction de Alain de Libera. Ed GF Flammarion, Paris 1996, 254 p. Pages 119, 11, 115.) Toute interprétation sans les armes du savoir et contre lui ne peut qu’engendrer de graves dérives. Nous conviendrons que l’actualité de ce 21° siècle en regorge. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">« L’entreprise philosophique c’est d’abord la saisie et la compréhension des intelligibles. La fonction première de l’intellect/la raison c’est de saisir et comprendre les intelligibles, c’est l’aspect le plus important de la raison » souligne le professeur Souleymane Bachir Diagne. (Lire <i>Comment philosopher en Islam ?</i> Souleymane Bachir Diagne. Ed. Philippe Rey / Jimsaan, 2013.)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Il n’est malheureusement pas possible ici d’aller plus avant sur les questions relatives aux différents intellects, à la puissance commune de penser (l’intellect-agent est-il éparé, pas séparé ?) et à celle de leur synergie et l’intellection, elles exigeraient plus d’espace et ouvriraient sur d’autres perspectives hautement exigeantes. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dy6-ZgO35vUTBYMis9y4Cp-5y0AvA1TEgHr_q1HkaS2gkVZhSwpHL9qVhG1nyG2GLztjvH8oFZchwg' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">(à suivre)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Jour 8- lundi 18 mars 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">« Le but du dirigeant vertueux est d’orienter sa gouvernance vers la perfection afin de parvenir à la cité juste, la cité parfaite, la « cité de beauté » où le citoyen peut atteindre sa fin suprême qui est le bonheur »</div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">__________________________</div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">L’essentiel des positions d’Ibn Rochd à travers <i>Al Kashf ‘an manâhij al-adilla</i> (Dévoilement des méthodes de démonstration des dogmes de la religion musulmane) et dans <i>Tahafut al-Tahafut</i> (L’Incohérence de l’incohérence) est clair, écrit Alain de Libera :<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">« a) l’obligation de philosopher est prescrite par la Révélation, <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">b) elle est adressée aux ‘‘hommes de démonstration’’, <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">c) la théologie véritable a pour tâche de montrer par ses résultats mêmes que la philosophie est indispensable à la préservation du noyau littéral dur du Texte révélé contre les ‘‘innovations blâmables’’ de la théologie sectaire »<i> (Averroès. L’Islam et la raison</i>. Anthologie. Traduction et notes par Marc Geoffroy. Présentation par Alain de Libera. Ed. GF Flammarion. Paris, 2000. 226 p. Page 51.)<sup><o:p></o:p></sup></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><sup><o:p> </o:p></sup></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">La cité vertueuse<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><u><o:p> </o:p></u></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Comme le médecin soigne les corps, le philosophe, ‘‘le philosophe-roi’’ (ce dirigeant idéal de Platon) soigne les âmes des citoyens. « Il n'y aura donc de cesse aux maux de l'espèce humaine, avant que, soit l'espèce de ceux qui philosophent droitement et en vérité n'accède au pouvoir politique, soit ceux qui sont puissants dans les cités, par quelque grâce divine, ne se mettent réellement à philosopher » (Platon, <i>la Lettre VII</i>, 326 b). Le philosophe-roi ou le roi-philosophe doit être doté des quatre types de vertus <i>(al-fada’îl)</i> ou arété grec : le premier type englobe les vertus théoriques <i>(al-fada’îl nadhariya)</i>, le deuxième est celui des vertus intellectuelles <i>(al-fada’îl al-fikriya</i>), le troisième est celui des vertus morales <i>(al-fada’îl al-kholoqiya)</i>, le quatrième et dernier type regroupe les vertus pratiques <i>(al-fada’îl al-‘amaliya)</i>. Le but du dirigeant vertueux est d’orienter sa gouvernance vers la perfection afin de parvenir à la cité juste, la cité parfaite, la « cité de beauté » où le citoyen peut atteindre sa fin suprême qui est le bonheur.- Lire <i>Islam et politique à l’âge classique</i>. Makram Abbès - PUF, Paris, 2009 - 320 p.)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">(à suivre)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwXOaDKgYptbWAebDU8ix2OXLjyqOvUHnmpfoa3xySMPtO5OcpIdGRUNSv7wIfNCezEwhSVHhLolkw' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Jour 9- mardi 19 mars 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Suite de Ibn Rochd (Averroès)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHdlaBtWKGl0Aaq5bxKCVna1YbZgBr-57TPLOixD7HRD7VsI6nq7AJrPkcILP8AcCSJ_Ov3XQVdMDiH7EliwLB66aO_G1NdMB7K3GDH3Q_i914lw0Dv2jJg9G1hulJH1H59cCjbfNBY3cPgCxAqVoySkX8I-dGhyl_NtI_f-KyWikjEJKGuCTaPQ/s4052/Averroe%CC%80s-%20L'Islam%20et%20la%20raison-%201.2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="4052" data-original-width="2337" height="487" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHdlaBtWKGl0Aaq5bxKCVna1YbZgBr-57TPLOixD7HRD7VsI6nq7AJrPkcILP8AcCSJ_Ov3XQVdMDiH7EliwLB66aO_G1NdMB7K3GDH3Q_i914lw0Dv2jJg9G1hulJH1H59cCjbfNBY3cPgCxAqVoySkX8I-dGhyl_NtI_f-KyWikjEJKGuCTaPQ/w282-h487/Averroe%CC%80s-%20L'Islam%20et%20la%20raison-%201.2.jpg" width="282" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvEhp-nyBvftw_YeFPpqP122oVFQ2iMhKVFU7MsJMMILWJ2jycvl_w19e7fug4-a83R090TNxgGukLKwFRGwy7uihVlEjzzK8rPBeMc-ennWoTpuGcIksfuxBCKOtLUkkfy3sPLmPJoeEEGUD4CkE0lRj76WeYL3nFsKKqXEZCYDL7bkc9aU41Bw/s3982/Averroe%CC%80s-%20L'Islam%20et%20la%20raison-%202.2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="3982" data-original-width="2385" height="488" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvEhp-nyBvftw_YeFPpqP122oVFQ2iMhKVFU7MsJMMILWJ2jycvl_w19e7fug4-a83R090TNxgGukLKwFRGwy7uihVlEjzzK8rPBeMc-ennWoTpuGcIksfuxBCKOtLUkkfy3sPLmPJoeEEGUD4CkE0lRj76WeYL3nFsKKqXEZCYDL7bkc9aU41Bw/w293-h488/Averroe%CC%80s-%20L'Islam%20et%20la%20raison-%202.2.jpg" width="293" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: left;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: left;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: left;">Et l'exemple premier du citoyen ordinaire est donné par les gouvernants. S’ils font fi des vertus attendues d’eux par le peuple, la corruption et l’immoralité s’installent aux différents niveaux de la société, de la cité. </p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: left;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">« Platon (écrit Al-Farabi) évoque le grand nombre des citoyens des cités et des nations. Il affirme que l’homme parfait, l’homme qui cherche, et l’homme vertueux y sont en grave danger ; on doit trouver un moyen de faire que le grand nombre des citoyens changent de mode de vie et d’opinion pour adopter la vérité et le mode de vie vertueux ou s’en approcher’’ » Al-Farabi « La philosophie de Platon, son ordre, ses parties », cité par Ali Benmakhlouf. (<i>Pourquoi lire les philosophes arabes</i>. Ali Benmakhlouf. Ed. Albin Michel, Paris 2015, 203 p. Page 115.)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><u><o:p> </o:p></u></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Dans une cité qui vise la perfection, les citoyens sont égaux. Les hommes et les femmes ont quasiment strictement les mêmes droits et devoirs. « Un dialogue imaginé en 1189 entre Ibn Rochd et la poétesse Hafsa bint al-Hajj, dite Al-Rakuniyya, est l’occasion de rappeler l’engagement précurseur du philosophe en faveur de l’égalité des sexes, mais aussi d’interroger la possibilité de côtoyer, voire de servir, le pouvoir tout en défendant une ‘‘éthique du dire-vrai’’ » écrit Khalid Lyamlahy. (« Zone critique », 24 octobre 2020). Quant à Urvoy, il écrit : « Sur la question féminine, Ibn Rochd s’avance seul. Il développe sans la moindre restriction, la thèse platonicienne de l’égalité des sexes : ‘‘ Dans ces États, la capacité des femmes n’est pas reconnue, car elles y sont prises seulement pour la procréation. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Elles sont donc placées au service de leur mari et (reléguées) au travail de la procréation, de l’éducation et de l’allaitement. Mais cela annule leurs (autres) activités. Du fait que les femmes, dans ces États, sont des êtres faits pour aucune des vertus humaines, il arrive souvent qu’elles ressemblent aux plantes. Qu’elles soient un fardeau pour les hommes, dans ces États, est une des raisons de la pauvreté de ces (mêmes) États. » À mille lieues de cette position, dans <i>‘‘Kitab at-tibr al-masbuk fi nasihat al-muluk’’</i> (Le Miroir du prince et le conseil aux rois), « Al-Ghazali reprend tous les préjugés sur la femme qui est un être foncièrement mauvais, soumis à la passion qui est parfois en deçà de l’humanité ». (Makram Abbès. École normale supérieure de Lyon, 2009.)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">La persécution<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">« Sans Avicenne (Ibn Sina) d’abord et sans Averroès (Ibn Rochd) ensuite, l’Europe telle qu’elle est n’aurait pas existé, disait naguère un spécialiste d’Ibn Rochd<sup> </sup>(Jean-Baptiste Brenet lors de la 24° édition des « Rencontres d’Averroès » (Marseille, 16 novembre 2017) <sup><o:p></o:p></sup></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Ibn Rochd était réellement seul sur tant de sujets. « Nul philosophe n’aura été plus mal compris ni plus calomnié qu’Averroès... Philosophe impénitent, rationaliste intrépide ou cynique, homme d’une “double foi” ou inventeur du “double langage”, tous les qualificatifs lui ont été attribués. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><i>(La Philosophie médiévale</i>, Alain de Libera. Paris, PUF, 1993. Page 161.) Ernest Renan fut à la fois élogieux et très critique, très dur envers Ibn Rochd : « Il faut rendre cette justice à la philosophie arabe, qu’elle a su dégager avec hardiesse et pénétration les grands problèmes du péripatétisme et en poursuivre la solution avec vigueur. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;">(à suivre)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY2cqjbQAH_UTPv5dYh0kX7A4QEysVEegSBX0T293hmU6pRPV-b1RAx29LNRSftMna6l47H19dRmpojFqVAiK-eu5VV_mNGzggyI-9rheZUHKPLrsLdtck5GYuhUkt_sc5d88rUOrmr5pjVRd1moQPpYAOs1WB4ejJcnVMxOQYgdz083vf7v6_aQ/s1220/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe1.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1220" data-original-width="1192" height="598" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY2cqjbQAH_UTPv5dYh0kX7A4QEysVEegSBX0T293hmU6pRPV-b1RAx29LNRSftMna6l47H19dRmpojFqVAiK-eu5VV_mNGzggyI-9rheZUHKPLrsLdtck5GYuhUkt_sc5d88rUOrmr5pjVRd1moQPpYAOs1WB4ejJcnVMxOQYgdz083vf7v6_aQ/w585-h598/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe1.png" width="585" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw2bIPsZabfmoVkwFxIqc7Fc0LeRiGGZjQSq6ZFLQQvJBL13k3jwlLDV-z1dQexvP7AY7E_5osAxKbF4hDjURjm88BAjsJtVbJr1LRMZEhOGqBsZVYV2pizSMy9AK_jUiHG_10c683ekzIaZ8gU8ZWZ6sESXqmggbBrg-jW0q6UKkTvMf38plMtg/s1194/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="346" data-original-width="1194" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw2bIPsZabfmoVkwFxIqc7Fc0LeRiGGZjQSq6ZFLQQvJBL13k3jwlLDV-z1dQexvP7AY7E_5osAxKbF4hDjURjm88BAjsJtVbJr1LRMZEhOGqBsZVYV2pizSMy9AK_jUiHG_10c683ekzIaZ8gU8ZWZ6sESXqmggbBrg-jW0q6UKkTvMf38plMtg/w635-h185/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe2.png" width="635" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikRRdiApCj4pVoAv9kjOFDpf0aqlCWCb-MkB0Rt9LszVrCuGVlunor8e82Qy44MRBlbjDNnADqCH3qe3d1bomRyEo9NnqzVauDqKaWpd6tww_oxxTbTyYgQ_h9dJUjv8UE4ZCplZdJRGyPcbb2-PCF3ltENePfmrxv-hZSNWT3OCWLmORdMhHaNw/s1246/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1246" data-original-width="1196" height="569" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikRRdiApCj4pVoAv9kjOFDpf0aqlCWCb-MkB0Rt9LszVrCuGVlunor8e82Qy44MRBlbjDNnADqCH3qe3d1bomRyEo9NnqzVauDqKaWpd6tww_oxxTbTyYgQ_h9dJUjv8UE4ZCplZdJRGyPcbb2-PCF3ltENePfmrxv-hZSNWT3OCWLmORdMhHaNw/w546-h569/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe3.png" width="546" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOv9xdkCSY0WB5WbNvvMC1kkCjLMmPKeaLBvpCSMnF9jF9si89EQW8-JSMF6ufIEzaWh46ZgWMEFJWn2IWkKS0uAvtStT59ZYOlWWXwpxEEEoyTMJMF4jV508dajaBZlhLs6PJrFPuVyPpJTWhL8-RCXmtJ-4d7aK0_87Ot-Y55Ry81MEtSvYlsg/s1164/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="240" data-original-width="1164" height="131" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOv9xdkCSY0WB5WbNvvMC1kkCjLMmPKeaLBvpCSMnF9jF9si89EQW8-JSMF6ufIEzaWh46ZgWMEFJWn2IWkKS0uAvtStT59ZYOlWWXwpxEEEoyTMJMF4jV508dajaBZlhLs6PJrFPuVyPpJTWhL8-RCXmtJ-4d7aK0_87Ot-Y55Ry81MEtSvYlsg/w635-h131/TRAITE%CC%81%20DE%CC%81CISIF_%20Ibn%20Rochd-33A%20en%20arabe4.png" width="635" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #050505;"><br /></span></div><div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">_________________________________<o:p></o:p></span></p></div><div><span style="color: #050505;"><br /></span></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-90699578003616884182024-03-17T09:33:00.007+01:002024-03-17T09:58:15.543+01:00830- GUERRE D'ISRAEL CONTRE GAZA.... suite<p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: verdana;">Edwy Plenel quitte (ce jeudi 14 mars) la direction de Mediapart qu’il a créé, mais il continuera son métier de base, journaliste. Voici ce qu'il disait en toute franchise le 27 octobre dernier. Trois semaines après l'attaque de Hamas contre Israël.</span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzKsBJK0qfXnTJyAJA06NCB-gu9ahpYj210QStv8ir3LjYuJLSB0DBgC3Dp6aaBie-sEhKcsZ6mBEM' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">_________________________</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Les stratégies occidentales en cours remettent en cause les sacro saints idéaux, valeurs de liberté et de justice, « des droits de l’homme et de la démocratie » dont les Occidentaux bassinent le monde depuis la seconde guerre mondiale. Ils sont désormais (désormais ?) les premiers à s’asseoir dessus. Il y a un basculement insupportable. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Comment les responsables occidentaux peuvent-ils discourir (à juste titre) sur l’inacceptable agression de la Russie contre l’Ukraine et « en même temps » tergiverser devant le génocide en cours en Palestine/ Gaza par le fait de l’état d’Israël qu’ils soutiennent « inconditionnellement » ? Comment peuvent-ils fermer à ce point les yeux sur la famine qui décime la population de gaza en direct sur les réseaux sociaux !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Les gouvernements européens ont épuisé tous leurs arguments, fallacieux. Ils ne peuvent plus qu’assumer leur positionnement à géométrie variable, qu’assumer leurs deux poids deux mesures.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Comment voulez-vous qu’on ne soit pas séduits par les discours pro russes qui mettent en avant les stratégies occidentales dévastatrices pour les pays des Sud, qui mettent en avant leurs jeux malsains, inexcusables de domination « quoi qu’il en coûte » ? Nous vivons ces temps-ci un moment radical de bascule. Et cela vaut pour beaucoup d’entre nous, embarqués de gré dans une perspective d’espoir (liberté, égalité et tout le toutim) depuis une quarantaine d’années. Une perspective lourdement biaisée désormais. Nous y regardons à deux ou dix fois désormais.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">Une bascule s’opère en nous. En janvier j’écrivais ceci sur FB à propos d’une chanson égyptienne « Telk Qadeya » de Cairokee : "C’est l’hymne d’une rupture avec le monde occidental écrit très justement Sarra Grira dans (orientXXI.info) et je le confirme me concernant, depuis l'accueil délirant des Ukrainiens en 2022/23 par les occidentaux (officiels, médias et populations) et le rejet par les mêmes des gueux arrivés des pays du Sud après (pour la plupart) avoir échappé à plusieurs morts (désert, Méditerranée, mafias...) »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">L’hymne de rupture.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">La vidéo qui suit dit tout. Merci Monsieur Edwy Plenel (sur Backseat, 9 mars 2024) : « On ne divise pas les questions de droit international. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505;">ah- 16 mars 2024<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">_______________<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="background: repeat white; color: #050505;">Dès que vous dénoncez les crimes Israéliens, on vous saute dessus.... vous êtes transformé en antisémite. C'est que le lobby pro israélien est si puissant en France ! Voyez ce qu'ils font de La France Insoumise (LFI). Voyez comment ils ont traité Dominique de Villepin ! Voyez ce qu'ils font de Sciences Po, voyez comment ils ne montrent quasiment pas les images affreuses des bombardements israéliens ou les commentent de sorte que l'on retombe toujours sur "oui mais Khamas, </span><span style="caret-color: rgb(5, 5, 5); text-align: start; white-space: pre-wrap;">Khamas...", voyez comment ils ne disent rien
sur les soutiens aux palestiniens par de nombreux acteurs français (et autres) aux Oscars, par les peuples du monde entier, voyez comment le militaire américain (Aaron Bushnell) qui s'est immolé en criant "vive la Palestine libre" a été passé sous silence, comment ils ne parlent quasiment jamais de l'oppression que fait subir Israël aux Palestiniens depuis 1948. Pour eux, avant le 7 octobre c'était le paradis en Palestine, ou presque. Voyez comment ils traitent l'Ukraine et son agresseur russe. J'arrête là, car mon dégoût risque de déborder sur cette page. Le lobby pro israélien est très puissant dans les médias. Mais il n'est pas invincible.</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="background: repeat white; color: #050505;">ah- 15 mars 2024</span></p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-1lmw0MRn8Yjlnp1FqKFwNMyjet_-WpsmkbM7HfmjMFfqlNEarUbR0PABbrNXf29u8qEWDYgukoBKYYyl-Yzk7a5_0-XujSBW8Ga2q5Aiz9OxNyBTbWaERrr4bLa4OY-FXaSAPrAHhIGlPlu4lLka7SFUuY1wCjAd9eSsIqrntUwO0hGJCNPiqQ/s1490/RIMA%20HASSAN.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1056" data-original-width="1490" height="469" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-1lmw0MRn8Yjlnp1FqKFwNMyjet_-WpsmkbM7HfmjMFfqlNEarUbR0PABbrNXf29u8qEWDYgukoBKYYyl-Yzk7a5_0-XujSBW8Ga2q5Aiz9OxNyBTbWaERrr4bLa4OY-FXaSAPrAHhIGlPlu4lLka7SFUuY1wCjAd9eSsIqrntUwO0hGJCNPiqQ/w661-h469/RIMA%20HASSAN.jpeg" width="661" /></a></div><br /><div>____________________________________________________</div><div><br /></div><div><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">L’AFFAIRE « SCIENCE PO » PARIS </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">ET LE SOUTIEN À LA PALESTINE. </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_________________________________________</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">CONTRE LES MANIPULATIONS MÉDIATIQUES. </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>ÉCOUTEZ ICI CES DEUX JEUNES ÉTUDIANTS DE SCIENCES PO DÉMONTER L’EMBALLEMENT MÉDIATIQUE TRÈS ORIENTÉ.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">(LES MÉDIAS MAINSTREAM ONT INVITÉ DES ÉTUDIANTS PRO ISRAÉLIENS (UEJF) À S’EXPRIMER.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">ILS N’INVITERONT PAS LES ORGANISATEURS DE LA MANIFESTATION « POUR GAZA, CONTRE LE GÉNOCIDE » ah</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"> 16 mars 2024</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxK8VlgMzOi_ZPtal6A1ocLYfa9GOqiVGPnGyqiZHBJqB5PJ6wXI4uH0MGk1bbFb6MN3UUcchcMfus' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwFHyt1IeZao96ZH0yNVg2kD4sH2l1oXRuJeirIVLFx71tlgQV6OXRLP7IbRhxrQ55RYk27JJi4iF4' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><br /><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div></div></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-48418053127638578372024-03-08T12:12:00.006+01:002024-03-08T12:12:58.303+01:00829- Le sionisme négation du judaïsme (Eyal Sivan) <p> <span style="color: #131313; font-family: Garamond, serif; font-size: 18pt; text-align: justify;">Le sionisme négation du judaïsme</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="border: 1pt windowtext; color: #131313; font-size: 18pt; padding: 0cm;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify; vertical-align: top;"><span style="border: 1pt windowtext; color: #131313; font-size: 18pt; padding: 0cm;">Eyal Sivan invité de Tarik Bouafia dans Aux sources sur www-hors-série-net. (</span><span style="border: 1pt windowtext; font-size: 18pt; padding: 0cm;">24 févr. 2024<span style="color: #131313;">) « </span></span><span style="font-size: 18pt;">Il est l'auteur de plusieurs films documentaires reconnus et primés à travers le monde et en a produit beaucoup d'autres. »</span><span style="font-size: 18pt;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzgJ7pCkNVSP-ZiuHO-UeIZdVeCNL2Ucs4yTA5PjiAsFhmUXv68AYvDWZdU1V_KBJK79bsav6qHbu8' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">---------------</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Repris du site "<span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 16px; text-align: left;">hors-serie.net"</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 16px; text-align: left;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 2.4pt; text-align: justify;">Israël contre les Juifs - Eyal Sivan<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><b><i>Émission conçue et animée par Tarik Bouafia</i></b><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">« Un pique-nique sur un volcan ». C’est par cette puissante image qu’Eyal Sivan, cinéaste israélien, nous invite à saisir la situation en Palestine – Israel à la veille du 7 octobre. C’est ainsi qu’il décrit l’organisation de cette rave party où règnent l’insouciance et la légèreté à quelques encablures d’un territoire soumis à un blocus meurtrier et inhumain. Un décalage entre deux mondes qui témoigne de la volonté d’effacement du peuple palestinien, de cet Autre relégué dans les limbes de l’Humanité. Depuis les accords d’Abraham, la question palestinienne semblait définitivement ensevelie pour la société israélienne comme pour la « communauté internationale ». C’est dire l’onde de choc provoquée par les attaques du 7 octobre, véritable refoulé d’une histoire et d’un passé qui ne passe pas.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">Dès lors, comme en 2001 aux Etats-Unis ou en 2015 en France, c’est toute une construction de l’innocence qui s’est mise en place, identifiant Israel à la joie, à la Vie, à la Démocratie, au camp du Bien, face à des « animaux humains » pétris de haine et quintessence du Mal absolu. C’est précisément ce narratif, propre à l’Occident, qu’utilise aujourd’hui le gouvernement israélien pour poursuivre et achever le nettoyage ethnique débuté en 1947.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">Il y a douze ans déjà, l’idée d’Etat commun soulevée par Eric Hazan et Eyal Sivan pouvait apparaître comme une douce illusion. Que dire aujourd’hui si ce n’est qu’elle semble relever de l’insensé et de l’impossible. Et pourtant. D’un côté, le mythe des deux Etats a fait son temps. Non seulement cette solution n’est pas viable mais elle acterait par ailleurs l’injustice originelle née de la Nakba. D’un autre coté se dresse « l’Etat-nation du peuple juif » comme le proclame une loi de 2018, faisant de fait d’Israel, un Etat d’apartheid. Reste l’utopie d’un Etat commun au sens où l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano la concevait, non pas comme « l’irréalisable mais l’irréalisé ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">Cette idée d’Etat commun ne sort pas de nulle part. Elle précède la création même d'Israël et a été pensée par de nombreuses voix juives comme celle du sénateur de Californie Julius Khan en 1919 : « Quant à l’avenir de la Palestine, notre fervent espoir est que cette ‘‘terre promise’’ devienne une ‘‘terre de promesse’’ pour toutes les races et les croyances (…) Nous demandons que la Palestine devienne un Etat libre et indépendant avec un gouvernement démocratique qui ne reconnaisse aucune différence de religion, de race ou d’ascendance ethnique, et qui ait tout pouvoir pour protéger contre toute forme d’oppression. Nous ne souhaitons pas voir la Palestine, ni maintenant ni jamais, prendre la forme d’un Etat juif ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">Comptant parmi les très rares voix de citoyens israéliens qui s’opposent à la guerre, allant même jusqu’à soutenir la plainte de l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice, Eyal Sivan s’inscrit pleinement dans cette tradition juive antisioniste. Comme d’autres, il refuse que la mémoire des victimes du judéocide nazi soit exploité" et souillée par l’Etat d’Israël. Par son intelligence, sa clairvoyance et sa profonde humanité, il nous offre 1h20 d’entretien magistral.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;">Tarik BOUAFIA<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 15.6pt 0cm 11.25pt; text-align: justify;"><a href="https://www.hors-serie.net/Aux-Sources-id2"><span style="color: windowtext;">Aux Sources</span></a> , émission publiée le 24/02/2024<o:p></o:p></p><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; text-align: start;">https://www.hors-serie.net/Aux-Sources</span><span style="text-align: start;"></span></div><br /><p><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-81294228754524597182024-03-01T15:15:00.000+01:002024-03-01T15:15:01.998+01:00828_ HONTE À FRANCE 2<p> </p><p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid5ERHC6RecdPVM_4mKQiJSzPT5naAgS6SlQqYHO_Lwxhy886kGVJ4HGZNz2g6akapKfrm4I0Wx3GtEflgFcHPgKDHYKFznLEvFo8K3IWnYWkabKDC_iPUybL_cXYnvemS8zDTIhrWYkKnZKtZYyLFJn221H4WtggckieMTNDoryKcIrTV-r-LXQ/s1128/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.11.19.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="1128" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid5ERHC6RecdPVM_4mKQiJSzPT5naAgS6SlQqYHO_Lwxhy886kGVJ4HGZNz2g6akapKfrm4I0Wx3GtEflgFcHPgKDHYKFznLEvFo8K3IWnYWkabKDC_iPUybL_cXYnvemS8zDTIhrWYkKnZKtZYyLFJn221H4WtggckieMTNDoryKcIrTV-r-LXQ/w522-h297/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.11.19.png" width="522" /></a></div><br />J’ai reçu une effroyable nouvelle par téléphone ce matin. J’ai attendu les informations de France 2, celles de 13 heures, pour avoir des précisions. </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsuOeiJNS0DeyctK9dMkPv4bQygKhn99ZR84vjGLvogNNXQl2JqVXCFm55zec1zpU8HhHhPodFY1wc6XmWRyUBijEB3xlEonPfNNEuIngb4LKMsS2l87Gb18vv13fmLnSVVC7rvI4P3SvAOCFe-zsX5nBtrkrYayihZ9w4AsN5Kj_UzyKpYpY-dA/s1158/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.03.20.png" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1158" data-original-width="1096" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsuOeiJNS0DeyctK9dMkPv4bQygKhn99ZR84vjGLvogNNXQl2JqVXCFm55zec1zpU8HhHhPodFY1wc6XmWRyUBijEB3xlEonPfNNEuIngb4LKMsS2l87Gb18vv13fmLnSVVC7rvI4P3SvAOCFe-zsX5nBtrkrYayihZ9w4AsN5Kj_UzyKpYpY-dA/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.03.20.png" width="303" /></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">Al Jazeera en parle longuement sur sa chaîne. En arabe. Le journal de France2 a commencé par les titres : « 66 agriculteurs interpellés… », puis « un nouveau concurrent pour la Sncf… » « l’appel à la générosité lancé par les Resto du cœur… » « on vous parlera des camions qui soignent nos campagnes… » « et puis le 13 heures en week-end à la découverte des vieilles pierres » se laisse aller le journaliste stupide, presque heureux d’être là, « pour nous ». Les titres sont détaillés un à un…. Jusqu’à la minute 7’46’’ :</span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"> </span></span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« À l’étranger, c’est une cérémonie sous très haute tension qui se tient en ce moment à Moscou. » Deux minutes consacrées aux obsèques de l’opposant Navalny. Puis Coluche, les animaux, les inondations…, le « 13h découverte » et autres insignifiances…. </span></span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij2kzjKnr00XxViY2kwRioGrGLRnzUg7OygNZiFDeH_hwDVxlCyj7GwqRnA-D5AwrB3r2YZ1FH00XW3WK0ku8qSoe211GrhP94Ff4mDJCnrB03LoKE48Wt1J44S5iTepo857VR0hPAEy4BFTElsUi1SufnId6Zv49_sO2cug_gCXP3uLsTa_fuEw/s1580/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.07.18.png" imageanchor="1" style="font-family: Garamond, serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="886" data-original-width="1580" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij2kzjKnr00XxViY2kwRioGrGLRnzUg7OygNZiFDeH_hwDVxlCyj7GwqRnA-D5AwrB3r2YZ1FH00XW3WK0ku8qSoe211GrhP94Ff4mDJCnrB03LoKE48Wt1J44S5iTepo857VR0hPAEy4BFTElsUi1SufnId6Zv49_sO2cug_gCXP3uLsTa_fuEw/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-03-01%20a%CC%80%2015.07.18.png" width="320" /></a><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: medium; text-align: justify;">Jusqu’à la 39° et dernière minute du journal et l’indicatif musical de fin il n’a pas été dit un mot. Pas un seul mot sur les horreurs qui se déroulent à Gaza. Je fus à ce moment-précis envahi par une honte. Une nouvelle fois. Il y en eut d’autres, périodiquement, durant tous ces mois, sur le service public. J’ai d’abord eu honte pour le journaliste, puis pour les responsables du journal de France2 et de France Télévision. Cette honte, il me faut la leur dire. De vive voix : au 0890.71.10.00. Cela n’a pas duré longtemps, mais j’ai tout dit, malgré les interruptions inutiles de la chargée du téléphone. « J’ai honte pour France2, pour France Télévision. J’ai honte pour votre conscience, si vous en avez une. J’ai honte pour votre silence. Les 110 Palestiniens (peut-être plus) affamés, tués à l’aube ce vendredi 1er mars 2024 à Gaza par les forces d’occupation alors qu’ils attendaient une distribution de farine, ne méritent pas à vos yeux un instant de miséricorde, pas une seule minute d’information, alors que vous en avez accordé plusieurs (des dizaines si l’on compte les derniers jours) à un opposant russe. C’est pourquoi j’ai honte pour vous. Trois fois honte. </span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">ahmedhanifi@gmail.com</span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-52525494051293848112024-02-18T12:03:00.003+01:002024-02-18T12:43:55.561+01:00827_ LES MANTRAS DE KAMEL DAOUD<blockquote style="border: medium; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: left;"> <span style="font-family: Garamond, serif; font-size: large; text-align: center;">LES MANTRAS DE KAMEL DAOUD</span></p></blockquote><style class="WebKit-mso-list-quirks-style">
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Mais il doit aussi être fidèle à quelque chose. Un intellectuel, pour moi c’est cela : quelqu’un qui est fidèle à un ensemble politique et social mais qui ne cesse de le contester. » Jean-Paul Sartre. (Situations VII)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je dédie ce texte à feu Benaoum ‘‘Moussa’’, mon ‘‘ami-ennemi’’ qui m’a beaucoup renseigné.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’idée de ce qui suit m’est venue au milieu de janvier 2024 alors que je feuilletais un magazine dans la belle (‘‘dès l’entrée le porche d’origine’’) et grande (18000 m2 sur 3 étages) « Bibliothèque de l’Alcazar » de Marseille, au cœur de Belsunce, mon cher (aimé) quartier, où je retrouve régulièrement mes amis d’Oran pour faire le tour de ce qui se dit sur nos quartiers de là-bas (ah, Gambetta !, Bel-Air, Saint-Eugène, M’dina Jdida, Derb Lihoud…) pour recueillir des informations sur nos amis, familles, sur les sempiternelles magouilles des différents pouvoirs à tous les échelons. Pour donner son avis sur les dernières déclarations politiques de tel leader de gauche, ou d’ailleurs selon le moment.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Un vieux numéro de l’hebdomadaire Le Point avec Macron et Kamel Daoud en Une a attiré mon attention. Un lecteur l’avait délaissé dans le fauteuil près d’une petite table du premier étage, propices à la lecture ou à l’écriture. « France et Algérie, l’héritage maudit. Emmanuel Macron se confie à l’écrivain Kamel Daoud » est le titre en une du numéro, daté 12 janvier 2023. Un an. Je me suis installé pour le feuilleter donc. C’est la photo de la page 25 qui a retenu le plus mon attention et qui, la première, m’a donné envie « d’écrire quelque chose ». On y voit le président français et le journaliste-écrivain en pied contemplant ma ville, Oran, l’air grave, du haut du Murdjadjo. Ou de Sidi Abdelkader. C’était à l’occasion d’un voyage officiel en août 2022.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je me suis demandé si Kamel Daoud était heureux sur cette photo. Ou s’il était amer. Heureux du mouvement qui est tombé comme une bénédiction sur la ville comme sur tout le pays. Ou s’il était amer du grand gâchis qui suivra. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans la même revue, il écrivait quatre ans plus tôt, dans un article de quatre pages (7 mars 2019) : « Je marche, donc je suis. Car marcher en Algérie, en foule, c’est déjà se soulever, pas se promener. » Et là, des hauts du Saint Abdelkader ou « des murailles du front de Santa Cruz » comme l’écrit l’hebdomadaire abandonné dans le fauteuil, il scrute la grande ville à leurs pieds, pensif ou rêveur, comme l’hôte-président, Emmanuel Macron, ou Notre-Dame.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J’ai lu l’article-confidences dans sa totalité (six pages). J’ai relevé des passages qui posent question, d’autres qui grattent ou pincent. Qui bousculent. Certains passages me semblent justes, d’autres plus ou moins injustes, puis d’autres profondément injustes et violents. Voici ce que j’ai relevé : Kamel Daoud (je le désignerai par ses initiales, KD) dit être perçu en Algérie comme un « ‘‘traître’’ à l'orthodoxie de la guerre mémorielle »… que ‘‘la conversation’’ avec Macron décevra en Algérie « ceux qui ont la passion de la guerre imaginaire et qui exigent de la France ce qu'ils n'exigent pas d'eux-mêmes… En Algérie, « on adore faire la guerre à la France, car la France est vitale à l'épopée (algérienne), pour escamoter le présent »… </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimdi_4Dv7LGaQtnSVoZW3DV2-ERKGu77lCnm9n4tqI2c-jE8SGI9LX68fUMtLpH80QqbueuLSORyZgqfIwbdwVAlXjsKGtgwj6lQ_oVTupKFZGVUC5peNGR8oxrRcqZQF9icAp1axKjGDGZ2kI5mXI_WNqs95fT-WP_ezuicz-2IVervYkcygoww/s4624/D_%20IMG20240216091039_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2608" data-original-width="4624" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimdi_4Dv7LGaQtnSVoZW3DV2-ERKGu77lCnm9n4tqI2c-jE8SGI9LX68fUMtLpH80QqbueuLSORyZgqfIwbdwVAlXjsKGtgwj6lQ_oVTupKFZGVUC5peNGR8oxrRcqZQF9icAp1axKjGDGZ2kI5mXI_WNqs95fT-WP_ezuicz-2IVervYkcygoww/s320/D_%20IMG20240216091039_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" width="320" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J’aime ou j’ai aimé les écrits de KD et c’est mon ami, feu Yaddaden Abdelkader, qui avait attiré mon attention (à l’époque) sur ce « Kamel Daoud » qu’il pensait être notre cher ami d’Annaba, le chirurgien Kamel Daoud comme nous, membre du FFS. « Il écrit très bien, il est corrosif » et j’étais d’accord avec lui. J’avais ajouté « et clivant ». J’ai appris par la suite, grâce à un autre ami du parti, Lyamine, qu’il avait travaillé pour « Moussa » (paix à lui, je ne le qualifierais pas, que la paix soit sur lui), patron de Détective. Plus tard j’ai aimé ses romans, quoique parfois ardus où se déploient humour, persiflage et certaines vérités. J’ai fait un long papier dans le Quotidien d’Oran qu’il n’avait pas trop apprécié. Une recension du livre de K<span class="x193iq5w">aoutar Harchi, « Le prix de la reconnaissance littéraire… » </span>qui pose la question de la légitimation francophone ou française de nos écrivains dont Boualem Sansal et Kamel Daoud. Kaoutar Harchi interroge cette consécration ainsi que les conditions et instruments de son obtention. À la source du livre, une thèse de doctorat. Kamel Daoud n’a pas aimé. <span class="x193iq5w">Il m’avait promis une réponse, « dommage de reprendre des thèses fausses et diffamatoires… Je vous fais suivre un texte. » Je ne l’ai jamais reçu. </span>Je l’ai croisé à Oran, notamment à l’Institut français, non loin de la résidence Hasnaoui, au Salon du livre d’Alger. Il m’a dédicacé plusieurs de ses livres, dont le volumineux « Son œil dans ma main » avec Raymond Depardon.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je reviens à mon objet. Dans l’entretien que lui a accordé le président de la République, KD pose des questions sur la guerre, « l'invasion de l'Ukraine nous rappelle que l'impensable est possible, le retour de la guerre en Europe. La guerre est-elle possible au Maghreb? », sur le voile des femmes en Iran, en France. Il suggère qu’il n’y a pas d’islamophobie en France « Est-ce que le combat des femmes iraniennes est une leçon pour ceux qui accusent, par calcul ou par facilité, la France d'islamophobie? »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Je me suis demandé ce que KD avait bien pu écrire les semaines et mois suivants. Car KD est chroniqueur pour cette revue depuis de nombreuses années. Il ne laisse jamais indifférents, c’est une de ses forces. Une pensée de Jean-Paul Sartre a effleuré mon esprit. Je me suis dit voilà quelqu’un, KD, qui a montré combien il était « contestant » et me suis aussitôt demandé « s’il était fidèle à quelque chose. Quoi ? J’ai décidé d’analyser tous les articles qu’il a écrits pour Le Point de ce jour-là jusqu’à ce jeudi (15 février 2024). J’en ai compté cinquante-quatre. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les articles correspondent à une page pleine du périodique. Ils contiennent chacun en moyenne entre 700 et 900 mots, à l’exception d’un seul qui en contient 7700, étalé sur huit pages (il s’agit de l’entretien que lui a accordé Emmanuel Macron. L’ensemble des articles comportent un peu plus de 44 000 mots. Les plus sensibles, on les retrouve utilisés de nombreuses fois. Ainsi j’ai compté 39 occurrences pour le mot ‘‘voile’’, 25 pour ‘‘lutte’’, 18 fois ‘‘solidarité’’, 15 fois le terme ‘‘révolte’’ dont 5 pour qualifier les mouvements en Iran et dans les pays arabes. Les révoltes en France sont qualifiées de ‘‘pubères’’ (deux fois). 15 occurrences pour ‘‘abaya’’, 4 pour ‘‘banlieue’’, le mot ‘‘quartier’’ est utilisé 5 fois, ‘‘cité’’ n'apparaît pas. Pourtant, pour qui veut évoquer les banlieues, tous ces termes sont nécessaires. J’ai compté 7 fois le mot bombardements (israéliens), nulle part le terme ‘‘colon’’ (Israël). ‘‘Judéophobie’’ est employé 13 fois. Celui d’‘’islamophobie’’ est utilisé 3 fois (une seule fois de manière ironique concernant la France : « L'Algérie, traumatisée par la décennie de la guerre civile entre les islamistes et le régime, interdit (l’abaya), malgré les poussées de propagandes intégristes. Et ce n'est ni un débat, ni un affrontement entre identités, ni une islamophobie française récurrente ». Et cetera.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidvD36byEmpvu9bm2W7Wyg-2YSB4E1C_y6vUPAIPBYsjJO088UCTxuIJLznQlshslTVXcmzFr00wCNDGSj0_jHpmVQfjp7khGwUkbNSj0Plo5wyAe1MBqT0l4VQXqea3lCQfGNmDSVIAfMzmu7yg6IevlOMPc4u02jfRZVK21ELfsE8Xa_IkMv_w/s4624/B_%20IMG20240216085944_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="4624" data-original-width="2608" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidvD36byEmpvu9bm2W7Wyg-2YSB4E1C_y6vUPAIPBYsjJO088UCTxuIJLznQlshslTVXcmzFr00wCNDGSj0_jHpmVQfjp7khGwUkbNSj0Plo5wyAe1MBqT0l4VQXqea3lCQfGNmDSVIAfMzmu7yg6IevlOMPc4u02jfRZVK21ELfsE8Xa_IkMv_w/s320/B_%20IMG20240216085944_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" width="180" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J’ai lu les 54 articles, puis les ai analysés. Les thèmes développés se rapportent à la vie politique et sociale en France, à l’Algérie, à la relation France-Algérie, aux femmes en Iran, à la guerre que mène Israël à Gaza, à la guerre Russie-Ukraine. Et au monde « dit arabe », écrit KD (il semble négliger un monde arabe – Arabie, Yémen, Qatar, Émirats… – en sus du monde « dit arabe » (Maghreb…), un monde ‘‘dit arabe’’ auquel il les intègre par conséquent. Des sujets comme l’Islam/islamisme, les manifestations, les élites arabes… traversent plusieurs rubriques.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À compter du 12 octobre 2023, lendemain de l’attaque du Hamas au 15 février 2024, dernière édition de l’hebdomadaire consultée, il y a eu 18 articles dont 9 consacrés entièrement ou partiellement à la guerre d’Israël à Gaza. Le bilan de cette nouvelle agression de Gaza entamée le 7 octobre suite à l’attaque des forces de Hamas contre Israël s’élève (à ce jour 19 février 2024) à plus de 30 000 morts, dont une proportion importante de femmes et d’enfants.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Voici ce que je retiens du discours de KD, ventilé sous un certains nombres de rubriques, pas complètement étanches.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8FGcHNE_XM0gH5EMHLoXw8z0vIyWz5BCfxo2uXiDRlq6cejAi12RvP25KGud9UroXkI2iLypstjaMcA-OknOHQIXp_pcrGenBl60kZfTPFQKgmTnruierH6JKcQtMtl0q9AE31oABmhJ9kJcRXSWZKmbNoDIOTmpbjXsbMt1M6L2wxyfH6m0NVQ/s3111/F_%20IMG20240216155437-%20De%CC%81dicace%20de%20KD%20SILA%20SA%2026%2003%202022.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2204" data-original-width="3111" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8FGcHNE_XM0gH5EMHLoXw8z0vIyWz5BCfxo2uXiDRlq6cejAi12RvP25KGud9UroXkI2iLypstjaMcA-OknOHQIXp_pcrGenBl60kZfTPFQKgmTnruierH6JKcQtMtl0q9AE31oABmhJ9kJcRXSWZKmbNoDIOTmpbjXsbMt1M6L2wxyfH6m0NVQ/s320/F_%20IMG20240216155437-%20De%CC%81dicace%20de%20KD%20SILA%20SA%2026%2003%202022.jpg" width="320" /></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La France, les quartiers, les luttes<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD écrit « À chaque réforme contestée, on rejoue dans la rue 1789 et ses passions morbides. Des populistes déguisés en révolutionnaires ». Une allusion à LFI dont le député Thomas Portes est pris en photo (le 10 février) le pied sur un ballon à l’effigie du ministre Olivier Dussopt@. KD ajoute « couper la tête en effigie d'un roi ou d'un adversaire, c'est croire rejouer la « scène primitive» de la nation française. Si « la scène » n’est pas des plus futées, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Mais il est probable que KD n’est pas au courant que plusieurs députés de LFI dont son leader, Jean-Luc Mélenchon, ont été menacés de mort (pour de vrai). Le Point n’a pas daigné par exemple relever l’outrance de Papacito qui, dans une vidéo, larde puis décapite l’effigie d’un « insoumis ». Pour KD, les Insoumis sont des populistes qui jouent à de fausses révolutions imbéciles. Leur colère n’est pas juste, dit-il et prédit des lendemains rouges de sang. « Le populisme invente le grotesque, qui un jour sera criminel. » Il faudrait bien un jour cerner les territoires de la stupidité. On serait surpris.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD poursuit « l'homme aux cornes de bison héritier de l’Américain apparaît français désormais. Il s'expose dans la rue, sublimée dans un remake de la Révolution ». KD ne voit rien venir de concret de l’autre côté de l’océan. Il ne voit pas « le remake » en cours aux États-Unis. Il poursuit en rapprochant d’une certaine manière le leader de la France Insoumise à l’islamisme. En France, le président Macron affronte « une opinion infantilisée par les radicalités ». KD dit clairement que cette radicalité est portée par « Mélenchon, le gourou et seigneur de la radicalité ». Rien que cela, à dieu ne plaise. Mélenchon est « touché par la radicalité qui n’est pas le monopole des djihadistes. « Il a réinventé cette radicalité en politique ». KD fait de l’amalgame douteux et dévie le sens de la radicalité (intransigeance) qu’il utilise comme repoussoir, comme un stigmate pour délégitimer comme le dit François Cusset. KD qui comme beaucoup dans la droite antipopulaire et adversaire des sans dents «<i> <em>vise à faire passer le mouvement social pour un fascisme rouge, une hystérie politique dangereuse ». Et l’intelligence et la sérénité perdent des plumes. Quelqu’un a écrit très justement que chez certains</em></i> « L’information est une arme de combat, peu importe la vérité ». Il faudrait une thérapie à Mélenchon écrit KD, (et par conséquent à LFI, la vraie gauche quoi), ces femmes et ces hommes dangereux. « Comment endiguer ce séparatisme social et politique français de ‘‘l’homme aux cornes de bison’’ français? »<i> </i>KD demande s’il est possible « d’avoir une appréciation contre « le peuple ». Il enferme ‘‘peuple’’ entre deux couples de guillemets-barreaux. Il considère que la « liberté d'expression (est) menacée par les « luttes» qu’il coince également entre quatre guillemets. Lorsqu’en France les luttes se dévoilent, KD alerte : « Il ne faut pas ‘‘iraniser’’ les grandes causes, ni la justice, ni la lutte pour les droits des femmes. » Il dit qu’on sait depuis des décennies que « la liberté d'expression est toujours menacée par les dictatures » qu’il combat formidablement. « On découvre peu à peu (que) elle peut être hypothéquée tout autant par ‘‘la lutte’’ et les grandes causes collectives en démocratie. » Il pose cette menaçante question : ‘‘les luttes’’, dans leurs ferveurs collectives, sont-elles nuisibles à la liberté d'expression dans un pays en crise ? » Sa réponse, on prendrait presque le risque de la deviner. KD part en guerre aussi contre ceux qui abusent de droit, de démocratie. Les ‘‘activistes peinturlurés’’ et les ‘‘Stratégies de la chlorophylle’’ des ‘‘militants et de leurs castes’’ qui ‘‘abusent du militantisme’’. Il n’aime pas ‘‘leur révolte pubère’’ leur ‘‘réclamation juvénile’’. Greta Thunberg et ses émules françaises sont jeunes, mais elles mettraient à genoux beaucoup de fossiles accrochés à leurs certitudes surannées.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq3rX0Pv81hp4tdfMLlI3zcrB8ZcRit19_H1DQeaLNlQcxJfHWfPr9LmYS5hw8QDpKMITNAN7uj1OPZJXmEHzZF5k1QsgmWEBGMl86MeHye16QSyUXdBA6Zebn6uVB8VOxTx5d6EcPO4yO5umLUnHAYkjXcFJuJ-Boa4FSsWgbM0u_67Wj4Fketg/s4624/C_%20IMG20240216090950_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2608" data-original-width="4624" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq3rX0Pv81hp4tdfMLlI3zcrB8ZcRit19_H1DQeaLNlQcxJfHWfPr9LmYS5hw8QDpKMITNAN7uj1OPZJXmEHzZF5k1QsgmWEBGMl86MeHye16QSyUXdBA6Zebn6uVB8VOxTx5d6EcPO4yO5umLUnHAYkjXcFJuJ-Boa4FSsWgbM0u_67Wj4Fketg/s320/C_%20IMG20240216090950_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" width="320" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Un ami de vieilles luttes me dit en lisant cet extrait « ce type est flippant ». L'esprit français écrit KD résume le paradoxe de sa passion intense pour un pays juste, l'équité, la justice, mais ‘‘en même temps’’ pour la subvention, le ‘‘droit’’ l'assistanat ». Je ne le démentirai pas sur ce qu’il ajoute, « les médias français sont pour beaucoup dans la propagande et les réalités déformées, où la primauté de l'opinion est donnée sur le fait. J’applaudis et lui propose de réfléchir aux mots du grand homme de médias qu’est Edwy Plenel « Le métier de journaliste a pour enjeu les ‘‘vérités de faits’’ » et de lire en fin de texte le point que je fais sur Le Point à ce propos entre autres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il y aurait donc en France un « excès de liberté » selon KD. Est-il soudainement nostalgique ? « Que non » répond-il aussitôt en ponctuant avec un point d’exclamation. « Mais la violence médiatique en France étonne et surprend toutefois: on y retient l'impression étrange que c'est un pays qui en déteste un autre, les deux avec deux drapeaux différents. C'est un pays autobelliqueux, envieux de lui-même, splendide dans ses Lumières au plafond des siècles, et sombre du côté de l'appétit et du choix des viandes. » Oui, bon, passons.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI_-nn-p3PTkusrlrtvvmRU735kamM036uq3Hp4JXVeIYDA5tMERCWZdHfe64aPzWyxJhwV5aka0SefH8VuCz9B0z9hs57BaXegInR32d0lK2PBniOdKPrgmUvNy6yg-GCRYNgc-9OzyrwGNPzTyWAKPIKL_C0LtG0PuAmyMPHTy4HTB0GfTpU2w/s2543/G_%20IMG20240216155636%20De%CC%81dicace%20de%20KD%20_%20INSTITUT%20FR.%2023%2001%202014.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2543" data-original-width="2104" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI_-nn-p3PTkusrlrtvvmRU735kamM036uq3Hp4JXVeIYDA5tMERCWZdHfe64aPzWyxJhwV5aka0SefH8VuCz9B0z9hs57BaXegInR32d0lK2PBniOdKPrgmUvNy6yg-GCRYNgc-9OzyrwGNPzTyWAKPIKL_C0LtG0PuAmyMPHTy4HTB0GfTpU2w/s320/G_%20IMG20240216155636%20De%CC%81dicace%20de%20KD%20_%20INSTITUT%20FR.%2023%2001%202014.jpg" width="265" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il y aurait « une campagne de diversion contre Macron ». KD dénonce les manifestations « de rue », les manifestants seraient « des pyromanes qui aujourd'hui adoptent les casseroles plutôt que les urnes. On privilégie la propagande plutôt que l'exactitude » Des pyromanes « contaminés par le mélenchonisme et peut-être aussi par l'effet infantile des réseaux sociaux et la pente du populisme? Mélenchon « y est, y est » (comme on dit au bled, « fiha, fiha » ) par quelque bout que l’on prenne le calicot de KD. Bien évidemment, l’on ne peut évoquer ou disserter sur le combat (insupportable) contre la gauche, l’authentique gauche, sans faire sortir du chapeau le rapport à l’argent et le vilain, très vilain ‘‘wokisme’’. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Commençons par le rapport à l’argent Il y a en France, écrit KD, « une contrition financière » aux allures de révolution de comédie, avant la chasteté absolue » contre la tentation du péché capitaliste. » Il ironise sur ces acteurs qui réagissent sur l’indécence de l’argent fait dieu. KD écrit qu’il y a dans le rêve français comme une «giletjaunisation». Il cite Blanche Gardin « qui fait un choix de sainteté et de chasteté » en refusant un astronomique cachet d'Amazon. Bientôt, poursuit KD c’est « La chasteté absolue contre la tentation du péché capitaliste. « ‘‘Là-bas’’, dans le monde dit musulman, ce sont des prêcheurs qui arbitrent le désir. Ici, ce sont les nouvelles vertus radicales… la paranoïa, le wokisme et le harcèlement. » Une actrice de cinéma français vient d'annoncer s'y sacrifier et célèbre, dans sa sainte rage, ce puritanisme pécuniaire en démissionnant de son métier. » Il parle d’Adèle Haenel. Il faut préciser qu’elle a annoncé qu’elle se retirait du monde du cinéma en mai 2023, pas pour se sacrifier à la « chasteté absolue contre la tentation du péché capitaliste » comme l’avance imprudemment et durement KD, mais pour « s'engager sur le terrain du militantisme politique » qui est à l’opposé des convictions des employeurs de KD. « J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels, et plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est » (a-t-elle écrit à Télérama)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Quant à Blanche, elle est formidable. Elle s’est longuement expliqué dans le Périodique qui autorise KD à postillonner chaque jeudi (cf 27 juillet 2023)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Amazon est une machine à broyer, une multinationale mégapolluante, reine de l’optimisation fiscale, esclavagiste, tueuse de petits commerces ». Blanche, qui « revendique son capital génétique très très rouge » dit aussi dans le même numéro (je ne serai pas étonné que sa perception du monde horripile KD) : « La misère, il faut la cogner. En France il faut en chier même quand tu es dans la merde jusqu’aux cheveux. Les solutions, on les a. C’est au niveau des choix politiques que ça coince. »… « En France, les immigrés doivent se déshabiller de leur culture et épouser la nôtre. On continue de vouloir que, par magie, malgré la discrimination, malgré les systèmes de relégation sociale et géographique des immigrés et des enfants d’immigrés, ils épousent totalement nos façons d’être et de sentir… » (in Le Point, 27 juillet 2023,page 36). KD ne comprend pas que ces jeunes, cette ‘‘racaille’’, ces ‘‘sauvageons’’ se braquent contre la République qui veut les karchériser. Qui les a trahis depuis la longue marche pour l’égalité et contre le racisme (octobre-décembre 1983), nommée ‘‘la marche des beurs’’ pour en finir, avec pour maître d’œuvre ‘‘SOS Racisme’’ ou la grande mystification. J’ai ici une terrible envie de répéter ces lignes, trois, cinq, dix fois pour qu’elles s’imprègnent, dans la tête et les yeux de ceux qui n’ont que mépris de classe et de géographie pour « ces gens-là », si tant est qu’elles arrivent à leur ‘‘hauteur’’. Merci madame Gardin qui soufflez sur quantité de problématiques qui devraient inspirer les journalistes du Point, les inciter à favoriser la réflexion empathique » et compréhensive » au postillon caricaturiste.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sur les « woke » (les Éveillés- on dit ‘‘woke’’ souvent avec une intention négative, pour se moquer. C’est un terme qui est, dans la bouche de certaines personnes, péjoratif). Blanche Gardin dit : « J'adhère tout à fait au fond du combat des Éveillés (les wokistes). Moi aussi je suis pour lutter contre les discriminations. J'ai d'ailleurs récemment refusé la proposition d'un théâtre qui voulait que j'écrive une pièce ‘‘anti-woke’’... Le problème des Éveillés, c'est leur méthode » (in Le Point, 27 juillet 2023, page 40). Le Wokisme (stay woke = rester éveillé) est un véritable phénomène sociétal qui ébranle une partie de la classe dirigeante et les élites bien pensantes de l’idéologie dominante. Pas qu’en France. « L'Occident est affaibli par le wokisme et ses culpabilisations manipulées. Le wokisme est une errance idéologique » écrit KD, une « mode qui a abouti au pire… il intoxique encore la «culture » américaine … il a atteint l’Europe, des campus aux salles de rédaction… l'Occident (est) affaibli par ses «woke» et ses culpabilisations manipulées. » Écrirai-je que les anti-woke sont des réacs ? Le wokisme est plutôt un éveilleur de conscience, avec ses plus et ses moins. Tout n’est pas rose dans le wokisme qui porte en lui les germes des combats, radicaux mais pacifiques, à venir. Le wokisme est comme un souk, ou la Samaritaine, on y trouve de tout (enfin, pas tout à fait). C’est un mouvement complexe. Mais jeter aujourd’hui l’eau du bain avec les ancêtres lumineux Félix Guattari, Gilles Deleuze ou Michel Foucault est trop facile. On ne peut moralement fuir la contextualisation, faire le choix du moins bon, le côté excessif du mouvement ou le discutable (cancel culture/ l’effacement), délaisser tout le versant positif de « l’éveillisme » (…le combat pour l’égalité, contre les injustices, la défense des minorités, toutes les formes d’exclusion…) et taire dans le même élan la pluralité du mouvement (tout le monde n’est pas sur le même plan, mais le socle est le même). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU8xBHm9NpSCh_5gIJGol8xLCPNVbfC18P57je1bXbZsKOiCgeBDL7Kf31jyYpYKSgX5eXj5mgSaIELL1zkUfVVL6em0KlFTVbBjv6oeDIWA7HWs163hq1_qSCK4EWNHnfFTRRvGxblGGC2HCJR2l9ozPcRt-mFUT9dKpfGSERjEyFnsO3AqfWhQ/s4624/E_%20IMG20240216091120_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2608" data-original-width="4624" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU8xBHm9NpSCh_5gIJGol8xLCPNVbfC18P57je1bXbZsKOiCgeBDL7Kf31jyYpYKSgX5eXj5mgSaIELL1zkUfVVL6em0KlFTVbBjv6oeDIWA7HWs163hq1_qSCK4EWNHnfFTRRvGxblGGC2HCJR2l9ozPcRt-mFUT9dKpfGSERjEyFnsO3AqfWhQ/s320/E_%20IMG20240216091120_%20Ve%2016%20fe%CC%81vrier%202024%20_%20MEDIATHEQUE_%20KD..jpg" width="320" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD devrait interroger l’intersectionnalité et dénoncer frontalement les nombreuses formes de discrimination et d’oppression, plutôt que les passer par-dessus jambe. Ne regarder ni ses chaussures, ni le ciel. On devrait éviter d’user de manichéisme devant un mouvement aussi complexe et important que le « woke ». On devrait reprendre Derrida. Déconstruire les discriminations ou les inégalités n’est pas un drame, c’est une nécessité, si l’on veut viser une ‘‘société juste’’ (comprenons-nous bien, une société où le sens de l’intérêt général, du bien commun prime sur les égoïsmes des individus et des États). Je ne suis pas d’accord avec ceux du mouvement qui récriminent le Blackface/washing et ceux qui se griment en Black. Je suis pour le mouvement Black Live Matter qui se revendique des Éveillés, qui en est non pas une des sources, mais un moteur qui a donné aux luttes des minorités opprimées une grande visibilité. Faire l’impasse sur la domination d’un groupe sur d’autres, relève de la cécité ou d’un choix politique et idéologique. Répéter que le problème ce sont les pauvres n’arrange rien et stigmatiser les leaders des couches sociales défavorisées, déclassées, de populistes plutôt que d’analyser leurs propositions est trop simple et par conséquent peu crédible. Les idéologies inégalitaires et le repli identitaire, ne l’oublions jamais, ont mené à la grande catastrophe des années trente et plus du 20° siècle. Parcourir les 861 pages du livre des excellents Cagé et Piketty sur « Une histoire du conflit politique » révèle ô combien les proximités des puissants et de certaines idéologies funestes ont été décisives (cette proximité est toujours en cours entre les milliardaires et les organisations d’extrême droite). Un pavé qui complète un précédent ouvrage « Le capital au XXI<sup>e</sup>siècle, Paris, Seuil, 2013. « <em>Thomas Piketty is right</em> » avait alors écrit M. Solow (<em>The New Republic,</em> 22 avril 2014). Je propose à KD de parcourir d’autres argumentaires, éloignés du mépris de classe, du manichéisme, consulter les analyses de Jacques Généreux, de Chantal Mouffe, à l’opposé de l’individualisme méthodo de Boudon et compagnie. La Cancel culture elle est à nuancer et non à effacer. Elle n’est pas une inconditionnalité. Dans certains cas, plutôt que de détruire une statue d’un vieux héros colonialiste, apposer dessus une plaque pour contextualiser suffirait. Dans d’autres cas (ou environnements) – en France par exemple – remplacer la statue du vieux colon aux mains rouges par celle de Gisèle Halimi, de la philosophe Simone Weil ou de Michel Foucault. Et Céline ? Faut-il l’effacer ou mettre en garde le lecteur, contextualiser ? Ce sont des questions qui se posent au sein des Éveillés (les being woke). Tout n’est pas blanc avec les Éveillés, mais tout n’est pas aussi noir comme tentent de l’accréditer les dominants. Les wokes ne sont pas des « lanceurs de pierres » (Obama) mais des lanceurs d’alerte. Je me dis que si le néo-cons Douglas Murray ou Fox News qui les abhorre désignent les wokistes comme « patrouilleurs du langage », mon choix est vite fait. Ceci dit, je regrette que KD, soit insensible aux questions sociales et de ségrégation (mais que peut-il dans Le Point ? … peu, ou rien). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La question des quartiers, des cités, des banlieues est globalement récurrente. Elle est tantôt mise sous le boisseau, tantôt mise au-devant de la scène et chacun y va de son couplet, sans jamais apporter de réponses inclusives qui satisfasse d’abord les premiers concernés. J’ai habité à Clichy-sous-Bois en 1982 (on ne disait pas encore « dans le neuf-trois). Une petite ville de la ceinture rouge parisienne, pauvre, avec 24 000 habitants et le cœur à gauche (André Déchamps, maire PC). Quarante années plus tard, la ville s’est appauvrie un peu plus, mais est demeurée toujours à gauche (Oliivier Klein, maire DVG). Parce que les Politiques locaux prenaient en charge, tant bien que mal, les préoccupations des citoyens, quelles que soient leurs origines. Jusqu’au grand drame de 2005 exploité par l’extrême droite qui s’est réjouie sans retenue de la relaxe des policiers mis en cause dans le drame des deux jeunes Zyed et Bouna électrocutés. En juin 2023, presque la même <span class="typologyarticleblocksubheadline-sc-1vro4tp-4">histoire, le même drame se répète. Un jeune, Nahel, est mort à Nanterre à la suite </span>d’un tir de policier lors d’un contrôle routier. KD écrit qu’il est « Triste et en colère contre les radicalités qui marchandent les morts », sans exprimer de sentiment à l’encontre de ceux qui la donnent, en l’occurrence ce policier qui a provoqué la mort du jeune homme par « un tir à bout portant ». Le gamin est fautif, car s’interroge KD pourquoi ne pas « s'arrêter quand on en est sommé par la police? » KD ne semble pas au fait des différents rapports sur la violence policière. ‘‘Le sociologue Sebastian Roché soutient que la police française est celle qui tue le plus en Europe dans deux cas : celui des homicides par tirs policiers et lors d’opérations de maintien de l’ordre.’’ (20’ et Afp- 28.01.2024). Entre autres. KD ajoute, solaire : « Peut-être qu'un policier ne doit pas tirer sur un chauffeur qui refuse de stopper, mais on précipite l'effondrement de l'État, de l'ordre, de la sécurité chaque fois qu'on laisse faire un conducteur dangereux. » Le policier n’a pas laissé faire ce jeune conducteur. Il l’a abattu. ‘‘Un conducteur dangereux’’.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD poursuit par ailleurs : « Les jeunes Français d'origine maghrébine détruisent le seul pays véritable qu'ils possèdent (la France) au nom d'un pays fantôme qui les renferme (Les pays du Maghreb, ) parce que dès leur plus jeune âge, on a implanté dans la tête de ces jeunes le songe fallacieux du retour au ‘pays natal’. » Le « on » de KD incrimine les premiers cercles des gamins, leurs parents maghrébins, « Algériens précisément ». Et prend pour exemple les enfants d’un « ancien conducteur d'engins dans le nord de la France. » Ces jeunes « ils ne vivront jamais pour s'intégrer, s'assimiler ou devenir français. » Annonce lapidaire KD qui ne connaît pas « La Discrétion » (ici plus loin). Il ne questionne aucunement la responsabilité des politiques de la ville entre autres, d’intégration… régulièrement mises en cause par des rapports officiels. Il tient là un discours aussi vieux que l’immigration, aussi vieux que « le mythe du retour » des années 60 et de « L’Amicale des Algériens en Europe/France »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD qui s’emmêle les pinceaux, qui dénie le droit à ces « enfants d’immigrés » de revendiquer le territoire français où ils sont nés, comme le leur, à l’étranger, lorsqu’ils parlent de la France, ils disent : « ‘‘là-bas, chez nous’’, avec un curieux pronom affectif et vantard ». KD leur en voudrait-il ? : « en France, les voilà à brandir, ridiculement, drapeaux et racines pour se croire riches. Décidément, KD a oublié ses classiques. Il devrait laisser tomber ces facilités et relire Sayad, Erickson sur la quête identitaire, je préciserai « une quête identitaire, permanente ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD n’aime certainement pas les sociologues. Et encore une fois il essentialise alors que le diable se niche dans les détails. Accuser un groupe social pour ce qu’il est, c’est faire l’impasse de l’effort.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD poursuit en faisant sur un sujet voisin, le voile, un parallèle inapproprié, entre la France et les pays du Maghreb. « Alors ces bouts de tissus, censés représenter les origines ou les dévoiler en les voilant, évoluent en emblèmes et drapeaux. » Ce présupposé n’est pas nécessairement exact pour tous ceux qui portent ces « bouts de tissus ». On peut supposer que ces jeunes filles sont dans la provocation ? S’il veut se donner la peine, KD verrait bien qu’elles ne sont pas les premières à faire dans la provocation vestimentaire. (on a vite oublié l’affaire des ‘‘foulards de Creil’’ ou ‘‘les folles d’Allah’’, d’un collège de Creil, il y a 35 ans et ses suites). Ni en France ni en Algérie (ou ailleurs). Suis-je naïf ? Non, lui-même constate ce décalage entre « tenue islamique » un jour et « tenues sexy » un autre. Il fait appel aux « ancêtres sublimés (qui) ne portaient pas de qamis ou d'abaya. » KD a pourtant vécu en Algérie. S’est-il rendu à Tizi ou à Bou-Hanifia ? s’est-il rendu à Bab el Assa ? s’est-il rendu à Hassi Mamèche ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A-t-il pris un café dans ces Qahwa ordinaires sombres, pesant la ‘‘Marbourou’’ comme nulle part ? S’est-il approché de quelque hammam lorsque ses plages horaires sont interdites aux hommes ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans tous ces villages semi-ruraux, la tradition du port de ces tenues « de coutures grossières » qu’on désigne par différents substantifs se perpétue. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD glisse vers « ces générations immédiates, d'immigration ou nées de l'immigration (qui) idéalisent le pays quitté par soi ou par les ascendants (qui) tiers-mondisent le pays qui (les) a vu naître… comme si, par la destruction, les ‘‘enfants’’ voulaient faire de la France le pays que leurs parents ont fui… » (KD pense dans l’ordre « à l’Algérie, au Maroc, à la Tunisie, aux pays subsahariens », mais ne l’écrit pas ici.) En plus de ce foutoir d’extrême droite en devenir, la France « n'attire pas forcément les meilleurs profils. » KD prône lui aussi la radicalité, mais une certaine radicalité. « Depuis un siècle ou deux, « l’islamisme (est) inséparable de l’Islam »… dit-il. Autrement dit Moussa Hadj – Hadj Moussa (blanc bonnet – bonnet blanc)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD procède par un amalgame douteux entre « islamisme » et Islam. (Franz-Olivier Gisbert, alors directeur du Point plusieurs fois condamné, avait par ce procédé, « contribué à normaliser l’islamophobie. Lire en infra « Le Point ») La radicalisation émanerait de l’Islam. Pourtant, <em><span style="font-style: normal;">« Il ne s'agit pas de la radicalisation de l'islam, mais de l'islamisation de la radicalité.»</span></em> La violence est moins le fait de la religion que d’une forme de radicalité qui s’arrime à la religion, propose le chercheur, Olivier Roy. « Les jeunes européens radicalisés (Il y a lieu d’ouvrir ici une parenthèse pour rappeler l’importance dans les mouvements djihadistes de jeunes aux patronymes très occidentaux, ‘‘de souche’’ dont les cercles familiaux ne puisent ni dans le Maghreb, ni dans l’arabisme). Les jeunes radicalisés donc ‘‘ne deviennent pas radicaux parce qu'on leur a enseigné l'islam radical. Ils vont chercher l'islam radical parce qu'ils veulent du radical’’, a encore déclaré Olivier Roy » (in w.rts.ch). D’aucuns préfèrent les explications de Gilles Kepel, celui-là même « qui tient exactement le discours attendu » et qui devient le soutien affiché de Manuel Valls… » (Jocelyne Daïkha « L’Algérie à Cologne, un emballement français). KD poursuit : « Celui qui a le monopole de l'interprétation de cette religion fixe l'orthodoxie et influe sur les musulmans » : « Peut-être qu'on devrait un jour penser à inventer une laïcité plus radicale » en France. Voilà une pensée grosse et grasse qui lave plus blanc que blanc. Une laïcité anti-laïque en somme qui aggraverait le communautarisme, l’islamophobie et le racisme aujourd’hui ouvertement assumés par une partie non négligeable de l’opinion et dans les médias, notamment audiovisuels. Une laïcité qui décréterait, haineusement comme Z. que <span class="hgkelc">« l'islam n'est pas compatible avec la République »</span> <span class="hgkelc">(avec un i désormais minuscule et, par mimétisme irréfléchi, à cancelliser si possible). Une laïcité </span>qui érigerait la religion musulmane en « ennemie de la nation », qui nationaliserait tous ses avoirs ou l’expulserait corps et biens dans la sphère des ancêtres.<span class="hgkelc"> Et faire des musulmans des Marranes des sociétés civilisées. Une laïcité qui romprait toutes les digues. Éteindre les lumières et fermer la porte à double tour. Plus d’immigration musulmane. Il y a là une tentation totalitaire de la laïcité qui ne dit pas son nom, tandis que Jean-Luc Marion affirme que « le seul sens valable de la laïcité est la neutralité » (Emmanuel Housset in « La crise de la laïcité et la philosophie » (Érès 2018). </span>KD : « les musulmans français se voient souvent comme des migrants génériques, étrangers permanents. Ils nourrissent le mythe du retour, pas de l'installation. » Le regard de KD sur « les musulmans de France », notez l’article indéfini. KD ne s’appuie que sur sa propre idéologie à lui. Rien, aucune étude ne confirme ce qu’il avance. Il faut par contre relever ce qu’écrit le Palestinien Edouard Saïd concernant le regard des médias occidentaux sur les musulmans : « des spécialistes, universitaires ou journalistes … qui défendent à tout prix un intérêt particulier, ou transforment… le savoir en instrument de pouvoir ». Ce qui nous amène non pas à une compréhension des sociétés et cultures, notamment l’islam, mais à un escamotage en bonne et due forme<sup> »</sup> (Edward Said, <em>L’Islam</em> <em>dans les médias</em> (ed Sindbad). En septembre 2014, le Figaro avait accusé les musulmans de France, d’être la « 5° colonne » du Djihad international, d’être l’ennemi intérieur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD interpelle les Français musulmans : l’offre de Mélenchon n’est ni honnête ni efficace. Vous vous trompez. Selon KD Melenchon « dope la judéophobie, au prétexte d'un droit d'indignation consécutif aux récents événements du Proche-Orient. » « Événements… événements… » Voilà un parallèle inconscient intéressant. KD me renvoie avec ce mauvais euphémisme aux sombres années de la bataille d’Alger menée par la 10° division des parachutistes français sous la responsabilité du sinistre Massu. « Mélenchon ne parie pas, ou plus exclusivement, sur ‘‘le social’’, sur l'intégration ou sur le désormais vieilli ‘‘plafond de verre’’ racial, mais sur les affects liés à une confession… Mélenchon ‘‘s’islamise’’ ». KD ne convaincra que les convaincus lecteurs de son hebdo. Je ne suis pas certain que KD s’aventurerait à une aussi haute réflexion, concernant le Conseil représentatif des institutions juives de France, Crif (aux dîners duquel se bouscule une grande partie de la classe politico-médiatique chaque année qu’il y ait ou non grande élection) sans oublier l’idole Chalghoumi évidemment, car le Crif ce n’est pas qu’une humble « représentation d’institutions », c’est beaucoup plus que cela, un lobby et plus qu’un lobby. Finalement, KD se désavoue. Ah, la précipitation ! Il écrit en effet : «Que faire avec le vote musulman tout en luttant contre l'islamisme? » cette question ne doit pas constituer le monopole de Mélenchon. Elle doit interpeller toute la classe politique.<span class="hgkelc"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD qui aime Sylvain Tesson qui aime Jean Raspail (« mon ami » dit-il), n’aimerait-il pas autant JR que le premier, JR le maître de La Grande submersion, cette hantise qu’on me plaqua au nez alors que je découvrais ce ‘‘Grand pays des Droits de l’homme’’ - Bobigny - il y a un peu plus de 50 ans. Je n’avais pas vingt ans et la police aux trousses. Pour leur fun avec ‘‘un bougnoule’’ offert. Ce n’était pas triste en effet. Nos cadets hurlent à droite toute avec les loups, que dis-je, avec les hyènes. Nous, nous étions (et demeurons) solidaires avec les plus faibles, pour l’égalité effective, pour la justice sociale, pour l’altérité, contre la xénophobie, contre une France étêtée de son F Fraternel. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Ce qu'il y a d'admirable, c'est que la France survit toujours aux plus pessimistes des siens. » Quelle France survit aux pessimistes ? KD ne le précise pas. Il dit qu’il « ne (faut) pas laisser (la question migratoire) entre les mains des radicalités et des populismes ; c’est-à-dire LFI principalement. Les ‘‘populismes’’ est une haute injure chez certains qui ont orienté, malrorienté ce concept. C’est pourquoi d’ailleurs on crie au loup, on crie au communautarisme. Dès lors que LFI/Mélenchon dénoncent le peu d’intérêt des gouvernements pour les quartiers populaires (banlieues, cités) on pousse des cris d’orfraie ou de cabri « communautarisme, communautarisme ! » Dès lors que LFI/Mélenchon dénoncent les brutalités policières et les contrôles au faciès de la police, on hurle, « antisémitisme, antisémitisme ! » ou tout à la fois, ébranlés, « communautarisme, antisémitisme, populisme… ! » l’esprit malintentionné.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La réponse serait dans la condamnation de tout horizon universaliste. Les aides aux seuls Français (et pis encore pour certains, au bénéfice des seuls Français de ‘‘souche’’) Encore un effort et le rubicond serait franchi. La France est en train de se « bardelliser » à cause « Des radicalités assassines des Insoumis et des racismes inversés ». Le fameux racisme antiblanc. KD est cynique et devin (ou diseur). Il a le mépris discret, qu’il me pardonne : « il semble parfois que ce qui est à la source de l'effet d'appel migratoire, c'est autant la souffrance ‘‘d'ailleurs’’, que les aides ‘‘d'ici’’ ». Les hommes et femmes du monde entier se bousculeraient pour venir en France, parce qu’elle est trop charitable. KD ne dit pas que la zone la plus importante quant à la circulation des émigrés se trouve dans les pays du Sud. L’idéologie au secours non des faits, mais des méfaits.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le discours sur les soi-disant « aides qui font appel d’air » est un mensonge grossier. S’il existe bel et bien certains combinards (ils existent, venus pour certains d’Oran avec des sachets de billets de banque de toutes les couleurs, et je les ai dénoncés- pas à la police évidemment), l’écrasante majorité des gens vit sa vie dans la discrétion et les nouveaux arrivants ne le sont pas. Ne sont souvent même pas au fait de ce que sont les politiques sociales ou d’accueil… 41% des demandes d’asile ont été introduites en 2022 en Allemagne contre 13% en France, 10 en Italie, 9 en Espagne (w.touteleurope.eu) KD se fâche: « on veut que l'État aide, soutienne, s'implique et subventionne et, en même temps on refuse de voir que c'est justement ce qui fait son attrait migratoire. » En vérité il faut en finir avec les fausses vérités, lui répondent Aurélie Trouvé (Maîtresse de Conférence) et Hadrien Clouet (chercheur) <em>« il faut en finir avec les idées reçues sur l'immigration »</em><i>….<em> La France et même l’Europe sont globalement très peu concernées par la phénomène migratoire mondial </em>»</i> (Institut La Boétie, 12.2023). L’idéologie au-dessus des faits.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il indexe l’immigration et semble par ailleurs accepter sa nécessaire marchandisation. « Le monde est quelque part une marchandise. » Les nations anglo-saxonnes sont des nations marchandes et le monde reste quelque part une marchandise. KD se veut « pragmatique ». Des colis de chair qu’on s’enverrait dans des conteneurs au gré de nos besoins ou de nos lubies comme les lancers de nains. Absolument insupportable. Le discours du pape François à Marseille, le 23 septembre 2023, décontenance : « Marseille est “le sourire de la Méditerranée”… Cette mer, est un “miroir du monde”, et elle porte en elle une vocation mondiale à la fraternité, vocation unique et unique voie pour prévenir et surmonter les conflits.… Nous sommes ici pour valoriser la contribution de la Méditerranée, afin qu’elle redevienne un <i>laboratoire de paix</i>. Car telle est sa vocation : être un lieu où des pays et des réalités différentes se rencontrent sur la base de l’humanité que nous partageons tous, et non d’idéologies qui opposent… Les migrants doivent être accueillis, protégés ou accompagnés, promus et intégrés… Ceux qui se réfugient chez nous ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter : si nous les considérons comme des frères, ils nous apparaîtront surtout comme des dons. » Ce discours de fraternité ne plaît pas à KD. Il écrit un peu moqueur ou persifleur (ça mange pas de pain vous savez), à la lisière du mépris : « Le discours du pape sur l’immigration sera oublié, car trop utopique, trop ambigu, irréaliste et naïf. Son discours est angélique… l'angélisme de l'accueil fleur au fusil, genre Woodstock des nations… Le pape a caricaturé le discours de la solidarité ». C’est vrai, à chacun sa solidarité. Elle peut être sincère, elle peut être misère.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les Arabes avec et sans guillemets, les musulmans, l’occident, l’extrême droite<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Qu’en est-il des pays d’émigration, de ‘‘booti’’, ces barques incertaines, surchargées de Harragas ? KD a écrit un beau texte dans une contribution à « SOS Méditerranée, Les écrivains s’engagent » (Gallimard, Folio 2022. 227 pages), un livre écrit en soutien à cette association, « SOS Méditerranée », dont les navires patrouillent en Méditerranée pour venir en aide aux migrants, sauver des vies à contre-courant des « politiques iniques menées au nom de la gestion prétendument raisonnable des flux migratoires ». Le texte de KD est intitulé « Le mur de la mer » (près de 5000 mots). Les termes qu’il utilise abondamment sont « mer », « mur », « pays » (78, 38 et 20 occurrences). Malheureusement les noms comme « liberté », « évasion », « lutte », « rêve » sont très peu utilisés (4, 2, 1 et 1 fois.) Un livre écrit pourtant en 2022, alors que l’Algérie venait d’être sauvée, écrit KD : « une grande dérive de la dictature du militant s’est exprimée le 22 février 2019 ». Le Hirak a échoué à cause (des seuls) « quelques agitateurs et des influenceurs (qui) fabriquèrent cette terrible monstruosité d'un parti unique opposant, contre le parti unique du régime… La mobilisation sacralisée à outrance se révéla fatale pour la liberté d'expression puis pour la liberté tout court. Il en coûta au pays de rater son plus beau virage. » Et ses enfants continuent de fuir par les airs et les eaux. « Une pensée pour les harragas, ces migrants maghrébins qui s'échappent dans des chaloupes en risquant la noyade et qui ont la tête remplie de rêves sur la liberté sexuelle en Europe » écrit KD. Ont-ils l’espoir de rejoindre Cologne ? Il ne le dit pas.<u></u><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Mais alors ? Quid de l’Algérie nouvelle ? Selon KD, certains s’imaginent à tort « un scénario d’insultes ou de manifestations de foules colériques » algériennes si la leader du parti d’extrême droite venait à se déplacer en Algérie. Tout cela pour « consacrer le rôle, bien commode, du diable à Marine Le Pen ». « Elle serait très bien accueillie » déclare un haut diplomate français très au fait de la chose algérienne » KD est-il bouche bée devant l’extrême droite internationale ? « La voilà conquérante depuis peu, blanchie et même chargée d'une aura de respectabilité par effet de contraste avec les populismes de l'extrême gauche, leurs tapages et ses (sic) avatars numériques » écrit-il sans questionner les causes profondes de tout cela (de tous ces effets, c’est-à-dire les politiques menées par Emmanuel Macron et ses prédécesseurs. Décidément KD déteste Mélenchon au-delà de la mesure si mesure est possible en ce domaine. « Il ne faut pas moquer le FN » ajoute KD qui n’apprécie guère « les intellectuels décoloniaux, la gauche hyperurbaine d'Alger. Et Mélenchon bien évidemment, encore et toujours. Ad vitam aeternam.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les Arabes, regrette KD, ne se mobilisent pas pour les femmes iraniennes. Eux-mêmes « ne subissent pas la contagion » de la révolte des femmes iraniennes. Se révolter dans ces pays c’est l’échec assuré face aux régimes et aux islamistes. On montrera du doigt l’Occident, mais pas le manque d’intérêt des élites qui sont progressistes repliées dans les villes. Occident accusé d’indifférence ou de récupération. Il dit aussi que les élites arabes qui sont partisanes du décolonial permanent sont paralysées, car la lutte contre le voile est perçue « sous le prisme des polémiques en France » sur le sujet. Effectivement « le voile en France n’est pas le voile en Iran ». Nous sommes d’accord. En France, les élites médiatiques reprochent au pouvoir iranien de ne pas laisser le libre choix aux femmes. Ces mêmes « penseurs à grande vitesse », considèrent qu’il devrait y avoir en France une limite à cette même liberté « au nom de la culture judéo-chrétienne ». « S’arrogeant ainsi le monopole de la « raison », la confrérie des élites, toutes fractions confondues, s’arroge du même coup le monopole de la ‘‘pédagogie’’ ». (Henri Maller, in Nouveaux regards, n° 31) <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans un article présenté comme un texte sur Depardieu, KD glisse de l’acteur à l’Iran. Il défend moins la présomption d'innocence qu’il ne dénonce le « grand souffle d'inquisition sexuelle, justifié et exagéré… l'hallali, les justices des meutes numériques, les radicalités dangereuses et les assouvissements de haine ». Sa circonvolution chute donc sur l’Iran. Je répète son alerte : « Il ne faut pas «iraniser» les grandes causes »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD constate que le pire n’est pas dans les monarchies du Golfe ou dans les royaumes arabes, « où la stabilité politique demeure appréciable, même toute relative, même sanguinaire ou tribalisée. » Le pire est dans « les Républiques arabes ». En Syrie, le président « héros de la rancune contre l'Occident qui exerce son pouvoir comme un quelconque maire d'une quelconque Crimée arabe au bout d'une vague main poutinienne. » Ces régimes résisteraient-ils sans la connivence de l’Occident ? « Certains dans le Nord ne font pas qu’accueillir les dictateurs écrit l’auteur, ils s’en nourrissent puis s’en débarrassent physiquement. Inversement, des leaders européens, xénophobes, proches du fascisme sont reçus comme des leaders honorables. « La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, se rend à Alger: La dame est reçue dans le faste, avec le sourire et les bras ouverts par Alger. La complicité semble évidente et l'avenir gai pour la coopération chantée… Voilà que l'extrême droite, ennemie jurée et classique des ‘‘décolonisés’’ devenue rentiers de la mémoire, est reçue comme une parente, sinon une partenaire du prestige nouveau. » KD fait appel à un « journaliste algérien arabophone » (Nacer Djabi est en fait sociologue, chercheur au Cread) pour poser une question taboue et y répondre aussitôt : «Sommes-nous gouvernés par l'extrême droite au Maghreb ? oui ». « Presque, nuance dans la foulée KD, si on dresse le tableau clinique des signes de cette tendance au Maghreb. » Puis rectifie pour aller dans le sens du sociologue : « La chasse aux binationaux Algériens, exclus de toute possible participation à la vie de leur pays d'origine au nom de <a name="OLE_LINK1">la pureté identitaire</a>, confirme la prise de pouvoir culturelle de l'extrême droite en Algérie. Oui, l'extrême droite gouverne au Maghreb. » À titre d’exemple : la loi sur l’information <i>(<em>Journal officiel</em> </i>n° 56 : art 4) interdit aux binationaux d’être actionnaires d’un média : « <span style="color: #161616;">Les activités d’information sont exercées par les médias relevant ‘‘…des personnes physiques de nationalité algérienne, exclusivement...’’ »</span>. En son article 87, la Constitution stipule : « <span style="color: #211e1e;">Pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit : jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine et attester de la nationalité algérienne d’origine du père et de la mère », d’autres articles restreignent l’accès aux hautes fonctions de l’état… Le ‘‘binat.’’ est mal vu, très mal vu. J’acquiesce. Un traitre, de fait, subodoré avant la traitrise. </span>« La pureté identitaire » à l’œuvre ou la pureté patriotarde, outrancièrement nationaliste. Nous sommes d’accord.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans le numéro suivant, un lien est fait avec « un général russe, Serguei Sourovikine en tenue civile dans les rues d’Oran ». KD parle de collusion. « La collusion s'avère immense… L'ancien adversaire de la propagande islamiste d'il y a trente ans (s’est) métamorphosé en « fidèle », feuillette un coran dans la plus grande mosquée d'Oran, écoute tout sourire l'imam, heureux et converti. » L’ancien ennemi des islamistes guerre d’Afghanistan…) est devenu leur ami. « Aujourd'hui, l'ennemi du messianisme islamiste n'est plus l'athée communiste russe, mais l'Occidental dans ses diversités »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ne faut-il pas ajouter à cette « conversion » des Suds, car c’est de cela dont il s’agit, ne faut-il pas marquer la transformation du monde en cours du fait (aussi) de l’arrogance occidentale et des travers des élites occidentales qui (entre autres outrecuidance, indignité et déshonneur) ségréguent les douleurs du sud de celles du nord des douleurs ukrainiennes ‘‘ils sont comme nous’’ hurlent les foules et les commentateurs. ‘‘Ils ont des voitures comme les nôtres, leur mode de vie est le nôtre, ils nous ressemblent’’. Dixit, juré, craché, si j’mens etc. Ma rupture personnelle commençait à prendre forme dans ces moments-là. Il y a chez moi ‘‘une quasi rupture avec le monde occidental’’, comme le disent si bien ces chanteurs égyptiens de Cairokee dans ‘‘Tilq Qadiya’’, rupture qui a été précipitée par l'accueil délirant des Ukrainiens en 2022/23 par les occidentaux (officiels, médias et populations) alors que simultanément ils rejetaient les gueux, gris, arrivés des pays du Sud après avoir échappé (pour la plupart) à plusieurs morts (désert, Méditerranée, mafias...)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Les élites maghrébines se lamentent sans construire. L'intellectuel maghrébin, tétanisé par le passé, qui croit que ‘‘penser ou commenter le monde ’’ se résume à penser ou commenter contre l'Occident, il refuse toute autocritique » écrit KD qui ajoute que « La Palestine n'a souvent été autre chose que notre prétexte, le cache-misère de nos désengagements dans nos propres pays. » KD a raison, je l’approuve complètement. Mais il ne dit pas s’il est juste ou pas juste de répéter que (comme l’intellectuel maghrébin) « l'Occident est raciste, aime l'Ukraine et non l'Afrique, pas la Palestine, qu’il s'émeut des ‘‘siens’’ et pas de l'humanité, répéter que l’Occident est un néocolonisateur patenté… » Est-ce juste ou non ? L’ancien chroniqueur du Quotidien nous donne l’impression de vouloir régler ses comptes avec la presse, certains intellectuels (algériens) auxquels il reproche une conduite, négative à ses yeux. Je ne lui jette pas la pierre, mais je dis ceci : autant je l’approuve lorsqu’il met en lumière, et à raison, le peu de crédit qu’on accorde aux analyses – piètres fréquemment et toujours à sens unique – que proposent des médias algériens qui n’ont plus idée de ce que débattre signifie, ou qui s’autocensurent, qui n’osent pas franchir telle ou telle ligne au motif qu’elle est jaune, rouge, grise… autant je lui retourne la question « pourquoi ‘‘même toi’’ te tais-tu, justement, sur d’autres problématiques aussi brûlantes, par exemple les discours haineux à l’endroit des Maghrébins ou musulmans… par exemple, ces tags sur les murs de la mosquée de Roanne début octobre, de la mosquée de Pessac au début de novembre, d’une salle de prière à Guingamp au début décembre… par exemple sur la barbarie inouïe de l’armée israélienne (27 585 morts ! – Unicef, 7 février). Par exemple. « Les Israéliens ne voient pas les morts palestiniens », car rien ne passe sur les TV israéliennes unilatérales sur ces questions. Il y a censure ». (Pierre Haski in C à vous le 2.02. 2024). Pas même l’ombre d’un paragraphe, l’ombre d’une phrase, l’ombre d’une ombre. De cadavre. Rien. Mais où est le nif ? On dit, peut-être à tort, qu’il y a derrière le silence une forme de culpabilité ou de prise de position, d’approbation ou de complicité. Mais -a-t-on toujours dans les pays de la liberté et des Droits de l’homme, les libertés et les droits qu’on pense avoir ? Applique-t-on les valeurs essentielles des lumières également aux peuples du monde ? Mon expérience cinquantenaire en France, qui est aussi bien le pays de Voltaire et de Rousseau, que celui de la mainmise de l'argent sur les grands médias m’interdit une réponse affirmative (je reviendrai plus loin sur l’hebdomadaire qui postillonne à tour de pages tous les quatre jeudis).<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les Guerres Russie-Ukraine, Israël-Gaza/ Palestine<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sous cette rubrique j’ai relevé peu d’articles sinon pour dénoncer les pays dits arabes en mettant des guillemets de confusion trois fois sur quatre au mot. L’Arabie ne serait pas arabe. Ni le Yémen ni Qatar… dans un long article sur Poutine. « Le jour où je décide que les Russes partent, ils partent ! » a répondu le président centrafricain Faustin- Archange Touadéra. Suit un commentaire ironique ou condescendant de KD sur cette réponse peu sérieuse selon lui, car il s’agirait alors pour ce faire de d’abord défaire leur alliance avec Wagner. Or « l'alliance se noue entre prédateurs et s'en libérer devient impossible » Wagner s’est dissout dans des jeux que KD n’a su prévoir, la reprise en main de Poutine sur l’armée de ‘‘l’empire’’ d’Evgueni Prigojin. KD dénonce quasi-systématiquement cette détestation de l’Occident par les Africains, au nom de l’histoire, mais il ne dit absolument rien sur ce que fut cette Histoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Comment n'arrive-t-on pas à concevoir que ce que subit l'Ukraine, c'est un effacement, une « solution finale» ? s’interroge KD. Pourquoi ne fait-on pas la guerre aux côtés des victimes, les Ukrainiens, qui ne sont pas moins européens que les autres? » Ah si seulement KD pouvait écrire en parallèle la même phrase en remplaçant Ukraine par Gaza et Ukrainiens par Palestiniens ou Gazaouis. Soyons clairs. Il ne le peut absolument pas, de son propre fait peut-être, mais de celui de son employeur sûrement. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><u><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></u></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD affirme sous interrogation « Peut-on penser librement quand on est ‘‘arabe’’? » Voici une interrogation que je qualifierais d’essentialiste. Réduire les hommes, quels qu’ils soient, à leur seul qualificatif, relève du scandale. Il relève du scandale, car le terme penser renvoie, aussi et prioritairement, à la réflexion intime avant d’être à voix haute. Dans le premier cas le terme est inadmissible, car tout simplement on ‘‘pense’’ avec ou sans les autres. On peut cogiter et vagabonder seul. Maître à bord. Dans le second cas un autre mot aurait été plus approprié, un autre mot dans le sens « d’avoir et donner une opinion »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’interrogation de KD n’est qu’un leurre déconstruit dans le texte. Il poursuit « L'intellectuel ‘arabe’ libre est une figure peu autorisée à l'autonomie de réflexion, a l'exercice de la réflexion audacieuse et à la dissidence. Il écrit le terme par lui honni entre guillemets, ‘arabe’, sans préciser de quels terme et ponctuation il relève, lui-même. Il est vrai que « on multiplie les procès en traîtrise, la diffamation, la terreur éditoriale, surtout. » Sur ce point je suis entièrement d’accord.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’article (950 mots- 19/10) a pour objet l’intellectuel et la Palestine et les seuls mots de compassion que KD exprime clairement à l’endroit des Palestiniens les voici, concomitamment, une sorte de ‘‘ en même temps’’ de l’ami président, déplacé : « Nos pensées aux enfants assassinés dans cette région des deux côtés du mur des croyances ( dont la Palestine). » Dans un autre article ( 620 mots - 23/11) il écrit : « des enfants, des femmes, des hommes, en Israël et à Gaza, sont massacrés. Oui, « 115 enfants meurent à Gaza chaque jour ! » (Martine Russel/Unicef) Ce sont les seules lignes de pitié écrites noir sur blanc. Huit mots le 19 octobre et treize mots le 23 novembre. Soit un total de 21 mots à l’égard des Palestiniens en guise de funeste gerbe, au 47° Jour de guerre après le 7 octobre), à travers les 54 articles (du 5 janvier 2023 au 15 février 2024). Près de 30 000 morts « boucliers humains ». KD ose parler de « pratique animalière et barbare, du bouclier humain. » Voici un argument dicté par la propagande de l’armée israélienne et des dirigeants racistes israéliens, un argument inopérant, usé jusqu’à l’os et qui ignore délibérément que la densité humaine à Gaza, la plus élevée au monde (5500 hab/km2), ne permet pas une telle coquetterie au « Khamas ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les attaques du Hamas islamiste (sic) du 7 octobre sont « un désastre pour les Palestiniens. » Il considère sans l’écrire, à l’encre sympathique, que les Palestiniens meurent par la faute d’autres Palestiniens (Hamas). L’attaque du « 7.10 » est transformée en source de tous les maux. Une sorte de Big-bang décrété par les Occidentaux. Une attaque source de l’Histoire ; manipulée. Une ligne tracée à l’encre <span class="hgkelc">tekhélèth</span>. Faire abstraction de la grande Histoire. Balayer 75 ans. Pertes et profits. KD considère que « la cause palestinienne sort entachée, amoindrie, sinon presque définitivement exclue des faveurs de la communauté internationale ». Hélas pour lui, les réactions à travers le monde entier, montrent le contraire. Oui KD nous pouvons confirmer (et tant pis si tu n’es pas d’accord) que les manifestations (toutes religions confondues) contre les bombardements, je ne trouve pas de mot juste pour les qualifier. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ces manifestations pour les Palestiniens sont la preuve d'une solidarité du monde contre les Israéliens ». Contre le gouvernement israéliens pas « contre les Juifs », non monsieur, car nous avons pu lire, voir, entendre cette solidarité contre le gouvernement raciste et messianique israélien et ses complices politiques et médiatiques occidentaux sur tous les calicots du monde, à travers les plus grandes places du monde, des gorges de centaines de milliers d’êtres humains dans le monde (des anonymes aux stars du cinéma, des écrivains, des chanteurs, des politiques…) à travers tous les continents, des USA à la Nouvelle Zélande, du Chili à la Norvège, de l’Afrique du Sud à la Tunisie… sans oublier la GB, la France (qui interdit un jour, autorise un autre), l’Allemagne, et la belle, très belle Irlande qui sait elle aussi ce que combattre sous le joug du colonialisme veut dire. Et aucunement sous la houlette de « l'internationale islamiste » ou d’Al Jazeera cette « énorme machine à tuer » alors même que les militaires israéliens ont délibérément tué nombre de ses journalistes et tant d’autres avec eux et qui n’avaient, eux, que des micros et leurs verbes pour alimenter « leur machine à tuer ». « 72 journalistes palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes contre Gaza » (w.cpj.org – 15.02.2024). Qui employait ces journalistes cher KD ? qui les a tués Al Jazeera ou ‘‘Tsahal’’ ? Les journalistes français aiment à répéter « Tsahal » comme les Israéliens et comme eux répéter « les islamistes terroristes palestiniens de ‘‘Khamas’’ ». La saloperie (désolé) des Israéliens nous accule dans les cordes du ring, au bord du langage.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD écrit : « Crier à la libération de la Palestine sans distinction des moyens risque d'arranger les programmes génocidaires de ceux qui confondent ce rêve avec l'extermination du peuple juif. » Il me paraît peu honnête (je n’ai pas trouvé mieux) d’évoquer d’un côté « un programme » génocidaire des islamistes et se taire de l’autre sur une réalité concrète hic et nunc faite de crimes génocidaires (entendus jusqu’à La Haye). KD postillonne en effet durant des pages entières sur les intentions génocidaires des Palestiniens (« noyer les Israéliens ») et tant pis si je me répète. Thomas Bernhard a montré combien la répétition est nécessaire lorsque la barbarie cogne à la porte de notre folie. KD postillonne en effet durant des pages sur les intentions des uns, mais ne pipe mot des massacres, par milliers et bien réels, perpétrés par Israël ( 115 enfants palestiniens meurent chaque jour, je le rappelle) des crimes qui ont eu pour effet de voir Israël comparaître au-devant de la Cour Internationale de Justice début janvier à la suite de la plainte déposée par l’Afrique du Sud le 29 décembre 2023. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il est injuste d’écrire que « défendre le droit d'exister pour Israël est considéré comme un crime de guerre par les miens ». Qui sont « les miens ? » Les Arabes, les Maghrébins, les Oranais, les journalistes algériens ? Les, les, les… utiliser ce déterminant défini c’est aussi essentialiser.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Est-il sérieux KD lorsqu’il écrit que le président Kaïs Saïed serait fou parce qu’il enjoint à ses ministres à dire ‘‘Palestine’’ plutôt que ‘‘ceinture de Gaza’’ ou ‘‘bande de Gaza’’ ? ou quand il écrit que l'antisémitisme est institutionnalisé en Tunisie et qu’ un projet de loi y est à l'étude pour criminaliser (des peines de six à douze ans de prison) toute «normalisation» avec Israël alors même que 1,5% de la population gazaouie a été effacée de la surface de la Terre dans le silence politico-médiatique européen.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le Grand KD pense faire d’une pierre deux coups, tenter d’éjecter l’autre grand, Jean-Paul Sartre (un homme qui a surplombé le 20° siècle avec ses interventions diverses, ses plus de 50 ouvrages édités, commentés dans le monde entier, « véritable légende de son vivant » et ce n’est pas fini), tenter de l’anéantir en cinq mots et deux grosses paires de guillemets « la grande icône du ‘‘Néant’’ », et associer son nom (ou sa pensée, allez savoir !) aux crimes du Hamas. Un tour de force en quelque sorte qui fait sursauter Jean Genêt dans son éternel repos. « Certains, aujourd'hui, écrit KD brandissent Sartre (qui n’a pas de prénom) pour justifier les attaques du Hamas du 7 octobre » (le Big-bang n’est-ce pas ?) Vivant, Roquentin lui aurait dit toute la <em>Melancholia </em><i> </i>(que cela sonne bien !) <em>qu’il éprouve dans ce monde rendu exécrable</em> qu’il éprouverait à sa lecture. Et KD d’ajouter Jean-luc Mélenchon - tant qu’à faire - « pour doper sa révolution ». Si Mélenchon et LFI tentent de donner une voix aux Palestiniens, ce que ne leur accorde jamais Le Point, lui, KD, creuse plus encore les sillons du silence assourdissant réservé par les médias et régimes occidentaux aux Palestiniens pour qu’il soit plus fracassant encore. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour KD la judéophobie relève d'un réflexe millénaire. Cette phrase de Netanyahou prononcée lors d’un discours télévisé le 26 octobre n’en relève pas ou précisément elle n’a pas attiré son attention : « Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres… nous réaliserons la prophétie d’Isaïe. », comme ces déferlements non plus, pris au hasard : haine actuelle chez les Israéliens – des responsables israéliens – haine du Palestinien, de l’Arabe, n’offusque pas plus KD. Pour exemple cette déclaration du ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, le 19 mars 2023 : « <em>Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien</em> ». Cet ultracisme du ministre Otzma Yehudit – représentant du parti suprémaciste religieux Force juive, et membre du gouvernement – qui avait affirmé, en novembre 2023, que le recours à la bombe atomique sur Gaza "était une possibilité", n’est pas arrivé aux oreilles de KD. Les cris haineux « <em>Mort aux Arabes ! </em>» de membres de l’organisation raciste Lehava n’émeuvent pas KD, ni l’apologie par son président Bentzi Gopstein (en 2012) de l’assassin Baruch Goldstein (qui a tué une trentaine de musulmans dans la mosquée à Hébron il y a 30 ans). Pas même l’adoption (en juillet 2018) d’une « Loi fondamentale » définissant l’État d’Israël comme « État-nation du peuple juif », faisant d’Israël un État d’apartheid.<b> </b>Tout cela laisse KD de marbre. Seule « la judéophobie dopée par Mélenchon » retient son attention. Quant aux mesures provisoires prises par la Cour International de Justice (le 26 janvier 2024) pour protéger les Palestiniens, nous repasserons.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD défend très bien l’argument pertinent auquel je souscris totalement qui veut que la solidarité avec « le » Palestinien ne peut s’accommoder avec la judéophobie. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le problème avec KD, c’est qu’aucun article parmi les 54 qu’il a écrits dans Le Point de janvier 2023 au 15 février de cette année ne se penche sérieusement (au-delà d’une ou deux phrases – qui font comme un coquelicot asphyxié au cœur d’un champ de ronces, qui font tache sur l’ensemble) sur la douleur presque centenaire « du » Palestinien, qu’il singularise, ce moitié métèque auquel la Constitution d’Israël (ou plutôt la loi fondamentale « Israël en tant qu’État-nation du peuple juif) refuse les mêmes droits que son « compatriote » juif. Parce que le Palestinien n’est pas juif. L’article1° de la loi fondamentale stipule : a) « l'État d'Israël est le foyer national du peuple juif, dans lequel celui-ci ‘‘exerce son droit naturel, culturel, religieux et historique à l'autodétermination’’, b) le droit d’exercer l'autodétermination nationale au sein de l'État d'Israël est exclusif au peuple juif ». Un Droit exclusif. Circulez, y a rien à voir. Si j’ai un conseil à donner à KD, ce serait celui de lire le rapport (de 280 pages) d’Amnesty International (qui n’est pas une organisation chapeautée par le gourou Mélenchon) publié en février 2023. Dans ce rapport, AI décrit le système institutionnalisé d’oppression et de domination imposé aux « Palestiniens partout où Israël exerce un contrôle sur leurs droits. » Un système d’apartheid qu’il se refuse d’entendre, de voir, de rapporter. Ya Kamel ‘‘ un système d’apartheid’’ !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La question de sa non-solidarité avec les Palestiniens, KD l’a exprimée dans un article intitulé « Ce pour quoi je ne suis pas ‘‘solidaire’’ de la Palestine » in « Mes indépendances » p 296. Il écrit : « Non, le chroniqueur n'est pas "solidaire" de la Palestine. Le mot solidaire est entre guillemets. Car il a deux sens. D'abord non à la "solidarité" sélective… (non à) cette solidarité au nom de l'islam et de la haine du Juif ou de l'autre. » Nous l’entendons.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il dénonce dans un autre article « l'émotion sélective » favorable aux Gazaouis, mais il ferme les yeux, se bouche les oreilles et le nez sur l’autre émotion sélective, blanche celle-là, qui s’étale avec une indécente indécence sur tous les médias français ( presque tous).<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Le drame palestinien a été "arabisé" et islamisé à outrance, au point que maintenant le reste de l'humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine, écrit KD… La cause palestinienne qui a été talibanisée alimente une judéophobie strictement haineuse. C'est une affaire "arabe", et l'affaire des musulmans ». Ceci est inexact. Israël n’a jamais été autant rejeté dans le monde que depuis octobre. Les manifestations contre les bombardements ont sillonné le monde entier. Elles sont la preuve d'une solidarité populaire internationale contre les Israéliens, soutenus par les régimes occidentaux et leur arsenal militaire et financier, et par le silence lâche du ‘‘monde arabe’’. Lire en supra. Il ajoute : « Si le chroniqueur est solidaire, c'est par une autre solidarité. Celle qui ne distingue pas le malheur et la douleur selon l'étiquette de la race et de la confession. Aucune douleur n'est digne, plus qu'une autre, de la solidarité. Et solidarité n'est pas choix, mais élan total envers toutes et tous. Solidarité avec l'homme, partout, contre l'homme qui veut le tuer, le voler ou le spolier, partout. »Très bien. Mais alors, et justement, pourquoi se taire devant les dizaines de milliers de Palestiniens, des civils pour l’écrasante majorité, tués par l’armée israélienne ? Peut-être que le Hic se situe chez le propriétaire de la revue Le Point. Peut-être. Je reviendrai plus bas sur ce fichu canard qui prend les enfants du Bon Dieu pour ce qu’ils ne sont pas. « Le Palestinien est souvent méprisé, peu honoré », pas par la rue comme le dit KD, mais probablement par les milliardaires européens patrons de presse qui suggèrent fortement d’ inverser les faits par un tour de magie grossier à défaut de, à minima, murmurer les monstruosités commises depuis la Naqba par la Haganah et l’Irgoun et leurs progénitures, Shas, Likoud et d’autres. Des dizaines de milliers de morts palestiniens. Taire l’abjection et construire un narratif répété dans leurs médias sous ordres (d’intérêts communautaires) comme des « mani korlo » (lire plus bas « Le Point »)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD écrit que « L'Occident appelle ses morts des victimes, le monde dit « musulman » qualifie les siens de martyrs, de chahids », dont l'étymologie serait obscure. Non monsieur, le mot martyr ne procède pas de terminologie obscure. Et il n’est pas propre à la religion musulmane. Il vient du grec <em>martys,</em> signifiant « témoin » comme dans l’arabe. Le terme est employé dans les trois religions monothéistes. Chez les chrétiens, le martyre c’est « la voie par excellence vers la sainteté » et obtenir « la couronne ». Ceux qui sont morts en martyrs sont destinés à la béatitude céleste. Chez les Juifs, ceux qui se sacrifient pour Dieu sont appelés les « hassidim, les kedoshim », ou « chahid chez les musulmans. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À propos des manifestations dans les pays arabes condamnant les bombardements de l'armée israélienne, KD écrit « Ces rendez-vous réactifs, obscurément récréatifs, rassemblent les partisans de l'humain profané à Gaza (jamais en Israël), mais raniment aussi, par un effet collatéral, les judéophobies extrêmes. » Cher KD, et si nous inversions une fois une seule la formule ? Essayons. Ces rendez-vous réactifs (les manifestations en Israël, et les articles du Point condamnant les exactions de Hamas) rassemblent les partisans de l'humain profané entre Nir Oz et Bé eri (jamais les femmes et enfants de Gaza, de Cisjordanie ‘‘ils sont tous terroristes’’), mais raniment aussi, par un effet collatéral, les islamophobies extrêmes de B-H Levy à Finkielkraut en passant par C. News et autres Fourest et Morano. Ce parallèle déplairait au centre de commandement germanopratin, précisément Balardien, derrière les Maréchaux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La raison principale de notre soutien au peuple palestinien est la spoliation de ses terres, depuis 1948 et avant. Les Algériens savent ce que « colonisation » signifie. Nos familles, nous-mêmes, l’avons vécue dans notre chair, dans notre être. Dans les années 60, il y avait beaucoup de Palestiniens accueillis en Algérie, comme il y avait beaucoup d’opposants d’Amérique latine, du Portugal, d’Espagne et même de Catalogne. C’est pourquoi nous avons gardé au cœur les combats des populations opprimées, quelle que soit la religion. Et puis, majoritairement, les Algériens, arabophones ou non, sont proches des Palestiniens par l’appartenance à des degrés divers à une même sphère culturelle et cela n’est pas une infraction ni un drame. Ce sont là des raisons objectives. Et c’est dans la nature humaine. Les Européens, particulièrement les Français ont apporté et continuent d’apporter un soutien absolument inouï, en génuflexion, aux Ukrainiens par millions, parce que disent-ils (aussi) « il sont comme nous » alors même qu’ils ont refoulé à la lisière de l’Europe, par milliers, d’autres peuples, parce qu’ils ne leur ressemblent pas ceux-là. Qui a écrit pour eux, ces gueux des Suds ? (les bruns aux pieds nus, aux yeux pas bleus, sans tailleur ni costume, sans tresse d’or à la Loulia) qui a écrit pour sauver la morale du naufrage, pour l’éthique, pour le droit international, qui ? KD écrit « l’invasion de l’Ukraine nous rappelle que l’impensable est possible ». N'y a-t-il pas là une véritable « émotion sélective » dès lors qu’on évite de traiter de l’impensable en cours depuis des décennies contre le peuple palestinien gazaoui aujourd’hui de nouveau enfoui sous les bombes d’un régime israélien en uniforme Svastika, dont d’aucuns ont dit et écrit qu’il procède par mimétisme à l’effacement d’un peuple. « Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres… nous réaliserons la prophétie d’Isaïe. » Justifier les crimes en invoquant la Bible. Et pas un mot dans Le Point qui préfère évoquer « le réflexe millénaire, cette judéophobie, ces haines millénaires, la culpabilité millénaire des musulmans. » <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La libération de la Palestine n’est pas un slogan monsieur KD. « Libérer la Palestine » est aujourd'hui un slogan qui libère surtout les islamistes dans leurs ambitions locales, écrit KD. C’est un slogan, qui isole les voix étouffées et lucides qui croient à la paix sans les bains de sang, et qui ghettoïse les régimes arabes. » Si ‘‘le pape est naïf’’ comme il dit, lui-même est-il niais ou oublieux d’Oslo, ou a-t-il la mémoire sélective (on y revient) au point d’oublier le bain de sang d’Hébron (il y a 30 ans jour pour jour, le 25 février qui pointe), moins d’un an après les accords d’Oslo, lequel massacre a fait basculer le Hamas dans « la légitimité de la violence ». C’est écrit à l’encre noire dans Le Point (oui, le même) daté 13 septembre 2018 : « Comment les accords ont mené à l’impasse ». Le massacre d’Hébron a été suivi par d’autres qui ont abouti à la deuxième Intifada. Alors, de quelle paix parle KD ? Celle réversible des braves ou des loups ? Les Palestiniens ont assez donné. « Libérer la Palestine » n’est pas un slogan qui ghettoïse. Il est un objectif dont l’atteinte est nécessaire, avec ou sans notre consentement, approbation, permission…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Emmanuel Macron- Kamel Daoud, Le Point <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sur la relation entre la France et l’Algérie : KD dit sa difficulté d’interviewer le président français à cause du passé entre les deux pays. Il pense que « la conversation » avec Macron décevra en Algérie « ceux qui ont la passion de la guerre imaginaire et qui exigent de la France ce qu'ils n'exigent pas d'eux-mêmes ». Parlant de lui (souvent à la troisième personne) KD dit être perçu en Algérie comme un « ‘‘traître’’ à l'orthodoxie de la guerre mémorielle ». KD parle de lui à la troisième personne, car « le ‘‘je’’ est un abus » écrit-il dans un article repris dans « Mes indépendances ». Il y explique pourquoi il veut se « reposer du journalisme, l’abandonner ». Mais, manifestement, il y est revenu. Honnêtement, en tant que lecteur, je dis qu’il a bien fait. Mais pas dans ce torchon, bon sang ! En Algérie « On adore faire la guerre à la France, car la France est vitale à l'épopée, pour escamoter le présent » . C’est ce que je pense aussi. « Macron endosse habilement son rôle de martyr de l'intérêt public et les infantilismes des oppositions, écrit KD. Autour de son personnage (à Macron) on cultive la haine. Il y a de la démesure dans le ressentiment. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Emmanuel Macron : « Je crois que l'on s'est enfermé dans une théorie sans espérance qui fait l'éloge de la séparation, de l'impossibilité de penser notre avenir. Une dangereuse théorie de l'impuissance, de la démission… cette jeunesse franco-algérienne, on l'a sommée de ne pas se souvenir pendant longtemps, car un bon Français n'a pas le droit de parler de son héritage quand cet héritage n'est pas source de fierté… Le rejet de la France a été nourri … par les diasporas, depuis la France, et par les frustrations à l'égard de l'ineffectivité de la République à les intégrer. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le Point est un magazine classé à droite de l’échiquier politique français conservateur. Il paraît tous les jeudis. Il a été créé en 1972 par, entre autres, Claude Imbert, Olivier Chevrillon. Il appartient depuis 1997 au groupe Artémis (médias, vin, tourisme, mode…) propriété de la famille du milliardaire François Pinault. Le Point insiste, dit-il sur les valeurs : non-conformisme, indépendance, rigueur et vérité. Sur Wikipédia on peut lire que sa ligne éditoriale est présentée comme islamophobe par de nombreux observateurs. Claude Imbert déclara sur LCI : « <i>I</i>l faut être honnête. Moi, je suis un peu islamophobe. Cela ne me gêne pas de le dire. » (In Acrimed, 26 octobre 2003). Franz-Olivier Gisbert, le directeur qui procède par amalgame entre islam et islamisme « a contribué à normaliser l’islamophobie en présentant une image souvent négative des musulmans, et en valorisant des figures connues pour leur discours de stigmatisation de l'islam » (Wikipédia). Plusieurs manquements à la déontologie journalistique ont été relevés depuis longtemps. En 2014, Franz-Olivier Giesbert, son directeur est condamné pour diffamation <em>« Il n'a fait que véhiculer des fantasmes, des suspicions » sur les Français d'origine chinoise » avait dénoncé </em>David Li, président de l'Association des Jeunes Chinois de France. En 2017, la directrice adjointe de la rédaction, Olivia Recasens, est licenciée pour faute grave, sans aucun respect pour la procédure légale de licenciement. Le Point censure des articles en lien avec des malversations liées à la construction dans la capitale libyenne d’un important hôpital, et sur le financement de la campagne de l’ancien président, Sarkozy. « L’interpénétration entre responsables politiques et patrons d’entreprises privées pose la question de la neutralité de la puissance publique. Comment l’État pourrait-il lutter contre l’insécurité sociale quand celle-ci résulte d’incivilités d’industriels ayant pignon sur rue ? » (Le Monde diplo 12.2003). L’hebdo s’extrême droitise peu à peu jusqu’à publier des articles nauséabonds comme <span class="citation">« Immigration Roms, allocations, mensonges… Ce qu'on n'ose pas dire »</span> et un autre, plus tard : « Faut-il avoir peur d’Eurabia, l’Europe islamique ? » et sous-entendre que l’Europe est sur le point d’être colonisée par les immigrés musulmans. En 2022, Médiapart accuse Le Point de « tordre la déontologie ». « Souvenez-vous de l’affaire Pinault, quelque peu scandaleuse, d’ailleurs, impliquant une filiale du Crédit Lyonnais ! » (« Compte-rendu intégral de la Séance du Sénat du 20 mars 2013). D’autres médias (sites internet) comme « Arrêt sur Images » démontent la mécanique peu ragoûtante du Point (faux témoignages…) Le périodique est poursuivi par des élus traînés dans la boue par le mensonge (maire d’Asnières). Dans une autre affaire, le Tribunal judiciaire de Paris condamne Le Point pour <span class="citation">« insuffisance de rigueur et carence de fond »</span>, et pour <span class="citation">« gravité et virulence ». </span>L’actrice Sand Van Roy, a fait condamner en diffamation Le Point pour un article de 2018 sur Luc Besson. <span class="citation">En 2022, le journal accuse des députés de LFI d’employer illégalement une femme de ménage algérienne. L’article est retiré, et le journaliste licencié. Sur un autre point (pardon) l’hebdo n’est pas très net : Par exemple, employer 2020 Gabriel Matzneff comme chroniqueur pendant plusieurs mois, jusqu’en janvier 2020, un </span>écrivain accusé de pédophilie. Il n’a pas été licencié, se justifie Etienne Gernelle, le directeur, car « C’est une question de liberté d’expression ». Une liberté d’expression en rupture de morale. La procédure suit son cours. Autre exemple, <span class="citation">« </span>Le Point ne communique pas ses résultats financiers aux lecteurs ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Alors, chaque début de semaine, en conseil de rédaction (en distanciel plus qu’en présentiel à Victor) on sert à KD du rôti de porc fumé, un filet de Kassler, du lard fumé, des saucisses de Montbéliard et de Strasbourg, deux kilos de choux, un kilo de grosses <span class="hgkelc">grumbeere et on lui</span> demande de préparer pour le lendemain le plat de son choix. À l’évidence, sa liberté de choix est celle de ses ingrédients du patron milliardaire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Tel est le journal où officie, hélas, Kamel Daoud. Un hebdo sans véritable ‘‘comité d’indépendance éditoriale’’. Une dernière, en décembre 2019, Acrimed (qui est un observatoire des médias français) avait titré un de ses articles « François Pinault (et Le Point) rendez l’argent ! »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Conclusion <o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">KD n’a pas inventé les discours réactionnaires, mais il en reproduit un certain nombre. Il procède par la répétition de son opposition à l’islamisme, à l’immigration, aux couches populaires (et à leurs représentants), aux couches délaissées par les gouvernants depuis des décennies, à travers un prisme exclusif fichtrement ancré à droite et son lot de poncifs… tous les jeudis que dieu fait. Serait-ce une obsession ? Et il tourne, tourne, tourne ses cylindres de mantras, toujours les mêmes, chaque jeudi venu. Il ne cesse de proclamer « ses indépendances » et pourtant ses articles ne tournent qu’autour de trois ou quatre figures synchronisées ‘imposées’ rejouées chaque jeudi alternant godille, flamant rose, flamenco… Oui, comme une obsession. Last but not least « Les malaises ne sont pas tous également ‘‘médiatiques’’ et ceux qui le sont subissent inévitablement un certain nombre de déformations dès qu’ils sont traités par les médias, car, loin de se borner à les enregistrer, le champ journalistique leur fait subir un véritable travail de construction qui dépend très largement des intérêts propres à ce secteur d’activité. » (Patrick Champagne, in La misère du Monde, sous la direction de Pierre Bourdieu). Nous l’avons bien compris. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’un des problèmes nodaux est la place que la société française veut accorder ou non à une part non négligeable d’elle-même. Est-elle prête à accepter le multiculturalisme ? Est-elle prête à ouvrir les yeux sur cette réalité d’identités complexes ? Si la réponse est non, alors l’avenir sera plus sombre encore. Parce que cette France-là ne se laissera pas faire. Beaucoup de ces 3°, 4° génération etc. d’enfants d’immigrés français à part entière sont lettrés, sont comme « un poisson dans son eau », parlent à voix haute et occupent des emplois valorisant alors que les grands-parents vivaient dans une grande discrétion, murmuraient et rasaient les murs. Et c’est ainsi qu’on les supportaient, rasant les murs, les yeux fixés sur leurs chaussures. Cela est fini. Les Français de souche récalcitrants devraient l’entendre, nécessairement. Évidemment il ne faut pas fermer les yeux sur les difficultés d’inadaptations que pose une partie d’entre ces jeunes, des voyous, des radicaux… tout ce qu’on veut. Une exigence qui vaut pour tous les autres citoyens. Mais tous les sociologues vous diront que cela n’est pas nouveau. La France a évolué et il faut ouvrir grands les yeux à cette France-là. On devrait tous lire et relire le beau roman de Faïza Guène, « La discrétion », Plon 2020. Lisez : (Les enfants) « sont heureux de découvrir un nouveau visage du pays dans lequel ils sont nés (la France), et plus heureux encore de le faire découvrir à leurs parents. Il faut dire que c’est sacrément beau la France… On dirait que Yamina (la mère) a enfin fait le deuil de ce retour impossible (au bled, Douar Arbouze, Msirda Fouaga)… Alors qu’elle se dirige sans un bruit vers la salle de bains pour effectuer ses ablutions, elle se rappelle qu’elle a encore fait ce rêve cette nuit… Son chez elle, elle l’a compris, c’est l’endroit où se trouvent ses gosses. » À l’autre partie de la France d’ouvrir les yeux. Alors maintenant, peut-être que les ressassements de KD trouvent résonance en lui-même, en son être, en Soi. Ou à celui des propriétaires de l’hebdo. Mais ce Soi est loin de faire l’unanimité. Très loin.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À moins qu’il ne s’agisse que d’une fable où tout est faux ? « Mais tout le monde sait, au moins depuis Ésope, qu’il n’y a rien de plus vrai qu’une fable. (Zouaoui Benhamadi, 4° de couverture de ‘‘La fable du nain’’ de Kamel Daoud (ed. Dar el Gharb, Oran 2003). Kamel Daoud raconte si bien les histoires.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ceci étant écrit, les questions ont besoin de réponse. À la première question d’introduction ma réponse est claire. Je pense que Kamel Daoud est bien fidèle à quelque chose. Quelque chose qui m’est bien lointain. Quant à la seconde, je la lui poserai un jour.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-left: 14.2pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">_________________</span><span style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">Ahmed Hanifi,<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">Marseille, le 18 février 2024<o:p></o:p></p>Derniers livres parus : Le Choc des Ombres (Incipit en W, 2017) / Poèmes inédits (Sedia, 2022)<br /><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">__________________<span style="background: repeat aqua;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;"><span style="background: repeat aqua;"><o:p> </o:p></span>Tous les articles étudiés.</p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">1.Pourquoi la révolte des Iraniennes n'est pas contagieuse_5 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">2.Que peut-on pour les Iraniens qu'on pend à l'aube?_12 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">3.Les confidences de Macron à Kamel Daoud- Le Point 12 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">4.Pourquoi penser au Maghreb c'est toujours critiquer l'Occident? 19 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">5.Quand Marine visitera l'Algérie_ 26 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">6.La France, eldorado des aides 02 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">7.Patrick Bruel en Algérie, les lec<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ons d'un retour tant attendu 09 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">8.Ces Français qui re<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>vent de décapitations 16 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">9.Jusqu'où ira la guerre imaginaire contre la France? 23 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">10.Poutine ou la guerre du muet 2 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">11.Pourquoi le wokisme n'est-il pas « arabe»? 9 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">12.Wagner ou l'ukrainisation douce de l'Afrique_ 16 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">13.Les femmes, le prince et le calife_ 23 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">14.L'« homme aux cornes de bison » français est né_ 30 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">15.De la difficulté de recevoir Tebboune en France_ 6 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">16.Macron, portrait en creux des Franc<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ais?_ 13 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">17.La 'lutte', dangereuse pour la liberté d'expression_ 20 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">18.Le bon sauvage numérique_ 27 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">19.La La trahison des médias_ 4 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">20.La préférence royale du monde dit 'arabe'_ 11 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">21.L'argent, un puritanisme franc<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ais_ 18 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">22.Le Point-Zelensky, malvenu dans le monde dit 'arabe'_ 25 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">23.Le jour de gloire et le jour férié - 1° juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">24.Bachar, un héros de la rancune contre l'Occident- 8 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">25.Ukraine- le complexe du déserteur chez les Européens- 15 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">26.Les coutures grossières de l'abaya- 22 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">27.Elon 1° ou la papauté numérique- 29 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; text-align: justify;">28.La France, ''bardellisée'' ou tiers-mondisée?- 06 juillet 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">29.Le re<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>ve du 'retour' cauchemar des enfants d'immigrés- 13 juillet 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">30.Comment 'guérir' de l'abaya?- 31 aou<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>t 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">31.Que faire des ex-colonies?- 07 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">32.La chasse aux 'bi' est ouverte- 14 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">33.Pourquoi on n'ose pas parler d'extre<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>me droite 'arabe'?- 21 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">34.Le petit Poutine à Oran- 28 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">35.Le pape et Meloni, l'Italie des deux discours- 5 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">36.Une défaite pour la 'cause palestinienne'- 12 octobre 2023- 1.2<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">37.Une défaite pour la 'cause palestinienne'- 1.2 octobre 2023- 2.2<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">38.Peut-on penser librement quand on est 'arabe'? 19 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">39.Israe<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̈</span>l et Palestine, au-delà de la haine- 26 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">40.'Libérer la Palestine' dans le piège des concurrences- 2 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">41.La Tunisie psychiatrique ou le 'mal' d'e<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>tre arabe aujourd'hui- 9 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">42.L'erreur du 'cheikh' Mélenchon- 16 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">43.'me<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>me toi?' ou la judéophobie d'ambiance- 23 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">44.Les trois corps du Palestinien- 30 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">45.'Chahid' ou le mort Vip- 7 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">46.Les fées contre les Wook- 14 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">47.Guerre entre musulmans, l'étrange silence- 21 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">48. Femmes - seulement entre Dieu et Depardieu- 4 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">49. Imams, qui paie prêche- 11 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">50. Gaza, ferveur et cynisme arabes- 18 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; text-align: justify;">51. Le cannibalisme médiatique, une cuisine très française- 25 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">52. L'Intellectuel franç<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">a</span>is et la fin du monde- 01 février 2024 <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">53. Immigration, l'éternel biais français de la culpabilité́- 08 février 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">54. En Occident, la peur du sexe - 15 février 2024.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">__________________________<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">Tous les articles étudiés.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">1.Pourquoi la révolte des Iraniennes n'est pas contagieuse_5 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">2.Que peut-on pour les Iraniens qu'on pend à l'aube?_12 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">3.Les confidences de Macron à Kamel Daoud- Le Point 12 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">4.Pourquoi penser au Maghreb c'est toujours critiquer l'Occident? 19 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">5.Quand Marine visitera l'Algérie_ 26 janvier 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">6.La France, eldorado des aides 02 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">7.Patrick Bruel en Algérie, les lec<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ons d'un retour tant attendu 09 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">8.Ces Français qui re<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>vent de décapitations 16 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">9.Jusqu'où ira la guerre imaginaire contre la France? 23 février 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">10.Poutine ou la guerre du muet 2 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">11.Pourquoi le wokisme n'est-il pas « arabe»? 9 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">12.Wagner ou l'ukrainisation douce de l'Afrique_ 16 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">13.Les femmes, le prince et le calife_ 23 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">14.L'« homme aux cornes de bison » français est né_ 30 mars 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">15.De la difficulté de recevoir Tebboune en France_ 6 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">16.Macron, portrait en creux des Franc<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ais?_ 13 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">17.La 'lutte', dangereuse pour la liberté d'expression_ 20 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">18.Le bon sauvage numérique_ 27 avril 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">19.La La trahison des médias_ 4 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">20.La préférence royale du monde dit 'arabe'_ 11 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">21.L'argent, un puritanisme franc<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̧</span>ais_ 18 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">22.Le Point-Zelensky, malvenu dans le monde dit 'arabe'_ 25 mai 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">23.Le jour de gloire et le jour férié - 1° juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">24.Bachar, un héros de la rancune contre l'Occident- 8 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">25.Ukraine- le complexe du déserteur chez les Européens- 15 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">26.Les coutures grossières de l'abaya- 22 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">27.Elon 1° ou la papauté numérique- 29 juin 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; text-align: justify;">28.La France, ''bardellisée'' ou tiers-mondisée?- 06 juillet 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">29.Le re<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>ve du 'retour' cauchemar des enfants d'immigrés- 13 juillet 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">30.Comment 'guérir' de l'abaya?- 31 aou<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>t 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">31.Que faire des ex-colonies?- 07 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">32.La chasse aux 'bi' est ouverte- 14 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">33.Pourquoi on n'ose pas parler d'extre<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>me droite 'arabe'?- 21 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">34.Le petit Poutine à Oran- 28 septembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">35.Le pape et Meloni, l'Italie des deux discours- 5 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">36.Une défaite pour la 'cause palestinienne'- 12 octobre 2023- 1.2<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">37.Une défaite pour la 'cause palestinienne'- 1.2 octobre 2023- 2.2<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">38.Peut-on penser librement quand on est 'arabe'? 19 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">39.Israe<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̈</span>l et Palestine, au-delà de la haine- 26 octobre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">40.'Libérer la Palestine' dans le piège des concurrences- 2 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">41.La Tunisie psychiatrique ou le 'mal' d'e<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>tre arabe aujourd'hui- 9 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">42.L'erreur du 'cheikh' Mélenchon- 16 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">43.'me<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">̂</span>me toi?' ou la judéophobie d'ambiance- 23 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">44.Les trois corps du Palestinien- 30 novembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">45.'Chahid' ou le mort Vip- 7 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">46.Les fées contre les Wook- 14 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">47.Guerre entre musulmans, l'étrange silence- 21 décembre 2023<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">48. Femmes - seulement entre Dieu et Depardieu- 4 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">49. Imams, qui paie prêche- 11 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">50. Gaza, ferveur et cynisme arabes- 18 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; text-align: justify;">51. Le cannibalisme médiatique, une cuisine très française- 25 janvier 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">52. L'Intellectuel franç<span style="font-family: "Times New Roman", serif;">a</span>is et la fin du monde- 01 février 2024 <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">53. Immigration, l'éternel biais français de la culpabilité́- 08 février 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">54. En Occident, la peur du sexe - 15 février 2024.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTV4m4yt73RqlVWBnSKzTgtRpcGvcmBTylqzqvzL8RGOAFOBY-4y6g2AImb05HDEncwxI8GQUGxVxOMfzQMr4KFiYgSNJGogWCt_UQoHbqlqTQHQMiI6Hd8WMt_zO3zgeIN1CuSsfhUEpH6W4EHju-PC4CIFkA7GKbfGHGHDkblGQROG8j9JXzHw/s675/H_%20Kamel%20Daoud,%20pre%CC%80s%20de%20chez%20lui-%2003%202020.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="380" data-original-width="675" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTV4m4yt73RqlVWBnSKzTgtRpcGvcmBTylqzqvzL8RGOAFOBY-4y6g2AImb05HDEncwxI8GQUGxVxOMfzQMr4KFiYgSNJGogWCt_UQoHbqlqTQHQMiI6Hd8WMt_zO3zgeIN1CuSsfhUEpH6W4EHju-PC4CIFkA7GKbfGHGHDkblGQROG8j9JXzHw/s320/H_%20Kamel%20Daoud,%20pre%CC%80s%20de%20chez%20lui-%2003%202020.jpeg" width="320" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: normal; text-align: justify;">__________________________<o:p></o:p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-13504014278802012182024-01-31T11:34:00.002+01:002024-01-31T11:34:33.708+01:00826_ "LE JOURNALISME FRANÇAIS, UN DANGER PUBLIC"<p> <span style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">"LE JOURNALISME FRANÇAIS, UN DANGER PUBLIC"</span></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Nous le disons avec nos mots. Nous le constatons tous les jours. Mais nous n’avons pas compilé. Nous n’avons pas pris le temps de réunir, d’agglomérer, de coaguler, d’analyser. SERGE HALIMI (journalise, écrivain – « Les nouveaux chiens de garde » (Raisons d’agir), c’est lui !) ET PIERRE RIMBERT (journaliste et sociologue) L’ONT FAIT. Ils sont des spécialistes reconnus des médias. Ils ont à leur actifs de nombreux livres.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Que <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>disent-ils dans le dernier « Monde diplo ? »</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Ils disent que "LE JOURNALISME FRANÇAIS, (est) UN DANGER PUBLIC":</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_______________</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">« Depuis le 7 octobre dernier, les grands médias veillent à l'alignement des planètes autoritaires en France. Leur soutien inconditionnel à Israël s'accompagne de leur diffamation des opinions dissidentes, de leur mise en cause des libertés publiques et de leur chasse aux immigrés. </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Jusqu'où ira cette guerre idéologique? Au service de qui ? »</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">PAR SERGE HALIMI ET PIERRE RIMBERT</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">(LE MONDE DIPLOMATIQUE Février 2024)</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_______________</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Voici l’article</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHR29MWUwwVVZZP3tL9ZJGL4ycY1wayyMu3b0tu1g0rT2xB4kdkPq-5ShO2l4LOrwrRSmPMMykvQNEF-KOEZlfpQdJ-5tkCYf0IKEtHqGZvElsDXWmwH5Rd1KPUgbtO9nhDeM2jmQCPK3BTthefmnKyugAJMsqHV2QnqB4HUTUKjE6hNcO35LgZQ/s769/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%201.%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="769" data-original-width="363" height="1293" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHR29MWUwwVVZZP3tL9ZJGL4ycY1wayyMu3b0tu1g0rT2xB4kdkPq-5ShO2l4LOrwrRSmPMMykvQNEF-KOEZlfpQdJ-5tkCYf0IKEtHqGZvElsDXWmwH5Rd1KPUgbtO9nhDeM2jmQCPK3BTthefmnKyugAJMsqHV2QnqB4HUTUKjE6hNcO35LgZQ/w610-h1293/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%201.%202.jpeg" width="610" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtmOz3KnB65V0C8CvsGcTm9Ag0oPSeIR5DLma7tHjYFDoHaCxEpX6-BUP39z3-5VjNT-Bhxzcw7EcWmmK5BRmdaosTM-8UeMsqrsveeJoIN0aFmsumpZsNXx0suffOyIdn867_scHtk9xnJnilAtzhxGshmzvAJ-MNanke_76Wn_ZEQUT6IhVBEA/s777/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%202.%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="777" data-original-width="352" height="1369" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtmOz3KnB65V0C8CvsGcTm9Ag0oPSeIR5DLma7tHjYFDoHaCxEpX6-BUP39z3-5VjNT-Bhxzcw7EcWmmK5BRmdaosTM-8UeMsqrsveeJoIN0aFmsumpZsNXx0suffOyIdn867_scHtk9xnJnilAtzhxGshmzvAJ-MNanke_76Wn_ZEQUT6IhVBEA/w620-h1369/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%202.%202.jpeg" width="620" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSzRAc7ZLwT4_LTLMwG5c-D49nj3qVt7CPyra9xBgLuOIRBLDnfSHn_pNjCwdD-A9iVSi-XaTXPtGTB7O9aFjJAlq34eSn5d-52e3VIKt50GaQPwyMhI9T7ldvH40i1FPhYy-sg5iNbeQ99gLl36Fj_IIEI4BtBpkPpLTuTNkRdGFrYJqww0y6qQ/s565/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%203%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="565" data-original-width="362" height="977" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSzRAc7ZLwT4_LTLMwG5c-D49nj3qVt7CPyra9xBgLuOIRBLDnfSHn_pNjCwdD-A9iVSi-XaTXPtGTB7O9aFjJAlq34eSn5d-52e3VIKt50GaQPwyMhI9T7ldvH40i1FPhYy-sg5iNbeQ99gLl36Fj_IIEI4BtBpkPpLTuTNkRdGFrYJqww0y6qQ/w626-h977/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%203%202.jpeg" width="626" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBO1wHo1doHGZg6HgHK29VoDOy7rpJFw_Azclg7-2v9aXVbAErpOMBAiAlfu3f9JwGdlqrirUIHnMWF0Iy_tDj87p-2BkLrMW1cUoqjlL2LDz75XrMGeNitfsgtwisa1OexZ5qIKaepJ-qRt0QzSbCNU36GaRLwZvoGC3d9oRIGmalm1q37bw4uw/s791/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%204%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="791" data-original-width="519" height="981" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBO1wHo1doHGZg6HgHK29VoDOy7rpJFw_Azclg7-2v9aXVbAErpOMBAiAlfu3f9JwGdlqrirUIHnMWF0Iy_tDj87p-2BkLrMW1cUoqjlL2LDz75XrMGeNitfsgtwisa1OexZ5qIKaepJ-qRt0QzSbCNU36GaRLwZvoGC3d9oRIGmalm1q37bw4uw/w644-h981/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%204%202.jpeg" width="644" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUKvWBSfV9DMJlHBTRXyo7DERArPk3pSBfnj_VFQjMDETDp5S8QqGS8rA8KEymb3zObgSY8wFt4cB-5MvPb-jdwTJbkJrIuRlRBNARElG3q1zyqX-MZV7ORLg-Kru6jWQoNX4hmwXuwG8UgTxhCGSOtqWF9Ew9VhQxxIW9KT8hoYBrXHGSjl0gbA/s534/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%205%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="528" height="691" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUKvWBSfV9DMJlHBTRXyo7DERArPk3pSBfnj_VFQjMDETDp5S8QqGS8rA8KEymb3zObgSY8wFt4cB-5MvPb-jdwTJbkJrIuRlRBNARElG3q1zyqX-MZV7ORLg-Kru6jWQoNX4hmwXuwG8UgTxhCGSOtqWF9Ew9VhQxxIW9KT8hoYBrXHGSjl0gbA/w682-h691/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%205%202.jpeg" width="682" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfWmfYow9R4itl2NxSLNa1BdSkXJ5GZJYOurASlg05EtIvgB3QKVboTZ4BEa7893ImKvrEQbZLBLD4zidkvXMXNIayEEyDAXlaqe5suKdnfz8DhDAS1_kEd7tOT2e0CajSj21pOtIG50a2oFKx6xq2l77Oybck5Q2-LBhlzPIPCD8PszwFC-4a6Q/s804/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%206%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="804" data-original-width="522" height="1011" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfWmfYow9R4itl2NxSLNa1BdSkXJ5GZJYOurASlg05EtIvgB3QKVboTZ4BEa7893ImKvrEQbZLBLD4zidkvXMXNIayEEyDAXlaqe5suKdnfz8DhDAS1_kEd7tOT2e0CajSj21pOtIG50a2oFKx6xq2l77Oybck5Q2-LBhlzPIPCD8PszwFC-4a6Q/w657-h1011/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%206%202.jpeg" width="657" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5cgzzqX-FgLu0nmDT03WdKjgkxMkAClR62F_C7WNGkcsLwDS2vrcCwFs0FVPlVtoCWO6dyG9pGrONK8VfrA6lIIaJmCC8qCys3tzKNy2x-rdJ67zuuLgTEyHQ7r7Bb7GMDLF85N49aEh_W1jgreZYtpy3BkaN-JAAXOXya3h37trJa0awTRdApA/s524/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%207%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="524" height="683" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5cgzzqX-FgLu0nmDT03WdKjgkxMkAClR62F_C7WNGkcsLwDS2vrcCwFs0FVPlVtoCWO6dyG9pGrONK8VfrA6lIIaJmCC8qCys3tzKNy2x-rdJ67zuuLgTEyHQ7r7Bb7GMDLF85N49aEh_W1jgreZYtpy3BkaN-JAAXOXya3h37trJa0awTRdApA/w691-h683/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%207%202.jpeg" width="691" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5-Vct9qcxoUo4drT4QHhpg1awfVHqx5XSReJ9VMqGgJb2gpx7Qw8Cfpo8BILsMhXAuac7cs6v5BtPqwHjIR0w9l7IA-wJMyDOu3GnpwOZp1qXkAcYvV1HFz-u3HGdVHAhZzJ-jZQRu-uMRvKYTl1leS6YBYag-jE9eGIOsJ2B0ozMS11fxy6gSQ/s717/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%208%20%202.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="717" data-original-width="314" height="1433" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5-Vct9qcxoUo4drT4QHhpg1awfVHqx5XSReJ9VMqGgJb2gpx7Qw8Cfpo8BILsMhXAuac7cs6v5BtPqwHjIR0w9l7IA-wJMyDOu3GnpwOZp1qXkAcYvV1HFz-u3HGdVHAhZzJ-jZQRu-uMRvKYTl1leS6YBYag-jE9eGIOsJ2B0ozMS11fxy6gSQ/w627-h1433/Le%20journalisme%20franc%CC%A7ais-%20Le%20Monde%20Diplo%208%20%202.jpeg" width="627" /></a></div><br /><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-7103524331511663792024-01-30T10:23:00.002+01:002024-01-30T10:23:49.937+01:00825 _ POUR NE PAS OUBLIER BENDJELIDA SENOUCI<p> <span style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">POUR NE PAS OUBLIER BENDJELIDA SENOUCI</span></p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">______________________</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Cela fait neuf ans (20 janvier 2015) que notre cher ami Bendjelida Senouci, "La Snouss" disait Larry, est mort. Il est parti dans le froid parisien, la nuit, au pied de son immeuble. Larry suivra quelques années plus tard. Senouci ne vivait que pour l'art. Et se fichait éperdument de la renommée, comme de la peste (pourtant, pourtant on le saluait de partout notre ami). Cela lui valut, hélas, bien des difficultés <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>matérielles entre autres. Poète, chanteur, auteur, troubadour. Il connaissait par cœur le chi'ir bedoui, le raï trab père du raï. Et El Anka évidemment. Nous avons passé de très bons moments ensemble, bien que de tempéraments différents. Nous avons fait les 400 coups ensemble et cela a commencé à l’université d’Oran et en ville à l'époque où il était dangereux de s'aventurer dans les mots. Ils étaient comptés, surveillés, ciselés. Cela nous obligeait à prendre toutes les précautions, les détours et les voies difficiles, pour dire, même dans ce contexte-là de grande fermeture, alors que les libertés démocratiques fondamentales minimales relevaient du blasphème. Un mot au-dessus des autres et le trou était la destination de réjouissance. </span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Un membre de notre groupe, nous formions une équipe plutôt solide, disposait d'un studio dans la cité Antinéa, derrière le marché Michelet. Là, nous osions nos rêves en liberté entre quatre murs que difficilement nous tentions de partager avec l'extérieur (ciné-club, université...) en rejetant les circuits officiels évidemment. C'étaient les années noires, les années de plomb, les années 70. Les années Boum. Nous finîmes tous (tous le groupe, notre groupe, et d'autres) par quitter notre ville, notre pays dont le propre des maîtres du temps était d’étrangler, de suffoquer. Nous nous sommes retrouvés à Paris. Senouci était un des initiateurs de France-Plus... tandis que je galérais entre plusieurs grandes villes européennes. Que c’est loin ! Plus tard, des années plus tard, bien après Stockholm, bien après les Puces de Saint-Ouen, nouvelles retrouvailles chez Larry (angle square de Clignancourt et rue Joseph Dijon-près du Bd d'Ornano) que nous fréquentions, comme beaucoup d'Oranais, puis de nouveau nous nous sommes éloignés, et encore retrouvés... La dernière fois que j'ai croisé ‘Snouci’, c'était - dans des circonstances très particulières - dans les locaux de la LDH à Paris, rue Marcadet où je présentais mon ouvrage "La Folle d'Alger", le 13 février 2013. Il se trouvait en compagnie de Brahim Hadj-Slimane. Une soirée mouvementée. Non du tout du fait du roman, du débat (en direct avec Alger), non…</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Je te salue Snouci mon frère. Allah Yerhmek. Mais écoute-moi un moment s’il te plaît. Je t’ai envoyé ce mot auquel tu n’as pas encore répondu. Je ne comprends pas. Écoute-le de ‘‘vive’’ oreille : « Au commencement, disais-tu souvent, il y eut le chaos engendré par l’impensable big-bang. Et c’est au chaos moderne, émanant de l’originel, que tu opposais le tien, souviens-toi. La vie – ta vie – puisait dans cet univers de désordre la force qu’elle lui renvoyait aussitôt, toujours le sourire aux lèvres. Alors tu comprendras cher ami l’acrobatie que je te propose ci-après que j’ai voulue à ton image, kaléidoscopique. Tu butinais de Schopenhauer à Nietzsche, de Spinoza à Deleuze et Gattari (profs à Vincennes, ah Vincennes !) des idées, des réponses au mal-être, des interrogations dignes de toi. « Nous souffrons disais-tu du vouloir avec un V majuscule. C’est de lui, du vouloir, que naît la privation et le désir et donc notre malheur d’homme ». Tu naviguais de la biologie à la linguistique et à la sociologie, et de celle-ci aux Lettres françaises. D’Oran à Vincennes et de Vincennes à Saint-Denis. De Noam Chomsky à Daniel Defert, compagnon de Foucault, qui nous avait reçus les bras ouverts, tu t’en souviens, au bas du boulevard Saint-Michel, à hauteur de la Fontaine... En homme libre, tu revendiquais la liberté totale de voyager, de polémiquer, de se rencontrer, de se mélanger, de et de (je censure). Que de chemin parcouru cher ami, depuis la cave de la place du Ché à Oran. Et puis de là à l’Antinéa. Missoum le gardien nous empêchait de réveillonner dans notre studio et nous dûmes déménager nos cartons de nuit, à pied jusqu’à l’appartement dans l’Académie rue Mouloud Ferraoun où nous attendaient les légères et névrosées Dahbia, Louisette et Suzanne l’effrontée. Ah Suzanne, Suzanne ! (Tu te souviens de Khaled, l’ami de Missoum de l’Antinéa ? Nous les soupçonnions de bosser pour les frères et nos soupçons ne partaient pas de rien…) Nous allions, Tejdine, Bachir, Omar et d’autres (les filles), rendre visite à Moumen au Pavillon 35 et perturber un peu les séances du Ciné-club à la cinémathèque : « La vérité sur l’imaginaire passion d’un inconnu » (Roger Hanoun), « Le péché suédois » (Bo Widerberg), « Il pleut toujours où c’est mouillé » (Daniel Jean de Simon)… propagande, propagande et cela nous faisait rire jaune. Nous n’étions de nulle chapelle. Contre le Système et contre les Stals. L’ami Moumen libéré du 35 s’était levé brusquement, brandissant au milieu de la salle bondée une feuille et s’exclamant « Plus on avance et moins on recule », puis « La Méditerranée a traversé la France comme la Seine traverse Paris », puis n’a plus dit un mot. Tu t’en souviens j’en suis sûr. Tu étais plié de rire. Le CCF et Galilée le fou de théâtre (on dit qu’il a posé définitivement ses valises sur la côte ouest des States comme plus tard Guefaïti, il me souvient qu’il était ton meilleur pote), on voguait de Dien Bien Phu à Honolulu. On perturbait Kheïra Ezziraïa à Aïn Nehala, on patinait la poésie de nos vieux mots face aux mensonges, On louait Djamel Amrani « Psaumes dans la rafale ! » (« Je suis Leïla Boutaleb ! ») et Leïla Boutaleb « Le chant du coq » . On avançait poussés dans le dos, vers la PJ de Sidi el Houari, ou vers le Palais de justice réprimés pour « outrage à magistrat ». Au diable la GSE ! (« Gestion socialiste » des entreprises ) et à bas Tito ! </span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Le Manifeste de l’autre Grucho associé au H marocain nous faisait plier de rire, mais moins que les Stals. Ah oui, bien sûr, De la PM (Police militaire, deux lettres gravées sur le casque - Deutscher Helmimitat) et d’Israël à Ba’alat et de Canaan à Mohammed. Et tu étais toujours aux avant-postes tu te souviens ?</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Nous allions de la guinguette et du Macumba sur la côte ouest oranaise au Kiss-Club et au Golf-Drouot à Paris. Du café Najah au bar Chez Larry. Voilà que tout se mélange maintenant dans ma tête. J’ai le tournis emprisonné dans la nostalgie. Tu nous embarquais du Raï-trab et de Saïm el Hadj à Sabah Essaghira. De Turkish Blend « tu vas, tu viens » au « Take a walk on the wild side », au Lou Reed, de Soûl Makossa de Dibango. Des Student’s à Ness el Ghiwan, de Jil Jilala au King assassiné à Marseille. Et de Léo le grand, à Léo Ferré toujours « avec le temps », Léo notre plus grand pote. Et Iron Butterfly « In a gadda da vida » le crâne surdosé de shite. Nous dansions comme des pieds Nickelés, mais nous étions les rois. Nous voyagions de Abdelhalim Hafez à Farid et Om Keltoum. Et les filles de la fac, les névrosées, « comme nous ! » criais-tu… </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">Et puis, une fois de plus, nos routes bifurquaient. Sur le tard, tu nous conterais ton amie de dix ans, Cheikha Remitti (8.05.1923 à 15.05.2006) : « Ya Rabbi el aziz/ chhel nebghi el m’iz (censure) _ Wi ijini sidna âzrin/ Ghir beïta mâa ezzine » te chuchotait- elle. « Une femme unique » qui aimait se trémousser parmi les fidèles de la Merdja de Sidi Abed qui lui attribuèrent son nom de guerre. Elle t’aimait, avoue !</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;">« On est venu ici (en France) comme des orphelins, disais-tu, sans personne pour nous accueillir. Alors chacun a souffert dans son coin. Les anciens ne nous ont pas laissé grand-chose, préoccupés qu’ils étaient. C’est pourquoi nous sommes devenus des paranos, toujours aux aguets. » Et tu es parti. Sans crier gare. Brusquement. Mais seul. Ciao mec. À bientôt. Pardonne-moi ce désordre.</span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 15px;">AH 03.2015 (retravaillé)</div><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 15px;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwKiCBjZHMFWowa_On-LN-Ufr8Sv7vqEN4q3dK6RZloG7757oYvDwDaHHWo_pEPr0UDrrHJpogJd3g' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Un bar dans la rue Stephensson- Paris 18</div><br /><div dir="auto" style="font-family: inherit; font-size: 15px;"><br /></div></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-29603499493768575112024-01-18T16:28:00.004+01:002024-01-19T17:14:46.183+01:00824_ Tu vaux bien une chanson Ô PALESTINE<p>Je vous propose deux très belles chansons POUR LA PALESTINE</p><p>A_ "OH PALESTINE" DE SETH STATON WATKINS</p><p>B_ EN BAS DE PAGE, " TELK QADIYA/ C'EST UNE CAUSE (ou PROBLÈME) de CAIROKEE</p><p>_____________________________________</p><h2 style="text-align: left;">A_ OH PALESTINE</h2><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwUPM0x2gauLhz1f5pgckCe5EQeM86o2HMsl8WNKOL6PSU_KtLkfjaT0bLw55RoRcjkR-C4sq3m6Yg' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyRgvXWhtjo0oGYNhNH-HWnyn61WeYyNxIG8ancNmq4O17HcupmpYO9o-qAj0kp4TTmliUGdpVtj7rH_u0uOaNsKKbXN5voVNWWqi9puwRh42s_ypxLKk-b3OI8xv1xiSnm0HymMBOgjFbyIvlOyiV7CBHL2gR53Wfkfu0hbwbffouZoixP8XA4w/s2080/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-18%20a%CC%80%2016.21.35.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1244" data-original-width="2080" height="322" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyRgvXWhtjo0oGYNhNH-HWnyn61WeYyNxIG8ancNmq4O17HcupmpYO9o-qAj0kp4TTmliUGdpVtj7rH_u0uOaNsKKbXN5voVNWWqi9puwRh42s_ypxLKk-b3OI8xv1xiSnm0HymMBOgjFbyIvlOyiV7CBHL2gR53Wfkfu0hbwbffouZoixP8XA4w/w539-h322/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-18%20a%CC%80%2016.21.35.png" width="539" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /> <p></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQCAtI3h90X-LIsZnQz4zfmCdMjSh19K06EPvE3BOx-urEtVplFsb2FhAQGoOWH1PYqhjMq0A2WbxNSyUABe0SYHwHMwwqGJR4e7d1gk1SXfywZAQPKWMIMvOkO3-syGKCQ3CcSD-Z7RYNYGP35PrvQmmcjlkyEvcUYaCQPXRpjOlwpHaB31jN7Q/s1228/O%CC%82%20PALESTINE_%20PAROLES.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1228" data-original-width="1000" height="849" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQCAtI3h90X-LIsZnQz4zfmCdMjSh19K06EPvE3BOx-urEtVplFsb2FhAQGoOWH1PYqhjMq0A2WbxNSyUABe0SYHwHMwwqGJR4e7d1gk1SXfywZAQPKWMIMvOkO3-syGKCQ3CcSD-Z7RYNYGP35PrvQmmcjlkyEvcUYaCQPXRpjOlwpHaB31jN7Q/w693-h849/O%CC%82%20PALESTINE_%20PAROLES.png" width="693" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="text-align: left;">_____________________________________________________________________________________</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="text-align: left;"><br /></span></div><h2 style="text-align: left;"><span style="text-align: left;">B_ " TELK QADIYA/ C'EST UNE CAUSE (ou PROBLÈME) de CAIROKEE</span></h2><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxuqj3B6Kw-tCK210dPZnHNJHMo5TQTr3WQHOcM2j6Roc0hs2cJJSI7gt1P7gI3AgzTEEWdM84UWwk' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Lire ce bel article in www.orientXXI.info</div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><h1 style="break-after: avoid; color: #2f5496; font-family: "Calibri Light", sans-serif; font-size: 16pt; font-weight: normal; line-height: 36pt; margin: 0cm 0cm 15pt 69pt; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 36pt;">"C’est l’hymne d’une rupture avec le monde occidental<span class="apple-converted-space"> écrit très justement Sarra Grira dans (orientXXI.info) et je le confirme me concernant, depuis l'accueil délirant des Ukrainiens en 2022/23 par les occidentaux (officiels, médias et populations) et le rejet par les mêmes des gueux arrivés des pays du Sud après (pour la plupart) avoir échappé à plusieurs morts (désert, Méditerranée, mafias...)</span><o:p></o:p></span></h1><div><h1 style="break-after: avoid; color: #2f5496; font-family: "Calibri Light", sans-serif; font-size: 16pt; font-weight: normal; line-height: 36pt; margin: 0cm 0cm 15pt 69pt; text-align: center;"><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 36pt;">«</span><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif;"> </span><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 36pt;">Telk Qadeya</span><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif;"> </span><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 36pt;">», l’hymne d’une rupture avec le monde occidental<span class="apple-converted-space"> </span><o:p></o:p></span></h1><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm;">La chanson «<span style="font-size: 10pt;"> </span>Telk Qadeya<span style="font-size: 10pt;"> </span>» («<span style="font-size: 10pt;"> </span>Ceci est une cause<span style="font-size: 10pt;"> </span>») du groupe égyptien Cairokee connaît un succès exceptionnel depuis sa sortie fin novembre 2023. En dénonçant l’indignation sélective du discours occidental qui se prétend à la pointe des combats progressistes mais n’a aucune considération pour le génocide en cours à Gaza, le titre traduit un ressentiment largement partagé dans le monde arabe.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/fr/article2358.html" style="color: #954f72;"><span style="color: #045c99;">CULTURE</span><span class="apple-converted-space"><span style="color: #045c99; text-decoration: none;"> </span></span></a>><span class="apple-converted-space"> </span><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/fr/auteur743.html" style="color: #954f72;"><b><span style="color: #045c99; font-family: Arial, sans-serif;">SARRA GRIRA</span></b></a><span class="apple-converted-space"> </span>> 18 JANVIER 2024<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">C’est l’histoire d’une valse à trois temps qui est en train de devenir l’hymne d’une jeunesse arabe. «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">Telk Qadeya</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">» («</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">Ceci est une cause</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">») est le dernier single de Cairokee, groupe de rock égyptien «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">avec une touche de fantaisie</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">» (</span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">«</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt; line-height: 20.700001px;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">with a twist</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt; line-height: 20.700001px;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">»</span></i><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">), selon leur propre expression. La chanson est sortie le 30 novembre 2023, presque deux mois après le début de la guerre génocidaire sur Gaza. L’annonce en a été faite sur les comptes officiels du groupe sans fioriture ni discours grandiloquent. Mais la chanson a fait plus d’un million de vues sur la seule chaîne YouTube du groupe, et a été reprise fin décembre par la chaîne libanaise Al-Mayadeen, illustrée par des vidéos de bombardements à Gaza. Si les mots «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">Gaza</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">» ou «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">Palestine</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 10pt; line-height: 15.333332px;"> </span><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">» ne figurent nulle part dans le texte, tout le monde sait bien de quoi il est question, et quel ordre mondial — mis à nu par la situation dans les territoires occupés — cette chanson vient pointer du doigt.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Largement partagé depuis sa sortie, le titre se retrouve sur les comptes des réseaux sociaux des Palestiniens de Gaza, adopté par ceux-là même dont il souhaitait porter la voix. Le groupe a d’ailleurs été invité à l’interpréter sur scène durant la cérémonie de clôture du festival égyptien du film d’El-Gouna, le 21 décembre 2023, où, contrairement au<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/lu-vu-entendu/le-festival-de-djeddah-vitrine-et-ecran-pour-la-nouvelle-arabie,5247" style="color: #954f72;"><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Red Sea Film Festival de Djeddah</span></a><span class="apple-converted-space"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;"> </span></span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">programmé quelques jours plus tôt, l’actualité palestinienne était fortement présente.<o:p></o:p></span></p><h2 style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 18pt; line-height: 19.75pt; margin: 16.8pt 0cm;"><span style="color: #045c99; font-family: Arial, sans-serif; letter-spacing: 0.75pt; text-transform: uppercase;">DE LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE À LA PALESTINE<o:p></o:p></span></h2><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">À travers son nouveau titre «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Telk Qadeya</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">», Cairokee renoue ainsi avec sa tradition de chanson politique. Formé en 2003 au Caire, le groupe a commencé à connaître un large succès en 2011, en signant la chanson qui deviendra la bande originale de la<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/va-comprendre/egypte-la-revolution-perdue-du-25-janvier-2011,4465" style="color: #954f72;"><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">révolution du 25 janvier 2011</span></a><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">, «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Sout Al Horeya</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">» («</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">La voix de la liberté</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»), en collaboration avec l’acteur et chanteur Hany Adel, à l’époque membre du groupe Wust El Balad. Le clip a été filmé sur la place Tahrir au lendemain du départ de Hosni Moubarak.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Depuis, Cairokee a connu de nombreux succès sans cependant échapper à la censure, notamment pour son album<span class="apple-converted-space"> </span><i>No’ta Beeda</i>(«</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Point blanc</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">») en 2017 qui n’a pas été commercialisé en Égypte. Car contrairement à d’autres, le groupe a refusé toute compromission avec le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi. Et c’est dans la fidélité à ses premiers engagements que sort aujourd’hui la chanson «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Telk Qadeya</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">», dont les paroles sont signées Mostafa Ibrahim, le<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/lu-vu-entendu/moustapha-ibrahim-poete-melancolique-de-la-revolution-egyptienne,4466" style="color: #954f72;"><i><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">«</span></i><i><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">poète mélancolique de la révolution égyptienne</span></i><i><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»</span></i></a><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">.<o:p></o:p></span></p><h2 style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 18pt; line-height: 19.75pt; margin: 16.8pt 0cm;"><span style="color: #045c99; font-family: Arial, sans-serif; letter-spacing: 0.75pt; text-transform: uppercase;">EXCLUS DE L’ESPÈCE HUMAINE<o:p></o:p></span></h2><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Au fil des vers, la chanson dresse un état des lieux cru de la situation politique pour souligner l’étendue du fossé qui s’est creusé depuis le 7 octobre :<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">« <span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15pt; line-height: 23px;">Être un ange de blanc vêtu<span class="apple-converted-space"> </span><br />Avec une moitié de conscience<br />Faire cas du mouvement des libertés<br />Faire fi des mouvements de libération<br />Aux morts prodiguer son affection<span class="apple-converted-space"> </span><br />Selon leur nationalité<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Les paroles ne se contentent pas de relever l’indignation sélective et les doubles standards d’un monde occidental qui a exclu les Palestiniens de l’espèce humaine,<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">comme si la terre qui les revêt/Ne venait pas de la planète terre</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">».</span></i><span class="apple-converted-space"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;"> </span></span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Elles pointent également la logique inhérente à cette partie du monde qui se gargarise de combats sociétaux devenus les marqueurs d’une évolution morale dont l’Occident aurait l’exclusivité, tout en restant insensible au sort d’êtres humains en dehors de sa sphère culturelle.<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Ça c’est une chose/Et ça c’en est une autre</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»,</span></i><span class="apple-converted-space"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;"> </span></span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">martèle la chanson face à celui qui va<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">secourir des tortues marines/Et tuer des animaux humains</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»</span></i><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/telk-qadeya-l-hymne-d-une-rupture-avec-le-monde-occidental,7000?fbclid=IwAR2kHjuR-VloVLpf2wRNcUl35Ql1A-CqsZ_R-SKB1X5pZ-x9knlKua-VRHA#nb1" style="color: #954f72;" title="L’expression est une référence au ministre de la défense israélien Yoav (...)"><sup><span style="background: rgb(241, 88, 46); color: white; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 9.5pt;">1</span></sup></a><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">, ou à cet autre qui appelle<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">son concierge "gardien" Aux côtés d’une armée qui abat des écoles</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»</span></i><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/telk-qadeya-l-hymne-d-une-rupture-avec-le-monde-occidental,7000?fbclid=IwAR2kHjuR-VloVLpf2wRNcUl35Ql1A-CqsZ_R-SKB1X5pZ-x9knlKua-VRHA#nb2" style="color: #954f72;" title="Le terme "><sup><span style="background: rgb(241, 88, 46); color: white; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: 9.5pt;">2</span></sup></a><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">.<o:p></o:p></span></p><h2 style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 18pt; line-height: 19.75pt; margin: 16.8pt 0cm;"><span style="color: #045c99; font-family: Arial, sans-serif; letter-spacing: 0.75pt; text-transform: uppercase;">RUPTURE CONSOMMÉE<o:p></o:p></span></h2><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">La bande originale de ce constat est servie par la voix grave et posée du leader du groupe Amir Eid qui, pendant la première partie du morceau, interpelle l’Autre. Mais à mesure que la musique va crescendo, qu’un rythme oriental vient se mêler à celui de la valse et que les violons entrent en scène, la voix du chanteur monte dans les aigus. Son interlocuteur change d’identité : il ne s’adresse plus à celui qui<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">renvoie dos à dos/La victime et le bourreau/En tout honneur, intégrité/Et en toute neutralité</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»<span class="apple-converted-space"> </span></span></i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">— référence sarcastique au<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/magazine/gaza-l-escorte-mediatique-d-un-genocide,6983" style="color: #954f72;"><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">discours médiatique</span></a><span class="apple-converted-space"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;"> </span></span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">qui se drape d’objectivité pour justifier l’invisibilisation des massacres en cours —, il parle avec celui qui<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">surgit des décombres</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»<span class="apple-converted-space"> </span></span></i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">et lui dit :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15pt; line-height: 23px;">« Tu rassembles tes restes et tu te bats<span class="apple-converted-space"> </span><br />Et tu montres à ce monde hypocrite<br />Comment fonctionne la loi de la jungle<span class="apple-converted-space"> </span><br />Par où passe le chemin de la liberté<span class="apple-converted-space"> </span><br />Et par où on attaque un char »</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">En faisant explicitement référence à la lutte armée, la chanson interroge les normes légales que l’Occident a lui-même mises en place, et qu’il est le premier à contester. Elle entérine le refus de dépendre des détenteurs d’un discours creux n’ayant que de piètres condamnations à présenter<span class="apple-converted-space"> </span></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">«</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt; line-height: 20.700001px;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">pour arrêter le carnage</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt; line-height: 20.700001px;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">»</span></i><span style="background: rgb(255, 248, 236); font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt; line-height: 23.766665px;">.</span><o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Il n’est nullement question ici d’appeler à la démission. Juste ne plus rien attendre du camp d’en face :<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Qu’importe que le monde se taise/Tu mourras libre et sans te rendre</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»</span></i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">. Deux paradigmes s’opposent,<span class="apple-converted-space"> </span><i>«</i></span><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Car ça c’est une chose/Et là c’est un combat</span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span></i><i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»</span></i><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">, conclut la voix du chanteur, avant de s’évanouir dans un solo à la guitare électrique empreint de notes de blues.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Dès la sortie de «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Telk Qadeya</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">», la traduction anglaise du poème a été diffusée par Cairokee avec la chanson. L’image illustrant le single montre un buste de la statue de la Liberté à deux têtes, dénotant le double discours, au milieu d’un tableau rouge sang. Un message on ne peut plus limpide pour qui veut bien l’entendre.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-bottom: 12pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Traduction du texte de la chanson par<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="https://orientxxi.info/fr/auteur343.html" style="color: #954f72;"><span style="color: #045c99; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Nada Yafi</span></a><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Secourir des tortues de mer<br />Tuer des animaux humains<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Être un ange de blanc vêtu<span class="apple-converted-space"> </span><br />Avec une moitié de conscience<br />Faire cas du mouvement des libertés<br />Faire fi des mouvements de libération<br />Aux morts prodiguer son affection<span class="apple-converted-space"> </span><br />Selon leur nationalité<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Comment être civilisé<span class="apple-converted-space"> </span><br />Satisfaire à tous les critères<br />Avoir un langage mesuré<br />Se plaire à embrasser les arbres<br />Appeler son concierge «</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">gardien</span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">»<br />Aux côtés d’une armée qui abat des écoles<br />Se voir éclaboussé de sang<span class="apple-converted-space"> </span><br />Et dire que tout le monde est victime<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Comment puis-je croire en ce monde<br />Qui vous parle d’humanité<br />Quand une mère pleure son enfant<span class="apple-converted-space"> </span><br />Mort de faim<span class="apple-converted-space"> </span><br />Ou sous les bombes<br />Un monde qui renvoie dos à dos<br />La victime et le bourreau<br />En tout honneur, intégrité<br />Et en toute neutralité<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Comment pourrais-je dormir en paix<br />Comment me boucher les oreilles<br />Lorsqu’une famille entière<span class="apple-converted-space"> </span><br />Est enterrée dans sa maison<br />Et qu’on empêche les secours<br />Comme si la terre qui les revêt<br />Ne venait pas de la planète terre<br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Habiter une vaste prison<br />Aux cellules de feu et de cendres<br />Et pouvoir surgir des décombres<br />En s’arrachant à ses blessures<br />Pour rendre gorge à l’assaillant<br />Pour dire à ce monde hypocrite<br />C’est là votre loi de la jungle<br />Trouver la voie de la liberté<br />Savoir pulvériser un char<span class="apple-converted-space"> </span><br />Ça c’est une chose<br />Et ça c’en est une autre<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Qu’importe que le monde se taise<br />Tu mourras libre et sans te rendre<br />Pour que des générations à venir<span class="apple-converted-space"> </span><br />Apprennent à défendre une cause<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">À quoi bon adjurer le monde<br />Pour qu’il dénonce et qu’il condamne<br />Il peut condamner à sa guise<br />Mais pour arrêter le carnage<br />Réduire la poudre et le fracas<br />Ramener la lumière du matin<br />Condamner ne suffira pas<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 12pt 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 15.5pt;">Car ça c’est une chose<br />Et là c’est un combat<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/fr/auteur743.html" style="color: #954f72;"><strong><span style="color: #045c99; font-family: Garamond, serif; text-decoration: none; text-transform: uppercase;">SARRA GRIRA</span></strong><span style="color: #045c99; text-decoration: none;"><o:p></o:p></span></a></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; line-height: 16.2pt; margin-bottom: 12pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 11.5pt;"><a href="https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/fr/auteur743.html" style="color: #954f72;"><span style="color: black; text-decoration: none;">Journaliste, rédactrice en chef d’<i>Orient XXI.</i></span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman", serif; text-decoration: none;"><o:p></o:p></span></a></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">___________________<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif;">30 nov. 2023 <o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span dir="RTL" lang="AR-SA" style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;">كلمات: مصطفى ابراهيم ترجمة: ولاء كمال ارت ورك: محمد مصطفى</span><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"><o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span><span dir="RTL" lang="AR-SA" style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"><span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span> ينقذ في سلاحف بحرية يقتل حيوانات بشرية تلك قضية وتلك قضية كيف تكون ملاكا أبيض؟ يبقى ضميرك نص ضمير تنصف حركات الحرية وتنسف حركات التحرير وتوزع عطفك وحنانك ع المقتول حسب الجنسية وتلك قضية وتلك قضية كيف تكون إنساناً راقي؟ ومطابق للإشتراطات كل كلامك لابس واقي وبتحضن كل الشجرات بتقول ع البواب الحارس وجنبك جيش بيهد مدارس واما بتقفش نفسك لابس دم.. تقول الكل ضحية وتلك قضية وتلك قضية كيف أصدق هذا العالم لما بيحكي عن الإنسان؟ شايف أم بتبكي ضناها علشان مات في الغارة جعان ويساوي المقتول بالقاتل بشرف ونزاهة وحيادية وتلك قضية وتلك قضية كيف أنامَ قريرَ العينِ؟ وأضع سدادة أذنين والعيلة المدفونة ف بيتها ممنوع حد يخش يغيتها وكأن الارض اللي فوقيهم مش تبع الكورة الأرضية وتلك قضية وتلك قضية كيف تعيش في سجنٍ واسع؟ زنازينه من نار ورماد وتقوم من تحت الأنقاض تتشعلق ف رقاب القاتل تجمع اشلائك وتقاتل وتوري الدنيا الكدابة كيف يسير قانون الغابة من اين طريق الحرية ومن أين تؤتى الدبابة مش فارقة العالم يتكلم موت حر وما تعيشٌ مسلّم تلهم جيل ورا جيل يتعلم كيف يعيش ويموت لقضية بننادي على عالم مين علشان يستنكر ويدين دن كما شئت فأي إدانة لما يجري جوا السلخانة مش هتخف بارود الدانة ولا قادرة ترجع له صباح تلك قضية وهذا كفاح </span><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"><o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;">Lyrics: Mostafa Ibrahim Translation: Walaa Kamal Artwork: Muhammad Mustafa <o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;">They save sea turtles They kill human animals But this’s one issue, and that’s another How to become a white angel? Bear half a conscience Fight for freedom movements Annihilate liberation movements Distribute your compassion and tenderness Over the killed according to nationality But this’s one issue, and that’s another How to become civilized Abiding by all terms and conditions Make all your words righteous Take trees into your arms Sugarcoat titles and names While an army demolishes a nearby school And when caught red-handed… with blood Say everyone’s a victim But this’s one issue, and that’s another How can I believe this world When it talks about humanity? Seeing a mother lamenting her child Who died in a raid… hungry Making a killer on par with their victim With all honesty and fairness But this’s one issue, and that’s another How can I sleep peacefully Plugging my ears While a family is buried under the rubbles of its home Forsaken... denied rescue As if the earth in which they’re buried Is not of this earth But this’s one issue, and that’s another How to live in an open prison With bars of fire and ashes Raise from the rubble Grab your killer by the neck Gather your remains and fight And show the deceiving world How the law of the jungle is forced Where’s the route to freedom How to take on a tank barehanded It doesn’t matter if the world speaks out Die free… don’t live in submission Inspire generation after generation How to live and die for a cause What world are we calling for To denounce and condemn? Condemn all you want For any condemnation of crimes in the slaughterhouse Won’t soften the powder’s charge And won’t bring back daylight But this’s one issue… And that’s an honorable struggle…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p><div style="border-color: currentcolor currentcolor windowtext; border-image: none; border-style: none none solid; border-width: medium medium 1pt; padding: 0cm 0cm 1pt;"><p align="left" class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: normal; margin: 0cm; padding: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p></div><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: center;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: center;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: center;"><span style="color: #131313; font-family: "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p><table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: medium; color: black; font-variant-caps: normal; margin-left: -64.05pt; text-align: center; width: 869px;"><tbody><tr><td style="border: 1pt solid windowtext; padding: 0cm 5.4pt; width: 311.9pt;" valign="top" width="416"><h1 style="break-after: avoid; color: #2f5496; font-family: "Calibri Light", sans-serif; font-weight: normal; line-height: 24.533335px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: right;"><span style="font-size: x-small;">Cairokee - Telk Qadeya <span dir="RTL" lang="AR-SA" style="font-family: "Times New Roman", serif;">كايروكي - تلك قضية</span><o:p></o:p></span></h1></td><td style="border-color: windowtext windowtext windowtext currentcolor; border-image: none; border-style: solid solid solid none; border-width: 1pt 1pt 1pt medium; padding: 0cm 5.4pt; width: 12cm;" valign="top" width="454"><h1 style="break-after: avoid; color: #2f5496; font-family: "Calibri Light", sans-serif; font-weight: normal; line-height: 24.533335px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: left;"><span style="font-size: x-small;">C’est un problème/ Une cause<o:p></o:p></span></h1></td></tr><tr><td style="border-color: currentcolor windowtext windowtext; border-image: none; border-style: none solid solid; border-width: medium 1pt 1pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 311.9pt;" valign="top" width="416"><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">They save sea turtles <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">They kill human animals <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue, and that’s another <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How to become a white angel? <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Bear half a conscience <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Fight for freedom movements <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Annihilate liberation movements <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Distribute your compassion and tenderness <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Over the killed according to nationality <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue, and that’s another <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How to become civilized <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Abiding by all terms and conditions <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Make all your words righteous <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Take trees into your arms <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Sugarcoat titles and names <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">While an army demolishes a nearby school <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">And when caught red-handed… with blood <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Say everyone’s a victim <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue, and that’s another <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How can I believe this world <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">When it talks about humanity? <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Seeing a mother lamenting her child <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Who died in a raid… hungry <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Making a killer on par with their victim <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">With all honesty and fairness <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue, and that’s another <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How can I sleep peacefully <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Plugging my ears <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">While a family is buried under the rubbles of its home<o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;"> <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Forsaken... denied rescue <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">As if the earth in which they’re buried <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Is not of this earth <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue, and that’s another <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How to live in an open prison <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">With bars of fire and ashes <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Raise from the rubble <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Grab your killer by the neck <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Gather your remains and fight <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">And show the deceiving world <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How the law of the jungle is forced <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Where’s the route to freedom <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How to take on a tank barehanded <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">It doesn’t matter if the world speaks out <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Die free… don’t live in submission <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Inspire generation after generation <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">How to live and die for a cause <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">What world are we calling for <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">To denounce and condemn? <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Condemn all you want <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">For any condemnation of crimes in the slaughterhouse <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">Won’t soften the powder’s charge <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">And won’t bring back daylight <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;"><span style="font-size: x-small;">But this’s one issue… <o:p></o:p></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: right;"><span style="font-size: x-small;"><span class="yt-core-attributed-string--link-inherit-color"><span style="color: #131313;">And that’s an honorable struggle…</span></span><span style="color: #131313;"><o:p></o:p></span></span></p></td><td style="border-color: currentcolor windowtext windowtext currentcolor; border-style: none solid solid none; border-width: medium 1pt 1pt medium; padding: 0cm 5.4pt; width: 12cm;" valign="top" width="454"><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Ils sauvent les tortues marines<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Ils tuent des animaux humains<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c'est un problème, et c'en est un autre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment devenir un ange blanc ?<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Ayez une demi-conscience<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Lutte pour les mouvements de liberté<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Anéantir les mouvements de libération<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Distribuez votre compassion et votre tendresse<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Plus de tués selon la nationalité<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c'est un problème, et c'en est un autre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment devenir civilisé<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Respecter tous les termes et conditions<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Rends toutes tes paroles justes<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Prends les arbres dans tes bras<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Titres et noms de Sugarcoat<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Pendant qu'une armée démolit une école voisine<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Et quand on est pris en flagrant délit… avec du sang<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Dis que tout le monde est une victime<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c'est un problème, et c'en est un autre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment puis-je croire ce monde<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Quand on parle d'humanité ?<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Voir une mère se lamenter sur son enfant<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Qui est mort dans un raid… affamé<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Rendre un tueur à égalité avec sa victime<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">En toute honnêteté et équité<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c'est un problème, et c'en est un autre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment puis-je dormir paisiblement<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Me boucher les oreilles<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Pendant qu'une famille est enterrée sous les décombres de sa maison<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Abandonné... refusé de secourir<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comme si la terre dans laquelle ils sont enterrés<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">N'est pas de cette terre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c'est un problème, et c'en est un autre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment vivre dans une prison ouverte<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Avec des barres de feu et des cendres<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Sortir des décombres<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Attrape ton tueur par le cou<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Rassemblez vos restes et combattez<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Et montre le monde trompeur<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment la loi de la jungle est imposée<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Où est le chemin vers la liberté<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment affronter un tank à mains nues<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Peu importe si le monde s'exprime<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mourez libre… ne vivez pas dans la soumission<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Inspirer génération après génération<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Comment vivre et mourir pour une cause<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Quel monde réclamons-nous<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Dénoncer et condamner ?<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Condamne tout ce que tu veux<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Pour toute condamnation de crimes à l'abattoir<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Ne ramollira pas la charge de la poudre<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Et ne ramènera pas la lumière du jour<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais c’est un problème…<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm; text-align: left;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: x-small;">Et c’est une lutte honorable…</span></span></span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></pre><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: left;"><span style="color: #131313;"> </span></p></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: center;"><span style="color: #131313;"> </span></p></div><div style="text-align: center;"><span style="color: black; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 36pt;"><span class="apple-converted-space"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-27411267250785479012024-01-16T16:58:00.008+01:002024-01-19T16:28:16.680+01:00823_ LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE<p><br /></p><p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSoctLOHDCgk5kpiP1EEnmxEXov97RPUCB0yWWMJWllhK7ev2VpOjxP2kPw7rMdvv81zsrtAYm_Fe9FxmYFrc1QQG83WeWiDK1YTZD2WcGruKQ6u2VfU1RDJoV0d6rWdhtXJN5dKVUHQ60Oa3XOYC5CeX_Soc_zeASYBQqlZz0Zyyc79v7z1I94g/s1028/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-16%20a%CC%80%2016.45.59.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1028" data-original-width="792" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSoctLOHDCgk5kpiP1EEnmxEXov97RPUCB0yWWMJWllhK7ev2VpOjxP2kPw7rMdvv81zsrtAYm_Fe9FxmYFrc1QQG83WeWiDK1YTZD2WcGruKQ6u2VfU1RDJoV0d6rWdhtXJN5dKVUHQ60Oa3XOYC5CeX_Soc_zeASYBQqlZz0Zyyc79v7z1I94g/w494-h640/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-16%20a%CC%80%2016.45.59.png" width="494" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;">Commençons par ceci :<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;">In « TRTFRANÇAIS (Service Français de la Radio et Télévision de Turquie) : 13 déc. 2023 <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>Fayard retire des ventes le livre "Nettoyage ethnique en Palestine" d’Ilan Pappé </b><o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Une nouvelle censure ? Selon le magazine littéraire en ligne Actualitté, la maison d'édition française Fayard a suspendu depuis le 7 novembre la vente du livre de l'historien israélien Ilan Pappé sur la création d'Israël en 1948 et le nettoyage ethnique du peuple palestinien. <o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">D’après Fayard, contacté par Actualitté, la raison serait que "le contrat était caduc depuis le 27 février 2022. La maison a donc acté, le 3 novembre dernier, sa fin d’exploitation." … <o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ilan Pappé démontre dans son livre que la fondation d’Israël en 1948 s’est faite sur la base de l’expulsion de la population arabe par des méthodes de nettoyage ethnique, une politique d’expulsion systématique que Pappé appelle un "génocide progressif". En outre, la suspension des ventes du livre a eu lieu après que Hachette Livre, la société faîtière de Fayard, a été rachetée par le milliardaire français d'extrême droite Vincent Bollore en novembre.<o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">____________________</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjroltWdOt77O9RRrZOFajJHiTPcrMgYV4_vv9W88wZA0cbCB01YoNqOhmzfl7lM-6oO5kaoX0teLD2zQZV4M5suSn4CRqjOPrWiN1mCUIp0x19hGM7p2sYyYbn4p2IAuiG8R5Fiw3L4veSxlAGEywn_fPAM1bilBeZrOYyxr9qY-mvrYDdbureBw/s1234/ILAN%20PAPPE.png" style="font-family: -webkit-standard; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="756" data-original-width="1234" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjroltWdOt77O9RRrZOFajJHiTPcrMgYV4_vv9W88wZA0cbCB01YoNqOhmzfl7lM-6oO5kaoX0teLD2zQZV4M5suSn4CRqjOPrWiN1mCUIp0x19hGM7p2sYyYbn4p2IAuiG8R5Fiw3L4veSxlAGEywn_fPAM1bilBeZrOYyxr9qY-mvrYDdbureBw/s320/ILAN%20PAPPE.png" width="320" /></a></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Voici les premières pages du livre censuré par Bolloré</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">De ILAN PAPPE _ Ed Fayard (Paris, 2008)</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">_____________________</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">La Maison rouge</span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">« Nous ne pleurons pas l’adieu/ Nous n’avons pas le temps ni les larmes/ Nous ne comprenons pas l’instant de l’adieu/ Pourquoi c’est l’Adieu/ Et il nous reste les larmes » <i>Muhammad Ali Taha (1988), réfugié du village de Saffuriya. </i></span><i><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></i></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Je suis pour le transfert forcé. Je ne vois rien là d’immoral. <i>David Ben Gourion à l’Exécutifde l’Agence juive, juin 1938. </i></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="font-family: Garamond, serif;">___________________</span></i><i><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></i></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> <span style="font-size: medium;">La « Maison rouge » était un bâtiment typique des premiers temps de Tel- Aviv. Elle faisait l’orgueil des maçons et artisans juifs qui l’avaient construite dans les années 1920 pour être le siège de l’union locale du syndicat ouvrier. Elle a servi à cela jusqu’au jour, vers la fin de l’année 1947, où elle est devenue le quartier général de la Haganah, la principale milice clandestine sioniste en Palestine. Situé près de la mer, rue Yarkon, dans le nord de Tel-Aviv, l’immeuble était un nouvel ornement pour la première ville « hébraïque » sur la Méditerranée – la « Ville blanche », comme disaient affectueusement ses lettrés et ses érudits. C’est qu’en ce temps-là, contrairement au nôtre, avec le blanc immaculé de ses maisons, toute la ville baignait encore dans l’opulent éclat typique des ports méditerranéens de l’époque et de la région. C’était une vue extrêmement agréable, où les motifs du Bauhaus fusionnaient élégamment avec l’architecture indigène palestinienne dans un style mixte, dit « levantin », au sens le moins péjoratif du terme. Un style qu’illustrait bien la Maison rouge, dont les lignes simples, rectangulaires, étaient embellies en fac</span></span><span style="font-size: medium;">̧<span style="font-family: Garamond, serif;">ade par les arcs qui encadraient l’entrée et soutenaient les balcons de ses deux étages. L’appelait-on « rouge » à cause de son association avec le mouvement ouvrier, ou de la teinte un peu pourprée qu’elle prenait au soleil couchant (Ou encore, comme certains en sont convaincus, parceque sa fac</span>̧<span style="font-family: Garamond, serif;">ade avait été peinte en rouge en signe de solidarité avec le socialisme )</span><b><span style="color: #0000ed; font-family: Garamond, serif; position: relative; top: -5pt;"> </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;">? La première explication est plus plausible, d’autant que cette maison est restée liée à la version sioniste du socialisme en devenant, dans les années 1970, le siège central du Mouvement des kibboutzim d’Israël. Ce sont des bâtiments comme celui-là, importants vestiges historiques de la période du Mandat, qui ont amené l’UNESCO, en 2003, à inscrire Tel-Aviv au nombre des sites du patrimoine mondial. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Aujourd’hui la Maison rouge n’existe plus, victime de la promotion immobilière qui a rasé cette relique architecturale pour aménager un parking près du nouveau Sheraton. Dans cette rue non plus il ne reste donc aucune trace de la « Ville blanche », qui s’est lentement et bizarrement transfigurée en cette métropole tentaculaire, polluée, extravagante, qu’est la Tel-Aviv actuelle. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Dans cette maison, par un froid mercredi après-midi, celui du 10 mars 1948, onze hommes, vieux dirigeants sionistes et jeunes officiers juifs, ont mis la dernière main à un plan de nettoyage ethnique de la Palestine. Le soir me</span>̂<span style="font-family: Garamond, serif;">me, des ordres ont été envoyés aux unités sur le terrain pour préparer l’expulsion systématique des Palestiniens de vastes régions du pays. (Un historien, Meir Pail, affirme que les ordres ont été envoyés une semaine plus tard (Meir Pail, <i>De la Haganah aux FDI</i>, p. 307). Ces ordres s’accompagnaient d’une description détaillée des méthodes à employer pour évacuer les habitants de force : intimidation massive, siège et pilonnage des villages et des quartiers, incendie des maisons, des biens, des marchandises, expulsion, démolition et pose de mines dans les décombres pour empêcher les expulsés de revenir. Chaque unité a reçu sa propre liste de villages et de quartiers cibles, dans le cadre du plan global. Le « plan D » (en hébreu Daleth) – tel était son nom de code – constituait la quatrième et dernière version de plans moins développés qui esquissaient, dans ses grandes lignes, le destin que les sionistes réservaient à la Palestine, donc à sa population indigène. Les trois versions précédentes étaient restées vagues quant aux intentions des dirigeants sionistes face à la présence de tant de Palestiniens sur la terre que le mouvement national juif revendiquait comme sienne. La quatrième et dernière le disait clairement et sans ambigui</span>̈<span style="font-family: Garamond, serif;">té : ils devaient partir (Les documents de la réunion sont résumés dans les Archives des FDI, GQG/Service opérations, 10 mars 1948, dossier 922/75/595, et dans les Archives de la Haganah, 73/94) Pour citer l’un des premiers historiens à avoir remarqué l’importance de ce plan, Simha Flapan, « la campagne militaire contre les Arabes, dont la “conquête et destruction des zones rurales”, était exposée en détail dans le plan Daleth de la Haganah</span><b><span style="color: #0000ed; font-family: Garamond, serif; position: relative; top: -5pt;"> </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;">». (Simha Flapan, <i>The Birth of Israel : Myths and Realities</i>, p. 93.) De fait, son objectif était la destruction de la Palestine rurale et urbaine. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Comme tenteront de le montrer les premiers chapitres de ce livre, ce plan était à la fois l’inévitable produit de la volonté idéologique du sionisme d’avoir une population exclusivement juive en Palestine et une réaction à la situation sur le terrain après la décision du cabinet britannique de mettre fin au Mandat. Les heurts avec les milices locales palestiniennes créaient le contexte et le prétexte parfaits pour concrétiser la vision idéologique d’une Palestine ethniquement homogène. La politique sioniste s’est d’abord fondée, en février 1947, sur une logique de représailles contre les attaques palestiniennes ; puis, en mars 1948, elle a pris l’initiative d’un nettoyage ethnique à l’échelle du pays. (Dans <i>Rebirth and Destiny of Israel</i>, David Ben Gourion écrit sans détour : « Avant le départ des Britanniques [15 mai 1948], les Arabes n’ont envahi ou conquis aucune implantation juive, si éloignée fût-elle, tandis que la Haganah [...] a pris de nombreuses positions arabes et libéré Tibériade et Haïfa, Jaffa et Safed. [...] Ainsi, le jour du destin, la partie de la Palestine où la Haganah pouvait opérer était presque vide d’Arabes » (Ben Gourion, <i>Rebirth and Destiny of Israel</i>, p. 530). )</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Une fois la décision prise, il a fallu six mois pour l’appliquer. Quand tout a été fini, près de 800 000 personnes – plus de la moitié de la population indigène de Palestine – avaient été déracinées, 531 villages détruits, 11 quartiers vidés de leurs habitants. Le plan décidé le 10 mars 1948 et surtout sa mise en œuvre systématique au cours des mois suivants ont été un cas clair et net de ce « nettoyage ethnique » que le droit international actuel considère comme un crime contre l’humanité. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Garamond, serif;">(…)</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">__________________________</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">J’y revendrai sur FB, </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">et sur mon site : <a href="http://ahmedhanifi.com/le-nettoyage-ethnique-de-la-palestine/" style="color: #954f72;">http://ahmedhanifi.com/le-nettoyage-ethnique-de-la-palestine/</a></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">__________________________________<span style="font-size: large;"> 2 </span>_______________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE – <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">ILAN PAPPE – <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Fayard 2008<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">(LE LIVRE CENSURÉ)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Suite-2<o:p></o:p></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Après l’Holocauste, il est devenu pratiquement impossible de dissimuler des crimes contre l’humanité à grande échelle. Dans notre monde moderne mené par la communication, notamment depuis l’essor des médias électroniques, on ne peut plus nier ou cacher à l’opinion publique les catastrophes créées par l’homme. Un de ces crimes, pourtant, a été presque entièrement effacé de la mémoire publique mondiale : la spoliation des Palestiniens par Israël en 1948. Cet événement, le plus fondamental de l’histoire moderne de la Palestine, a été systématiquement nié ; il n’est toujours pas reconnu aujourd’hui comme un fait historique, et moins encore comme un crime auquel il faut faire face politiquement et moralement. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le nettoyage ethnique est un crime contre l’humanité. Aujourd’hui, ceux qui le commettent sont considérés comme des criminels, à traduire devant des tribunaux spéciaux. Peut-être est-il difficile de dire comment il faudrait qualifier ou traiter, sur le plan du droit, les initiateurs et les exécutants du nettoyage ethnique de 1948 en Palestine, mais il est possible de reconstituer leurs crimes, et de parvenir ainsi à un récit historique plus exact que ceux qui ont été élaborés jusqu’à présent, et à une position morale plus juste. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Nous savons comment s’appelaient ceux qui étaient assis dans cette pièce, au dernier étage de la Maison rouge, sous des affiches de style marxiste ornées de slogans comme « Frères en armes » et « Le poing d’acier », où l’on voyait des Juifs « nouveaux » – musclés, toniques, bronzés – pointer leurs fusils derrière des barrages dans un « combat courageux » contre des « envahisseurs arabes hostiles ». Nous connaissons aussi les noms des officiers supérieurs qui ont exécuté les ordres. Tous sont des figures familières du panthéon de l’héroïsme israélien. Il n’y a pas si longtemps, beaucoup étaient encore en vie et jouaient un rôle majeur dans la politique et la société israéliennes ; très peu sont encore parmi nous aujourd’hui. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Pour les Palestiniens et pour tous ceux qui ont refusé de croire au récit sioniste, il était clair bien avant la rédaction de ce livre que ces personnages avaient commis des crimes, mais qu’ils avaient réussi à échapper à la justice et ne seraient probablement jamais jugés. Pour les Palestiniens, outre leur traumatisme, la frustration la plus profonde a été de voir constamment, depuis 1948, le comportement criminel de ces hommes si radicalement nié et la souffrance palestinienne si totalement ignorée. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Il y a une trentaine d’années, les victimes du nettoyage ethnique ont commencé à reconstituer le panorama historique que le récit officiel israélien de 1948 avait tout fait pour dissimuler et pour déformer. Le conte qu’avait concocté l’historiographie sioniste parlait d’un « transfert volontaire » massif de centaines de milliers de Palestiniens : ils auraient décidé de quitter momentanément leurs maisons et leurs villages pour laisser le terrain aux armées d’invasion arabes venues détruire l’État juif naissant. Dans les années 1970, en rassemblant des souvenirs et des documents authentiques sur ce qui était arrivé à leur peuple, des historiens palestiniens, dont le plus éminent est Walid Khalidi, ont réussi à retrouver une large part de ce qu’Israël avait tenté d’effacer. Ils ont vite été rejetés dans l’ombre par des ouvrages comme <i>Genesis 1948</i>, de Dan Kurzman, paru en 1970 et réédité en 1992 (avec une introduction de l’un des exécutants du nettoyage ethnique de la Palestine, Yitzhak Rabin, alors Premier ministre d’Israël). Mais il s’est aussi trouvé des auteurs pour soutenir l’effort des historiens palestiniens – par exemple Michael Palumbo, dont le livre <i>The Palestinian Catastrophe</i>, publié en 1987, confirmait leur version des événements de 1948 en se fondant sur les documents de l’ONU et sur des entretiens avec des réfugiés et exilés, toujours hantés par le souvenir obsédant de ce qu’ils avaient vécu pendant la Nakba. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’entrée en scène, dans les années 1980, de la « nouvelle histoire » en Israël aurait pu être une percée politique dans la bataille de la mémoire en Palestine : un petit groupe d’historiens israéliens ont tenté de réviser le récit sioniste de la guerre de 1948. J’en faisais partie, mais nous, les « nouveaux historiens », n’avons jamais beaucoup contribué à la lutte contre la négation de la Nakba : nous avons marginalisé la question du nettoyage ethnique pour nous concentrer sur des détails, conformément à un travers typique des historiens de la diplomatie. Néanmoins, en exploitant essentiellement les archives militaires d’Israël, les nouveaux historiens israéliens ont réussi à montrer combien était fausse et absurde la thèse sioniste des « Palestiniens partis d’eux-mêmes ». Ils ont pu confirmer quantité de cas d’expulsion massive de villages et de villes, et révéler que les forces juives avaient commis un nombre considérable d’atrocités, dont des massacres. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’historien israélien Benny Morris a été l’un des auteurs les plus en vue sur le sujet. Comme il s’est exclusivement fondé sur les documents des archives militaires, il a abouti à un tableau très partiel de ce qui s’était passé sur le terrain. Mais ce résultat a été suffisant pour faire comprendre l’essentiel à certains de ses lecteurs israéliens : la « fuite volontaire » des Palestiniens était un mythe, et l’image qu’avaient d’eux-mêmes les Israéliens (persuadés d’avoir fait en 1948 une guerre « juste » à un monde arabe hostile et « primitif ») était considérablement compromise et peut-être déjà condamnée. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le tableau était partiel parce que Morris a pris au pied de la lettre, voire considéré comme vérité absolue, les rapports militaires israéliens qu’il a trouvés dans les archives. Il a donc ignoré des atrocités comme l’empoisonnement de l’alimentation en eau d’Acre par la typhoïde, de nombreux cas de viol et les dizaines de massacres perpétrés par des soldats juifs. Il n’a cessé aussi de soutenir – à tort – qu’avant le 15 mai 1948 il n’y avait pas eu d’évacuations forcées. Les sources palestiniennes montrent clairement que, plusieurs mois avant l’entrée des troupes arabes en Palestine et à une époque où les Britanniques étaient encore responsables du maintien de l’ordre dans le pays – donc avant le 15 mai –, les forces juives avaient déjà réussi à expulser par la violence près de 250 000 Palestiniens. Si Morris et les autres historiens avaient exploité les sources arabes ou s’étaient tournés vers l’histoire orale, ils auraient peut-être mieux compris la planification systématique à l’œuvre derrière l’expulsion des Palestiniens en 1948, et décrit en termes plus véridiques l’énormité des crimes commis par les soldats israéliens. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Il aurait été nécessaire à l’époque, et il l’est toujours aujourd’hui, tant historiquement que politiquement, d’aller plus loin que le type de récit donné par Morris. Pas seulement pour achever le tableau (en donner, en fait, la seconde moitié), mais aussi pour une autre raison, infiniment plus importante : parce que nous n’avons aucun autre moyen de comprendre pleinement les racines du conflit israélo-palestinien actuel. Et surtout, bien sûr, parce que poursuivre la lutte contre la négation du crime est un impératif moral. Aller plus loin, d’autres avaient déjà commencé à le faire. L’ouvrage le plus important, comme on pouvait s’y attendre au vu de ses contributions antérieures, a été le livre fondateur de Walid Khalidi, <i>All That Remains</i>. C’est un almanach des villages détruits, qui demeure un guide essentiel pour qui veut mesurer l’ampleur de la catastrophe de 1948. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’histoire déjà exposée, dira-t-on peut-être, aurait dû suffire à susciter des interrogations troublantes. Mais le récit de la « nouvelle histoire » et les apports de l’historiographie palestinienne récente n’ont pas réussi à percer dans l’espace public de la conscience et de l’action. Dans ce livre, je voudrais explorer à la fois le mécanisme du nettoyage ethnique de 1948 et le système cognitif qui a permis au monde d’oublier et aux perpétrateurs de nier le crime commis par le mouvement sioniste contre le peuple palestinien en 1948. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Autrement dit, je veux plaider pour une refondation de la recherche historique et du débat public sur 1948 : le paradigme du nettoyage ethnique doit remplacer celui de la guerre. Je suis certain que l’absence du premier explique en partie pourquoi la négation de la catastrophe a pu se perpétuer si longtemps. Quand il a créé son État-nation, le mouvement sioniste n’a pas fait une guerre dont la conséquence « tragique mais inévitable » a été l’expulsion d’une « partie » de la population indigène. C’est le contraire. L’objectif premier était le nettoyage ethnique de l’ensemble de la Palestine, que le mouvement convoitait pour son nouvel État. Quelques semaines après le début de ce nettoyage, les États arabes voisins ont envoyé une petite armée – petite par rapport à leur puissance militaire globale – pour essayer, en vain, de l’empêcher. La guerre avec les armées régulières arabes n’a pas interrompu les opérations de nettoyage ethnique, qui se sont achevées avec succès à l’automne 1948. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Aux yeux de certains, cette approche – faire du paradigme du nettoyage ethnique le fondement <i>a priori </i>du récit de 1948 – paraîtra d’emblée une inculpation. À bien des égards, effectivement, c’est mon <i>J’accuse </i>contre les dirigeants politiques qui ont conçu le nettoyage ethnique et les généraux qui l’ont exécuté. Cela dit, si je les désigne nommément, ce n’est pas parce que je souhaite qu’on les juge à titre posthume, mais c’est pour humaniser les persécuteurs autant que les victimes : je ne veux pas que les crimes commis par Israe</span>̈<span style="font-family: Garamond, serif;">l soient attribués à des facteurs insaisissables, aux « circonstances », à l’ « armée », que l’on dise comme Morris « à la guerre comme à la guerre</span><b><span style="color: #0000ed; font-family: Garamond, serif; position: relative; top: -5pt;"> </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;">», ou autres formulations floues qui dédouanent les États souverains et permettent aux individus d’échapper à la justice. J’accuse, mais j’appartiens aussi à la société qui est condamnée dans ce livre. Je me sens à la fois responsable et élément de cette histoire, et, comme d’autres membres de ma société, je suis convaincu – mes dernières pages le montreront – que ce douloureux voyage dans le passé est le seul chemin qui peut permettre d’avancer vers un avenir meilleur pour nous tous, Palestiniens et Israéliens. Parce qu’au plus profond, c’est de cela qu’il s’agit dans ce livre. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Je ne crois pas que quiconque ait déjà tenté cette démarche. Les deux récits historiques officiels rivaux sur ce qui s’est passé en Palestine en 1948 ignorent l’un et l’autre le concept de nettoyage ethnique. Si la version sioniste/israélienne affirme que la population locale est partie « volontairement », les Palestiniens parlent de la « catastrophe », la « Nakba », qui leur est tombée dessus – ce qui est aussi, en un sens, un terme fuyant, puisqu’il renvoie au désastre lui-même sans dire qui ou ce qui l’a provoqué. Le mot Nakba a été adopté, pour des raisons compréhensibles, afin de tenter de contrer le poids moral de la Shoah, l’Holocauste des Juifs. Mais, en se taisant sur l’acteur, il a peut-être contribué aussi à la persistance de la négation par le monde du nettoyage ethnique de la Palestine, en 1948 et depuis. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">(à suivre) </span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">__________________________________<span style="font-size: large;"> 3 </span>_______________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;">LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE – <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;">ILAN PAPPE – <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Fayard 2008<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;">(LE LIVRE CENSURÉ)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;">Suite-3<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le livre s’ouvre sur une définition du nettoyage ethnique que j’espère assez transparente pour être acceptable par tous : c’est celle qui a servi de base aux actions judiciaires contre les auteurs de ce type de crime dans le passé et aujourd’hui. Étonnamment, le discours juridique, habituellement complexe et impénétrable pour la plupart des mortels ordinaires, s’exprime ici en langage clair et sans jargon. Cette simplicité n’amoindrit pas l’horreur du crime, ne nie pas sa gravité : elle décrit sans détour une politique odieuse que la communauté internationale juge aujourd’hui impardonnable. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">La définition générale du nettoyage ethnique s’applique presque mot pour mot au cas de la Palestine. Vu sous cet angle, le récit de ce qui s’est passé en 1948 apparaît comme un chapitre pas très compliqué, mais sûrement pas simpliste pour autant, ni secondaire, de l’histoire de la spoliation de la Palestine. De fait, adopter le prisme du nettoyage ethnique permet de percer aisément le voile de complexité que les diplomates israéliens déploient presque instinctivement, et derrière lequel les universitaires israéliens se dissimulent quand ils repoussent les tentatives extérieures pour critiquer le sionisme ou l’État juif en raison de ses politiques et de son comportement. « Les étrangers », dit-on dans mon pays, « ne comprennent pas et ne peuvent pas comprendre cette histoire déroutante », et il est donc bien inutile ne serait-ce que d’essayer de la leur expliquer. Nous ne devons pas non plus permettre qu’ils participent à des efforts pour résoudre le conflit – sauf s’ils acceptent le point de vue israélien. Tout ce qu’ils peuvent faire, comme les gouvernements israéliens savent si bien le répéter au monde depuis des années, c’est « nous » laisser, nous Israéliens, représentants du camp « civilisé » et « rationnel » dans ce conflit, chercher une solution équitable pour « nous-mêmes » et pour l’autre partie, les Palestiniens, qui, après tout, sont la meilleure incarnation du monde arabe « peu civilisé » et « émotif » auquel ils appartiennent. Quand il s’est avéré que les États-Unis étaient prêts à adopter cette approche déséquilibrée et à soutenir l’arrogance qui la fonde, nous avons eu un « processus de paix » qui n’a conduit et ne pouvait conduire nulle part, puisqu’il ignore totalement le cœur du sujet. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Mais l’histoire de 1948 n’a évidemment rien de complexe, et ce livre s’adresse autant aux néophytes qu’à ceux qui, depuis des années et pour diverses raisons, s’intéressent déjà à la question de la Palestine et aux moyens de nous rapprocher d’une solution. C’est l’histoire simple mais horrible du nettoyage ethnique de la Palestine, un crime contre l’humanité qu’Israël a voulu nier et faire oublier au monde. Il nous incombe de le sauver de l’oubli, et pas seulement dans un geste trop longtemps différé de reconstruction historiographique ou de conscience professionnelle. C’est à mon avis une décision morale, le tout premier pas qu’il nous faut faire si nous voulons que la réconciliation ait une chance et que la paix prenne racine sur les terres déchirées de Palestine et d’Israël. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">1 </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Un « prétendu » nettoyage ethnique ? </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’auteur de ces lignes estime que le nettoyage ethnique est une politique bien définie d’un groupe particulier de personnes, visant à éliminer systématiquement d’un territoire donné un autre groupe sur la base de l’origine religieuse, ethnique ou nationale. Cette politique implique la violence, et se trouve très souvent liée à des opérations militaires. Elle est à exécuter par tous les moyens possibles, de la discrimination à l’extermination, et implique des violations des droits humains et du droit humanitaire international. [...] La plupart des méthodes de nettoyage ethnique constituent de graves infractions aux Conventions de Genève de 1949 et aux Protocoles additionnels de 1977. (<i>Drazen Petrovic, « Ethnic Cleansing. An Attempt at Methodology », European Journal of International Law, vol. 5, n° 3, 1994, p. 342-360.)</i></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond, serif;">Définitions du nettoyage ethnique </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le nettoyage ethnique est aujourd’hui un concept bien défini. Au départ presque exclusivement associé aux événements de l’ex-Yougoslavie, il est désormais considéré comme un crime contre l’humanité, réprimé par le droit international. L’usage particulier du terme par certains généraux et politiciens serbes a rappelé aux spécialistes qu’ils l’avaient déjà entendu. Il avait été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis et leurs alliés, comme les milices croates en Yougoslavie. La dépossession collective a évidemment des racines plus anciennes : des envahisseurs étrangers ont régulièrement employé l’expression (ou d’autres équivalentes) et mis en pratique le concept contre des populations indigènes, des temps bibliques à la grande époque du colonialisme. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’encyclopédie Hutchinson définit le nettoyage ethnique comme une expulsion par la force visant à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire particuliers. L’objectif de cette expulsion est de provoquer l’évacuation d’autant de résidants que possible, par tous les moyens dont dispose l’expulseur, y compris les non-violents, comme pour les musulmans de Croatie, expulsés après les accords de Dayton de novembre 1995. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Cette définition est aussi acceptée par le département d’État des États- Unis. Ses experts ajoutent que l’une des composantes de l’essence même du nettoyage ethnique est l’éradication, par tous les moyens possibles, de l’histoire d’une région. La méthode la plus courante est le dépeuplement dans une « atmosphère propre à légitimer les actes de représailles et de vengeance ». Le résultat final de ce type d’actions est la création d’un problème de réfugiés. Le département d’État a notamment examiné ce qui s’est passé aux alentours du mois de mai 1999 à Peck, une ville de l’ouest du Kosovo. Peck a été dépeuplée en vingt-quatre heures, ce qui n’était réalisable qu’avec un plan élaboré d’avance et exécuté méthodiquement. Il y a eu aussi des massacres sporadiques afin d’accélérer l’opération. Ce qui s’est produit à Peck en 1999 a eu lieu presque de la même manière dans des centaines de villages palestiniens en 1948. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Si nous nous tournons vers les Nations unies, nous constatons qu’elles recourent à des définitions semblables. L’ONU a discuté sérieusement du concept en 1993. Le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies lie le désir d’un État ou d’un régime d’imposer une domination ethnique sur un territoire mixte – comme la constitution de la Grande Serbie – à l’usage d’actes d’expulsion et d’autres moyens violents. Le rapport publié par le CDH a mis au nombre des actes de nettoyage ethnique « la séparation des hommes et des femmes, la détention des hommes, la destruction des maisons par des explosifs », puis le repeuplement des habitations restantes par un autre groupe ethnique. Dans certaines localités du Kosovo, note ce rapport, les milices musulmanes avaient résisté : là où leur résistance avait été acharnée, l’expulsion s’était accompagnée de massacres. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le plan ‘D’ israélien de 1948, mentionné dans la préface, contient un répertoire de méthodes de nettoyage qui correspondent point par point aux moyens décrits par les Nations unies dans leur définition du nettoyage ethnique, et constitue l’arrière-plan des massacres qui ont accompagné l’expulsion massive. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ces conceptions du nettoyage ethnique sont aussi la règle dans le monde de la recherche et des universités. Drazen Petrovic a publié l’une des études les plus exhaustives sur les définitions du nettoyage ethnique. Il l’associe au nationalisme, à la constitution de nouveaux États-nations et à la lutte nationale. De ce point de vue, il montre les liens étroits entre les hommes politiques et l’armée dans la perpétration du crime, et analyse la place qu’y tiennent les massacres. En fait, la direction politique délègue la mise en œuvre du nettoyage ethnique aux militaires sans nécessairement leur fournir de plan systématique ni leur donner d’instructions explicites, mais sans laisser le moindre doute sur l’objectif général. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Donc, à un certain moment – et cela reflète exactement, là encore, ce qui s’est passé en Palestine –, la direction politique cesse d’avoir un rôle actif quand la machine à expulser entre en action et avance, comme un énorme bulldozer propulsé par sa propre force d’inertie, pour ne s’arrêter que quand sa tâche est finie. Les êtres qu’elle écrase et tue importent peu aux politiciens qui l’ont mise en mouvement. Petrovic et d’autres auteurs attirent notre attention sur la distinction entre les massacres qui s’inscrivent dans un génocide, et sont donc prémédités, et les massacres « non prévus », qui sont le résultat direct de la haine et de la vengeance, stimulées par un contexte où des directives générales, venues d’en haut, demandent d’opérer un nettoyage ethnique. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">La définition de l’encyclopédie citée plus haut semble donc en harmonie avec les tentatives scientifiques pour conceptualiser le crime de nettoyage ethnique. Dans les deux approches, le nettoyage ethnique est un effort pour homogénéiser un pays à population ethniquement mixte en expulsant les membres d’un groupe humain particulier, en faisant d’eux des réfugiés et en démolissant les maisons dont on les a chassés. Il peut y avoir un plan général, mais la plupart des soldats engagés dans le nettoyage n’ont pas besoin d’ordres directs. Ils savent ce qu’on attend d’eux. Des massacres accompagnent les opérations, mais, là où ils se produisent, ils ne font pas partie d’un plan génocidaire : ils constituent une tactique cruciale pour accélérer la fuite de la population vouée à l’expulsion. Plus tard, les expulsés sont effacés de l’histoire officielle et populaire du pays, excisés de sa mémoire collective. De la planification à l’exécution finale, ce qui s’est passé en Palestine en 1948 constitue, suivant ces définitions informées et savantes, un cas tout à fait clair de nettoyage ethnique. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Définitions populaires </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’encyclopédie électronique Wikipedia est un réservoir accessible de connaissances et d’informations. Tout le monde peut y entrer et compléter ou modifier les définitions existantes. Elle reflète donc – sûrement pas scientifiquement, mais plutôt intuitivement – la façon dont une idée ou un concept sont globalement perçus par l’opinion publique. Comme les définitions savantes et encyclopédiques mentionnées plus haut, Wikipedia</span><b><span style="color: #0000ed; font-family: Garamond, serif; position: relative; top: -5pt;"> </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;">voit dans le nettoyage ethnique une expulsion massive, et aussi un crime. Je cite : « Au niveau le plus général, le nettoyage ethnique peut être compris comme l’expulsion forcée d’une population « indésirable » hors d’un territoire donné, à la suite d’une discrimination religieuse ou ethnique, de considérations politiques, stratégiques ou idéologiques ou d’une combinaison de ces facteurs. » </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">L’entrée énumère plusieurs cas de nettoyage ethnique au XX<span style="position: relative; top: -5pt;">e </span>siècle, de l’expulsion des Bulgares de Turquie en 1913 au retrait par Israël des colons juifs de Gaza en 2005. La liste peut nous paraître un peu étrange, puisqu’elle intègre dans la même catégorie le nettoyage ethnique nazi et la décision d’un État souverain de retirer ses propres citoyens après les avoir déclarés colons illégaux. Mais cette classification devient possible en raison de la politique adoptée par les éditeurs – en l’occurrence, tous ceux qui ont accès au site : ils prennent soin de présenter tous les exemples historiques de leur liste comme « présumés ». </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Wikipedia inclut aussi dans cette énumération la Nakba palestinienne de 1948, mais on ne saurait dire si les éditeurs voient en elle un cas sans ambigui</span>̈<span style="font-family: Garamond, serif;">té de nettoyage ethnique, comme pour les exemples de l’Allemagne nazie ou de l’ex-Yougoslavie, ou un cas plus douteux, peut-être assimilable à celui des colons juifs qu’Israe</span>̈<span style="font-family: Garamond, serif;">l a retirés de la bande de Gaza. Un critère généralement admis par cette source et par d’autres pour évaluer le sérieux de l’allégation est de vérifier si quelqu’un a été traduit devant un tribunal international. Autrement dit, quand les auteurs ont été poursuivis en justice, c’est-à-dire jugés par une instance judiciaire internationale, toute ambiguïté est levée : il ne s’agit plus d’un crime « présumé », d’un « prétendu » nettoyage ethnique. Cependant, à bien y réfléchir, ce critère devrait être étendu à des cas qui auraient dû être soumis à ce type de tribunaux mais ne l’ont jamais été. Il peut s’agir, admettons-le, d’une démarche de longue haleine, et certains crimes contre l’humanité tout à fait clairs nécessitent une patiente lutte avant d’être reconnus dans le monde comme des faits historiques. Les Arméniens l’ont appris dans le cas de leur génocide. En 1915, le gouvernement ottoman a entrepris de décimer systématiquement le peuple arménien. On estime qu’en 1918 il y eut un million de morts, mais personne n’a été traduit en justice, ni à titre individuel ni comme membre d’un collectif. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-family: Garamond, serif;">Le nettoyage ethnique : un crime </span></b><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Le nettoyage ethnique est désigné comme crime contre l’humanité dans des traités internationaux, ainsi dans celui qui a créé la Cour pénale internationale (CPI), et, qu’il soit « présumé » ou pleinement admis, il donne lieu à un jugement au titre du droit international. Un « Tribunal pénal international » spécial a été créé à La Haye pour poursuivre les criminels dans le cas de l’ex-Yougoslavie, et un autre à Arusha (Tanzanie) dans celui du Rwanda. Dans d’autres cas, le nettoyage ethnique a été défini comme crime de guerre même lorsque aucune procédure judiciaire n’avait été ouverte (par exemple en ce qui concerne les actes du gouvernement soudanais au Darfour). </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ce livre a été écrit avec la conviction profonde que le nettoyage ethnique de la Palestine doit s’ancrer dans notre mémoire et notre conscience en tant que crime contre l’humanité, et être retiré de la liste des crimes « présumés ». </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Les auteurs, ici, ne sont pas inconnus. Il s’agit d’un groupe précis de personnes, les héros de la guerre d’Indépendance d’Israël, dont les noms seront tout à fait familiers à la plupart des lecteurs. À commencer par le chef incontestable du mouvement sioniste, David Ben Gourion : c’est à son domicile privé qu’ont été discutés et finalisés tous les chapitres de l’histoire du nettoyage ethnique. Il a été secondé par un petit comité que j’appelle dans ce livre le « Conseil consultatif », un organisme « de fait », réuni à seule fin de tramer et d’organiser la spoliation des Palestiniens. L’un des rares documents qui rendent compte des réunions du Conseil consultatif l’appelle le Comité de conseil – Haveadah Hamyeazet. Dans un autre document, les noms de ses onze membres figurent, bien qu’ils aient tous été biffés par le censeur (néanmoins, j’ai réussi à reconstituer la liste). </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ce collectif a préparé les plans du nettoyage ethnique et supervisé leur exécution jusqu’au moment où le travail – déraciner la moitié de la population indigène de Palestine – a été fini. Il comprenait d’abord les plus haut gradés de la future armée de l’État juif, comme les légendaires Yigaël Yadin et Moshe Dayan. À leurs côtés se trouvaient des personnages inconnus hors d’Israël mais bien présents dans la conscience locale, comme Yigal Allon et Yitzhak Sadeh. Ces militaires étaient mêlés à ce qu’on appellerait de nos jours des « orientalistes », des experts du monde arabe en général et des Palestiniens en particulier, parce qu’ils étaient soit originaires de pays arabes, soit spécialistes du Moyen-Orient. Nous rencontrerons plus loin également certains de leurs noms. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ces officiers et ces experts ont été aidés par des commandants régionaux, comme Moshe Kalman, qui a nettoyé la région de Safed, et Moshe Carmel, qui a déraciné l’essentiel de la Galilée. Yitzhak Rabin a opéré tant à Lydda et à Ramla que dans la région du grand Jérusalem. Souvenez-vous de leurs noms, mais commencez à ne pas seulement voir en eux des héros militaires israéliens. Ils ont pris part à la fondation d’un État pour les Juifs, et on peut comprendre que nombre de leurs actes soient honorés par leur peuple, parce qu’ils ont contribué à le sauver d’attaques extérieures, à veiller sur lui dans des moments de crise, et surtout à lui offrir un refuge sûr face à la persécution religieuse dans diverses régions du monde. Mais l’histoire jugera du poids qu’auront en fin de compte ces réalisations quand, sur l’autre plateau de la balance, il y aura les crimes qu’ils ont commis contre le peuple indigène de Palestine. Parmi les autres commandants régionaux, il y avait Shimon Avidan, qui a nettoyé le Sud. L’un de ceux qui se sont battus à ses côtés, Rehavam Zeevi, a dit bien des années plus tard : « Un chef comme Shimon Avidan, le commandant de la brigade Givati, a nettoyé son front de dizaines de villes et de villages. » Il a été aidé en cela par Yitzhak Pundak, qui déclarait à <i>Ha’aretz </i>en 2004 : « Il y avait deux cents villages [sur le front] et ils n’y sont plus. Nous devions les détruire, sinon nous aurions eu des Arabes là-bas [dans le sud de la Palestine], comme nous en avons en Galilée. Nous aurions eu un million de Palestiniens de plus. » </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Il y avait aussi les officiers du renseignement sur le terrain. Loin d’être de simples collecteurs de données sur l’« ennemi », ils ont joué un rôle majeur dans le nettoyage, et pris part aussi à certaines des pires atrocités qui ont accompagné la spoliation méthodique des Palestiniens. On leur avait donné autorité pour décider quels villages seraient détruits, quels villageois exécutés. Dans les souvenirs des survivants palestiniens, ce sont eux qui, après l’occupation d’un village ou d’un quartier, décidaient du sort de ses habitants, ce qui pouvait faire la différence entre la prison et la liberté ou entre la vie et la mort. Leurs activités en 1948 étaient supervisées par Issar Harel, qui serait plus tard le premier dirigeant du Mossad et du Shabak, les services secrets d’Israël. Son image est familière à de nombreux Israéliens. Petit, trapu, Harel avait le modeste grade de colonel en 1948, mais n’en était pas moins l’officier le plus haut placé en matière d’interrogatoires, de constitution de listes noires et d’autres aspects répressifs de la vie palestinienne sous l’occupation israélienne. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Il importe de le répéter : quel que soit le point de vue que l’on adopte – juridique, scientifique et même populaire –, le nettoyage ethnique est incontestablement reconnu aujourd’hui comme un crime contre l’humanité impliquant des crimes de guerre ; et des tribunaux internationaux spéciaux jugent ceux que l’on accuse d’avoir préparé et exécuté des actes de nettoyage ethnique. J’ajoute néanmoins qu’avec le recul nous pouvons – et, pour être tout à fait franc, si nous voulons donner une chance à la paix en Palestine, nous devons – envisager de faire jouer une règle d’obsolescence dans cette affaire. Mais à une condition : que la seule solution politique normalement considérée dans les autres cas de ce genre, tant par les États- Unis que par les Nations unies, comme essentielle pour la réconciliation soit aussi mise en œuvre dans ce cas-ci, c’est-à-dire le retour inconditionnel des réfugiés dans leurs foyers. Brièvement – trop brièvement –, les États- Unis ont soutenu une décision de l’ONU dans ce sens pour la Palestine, celle du 11 décembre 1948 (la résolution 194). Mais, dès le printemps 1949, la politique américaine a été réorientée sur une voie ostensiblement pro-israélienne, et les médiateurs de Washington sont donc devenus le contraire d’honnêtes courtiers : ils ont largement ignoré le point de vue palestinien en général et le droit au retour des réfugiés en particulier. </span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">(à suivre)</span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="background-color: white; font-family: Garamond, serif;">___________________________________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Lire également ici : <a href="https://ahmedhanifi.com/le-nettoyage-ethnique-de-la-palestine/" style="color: #954f72;">https://ahmedhanifi.com/le-nettoyage-ethnique-de-la-palestine/</a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">ou sur Facebook : <a href="https://www.facebook.com/ahmedhanifiahmed" style="color: #954f72;">https://www.facebook.com/ahmedhanifiahmed</a></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">__________________________________<span style="font-size: large;"> 4 </span>_______________________________________</span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></p><p style="background: repeat white; font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-64750212709457671982024-01-14T15:11:00.001+01:002024-01-14T15:15:44.660+01:00822_ L’Afrique du Sud au secours de la Palestine : le renversement du monde _ EDWY PLENEL<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">In MEDIAPART</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh45lWLdy389cjjmbH5kFC6_JrB0hGMNRn488AsGxpTr2hLbPD5GqekWFKSjb2Klh3zSCmL8AKN-mkvKCGe20nqeovPLQy2174KJ3jGDHa9QRlJFnHjbYtyfxgTWowkLaLxpjwjDN903imEXK1Qn6-TutSYJAbiqoCjX1-aSKgoyguwTwUaAK_cLQ/s1778/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.42.00.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="542" data-original-width="1778" height="201" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh45lWLdy389cjjmbH5kFC6_JrB0hGMNRn488AsGxpTr2hLbPD5GqekWFKSjb2Klh3zSCmL8AKN-mkvKCGe20nqeovPLQy2174KJ3jGDHa9QRlJFnHjbYtyfxgTWowkLaLxpjwjDN903imEXK1Qn6-TutSYJAbiqoCjX1-aSKgoyguwTwUaAK_cLQ/w659-h201/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.42.00.png" width="659" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><img border="0" data-original-height="1014" data-original-width="1788" height="349" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM2xYy7HsTCRtw7N5rg9WZ29jARNCfjKjTIcId6aUYfS1chJY-YVRe1JQPCs2chxc_YDIL9R9Mj5L7rybUDqrtNIQd4OxuqpDC4frsmlDXErDwmWIP3-9rf7p7RZpCKYHtf4TJgA6wJOArwbtQcIDGa7VsSEaI_7laIPO0Qm_th1J9lWTJra-28A/w616-h349/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.42.39.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" width="616" /><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM2xYy7HsTCRtw7N5rg9WZ29jARNCfjKjTIcId6aUYfS1chJY-YVRe1JQPCs2chxc_YDIL9R9Mj5L7rybUDqrtNIQd4OxuqpDC4frsmlDXErDwmWIP3-9rf7p7RZpCKYHtf4TJgA6wJOArwbtQcIDGa7VsSEaI_7laIPO0Qm_th1J9lWTJra-28A/s1788/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.42.39.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1148" data-original-width="1792" height="394" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjp44DpT7LtfcJT_QsRlx3pVo-KRMjIwoPcHOLxtkT3yixQpk70aIzgOYYj0jQsJI6cYgHOoUoCMjsx_sWrMcClwlSDi3oZ70XDadpUbicIXwjJRhzlw-_3AYr5g8VF8XU1tPR8ePVnXN894nyCOoJgAaHYChu21l1cCfip63OSIzRHMIxMGV0wUg/w615-h394/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.43.23.png" width="615" /></a></span></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;">FAIT TOUT LE CONTRE</div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;">POPULATION A RAISON</div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9dvWIkX5bbFTZcmD5FeG_RIboOtKuU2RYtPcRc3XQ9Qq-G5iVy-dLeFMKxwgVTPDAdThNK5x8hKcq1W5LlkVYDgs_LH0z6f4KGE5EUTdhSMebiiu0FDrvIhtKcCC0rfAsjCCfUP9X0H3_cZEwzHNZXCJsCf3u33XmfwgGkqqLzIQRTpl_9ddE0w/s1524/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.44.13.png" style="margin-left: 1em; 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margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbjMXjdL21k_HRpHExNaytnOfZfeNnicZCupPXWLyChPhB8Q6QyCexF6c1_S1mUcyh3S3g7KIZu4OscMj6aFPz9fNbNiutAZve_bVg-xOLPlXBmQKRR2-AkgH0dDKreuUCNCcMtShkerIFuzB24zYnn0He8y7Twwzu6ILHiJHnvWA6D7HChXC3yA/s1770/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.44.58.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1116" data-original-width="1770" height="374" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbjMXjdL21k_HRpHExNaytnOfZfeNnicZCupPXWLyChPhB8Q6QyCexF6c1_S1mUcyh3S3g7KIZu4OscMj6aFPz9fNbNiutAZve_bVg-xOLPlXBmQKRR2-AkgH0dDKreuUCNCcMtShkerIFuzB24zYnn0He8y7Twwzu6ILHiJHnvWA6D7HChXC3yA/w593-h374/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.44.58.png" width="593" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Oz9v4ntJJ6Fq488zl7Sbu6z19QllUmdwAl241EGKP4F2HG7VRhiOSPjePvHa3QU387OtLjySYZrwV3dLu8z4TASAc5I98qUM7icR9ey9dIPGzmZwmEHksbXJzj0aoqq5LpNnIV1sMpabDNk4Fnn9INoP6pw8S2Ua8z7UQuel89WuNtWivRUIXA/s1796/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.17.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1114" data-original-width="1796" height="324" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Oz9v4ntJJ6Fq488zl7Sbu6z19QllUmdwAl241EGKP4F2HG7VRhiOSPjePvHa3QU387OtLjySYZrwV3dLu8z4TASAc5I98qUM7icR9ey9dIPGzmZwmEHksbXJzj0aoqq5LpNnIV1sMpabDNk4Fnn9INoP6pw8S2Ua8z7UQuel89WuNtWivRUIXA/w524-h324/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.17.png" width="524" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDLy5ZdRrTWo4aU9cSWceVTj5V3O2kvJYE0me6uu1OakS_s5mD1J2tKNa6KNmXeqCpl-fOfw4guIs2g1GRfo3QYYbh_bdiVp7pb1BnAGnTyoagLVtDhFsEyRBDJ9PZdU3HLv3Ewn2AcKov22fi5xQJ0ipDx_wdJKs-KoHyLgN7q97HPV6rSE-KiA/s1788/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.30.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="524" data-original-width="1788" height="172" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDLy5ZdRrTWo4aU9cSWceVTj5V3O2kvJYE0me6uu1OakS_s5mD1J2tKNa6KNmXeqCpl-fOfw4guIs2g1GRfo3QYYbh_bdiVp7pb1BnAGnTyoagLVtDhFsEyRBDJ9PZdU3HLv3Ewn2AcKov22fi5xQJ0ipDx_wdJKs-KoHyLgN7q97HPV6rSE-KiA/w586-h172/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.30.png" width="586" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Hujr0Mx4HiF-uRKb1HtCkBxi327EfHpfQPjuY5kNR6PMwkUwDR7i9VC1uxcaoWhktqAQduaMwOFBR4LRrMCNClot-UX57YTi26VEyOmuBMJ3wafKRYt9jdULfpOyoAK3WvzK3tbnAioXe8QFIrgUTCmt58FqU-LSUp-L6zE2DuSZt-dUB2T4Jw/s1276/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.42.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="866" data-original-width="1276" height="339" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6Hujr0Mx4HiF-uRKb1HtCkBxi327EfHpfQPjuY5kNR6PMwkUwDR7i9VC1uxcaoWhktqAQduaMwOFBR4LRrMCNClot-UX57YTi26VEyOmuBMJ3wafKRYt9jdULfpOyoAK3WvzK3tbnAioXe8QFIrgUTCmt58FqU-LSUp-L6zE2DuSZt-dUB2T4Jw/w500-h339/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.42.png" width="500" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhylvLckak0DskXEjRHv-GvW1G__PTqpzquIpAZVrZGSZ_PQYCNJodKWX4dyBHXe5wl_MNNIwCSii4ctAbvcypnkh8Djd2xLAVQBrnMVAhErx3L94F_M-lM9JBLcsRUR43OalA0a57NPnyuQZtbs9i-PEkvvgJ3Qbrvk_2bhjaBq9VohSrcJ9cN1Q/s1784/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.58.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="746" data-original-width="1784" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhylvLckak0DskXEjRHv-GvW1G__PTqpzquIpAZVrZGSZ_PQYCNJodKWX4dyBHXe5wl_MNNIwCSii4ctAbvcypnkh8Djd2xLAVQBrnMVAhErx3L94F_M-lM9JBLcsRUR43OalA0a57NPnyuQZtbs9i-PEkvvgJ3Qbrvk_2bhjaBq9VohSrcJ9cN1Q/w603-h253/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.45.58.png" width="603" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-WufKEhunRQrdU0TjkT-bdI654OVMDqLR7HV9wch72V6Ns9v6xyMn0uLYfJ4gexiVvMdZNGYFDwxnd8u1YLvkhPFBO-eCU3r3sFeGEqm2mrkAMOyVDoPx7YiWFr-OgG-DoHBVfGOUbu4y-F6Ou4_VD7ur0X6bErkNmT6zkdhgezcpOrxc-PAStQ/s1778/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.46.20.png" style="margin-left: 1em; 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margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5OVd35ssVRMy-u96hOZoG2J6w6dIccDuIIStJ8n5Sn1qPSqGfv-b5uoJ93bnimBUaToMtVi1sa0ecaTh_nQP_hvT06nKsamELkQemXfbJRbw4MSFq5CwkCP02vT5BK2dNZKKI4Ui5mRNheHAjoOdstJQmHUB3e9xhjy3MUbC_jRVjHazCxZEtKA/s1800/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.46.48.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1122" data-original-width="1800" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5OVd35ssVRMy-u96hOZoG2J6w6dIccDuIIStJ8n5Sn1qPSqGfv-b5uoJ93bnimBUaToMtVi1sa0ecaTh_nQP_hvT06nKsamELkQemXfbJRbw4MSFq5CwkCP02vT5BK2dNZKKI4Ui5mRNheHAjoOdstJQmHUB3e9xhjy3MUbC_jRVjHazCxZEtKA/w579-h360/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.46.48.png" width="579" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh33xpPbdTTpm0JiJROfd5B5Pfo9xBZkfk7rKwg5vjwxZfd6wCkk3-BcNtN1eWnX7MMcipRo6aZ-LcmQSt_KpDVtTJtfolnq1xANc2e-EsToLTO-iK1mTzL5ko32F4HicnCSxns20Ty96F2HrVniiu3Y606arTDHJY6Rue21DjaL5d9LowVifQLCQ/s1774/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.00.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="988" data-original-width="1774" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh33xpPbdTTpm0JiJROfd5B5Pfo9xBZkfk7rKwg5vjwxZfd6wCkk3-BcNtN1eWnX7MMcipRo6aZ-LcmQSt_KpDVtTJtfolnq1xANc2e-EsToLTO-iK1mTzL5ko32F4HicnCSxns20Ty96F2HrVniiu3Y606arTDHJY6Rue21DjaL5d9LowVifQLCQ/w548-h305/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.00.png" width="548" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoLo3tnJF5r_Jil7lSQmiwJXOBVRkZgkybuI_ZT_LWAauulT3IPaAmJpd2pkdt4PlmDZ4a7LMzRla16l23HCuJLmU1xnjbklWHNi8Dh0wkkFl6pbbtXdmUL7Kz0tA2h1rpTJ2tddzpDntxk_HjfTsCnD-RD6Oast4kjarrG1V0tF2jLShDHMfcMA/s1252/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.11.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="936" data-original-width="1252" height="363" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoLo3tnJF5r_Jil7lSQmiwJXOBVRkZgkybuI_ZT_LWAauulT3IPaAmJpd2pkdt4PlmDZ4a7LMzRla16l23HCuJLmU1xnjbklWHNi8Dh0wkkFl6pbbtXdmUL7Kz0tA2h1rpTJ2tddzpDntxk_HjfTsCnD-RD6Oast4kjarrG1V0tF2jLShDHMfcMA/w486-h363/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.11.png" width="486" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFAchbnx4Kqm7kwel1aNYPe8mN1yrnS_yslY88obtcSvKsI001Y0KeHacBsxNBdRfSFoN_PlS0DG5ETGi5ljlpIkLcqUebjx5o1qKYeES84nYAwF_LmL4XqUxGx-9lIQa-bA3FNod-HKKVbtWmWoFtLtOzqTnDNFKCmy_8AR32CST8bGtqNjmvsQ/s1764/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.24.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1146" data-original-width="1764" height="327" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFAchbnx4Kqm7kwel1aNYPe8mN1yrnS_yslY88obtcSvKsI001Y0KeHacBsxNBdRfSFoN_PlS0DG5ETGi5ljlpIkLcqUebjx5o1qKYeES84nYAwF_LmL4XqUxGx-9lIQa-bA3FNod-HKKVbtWmWoFtLtOzqTnDNFKCmy_8AR32CST8bGtqNjmvsQ/w504-h327/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.24.png" width="504" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqBaHF8H1vbERRqT4Ottnha4MqnI77pJztKK5WolvRO6Y2Roqh1dRCOclxPd_fskNnXq3lHPK4bK6POlvUYxnKnXHBOY5VOl3fr9s3JF3PMgCUFEN5OWyzlVUyskWxW9epiENG2blF9NgPVefjsMHwOYQEyJW7mAA7ilciatU7WV8jy7FAAvhqOg/s1760/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.41.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1092" data-original-width="1760" height="290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqBaHF8H1vbERRqT4Ottnha4MqnI77pJztKK5WolvRO6Y2Roqh1dRCOclxPd_fskNnXq3lHPK4bK6POlvUYxnKnXHBOY5VOl3fr9s3JF3PMgCUFEN5OWyzlVUyskWxW9epiENG2blF9NgPVefjsMHwOYQEyJW7mAA7ilciatU7WV8jy7FAAvhqOg/w467-h290/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.41.png" width="467" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtGoOX4IVr1EEsKilPL17MJCakLSOsXrVhAT3RLJy3XlLMKacPfQEREjATDYmp3o0jdI3OqlfVNR3CfYmjKq2e2Cr91YPisvaOF5bqMaEWaihUCzoZADKXfPEny1VCpbhVXN-iNufTaP5ahjHupG_YKSfIkADIEwBswPnx0Tb74nsFIDL3_EDu8A/s1790/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.58.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="862" data-original-width="1790" height="244" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtGoOX4IVr1EEsKilPL17MJCakLSOsXrVhAT3RLJy3XlLMKacPfQEREjATDYmp3o0jdI3OqlfVNR3CfYmjKq2e2Cr91YPisvaOF5bqMaEWaihUCzoZADKXfPEny1VCpbhVXN-iNufTaP5ahjHupG_YKSfIkADIEwBswPnx0Tb74nsFIDL3_EDu8A/w507-h244/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202024-01-14%20a%CC%80%2014.47.58.png" width="507" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><br /></div></div><p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-58876177822905595362023-12-31T11:14:00.000+01:002023-12-31T11:14:29.830+01:00821_ VOEU QUE L'ANNÉE 2024 SOIT CELLE DE LA LIBERTÉ POUR LES PALESTINIENS<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxFWa7gq2eYN5OowgqKU2bhI6Evhbw2Vw1K_xLiSrUTPz4PXPWnSiQw2ViOX0kTLHlrD2ohG_na2yU' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><br /><p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-39285174564417289732023-12-31T05:07:00.001+01:002024-01-17T11:16:21.485+01:00820_ La blonde franco-israélienne du Nord et la horde Arabo-Palestinienne du Sud<p> <span style="font-size: medium;"><span class="css-901oao" style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">La caméra filme de très près le visage (blonde pulpeuse), d’une jeune franco-israélienne, </span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">Mia Schem, libérée le Hamas le 30 novembre dernier. Trente jours plus tard elle est autorisée à parler.</span><span class="css-901oao" style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"> Elle est filmée. La caméra insiste sur son bras tatoué ‘‘ we will dance again 7.10.2023’’. Puis on la voit se déhancher « au festival techno proche de Gaza quand les terroristes du Hamas surgissent ». Images de voitures et de personnes en fuite. Elle témoigne en hébreu. Très à l’aise, comme dans une série télévisée.</span></span></p><p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg19GU4Tx_7-KP4t99UPOaiMRasG7hjFdSOdpkg50GvhOIPUGqU1qVJ4dfUks7PFS3abkq4OXqk5Jo3tOFKB7aodvybyElwvHjL6wsjZRYaAYIdbop7rlbyIp_GbvIY_PeBVPRugh_wBKGHH7VZyZA62MJO_VIQi540O6mex_VaCPN05fRvref48Q/s1820/A.png" style="font-family: Garamond, serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1310" data-original-width="1820" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg19GU4Tx_7-KP4t99UPOaiMRasG7hjFdSOdpkg50GvhOIPUGqU1qVJ4dfUks7PFS3abkq4OXqk5Jo3tOFKB7aodvybyElwvHjL6wsjZRYaAYIdbop7rlbyIp_GbvIY_PeBVPRugh_wBKGHH7VZyZA62MJO_VIQi540O6mex_VaCPN05fRvref48Q/s320/A.png" width="320" /></a><span style="font-size: medium;"><span class="css-901oao" style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBTFPLFrVpBy5znIriHH2QVvrYimEH4JqvRgdWmxyYcgwrVIsZXuvgvjROesKvpdu3M458FykeenO9rXABTm9eCvBT405G5DRoZx5Ux6gsN_lngtT7-gFghTkfV51boOnoZqHNjX16-q6b1vw6jrl72coH_4k2FEnqT8P5mi5-sFUDWy8CvaKbBQ/s1520/B.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1164" data-original-width="1520" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBTFPLFrVpBy5znIriHH2QVvrYimEH4JqvRgdWmxyYcgwrVIsZXuvgvjROesKvpdu3M458FykeenO9rXABTm9eCvBT405G5DRoZx5Ux6gsN_lngtT7-gFghTkfV51boOnoZqHNjX16-q6b1vw6jrl72coH_4k2FEnqT8P5mi5-sFUDWy8CvaKbBQ/w270-h207/B.png" width="270" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br />Pas une fois en français. Elle égrène calmement l’impensable suggère-t-on. Elle confirme : « J’ai vécu un holocauste, j’étais enfermée dans une pièce sombre, on me regardait comme si j’étais un animal, j’avais sans cesse peur qu’on me touche, une fois je me suis effondrée en pleurs, on m’a dit ‘‘ arrête de pleurer où je t’envoie dans les tunnels’’, j’avais peur d’être violée (nous avons pu lire sur un bandeau d’une chaîne de TV française « ils me violaient par leurs regards »), j’avais peur de mourir, tout le monde là-bas est un terroriste » (vidéo France2 in Francetvinfo.fr- 29/12/2023). <span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">Le mois dernier elle disait ceci (France24.com, 30/11/2023) :</span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">« Ils s’occupent de moi, ils me donnent des médicaments, tout va bien. » ‘‘Ils’’ sont ses geôliers du Hamas.</span></span><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cette jeune fille dont on sait presque tout, ses amis, ses parents, son nom et son prénom, Mia, qui a eu peur d’être violée, peur d’être touchée, qui a même pleuré dans sa prison (une chambre de famille)…, cette jeune fille a ému toute la France médiatique, chienne de garde d’Israël (sauf le respect que je dois à une minorité qui bataille dur contre vents et marées pour le droit à la vie véritable, à la liberté, à la vérité globale, au respect du droit international). Cette jeune fille a ému jusqu’au sommet de l’état français. Monsieur Macron qui parle au nom de tous les Français déclare : « <span class="css-901oao">C'est une grande joie que je partage avec sa famille et tous les Français. » Lui qui, comme les médias chiens de garde d’Israël, n’évoque jamais les Palestiniens que comme des « lots », des groupes, hagards, des groupes informes. Qui donnent envie de rien, pas même de les aider. Même leurs désarrois sont insupportables à entendre. Ils ne parlent jamais avec une voix mielleuse comme celle de Mia, jamais à tête reposée (réglage caméra, balance des blancs, autofocus), en mimant son futur « tortionnaire » (holocauste !) d’ailleurs ils n’ont ni nom ni prénom ces Palestiniens. Et ils braillent ! Que d’enfants, que d’enfants ! Des ombres à suivre de loin. Lorsqu’on les évoque, on montre de loin leurs cadavres entassés sous des couvertures, ou sous les décombres. Ils nous sont tellement éloignés ces gens-là à « nous les Blancs ! »<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span class="css-901oao"><span style="font-size: medium;">Il n’y a dans les reportages de propagande ou de complicité des médias Chiens de garde d’Israël jamais d’image de belle jeune fille palestinienne (Dieu sait qu’il y en a !) qui pourrait si on se donnait la peine, parler, assise à même les décombres de sa maison, devant un thé chaud ou une galette, une coupe d’huile d’olive, (attention au réglage de la caméra, des balances), parler calmement, avec sérénité, les yeux dans les yeux, parler des « visages de ceux qui jetteront nos enfants… » et se demander comme Darwich « Où irons-nous après les dernières frontières ? » C’est que leur propre terre, la Terre de Palestine ne les contient plus. Cette jeune palestinienne, si on avait pris la peine et le courage, la bravoure, de s’en approcher, d’écouter son histoire avec une grande H, aurait pu parler de ses pères, grands-pères dépossédés de leur terre, des centaines de milliers de morts du fait de la terreur coloniale depuis 1948, elle aurait donné chacun de leurs nom, leur lieu de naissance, leurs branches, leurs racines. On aurait entendu le vent des plaines et leurs cris de douleurs. On aurait entendu le cri du malheur originel de son peuple, « Falastini ». Cette jeune palestinienne, niée, redoutée, aurait commencé par le grand terroriste devant l’éternel, le héros des colons, Ben Gourion. Elle aurait rapporté le Grande histoire de son peuple, celle que lui ont inculquée ses parents, celle qu’elle rapportera à ses enfants. Il n’y aura rien de tout cela. Les chiens de garde d’Israël se délectent des récits de « Tsahal ». C’est assez et c’est bien ainsi. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimj5fk8TCqD5MtJqCndmqrI4Ywhbs8nEFzO64F4ARtnw5iTw5kJ1H-lON2uxq041akPVPCmCoA5zeI2YQ7lHZ6-Pk1YVMdW2-0W2h1OWFkW3MdV5B7A5hJ5swcvyx1Na2gV8pze5tVphEYRAo-8rXz13ZPIEvl5AivWBBnbNkK5qr_KD0Uab0ySQ/s820/C.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="798" data-original-width="820" height="311" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimj5fk8TCqD5MtJqCndmqrI4Ywhbs8nEFzO64F4ARtnw5iTw5kJ1H-lON2uxq041akPVPCmCoA5zeI2YQ7lHZ6-Pk1YVMdW2-0W2h1OWFkW3MdV5B7A5hJ5swcvyx1Na2gV8pze5tVphEYRAo-8rXz13ZPIEvl5AivWBBnbNkK5qr_KD0Uab0ySQ/s320/C.png" width="320" /></a><span style="font-size: medium;"><span class="css-901oao">Il n’y a rien dans leurs reportages, sur l’alerte très récente (la même semaine) de l’agence onusienne ANPA qui s’alarme : </span><span style="background: repeat white; color: #050505;">« Les femmes enceintes et les nouveau-nés font face à la guerre, au manque d'hôpitaux et maintenant à la famine à Gaza. » (ANPA- </span>Agence des Nations Unies pour la santé). L’ONU s’inquiète dans le vide. Pas une caméra libre pour ces hordes. Les caméra se bousculent autour de Mia. C’est qu’ils tiennent à protéger leurs arrière-cours. <span class="css-901oao">Il n’y a rien à ce sujet dans les reportages de propagande ou de complicité des médias Chiens de garde d’Israël. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span class="css-901oao">En Australie, de l’autre côté du monde,</span> Zena Chamas écrivait ce jeudi 28 décembre ( abc.net /Australie) : <span class="y2iqfc">« Au milieu d'une guerre qui fait rage, des femmes accoucheraient sur des sols remplis de décombres, subiraient des césariennes d'urgence sans anesthésie ni soulagement de la douleur, et seraient même mortes après l'accouchement en raison du manque de matériel médical. » <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-size: medium;">Nous ne saurons rien de ce côté-ci du Monde Blanc de ces femmes qui ne nous ressemblent pas. Car pas jeunes comme Mia, pas blanches, pas comme elle, pas danseuse comme elle. Pas de tatouages (enfin, pas les mêmes). Rien. Ces femmes à même le bitume n’ont juste plus rien que leurs yeux désorbités. Nous ne verrons pas un seul de leurs visages de femmes non blanches, de leurs bébés (les survivants) non blancs. Elles, sont à l’opposé, de l’autre côté du monde blanc, si loin et parmi nous pourtant. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-size: medium;">Avec cette guerre contre les Palestiniens, cette énième guerre, Le Nord définitivement perdu son honneur. Israël avec lui. Un autre monde l’a bien compris. Il se consolide. Les chiens de garde aboient dans un vide de plus en plus grand. Ils commencent à s’en rendre compte à mots voilés. Mais il est trop tard. Les noms de ces chiens seront écrits à l’encre indélébile sur les murs de l’ignominie.</span></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Lire ici :<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="http://ahmedhanifi.com/la-blonde-franco-israelienne-du-nord-et-la-horde-arabo-palestinienne-du-sud/" style="color: #954f72;">http://ahmedhanifi.com/la-blonde-franco-israelienne-du-nord-et-la-horde-arabo-palestinienne-du-sud/</a><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">____________________COMPLEMENT_______________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzt_n4tsf4LOWuQ9RDuUF07Ava86gCYgvTzoLn4hVLzgR1UYa_tNZ76o7aMQGvGeFLtZqXO-cfYGsU' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><br /><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">_____________________________________________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">ARTICLE AUSTRALIEN SUR LES FEMMES PALESTINIENNES</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixnd6rFmQK90zm2aYMFjn2UfdvJIfdGDeFlzLiOSLjSOSDzBaVP3WVrRDDzaN5iieaI_ggSHqzfxOnsdLNiA5go3Mlvk48j5vV_hYkMrTT5TxuXBnHDDMrxIlzbZok5zImXAtE2ZxmGo1g79EgN-NhGhU14ww3qaZ1FE0PWruXwfkjxDtaWGQzAQ/s1798/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.28.49.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="838" data-original-width="1798" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixnd6rFmQK90zm2aYMFjn2UfdvJIfdGDeFlzLiOSLjSOSDzBaVP3WVrRDDzaN5iieaI_ggSHqzfxOnsdLNiA5go3Mlvk48j5vV_hYkMrTT5TxuXBnHDDMrxIlzbZok5zImXAtE2ZxmGo1g79EgN-NhGhU14ww3qaZ1FE0PWruXwfkjxDtaWGQzAQ/w640-h298/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.28.49.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZOsktFcth647BHFRLgLmaGjleQKi7wGnoWs_AaBBPj4xQ7hq5K4ag7qwH9yNAfESySpu8RJvQ4SjNGFUN6-DSqRQTpH08owIJEX01PrNOvGWH2GmAx09X3fEvkXDOj1Ba0-rdfKKW2CGCwy6iAcXlopibS6wTBfeghh5vfNOEn1b9eeIP37c6pA/s1310/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.29.54.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1140" data-original-width="1310" height="556" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZOsktFcth647BHFRLgLmaGjleQKi7wGnoWs_AaBBPj4xQ7hq5K4ag7qwH9yNAfESySpu8RJvQ4SjNGFUN6-DSqRQTpH08owIJEX01PrNOvGWH2GmAx09X3fEvkXDOj1Ba0-rdfKKW2CGCwy6iAcXlopibS6wTBfeghh5vfNOEn1b9eeIP37c6pA/w640-h556/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.29.54.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxSziDjzhSzNoVw2-If2UsciussKKuUY3WBQsptpK_kI_RvRLTcTO-eRVfZwiMow0CqkOuCxAyFRJ_ljl_Al7VcqVL7AcGIR9GipC_lKWTpeXaQDs9ca0mf_dvyS-FClav9hvo6-49-eubIC5g54hOM4QDardwPJMpdcjmm2TKvWh-rnxPUqRT6A/s1546/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.46.56.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="924" data-original-width="1546" height="382" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxSziDjzhSzNoVw2-If2UsciussKKuUY3WBQsptpK_kI_RvRLTcTO-eRVfZwiMow0CqkOuCxAyFRJ_ljl_Al7VcqVL7AcGIR9GipC_lKWTpeXaQDs9ca0mf_dvyS-FClav9hvo6-49-eubIC5g54hOM4QDardwPJMpdcjmm2TKvWh-rnxPUqRT6A/w640-h382/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.46.56.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_gI0es6pHJ3xDok2B75bFRaIEinTKeHh-MYzoizu2O3sk8ch1FZM_HxrK4JMqvKhfVOY-EMc6A_zjcRQTG0kN2BetIJKb0NGLqJMT3KOuiJsH6nkSYDKta0w_4JptETGYfx7yCdF51G1p8atrzuB_suWd97jPIhT52eCXWNpf9tOO_XnD8Gr3AA/s1544/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.47.21.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1162" data-original-width="1544" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_gI0es6pHJ3xDok2B75bFRaIEinTKeHh-MYzoizu2O3sk8ch1FZM_HxrK4JMqvKhfVOY-EMc6A_zjcRQTG0kN2BetIJKb0NGLqJMT3KOuiJsH6nkSYDKta0w_4JptETGYfx7yCdF51G1p8atrzuB_suWd97jPIhT52eCXWNpf9tOO_XnD8Gr3AA/w640-h482/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.47.21.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbOJabI6d84GK_Ll2Jf3FHB5uosmsyZhrf3DLQuNVS8AQK5rCudsFodRNmMoe0NX9G2AFVP4uG2CB9huzhi49epOm_eviqoh2Yj3Hw42E5N_L0Xt8MyuEsi-IPzrUn2AbGieTUZeGw3zl4VhNCHaC6sC8ZcGopDnH5ObGNC4E5ho9wmqb2I4qfpg/s1524/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.47.47.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1166" data-original-width="1524" height="490" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbOJabI6d84GK_Ll2Jf3FHB5uosmsyZhrf3DLQuNVS8AQK5rCudsFodRNmMoe0NX9G2AFVP4uG2CB9huzhi49epOm_eviqoh2Yj3Hw42E5N_L0Xt8MyuEsi-IPzrUn2AbGieTUZeGw3zl4VhNCHaC6sC8ZcGopDnH5ObGNC4E5ho9wmqb2I4qfpg/w640-h490/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.47.47.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsMn8mpoFz_7uWcN3MXNtT12PDPmE04ikaMQ94NTl1znjoYOUzrg-1_a8pHDMjwDf6zFB8AYyVzPNeCcYKjmR-tseXT8ss87eFyNY_RGjo6HcfAQzk0cmZbQ5jroHX-cYfyIZw_qa1bSAAts3FLoyaMYzto9KukPa9K-iWiZZZfCPn6eJI7adnwg/s1480/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.05.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1162" data-original-width="1480" height="502" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsMn8mpoFz_7uWcN3MXNtT12PDPmE04ikaMQ94NTl1znjoYOUzrg-1_a8pHDMjwDf6zFB8AYyVzPNeCcYKjmR-tseXT8ss87eFyNY_RGjo6HcfAQzk0cmZbQ5jroHX-cYfyIZw_qa1bSAAts3FLoyaMYzto9KukPa9K-iWiZZZfCPn6eJI7adnwg/w640-h502/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.05.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX6RqOwQ9UM2gXDvlpN89xueFrq-N_7UrVYrQpOnJ9secfYxZ4RDhMe-w67yg-mywIhKbEjUEgilIVpKvWt-C7aC1rGRaRTxHRqchBR5TRfyI6pUsU8By7-ofIr1eSwPXGhRYgS-xMIRda3nLoa1Q-kpJfiF19uBDzffHndCjsBR-LBXDmfxHeag/s1500/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.29.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1124" data-original-width="1500" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX6RqOwQ9UM2gXDvlpN89xueFrq-N_7UrVYrQpOnJ9secfYxZ4RDhMe-w67yg-mywIhKbEjUEgilIVpKvWt-C7aC1rGRaRTxHRqchBR5TRfyI6pUsU8By7-ofIr1eSwPXGhRYgS-xMIRda3nLoa1Q-kpJfiF19uBDzffHndCjsBR-LBXDmfxHeag/w640-h480/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.29.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgepGcVuqGpAjaebB8tzroRv2BnuDqDKla0FNjeB8oZGXM6vwDeIEgXMn7BUvmNQ1oU_lC8ouguR48rTUpgHrZlr63nyUW9KPjJ442aOz2uNICnCz7BETh7OvO22op7Yor7_JEgzaPnFBfmtgIz3XQGiMlbNu80oDXU77OpF3UlkOxHVdZFdzpHSw/s1518/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.55.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1134" data-original-width="1518" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgepGcVuqGpAjaebB8tzroRv2BnuDqDKla0FNjeB8oZGXM6vwDeIEgXMn7BUvmNQ1oU_lC8ouguR48rTUpgHrZlr63nyUW9KPjJ442aOz2uNICnCz7BETh7OvO22op7Yor7_JEgzaPnFBfmtgIz3XQGiMlbNu80oDXU77OpF3UlkOxHVdZFdzpHSw/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.48.55.png" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimVnhxVZhacDIIJ12toXGtuvZO69ncTtKzEwGVB4z-ng1HoAOS-S5bgBH1gy6yKDValUBtkFfKVB6RfIQOBMWwbXPi-PWUUwi9hQWi7RSvDrD6K9Ke92jaJAra2Wr_KN5XsI7nOtBZnFEZV_0_fUa1tI1r-dkidGAHg6h5OFetpNrTZTFLDAhVEw/s1524/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.49.23.png" style="margin-left: 1em; 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text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipGArtyKJs3MQrRC3rCwIe6vexdEJuZ02js-fKawsMArPaL8ZmGBw7f-OrNSWcmJvrN3eIX67Vh-IPeRNDkuKvVGMJIufHFSxBI2NdPbtxl_jjPme8pnMDz98VHSwJ-B6kKw71ruQVIIVe6a0zxTXzLUI_Xk7WDtF4fvC4J7i-ekxcgIOyo8_ulQ/s1518/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.13.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1136" data-original-width="1518" height="478" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipGArtyKJs3MQrRC3rCwIe6vexdEJuZ02js-fKawsMArPaL8ZmGBw7f-OrNSWcmJvrN3eIX67Vh-IPeRNDkuKvVGMJIufHFSxBI2NdPbtxl_jjPme8pnMDz98VHSwJ-B6kKw71ruQVIIVe6a0zxTXzLUI_Xk7WDtF4fvC4J7i-ekxcgIOyo8_ulQ/w640-h478/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.13.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1iqI6kOH7O67eUL8966Wyz88fdjv4UMKHvuH_MaVlepG7mOGU0Cf0zuSew62wYiocZpuKq4Rd8I_c7bWeuF9hNoVtFXZc0qObxF_xpHG-Azquf1PW4Sf-Rh-4sWaFYB0-KclCMCY6OaseqUnETIObI-F4yFjs5bXr0UHghBuTlVZ3TonP-RipkA/s1518/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.32.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1166" data-original-width="1518" height="492" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1iqI6kOH7O67eUL8966Wyz88fdjv4UMKHvuH_MaVlepG7mOGU0Cf0zuSew62wYiocZpuKq4Rd8I_c7bWeuF9hNoVtFXZc0qObxF_xpHG-Azquf1PW4Sf-Rh-4sWaFYB0-KclCMCY6OaseqUnETIObI-F4yFjs5bXr0UHghBuTlVZ3TonP-RipkA/w640-h492/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.32.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6DJc2UT4yeMTL-qZdz_YUly2wwTkYmoGQTkASuiFA5L_Uaf5jjs47modju9WsaC3cNhoRAXN9aBlHi0p8baL-NsINx3z01klfWKVcfQsWENgRF3yEBUt9T4E2z8jRnGSWBpmZecX8kGw_gpE_rkd7qCVnRWgksbGDaRVo9HQ82NOQxMVLUaXFIQ/s1522/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.50.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1160" data-original-width="1522" height="488" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6DJc2UT4yeMTL-qZdz_YUly2wwTkYmoGQTkASuiFA5L_Uaf5jjs47modju9WsaC3cNhoRAXN9aBlHi0p8baL-NsINx3z01klfWKVcfQsWENgRF3yEBUt9T4E2z8jRnGSWBpmZecX8kGw_gpE_rkd7qCVnRWgksbGDaRVo9HQ82NOQxMVLUaXFIQ/w640-h488/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.50.50.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicC0LkLJB-n_OYSkf635pvyzSZrO9KCAoJNtfJMMbg8rw4qif0TZsvePq-qbxcoMJ5QBvzPvK6U-_pbHw5kCFHqFjDCZe4xHzcKLuA7XbElI_JlGXUiK878ErQ3630d3s-MuhtzOsloSJ74lUYsRB4-85yq2zJN77DDdC3hgez0f51tGFx0IyKZg/s1506/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.06.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1162" data-original-width="1506" height="494" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicC0LkLJB-n_OYSkf635pvyzSZrO9KCAoJNtfJMMbg8rw4qif0TZsvePq-qbxcoMJ5QBvzPvK6U-_pbHw5kCFHqFjDCZe4xHzcKLuA7XbElI_JlGXUiK878ErQ3630d3s-MuhtzOsloSJ74lUYsRB4-85yq2zJN77DDdC3hgez0f51tGFx0IyKZg/w640-h494/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.06.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi9WWi5ppAEJK8bA3kF2H7GyFFp8t1nQee9hydR1os-2e_3wiqSZJ7lgz3ChtumBXFQKSYld6xzddd_8FlHAIwdfN2D_XOl_F_JrQ3M2g0tMlzhDbKEvOIw04Bw4Ow2QgPuHx1qHj-WW7F_oVUgKcobTO6WVUhIxuheeR0vKY43dxZEdIYff0KCg/s1508/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.26.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1138" data-original-width="1508" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi9WWi5ppAEJK8bA3kF2H7GyFFp8t1nQee9hydR1os-2e_3wiqSZJ7lgz3ChtumBXFQKSYld6xzddd_8FlHAIwdfN2D_XOl_F_JrQ3M2g0tMlzhDbKEvOIw04Bw4Ow2QgPuHx1qHj-WW7F_oVUgKcobTO6WVUhIxuheeR0vKY43dxZEdIYff0KCg/w640-h482/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.26.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwWJ1jZd9GIKFsowiaTG41v4SUQTzrWoJQfrwWJ8zV59oAK0iuRfpb7NtvhHBBL_aecrbAa38QnL4Yb1McPVmG4Rs_gCWVsTcprxqGHMtGKfDarfwrav71rJlf1bF6NBEFMjT9i_sLd1wXSLKpDyqlpGN9lcVP3N5rg0uqeIMVF-qBIs9OnnXxew/s1482/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.57.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1160" data-original-width="1482" height="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwWJ1jZd9GIKFsowiaTG41v4SUQTzrWoJQfrwWJ8zV59oAK0iuRfpb7NtvhHBBL_aecrbAa38QnL4Yb1McPVmG4Rs_gCWVsTcprxqGHMtGKfDarfwrav71rJlf1bF6NBEFMjT9i_sLd1wXSLKpDyqlpGN9lcVP3N5rg0uqeIMVF-qBIs9OnnXxew/w640-h500/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.51.57.png" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_c0KZdQC5eAABk__HqsNP2NPuMDgNC6JRyENrfUj7_mZxFWjJAlSj0UjvF0wAs1NNxJyHLXqXZgyjAUk_aOKt0eTKyYDzJhUAPIgZlfZTdiGZYaL8J-3TLKOxNWu64xHlc6zGIQeB1NHEPQH5LMiIKHSv-abtRBJojRx8TwQmDKiCjDKStWrezA/s1500/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.52.11.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="568" data-original-width="1500" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_c0KZdQC5eAABk__HqsNP2NPuMDgNC6JRyENrfUj7_mZxFWjJAlSj0UjvF0wAs1NNxJyHLXqXZgyjAUk_aOKt0eTKyYDzJhUAPIgZlfZTdiGZYaL8J-3TLKOxNWu64xHlc6zGIQeB1NHEPQH5LMiIKHSv-abtRBJojRx8TwQmDKiCjDKStWrezA/w640-h242/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-31%20a%CC%80%2004.52.11.png" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Voici la traduction du texte (Google)</span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Des mères enceintes à Gaza auraient subi des césariennes sans anesthésie, des hystérectomies d'urgence et la mort<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Par Zena Chamas<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Publié jeu. 28 décembre 2023 à 19h50jeudi 28 décembre 2023 à 19h50<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le bruit des femmes et des nouveau-nés hurlant de douleur est constant dans les hôpitaux de Gaza.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">AVERTISSEMENT : cette histoire contient un contenu pénible.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Au milieu d'une guerre qui fait rage, des femmes accoucheraient sur des sols remplis de décombres, subiraient des césariennes d'urgence sans anesthésie ni soulagement de la douleur, et seraient même mortes après l'accouchement en raison du manque de matériel médical.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Malgré le peu d'hôpitaux encore opérationnels à Gaza, on estime que 180 bébés naissent chaque jour dans la zone de guerre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a averti que les femmes, les enfants et les nouveau-nés subissent de manière disproportionnée le poids de la guerre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Des femmes enceintes vivant au milieu des décombres »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Yafa Abu Akar raconte qu'une femme qu'elle connaissait a dû subir une césarienne d'urgence sans anesthésie. (Fourni : Oxfam)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Début novembre, l'agence des Nations Unies a signalé qu'il y avait quelque 50 000 femmes enceintes à Gaza, et que 15 pour cent d'entre elles risquaient de connaître des complications liées à l'accouchement ou à la grossesse.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Yafa Abu Akar vit à Khan Younis, à Gaza, abritant des milliers d'autres personnes dans des bâtiments abandonnés.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Elle a déclaré à ABC qu'elle connaissait personnellement des femmes qui s'étaient vidées de leur sang en accouchant à l'hôpital Nasser, le seul hôpital de la région, qui fonctionne à peine en raison des bombardements constants des forces israéliennes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Elle a déclaré à l'ABC que les médecins avaient pratiqué une césarienne d'urgence sur une femme de 25 ans qu'elle connaissait en raison de complications.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En raison de saignements abondants, la femme a dû se faire retirer l’utérus après l’accouchement – <span style="font-family: "Times New Roman", serif;"></span>une situation qui aurait pu être évitée si des soins de santé appropriés avaient été disponibles, a-t-elle expliqué.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">"Elle est jeune, c'était son premier enfant et elle ne pourra plus avoir d'enfants. Certaines autres femmes n'ont pas survécu du tout à cause d'une hémorragie", a déclaré Yafa.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Les femmes enceintes vivent au milieu des décombres et les femmes sont confrontées à des circonstances désastreuses dans tous les aspects de leur vie."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En octobre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les patients étaient opérés sans esthétique en raison du manque de fournitures médicales.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Depuis lors, la situation s'est aggravée, l'OMS dénonçant la « décimation » du système de santé de Gaza tout en félicitant les professionnels de la santé de continuer à travailler dans des circonstances extrêmes.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Yafa a déclaré qu'une femme qu'elle connaissait à Khan Younis, enceinte de neuf mois, avait enduré une « situation horrible ».<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Elle a déclaré que les médecins « ont été obligés de lui ouvrir le ventre pour faire sortir le bébé » sans aucun soulagement de la douleur.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« Son enfant, une fille, a survécu, heureusement, mais après quoi ? [La femme] a perdu toute sa famille dans la guerre », a déclaré Yafa.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L'UNICEF s'est dit préoccupé par le fait que les femmes qui ne pouvaient pas se rendre dans les hôpitaux de Gaza devraient accoucher dans des conditions dangereuses.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Ils prévoyaient une augmentation des décès maternels en raison du manque d’accès à des soins adéquats.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Selon Yafa, ces préoccupations se confirment.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dans d’autres régions de Gaza, elle a déclaré avoir entendu parler de femmes enceintes qui ne parvenaient pas à se rendre à l’hôpital à temps et qui étaient forcées d’accoucher dans ce qui restait de leur maison.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Certains sont morts et ont laissé des enfants derrière eux, a-t-elle déclaré.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Accoucher à l'hôpital en toute sécurité est « impossible »<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Juzoor, partenaire d'Oxfam, est l'une des rares organisations opérant dans le nord de Gaza.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il prend en charge 500 femmes enceintes parmi 35 000 autres entassées dans 13 refuges dépourvus d’eau potable et d’installations sanitaires adéquates.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dans certaines situations, jusqu’à 600 personnes partagent une toilette.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Accoucher en toute sécurité dans un hôpital était devenu « impossible », a déclaré la directrice exécutive de Juzoor, Umaiyeh Khammash.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il a déclaré que dans chacun des 13 refuges gérés par Juzoor, au moins un nouveau-né était décédé pour des raisons évitables au cours du mois dernier.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">M. Khammash a déclaré que ce chiffre était « très élevé » et se traduisait par une augmentation significative du taux de mortalité infantile à Gaza.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Selon le réseau de médecins de Juzoor, les naissances prématurées ont également augmenté de 25 à 30 pour cent, les femmes enceintes stressées et traumatisées étant confrontées à une myriade de défis, comme parcourir de longues distances en quête de sécurité, fuir les bombes et être entassés dans des abris dangereux.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;">Pendant ce temps, l'ensemble des 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza sont confrontés à des niveaux de faim critiques et le risque de famine augmente chaque jour, selon la Classification intégrée des phases de sécurité alimentaire (IPC) de l'ONU.</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></pre><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Au moins un foyer sur quatre – soit 577 000 personnes – à Gaza est déjà confronté à une famine catastrophique, souffrant d’un manque extrême de nourriture, de famine et d’épuisement de ses capacités d’adaptation, a constaté l’IPC.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) estime que 45 000 femmes enceintes et 68 000 femmes allaitantes à Gaza n'avaient pas assez de nourriture, ce qui les exposait à un risque plus élevé de développer une pré-éclampsie, des hémorragies ou même de mourir.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le FNUAP a déclaré que les femmes souffrant de malnutrition sont également confrontées à la perspective d'avoir des bébés de faible poids à la naissance.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« C'est extrêmement difficile d'être enceinte à Gaza »<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Natalie Thurtle, directrice adjointe de Médecins Sans Frontières (MSF), revient tout juste de Jérusalem en Australie, où elle était chargée de coordonner la réponse médicale d'urgence de MSF à Gaza au cours des deux dernières années.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Il est extrêmement difficile d'être enceinte à Gaza en ce moment", a déclaré le Dr Thurtle.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Elle a expliqué que les femmes sortaient de l'hôpital dès qu'elles pouvaient marcher après leur naissance, car elles n'avaient aucun endroit où recevoir des soins postnatals.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Ces bébés naissent… mais naissent-ils en toute sécurité ? Presque certainement pas", a déclaré le Dr Thurtle.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les médecins affirment que des problèmes quotidiens qui pourraient autrement être traités avec des soins de santé appropriés sont négligés en raison du manque de continuité des soins.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Ils vont des femmes atteintes de diabète gestationnel aux nouveau-nés ayant besoin de prendre plus de poids.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Pour les personnes qui ont besoin d'un accouchement géré et qui ont besoin d'une aide médicale autour de leur accouchement, cette aide n'est pas disponible de manière cohérente et durable", a déclaré le Dr Thurtle.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Elle a déclaré que "les soins d'urgence ne sont pratiquement pas dispensés" aux femmes en travail, étant donné le nombre de personnes ayant besoin de soins pour blessures de guerre.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Tous ces services s'effondrent. Chaque jour, l'espace dans lequel [MSF] peut travailler devient plus petit. Chaque jour, la sécurité se détériore", a déclaré le Dr Thurtle.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le personnel de MSF a travaillé dans les hôpitaux et cliniques de Gaza tout au long du conflit, mais affirme que les hôpitaux et les ambulances sont assiégés.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L'organisation a déclaré que des patients et du personnel médical étaient blessés et tués, et que l'accès aux blessés et aux malades était entravé par l'insécurité, le manque de carburant et de téléphonie mobile.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">MSF a déclaré que des centaines de professionnels de santé ont déjà été tués, dont trois membres de son propre personnel, tandis que près de 60 ambulances ont été touchées et endommagées.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;">"Nous ne pouvons pas travailler dans un tel niveau de conflit sans qu'une aide suffisante n'arrive, alors que les soins de santé et les infrastructures sont directement ciblés", a déclaré le Dr Thurtle.</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></pre><span style="font-size: medium;"><br /></span><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Nous avons désespérément besoin que cela cesse. Jusqu'à ce que cela s'arrête, nous ne pouvons presque pas travailler… c'est presque impossible."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En particulier, le Dr Thurtle a déclaré que la gravité des blessures des enfants à Gaza était « extrêmement confrontante » et la hantait toujours.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« J'entends parler d'enfants qui sont morts à leur arrivée, d'enfants qui ont des blessures aux membres pourris suite à une présentation très tardive aux soins, à cause d'un bombardement.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Ces enfants sans aucune famille survivante, ce qui est très courant maintenant, qui ont besoin d'une anesthésie, puis lorsqu'ils se réveillent après une opération chirurgicale [en criant].<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Choisissez une histoire, car il y a beaucoup de tragédies."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Les femmes prennent la pilule pour arrêter leurs règles<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En plus des luttes quotidiennes pour trouver de l'eau potable, de la nourriture et un abri convenable, pratiquer l'hygiène féminine, y compris l'utilisation et l'élimination des serviettes hygiéniques, est un combat quotidien pour les femmes.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Yafa a déclaré que de nombreuses femmes prenaient des moyens contraceptifs pour arrêter leurs règles en raison du manque d'accès aux serviettes hygiéniques.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"La plupart des femmes utilisent n'importe quel matériel à leur disposition pendant leurs règles", a-t-elle déclaré.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Ils n'ont pas d'autre choix. Leur santé est faible en raison du manque de nourriture, d'eau et de nutrition.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"La pilule a affecté la santé mentale de nombreuses femmes, leur bien-être en général."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le Dr Thurtle a déclaré que c'était « vraiment très sombre pour toutes les femmes qui ont leurs règles à Gaza ».<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Si vous envisagez de changer, [et] d'avoir vos règles sans accès aux produits sanitaires, où vous n'avez qu'une seule toilette pour 20 personnes, vous vivez dans un environnement où vous ne pouvez pas rester propre, vous pouvez" Je ne prends pas de douche", dit-elle.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Ce n'est peut-être pas la manifestation la plus dramatique de la guerre, mais elle reste extrêmement déshumanisante."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le Dr Thurtle et Yafa ont déclaré que les femmes subissaient le poids de la guerre.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Yafa a déclaré qu'ils étaient souvent obligés de se débrouiller pour leurs familles, avec des hommes blessés, malades ou tués pendant la guerre.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">« [Les femmes] doivent trouver du bois pour [cuisiner] la nourriture et un abri pour leurs enfants, en fouillant entre les maisons détruites et partout où elles le peuvent », a déclaré Yafa.<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">"Ils sont obligés de chercher entre les décombres juste pour survivre."<o:p></o:p></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></span></pre><pre style="font-family: "Courier New"; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span class="y2iqfc"><span style="font-family: Garamond, serif;">Publié le 28 décembre 2023</span></span><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></pre><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">_____________<o:p></o:p></span></p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-55738375496046930852023-12-07T18:17:00.004+01:002023-12-07T18:28:26.026+01:00819 - Gaza, où meurt notre humanité par Edwy Plenel <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiES5_1xUwS5LQdpiHektvTPYXAhI9Ww7nifDc-xS9nwSY1uQp6ybcC31t2f9Dc5C-BOZ0jQKibANxnKnS64otD2ipzMtjTchyphenhyphenr_48b-UiP-RYhjIPf9x9aC8qv4s-YrKwRrP73IsGGmMD3HnCWssXLP-DWSgtgm7c4zRbn89XMlFlaHvh0YFqwQ/s1006/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-07%20a%CC%80%2018.16.33.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="988" data-original-width="1006" height="588" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiES5_1xUwS5LQdpiHektvTPYXAhI9Ww7nifDc-xS9nwSY1uQp6ybcC31t2f9Dc5C-BOZ0jQKibANxnKnS64otD2ipzMtjTchyphenhyphenr_48b-UiP-RYhjIPf9x9aC8qv4s-YrKwRrP73IsGGmMD3HnCWssXLP-DWSgtgm7c4zRbn89XMlFlaHvh0YFqwQ/w599-h588/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-12-07%20a%CC%80%2018.16.33.png" width="599" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">VOICI L'ARTICLE</div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: red; font-size: medium;"><b>PROCHE ET MOYEN-ORIENT<o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: red;">PARTI PRIS/ Edwy Plenel, in MEDIAPART, 7 décembre 2023</span></b><span style="color: #141414;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #141414;"><span style="font-size: large;">Gaza, où meurt notre humanité</span></span></b><b style="font-size: large;"><o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="color: #141414;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Ce n’est pas seulement une humanité concrète, celle des vies irrémédiablement perdues, qui se meurt au Proche-Orient. C’est l’idée même d’une humanité commune que ruine la vengeance sans frein ni limites de l’État d’Israël contre la population palestinienne de Gaza en riposte au massacre commis par le Hamas.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://www.mediapart.fr/biographie/edwy-plenel"><span style="color: #f81f21;">Edwy Plenel</span></a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #626262;"><span style="font-size: medium;">7 décembre 2023<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #626262;"><span style="font-size: medium;">---------------------------------</span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="color: #141414;">Pense </span></i><i>Pense aux autres</i><span style="color: #141414;">, est le titre et le refrain d’un célèbre poème de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Darwich"><span style="color: #141414;">Mahmoud Darwich</span></a> (1941-2008), sans doute le plus grand poète arabe de notre modernité tant son œuvre ne se réduit pas à la cause palestinienne dont il fut le chantre (son œuvre est traduit en français par <a href="https://www.mediapart.fr/journal/international/141023/elias-sanbar-netanyahou-la-volonte-de-vider-gaza-de-son-peuple"><span style="color: #141414;">Elias Sanbar</span></a>).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="color: #141414;">« Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres. / (N’oublie pas ceux qui réclament la paix.) »</span></i><span style="color: #141414;">, dit <a href="https://pierresel.typepad.fr/la-pierre-et-le-sel/2017/12/un-jour-un-texte-mahmoud-darwich-pense-aux-autres.html"><span style="color: #141414;">sa deuxième strophe</span></a>. Ce poème est aussi un témoignage car Darwich a grandi dans la conscience de ce souci de l’autre, fût-il ennemi, ayant vécu en Israël jusqu’en 1970, appris l’hébreu comme sa première langue étrangère et découvert dans cette langue la littérature européenne.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #141414;"><span style="font-size: medium;">Penser aux autres. Ne pas s’enfermer dans une identité close. Ne pas laisser l’émotion détruire l’empathie. Ne pas barbariser l’autre au risque de se barbariser soi-même. Ne pas renoncer à cette élémentaire sensibilité où s’exprime notre souci du monde et du vivant. Or c’est peu dire qu’en France, la scène politique et médiatique n’y incite pas, voire s’y refuse.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Un refus qui peut aller jusqu’à l’ignominie puisqu’on a pu entendre <a href="https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/guerre-israel-hamas-apres-les-propos-de-fourest-sur-les-morts-de-gaza-les-deputes-lfi-saisissent-l-arcom_225122.html"><span style="color: #141414;">une éditorialiste</span></a> faire le tri entre des enfants morts selon qu’ils aient été tués <i>« délibérément »</i> (en Israël, dans l’attaque du 7 octobre) ou tués <i>« involontairement » </i>(à Gaza sous les bombes, depuis). La compassion pour les premiers, proclamés victimes de la barbarie, est à la mesure de la déshumanisation des seconds, décrétés tués par la civilisation.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Contribuant à invisibiliser la durable injustice faite au peuple palestinien, tant qu’Israël en occupe et colonise les territoires (en violation depuis 1967 des résolutions de l’ONU) et que ses gouvernants lui refusent le droit de vivre dans un État souverain (en violation des accords d’Oslo de 1993), le discours qui nourrit cette insensibilité fait comme si l’histoire s’était arrêtée le 7 octobre 2023, avec les massacres commis par les combattants du Hamas qui ont fait 1 200 victimes. </span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Brandi en présent monstrueux, sans passé ni futur, sans cause ni issue, cet événement terrifiant devient, pour les gouvernants d’Israël et leurs alliés, l’alibi de leur aveuglement. Organisée par la propagande étatique israélienne, la projection des images des tueries du 7 octobre, attestant de crimes de guerre, sert de justification à une riposte qui, elle-même, viole les lois de la guerre, transformant la contre-attaque militaire face au Hamas en une vengeance meurtrière indistincte contre la population palestinienne de Gaza.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, autant de civils (15 800 morts au récent décompte réalisé par le gouvernement du Hamas), de familles entières, de femmes et d’enfants, de soignant·es et d’humanitaires, de journalistes et de professionnel·les des médias – au moins <a href="https://cpj.org/2023/12/journalist-casualties-in-the-israel-gaza-conflict/"><span style="color: black;">56 tué·es</span></a>, soit plus d’un par jour d’offensive israélienne –, etc., n’ont perdu la vie dans un conflit armé en si peu de temps et sur un si petit territoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Jamais, non plus, un tel déplacement forcé de population, dans des conditions sanitaires et humanitaires catastrophiques, ne s’est produit dans cette même unité de temps et de lieu. Environ 1,9 million de personnes, soit 80 % de la population gazaouie, ont dû fuir, quittant leurs habitations, abandonnant leurs biens, perdant leurs repères pour devenir des réfugié·es et des exilé·es. Une fuite sans répit et sans abri puisque, désormais, l’armée israélienne attaque le sud de la bande de Gaza vers lequel ces foules ont convergé.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">À cette échelle de violence, il ne s’agit pas de dommages collatéraux mais bel et bien d’une stratégie guerrière qui s’en prend au peuple tout entier dont est issu l’ennemi particulier visé : but de guerre proclamé par Israël, l’anéantissement du Hamas est devenu sous nos yeux la destruction de la bande de Gaza, de ses villes, de son histoire et de sa sociabilité, de son passé et de son futur, de ses lieux de vie et de travail. Avec pour conséquence ultime, l’effacement de son peuple, expulsé de sa propre terre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Entre désespoir et colère, la sidération qu’exprime l’ensemble des organisations internationales, sans en excepter une seule, qu’il s’agisse des agences onusiennes telle l’UNRWA ou des ONG comme Médecins sans frontières, est à la mesure de cette catastrophe inédite. <i>« Nous sommes proches de l’heure la plus sombre de l’humanité »</i>, n’hésite pas à <a href="https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2023/12/05/larmee-israelienne-entre-dans-khan-younes-nous-sommes-proches-de-lheure-la-plus-sombre-de-lhumanite-selon-le-responsable-de-loms-NBQ6LRF76RFFFHKFZOCHZVNONU/"><span style="color: #141414;">déclarer</span></a> le responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens occupés.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Solennelle et inhabituelle, tant la neutralité du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lui enjoint d’ordinaire le silence, la récente prise de parole publique de sa présidente, Mirjana Spoljaric, <a href="https://www.croix-rouge.fr/israel-gaza-alerte-sur-la-situation-humanitaire/gaza-le-niveau-de-souffrance-humaine-est-intolerable"><span style="color: #141414;">lance</span></a> la même alarme : <i>« Le niveau de souffrance humaine est intolérable. Il est inacceptable que les civils n’aient aucun endroit sûr où aller à Gaza et, avec un siège militaire en place, il n’y a pas non plus de réponse humanitaire adéquate possible à l’heure actuelle. »</i></span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Confronté à la complicité, et donc à l’inaction, des alliés occidentaux d’Israël, au premier chef les États-Unis, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, essaye, en vain jusqu’ici, de secouer leur indifférence. Pour la première fois depuis le début de son mandat en 2017, il vient d’invoquer l’article 99 de la Charte des Nations unies qui lui donne le droit d’attirer <i>« l’attention du Conseil de sécurité sur toute question qui, à son avis, pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales »</i>. Un recours justifié, <a href="https://news.un.org/fr/story/2023/12/1141337"><span style="color: #141414;">selon le porte-parole de l’ONU</span></a>, par <i>« l’ampleur des pertes en vies humaines en si peu de temps »</i>.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">L’Occident est en train de perdre le monde à force de prétention et d’ignorance.</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Répétition de la politique de la peur qui inspira la réponse des États-Unis aux attaques terroristes du 11 septembre 2001, la stratégie israélienne est une perdition morale. Quels que soient les succès militaires revendiqués par Israël, ils finiront par signer sa défaite politique et diplomatique. Car, loin de garantir la sécurité de son peuple, ils l’entraîneront dans une guerre sans fin. Comment imaginer qu’Israël puisse vivre durablement au Proche-Orient en s’imaginant place forte d’un Occident dominateur, méprisant tous les peuples alentour ? D’un Occident qui, de plus, est en train de perdre le monde à force de prétention et d’ignorance.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Précédée de mensonges éhontés et accompagnée de violations infinies des droits humains jusqu’à la légitimation officielle de la torture, la riposte américaine au 11-Septembre n’a fait qu’accroître la dangerosité internationale, ravageant des États souverains, suscitant de nouveaux terrorismes, humiliant des peuples entiers et fédérant leur ressentiment durable. Le tout au grand bénéfice de la Chine et de la Russie qui, pour l’une, s’est hissée au rang de deuxième et potentiellement première puissance économique mondiale, tandis que l’autre renouait avec une logique impériale agressive, de la Syrie à l’Ukraine, en passant par le continent africain.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Loin des idéaux démocratiques dont se paraient les États-Unis tout en les piétinant, leur intervention n’a aucunement aidé les peuples concernés à gagner en liberté et en démocratie. C’est même radicalement l’inverse. Au résultat final, après le retrait piteux des troupes américaines, les talibans sont de retour au pouvoir en Afghanistan depuis 2021, au désespoir, notamment, des femmes afghanes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Cible prioritaire de leur prétention à réorganiser la région, la République islamique d’Iran n’a cessé d’accroître son influence géopolitique, d’Irak en Syrie, du Liban au Yémen, sans oublier Gaza <i>via</i> le Hamas, tandis que la théocratie qui la dirige réprime les espérances émancipatrices des Iranien·nes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #141414;"><span style="font-size: medium;">Enfin, l’Arabie saoudite, monarchie religieuse qui fut le terreau idéologique d’Al-Qaïda, n’est nullement inquiétée pour ses violations des droits humains mais, en revanche, s’imagine plus que jamais en centre du monde, au point d’avoir été <a href="https://www.courrierinternational.com/article/arabie-saoudite-riyad-choisie-pour-l-exposition-universelle-2030-un-coup-d-eclat-pour-mbs"><span style="color: #141414;">choisie</span></a> pour accueillir l’Exposition universelle de 2030.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 13.65pt; text-align: justify;"><b><span style="color: #141414;"><span style="font-size: large;">Le « coup d’État identitaire » de Benyamin Nétanyahou</span></span></b><b style="font-size: large;"><span style="color: #244084;"><o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">À deux décennies de distance, la réaction israélienne n’est cependant pas qu’une répétition de l’aveuglement américain. Elle l’aggrave, au risque d’égarer la planète tout entière, par sa démesure idéologique. Le pouvoir politique qui dirige aujourd’hui Israël et qui par conséquent mène cette guerre, incarne en effet une rupture radicale, ayant poussé jusqu’à ses conséquences extrêmes l’infernale logique identitaire de la colonisation, de supériorité des civilisations et de hiérarchie des humanités.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Sous le règne de Benyamin Nétanyahou (au pouvoir sans discontinuer depuis 2009, à l’exception d’un bref intermède en 2021-2022), l’idéologie nationaliste religieuse a pris les commandes de l’État d’Israël avec <a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/ENDERLIN/65513"><span style="color: #141414;">un</span><span style="color: blue;"> </span><i><span style="color: #141414;">« coup d’État identitaire »</span></i></a> comme l’a <a href="https://www.mediapart.fr/journal/international/071023/c-est-la-premiere-fois-que-des-commandos-occupent-une-partie-du-territoire-israelien"><span style="color: #141414;">écrit</span></a> le journaliste Charles Enderlin. Depuis 2018, une loi fondamentale, soit le plus haut degré possible en l’absence de Constitution, définit Israël comme le <i>« foyer national du peuple juif »</i> sans aucune référence au principe démocratique de l’égalité des droits.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Légitimant une suprématie identitaire qui discrimine les minorités arabe et druze, elle rompt avec la déclaration d’indépendance de 1948 qui enjoignait à Israël d’assurer <i>« une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe »</i>. Loin d’une embardée démagogique, cette radicalisation idéologique marque l’installation aux commandes de l’État d’Israël de forces politiques assumant une rupture avec toute vision universaliste : pas d’égalité naturelle, pas de droit international, pas d’humanité commune.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Pis, cette idéologie est destinée à l’exportation, comme en témoigne la notoriété auprès des droites extrêmes états-unienne et européennes de son théoricien et propagandiste, <a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2022/09/ENDERLIN/65019"><span style="color: #141414;">l’Israélo-Américain Yoram Hazony</span></a>, auteur d’un best-seller traduit dans une vingtaine de langues, <i>Les Vertus du nationalisme</i>. Ce n’est rien de moins qu’un recyclage contemporain du nationalisme intégral de Charles Maurras, l’antisémitisme en moins, dont <a href="https://www.editionsjcgodefroy.fr/auteur/yoram-hazony/"><span style="color: #141414;">l’édition française</span></a> est préfacée par un propagandiste d’extrême droite, Gilles-William Goldnadel.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">Dénonçant le <i>« fanatisme de l’universel »</i> et <i>« l’internationalisme libéral »</i>, ce plaidoyer pour l’avènement d’un <i>« ordre des États nationaux »</i> entend mettre fin aux valeurs supranationales promues par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, dans la conscience que des États-nations pouvaient devenir les pires ennemis du genre humain. Ce nationalisme radical implique que les nations ne doivent avoir de comptes à rendre qu’à elles-mêmes, refusant <i>« de transférer les pouvoirs du gouvernement à des institutions universelles »</i>.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i><span style="color: #141414;">« Nous ne devrions pas tolérer que la moindre parcelle de notre liberté soit transmise à des institutions étrangères, quelle qu’en soit la raison</span></i><span style="color: #141414;">, écrit Yoram Hazony. <i>Il en va de même par rapport aux lois qui ne sont pas celles de notre propre nation. »</i> Ce rejet de tout principe universel accompagne une conception ethnique de la nation, revendiquant son <i>« homogénéité interne »</i> face aux <i>« minorités nationales et tribales » </i>dont les revendications pourraient la défaire.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">La page ouverte en 1948, en même temps que naissait Israël, d’une humanité commune régie par des principes universels opposables aux États-nations serait ainsi refermée. Il ne s’agit rien de moins que d’un retour en arrière jusqu’aux causes mêmes de la catastrophe européenne puis mondiale, ces nationalismes égoïstes, oppresseurs et dominateurs dont les peuples, dans la première moitié du XX<sup>e</sup> siècle, ont subi les ravages et les crimes, jusqu’à celui de génocide, tant fascisme et nazisme en furent les produits extrêmes.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;">À l’urgence humanitaire qui, pour le sort des Palestinien·nes comme des Israélien·nes, exige un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, s’ajoute donc un impératif politique qui concerne toute la communauté internationale si, du moins, elle existe encore : mettre un coup d’arrêt à cette fuite en avant guerrière et identitaire où se meurt notre humanité.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #141414;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #f81f21;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://www.mediapart.fr/biographie/edwy-plenel">Edwy Plenel</a></span></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #f81f21;">____________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #f81f21;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #f81f21;">À LIRE ÉGALEMENT ICI:</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #f81f21;"><a href="http://ahmedhanifi.com/gaza-ou-meurt-notre-humanite/">http://ahmedhanifi.com/gaza-ou-meurt-notre-humanite/</a></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;">et ici:</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://www.mediapart.fr/journal/international/071223/gaza-ou-meurt-notre-humanite" style="color: #954f72;">https://www.mediapart.fr/journal/international/071223/gaza-ou-meurt-notre-humanite</a><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-19976337647911329132023-11-25T11:53:00.031+01:002023-12-14T11:32:39.743+01:00818 - « Hayy ben Yaqdhân » d'Ibn Thufaïl <p><br /></p><p><span style="font-family: Garamond, serif; text-align: justify;">Chers amis, à partir de lundi 27 novembre, après-demain, j’entamerai la publication d’un long article (par séquence de deux pages word par jour, jusqu’à son épuisement). Il s’agit de la recension d’un des plus importants romans ou romans philosophiques, qui a bouleversé la littérature. C’est « un chef-d’œuvre de la philosophie arabo-andalouse… un chef d’œuvre de la pensée » dit de lui Jean-Baptiste Brenet, le grand spécialiste de la philosophie arabe et latine et professeur à l'université Panthéon-Sorbonne.</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le livre que je vous présenterai dès ce lundi s’intitule <i>« Hayy ben Yaqdhân ». </i>Il a été écrit durant le dernier quart du 12° siècle en Espagne musulmane par Ibn Thufaïl un philosophe andalou astronome, également médecin, mathématicien…<o:p></o:p></p><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px;">Les photos montrent la documentation qui m’a aidé à préparer (trois mois) la recension. Soyez prêt dès lundi, sur mon mur FB, mais également ici.</span><div><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px;">________________<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKDnuXUvgYK63ycg9f_9Xpr40Aq4bD1OacRfpILZko91J5KJvEkvIlVUDY6B7FBhPBBV1eJgaeqMihE1eTcCsO8fLjleeSjcWnogHooIRU53HQcW_pJlJV2LQyBVbisJUUzmzY-oHdS7Iz5TmcQ-1DNRyd0SPrdTfu9Jpfue3mOupTgHwxvEnncw/s4123/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_3A.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2241" data-original-width="4123" height="174" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKDnuXUvgYK63ycg9f_9Xpr40Aq4bD1OacRfpILZko91J5KJvEkvIlVUDY6B7FBhPBBV1eJgaeqMihE1eTcCsO8fLjleeSjcWnogHooIRU53HQcW_pJlJV2LQyBVbisJUUzmzY-oHdS7Iz5TmcQ-1DNRyd0SPrdTfu9Jpfue3mOupTgHwxvEnncw/s320/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_3A.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4kpPOgFXvKNC2jR02mLAWTxqogdabY2Op7uLF6KV_h7jPW7V-GfgczSebQow8ot6E2NV2pigAmKRdVriFbhqf0VynE88iqWs97MOXRAxN_74e_13Su5UgZN2rEaCYSXy-CzOC2j9_E7GH0qRdFVjtIryOIcUI4Xmqa11yGgo6KlSVy6OoSXfl0g/s3221/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_2A.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3221" data-original-width="2146" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4kpPOgFXvKNC2jR02mLAWTxqogdabY2Op7uLF6KV_h7jPW7V-GfgczSebQow8ot6E2NV2pigAmKRdVriFbhqf0VynE88iqWs97MOXRAxN_74e_13Su5UgZN2rEaCYSXy-CzOC2j9_E7GH0qRdFVjtIryOIcUI4Xmqa11yGgo6KlSVy6OoSXfl0g/s320/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_2A.jpg" width="213" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3JPVynzDjSEQoVj0B-ObrSLGizdVFjWQCQQd-AjRAMoYf6kj5Mz_uyoHRDgx6e7vWOip2vMlLHC_J6GlPDkGUtjz3kfnjJ4diWNwRJi5DgFn_iAqfwfLS-pGaZS1s7YR21K7xcJygQYZa8ESa5FdCoJ6xtFNDocFEDz5QFYnbAAkF8yqadAYTkg/s3150/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_1A.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3150" data-original-width="2056" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3JPVynzDjSEQoVj0B-ObrSLGizdVFjWQCQQd-AjRAMoYf6kj5Mz_uyoHRDgx6e7vWOip2vMlLHC_J6GlPDkGUtjz3kfnjJ4diWNwRJi5DgFn_iAqfwfLS-pGaZS1s7YR21K7xcJygQYZa8ESa5FdCoJ6xtFNDocFEDz5QFYnbAAkF8yqadAYTkg/s320/Ibn%20Thufai%CC%88l-%20nov%202023_1A.jpg" width="209" /></a></div><br /></span></div><div><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px;">________________________________________________________________</span></div><div><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: 18.4px;"><br /></span></div><div><span style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Lundi 27 novembre 2023</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Bonjour à tous,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: large;">_____________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- lundi 27.11.2023- 1/18</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i>« Hayy ben Yaqdhân »</i> (ou Ibn Yaqdhân) est un « chef-d’œuvre de la philosophie arabo-andalouse… c’est-à-dire de la pensée tout court », « le premier roman philosophique dans l'histoire cde la littérature ». C’est un texte écrit durant le dernier quart du 12° siècle en spagne musulmane par Ibn Thufaïl, un philosophe andalou. Il est aussi connu sous ces variantes <i>« Vivant fils de l’éveillé »</i>, <i>« L’éveillé fils du vigilant »</i>, <i>« Le philosophe autodidacte »</i>, <i>« Le philosophe sans maître. »</i> Avant d’analyser son œuvre, intéressons-nous à l’auteur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl, Abou Bakr Mohammed ben Âbd el-Malik ben Mohammed ben Tofaïl el-Qāïci, est né en 1110 à Wadi Âïch/Guadix à l’est de Grenade sous le premier empire berbère, el-Mourabitoun (les almoravides), en crise « qui s’est disloqué aussi vite qu’il a été formé ». L’auteur est connu sous le nom d’Abi Bakr Ben Tofaïl, Abou Djâfar, Abou Bakr el-Andaloussi, Aboubacer ( ne pas confondre avec Avempace, Ibn Bajja, dit Aboubacer dont il fut « en un certain sens » un disciple)... On écrit son nom indifféremment ben Thofeil, Ibn Thofaïl, ou Ibn (ou Ben) Tofaïl, Tufayl, Thufaïl… Ibn Thufaïl a été influencé par Al Fârâbi et plus par Ibn Sina (Avicenne). Il a été contemporain de Ibn Bajja, Hafsa, Abdelmoumen, Ibn Arabi, Ibn Toumert, Ibn Rochd (Averroès) Omar Khayam, Ibn Zuhr (Avenzoar) et également d’Alain de L’Isle, Moshe ben Maïmon, Jean de Salisbury…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sur le plan du pouvoir politique, Ibn Tufayl vécut la première partie de sa vie sous le règne des Almoravides : Ali Ben Youssef, Ben Ali et Ibrahim, fils, petit-fils et arrière-petit-fils de Youssef Ibn Tachfin. Ibrahim sera tué à Oran. Ibn Thufaïl passera la seconde partie de sa vie, sous le règne des Almohades, Abdelmoumen ben Ali Agoumi, premier calife berbère de 1130 à 1163 et son fils Abu Yacoub Youssef calife de 1163 à sa mort en 1184. Il est connu comme philosophe, mais aussi pour ses travaux sur la médecine, l’astronomie, les mathématiques... <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl a été probablement vizir et certainement premier médecin personnel du deuxième calife de la dynastie almohade, Abou Yacoub Youcef héritier de Abdelmoumen ben Ali Agoumi. Il exerça comme secrétaire du gouverneur de Ceuta à Tanger. C’est lui qui a introduit Ibn Rochd (Averroès) auprès de Abou Yacoub ce « roi philosophe » pour qu’il lui interprète les philosophes grecs, notamment Aristote, et pour qu’il « clarifie » ses écrits. Abou Yacoub se plaignait en effet de « l’obscurité du style » d’Aristote (~384-~322). Ibn Rochd fera beaucoup plus que clarifier, notamment avec ses divers Commentaires grands et moyens, et avec son ouvrage <i>« L’Accord de la religion et de la philosophie. Traité décisif. »</i>(lire notre article « Ibn Rochd al-Qortobi, in Le Quotidien d’Oran, 8 avril 2021). C’est sur les conseils avisés d’Ibn Thufaïl que le calife Abou Yacoub Youcef fera d’Ibn Rochd son médecin personnel après le retrait en 1182 d’Ibn Thufaïl. « Ibn Rochd et Ibn Thufaïl, écrit Charles-André Julien, exercèrent sur la philosophie médiévale une influence qui gagna même la chrétienté. » Ibn Thufaïl meurt en 1185 à Marrakech. C’est le calife Abu Youssef Yacoub (fils de Youssef) qui préside à ses funérailles. Cet État berbère almohade est alors « le plus civilisé de l’époque ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Venons maintenant à l’ouvrage <i>« Hayy Ibn Yaqdhân »</i>, le vivant fils de l’éveillé. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> <b>(à suivre)</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: medium; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX7Bu3riNpBHIRoy_1bPZDYRYqZpG7E3n9Gl1_XUhekp6_UDKONZNemjaS-5nTmMpRDGyom7EV29uPqCAlNh84HQjlYVYwu84YoM25mDmz_TGqy_NJpNwF-LGGCOnq89YhgqyZlJBMyWKw4p7kLgG-Wkxrg9Rwi-BiO1-5D3gmPNwV6MtYivh8eA/s1244/1.18_%20C_%20AL%20ANDALOUS-%20LU%2027.11.2023.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="992" data-original-width="1244" height="378" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX7Bu3riNpBHIRoy_1bPZDYRYqZpG7E3n9Gl1_XUhekp6_UDKONZNemjaS-5nTmMpRDGyom7EV29uPqCAlNh84HQjlYVYwu84YoM25mDmz_TGqy_NJpNwF-LGGCOnq89YhgqyZlJBMyWKw4p7kLgG-Wkxrg9Rwi-BiO1-5D3gmPNwV6MtYivh8eA/w474-h378/1.18_%20C_%20AL%20ANDALOUS-%20LU%2027.11.2023.jpeg" width="474" /></a></span></b></div><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8Lp0rrEOwYMN0C5ASAEak5nXnzbokwO2obloGwkIy6nl4Hd_aAvWyumuHXFWpEYWTIf3G8kFbn6QaorY0Y9s179mpTfpFG8rcnbJvzkWTfD7SWfh1udl5bCK9LJDSBeN_4-1y-tKDO2bwCFbEJrdcfGp1ovZuJ6oESQVYv2s66nZAAoxUJPbmeA/s371/A_%20Ibn-Thufail-700x350.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="350" data-original-width="371" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8Lp0rrEOwYMN0C5ASAEak5nXnzbokwO2obloGwkIy6nl4Hd_aAvWyumuHXFWpEYWTIf3G8kFbn6QaorY0Y9s179mpTfpFG8rcnbJvzkWTfD7SWfh1udl5bCK9LJDSBeN_4-1y-tKDO2bwCFbEJrdcfGp1ovZuJ6oESQVYv2s66nZAAoxUJPbmeA/w445-h420/A_%20Ibn-Thufail-700x350.jpg" width="445" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxmuQV9KSzcJYIzIsL7CAky0QRNq-ZOgOwIeVVmHSOK94wkMQLsCc18NboGbg9KPfAdRj-GKPl6mMBK-g9_nI1EL7If5SUXkgScgAzgrvX-kQKloqwVIm42i8QAF2kFxyfzlKqmtaOGybxQy_OZnWtDrZOofTDgKxZojdqyb7ByArra0RI_9ne8Q/s1524/B_%201%C2%B0%20page%20manuscrit%20Ibn%20Thufail.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="1248" data-original-width="1524" height="396" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxmuQV9KSzcJYIzIsL7CAky0QRNq-ZOgOwIeVVmHSOK94wkMQLsCc18NboGbg9KPfAdRj-GKPl6mMBK-g9_nI1EL7If5SUXkgScgAzgrvX-kQKloqwVIm42i8QAF2kFxyfzlKqmtaOGybxQy_OZnWtDrZOofTDgKxZojdqyb7ByArra0RI_9ne8Q/w484-h396/B_%201%C2%B0%20page%20manuscrit%20Ibn%20Thufail.jpeg" width="484" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLythls9muL0zSUZxlf7SNUkdtU2YTudtsMvql7K99YjyVj8EQbQQzRDABW6mKIGxy8dpo5-cy6c1ehGPNtHAqZuD1JXZdX_zmLYt4WuF2aHHzYifBp4FSBi0whtKsi3M61wCsovrKtNPblk4rsAxDl4N8X5cRiEpJEoaIoHYpGBF_MU6hfMu85Q/s4231/E-%20graphique.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="2140" data-original-width="4231" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLythls9muL0zSUZxlf7SNUkdtU2YTudtsMvql7K99YjyVj8EQbQQzRDABW6mKIGxy8dpo5-cy6c1ehGPNtHAqZuD1JXZdX_zmLYt4WuF2aHHzYifBp4FSBi0whtKsi3M61wCsovrKtNPblk4rsAxDl4N8X5cRiEpJEoaIoHYpGBF_MU6hfMu85Q/w478-h242/E-%20graphique.jpg" width="478" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><b><br /></b></span><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 16pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>----------------------</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 2 ______________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mardi 28.11.2023- 2/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>Venons à l’ouvrage <i>« Hayy Ibn Yaqdhân »</i>, le vivant fils de l’éveillé. Nous avons eu connaissance de huit versions : La première est une version latine, <i>« Philosophus autodidactus sive Epistola Abi Jaafar, Ebn Tophail de Hai ebn Yokdhan »</i> <span class="rynqvb">(Le philosophe autodidacte, ou la lettre d'Abi Jaafar, Ibn Tophail, sur Hai ebn Yokdhan)</span> de Edvardo Pocockio fils (1671), 200 pages, in « notesdumontroyal.com ». La deuxième s’intitule : <i>« Hayy ben Yaqdhan, roman philosophique d’Ibn Thofaïl »</i> par Léon Gauthier, texte arabe et traduction française. Ed. Fontana, Alger, 1900, 136 pages. La troisième s’intitule : <i>« Hayy ben Yaqdhan, roman philosophique d’Ibn Thofaïl »</i> par le même auteur, docteur ès lettres, texte arabe et traduction française. Alger, 1936. Ed. Hachette/BnF, 2022, 136 pages. La quatrième est une reprise de l’édition Fontana par Libretto, 2017</span><span>, 112 pages.</span><span> La cinquième est <i>« Ibn Tufayl, le philosophe sans maître</i></span><i><span> (Histoire de Hayy ibn Yaqzân) »</span></i><span>. </span><span>Présentation de Georges Labica. Sned, Alger, 1969, 82 pages. C’est la première version de Léon Gauthier, celle de 1900, légèrement modifiée. La sixième est une adaptation poétique de Jean-Baptiste Brenet intitulée <i>« Robinson de Guadix »</i>. Éd. Verdier 2018, 115 pages (avec une belle préface – hélas très décentrée – d’un Kamel Daoud « incommodé »). La septième est <i>« Le philosophe sans maître »</i> avec une préface de Jean-Baptiste Brenet. Ed. Payot et Rivages poche, Paris, 2021, 217 pages. C’est une reprise de la version d’Étienne Quatremère <i>« Le philosophe sans maître ou la vie de Hai Ebn Yoqdan »</i>, qui est elle-même une traduction de la version latine de Pococke fils (1671) (cf. ci-dessus). La huitième s’intitule <i>« Ibn Tufayl, Le Philosophe autodidacte »</i>, traduction de Léon Gauthier revue par Séverine Auffret et Ghassan Ferzli, Paris, Fayard/Mille et une nuits, 1999, 159 pages. Nous l’avons découverte très tardivement. De nombreuses autres versions existent, notamment en arabe.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><i><span>« Hayy ben Yaqdhân »</span></i><span> est un « chef-d’œuvre de la philosophie arabo-andalouse », écrit Jean-Baptiste Brenet, spécialiste des philosophies médiévales arabe et latine qu’il enseigne à l'université Paris-Sorbonne. C’est ce roman, <i>« Hayy ben Yaqdhân »</i>, ou fable, « rissala », conte, court traité écrit alors que l’auteur avait la soixantaine révolue que je vais tenter de décrypter. Léon Gauthier écrit que « la phrase est courte, d’une élégance parfaite, d’une lumineuse clarté », cela est juste, mais ne vaut pas pour tout le roman. La complexité de certains paragraphes est telle qu’il m’est arrivé de les reprendre entièrement sans leur trouver de substituts fidèles. Votre éventuelle bienveillance chers lecteurs agirait dans ces sinuosités. « Les mots, de quelque façon qu’on les emploie, prêtent à imaginer des choses fausses » écrirais-je à la suite d’Ibn Thufaïl.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le titre premier de ce roman est, en arabe : <i>« Rissalat hay ben Yaqdhân fi esrar elhikma el mouchriqiya lil faïlassouf Abi Bakr Ben Tofaïl »</i>. Épitre de Hay ben Yaqdhân dans les secrets de la philosophie illuminative (« mouchriqiya, illuminative, spiritualiste, et non machriqiya, orientale » précise Léon Gauthier dont les travaux sur Ibn Tofaïl, source principale de cet article, font référence). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>Il ajoute : « Le texte authentique du Hayy ben Yaqdhân d’lbn Thofail est couramment attribué à tort par des lettrés musulmans, tantôt à Ibn Sab’in (1216- ~1270), tantôt à Ibn Sina (Avicenne, 980-1037).</span><b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"><span>----------------------</span><o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvvxioSeF0Vn2itwEm-cxk2l4K0JF0ZaZlHpMAkKjXsNRo251c4-K8SXaQG6IksqnbwXgyvpJFC3o7d6buyRSc7NEYZ0EFryyOcBX_cS6wREaP96Gv2E3p8Zsnlq4aZem7gVIF6DdbW2qvtNqm4dvQzgO5AO-rOoJKNfvaL8TczuDw9Xn9p7rtQQ/s3150/1_%20Ibn%20Thufai%CC%88l-%2025%20nov%202023_1A.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="3150" data-original-width="2056" height="609" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvvxioSeF0Vn2itwEm-cxk2l4K0JF0ZaZlHpMAkKjXsNRo251c4-K8SXaQG6IksqnbwXgyvpJFC3o7d6buyRSc7NEYZ0EFryyOcBX_cS6wREaP96Gv2E3p8Zsnlq4aZem7gVIF6DdbW2qvtNqm4dvQzgO5AO-rOoJKNfvaL8TczuDw9Xn9p7rtQQ/w398-h609/1_%20Ibn%20Thufai%CC%88l-%2025%20nov%202023_1A.jpg" width="398" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4yc6OLlts4bNM2lGBYL9WCQ9O3ncU75vP0mblFI_80xEcIBdu3NDu-5-KSYeo7E6ySTALSHDvQb1mTcMGR9e7YwArz7e3zPHywioPfi1fuxvt0bq9lX2NQdoebKhMhsr-mrVt6JWpQmo_CZjvi0cKbwISpPR26Gvm6JPiug9h8GDZ4RzRk2HRnw/s1166/2_%20Hayy.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="1166" data-original-width="838" height="595" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4yc6OLlts4bNM2lGBYL9WCQ9O3ncU75vP0mblFI_80xEcIBdu3NDu-5-KSYeo7E6ySTALSHDvQb1mTcMGR9e7YwArz7e3zPHywioPfi1fuxvt0bq9lX2NQdoebKhMhsr-mrVt6JWpQmo_CZjvi0cKbwISpPR26Gvm6JPiug9h8GDZ4RzRk2HRnw/w428-h595/2_%20Hayy.png" width="428" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj75VkrgEbrW4jgHAzlWbXkn8bBM1BrM3aWq7L_6o9sbrpRCChdWs1laOLAme3-ob6yxsqJFhFA__ggbO8u-c6N0Fkj1zDXA900ji2hbybefktlgsfezBcsyVzSd6IxW8E1EgDARnTT5KRR0bOOdtN808jZZFvbnj7pWRM0PJON_VNaaw58ZK1dAA/s754/3_.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="754" data-original-width="496" height="631" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj75VkrgEbrW4jgHAzlWbXkn8bBM1BrM3aWq7L_6o9sbrpRCChdWs1laOLAme3-ob6yxsqJFhFA__ggbO8u-c6N0Fkj1zDXA900ji2hbybefktlgsfezBcsyVzSd6IxW8E1EgDARnTT5KRR0bOOdtN808jZZFvbnj7pWRM0PJON_VNaaw58ZK1dAA/w416-h631/3_.png" width="416" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ9xYkmf12N_NzNKyFaYiA6GFLaYWNdg1qBFShUgbvvFuiFWCZj-DFLi6NKhgt4Xu3W7tp_gEAd3fIlui3hXLwEhlVYLy5KiPkt5UldK6FA0yKFkUqIUUpyuPWvwv3Tf5Xg8GIBSwYUW75-fHWS5i4SERN5kGz-Va_1J26uGXPsihw-kngS5hX0A/s1200/4.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="650" data-original-width="1200" height="307" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ9xYkmf12N_NzNKyFaYiA6GFLaYWNdg1qBFShUgbvvFuiFWCZj-DFLi6NKhgt4Xu3W7tp_gEAd3fIlui3hXLwEhlVYLy5KiPkt5UldK6FA0yKFkUqIUUpyuPWvwv3Tf5Xg8GIBSwYUW75-fHWS5i4SERN5kGz-Va_1J26uGXPsihw-kngS5hX0A/w568-h307/4.png" width="568" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2nDh-lseYPW4YKPquFms0nfYwJb66bYZKSGEOPxLt1tAHmG8nllM01BK-HHTkEqq0KihnqfgKmkrnjjDMtcn9JZWaU5M-884r-qCfppuTWIcXLh-8cubW_yuieZtgJgi9kyUaKd9PmSEnVmbQWiwzvrPGERAUs6Jlf8RSYhC_rEsNrlb7bp55Kg/s497/5_%20Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%202%202.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="497" data-original-width="299" height="726" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2nDh-lseYPW4YKPquFms0nfYwJb66bYZKSGEOPxLt1tAHmG8nllM01BK-HHTkEqq0KihnqfgKmkrnjjDMtcn9JZWaU5M-884r-qCfppuTWIcXLh-8cubW_yuieZtgJgi9kyUaKd9PmSEnVmbQWiwzvrPGERAUs6Jlf8RSYhC_rEsNrlb7bp55Kg/w438-h726/5_%20Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%202%202.jpeg" width="438" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;">1° page du manuscrit</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 3 ______________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mercredi 29.11.2023- 3/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Le texte authentique du Hayy ben Yaqdhân d’lbn Thofail est couramment attribué à tort par des lettrés musulmans, tantôt à Ibn Sab’in (1216- ~1270), tantôt à Ibn Sina (Avicenne, 980-1037).<b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cette confusion courante, Ibn Khaldoun a dû la commettre à son tour » écrit Léon Gauthier (introduction à sa version de 1936). C’est ce que confirme Vincent Monteil dans une note du Discours sur l’histoire universelle du précurseur de la sociologie : « il y a là, sans doute, un lapsus d’Ibn Khaldûn qui confond Ibn Sina avec Ibn Tufayl ». Ibn Khaldûn écrit en effet : « Avicenne s’en explique en détail dans son <i>« Traité de Hayy b. Yaqzan »</i>. Si Ibn Thofaïl puise quelques « personnages fictifs et épisodes » à Ibn Sina, qu’il nomme Cheikh Abou Ali, c’est pour ancrer une certaine réalité à son propre texte, lui donner plus de force. Dans l’allégorie mystique <i>« Hay ben Yaqzân »</i> de Ibn Sina, un personnage apparaît en la forme d’un vieux sage (ou de l’Intellect agent). Le texte d’Ibn Thufaïl ne lui emprunte que des noms quasiment, pas l’histoire.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Leibnitz louait encore, d’après l’adaptation latine de Pococke (fils), le roman philosophique d’Ibn Tofaïl, <i>Le Vivant Fils du Vigilant (Hayy ibn Yaqdhân)</i>, qui décrit comment un enfant, isolé dans une île déserte, s’élève des connaissances sensibles par lesquelles il réussit à constituer une industrie (ndr : art, habileté) pratique, très poussée, jusqu’aux formes abstraites des corps, puis à l’idée des causes générales. » (Charles-André Julien, <i>« Histoire de l’Afrique du Nord »</i> (tome 2. 2). Une île déserte de l’être humain, pas de la végétation, des animaux, du ciel. On reproche, à juste titre, à Defoe (Robinson Crusoé), Rousseau (Émile), More (Utopia), Kipling (Le livre de la jungle), Burroughs (Tarzan), Gracián (El Criticón)… de s’être inspirés en toute discrétion d’Ibn Thufaïl. On a également mis en avant « l’intertextualité », ou « une proximité troublante ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Précisément, que sait-on de ses ouvrages ? « Ibn Thufaïl a très peu écrit sur l’astronomie, un petit nombre de pièces poétiques et médicales ». « J’ai vu, dit l’historien El-Marrâkochî (1185-1250), de cet Abou Bekr des ouvrages sur diverses parties de la philosophie, la physique, la métaphysique. Etc. » (cf. L. Gauthier, Ibn Thofaïl sa vie, ses œuvres). On dit aussi qu’il a beaucoup écrit, mais qu’il en est resté peu de traces, par exemple le prestigieux <i>« Hayy ben Yaqdhan » (Le Vivant, fils du Vigilant)</i>. Mais qu’est-ce donc ce prestigieux ouvrage ? C’est l’objet de cette contribution. Elle s’appuie sur la traduction et les notes de Léon Gauthier. Si nous n’avons pas retenu la traduction de Quatremère (1782-1857), nous en avons confronté certains passages et notes à la précédente. De même, nous n’avons pas retenu la version initiale de Gauthier (Ed. Libretto). Nous avons choisi donc sa traduction de 1936 <i>« Hayy ben Yaqdhân- Roman philosophique d’Ibn Thofaïl »</i> qui reprend et corrige sa première version. Elle en diffère en de nombreux points et même « considérablement » selon les propres mots du chercheur. Elle diffère en termes de vocabulaire, de transcription, de notes, de citations, de syntaxe, de réflexion… L’auteur dit à propos de sa deuxième traduction qu’elle est « une œuvre nouvelle » nécessitée par les nombreux travaux, et la découverte de nouveaux manuscrits. Cette version, ainsi que les travaux qu’il a consacrés à Ibn Thufaïl, font l’unanimité auprès des spécialistes. Il est une référence, nonobstant son propre point de vue tranchant sur l’Islam. Léon Gauthier (Sétif 1862 – Alger 1949) fut détenteur de la chaire de philosophie à l’université d’Alger. Le roman est présenté ci-après selon le déroulé choisi par Ibn Thufaïl, à savoir : la lettre de l’auteur à son correspondant curieux des secrets de la philosophie d’Ibn Sina, l’origine de Hayy ben Yaqdhân le principal personnage et son auto éducation par l’expérience, par l’observation du monde, du ciel et de ses sphères, enfin sa rencontre avec un homme venu d’une autre île. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 4 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- jeudi 30.11.2023- 4/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>Le roman </span>« Hayy ben Yaqdhân » <span>est présenté ci-après selon le déroulé choisi par Ibn Thufaïl, à savoir : la lettre de l’auteur à son correspondant curieux des secrets de la philosophie d’Ibn Sina, l’origine de Hayy ben Yaqdhân le principal personnage et son auto éducation par l’expérience, par l’observation du monde, du ciel et de ses sphères, enfin sa rencontre avec un homme venu d’une autre île. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La rissala<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La rissala ou traité, roman, s’ouvre et s’achève sur des louanges à Dieu. Les premiers mots sont une courte invocation. Puis Ibn Thufaïl s’adresse avec courtoisie à un correspondant fictif, sans doute, qui lui a demandé de l’aider dans la connaissance. Il l’appelle « frère ». « Tu m’as demandé, frère généreux, sincère, affectionné… de te révéler ce que je pourrais des secrets de la philosophie illuminative » (mochriqiyya) détaillés par Ibn Sina (Abou Ali Ben Sina, Avicenne). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’auteur répond à cet interlocuteur en discernant la connaissance intuitive de la connaissance spéculative, discursive. La première est atteinte par l’extase mystique, la seconde par le raisonnement, c’est la proposition philosophique. Ces deux types de connaissance ont le même objet, mais seule la connaissance spéculative peut s’exprimer par des mots (des écrits ou des discours). Viser l’extase mystique sans effort de connaissance spéculative peut s’avérer dangereux et mener à en parler « sans discernement ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour répondre à son ami, son « frère généreux », pour lui expliquer ces secrets d’Ibn Sina et l’inciter à s’éduquer à l’extase, Ibn Tufayl lui propose une histoire, une fiction dont il emprunte certains éléments au philosophe persan, celle de « Hayy ben Yaqdhan ». Il articule la fiction autour de quatre parties : le préambule, l’origine de Hayy, sa vie en sept septénaires, et « la fin de l’histoire » avec la rencontre d’un ascète venu de l’île peuplée voisine.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl n’utilise le nom ‘‘Hayy’’que peu de fois (28 pour tout le roman), préférant les pronoms personnels (lui ou il, là même où Quatremère écrit le prénom). Le nom du fils de la gazelle apparaît pour la première fois à la fin de l’introduction. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">3_ La vie de Hayy ben Yaqdhân <o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheCtd6_EhBhbZ7fw4On3KygGrUR0bxGv8pgwwiSL3r6cd-OT8hsORvqpz14yd6g7kQhT_L03XC52mNBBAOzNCZm7n5APQXZkmgEwM1T3N9_luIp6qCtP816Qm2hyyaZKrilM6BFTl3dZgLlkSSSyaes5qHfWruI2Wg3v0JnTWMVr9tktkrn7qXag/s1230/30.11._Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-11-30%20a%CC%80%2010.22.32.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="1230" data-original-width="1146" height="610" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheCtd6_EhBhbZ7fw4On3KygGrUR0bxGv8pgwwiSL3r6cd-OT8hsORvqpz14yd6g7kQhT_L03XC52mNBBAOzNCZm7n5APQXZkmgEwM1T3N9_luIp6qCtP816Qm2hyyaZKrilM6BFTl3dZgLlkSSSyaes5qHfWruI2Wg3v0JnTWMVr9tktkrn7qXag/w569-h610/30.11._Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-11-30%20a%CC%80%2010.22.32.jpeg" width="569" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFQgijwNtC36r8y4c6gV-B1s9MOsQRmbIZtRgZiMwCEBveIN_WuhHbRRWLTtEnwRwZlxSPHN8ImCtNH4v9b4QSSc0jq1kL6_GG0WFn6DWyODebW76f0qA2eObcJf2PSR-sbYGmUxDoJ6kzoBG8440ZAhdrhyYLeMFA6I8k0a-EF2zG1pM9YVustg/s453/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-09.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="453" data-original-width="311" height="722" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFQgijwNtC36r8y4c6gV-B1s9MOsQRmbIZtRgZiMwCEBveIN_WuhHbRRWLTtEnwRwZlxSPHN8ImCtNH4v9b4QSSc0jq1kL6_GG0WFn6DWyODebW76f0qA2eObcJf2PSR-sbYGmUxDoJ6kzoBG8440ZAhdrhyYLeMFA6I8k0a-EF2zG1pM9YVustg/w496-h722/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-09.jpeg" width="496" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 5 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- vendredi 1.12.2023- 5/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl n’utilise le nom ‘‘Hayy’’que peu de fois (28 pour tout le roman), préférant les pronoms personnels (lui ou il, là même où Quatremère écrit le prénom). Le nom du fils de la gazelle apparaît pour la première fois à la fin de l’introduction. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">1_ Le préambule<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl commence par un long et explicite préambule convoquant El Halladj, Al Khawarizmi, Al Ghazali, Al Farâbi (Abou Nasr), Ibn Sina (Abou Ali) ainsi qu’Ibn Bajja (Ben es Saigh) qu’un voyage à Oran a perturbé, générant en lui un dérangement l’empêchant d’expliquer correctement « l’intuition extatique » raille Ibn Tufayl. Une longue introduction où il reprend des versets du Coran, détaille les états spéculatifs inaboutis et ceux « qui sont arrivés à la phase de la familiarité » (avec Dieu), avant de lui proposer une « histoire allégorique de Hayy ben Yaqdhân » cœur de notre propos. Dans cette rissala, le prénom « Hayy » apparaît d’abord en titre, à la fin de l’introduction, puis 27 fois dans le dernier quart du roman. Avant de dérouler l’histoire de Hayy ben Yaqdhân, Ibn Thufaïl explique son origine. D’où vient-il ? Deux versions existent. Ibn Thufaïl expédie la première en quelques lignes pour profondément détailler la seconde qu’il privilégie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">2_ L’origine de Hayy ben Yaqdhân<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La première version de l’origine de Hayy est d’ordre anthropologique. Les Anciens, écrit Ibn Tufayl, rapportent que dans une île déserte (on a écrit qu’il s’agit probablement de Ceylan/ Sri Lanka) située dans l’Océan indien (El-Bahr el-akhdar), jouissant « d’une température la plus égale et parfaite qui soit… un nouveau-né, mâle, a été découvert. Il a été déposé sur les eaux à partir d’une île voisine, « importante, vaste, riche et populeuse » dirigée par un roi « d’un caractère hautain et jaloux ». Ce roi empêchait sa sœur de se marier. « Il écartait tous les prétendants ». Lorsqu’elle décida de se marier, elle le fit secrètement en suivant les règles religieuses. Elle épousa son voisin sans que le prince le sache. Lorsqu’elle eut un enfant de ce voisin, nommé Yaqdhân, elle n’en dit rien à son terrible frère. Elle déposa son nourrisson dans « un coffre soigneusement fermé et le livra aux flots » qui le poussèrent jusqu’à la rive de l’île déserte située en face.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La seconde version s’appuie sur d’autres Anciens, en désaccord avec les précédents. Ils avancent que cet être humain est né sans parents, du sein de l’argile en fermentation. » C’est ce que l’auteur appelle « la génération (ou reproduction) spontanée » désignée par une théorie scientifique par le vocable abiogenèse. L’argile en fermentation donne naissance à des globules « du genre de celles que produit l’ébullition » à laquelle se joint « l’âme qui émane de mon Seigneur », âme qu’Ibn Thofaïl compare à « la lumière du soleil qui sans cesse est répandue sur le monde en abondance. » Léon Gauthier trouve que « cette magistrale comparaison est particulièrement poussée. » La description d’Ibn Thofaïl est en effet très approfondie et ardue. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La lumière et l’âme dans une même optique. Cette lumière se répand sur le monde par le biais de la matière (ou corps, el-jamādāte, el-ajsām). Certaines la réfléchissent au plus haut point, d’autres partiellement et il y a celles qui ne la reflètent pas du tout. « Les corps polis dépourvus d’opacité », comme l’air, ne la réfléchissent pas du tout. « Les corps opaques non polis » qui sont de différentes couleurs, la répercutent partiellement, « les corps polis » (comme les miroirs) la reflètent très bien. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4WIhOfR-89FMWDC0WK64zaWh-7xny-_5NShyEV2-A0qeHaDY7M48qTTMkrQZv13xkVCdw-yHAEPPfIZqWteAoEwrbrFvW8P3iTCqKnAy6QeVw6Ue_cx6o4izQKrNJuwfnZVJmBlUPXQaDu2kfTCRG-SRsoCjIlEKnumRY-jk0lTidtzDDqCSWvg/s761/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%201.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="556" data-original-width="761" height="398" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4WIhOfR-89FMWDC0WK64zaWh-7xny-_5NShyEV2-A0qeHaDY7M48qTTMkrQZv13xkVCdw-yHAEPPfIZqWteAoEwrbrFvW8P3iTCqKnAy6QeVw6Ue_cx6o4izQKrNJuwfnZVJmBlUPXQaDu2kfTCRG-SRsoCjIlEKnumRY-jk0lTidtzDDqCSWvg/w544-h398/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%201.jpeg" width="544" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6ZmR483RpdYzIqKeR5YwYSzPyna3zxY5hQ6GQLI-GvIIAe9cKHOnvaeH2jbF5wTduAc4XqIztRO5fz6RYIptz0NPYVP769n0gklTdvbFfAQXQtgmV0rmbOJx7mHBY1nMTm5iQLXtSswxoHKUTVpnTfDGRJOg4lb1Hds8AuSjppZYhWppB6uqpxQ/s497/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%202.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="497" data-original-width="299" height="824" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6ZmR483RpdYzIqKeR5YwYSzPyna3zxY5hQ6GQLI-GvIIAe9cKHOnvaeH2jbF5wTduAc4XqIztRO5fz6RYIptz0NPYVP769n0gklTdvbFfAQXQtgmV0rmbOJx7mHBY1nMTm5iQLXtSswxoHKUTVpnTfDGRJOg4lb1Hds8AuSjppZYhWppB6uqpxQ/w497-h824/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%202.jpeg" width="497" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL3hcvoimpPQmLZR-eUQWcsi0bzZYoLgsVxj5GzqmLVpYoJ8yDloCiKqEJj-_lI-GaOaBpmunjl_KwdvSBOmq7OH1VSSWwEXXr5_MERR8trjj6q3FeZ1dBgEJGl1clz23Y47dG0kuWrvRVqL000d-9-UuO8zMblDAfxXJtRhOizKaTRAoiAhtVFg/s683/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%203.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="495" data-original-width="683" height="423" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL3hcvoimpPQmLZR-eUQWcsi0bzZYoLgsVxj5GzqmLVpYoJ8yDloCiKqEJj-_lI-GaOaBpmunjl_KwdvSBOmq7OH1VSSWwEXXr5_MERR8trjj6q3FeZ1dBgEJGl1clz23Y47dG0kuWrvRVqL000d-9-UuO8zMblDAfxXJtRhOizKaTRAoiAhtVFg/w583-h423/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%203.jpeg" width="583" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEzEDLJmtweI4ayj_tk1LfEpYhQKaI4Rt_nuIDeNtuaXCQe_5wvHkJy3Z14fEEAvkCS9-CvNLIDDKCGGY6_Rp7LW7Eh6gOlphxeNV9CFWI52AOQeOnMBnEKiz6bq8uZtCndpUdThw9sQXH4VwrgxzKwFNPD3DE96BMLhShGrr1Ws90TB89Rn9uGg/s664/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%204.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="664" height="503" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEzEDLJmtweI4ayj_tk1LfEpYhQKaI4Rt_nuIDeNtuaXCQe_5wvHkJy3Z14fEEAvkCS9-CvNLIDDKCGGY6_Rp7LW7Eh6gOlphxeNV9CFWI52AOQeOnMBnEKiz6bq8uZtCndpUdThw9sQXH4VwrgxzKwFNPD3DE96BMLhShGrr1Ws90TB89Rn9uGg/w668-h503/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%204.jpeg" width="668" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP7lE_bzs2nW8GXlKLAxhWR7IMzzFFWBsJPcbxvXGfoefFquSoYO5ZCvc5Oc1m19Aa5if6lqVPOYS7C76n5AkUboB0CPvw8KbRvC7zve_hO65GQgkoJJmRgnVx7jlqN1qY9d6beFnrcec9-YhEH6nuS6wBpWhtSM91UhfBDfgMhTdRG10nPfQPsA/s694/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%205.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="491" data-original-width="694" height="410" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP7lE_bzs2nW8GXlKLAxhWR7IMzzFFWBsJPcbxvXGfoefFquSoYO5ZCvc5Oc1m19Aa5if6lqVPOYS7C76n5AkUboB0CPvw8KbRvC7zve_hO65GQgkoJJmRgnVx7jlqN1qY9d6beFnrcec9-YhEH6nuS6wBpWhtSM91UhfBDfgMhTdRG10nPfQPsA/w581-h410/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%205.jpeg" width="581" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;">______________________</span><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyfQiMHZn2XeKxB6Ha4_zN9hyvzzH3Q_XDIshdFgTcVISotMrpEinxEIgH_g8lp6Y1fsQiVYrTqHwT16BPiRh-FTSKyRVRStzor6LXMKGiEnRvSCvBDHhvs3wQ4Fg5hNhRReWVLc2X1EtDaKBt6V04YcIG9Yg2qsnNDVpvPcxp7IM7hf-0NkHnQg/s453/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-09.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="453" data-original-width="311" height="659" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyfQiMHZn2XeKxB6Ha4_zN9hyvzzH3Q_XDIshdFgTcVISotMrpEinxEIgH_g8lp6Y1fsQiVYrTqHwT16BPiRh-FTSKyRVRStzor6LXMKGiEnRvSCvBDHhvs3wQ4Fg5hNhRReWVLc2X1EtDaKBt6V04YcIG9Yg2qsnNDVpvPcxp7IM7hf-0NkHnQg/w453-h659/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-09.jpeg" width="453" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9svPirmwwVzL-mCcfkRR6shF-nieznZacvEb7gB1UG1CAYc8rPTunl9cl_Ymo9DTd8lf_Ctgc8KnC8yJriyX0p40kmSz-gs3M9L60zNkyO60nELnQnVudH8Aj0vjPRAKebPeSMvPDiL0RNosoaqTLXCgY-fbJLUTVqz42gfbK-S5xzecU1dYWEQ/s662/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-10-11.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="496" data-original-width="662" height="382" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9svPirmwwVzL-mCcfkRR6shF-nieznZacvEb7gB1UG1CAYc8rPTunl9cl_Ymo9DTd8lf_Ctgc8KnC8yJriyX0p40kmSz-gs3M9L60zNkyO60nELnQnVudH8Aj0vjPRAKebPeSMvPDiL0RNosoaqTLXCgY-fbJLUTVqz42gfbK-S5xzecU1dYWEQ/w509-h382/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-10-11.jpeg" width="509" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJLKftoj3cLayZQKEInJEMjtjPfHonvJg2uv_qgguEQrmCNd_DNsenzBpsvgYJgZsXLbA3Xb15SLCQ8MN4HGvnlQE55Hx1gKAaI7GF-_nhYT9un7q7mvsTNFQYLFgepNT2gJePgcmhsLRgk6f8Uix74ld3FWzvVsMm7W5-CPpva80FYFtb_lKCIw/s650/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-12-13.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="516" data-original-width="650" height="412" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJLKftoj3cLayZQKEInJEMjtjPfHonvJg2uv_qgguEQrmCNd_DNsenzBpsvgYJgZsXLbA3Xb15SLCQ8MN4HGvnlQE55Hx1gKAaI7GF-_nhYT9un7q7mvsTNFQYLFgepNT2gJePgcmhsLRgk6f8Uix74ld3FWzvVsMm7W5-CPpva80FYFtb_lKCIw/w519-h412/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-12-13.jpeg" width="519" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_fGavw8EXJ-uoAbVm2DiJTRT3-0DPrcy0hrTyXvMR-hvlCwY90-YiLeTWewhpBPYtTfaLQfpLwO9HlmvuqUO_-_ZEA8ut7PN7md66TN8pW2n758Tv715sOMhBhIsf4LX3wp0eguYsrIZiSTO3JPjQU77XuKDihIub0GGRZ_r2tm07xvJIhHi47w/s687/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-14-15.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="687" height="443" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_fGavw8EXJ-uoAbVm2DiJTRT3-0DPrcy0hrTyXvMR-hvlCwY90-YiLeTWewhpBPYtTfaLQfpLwO9HlmvuqUO_-_ZEA8ut7PN7md66TN8pW2n758Tv715sOMhBhIsf4LX3wp0eguYsrIZiSTO3JPjQU77XuKDihIub0GGRZ_r2tm07xvJIhHi47w/w571-h443/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-14-15.jpeg" width="571" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlPTB6gwJSalsRIULEKr3FYhtkIuiMmWSxYZ-melfdZ9QFjdygUIYDEX7p0uArAaz23fKAI9nLnQVyksaJ5XvfTDEkn1Y8GQNUYy89r88pgoUzj8MwMIwOSBwezUslhSFJ4YXao3AEoD9b9Zd0NwCYYywlLiTXa5GDAsBd0fgnpvaGmIymVcaCTA/s677/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-16-17.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="494" data-original-width="677" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlPTB6gwJSalsRIULEKr3FYhtkIuiMmWSxYZ-melfdZ9QFjdygUIYDEX7p0uArAaz23fKAI9nLnQVyksaJ5XvfTDEkn1Y8GQNUYy89r88pgoUzj8MwMIwOSBwezUslhSFJ4YXao3AEoD9b9Zd0NwCYYywlLiTXa5GDAsBd0fgnpvaGmIymVcaCTA/w572-h418/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-16-17.jpeg" width="572" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 6 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- samedi 2.12.2023- 6/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il en va de l’âme comme de la lumière. Elle se répand sur tous les êtres. Certains, comme les corps inorganiques « dépourvus de vie », ne manifestent pas l’influence de l’âme. « Les végétaux qui sont représentés par les corps opaques non polis » manifestent l’influence de la lumière selon leurs dispositions. D’autres corps comme les différentes espèces d’animaux reçoivent l’âme. Mais parmi elles, l’homme, cet « animal raisonnable, el-hayawēn ennātiq » qui « la reçoit et la manifeste à un haut degré et prend sa forme ou image, ‘essoura’. « Dieu a créé Adam (l’homme) à son image » (Hadith nabawi). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Cette forme qui a intégré l’homme est si puissante que toutes les autres facultés s’inclinent. Elle pénètre un premier réceptacle du corps. Deux autres réceptacles (ou bulles) se formeront, de part et d’autre de celui où s’est logée l’âme. L’un est divisé en trois espaces remplis d’une poche d’air (jismen hawa îyen). Ils communiquent entre eux. Ces divisions abritent les facultés « gardiennes ». L’autre réceptacle (le troisième) contient une partie des facultés du précédent. Selon les Anciens, précise l’auteur. Chacun des trois réceptacles avait besoin des autres. « Tous les trois étaient par rapport aux organes formés après eux, gouvernants et non gouvernés ». Ibn Thofayl écrit « koullahouma », tous les deux, et Gauthier de confirmer le choix de ce terme ‘‘duel’’ qui « ne peut désigner que les trois réceptacles » ou bulles.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La première bulle et la matière qui l’entourait se transformèrent en un organe, le cœur. Celui-ci, pour subsister, devait être nourri, entretenu, au risque que la chaleur ne détruise les humeurs (formées à partir des quatre éléments que sont la terre, l’eau, l’air et le feu). Les deux autres bulles s’occuperont, par le biais des facultés qu’elles logeaient, de répondre aux besoins du cœur. Ibn Thofaïl écrit : « Le cerveau se chargera de la perception, le foie de l’entretien. » Les artères et les veines se formeront en conséquence. Puis suivront les autres parties. « Lorsque l’organisme humain fut complètement formé, la masse restante de l’argile s’entrouvrit sous l’action de la sécheresse. » Un enfant, mâle, est ainsi né. Acculé par la faim, il se mit à crier attirant vers lui une gazelle qui le secourut. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipJPVpvSVXlCRHJjmyNufKOH5gYj1CWQ9Esj7d8lUC_LxLNyhganniD1ogb1VIFj9R2kFHC6dWv2qv_lNrvSK6R8dDVAuPUs_riyenlPbN04UC_OeL5NLWr9AAhr9FteRCVQQQI8szsn_KimK8bG7FxrW-XcQHkApSc5MINtOK4a0GhK9ar3y_tA/s663/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-18-19.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="663" height="454" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipJPVpvSVXlCRHJjmyNufKOH5gYj1CWQ9Esj7d8lUC_LxLNyhganniD1ogb1VIFj9R2kFHC6dWv2qv_lNrvSK6R8dDVAuPUs_riyenlPbN04UC_OeL5NLWr9AAhr9FteRCVQQQI8szsn_KimK8bG7FxrW-XcQHkApSc5MINtOK4a0GhK9ar3y_tA/w581-h454/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-18-19.jpeg" width="581" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhB_jfvcOWBonPNGcNmjxBUHyC4guxgMcuCggXcsWeBkshbpjefg4MXuwhJhLoN-OkNninEgy0H9NqFqMDghm7MQYTMozfhANcBISDu3ap8p2uE4_68Lyt1WcdZiO-4v8qcEfVJ_-FIG8y-tS5xeDY2hQ1ST89IVaSHUr8DovEHhLe3FXrA21IYA/s663/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-20-21.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="663" height="541" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhB_jfvcOWBonPNGcNmjxBUHyC4guxgMcuCggXcsWeBkshbpjefg4MXuwhJhLoN-OkNninEgy0H9NqFqMDghm7MQYTMozfhANcBISDu3ap8p2uE4_68Lyt1WcdZiO-4v8qcEfVJ_-FIG8y-tS5xeDY2hQ1ST89IVaSHUr8DovEHhLe3FXrA21IYA/w692-h541/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-20-21.jpeg" width="692" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoI34WJDH8dqa8vT9twHx7QK3zhQ6E0bswIbmnnNrWq8wiq1OgloSQbDY40LUqyY1JtH83X5SYPIRr3Zo_kK_6JT9v3Gqgvzl661nCkbq0KiMaZdybMg8GHrzXFauJUGSkq-0GZC1gjfZ0XBrgDsQuI_TH7dwmLWEKPKzzSUvIsripKeDYT4UuxA/s1198/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-22-23.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1198" data-original-width="1014" height="670" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoI34WJDH8dqa8vT9twHx7QK3zhQ6E0bswIbmnnNrWq8wiq1OgloSQbDY40LUqyY1JtH83X5SYPIRr3Zo_kK_6JT9v3Gqgvzl661nCkbq0KiMaZdybMg8GHrzXFauJUGSkq-0GZC1gjfZ0XBrgDsQuI_TH7dwmLWEKPKzzSUvIsripKeDYT4UuxA/w567-h670/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-22-23.png" width="567" /></a>X</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh25PPwn6U1A5JSGJCgi2-JHbx_PGNRCrbk90wOGZwBVxuTIbB03C2J0DXrl8HhK9xOTa78zhV3Y0g_lhCrroV8o-HhgXtCF1q_7MNNgEDx1YDGVhgNUjKCTAwKBON0FrtTipLGzqUqtwuV_zkpI2mRtOs2vrXdOs2Bzx-8SIz1uYDb7L-o1a981w/s643/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-24-25.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="491" data-original-width="643" height="503" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh25PPwn6U1A5JSGJCgi2-JHbx_PGNRCrbk90wOGZwBVxuTIbB03C2J0DXrl8HhK9xOTa78zhV3Y0g_lhCrroV8o-HhgXtCF1q_7MNNgEDx1YDGVhgNUjKCTAwKBON0FrtTipLGzqUqtwuV_zkpI2mRtOs2vrXdOs2Bzx-8SIz1uYDb7L-o1a981w/w660-h503/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-24-25.jpeg" width="660" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7HU8qQzfPpXft7xPOxbOvF6xmCmGPtBQb-3t2S9Av7eKj0NN1FgIbfEC1Cj2ctTrw8J-9DH91ZgeCF4F2bRNd6AA6xSeSVEP6s57VkU9JhwvVHwWbI9IJokJLos2W87i9qBJD4UnFYRc861kumUylIE92Nj0KEFUTfv2BNnDMglnpL0vYrncYew/s638/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-26-27.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="491" data-original-width="638" height="476" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7HU8qQzfPpXft7xPOxbOvF6xmCmGPtBQb-3t2S9Av7eKj0NN1FgIbfEC1Cj2ctTrw8J-9DH91ZgeCF4F2bRNd6AA6xSeSVEP6s57VkU9JhwvVHwWbI9IJokJLos2W87i9qBJD4UnFYRc861kumUylIE92Nj0KEFUTfv2BNnDMglnpL0vYrncYew/w619-h476/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-26-27.jpeg" width="619" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;">_______________________</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR06PZGdNtM3R8NYs7K5qUhNiOvv09nVwjaFXcJxTnyC8SDZhFHcPU9xeevifgBe9x7Ch7jfu1CawhfEJyF0zQSQ5TzIFwJLNgiYXqbTp_fl4SSVr7DA-DHeBarrlEk1r7nb3ejEQbt16eEp124IYPaKn_TkjDBPAZGsAP9Opm6Ncecj3ceRaaag/s716/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%206.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="494" data-original-width="716" height="438" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR06PZGdNtM3R8NYs7K5qUhNiOvv09nVwjaFXcJxTnyC8SDZhFHcPU9xeevifgBe9x7Ch7jfu1CawhfEJyF0zQSQ5TzIFwJLNgiYXqbTp_fl4SSVr7DA-DHeBarrlEk1r7nb3ejEQbt16eEp124IYPaKn_TkjDBPAZGsAP9Opm6Ncecj3ceRaaag/w633-h438/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%206.jpeg" width="633" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKWhcRU7UFtS92FSubIuZEoLzqkHETS4zFuyfHt_l0ZzHKvbBWuNQA4If3ebO-Ik3YhWJ8Ax0Cu1HWz8bIneP_OABxNlG6rsQDPpr9VovmeSH6Dn_aViDe6IfW_EmyNSKkqpahQGSJW9mgn7Z998IZsAijTn39Fih_uefo8Ktvr6hqW35bckI5WQ/s696/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%207.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="696" height="504" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKWhcRU7UFtS92FSubIuZEoLzqkHETS4zFuyfHt_l0ZzHKvbBWuNQA4If3ebO-Ik3YhWJ8Ax0Cu1HWz8bIneP_OABxNlG6rsQDPpr9VovmeSH6Dn_aViDe6IfW_EmyNSKkqpahQGSJW9mgn7Z998IZsAijTn39Fih_uefo8Ktvr6hqW35bckI5WQ/w692-h504/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%207.jpeg" width="692" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhohF9ZojSIw6OWSGZVA97_eglIcn3vJ7N4fez3v1VK83NEKqv-9ZQEZFP5lD9qEQ04NJKMK4dqLIOGgVSxSIpRF0qOQyy2LpOsau7swJ1KMRcIcWWr8e7kXA1uxb4uTZGQAiA0-i_AcnPkk8Aye_w-Q8ExteSk0YmlH8iJS-u8daIwyJndPzVBYg/s690/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%208.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="497" data-original-width="690" height="462" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhohF9ZojSIw6OWSGZVA97_eglIcn3vJ7N4fez3v1VK83NEKqv-9ZQEZFP5lD9qEQ04NJKMK4dqLIOGgVSxSIpRF0qOQyy2LpOsau7swJ1KMRcIcWWr8e7kXA1uxb4uTZGQAiA0-i_AcnPkk8Aye_w-Q8ExteSk0YmlH8iJS-u8daIwyJndPzVBYg/w643-h462/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%208.jpeg" width="643" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQWPIQ2BR2B3xRSCFXYB6yDK3S36FMOnICGCWgv0862JBbn1vAwGc9tHdBYno4gbISGgyv3HnLyOk7M3wYSWxhKaFxrTiOFB2FOgT0y0DHC2hbNv-YEcYzFC6KNCz9YV4xWKF2BLxxbseeNtvk4M7cl6iQymEh-7n3ZmFz5BGo4Q1ZQd5a0D6_Bg/s677/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%209.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="490" data-original-width="677" height="484" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQWPIQ2BR2B3xRSCFXYB6yDK3S36FMOnICGCWgv0862JBbn1vAwGc9tHdBYno4gbISGgyv3HnLyOk7M3wYSWxhKaFxrTiOFB2FOgT0y0DHC2hbNv-YEcYzFC6KNCz9YV4xWKF2BLxxbseeNtvk4M7cl6iQymEh-7n3ZmFz5BGo4Q1ZQd5a0D6_Bg/w667-h484/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%209.jpeg" width="667" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span><o:p> </o:p></span></b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFNsZQ84Pjf5hU0OwrEpuwD1o1g9wkJnt2Ajo-KFBO04ZXxPsuUk7BL6xhLkfDeZN9qRlgBql5pc3UBF06xCQW0K26TGTUUqR-uEI9mLj-i1d70K7VByzVmU6mB9zI2lNB_llW1IzYZr5INOOp78Ija9Cq1UAt6pdWHpZZ79upd6SXbdA2e2w5nA/s685/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%2010.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="495" data-original-width="685" height="493" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFNsZQ84Pjf5hU0OwrEpuwD1o1g9wkJnt2Ajo-KFBO04ZXxPsuUk7BL6xhLkfDeZN9qRlgBql5pc3UBF06xCQW0K26TGTUUqR-uEI9mLj-i1d70K7VByzVmU6mB9zI2lNB_llW1IzYZr5INOOp78Ija9Cq1UAt6pdWHpZZ79upd6SXbdA2e2w5nA/w683-h493/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%2010.jpeg" width="683" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 7 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- dimanche 3.12.2023- 7/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">3_ La vie de Hayy ben Yaqdhân <o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L’enfant est là. Dès lors, les deux versions se rejoignent. Commence alors l’histoire de son éducation, qui s’étale sur quarante-neuf ans (sept septénaires).<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Une gazelle qui venait de perdre son faon fut alertée par les cris de l’enfant. « Prise d’affection », elle le secourut et l’allaita. Puis elle l’adopta sur cette île où aucun animal dangereux ne vivait. Elle devint sa mère (ou son autre mère, si l’on considère le point de vue de la première version). Elle l’allaita jusqu’à ses deux ans, jusqu’à ses premiers pas. Elle lui apprit les secrets de l’île, sa végétation, ses autres animaux. Elle s’en occupait comme son propre faon. L’enfant s’avéra être très intelligent. Mais partait-il vraiment de rien ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hayy ben Yaqdhân ou ‘‘le fils du vigilant’’ se débrouillait pour se nourrir, se vêtir en observant les animaux. Il reproduisait leurs cris, les chants des oiseaux. Il les imitait en variant sa voix selon qu’il avait faim, besoin d’aide, pour prévenir d’un danger. Il constatait qu’aucun d’eux ne lui ressemblait. Lui n’avait ni corne, ni ergot, ni sabots, ni queue, ni laine ou plumes. Cela l’attristait. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Un jour il découvrit que « sa main avait sur les membres antérieurs des animaux une grande supériorité, puisque, grâce à elle, en couvrant ses parties honteuses et en se faisant des bâtons pour se défendre, il lui était possible de se passer de queue et d'armes naturelles. » Plus tard, il apprit à se confectionner des habits, produire des instruments d’attaque et de défense ce qui le fit craindre de tous les animaux sauf la gazelle qui l’a recueilli, élevé. Lorsqu’elle vieillit, il l’aidait à cueillir des fruits, à se nourrir. Quand elle mourut, « l’enfant fut saisi d’une émotion violente ». La gazelle semblait intacte, mais ne répondait plus à ses cris. Il rechercha la cause de sa mort. Il lui examina les oreilles, les yeux, les membres, en vain. Alors il pensa que le mal était à l’intérieur de son corps, « dans un organe invisible » dont tous les autres dépendent, un organe situé entre le crâne et le ventre, dans la poitrine. Hayy en sentait la présence dans sa propre poitrine. Il était persuadé qu’on pouvait vivre d’une amputation de doigt, d’oreille, de main, mais pas sans « cette chose qu’il sentait dans sa poitrine » (l’âme). Lorsqu’il ouvrit celle de la gazelle, il trouva du sang, mais « aucun dommage apparent ». Il fut déçu, car ce qu’il cherchait « n’est point de cette nature ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Du sang, il en a vu couler des animaux et de lui-même. Il se dit « combien de fois, blessé par des bêtes dans la lutte, j’en ai perdu une grande quantité sans en éprouver de dommage et sans être privé d’aucune de mes fonctions ! »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les organes se vidaient, « l’habitant de ce logement en avait déménagé alors qu’il était encore intact. » Cet habitant, cette chose, ne reviendra. Après ce constat, « le corps entier lui parut vil et sans valeur » devant « cette chose » qui l’avait abandonné. Hayy se questionnait sans relâche tout en abandonnant à son tour le corps de la gazelle, sa mère. Seule cette chose l’intéressait désormais. « Par où est-elle sortie du corps et pourquoi l’a-t-elle quitté, où était-elle à présent ? »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hayy Ibn Yaqdhân comprit que c’est cette chose qui était sa mère et non cette masse définitivement inerte. « Ce corps n’était pour elle qu’un instrument au même titre que son bâton qu’il s’était fait lui-même pour différents usages. « Alors son affection se détourna du corps en putréfaction pour se porter sur le maître et moteur du corps, et il n’eut plus d’amour que pour lui seul », que pour ce maître moteur, cette chose. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En observant les gazelles, il constatait qu’elles ressemblaient toutes à sa mère et il éprouvait pour elles une grande affection. « Il ne pouvait s’empêcher de penser que chacune d’elles devait être mue et dirigée par une chose semblable à celle qui avait mu et dirigé le corps de sa mère ». Sa curiosité naturelle le poussait à élargir ses observations. Il se mit à examiner toutes sortes d’animaux et de plantes de l’île. Il ne rencontra aucun être semblable à lui. Il ne lui vint pas à l’idée qu’il y avait une autre terre que cette île.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaLJO6IL35F7PGinFs65wvbODz_FJ2IC83UFF5-TSvfx0BZGL1Afm5GXLugrk216XfcYkmEQXWFrkShbPax3hfMMy_oGr4fPFQVyTKZm_OaluPXoo2wUXkhy0vQZPloGA8aWo093A5UOLS6RQIM3uihUMNSKxPj2o-tMYhS70hp0xNE7DWp4srbQ/s633/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-28-29.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="493" data-original-width="633" height="499" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaLJO6IL35F7PGinFs65wvbODz_FJ2IC83UFF5-TSvfx0BZGL1Afm5GXLugrk216XfcYkmEQXWFrkShbPax3hfMMy_oGr4fPFQVyTKZm_OaluPXoo2wUXkhy0vQZPloGA8aWo093A5UOLS6RQIM3uihUMNSKxPj2o-tMYhS70hp0xNE7DWp4srbQ/w642-h499/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-28-29.jpeg" width="642" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9qJUprSb27sYqkjQoAsZs7DRohR817gELMZg5kDL__HlhdhUWSEeYDvum0YqdBHA_YMIPGInMQIuHAok4B_TsUAxaICZuzvcci_FiVxuUjh6acSvYZwK11_TYahyphenhyphenfj-n2biAdEI6FDdvk83CxNcDRByppu7KCxje-fZUjQ2PWeJkNB2REq70xHA/s639/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-30-31.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="502" data-original-width="639" height="504" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9qJUprSb27sYqkjQoAsZs7DRohR817gELMZg5kDL__HlhdhUWSEeYDvum0YqdBHA_YMIPGInMQIuHAok4B_TsUAxaICZuzvcci_FiVxuUjh6acSvYZwK11_TYahyphenhyphenfj-n2biAdEI6FDdvk83CxNcDRByppu7KCxje-fZUjQ2PWeJkNB2REq70xHA/w643-h504/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-30-31.jpeg" width="643" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsyJvN7XpTl1wORZKSGfDKnMktXzkO23vOV9MPy-j3jPruCF7b2at7_Q2psmWjwi-kPQQqF3_RDTQtxDQuq8lAZGoYh8vR0e0Jiak1bXTpCZkdFISogzNot33j67WsVMO17dYbNAZArJoJ3iARly547iMT0VimA0XQv_B08F0RPMagsPTLLr17iw/s645/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-32-33.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="645" height="505" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsyJvN7XpTl1wORZKSGfDKnMktXzkO23vOV9MPy-j3jPruCF7b2at7_Q2psmWjwi-kPQQqF3_RDTQtxDQuq8lAZGoYh8vR0e0Jiak1bXTpCZkdFISogzNot33j67WsVMO17dYbNAZArJoJ3iARly547iMT0VimA0XQv_B08F0RPMagsPTLLr17iw/w647-h505/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-32-33.jpeg" width="647" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieasd9E8dMlO-UPfTqg5axAGafoIy1o5K71Ti5UOdJgYyL2VWJjn0xqBz3oKVKOEkXSNRqQMoaEz4G4tq2k65sTYVY3NDIVL4RHKgWHshPrpdPguND75a0GaK7eJw5s1j_G1OWrQlI-DvxJe0A8pyo2yXtt4MQeV_JrAb6VJpt1Pig8dixt50FBQ/s659/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-34-35.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="659" height="529" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieasd9E8dMlO-UPfTqg5axAGafoIy1o5K71Ti5UOdJgYyL2VWJjn0xqBz3oKVKOEkXSNRqQMoaEz4G4tq2k65sTYVY3NDIVL4RHKgWHshPrpdPguND75a0GaK7eJw5s1j_G1OWrQlI-DvxJe0A8pyo2yXtt4MQeV_JrAb6VJpt1Pig8dixt50FBQ/w685-h529/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-34-35.jpeg" width="685" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjej3C6SlkWpudf7FFQ0NGLR9OOhnQZjAn93eyFWhMUJOd7Nq11H2FEE70w13dSl1PLhsexveUSQ7UMiDGWm-t9emXWA6gSZ_MPcJLILSSdNaSp0-vdfupco1I4EGFqCFVbMjdtB9NWGp8kQ7ADVAbMgD_llnmjx12rHRxcjkA9qdy-K1aXQVncPw/s639/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-36-37.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="639" height="521" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjej3C6SlkWpudf7FFQ0NGLR9OOhnQZjAn93eyFWhMUJOd7Nq11H2FEE70w13dSl1PLhsexveUSQ7UMiDGWm-t9emXWA6gSZ_MPcJLILSSdNaSp0-vdfupco1I4EGFqCFVbMjdtB9NWGp8kQ7ADVAbMgD_llnmjx12rHRxcjkA9qdy-K1aXQVncPw/w658-h521/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-36-37.jpeg" width="658" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt6J1jy5vWRQCom4aFHbUU4lQUX2EAPYoj8YTd3m8qJMdNXKSLe97DWhWBCqc1M7qEvVlbjvHu21-cqyyl6T9oBD1iAkx_Mfe4GFrRKB0qjhpRzHJNkubk3NWNbr2guXM1nRgjaHR7G8d6Jy9o4ZUI-TchmhvPqGdzk1vUZijVD6fkAhX3SHbPRg/s641/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-38-39.jpeg" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="641" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt6J1jy5vWRQCom4aFHbUU4lQUX2EAPYoj8YTd3m8qJMdNXKSLe97DWhWBCqc1M7qEvVlbjvHu21-cqyyl6T9oBD1iAkx_Mfe4GFrRKB0qjhpRzHJNkubk3NWNbr2guXM1nRgjaHR7G8d6Jy9o4ZUI-TchmhvPqGdzk1vUZijVD6fkAhX3SHbPRg/w614-h482/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-38-39.jpeg" width="614" /></span></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-size: medium;"><span style="caret-color: rgb(5, 5, 5);"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #050505; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0EkzbyS6-gflLsjQnn550L7KIl2_MG1Ic6R9UMcnrUGX5sLIzsfdD2gt4GsaaUljEE0flTx10jhnnOwOiASCLCWKveTG9acVGhKPAmObG2UFLz6nvu5NeBeDSG_ylmFVLQJpeQckQmlbQrdM8QFpzpyrrEZnptGNAmA6uMpoLX83diXLThB9jLg/s630/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-40-41.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="630" height="491" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0EkzbyS6-gflLsjQnn550L7KIl2_MG1Ic6R9UMcnrUGX5sLIzsfdD2gt4GsaaUljEE0flTx10jhnnOwOiASCLCWKveTG9acVGhKPAmObG2UFLz6nvu5NeBeDSG_ylmFVLQJpeQckQmlbQrdM8QFpzpyrrEZnptGNAmA6uMpoLX83diXLThB9jLg/w603-h491/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-40-41.jpeg" width="603" /></a></span></div><span style="color: #050505; font-size: medium;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">__________________________</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr8IafC-i-cgf8JKN6hrvCk3PKMppLWkx9YRH0Le2K2xentURaGlWJ_2EGM3ExEU1MoAzciMhxYS8g4zUp8QL2FUnpX6dU2_MCkwaVXav31bdz0xaX8QzQwFVSg8fopQiR9Oi0Lls2lR8sLTk-6PehtBVz2qzmwhP1xu_QYoUHU8zs5XgB83Z77w/s715/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2026_27.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="715" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr8IafC-i-cgf8JKN6hrvCk3PKMppLWkx9YRH0Le2K2xentURaGlWJ_2EGM3ExEU1MoAzciMhxYS8g4zUp8QL2FUnpX6dU2_MCkwaVXav31bdz0xaX8QzQwFVSg8fopQiR9Oi0Lls2lR8sLTk-6PehtBVz2qzmwhP1xu_QYoUHU8zs5XgB83Z77w/w609-h426/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2026_27.jpeg" width="609" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqSUSQ6fHJaTAfyowssDceAy4grF9P0UDLL1bLw0fzFpchhYP8ynSfINNYlBjITDbsbxsVi689otMarJU8A57N0eWfgyJ-iM6bivc9Y1EVWKQ4Ifa3vl-nK4HBtwHarSiJrcEQRNMK-xFRMRx4SQxe1KN7a8MOUrTCG8bIiWQVlBarkfUbg4R-Hg/s668/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2028_29.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="668" height="444" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqSUSQ6fHJaTAfyowssDceAy4grF9P0UDLL1bLw0fzFpchhYP8ynSfINNYlBjITDbsbxsVi689otMarJU8A57N0eWfgyJ-iM6bivc9Y1EVWKQ4Ifa3vl-nK4HBtwHarSiJrcEQRNMK-xFRMRx4SQxe1KN7a8MOUrTCG8bIiWQVlBarkfUbg4R-Hg/w577-h444/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2028_29.jpeg" width="577" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CWYBRW7m5CUZ9lXUHV962Nkgu1fL90kkAgIoRX-NNGmmim9U_AEz6oIzZX2U_M7FuGF8PfEA2AFYrIJqfG6mucJMkBM4-q6-1f7hOptbmix1675PUe_6S45sYkvPevBGREeWEKNQtjGBSpPA8jXSuavKQrtFJNURhK9TpA6TkitOoJRI6RQzSA/s699/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2030_31.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="525" data-original-width="699" height="442" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CWYBRW7m5CUZ9lXUHV962Nkgu1fL90kkAgIoRX-NNGmmim9U_AEz6oIzZX2U_M7FuGF8PfEA2AFYrIJqfG6mucJMkBM4-q6-1f7hOptbmix1675PUe_6S45sYkvPevBGREeWEKNQtjGBSpPA8jXSuavKQrtFJNURhK9TpA6TkitOoJRI6RQzSA/w589-h442/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2030_31.jpeg" width="589" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir6X8KanfITizBedB3w_l7m6EDlrexqpLOY3WaD0NOpHDt_9KhvCfp2vGcHgqojGM2ijmKROjrkYhPCGbUEm-g1YCE49EzJZAUwMQzdhsos6-5qdkM_FYveV_BywJ7Iaq-sAkx2oisN3B5lGkbVzGn9T3iw4-SbAB-8EJ39vV1D6Esw15_uYL7Ew/s668/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2032_33.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="668" height="468" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir6X8KanfITizBedB3w_l7m6EDlrexqpLOY3WaD0NOpHDt_9KhvCfp2vGcHgqojGM2ijmKROjrkYhPCGbUEm-g1YCE49EzJZAUwMQzdhsos6-5qdkM_FYveV_BywJ7Iaq-sAkx2oisN3B5lGkbVzGn9T3iw4-SbAB-8EJ39vV1D6Esw15_uYL7Ew/w626-h468/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2032_33.jpeg" width="626" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5eASMJRPQG2QnXfJQ21B3q7hwvCNYcYGfe48V7YwD4qT_ulrtepkfPSsPxWBkEqINVVgfhWm8KuFIPs_3OVMn2SMMSoMAsPuz36X0vZnfg2tpCtlNSQ93bj-b3DwTbnN9ed6EGnkOcCqdRYAbo1gFSExMQPRgcVJYJ-GyVNtEb_NpMtO-8vqgZg/s663/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2034_35.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="663" height="417" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5eASMJRPQG2QnXfJQ21B3q7hwvCNYcYGfe48V7YwD4qT_ulrtepkfPSsPxWBkEqINVVgfhWm8KuFIPs_3OVMn2SMMSoMAsPuz36X0vZnfg2tpCtlNSQ93bj-b3DwTbnN9ed6EGnkOcCqdRYAbo1gFSExMQPRgcVJYJ-GyVNtEb_NpMtO-8vqgZg/w540-h417/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2034_35.jpeg" width="540" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDfmOWIkfQNCuJ6exv9DpEA2kixTgW-l3qkQG5BiEGMpKQl5eYXnG7fNYg1_q19qYvXpicefYyU0cMGcKrn4rpizNaGdP9e-miQrSItQZZa9aLAZh2Gp3QO6YI0M9NKV4dHc2f3oZBzdm_w90K1VJjtLe8MZhjteqg3JNH_bxPotorHAj9L3XnMA/s674/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2036_37.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="674" height="449" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDfmOWIkfQNCuJ6exv9DpEA2kixTgW-l3qkQG5BiEGMpKQl5eYXnG7fNYg1_q19qYvXpicefYyU0cMGcKrn4rpizNaGdP9e-miQrSItQZZa9aLAZh2Gp3QO6YI0M9NKV4dHc2f3oZBzdm_w90K1VJjtLe8MZhjteqg3JNH_bxPotorHAj9L3XnMA/w599-h449/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2036_37.jpeg" width="599" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCoxfMmAy4gixH-2-q-XrAle7jpXk9hVKLPUSHfimQsSFO02yu6v5Egi0xOgXf-AJd1GdftFGDKthGxF3kYqmgr25nM_0oCm0JHpVJfQxhPu4LzqhurysrDETUutGgdpK_hdCSnKUQ7EVPCDjbhpTf27jhinmc06TY5TxL02hao-IM2lqyP8YB8g/s683/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2038_39.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="683" height="409" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCoxfMmAy4gixH-2-q-XrAle7jpXk9hVKLPUSHfimQsSFO02yu6v5Egi0xOgXf-AJd1GdftFGDKthGxF3kYqmgr25nM_0oCm0JHpVJfQxhPu4LzqhurysrDETUutGgdpK_hdCSnKUQ7EVPCDjbhpTf27jhinmc06TY5TxL02hao-IM2lqyP8YB8g/w554-h409/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2038_39.jpeg" width="554" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_mU8qGTS0FnsrGKofWLeyWYA2lwC24NabC429QFP8g46FKcH8hf_AW1AzobwcNj9mtBXYFl9XJsAC4S2KH0RzZGtXWHzfIdrqtgITPE241UWSDVi1ncFeksBAALAP9wN-kXv3FjhzWOTNr0u7RTybjeUjow5CcdvlAiBi-8hhT4rSVMa6TlBGrw/s702/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2040_41.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="702" height="447" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_mU8qGTS0FnsrGKofWLeyWYA2lwC24NabC429QFP8g46FKcH8hf_AW1AzobwcNj9mtBXYFl9XJsAC4S2KH0RzZGtXWHzfIdrqtgITPE241UWSDVi1ncFeksBAALAP9wN-kXv3FjhzWOTNr0u7RTybjeUjow5CcdvlAiBi-8hhT4rSVMa6TlBGrw/w615-h447/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2040_41.jpeg" width="615" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgByvBhpV2gzFZ_q0nIRhBFDomIO1oWjw94QNGVlkQejKDxhVjlTVeWs19sV93EmJBl0FPkzOvlygR-J7he9_5gFX-8NuNmX62aO96dCvBwD2eYnol3_j5ptUc5zpBJifkMEcYNM-GXdpZSapJtOnOfhGJDdUeB96fgcGWKzKsClChg8sauPgacaw/s672/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2042_43.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="672" height="442" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgByvBhpV2gzFZ_q0nIRhBFDomIO1oWjw94QNGVlkQejKDxhVjlTVeWs19sV93EmJBl0FPkzOvlygR-J7he9_5gFX-8NuNmX62aO96dCvBwD2eYnol3_j5ptUc5zpBJifkMEcYNM-GXdpZSapJtOnOfhGJDdUeB96fgcGWKzKsClChg8sauPgacaw/w584-h442/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2042_43.jpeg" width="584" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></span><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 8 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- lundi 4.12.2023- 8/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sa curiosité naturelle le poussait à élargir ses observations. Il se mit à examiner toutes sortes d’animaux et de plantes de l’île. Il ne rencontra aucun être semblable à lui. Il ne lui vint pas à l’idée qu’il y avait une autre terre que cette île.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Un jour le feu se déclara « par voie de frottement ». Hayy s’en approcha et lorsqu’il tenta de s’en emparer « il lui brûla la main ». Il eut l’idée de prendre un bout de bois partiellement consumé jusqu’à son abri. Le feu lui faisait du bien. Il lui tenait compagnie, « il remplaçait la lumière et la chaleur du soleil ». Comme les flammes se dressaient toujours vers le ciel, Hayy « acquit la conviction que le feu était du nombre des substances célestes qu’il apercevait ». Il expérimentait les flammes sur différents objets, coquillages et autres animaux marins. Il appréciait leur goût qu’il découvrait. Aussi, il étendit ses expériences aux animaux terrestres comme les oiseaux et prit l’habitude d’en manger la chair.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il en vint à penser que la chose disparue de la gazelle, qui l’abandonna, cette chose, « cette grande chaleur qu’il ressentait en lui-même », est de nature identique au feu ou très proche. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il poursuivit ses expériences et prit un animal vivant qu’il disséqua. Son cœur était rempli « d’une vapeur chaude, d’un air semblable à un brouillard blanc ». Hayy ressentit dans ses doigts une ardente chaleur. Il se posa tant de questions, se demanda comment les animaux recevaient cette vapeur chaude dont il était certain qu’elle est le moteur de la vie. Elle est l’âme ou l’esprit dont le rôle « dans le gouvernement du corps » de l’animal est semblable à celui de l’homme. Ibn Thofaïl utilise ce terme de « rouh » (arwah, rouhani) dans le sens d’âme ou d’esprit (esprit animal) chez tout être animé. Hayy eut la conviction que « tout individu d’entre les animaux est un, grâce à cet esprit, qui a pour origine un centre unique » distributeur aux différents organes qui en dépendent et qui sont « ses serviteurs, ses instruments ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Selon les fins on utilise le nez, les membres, l’œil… dont la fonction est l’odorat, le mouvement, la vision… Ces fonctions ne sont possibles que grâce à « des conduits qu’on appelle nerfs » qui se nourrissent (directement ou non) du cœur. Dès lors que le conduit est « obstrué ou coupé », l’action de l’organe correspondant cesse. « Le corps tout entier devient inerte et tombe dans l’état qui est la mort. » Hayy achevait sa 21° année. Il se perfectionnait dans tous les domaines : habitat, chasse, vêtements en imitant mieux les animaux. Enfin, il réussit à domestiquer chevaux, ânes… qui décuplèrent toutes ses possibilités.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il effectua d’autres recherches sur « tous les corps de ce monde de la génération et de la corruption » : les animaux, les minéraux, la terre, l’eau, la neige, la flamme… Le vocable ‘‘corruption’’ est à entendre au-delà du sens commun (encore que…) la corruption comme « une altération progressive et inéluctable des êtres naturels. » D’abord Hayy s’aperçut qu’ils étaient constitués de divers propriétés, modes d’action et mouvements (changements). Il vit qu’ils possédaient des caractères communs et d’autres différents. Les premiers ne font qu’un et les seconds sont multiples. Toutes choses dont il approfondit l’étude.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Tantôt il considérait dans les choses leurs particularités, tantôt il remarquait que ses propres organes, nombreux, étaient « tous joints les uns aux autres ». Ils formaient un ensemble unique, même si leurs fonctions étaient diverses. Diversité qu’ils recevaient de cet esprit mentionné en supra, « esprit qui constituait l’essence véritable ». Les organes n’étaient que des instruments.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieOjZGzefd1Y6LkiWEYBdl_5tWfb8ania8dsHLtmVtbkpQxxnnF2F-EtVOGMu2y42R0SQmjKe4z0ekr5UNyQJ2KgrJ8rX_dAs8Flude-3WYy7m6Zd1dHl0fcvvG-WOUqjHsVDNR72_4RdkHp8Ibrr_-IvW5aCnqr9XYqIZ-nRP1xAJcZoyTFbOTw/s719/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2044_45.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="719" height="463" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieOjZGzefd1Y6LkiWEYBdl_5tWfb8ania8dsHLtmVtbkpQxxnnF2F-EtVOGMu2y42R0SQmjKe4z0ekr5UNyQJ2KgrJ8rX_dAs8Flude-3WYy7m6Zd1dHl0fcvvG-WOUqjHsVDNR72_4RdkHp8Ibrr_-IvW5aCnqr9XYqIZ-nRP1xAJcZoyTFbOTw/w661-h463/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2044_45.jpeg" width="661" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKe2_FdbOmneMU7Xldas8f-n4rvrSg-EPPI6I8nty-Q63VI7QF6Vbpv890bQd_5K1abNOmZOAIhHYmkaXPQz0ydXSQyhk5AXc81sm2xH0tjo8Y_CL-gS2UbM4o1dXDyhSnDvW8wtIXeCYUYk9974TN93zyOe64Z9NNs-R21rqtNyC1j-19_HeAEQ/s674/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2046_47.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="674" height="440" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKe2_FdbOmneMU7Xldas8f-n4rvrSg-EPPI6I8nty-Q63VI7QF6Vbpv890bQd_5K1abNOmZOAIhHYmkaXPQz0ydXSQyhk5AXc81sm2xH0tjo8Y_CL-gS2UbM4o1dXDyhSnDvW8wtIXeCYUYk9974TN93zyOe64Z9NNs-R21rqtNyC1j-19_HeAEQ/w594-h440/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2046_47.jpeg" width="594" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkjFkE_2H21pbmqMVsG-S4rrOsVyi6AodZ92gTwx4bwPKnskaWGaprigWULkkNLYYN_TwTJphtg1b2OGQdal4dVf-2i3Qc2XDr0X1ooQuYdSmF1d_cCZrgTqqZ5lLEgiuVDSNKDPPaFDmnUgP13XSNwAxB-RQx9n8Y0bDIsdQ-oKz9arrO9QJqLA/s685/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2048_49.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="685" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkjFkE_2H21pbmqMVsG-S4rrOsVyi6AodZ92gTwx4bwPKnskaWGaprigWULkkNLYYN_TwTJphtg1b2OGQdal4dVf-2i3Qc2XDr0X1ooQuYdSmF1d_cCZrgTqqZ5lLEgiuVDSNKDPPaFDmnUgP13XSNwAxB-RQx9n8Y0bDIsdQ-oKz9arrO9QJqLA/w587-h427/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2048_49.jpeg" width="587" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglSuB8mDKLE0qp3YK3-r3ubZmxTX8CAYc9R8y8cePu5woc1jc2g355ALBlXY8Osylc4aBjFBWAQqEyAqocu8ZZv_enrVOwsoW65v-L2nVWB166MM6fmXXrfHYewgsyVnM9qfgnoY4HrF6LtPBgXcFPKhV6WY_sgNqeuqQphHOvZx69rR18EoDlLg/s695/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2050_51.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="695" height="437" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglSuB8mDKLE0qp3YK3-r3ubZmxTX8CAYc9R8y8cePu5woc1jc2g355ALBlXY8Osylc4aBjFBWAQqEyAqocu8ZZv_enrVOwsoW65v-L2nVWB166MM6fmXXrfHYewgsyVnM9qfgnoY4HrF6LtPBgXcFPKhV6WY_sgNqeuqQphHOvZx69rR18EoDlLg/w585-h437/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2050_51.jpeg" width="585" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieQYUzyy9SOTIdykfstq7AHR5czR-6PTY7S-wFBJsXHJQjzHAXbhClSqBsaO-TQ8TSMwYmucvLT5c75-7UbeL9FbysZwzXRjn-OcmHsVE9YzNJvXXg3zZK6uscdp9XDSISQBNKHvk6dFA06w6tPtyZsjlTvbDMSsnBle2ySXbTweG0u-2FHXs5hQ/s686/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2052_53.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="686" height="439" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieQYUzyy9SOTIdykfstq7AHR5czR-6PTY7S-wFBJsXHJQjzHAXbhClSqBsaO-TQ8TSMwYmucvLT5c75-7UbeL9FbysZwzXRjn-OcmHsVE9YzNJvXXg3zZK6uscdp9XDSISQBNKHvk6dFA06w6tPtyZsjlTvbDMSsnBle2ySXbTweG0u-2FHXs5hQ/w588-h439/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2052_53.jpeg" width="588" /></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiCcLY4Uu0ZN5T87i0TqRGR7zeMEG4dXmG_bkhhOePYu9DKT8La6pXJS8o0ULfvGWNr3CxJDX8payhDtH_1vZ2R_qIEvc-lFkAQUdi-JwhRVev1_XsOQce1ZT1vTewBMQFc4WrtlLkScs_l5iYJJ8N2p3IfEb3CVH9yrf0pIB-yF6kwLnsBIYvvA/s676/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2054_55.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="676" height="401" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiCcLY4Uu0ZN5T87i0TqRGR7zeMEG4dXmG_bkhhOePYu9DKT8La6pXJS8o0ULfvGWNr3CxJDX8payhDtH_1vZ2R_qIEvc-lFkAQUdi-JwhRVev1_XsOQce1ZT1vTewBMQFc4WrtlLkScs_l5iYJJ8N2p3IfEb3CVH9yrf0pIB-yF6kwLnsBIYvvA/w530-h401/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2054_55.jpeg" width="530" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhncVlcHref4DRq-dBfsOQXveyHw5htgc7hZ5B6trD3Ehm544Aw0vaIdsQFZsoh9XeKTXJbPwi5f2WkyA6xnzyqYvs4ugKVw42C2a9E4MO1soNms_xfFNbCEqY0fIGj4Ck9d7uHtEkv340hWOoNNekhlD2ccZ7uozsjkI7qTnEaPg0ylLAOP5wMBA/s680/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2056_57.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="477" data-original-width="680" height="421" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhncVlcHref4DRq-dBfsOQXveyHw5htgc7hZ5B6trD3Ehm544Aw0vaIdsQFZsoh9XeKTXJbPwi5f2WkyA6xnzyqYvs4ugKVw42C2a9E4MO1soNms_xfFNbCEqY0fIGj4Ck9d7uHtEkv340hWOoNNekhlD2ccZ7uozsjkI7qTnEaPg0ylLAOP5wMBA/w601-h421/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2056_57.jpeg" width="601" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmYV9iNeWSY_80ibXADk2W4icYYcTh255qblfPSxU-HqlRhkeW-chLrJpbD_heEw9hyiDeuAs57LraODDZ6OSLjt1htQThRNx4njzwt3q_HPaCy8kEHidJqRAPR2B31CdAW1xy6QBQ5PJ_zVE3i1D-ClIjk8-lTOUxD9L0NMHiTYAlO1zLhf1YOg/s677/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2058_59.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="491" data-original-width="677" height="396" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmYV9iNeWSY_80ibXADk2W4icYYcTh255qblfPSxU-HqlRhkeW-chLrJpbD_heEw9hyiDeuAs57LraODDZ6OSLjt1htQThRNx4njzwt3q_HPaCy8kEHidJqRAPR2B31CdAW1xy6QBQ5PJ_zVE3i1D-ClIjk8-lTOUxD9L0NMHiTYAlO1zLhf1YOg/w547-h396/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2058_59.jpeg" width="547" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJmyun3OhgJM7BiQAIrnztsd4FG96Q3MsJvrNRnGBtgn24Jp9P69SxGmanAuMIOI2LxJMi_pWE6VKRwTXQJ46OwH8JkTiImD6aR2c0sZqyHwXDS3bI7O8XX7Ipn4LL4UXLnUj8OAStY0wG0GR7taRlLu8ePciXMH_0CgO97rByN0uRotuD6ZtegA/s681/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2060_61.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="681" height="376" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJmyun3OhgJM7BiQAIrnztsd4FG96Q3MsJvrNRnGBtgn24Jp9P69SxGmanAuMIOI2LxJMi_pWE6VKRwTXQJ46OwH8JkTiImD6aR2c0sZqyHwXDS3bI7O8XX7Ipn4LL4UXLnUj8OAStY0wG0GR7taRlLu8ePciXMH_0CgO97rByN0uRotuD6ZtegA/w514-h376/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2060_61.jpeg" width="514" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaybczIrCocjNm9KsxF97uyXsQRMYeTwo6-DZq885Yom10eCtW1Xecu7svrrVK675pgA8NxvxvCk4_i2PMfBLGzRueZ9JvGELPNmhyphenhyphenf-FFmoqhgnEDjtU6BrHPwoOEkHnK8Xtq-87cbQMnKFbfi7bZCVCNNikMid0VsU47C6jPOtHoEQ7zG9FKQQ/s692/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2062_63.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="497" data-original-width="692" height="370" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaybczIrCocjNm9KsxF97uyXsQRMYeTwo6-DZq885Yom10eCtW1Xecu7svrrVK675pgA8NxvxvCk4_i2PMfBLGzRueZ9JvGELPNmhyphenhyphenf-FFmoqhgnEDjtU6BrHPwoOEkHnK8Xtq-87cbQMnKFbfi7bZCVCNNikMid0VsU47C6jPOtHoEQ7zG9FKQQ/w515-h370/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2062_63.jpeg" width="515" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;">________________________________</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGXLM_8nn1PE2c1NBFhzsfUX9HSy3UyHmIvxX1ax3KzUIOiyifXAAB2rceOccBunfb5_Mun8yEa1jyu9zoIlcqUDFF_80EqphJR369cLEn-db5KYeS4oWSMml45K2rwDeGOs8fFBRUX1gcKASX_FF0COLBoqruOH29yl-R-wiCQzAmgVraHaYRVg/s633/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-42-43.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="633" height="473" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGXLM_8nn1PE2c1NBFhzsfUX9HSy3UyHmIvxX1ax3KzUIOiyifXAAB2rceOccBunfb5_Mun8yEa1jyu9zoIlcqUDFF_80EqphJR369cLEn-db5KYeS4oWSMml45K2rwDeGOs8fFBRUX1gcKASX_FF0COLBoqruOH29yl-R-wiCQzAmgVraHaYRVg/w593-h473/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-42-43.jpeg" width="593" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNAokPSASIc3sjgztRsf-HyC_cDiiE0eMUDGmszOZhFnlpTS2BgARs_pTv8PBBCQyBhHv6QjaVOM7MXe8Uh20gqj37MrV1rD54FH2cpWpXMqWCKKTyYX6NcIhFGVM2RYxrxkQjIw2-Fqk7_0dtcju10vMGZj_cXxSr_UeBah0NMu4O8PYNUMMpyg/s639/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-44-45.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="510" data-original-width="639" height="445" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNAokPSASIc3sjgztRsf-HyC_cDiiE0eMUDGmszOZhFnlpTS2BgARs_pTv8PBBCQyBhHv6QjaVOM7MXe8Uh20gqj37MrV1rD54FH2cpWpXMqWCKKTyYX6NcIhFGVM2RYxrxkQjIw2-Fqk7_0dtcju10vMGZj_cXxSr_UeBah0NMu4O8PYNUMMpyg/w559-h445/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-44-45.jpeg" width="559" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmeHDrRaVgTkiQq8wpVgPR8wmxGmX4aH8VKTuuYopIpJ6MX20VyIfUIERSo46iwDWNNY_v7J7_SlmmgoiMqz94DBGBzgto7PQ9NW0ojdpltvzrkN3GPq13Q7yBExs6hK55OnhLy1QJfOVjNUbwT5D1tslbCvZZEuTzPnu7bRBawozwlKBNBqPpLA/s620/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-46-47.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="620" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmeHDrRaVgTkiQq8wpVgPR8wmxGmX4aH8VKTuuYopIpJ6MX20VyIfUIERSo46iwDWNNY_v7J7_SlmmgoiMqz94DBGBzgto7PQ9NW0ojdpltvzrkN3GPq13Q7yBExs6hK55OnhLy1QJfOVjNUbwT5D1tslbCvZZEuTzPnu7bRBawozwlKBNBqPpLA/w521-h427/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-46-47.jpeg" width="521" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwbGhQXzYCNXxStzfOETT68Pc03lKuyf6EXd3MKsPMSsQLlx_CLegSAVpG-MnCyQVk_HXPqRzXyLOT8VelupiROsYiueSmnajSMWp_tn5Cl5a3lf73awfROs5yGP5UlG8VtmvrYmqRKVk02hLk3hVpEGFc-EnP-FxmMOT-MdyVNr76hpHqfAHgAg/s643/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-48-49.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="643" height="470" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwbGhQXzYCNXxStzfOETT68Pc03lKuyf6EXd3MKsPMSsQLlx_CLegSAVpG-MnCyQVk_HXPqRzXyLOT8VelupiROsYiueSmnajSMWp_tn5Cl5a3lf73awfROs5yGP5UlG8VtmvrYmqRKVk02hLk3hVpEGFc-EnP-FxmMOT-MdyVNr76hpHqfAHgAg/w592-h470/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-48-49.jpeg" width="592" /></span></a></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">__________________________________ 9 __________________________________</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mardi 5.12.2023- 9/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il observa que les individus de chaque espèce d’animaux (gazelles, ânes, oiseaux…) « se ressemblent par leurs organes externes et internes, par leurs mouvements », qu’il n’y a entre eux que de faibles différences. Il conclut que « l’esprit appartenant à tous les individus d’une même espèce est une seule et même chose répartie entre les cœurs » ( wi’â’ signifie récipient et parfois cœur, précise le traducteur) et que l’on peut en faire une seule chose (de la même manière, une même eau – ou autre liquide – répartie dans plusieurs récipients ou maintenue en une seule unité, demeure « une seule et même chose », même si sa température peut varier ici ou là.) Il en va ainsi des espèces et de leurs multiplicités. « La multiplicité des membres d’un corps animal (animal ordinaire ou supérieur) n’est pas une multiplicité réelle », écrit Ibn Thufaïl. Il poursuit : « les réflexions firent comprendre à Hayy que l’esprit animal (commun à tout le règne animal) est un » malgré des différences légères dont chaque espèce peut disposer. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Revenons aux observations de Hayy. Comme il considéra le règne animal, il examina les espèces végétales. Il conclut à la suite de sa nouvelle observation que dans chaque espèce de plantes les individus se ressemblent sur de nombreux points (fonctions, fleurs, rameaux…) En comparant les plantes aux animaux, il conclut que toutes participent à « une même chose » qui remplit chez elles le rôle de l’esprit chez les animaux. » Il reconnut également que par « cette chose » les plantes sont une. Il conclut aussi que le règne végétal et le règne animal sont assez semblables dans la nutrition et la croissance. Mais « les animaux ont la sensibilité, l’intelligence et la locomotion de plus que les plantes ». Hayy aboutit à cette découverte que « les plantes et les animaux sont une seule et même réalité, parce qu’ils ont en commun une même chose, qui se trouve dans l’un des deux règnes plus achevée, plus accomplie, et qui, dans l’autre, est entravée par quelque empêchement ». Une même chose achevée chez les animaux, contrariée chez les végétaux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRPpsYlWylN3IKM9odbmXLix5vvO0Gw9KvoMlSpAiF5-L0qOvW1ZFXNwzEzZSu2UxchMV701AppjXyF1XDtrC7qGktMDgU0KC2thAIqYpJfLLqUjBfTy6HgokX6UyIpIqiUDIGWJVmjSBTuSIudaPAQQXEwLG_F1qQLktpKS5lbWcYIY6I3ssVdg/s709/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2064-65.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="516" data-original-width="709" height="446" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRPpsYlWylN3IKM9odbmXLix5vvO0Gw9KvoMlSpAiF5-L0qOvW1ZFXNwzEzZSu2UxchMV701AppjXyF1XDtrC7qGktMDgU0KC2thAIqYpJfLLqUjBfTy6HgokX6UyIpIqiUDIGWJVmjSBTuSIudaPAQQXEwLG_F1qQLktpKS5lbWcYIY6I3ssVdg/w612-h446/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2064-65.jpeg" width="612" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8fC-PsCT_7pdkZExM5iAS5uXX1JwR5pA-OuPUMmXfBGU6PcwuNDZhxX7HoVzgsEhIoqUI8XgKMPMqvH_JOYHc9P76XDfhz070wtbawvfE6H5p7LSgbJf6hO1azyJn_aIXu3qn4X6mf6LOcW60QqyFxgU9OL9EMkISpG1YQx-4icHBPZ5w8rwlkA/s710/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2066-67.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="710" height="432" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8fC-PsCT_7pdkZExM5iAS5uXX1JwR5pA-OuPUMmXfBGU6PcwuNDZhxX7HoVzgsEhIoqUI8XgKMPMqvH_JOYHc9P76XDfhz070wtbawvfE6H5p7LSgbJf6hO1azyJn_aIXu3qn4X6mf6LOcW60QqyFxgU9OL9EMkISpG1YQx-4icHBPZ5w8rwlkA/w598-h432/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2066-67.jpeg" width="598" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72u4yWiDxMItkBJBXv6g3PD4NeYAuzH54LkSkljIV9YOsNpP9zlkrCINHg310kE1mKqs5wmhF2005WqEcIRCEWBhtdSBklIiwghG25wiD0UkFa5eu5estimXqVkHSoAXvOeIBNvJoxT9bx0lBzi0PBQs3eUQO6cQET_5ThvhA8Xu8qefWE-g2Wg/s724/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2068-69.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="531" data-original-width="724" height="457" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72u4yWiDxMItkBJBXv6g3PD4NeYAuzH54LkSkljIV9YOsNpP9zlkrCINHg310kE1mKqs5wmhF2005WqEcIRCEWBhtdSBklIiwghG25wiD0UkFa5eu5estimXqVkHSoAXvOeIBNvJoxT9bx0lBzi0PBQs3eUQO6cQET_5ThvhA8Xu8qefWE-g2Wg/w622-h457/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2068-69.jpeg" width="622" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivMx8Cq1twlBzoNCtU3KcTVrTCiCwAST23MkrPzjKgcCvFkteTulYvR-2dN9KB8yxoP09_5MStlY3YPnp-0tO1-srJhEziiPJk_N6uu_-BllN2-brKjX4l9kSTp4C0-1q4_6FszKOEvdi_3TYbOYWFbT3wN_7uWpDw8I-nfvsjqQYiWmBIKPVd2A/s723/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2070-71.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="723" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivMx8Cq1twlBzoNCtU3KcTVrTCiCwAST23MkrPzjKgcCvFkteTulYvR-2dN9KB8yxoP09_5MStlY3YPnp-0tO1-srJhEziiPJk_N6uu_-BllN2-brKjX4l9kSTp4C0-1q4_6FszKOEvdi_3TYbOYWFbT3wN_7uWpDw8I-nfvsjqQYiWmBIKPVd2A/w610-h427/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2070-71.jpeg" width="610" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDpepF5pSd_uZCgAbRfoBGJvQUl-hyezJNF30P58j5aRRhuZSXFihv03weLf_BWeEZAe7hGxLQOivXwcy9tF6cbOcLW1SF_jEVmgY9Os7gnnUTxwpiUlMgUMU0H1vCoDUUdMdZOEZvhM1giZ_2yiZvsBhFGVu942wxvGPkkz1kdCXBAdx4fzG1Og/s710/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2072-73.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="710" height="468" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDpepF5pSd_uZCgAbRfoBGJvQUl-hyezJNF30P58j5aRRhuZSXFihv03weLf_BWeEZAe7hGxLQOivXwcy9tF6cbOcLW1SF_jEVmgY9Os7gnnUTxwpiUlMgUMU0H1vCoDUUdMdZOEZvhM1giZ_2yiZvsBhFGVu942wxvGPkkz1kdCXBAdx4fzG1Og/w649-h468/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2072-73.jpeg" width="649" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">_______________________</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW4z-cdF7MKthTA4AL3a2vXRkyX6JQkBYA3YUfG_TfXmrarev2-pWRkbHIg7yDVo-iZe62rpvWBE1l7C02nWTCz-SgDjER7ivMmTBvk15Qlrqt1wg7cvs3qam6drPR_XtsQoez5iM-5IbwGTc4dinIRg_EABy05vI-UnnzV-QWF381NZVns4hn_g/s644/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-50-51.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="644" height="490" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW4z-cdF7MKthTA4AL3a2vXRkyX6JQkBYA3YUfG_TfXmrarev2-pWRkbHIg7yDVo-iZe62rpvWBE1l7C02nWTCz-SgDjER7ivMmTBvk15Qlrqt1wg7cvs3qam6drPR_XtsQoez5iM-5IbwGTc4dinIRg_EABy05vI-UnnzV-QWF381NZVns4hn_g/w617-h490/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-50-51.jpeg" width="617" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsYH0612w-9Zun-h7afVjvRj3dqmhXUeh8AsT7NRpSNeITcMkzNSqjRA6UaPW1ntcN72WsU8Rmite_i9trgBAw6acfMRplaLBpyig3Ryd4aGS_3uNMoa7SldLRZmrKibf2gP3h4qtoS8uODxH0Pstt_cueGFJ_b8rMR7B8Ljlea3bVxi5oKtwD8g/s652/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-52-53.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="652" height="457" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsYH0612w-9Zun-h7afVjvRj3dqmhXUeh8AsT7NRpSNeITcMkzNSqjRA6UaPW1ntcN72WsU8Rmite_i9trgBAw6acfMRplaLBpyig3Ryd4aGS_3uNMoa7SldLRZmrKibf2gP3h4qtoS8uODxH0Pstt_cueGFJ_b8rMR7B8Ljlea3bVxi5oKtwD8g/w587-h457/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-52-53.jpeg" width="587" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh2O3lsuHzw8UzUBOfkuPDqjuJcg_Fw6qXj7f9M-_2XiN7BXLmrkUWVRHxf_ghEIZ6eqttKSR6w_rdand0XZpD_GgkOAH1xdW2bHsOSbPul7-pYTvNItSgEaT3EqZhb4xKoG4bMM27M1bQut2PH_On9nX7XMRKkd9Ajc4ueBva1eh2xz86lsPnVw/s654/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-54-55.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="654" height="464" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh2O3lsuHzw8UzUBOfkuPDqjuJcg_Fw6qXj7f9M-_2XiN7BXLmrkUWVRHxf_ghEIZ6eqttKSR6w_rdand0XZpD_GgkOAH1xdW2bHsOSbPul7-pYTvNItSgEaT3EqZhb4xKoG4bMM27M1bQut2PH_On9nX7XMRKkd9Ajc4ueBva1eh2xz86lsPnVw/w608-h464/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-54-55.jpeg" width="608" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjA71nq6c5mRhbdQDYUQfwNUWiguhobBvm-6JTBGemosVQ8Bwwp916EKzlbJTtAhKaztxk-m5dXRXKvER4v1eNLQJ0Bwm697DMewDnJgg1T74k59i5bAGNYgwrl-Mmw3wsCsHDkbAEiK6ulF0SaHXr2gYS8l64sTNF3II5-MnWGuxKnQFEBjN8Q_w/s657/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-56-57.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="657" height="462" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjA71nq6c5mRhbdQDYUQfwNUWiguhobBvm-6JTBGemosVQ8Bwwp916EKzlbJTtAhKaztxk-m5dXRXKvER4v1eNLQJ0Bwm697DMewDnJgg1T74k59i5bAGNYgwrl-Mmw3wsCsHDkbAEiK6ulF0SaHXr2gYS8l64sTNF3II5-MnWGuxKnQFEBjN8Q_w/w603-h462/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-56-57.jpeg" width="603" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2CDDuo2R6FonBNCO9UUd8vtjMU6nzBET6HjdkqyQ3Y7MJbKwYxTIFNWTIQvSQaLewSZ9bQfuR72x6fR__yIdZOKki5CIfrkjjygWNXKLOuWVH45-jvcYN9bQtbK3knieD1hsP6p-f59sBCV6efV0fwTHRep0zknnWTzu9OFX0BLFCe7rOB9rERg/s652/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-58-59.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="652" height="475" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2CDDuo2R6FonBNCO9UUd8vtjMU6nzBET6HjdkqyQ3Y7MJbKwYxTIFNWTIQvSQaLewSZ9bQfuR72x6fR__yIdZOKki5CIfrkjjygWNXKLOuWVH45-jvcYN9bQtbK3knieD1hsP6p-f59sBCV6efV0fwTHRep0zknnWTzu9OFX0BLFCe7rOB9rERg/w616-h475/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-58-59.jpeg" width="616" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaNKm9uY7NTFJxY22q3anjkJ1STGacXJ9lfXqAH0Q0td3Q0caKszUaiVAxGtmFEC8tSbkIxG7ifrm-DA51sJk8zVbO2RYP4i6Z__U2f1BeoWPjE2B_xYDOwyMN9gAhWLirWpNuP1ZjQNYd_UQE2ModQbgbpPovXfRF5MDY-liHtBWvhwHOsqfzPw/s654/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-60-61.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="654" height="447" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaNKm9uY7NTFJxY22q3anjkJ1STGacXJ9lfXqAH0Q0td3Q0caKszUaiVAxGtmFEC8tSbkIxG7ifrm-DA51sJk8zVbO2RYP4i6Z__U2f1BeoWPjE2B_xYDOwyMN9gAhWLirWpNuP1ZjQNYd_UQE2ModQbgbpPovXfRF5MDY-liHtBWvhwHOsqfzPw/w579-h447/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-60-61.jpeg" width="579" /></a></div><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 10 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mercredi 6.12.2023- 10/18</b><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Après les animaux et les végétaux, « le philosophe autodidacte » étudia les corps insensibles, qui ne se nourrissent ni ne croissent : feu, eau, terre, air (feta).Vus d’un certain biais, « il lui parut que ces corps ne font qu’un en réalité et qu’il en est de leur multiplicité comme celle des plantes et des animaux ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Hayy examina tous les corps vivants ou inanimés (jami’ el-ajsām hayyouha wa jamādouha) et il s’aperçut que les uns, comme la fumée (corps léger), tendaient vers le haut alors que d’autres, comme l’eau, une pierre (corps lourds), se présentaient vers le bas. Et rien ne peut empêcher le mouvement de ces corps sinon un obstacle. À ce niveau de son exposé, Ibn Thufaïl s’adresse directement à son « frère généreux, sincère, affectionné… » Il lui donne des exemples comme celui d’une pierre : « quand tu (la) soulèves, tu sens qu’elle te résiste, de toute la force avec laquelle elle tend vers le bas et cherche à descendre. » Hayy ne rencontra aucun corps qui fût dépourvu de l’une ou l’autre de ces deux propriétés, la pesanteur ou la légèreté. L’essence de ses deux propriétés est composée de deux attributs, le premier leur appartient en commun (c’est l’attribut de corporéité), le second les distingue l’une de l’autre. C’est cet attribut « qui fait que chacun des deux n’est pas l’autre », autrement, sans ce second attribut « ils ne seraient qu’une seule et même chose à tous égards. » Hayy examina tous les corps inanimés et vivants. Il vit que leur essence est composée d’une corporéité et de quelque chose d’autre. Il lui parut que l’esprit animal (logé dans le cœur) doit avoir aussi un attribut en plus de sa corporéité. Cet attribut est sa forme, son âme animale. « C’est ainsi que Hayy s’élève à la notion (aristotélicienne) de forme », écrit le traducteur.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Les plantes quant à elles possèdent « une âme végétative ». De même pour les corps inanimés. Hayy se saisissait de la préoccupation non par ses sens, mais « par un certain mode de spéculation intellectuelle. » Le monde spirituel se révélait à lui pour la première fois. Rien ne pouvait freiner la propension de Hayy à la compréhension du monde. Comme il l’a expliqué pour les propriétés de pesanteur et de légèreté, Ibn Tufayl écrit que l’esprit animal qui se trouve dans le cœur doit avoir un attribut, une qualité qui est à la source de toute sensation, d’opération représentative, de mouvement. Un attribut « qui est sa forme la plus spécifique, il est l’âme animale », enefs el-hayawāniya, et non plus « l’esprit animal », errouh el-hayawāni.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><span style="border: 1pt windowtext; color: #954f72; padding: 0cm;"><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></span></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVJxGYk_u-Qf4-blkF5dPa07GP7mKBxuykCNIsVFWDv1-1QqsZJQAfiySm05D-vTOPhVWFKXT9jBElQDcW76U3SQe8xjXeE5A4Rg7QC9HXT__XbsSkV_v1u_zwMrL0LkZj9-bSGh6dwFn3u4EcJXjtuSZuOS0WUD8erRCYHErP2s0Ps7y1bYlFPQ/s691/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2074-75.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="691" height="453" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVJxGYk_u-Qf4-blkF5dPa07GP7mKBxuykCNIsVFWDv1-1QqsZJQAfiySm05D-vTOPhVWFKXT9jBElQDcW76U3SQe8xjXeE5A4Rg7QC9HXT__XbsSkV_v1u_zwMrL0LkZj9-bSGh6dwFn3u4EcJXjtuSZuOS0WUD8erRCYHErP2s0Ps7y1bYlFPQ/w628-h453/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2074-75.jpeg" width="628" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyCmFKb_7K9tgJw0SUJpIQPr5n5nCb1KfOBVtN_8lZyERlVuT-L6vi71DxoI4nHujRvjKoVZH9mggVAQL5wFZWdQNVc2RN4BM_jtShMnkLhf-WPU__sakUKPSYDF5GV2jy7z5H2z420sLyOEEtRhi0M_bHHfYa9FPc_g-CzkvcxVBGE6zxk2ewDw/s708/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2076-77.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="514" data-original-width="708" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyCmFKb_7K9tgJw0SUJpIQPr5n5nCb1KfOBVtN_8lZyERlVuT-L6vi71DxoI4nHujRvjKoVZH9mggVAQL5wFZWdQNVc2RN4BM_jtShMnkLhf-WPU__sakUKPSYDF5GV2jy7z5H2z420sLyOEEtRhi0M_bHHfYa9FPc_g-CzkvcxVBGE6zxk2ewDw/w588-h426/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2076-77.jpeg" width="588" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiNiPC4xcPECkGybbGSq3dyF7TqrGQtes_2Ki0f6KIip_VtJxo0ORjnuSdmq95L2RaEVI7N0RdqwB6NiyQgIbGhXV2mxmJcfGtoh8ivXfLkefHnaO2YkRroD7wce5PLotZlCZ_Cn97LeK5ad3z8kYG8v51iQFVqoI0niNV7zvvJqfokgyVLH2gaA/s712/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2078-79.jpeg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="712" height="430" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiNiPC4xcPECkGybbGSq3dyF7TqrGQtes_2Ki0f6KIip_VtJxo0ORjnuSdmq95L2RaEVI7N0RdqwB6NiyQgIbGhXV2mxmJcfGtoh8ivXfLkefHnaO2YkRroD7wce5PLotZlCZ_Cn97LeK5ad3z8kYG8v51iQFVqoI0niNV7zvvJqfokgyVLH2gaA/w595-h430/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2078-79.jpeg" width="595" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrDAP3YL82ePQ9nFkHWs3OqqX8Bu28gswojr8q62GyQXTClKfML-VtUpiJ6tpBxMKhJmfs9YeB610NOcP624mDkDo9TjkVPulvSY_PrSmVrbW3NjRBrXLakEmXcUsci-bntiGWeHBnVi9A5_eO_oHrEU_oamtQKoWoqN3_vvbjcYkdmXC969EdCw/s734/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2080-81.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="734" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrDAP3YL82ePQ9nFkHWs3OqqX8Bu28gswojr8q62GyQXTClKfML-VtUpiJ6tpBxMKhJmfs9YeB610NOcP624mDkDo9TjkVPulvSY_PrSmVrbW3NjRBrXLakEmXcUsci-bntiGWeHBnVi9A5_eO_oHrEU_oamtQKoWoqN3_vvbjcYkdmXC969EdCw/w625-h426/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2080-81.jpeg" width="625" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBVBvH1tWiRaJsRZe4KqddM-8ezAZYSEwuvO0ZzAb8GUx3TO1FaDhlxR-464ljNBSvtOvVOIDJjM2hJbAEzgG3z1EuuBixzldRrowuFIYSZsRsXsUAMfftAU702HgsIeeuj9q6cyB4fZALJRZQ9C8bdDpoROtpuFU18wqXUeewenTUtVv79NlblA/s650/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-62-63.jpeg" style="font-family: -webkit-standard; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="650" height="499" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBVBvH1tWiRaJsRZe4KqddM-8ezAZYSEwuvO0ZzAb8GUx3TO1FaDhlxR-464ljNBSvtOvVOIDJjM2hJbAEzgG3z1EuuBixzldRrowuFIYSZsRsXsUAMfftAU702HgsIeeuj9q6cyB4fZALJRZQ9C8bdDpoROtpuFU18wqXUeewenTUtVv79NlblA/w639-h499/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-62-63.jpeg" width="639" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; font-family: -webkit-standard;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKJHiIGVMrHxdjIe9j4QK_08Zj55vFAVtpSqvPj9SMTnrfdEofDVrO7ivCvUpI7wxUezV1TpyjwFEX4rCDKgPe9MoDUu-hjirxg5e8B4Jw5ymCIxesJZopzlgqFjWrfn2Gcwf8nmrfBVd3LHO1ky45ViOhKXQYia1RCXGQt_AmRX8mWxywJmQxdg/s651/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-64-65.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="651" height="505" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKJHiIGVMrHxdjIe9j4QK_08Zj55vFAVtpSqvPj9SMTnrfdEofDVrO7ivCvUpI7wxUezV1TpyjwFEX4rCDKgPe9MoDUu-hjirxg5e8B4Jw5ymCIxesJZopzlgqFjWrfn2Gcwf8nmrfBVd3LHO1ky45ViOhKXQYia1RCXGQt_AmRX8mWxywJmQxdg/w648-h505/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-64-65.jpeg" width="648" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: -webkit-standard;"><br /></div></div><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 11 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- jeudi 7.12.2023- 11/18<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Comme il l’a expliqué pour les propriétés de pesanteur et de légèreté, Ibn Tufayl écrit que l’esprit animal qui se trouve dans le cœur doit avoir un attribut, une qualité qui est à la source de toute sensation, d’opération représentative, de mouvement. Un attribut « qui est sa forme la plus spécifique, il est l’âme animale », enefs el-hayawāniya, et non plus « l’esprit animal », errouh el-hayawāni.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Concernant les plantes, Ibn Tufayl nomme « l’âme végétative » enefs ennabātiya cette chose qui leur est propre et désigne « nature » ce qui relève des corps inanimés. Toute chose est donc composée de deux attributs que Hayy a minutieusement étudiés (attribut de corporéité commun à tous les corps de la catégorie concernée et un autre surajouté lequel est singulier). C’est à l’un d’eux qu’il va désormais s’intéresser. Celui auquel on donne le nom d’ « âme », précisément l’âme animale », enefs el-hayawāniya. Dans une note explicative, Léon Gauthier, le traducteur, écrit : « l’âme considérée (ici) dans sa forme, par opposition à sa matière, matière qui chez l’animal est ‘‘l’esprit animal’’. Hayy, poussa son étude « en la serrant de près ». Il prit comme exemple un groupe (les corps terreux : terre, pierres, métaux, animaux et plantes…) Il constata que tous les corps du groupe possèdent en commun une forme (f) d’où émane des actes, comme ici « le mouvement vers le bas ». La division « plantes et animaux » de ce groupe possède donc cette forme (f) et une autre d’où émanent la nutrition et la croissance, c’est l’âme végétative (f1), une autre subdivision, « animaux », possède f, f1 et une autre forme (f3), spécifique, d’où émanent la sensation et la locomotion.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">L’essence de certains de ces corps (animaux, plantes) est composée de caractères nombreux surajoutés à l’attribut corporéité. Celle d’autres (feu, eau, terre, air) de caractères ou attributs moins nombreux. Hayy étudia ces derniers corps en priorité et constata que leur corporéité est dépourvue d’attributs distinctifs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il en conclut que s’il peut se trouver un corps dépourvu de toute forme surajoutée à la corporéité, il ne possède aucune de ces qualités liées à l’humidité, à la température, et ne saurait avoir aucune qualité qui ne soit commune à tous les corps revêtus de n’importe quelles formes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">En tous les corps, vivants ou inanimés. Il chercha en vain une qualité commune. Sauf la notion d’étendue (largeur, longueur, profondeur). Il se demanda si cette étendue, prise seule, constitue la notion de corps.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il prit de l’argile et lui donna une figure puis d’autres (sphère, cube, ovoïde). Il constata que les grandeurs de ces figures changent. Quant à l’argile, elle ne change pas bien qu’elle ne peut être privée des mesures.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Les dimensions sont une notion à la fois différente de l’objet (ici l’argile) et partie de son essence. La conclusion de Hayy est la suivante sur ce point : le corps est composé de deux propriétés. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">L’une joue le rôle des dimensions (et de leur forme) de l’argile, l’autre celui de la matière. Léon Gauthier attire l’attention sur le sens de ce terme, madda, de imtidad qui signifie extension, et sur sa proximité avec le terme grec aristotélicien hylè qui signifie matière et qu’Ibn Tufaïl transcrit ‘‘el-hayoula’’. Hayy était depuis quelque temps submergé par l’inquiétude. Il s’était éloigné du monde sensible pour se rapprocher de celui de l’abstraction, de l’intelligible. Il décida de revenir au monde premier auquel il était habitué, particulièrement aux plus simples, aux quatre éléments que sont le feu, l’eau, la terre et l’air qu’il connaissait bien.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il observa l’eau et s’aperçut que selon son état (froid, chaud) elle se mouvait vers le bas, vers le haut. Que ces mouvements pouvaient disparaître et sa forme avec eux. « Le philosophe sans maître » savait que tout ce qui est produit a nécessairement un producteur. « En son âme, avec des linéaments, se dessinait la notion d’un Auteur de la forme. » (fāîl essoura). Auteur ou agent.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5m_xJqgPx4UHh3_a9nOv35SwbF4uHkIORFdBkZKRS7lL5eQxPQyjERnOSwAv6du8pm9bSnaAmocfgoAr3GmUHCKLTs256sMnuYs4yWiNseEgelhDpkYu1AbatqZPr8OPo4iq4r5n2I54Cq1M3WAyI2BAcm26WRrySIgv7p4apt51oV7xAjRw8A/s725/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2082-83.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="523" data-original-width="725" height="431" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5m_xJqgPx4UHh3_a9nOv35SwbF4uHkIORFdBkZKRS7lL5eQxPQyjERnOSwAv6du8pm9bSnaAmocfgoAr3GmUHCKLTs256sMnuYs4yWiNseEgelhDpkYu1AbatqZPr8OPo4iq4r5n2I54Cq1M3WAyI2BAcm26WRrySIgv7p4apt51oV7xAjRw8A/w598-h431/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2082-83.jpeg" width="598" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCHVxD22E5-9f-XUvamaPqeKCNA4DEP4nGbRglejuCM2HA0IQWkIAb9P9SiILLpzkCFqlJ-yQ4j7B49gEcQzcPAGJpDfIzKY2XIRnMNmD041ZDzkugDL5rpzBVwQ9YXS3rB95R2cVWllTHATuRScmW6YyCPjtOL_WHXL9byF7zxB4pwmz1BX7qrg/s691/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2084-85.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="488" data-original-width="691" height="430" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCHVxD22E5-9f-XUvamaPqeKCNA4DEP4nGbRglejuCM2HA0IQWkIAb9P9SiILLpzkCFqlJ-yQ4j7B49gEcQzcPAGJpDfIzKY2XIRnMNmD041ZDzkugDL5rpzBVwQ9YXS3rB95R2cVWllTHATuRScmW6YyCPjtOL_WHXL9byF7zxB4pwmz1BX7qrg/w609-h430/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2084-85.jpeg" width="609" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfyDszmS8T7rPpz5NP5OjwEPfELMnEksnukFZP00sZMLE1D6Dk-yx_lpSWQg5vtEM6SVtmhA6e8N3SeavRJvAh4sxggr-KOey38jhDXM26BPNxj4VUyZyV4GsBeHhWEiAET1ki7gsP5eWKJr9CSpRxyyhYD2U_Yw9M56iC0sV6ybFrsmTzHYorew/s726/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2086-87.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="521" data-original-width="726" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfyDszmS8T7rPpz5NP5OjwEPfELMnEksnukFZP00sZMLE1D6Dk-yx_lpSWQg5vtEM6SVtmhA6e8N3SeavRJvAh4sxggr-KOey38jhDXM26BPNxj4VUyZyV4GsBeHhWEiAET1ki7gsP5eWKJr9CSpRxyyhYD2U_Yw9M56iC0sV6ybFrsmTzHYorew/w596-h428/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2086-87.jpeg" width="596" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0YAGOG5HTzY_Xbi4agSAURM_PBU1I4SFs7C9VbM-5MCJM_c6KSRfoZ4l2SrMwzvTmbrCwgjOyIMPnmNbvJxUvbhxsaU0j2lgsRKSlxGxXDqOvDIaYXufkEU6N264jNIc74rCv8jIy6QH2ohQUUl5xystzlbF3covT4NU36TIa76zYZcU7w6w7UQ/s718/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2088-89.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="510" data-original-width="718" height="447" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0YAGOG5HTzY_Xbi4agSAURM_PBU1I4SFs7C9VbM-5MCJM_c6KSRfoZ4l2SrMwzvTmbrCwgjOyIMPnmNbvJxUvbhxsaU0j2lgsRKSlxGxXDqOvDIaYXufkEU6N264jNIc74rCv8jIy6QH2ohQUUl5xystzlbF3covT4NU36TIa76zYZcU7w6w7UQ/w630-h447/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2088-89.jpeg" width="630" /></a></div><br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW38vaw1QrxOvPY5bTaDFyKu84-nsn_VD6FSKwe9oS-SuwO_2aKd-87g2zfgXGC3XKNL2pyfS63qvd80VN93irtWpmwHU9KccUkZYwLvDaE7rVXgDFcFG5Xi-O2StnZyzZo8_Mkj1WcrmHVJGOT3VhMCcGcs7VUbkkqBbnkhb8uecOA5EzrLo13Q/s649/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-66-67%202.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="649" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW38vaw1QrxOvPY5bTaDFyKu84-nsn_VD6FSKwe9oS-SuwO_2aKd-87g2zfgXGC3XKNL2pyfS63qvd80VN93irtWpmwHU9KccUkZYwLvDaE7rVXgDFcFG5Xi-O2StnZyzZo8_Mkj1WcrmHVJGOT3VhMCcGcs7VUbkkqBbnkhb8uecOA5EzrLo13Q/w607-h480/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-66-67%202.jpeg" width="607" /></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxXR2KE6mPz8rsCcLsaFP5rohUKzRh-rlee5UbDxmPoMBJdwGvfQeXj-V-QngF-Zpssqf_Zv9jAR_RV2SBtY0GaATD1NLEqVg0K6Bys1rnWNqDbNwTVFtROuguJmzCJ8dWs0hcyOd2_McV0vxtCB2vbkucrHWtGpAWSe2XKMNgPCJ_bq3pjQUaAg/s662/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-68-69%202.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="509" data-original-width="662" height="416" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxXR2KE6mPz8rsCcLsaFP5rohUKzRh-rlee5UbDxmPoMBJdwGvfQeXj-V-QngF-Zpssqf_Zv9jAR_RV2SBtY0GaATD1NLEqVg0K6Bys1rnWNqDbNwTVFtROuguJmzCJ8dWs0hcyOd2_McV0vxtCB2vbkucrHWtGpAWSe2XKMNgPCJ_bq3pjQUaAg/w541-h416/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-68-69%202.jpeg" width="541" /></a></div></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 12 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- vendredi 8.12.2023- 12/18<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Plus Hayy observait, plus il découvrait, comprenait, plus il s’interrogeait. En étudiant individuellement chacune des formes qu’il connaissait, il a vu qu’elles sont toutes produites et que par conséquent elles ont toutes un Auteur, un agent, ou une cause. Toute chose s’explique selon quatre causes, disait Aristote (La Nature/Physique, chap. II), la forme en est une avec la cause matérielle, efficiente et finale. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Les essences des formes écrit Ibn Thufaïl ne sont « rien de plus qu’une disposition du corps » à créer des mouvements comme par exemple l’eau qui, après avoir chauffé, se dirige vers le haut. « Cette disposition c’est sa forme, car il n’y a là qu’un corps, et certaines choses (des qualités et des mouvements) que perçoivent les sens ainsi que les causes efficientes qui les produisent ». Il en était de même de toutes les formes. Hayy voyait que ces actes qui naissaient des formes ne leur appartenaient pas, mais « à une cause efficiente qui produit par elles les actes qui leur sont attribués » (Fāîlo yefāl biha el-afāl el-mensouba ilaïha). Et Ibn Thufaïl de procéder à un rapprochement entre cette idée de Hayy et ces paroles (hadith qodsi) qu’exprima le Prophète Mohammed (S) : « Je suis l’ouïe par laquelle il entend, et la vue par laquelle il voit. » Il vint à l’esprit de Hayy d’approfondir cette notion, cette idée générale et confuse » (Quatremère « Le philosophe sans maître »), de mieux la connaître.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il s’est mis à chercher parmi les objets du monde sensible qu’il n’a jamais abandonné, cet agent, cette idée générale et confuse. Il s’intéressa d’abord à tous les corps qui l’environnaient et qu’il avait toujours étudiés. Tous naissent, et tous disparaissent, périssent totalement ou partiellement : le feu, l’eau, la terre, l’air. Il fit pareil avec tous les autres corps qu’il trouvait. « Il ne voyait aucun qui ne fut produit par un agent ». Hayy entrait dans sa 29° année. « Il reconnut que le ciel et tous les astres qu’il contient sont des corps. » Il se demanda si ces corps célestes sont finis ou bien si leur étendue est infinie (l’espace). Ibn Thufaïl, par l’intermédiaire de son personnage, procède à une démonstration sur « l’absurdité d’un infini réel » qu’il emprunte à Ibn Sina écrit Léon Gauthier (op. cit.) Hayy se rend compte qu’un corps sans limites est « absurde, impossible, inconcevable. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Lorsqu’il eut la certitude que le corps céleste est fini, il voulut connaître sa forme et ses limites. Il étudia le soleil, la lune et les autres astres jusqu’à atteindre à un degré élevé de la science. Il avait la conviction que comme le corps animal « la Sphère céleste est comme un objet unique dont les parties forment un tout. » Hayy ne cessait de gravir les hauteurs de la connaissance. Il se demanda ensuite si le monde, dans son ensemble, est une chose qui a surgi de rien, qui avait un commencement ou alors une chose éternelle, qui a toujours existé (le temps). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">« Toute la première partie des deux Tahafot (Incohérence), celui d’El Ghazali (Tahafot al falasifa) et d’Ibn Rochd (Tahafot at tahafot), est consacrée à la discussion, très étendue et très approfondie, du problème de l’éternité du monde, » écrit le traducteur, Léon Gauthier. « Toute la première partie des deux Tahafot, celui d’El Ghazali et d’Ibn Rochd, est consacrée à la discussion, très étendue et très approfondie, du problème de l’éternité du monde, » écrit le traducteur, Léon Gauthier. Les ouvrages en question sont, pour El Ghazali « Tahafot al falasifa » (Baghdad 1095) et pour Ibn Rochd « Tahafot at tahafot » (Andalousie 1179), écrit en guise de réponse et de « réfutation systématique ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuXUNEBWcsRaLSBQTJzgSJbLP-H-NF6NecHb-cxSZlA5cDfhHbwL3mPR3fZnAMoTY32nmrCu91uxz9UffOfTE50vWjFfnYdcgSgXeKfQu-aoEIi3EBv_P1-ydhGs5Y7qGqyokRq4GmaqSdoxjBqvQbEcDKZPpFrM7Kw5vErMot2VnHd8fI1ObyPg/s718/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2088-89.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="510" data-original-width="718" height="465" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuXUNEBWcsRaLSBQTJzgSJbLP-H-NF6NecHb-cxSZlA5cDfhHbwL3mPR3fZnAMoTY32nmrCu91uxz9UffOfTE50vWjFfnYdcgSgXeKfQu-aoEIi3EBv_P1-ydhGs5Y7qGqyokRq4GmaqSdoxjBqvQbEcDKZPpFrM7Kw5vErMot2VnHd8fI1ObyPg/w656-h465/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2088-89.jpeg" width="656" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiScI9s_VQ_Kr62S8db3vd-Yk4djQKuJBQdThKBKnlMZYDDC7-iLvXRn7e5Dtif1NMHB6RpRI6xyfBtPnv2z0tbUts5n5o4LwkhaVpj1uJFjndMMn6Y8LnP6rPsLq622bvSXzE4mzoXb67DZSqhCbLFnVzebTAuFUGpyZAk5b5RxqlvtAPpdBGA1g/s710/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2090-91.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="710" height="447" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiScI9s_VQ_Kr62S8db3vd-Yk4djQKuJBQdThKBKnlMZYDDC7-iLvXRn7e5Dtif1NMHB6RpRI6xyfBtPnv2z0tbUts5n5o4LwkhaVpj1uJFjndMMn6Y8LnP6rPsLq622bvSXzE4mzoXb67DZSqhCbLFnVzebTAuFUGpyZAk5b5RxqlvtAPpdBGA1g/w620-h447/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2090-91.jpeg" width="620" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizD4rRNke5Wh1JdD2w39B78IAVjEjF6HtMoR9r5T4nvEVWQHjOaeoi6OHrK-ShiB09sUI7ffwSPcpGeIZhIic9jQwSENkveJvDzhPOEBNte1VIAKvbe4mNYlmOFohbtNP2jBBLUIOfnMGKW8eQEkMxHfrFuRkcvPePw3Y4Ll25oOIZaZSAL8w4BQ/s692/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2092-93.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="692" height="448" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizD4rRNke5Wh1JdD2w39B78IAVjEjF6HtMoR9r5T4nvEVWQHjOaeoi6OHrK-ShiB09sUI7ffwSPcpGeIZhIic9jQwSENkveJvDzhPOEBNte1VIAKvbe4mNYlmOFohbtNP2jBBLUIOfnMGKW8eQEkMxHfrFuRkcvPePw3Y4Ll25oOIZaZSAL8w4BQ/w612-h448/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2092-93.jpeg" width="612" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkqEtN9FMSvosWT_MhmVRMRm-baLrPARSMPb5mW3xDyxzVT67OaAQjrrq-UysDvJZAnByq2HEYUSKIdGGVW0-U3371gSUDP6byLazvtI0GYgAgT_VUrigO0u7jgAMkxAs3lpi6YcYzb6o5Rw6OyixDPd24ScIhpSbwbioHL7jYGDwDFpmONeByww/s700/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2094-95.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="700" height="494" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkqEtN9FMSvosWT_MhmVRMRm-baLrPARSMPb5mW3xDyxzVT67OaAQjrrq-UysDvJZAnByq2HEYUSKIdGGVW0-U3371gSUDP6byLazvtI0GYgAgT_VUrigO0u7jgAMkxAs3lpi6YcYzb6o5Rw6OyixDPd24ScIhpSbwbioHL7jYGDwDFpmONeByww/w682-h494/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2094-95.jpeg" width="682" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYkwzLVXCQbOSjNP8KJSjHYC2EPaJgy-Qzc7UXwyRKJWfe_mfSIwDj5z-b0Ox9Nz5rI5IPtY55ORJm9Ekn3WFY_Bvr0BxjJvw_LAsSUfoAR0J_8i74q9iTtYVxIwYktV_dDzLIBenbolGRyrXx__oVQzSOtcMRukwcTmLpq8sollWEok0afKkMAw/s702/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2096-97.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="515" data-original-width="702" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYkwzLVXCQbOSjNP8KJSjHYC2EPaJgy-Qzc7UXwyRKJWfe_mfSIwDj5z-b0Ox9Nz5rI5IPtY55ORJm9Ekn3WFY_Bvr0BxjJvw_LAsSUfoAR0J_8i74q9iTtYVxIwYktV_dDzLIBenbolGRyrXx__oVQzSOtcMRukwcTmLpq8sollWEok0afKkMAw/w582-h428/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2096-97.jpeg" width="582" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw5q4w41XmJwjVxHXQiz-jostcjpEZn6HKnlp7v7uNpiX938znS0dTqztecuJUM9bJVKGNxL6n2ix27nB7iz2HkPOM0Ln1oKB9DzjV0BV3f_2CRz-3OrK9Erq2xjYCBrEmxnXSuR1ppKsqkSNHZVW2FCYLeJzinDE8A0BfaL2U7yNjhlqJNpgCHA/s654/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-70-71.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="654" height="501" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw5q4w41XmJwjVxHXQiz-jostcjpEZn6HKnlp7v7uNpiX938znS0dTqztecuJUM9bJVKGNxL6n2ix27nB7iz2HkPOM0Ln1oKB9DzjV0BV3f_2CRz-3OrK9Erq2xjYCBrEmxnXSuR1ppKsqkSNHZVW2FCYLeJzinDE8A0BfaL2U7yNjhlqJNpgCHA/w648-h501/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-70-71.jpeg" width="648" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGm-FR8rAkJkvDqf-rwizWvJgeTpUC2LlB4gXNyIqmLJANHgEPauW67NTwjzv-KzxSKj1-5V0loT-33NJBZQSv9Ls1jbTaAKOIGcnHIs-iqyVCqBviOCQklqkdZB3uxLcJ0XJt3PxnmE091CbfJgOePYbW8EFVsT0lK2R9OOMfbV61h-cEq3lhtg/s665/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-72-73.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="516" data-original-width="665" height="505" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGm-FR8rAkJkvDqf-rwizWvJgeTpUC2LlB4gXNyIqmLJANHgEPauW67NTwjzv-KzxSKj1-5V0loT-33NJBZQSv9Ls1jbTaAKOIGcnHIs-iqyVCqBviOCQklqkdZB3uxLcJ0XJt3PxnmE091CbfJgOePYbW8EFVsT0lK2R9OOMfbV61h-cEq3lhtg/w652-h505/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-72-73.jpeg" width="652" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 13 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">......</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- samedi 9.12.2023- 13/18<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">« Toute la première partie des deux Tahafot (Incohérence), celui d’El Ghazali (Tahafot al falasifa) et d’Ibn Rochd (Tahafot at tahafot), est consacrée à la discussion, très étendue et très approfondie, du problème de l’éternité du monde, » écrit le traducteur, Léon Gauthier. « Toute la première partie des deux Tahafot, celui d’El Ghazali et d’Ibn Rochd, est consacrée à la discussion, très étendue et très approfondie, du problème de l’éternité du monde, » écrit le traducteur, Léon Gauthier. Les ouvrages en question sont, pour El Ghazali « Tahafot al falasifa » (Baghdad 1095) et pour Ibn Rochd « Tahafot at tahafot » (Andalousie 1179), écrit en guise de réponse et de « réfutation systématique ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Une autre question mobilisera Hayy des années durant sur le producteur (le mouhdith) de ce monde et sur le moment et les raisons (les causes) de cette production (el hadit). Il examina toutes les possibilités, sur la non-corporéité du producteur, sur l’absence de toutes les propriétés corporelles, sur sa connaissance du monde et son pouvoir sur lui. Et Ibn Thofail de rappeler le verset 14 de la sourat 67 el-Moulk. Quelle que fut la voie méditative que Hayy empruntait, elle aboutissait au même résultat, l’existence d’un Auteur incorporel, cause de toutes les choses et elles ses effets. Il observait désormais les choses existantes d’un autre point de vue « pour y trouver des exemples de la puissance de leur Auteur. »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Hayy mena toutes ses réflexions jusqu’à l’âge de 35 ans. « L’intérêt qu’il éprouvait maintenant pour cet Auteur s’était enraciné en son cœur si profondément qu’il ne lui laissait plus le loisir de penser à autre chose que Lui… Son cœur se dégageait entièrement du monde sensible, pour s’attacher au monde intelligible. » <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il était évident qu’il percevait cet Être (Auteur) par sa propre essence qu’aucune des qualités corporelles ne satisfaisait. Son essence n’était donc ni corporelle ni corruptible. C’est alors qu’il eut « un dédain absolu pour son corps. » Il se posait la question du devenir de son essence, « quelle serait sa condition quand elle aurait abandonné le corps » ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Il se pencha sur les facultés perceptives (ouïe, odorat, etc.) et vit qu’elles étaient « tantôt percevantes en puissance, tantôt en acte ». En puissance, lorsqu’elles ne sont pas sollicitées, en acte lorsqu’elles sont en fonctionnement. Ibn Thufaïl écrit concernant l’œil : « pendant qu’il est fermé ou qu’il se détourne de l’objet visuel, il est percevant en puissance ». Selon que la perfection ou la beauté d’un objet sont élevées ou non, le désir qu’il inspire peut être grand ou non, et vive ou non peut être la douleur de sa perte. Hayy était certain que « l’Être nécessaire possède tous les attributs de la perfection, aucun de la défectivité », et que la chose par laquelle il arrivait à le connaître ne ressemble pas aux corps et ne périt pas comme eux. Il conclut de tout cela : que celui qui a cette faculté à même de concevoir cet Être suprême, à sa mort :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">« Ou bien il n’a acquis aucune notion de cet Être nécessaire dont il n’a jamais entendu parler. Dans ce cas il ne souffre pas d’en être séparé (cas des animaux, des plantes) et ne souffre pas d’en être séparé. Ou bien il a connu la perfection et la beauté de cet Être, et qu’il s’en est détourné pour suivre ses passions, atbaâ hawah, ( ‘‘pour suivre ses ‘inclinaisons’ vicieuses’’ écrit Quatremère). Dans ce cas il demeure dans des souffrances infinies. Ou bien il s’est tourné tout entier vers l’Être nécessaire. Dans ce dernier cas, il se perpétue dans une volupté infinie, dans une félicité, une allégresse éternelles. » Hayy se demanda comment parvenir à parfaire sa vision en acte, de sorte à ne plus s’en détourner. Les bêtes qu’il a observées, occupées à satisfaire leurs instincts, ne lui furent d’aucune utilité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Lorsqu’il reprit son étude des astres et les sphères il constata « qu’ils évoluent selon certaines lois, que leurs mouvements sont réglés… et qu’outre leurs corps ils disposent, très probablement, d’essences (qui ne sont ni des corps, ni imprimées en eux) connaissant cet Être nécessaire. » « Hayy se demanda pourquoi il avait, seul parmi les espèces animales, le privilège de cette essence. » Cette essence qui le rendait semblable aux corps célestes.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2uLm4Hqi4qB02ZF3EdSN4Bd8ocElBnUf9uCLOtgfM3gCeYJPw1RiRwQ8816kcsvr8BTCkRrAt3HlkZvHpcChjS1R8pHWuqx1FlUGb11LynZwYMthi49xC0wXxlAEE7JSvUxJq_cJwQZCxnObwsYrYPmox8wAB2Ae_0B_kVh7J5RaKtFaAph-N3w/s705/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2098-99.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="514" data-original-width="705" height="405" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2uLm4Hqi4qB02ZF3EdSN4Bd8ocElBnUf9uCLOtgfM3gCeYJPw1RiRwQ8816kcsvr8BTCkRrAt3HlkZvHpcChjS1R8pHWuqx1FlUGb11LynZwYMthi49xC0wXxlAEE7JSvUxJq_cJwQZCxnObwsYrYPmox8wAB2Ae_0B_kVh7J5RaKtFaAph-N3w/w556-h405/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%2098-99.jpeg" width="556" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3ETJ2wrwoAH8IoBdCeGAwNdYAhD65MvLBr5AxjWgxx_wW1ROL4vjKNcC49z6zAinunsIkItlBMP0-FlV24uZ52XKRBe87oCnGvVn2Q28vPmhFXNFwRYJ1VYWyoXYBMaaaaa_JeG8u_96GUj49QW87rXrQyIodPdSuAvllMzXYp6RRsMOTpGbGHQ/s741/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20100-101.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="530" data-original-width="741" height="419" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3ETJ2wrwoAH8IoBdCeGAwNdYAhD65MvLBr5AxjWgxx_wW1ROL4vjKNcC49z6zAinunsIkItlBMP0-FlV24uZ52XKRBe87oCnGvVn2Q28vPmhFXNFwRYJ1VYWyoXYBMaaaaa_JeG8u_96GUj49QW87rXrQyIodPdSuAvllMzXYp6RRsMOTpGbGHQ/w586-h419/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20100-101.jpeg" width="586" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSWoJSoInpvXvkXbGaTkAqZ4k0dWdK-EzLVQpirbRGnm4i7BfUuvMcOCJIPiQ4BCC_6FEJHT1SUVEg6kS_4QUuRbM9sol2GzQ_2el5Ei5iWEj3pYFXgtKZy_lHu-HaE_wCvRctYeOJqq-icAx910VqXNjjrYZ1NRzF_XlkrB19VDRvDlixtwnMcw/s734/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20102-103.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="519" data-original-width="734" height="416" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSWoJSoInpvXvkXbGaTkAqZ4k0dWdK-EzLVQpirbRGnm4i7BfUuvMcOCJIPiQ4BCC_6FEJHT1SUVEg6kS_4QUuRbM9sol2GzQ_2el5Ei5iWEj3pYFXgtKZy_lHu-HaE_wCvRctYeOJqq-icAx910VqXNjjrYZ1NRzF_XlkrB19VDRvDlixtwnMcw/w589-h416/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20102-103.jpeg" width="589" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjncuQ4j2SCwaPxalAcuDGVFgZnpzgbwgAKyh6oCJCDgM-yapTQRgJa1LGCcasrOPGlx2v2hIzR2SsOzVecTmSRQtHA8FZg0PH4Upit96QB1MEltYOqQhDptRoMgOA24ncDP_WzvrRPRWEDgfya0PQfsh58Tii7dNt256u9ic4usQuTLl6SMQOG7Q/s726/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20104-105.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="726" height="435" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjncuQ4j2SCwaPxalAcuDGVFgZnpzgbwgAKyh6oCJCDgM-yapTQRgJa1LGCcasrOPGlx2v2hIzR2SsOzVecTmSRQtHA8FZg0PH4Upit96QB1MEltYOqQhDptRoMgOA24ncDP_WzvrRPRWEDgfya0PQfsh58Tii7dNt256u9ic4usQuTLl6SMQOG7Q/w610-h435/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20104-105.jpeg" width="610" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CME_BJ6wfdq8BHMfVYzqG9gz5rh2hDbA23x0WrKB2j4xBa8c-7LCcC13rfCbDmZfxxYOAUYO_gBjx6YhUEG5bK_9PAiakCKBQYPayyoef-_mElHzw_enNpHPxfPNM6pfYqt4d4lXvM5aGSakqnNO9CqiDsgzo-EujQfT699jYUx2SunNdI4ZYg/s657/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-74-75.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="502" data-original-width="657" height="408" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CME_BJ6wfdq8BHMfVYzqG9gz5rh2hDbA23x0WrKB2j4xBa8c-7LCcC13rfCbDmZfxxYOAUYO_gBjx6YhUEG5bK_9PAiakCKBQYPayyoef-_mElHzw_enNpHPxfPNM6pfYqt4d4lXvM5aGSakqnNO9CqiDsgzo-EujQfT699jYUx2SunNdI4ZYg/w533-h408/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-74-75.jpeg" width="533" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_4yPRiSdcyiEjTVBFIw5LAH-xPvIZsAgxzrRP35BMKExmPNuk7eaJR0GzTRZjgSGeZSfRuzv83ONX_cwZ-KVXAoCkBcGgbMMduK_b5_QTukwTl97jqeBtV9wedJZfwEzeLQibQ87BVHlszadUTfAKpU74UiWS6wUm4yNdc_aV1fB-f_puL7gTCA/s663/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-76-77.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="509" data-original-width="663" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_4yPRiSdcyiEjTVBFIw5LAH-xPvIZsAgxzrRP35BMKExmPNuk7eaJR0GzTRZjgSGeZSfRuzv83ONX_cwZ-KVXAoCkBcGgbMMduK_b5_QTukwTl97jqeBtV9wedJZfwEzeLQibQ87BVHlszadUTfAKpU74UiWS6wUm4yNdc_aV1fB-f_puL7gTCA/w500-h384/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-76-77.jpeg" width="500" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 14 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- dimanche 10.12.2023- 14/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Hayy se demanda pourquoi il avait, seul parmi les espèces animales, le privilège de cette essence. » Cette essence qui le rendait semblable aux corps célestes. « Il s’était assuré auparavant que de tout ce qui est à la surface de la Terre, aucun corps ne conserve sa forme, aucun n’est pur ». Comme il était sûr que l’essence de certains corps se compose d’une seule forme ajoutée à leur corporéité, et que leurs actes sont peu nombreux, ceux-ci sont plus éloignés de la vie, comme le fer, l’eau, la terre, l’air. Si la chose n’a pas du tout de forme, elle est dans un état semblable au néant, c’est la hylè qui signifie matière et qu’Ibn Tufaïl transcrit ‘‘el-hayoula’’. De même Hayy était certain que l’essence d’autres corps est composée de plusieurs formes et leurs actes sont nombreux, ceux-là sont plus accessibles à la vie, ainsi les plantes et plus encore les animaux. Hayy avait examiné les manières d’être des animaux sans trouver qu’ils avaient « la moindre notion de l’Être nécessaire » alors même qu’il savait « que sa propre essence en possédait la notion. Il conclut qu’il était un animal, différent des autres animaux, doué d’une âme équilibrée, semblable aux corps célestes ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Des deux parties dont il était composé, la corporelle était la plus vile, et semblable aux substances célestes « extérieures au monde de la génération et de la corruption, exemptes des accidents de modification, de changement. » La seconde partie, la noble, la chose intelligente « c’était par elle qu’il connaissait l’Être nécessaire, elle est une chose souveraine, divine, immuable, inaccessible à la corruption, wa hadha echa-ï el ârif, amr rabbani, ilahi, la yestahil wa la yelhaqhou el fassad ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ces constations l’amenèrent d’une part à prendre pour modèles ces corps célestes auxquels il ressemblait, c’était pour lui une obligation, d’autre part à « s’occuper et à entretenir son corps, qui ne lui avait pas été donné en vain, par des actions semblables à celles de tous les animaux. » Il se devait, par différents objectifs, de s’assimiler aux animaux dépourvus de raison, aux corps célestes et à l’Être nécessaire. « Il comprit que son but suprême était l’assimilation à l’Être nécessaire. Il comprit aussi qu’il ne pouvait faire l’impasse sur les deux autres. Il fit un plan détaillé des règles à respecter pour atteindre ses objectifs. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Puis il s’enferma dans sa caverne. « il y demeura immobile, tête baissée, paupières clauses, s’abstrayant des objets sensibles et des facultés corporelles, concentrant ses préoccupations et ses pensées uniquement sur l’Être nécessaire, sans lui associer rien d’autre. » Il mangeait peu, parfois pas du tout. Il évacuait de sa mémoire, de sa pensée toutes les choses autres que son essence propre. Il n’arrivait pas à faire disparaître son essence tandis qu’il méditait sur l’Être véritable et nécessaire et cela le rendait triste. Il persévéra jusqu’à la réussite, jusqu’à l’évanouissement de la conscience de soi. Famā zāla yatloubo el fanā ân nefsihi. Tout disparut de sa mémoire, de sa pensée à l’exception de l’Être un, le véritable. Hayy entendit alors même qu’il ne parlait ni ne comprenait : « Limani el-Moulkou el-yaouma lillāhi el-wāhidi el-Qahhāri » (S40/V16). Je ne peux, dit Ibn Thufaïl à ce propos, expliquer ce que le cœur ne peut concevoir. Il y a parmi les choses que notre cœur conçoit, celles qui s’expliquent difficilement, et d’autres plus difficiles encore, car il ne peut les concevoir. Celles-ci « ne sont pas renfermées dans les bornes de ce monde. » (in Quatremère op.cit.) Notre cœur ne peut concevoir ou se représenter ces choses qui n’appartiennent pas « au même monde, ou au même ordre que nous ». Il est important de préciser que le substantif « cœur » ne renvoie pas à l’organe corporel, mais à sa forme entendue comme essence. Monsieur Gauthier explique qu’Ibn Thufaïl « s’est manifestement inspiré d’El-Ghazāli : « j’entends par ‘‘cœur’’ l’essence de l’esprit de l’homme et non pas l’organe fait de chair et de sang commun au cadavre et à la bête. »</span><span style="font-size: 11pt;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8SIwZ0FvQpV7wIqaCdcZizrQRbyCkn-uMn1IhcY1Dz7JvigkNwizXbwrYxYJQLR_i2SEaOFHFFP2jA_t0FOH1nG6X2pqjHKSSULKxmJBdV7RWYAc7kTTbZQ7oyZtsa0NBl8Jwql5NT5y4Uws1DnD1CpDHFss0SK11zu8Yo0rY5W1EkjB-IECytQ/s749/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20106-107.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="749" height="477" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8SIwZ0FvQpV7wIqaCdcZizrQRbyCkn-uMn1IhcY1Dz7JvigkNwizXbwrYxYJQLR_i2SEaOFHFFP2jA_t0FOH1nG6X2pqjHKSSULKxmJBdV7RWYAc7kTTbZQ7oyZtsa0NBl8Jwql5NT5y4Uws1DnD1CpDHFss0SK11zu8Yo0rY5W1EkjB-IECytQ/w696-h477/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20106-107.jpeg" width="696" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcha44PWaN9bXaH2YBxHhc9Ls7KA4rpNNDyvzzSH14x0UZPqdpXEypgouG_Ga_S4sRqnEQ6lrcAkwWRW8czAV9iqwI6o5csSSlNhdeZ01yxlR9UVA3sMUtyVllZzhwNHYurpcePGnKyvS5CIZ190I94IN1NRwhbO8Cri-9w23Otyorj-cwgNa1eA/s741/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20108-109.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="741" height="451" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcha44PWaN9bXaH2YBxHhc9Ls7KA4rpNNDyvzzSH14x0UZPqdpXEypgouG_Ga_S4sRqnEQ6lrcAkwWRW8czAV9iqwI6o5csSSlNhdeZ01yxlR9UVA3sMUtyVllZzhwNHYurpcePGnKyvS5CIZ190I94IN1NRwhbO8Cri-9w23Otyorj-cwgNa1eA/w671-h451/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20108-109.jpeg" width="671" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLVM7hBWv_jGzcAGWfrg8tMCKWCGwLZIKWRED7Nb5vXFUJ6mLBsNKm80dXUCB7ZrYp_0MhhNhnoOAlAueKDEwSUQ2z-RtFBYmb78VMP4vPktue9s2WgqkopoRi-ktPiTQAJJz6c_aSqC56tOogp2i0JViqp5oKvC6b_nHhZkCTLrQ8DzCYywtykA/s727/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20110-111.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="727" height="479" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLVM7hBWv_jGzcAGWfrg8tMCKWCGwLZIKWRED7Nb5vXFUJ6mLBsNKm80dXUCB7ZrYp_0MhhNhnoOAlAueKDEwSUQ2z-RtFBYmb78VMP4vPktue9s2WgqkopoRi-ktPiTQAJJz6c_aSqC56tOogp2i0JViqp5oKvC6b_nHhZkCTLrQ8DzCYywtykA/w672-h479/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20110-111.jpeg" width="672" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjqXEdfKkanar3P7bYeWk8_jJSkfJQ6bJIw0687hOymR2bqa1BduKJGfiZl2B6Kvk3kUhHISZBS7Snj037-Jjp3eaSIdEUnZNWiMSB4GxhTQema0K3xOCRA78ZosETRfFRPyEjYbW0xKqr5o6LPfStOVE6b43-LQhyUaJCwO0hYKZr27jh45n6EQ/s746/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20112-113.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="521" data-original-width="746" height="438" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjqXEdfKkanar3P7bYeWk8_jJSkfJQ6bJIw0687hOymR2bqa1BduKJGfiZl2B6Kvk3kUhHISZBS7Snj037-Jjp3eaSIdEUnZNWiMSB4GxhTQema0K3xOCRA78ZosETRfFRPyEjYbW0xKqr5o6LPfStOVE6b43-LQhyUaJCwO0hYKZr27jh45n6EQ/w628-h438/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20112-113.jpeg" width="628" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIFT6WO498H0zHATiYMFz0vbeaKJLKdkudeBb9KAMs45r-WW4zSTKNYoBoYlMPOy_fMs0b845al2Q7VjSUBb6THZ0hNzv_6r4FUK2JxWS6EmsPjZsvmc5xcwd4RFJkGGOPQE0YOtIOa0-had5d3DHJXK2tLQZ0yc9y-B9Ys8sHvQ9gZcJuVWpLyw/s652/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-78-79.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="652" height="502" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIFT6WO498H0zHATiYMFz0vbeaKJLKdkudeBb9KAMs45r-WW4zSTKNYoBoYlMPOy_fMs0b845al2Q7VjSUBb6THZ0hNzv_6r4FUK2JxWS6EmsPjZsvmc5xcwd4RFJkGGOPQE0YOtIOa0-had5d3DHJXK2tLQZ0yc9y-B9Ys8sHvQ9gZcJuVWpLyw/w655-h502/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-78-79.jpeg" width="655" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqdLgAQZ989tA0k6p1zBHVJgI2G6E9i-zm1Cy1E1bK33gPEs5UjDeQ9TwHEz7nnbtu4Mt0K6tg9Qw1fSX0Q4b6e350W76GQXVOVyZKhERvINTArGiHXRWM01sXrRZV7APOjXnYeGMyHqLu8EG8Q8EDJpOM3Ytf_PM-tXTpIa1554QiW60sKCH6hA/s676/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-80-81.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="516" data-original-width="676" height="487" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqdLgAQZ989tA0k6p1zBHVJgI2G6E9i-zm1Cy1E1bK33gPEs5UjDeQ9TwHEz7nnbtu4Mt0K6tg9Qw1fSX0Q4b6e350W76GQXVOVyZKhERvINTArGiHXRWM01sXrRZV7APOjXnYeGMyHqLu8EG8Q8EDJpOM3Ytf_PM-tXTpIa1554QiW60sKCH6hA/w639-h487/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-80-81.jpeg" width="639" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd8uMjSqbkPGH_df6_xK7hFXhh4r5iS0l_PV7VEPLabinc0y7abseTp-Wawo-eydaz_lcGZaHHUjbR7ABoOlIQCg8-XyG2bZ3mIK1QmJ1K2HZ-AkPadYYxMsAZcLQy7yaFWiVElVXIkMu7vLK60SY93ZqQqLcskZ6ppJVMhlts4dbe9gz60mrcmw/s664/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-82-83.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="664" height="498" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd8uMjSqbkPGH_df6_xK7hFXhh4r5iS0l_PV7VEPLabinc0y7abseTp-Wawo-eydaz_lcGZaHHUjbR7ABoOlIQCg8-XyG2bZ3mIK1QmJ1K2HZ-AkPadYYxMsAZcLQy7yaFWiVElVXIkMu7vLK60SY93ZqQqLcskZ6ppJVMhlts4dbe9gz60mrcmw/w649-h498/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-82-83.jpeg" width="649" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 15 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- lundi 11.12.2023- 15/18<o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Monsieur Gauthier explique qu’Ibn Thufaïl « s’est manifestement inspiré d’El-Ghazāli : « j’entends par ‘‘cœur’’ l’essence de l’esprit de l’homme et non pas l’organe fait de chair et de sang commun au cadavre et à la bête. » Ici Ibn Thufaïl s’adresse plusieurs fois à ce correspondant fictif (cf. supra), ce frère généreux, sincère, affectionné, qui lui a demandé de l’aider dans la connaissance. Il utilise (en une quinzaine de lignes) de nombreux équivalents pronoms personnels, adjectifs possessifs et l’impératif présent : « tu », « te », « t’ » « ton », « attache », « écoute », « regarde ». Ibn Thufaïl met en garde son correspondant, car « l’entreprise est périlleuse ». Comment expliquer l’inexplicable par des mots ? Alors, dit Ibn Thufaïl à son correspondant, après lui avoir donné des détails sur l’état d’esprit de Hayy après son retour de son état « qui ressemblait à l’ivresse », « ne me demande pas d’explication plus ample ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Dans la foulée de cette séquence, Ibn Thufaïl introduit un « basculement du roman » avant la dernière ligne droite. Il s’établit dans l’esprit de Hayy une confusion qui l’orientait sur une voie « périlleuse ». Non, il n’y a pas « d’unification complète de l’intellect humain et divin ». Un célèbre prédécesseur, fils de cardeur de laine, a payé de sa vie cette conviction erronée pour l’avoir énoncée haut et fort. Hayy comprit qu’il s’était égaré. Parvenu à un pur effacement de soi, il a vu que les sphères possèdent chacune une essence séparée, sans matière, que cette essence a une perfection, une beauté, immenses, « ce qu’aucun œil n’a vu, qu’aucune oreille n’a entendu ». Cela renvoie à un autre hadith qodsi. Il vit plusieurs sphères d’étoiles, d’autres sphères comme Saturne et fit de nombreuses observations sur leurs essences, puis « enfin il arriva au monde de la génération et de la corruption, le bas monde » (selon Quatremère), il vit que l’essence est exempte de matière comme les autres, mais qui n’est aucune de celles qu’il avait déjà constatées. Cette essence du « bas monde » possède des dizaines de milliers de visages, dont chacune possède autant de bouches, et les bouches autant de langues « pour louer l’essence de l’Être unique. » Puis il vit qu’il possédait lui-même une essence séparée, dont on peut dire qu’elle est une partie de l’essence des dizaines de milliers de visages si seulement leur essence pouvait être divisée. « Si seulement ». Il vit des essences semblables à la sienne ayant appartenu à des corps qui n’existaient plus et d’autres qui existaient encore, d’autres semblables à des miroirs polis, « plongées dans des douleurs sans fin ». Sorti de cet état d’effacement de soi, un état « semblable à la pâmoison », le monde sensible lui apparut.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">À une remarque que lui aurait fait son correspondant en faisant un parallèle entre les essences séparées et les miroirs à réflexion, Ibn Thufaïl ne serait pas allé plus avant et aurait répondu que « le champ de l’expression est étroit et que les mots prêtent à imaginer des choses fausses. » Il lui aurait ajouté qu’il a fait l’erreur en mettant sur un même plan « l’objet auquel on compare et l’objet qu’on lui compare ». Puis il lui aurait donné ces raisons que voici : « Le soleil et sa lumière et son image et les miroirs…sont inséparables des corps qui ne subsistent que par eux et en eux… tandis que les essences divines sont libres des corps et de ce qui en dépend. » À la suite de ce développement, Ibn Thufaïl cite en appui plusieurs extraits du Coran. À ce propos, notons que dans sa rissala Ibn Thufaïl cite directement trente-neuf fois des versets du Coran ( et y fait allusion à quatre reprises). Puis il poursuit en lui « racontant la fin de l’histoire. » Il s’agit en fait de la dernière partie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTb-fc2ZYU48fBlKBdqwIMr9sb60o2fmy7IX0OASKcM3zfYCzj-rEV8GOFYz1q2ZPTRhT4OOX4cvgDvadMtMXcyBpxc8kzgkV2C7CKxVgZNZmtCR3PpqBR54WxDQAH7dw38dBLvIVz633NtFbcFI7XHrbaXd8LuBeIhXkSV7sQMHhpbuhIqiaoJw/s734/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20114-115.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="515" data-original-width="734" height="429" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTb-fc2ZYU48fBlKBdqwIMr9sb60o2fmy7IX0OASKcM3zfYCzj-rEV8GOFYz1q2ZPTRhT4OOX4cvgDvadMtMXcyBpxc8kzgkV2C7CKxVgZNZmtCR3PpqBR54WxDQAH7dw38dBLvIVz633NtFbcFI7XHrbaXd8LuBeIhXkSV7sQMHhpbuhIqiaoJw/w609-h429/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20114-115.jpeg" width="609" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi50GZyjZYNBXBJacE-wLan8lWsisxr9KXKeOJgHEij7oHX1zpcX05uU6xD4NFjrE8lbUMGOs1TMbeHDgnXy-0l35ZGlmzIbaEyJmjaOz_9l99b_6pcwZujXdwXNqM9TIzRI9gXlSSypnbJVf5OYmQRyX8ufAFrgewNSY9i21hKU7Krc_2PIpOW4Q/s721/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20116-117.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="721" height="415" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi50GZyjZYNBXBJacE-wLan8lWsisxr9KXKeOJgHEij7oHX1zpcX05uU6xD4NFjrE8lbUMGOs1TMbeHDgnXy-0l35ZGlmzIbaEyJmjaOz_9l99b_6pcwZujXdwXNqM9TIzRI9gXlSSypnbJVf5OYmQRyX8ufAFrgewNSY9i21hKU7Krc_2PIpOW4Q/w590-h415/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20116-117.jpeg" width="590" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> </div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpF5zJf0ev-uvFZwUaW3ozRV9wuSyREKT2wcNKpZhejKS33qC7WVV1q0zEWh84N-N6cuG4U4mKvQgT65gT4LZOAew1snsONmugP2yu2ZGdqWnedEFbck32GYqO5g4-LHlZlY1aLZCkh22YRsKDgzpo3px_Avqk1fui3tRnWMqhfdBAnv6XKlXFjQ/s708/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20118-119.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="708" height="413" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpF5zJf0ev-uvFZwUaW3ozRV9wuSyREKT2wcNKpZhejKS33qC7WVV1q0zEWh84N-N6cuG4U4mKvQgT65gT4LZOAew1snsONmugP2yu2ZGdqWnedEFbck32GYqO5g4-LHlZlY1aLZCkh22YRsKDgzpo3px_Avqk1fui3tRnWMqhfdBAnv6XKlXFjQ/w575-h413/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20118-119.jpeg" width="575" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAglPC582P_4VxY74a3tPsqP3cQuHOsqXuArJsxGJ-TJZcBqf8dtknG2255VY0WqZSih6vlqrXkv2_nxi7-ijBpzd9IQ6mTYLU-7zH3wy7Q6MhtzzX0JiVexSG_NDwkxcpS-VYe7JLJ3t0XqP1ji6IudgK7dxNX-XvY_OaC-w4We4-HtRJ-z0HNA/s729/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20120-121.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="729" height="385" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAglPC582P_4VxY74a3tPsqP3cQuHOsqXuArJsxGJ-TJZcBqf8dtknG2255VY0WqZSih6vlqrXkv2_nxi7-ijBpzd9IQ6mTYLU-7zH3wy7Q6MhtzzX0JiVexSG_NDwkxcpS-VYe7JLJ3t0XqP1ji6IudgK7dxNX-XvY_OaC-w4We4-HtRJ-z0HNA/w563-h385/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20120-121.jpeg" width="563" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnyVGcl4yrp1RnYvZxmqL5JS1zBXrf4RWJvqZ-dlcRw6lCgyqxaCSVHSJkOaqhsQoZ-pmGv85tw3H-y6uCfcVAea-2VU60wifrbNMXSK9fA-csVOrxdG50leyT29GqCvV4k381XQfEiNjPGgYLf70x1G5yY2XPofqme9W0FNkhXdlJHdAfuJ5Adg/s654/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-84-85.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="654" height="458" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnyVGcl4yrp1RnYvZxmqL5JS1zBXrf4RWJvqZ-dlcRw6lCgyqxaCSVHSJkOaqhsQoZ-pmGv85tw3H-y6uCfcVAea-2VU60wifrbNMXSK9fA-csVOrxdG50leyT29GqCvV4k381XQfEiNjPGgYLf70x1G5yY2XPofqme9W0FNkhXdlJHdAfuJ5Adg/w591-h458/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-84-85.jpeg" width="591" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfJI7hbvGYjGECVRpAU2W9GaNZ0b4hyphenhyphengNzRDt_oSxp7PKIMMc2iPiVtoXSiRNHHd4Fjh5GUVGwHsmyiI3TB4dfKuh7HEbzY4-x7QqeK4XqThXHqll3ripejMpU8ElomaWt5vF60KeQl4GJb_g3XTHV1uzK2ekfjCXiYfPHu7Q9Rvu3xdu4G02JCw/s675/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-86-87.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="675" height="494" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfJI7hbvGYjGECVRpAU2W9GaNZ0b4hyphenhyphengNzRDt_oSxp7PKIMMc2iPiVtoXSiRNHHd4Fjh5GUVGwHsmyiI3TB4dfKuh7HEbzY4-x7QqeK4XqThXHqll3ripejMpU8ElomaWt5vF60KeQl4GJb_g3XTHV1uzK2ekfjCXiYfPHu7Q9Rvu3xdu4G02JCw/w640-h494/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-86-87.jpeg" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh98qufbH1vJlw5NkpvKiS1C0PkGoZZtbwCnzG88bFm1-Bi_NFMm9VRCPFRIXFOg5wzAlf0-6w_71NBvkm2XvJXFIevKnx1_H-HZQjq5jUvmfNHqqEVX98USorbNRcrtAuQxz2yaKm6KDTfdlLN0l0-itkTtkYb5xF9wOZZD4TmuC1lxQH4YNwxtQ/s683/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-88-89.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="683" height="468" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh98qufbH1vJlw5NkpvKiS1C0PkGoZZtbwCnzG88bFm1-Bi_NFMm9VRCPFRIXFOg5wzAlf0-6w_71NBvkm2XvJXFIevKnx1_H-HZQjq5jUvmfNHqqEVX98USorbNRcrtAuQxz2yaKm6KDTfdlLN0l0-itkTtkYb5xF9wOZZD4TmuC1lxQH4YNwxtQ/w632-h468/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-88-89.jpeg" width="632" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 16 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mardi 12.12.2023- 16/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">4_ La fin de l’histoire de Hayy ben Yaqdhân <o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ibn Thufaïl cite en appui plusieurs extraits du Coran. À ce propos, notons que dans sa rissala Ibn Thufaïl cite directement trente-neuf fois des versets du Coran ( et y fait allusion à quatre reprises). Puis il poursuit en lui « racontant la fin de l’histoire. » Il s’agit en fait de la dernière partie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">« Quant à la fin de l’histoire, je vais te la raconter » écrit Ibn Thufaïl à son « frère généreux, sincère, affectionné », à son cher ami. Aussitôt revenu de son expérience, de l’état de « ceux qui possèdent la vérité » – la station ou maqām – expérience hors du monde sensible, Hayy ben Yaqdhân fit l’effort d’y retourner. Le monde de la corruption le répugnait. Il y est arrivé progressivement en renouvelant l’expérience et en y consacrant de plus en plus de temps. Il rencontrait de moins en moins de difficultés, malgré son corps qui refusait de suivre. Hayy avait atteint 50 ans.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans une île voisine à celle où vit Hayy, s’était introduite « une des religions de bon aloi » – il s’agit en fait de l’Islam – à laquelle les îliens adhéraient de plus en plus nombreux, dont deux hommes qui s’y convertirent avec passion. L’un se nommait Açāl ( ou Absāl chez Ibn Sina, personnage féminin) et l’autre Salāmān. » Açāl cherchait à découvrir le sens mystique de cette religion, alors que Salāmān, le prince de l’île, s’intéressait au sens littéral, pas à « l’interprétation allégorique, du libre examen et de la spéculation. » (Açāl kāna ached ghawsen âla el-bātin… wa emma Salāmān fakāna akthar ihtifādhen bi edhāhir wa ached bâden âni etta’wīl wa awqafa âni ettasarrouf wa etta’ammoul.) <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Certains passages de cette religion encourageaient à la retraite, d’autres recommandaient la vie en groupes. Açāl choisit la retraite alors que Salāmān lui considérait la retraite comme un égarement et préférait la société des hommes plus à même de les éloigner des mauvaises pensées. Cette différence de vue les sépara. Açāl connaissait l’île où Hayy vivait, une île au bon climat, fertile. Il la pensait idéale pour y finir ses jours, loin de la société des hommes. Il se débarrassa de tous ses biens matériels en les distribuant aux pauvres, affréta une barque et se rendit sur l’île. « Les matelots l’y débarquèrent et le laissèrent. » Açāl pouvait commencer sa vie d’ascète et entamer l’apprentissage de l’isolement. De son côté Hayy ben Yaqdhân continuait sa vie dans sa grotte, « il jeûnait pendant quarante jours. Il s’entraînait à séparer son intellect du monde extérieur et de son propre corps ». Ses pensées étaient orientées sur l’Être nécessaire, lui seul. Il ne sortait de la caverne que périodiquement pour constituer sa réserve de nourriture. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Un jour, Açāl et lui se croisèrent. Hayy n’avait jamais vu d’être humain avant Açāl dont il prit la tunique noire pour sa peau naturelle. Açāl prit Hayy pour un ermite, un homme qui avait comme lui fui les autres hommes. Il tenta de le fuir, craignant d’être détourné de sa retraite. Hayy retrouva Açāl et réussit de s’en approcher sans que celui-ci ne s’en rende compte. « Il l’entendit lire et louer Dieu, il entendit une belle voix et des articulations ordonnées tel qu’il n’en avait entendu proférer par aucun animal. Il vit ses larmes. » À force de tâtonnements, de voisements, de mots, ils finirent par s’accepter. Hayy abandonna provisoirement sa station sublime (maqām el karīm) pour mieux connaître Açāl, à l’humanité duquel il accède. Açāl apprit à Hayy le langage. En un temps court, Hayy apprit à parler. Il raconta à Açāl les détails de sa vie dans l’île, qu’il a été élevé par une gazelle, lui dit son ignorance de ses origines et qu’il ne savait pas s’il avait des parents. Il lui détailla les connaissances qu’il avait acquises concernant la vie, le ciel, les essences séparées du monde sensible, l’essence de l’Unique. Açāl, après l’avoir entendu, ne vit que proximité entre ce qu’a vu Hayy dans son « état sublime » et la révélation coranique « concernant Dieu, ses anges, ses envoyés, le paradis… » Il voyait qu’il y avait « concordance de la raison et de la tradition ». Açāl « devenait un de ‘‘ceux qui savent comprendre’’ ». Il eut alors une grande admiration pour Hayy et celui-ci lui proposa de se raconter à son tour. Açāl détailla la vie dans l’île qu’il avait quittée, avant « d’avoir reçu la religion » et la vie depuis : « le monde divin, de la résurrection… Hayy n’y vit rien qui s’opposât à ce qu’il avait vu pendant sa contemplation, dans la station de ceux qui possèdent la vérité. Il reconnut que celui qui avait tracé et propagé ces descriptions avait été envoyé par son Seigneur ». Hayy considéra Açāl comme un homme véridique, digne de confiance, et Açāl trouvait « avec étonnement dans le système philosophique découvert par Hayy ben Yaqdhân, une interprétation transcendante de la religion que lui-même professe ».<b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT_0co_B1a5piItDPoRfncGD2GanHdMqRTyPAgeB7tTz9jccUgXHTU6tG7w-pgQKE2W7-vvCWP4NSbM8Q4e0n1j_p4s3h2ZSqFJdGp0ve3-08iAS6CylTg36bcY1TVxvf4XgIaFeKNZZt4sktP7HZalGsh-VQ5BLNCk4dDTg009Bv8Mu8LCxpisw/s723/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20122-123.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="723" height="435" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT_0co_B1a5piItDPoRfncGD2GanHdMqRTyPAgeB7tTz9jccUgXHTU6tG7w-pgQKE2W7-vvCWP4NSbM8Q4e0n1j_p4s3h2ZSqFJdGp0ve3-08iAS6CylTg36bcY1TVxvf4XgIaFeKNZZt4sktP7HZalGsh-VQ5BLNCk4dDTg009Bv8Mu8LCxpisw/w613-h435/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20122-123.jpeg" width="613" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHdH9nzykGYruXoOyd2e-Z5rBrNUudKGgWxa0TVCBpg-e9uvhoGqhvm7PnwSseeBD_WJpZrvusB7OXXFhrG_PGhc74-hAv5sNlRlVRyVtoCxNLMjyA_-hxhSBIVlSOhFxntVSomiO73TJN_ntwXbbyIotwFg9FYlNrfZi_JaTwMsJKz3cyAmLofQ/s742/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20124-125.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="504" data-original-width="742" height="489" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHdH9nzykGYruXoOyd2e-Z5rBrNUudKGgWxa0TVCBpg-e9uvhoGqhvm7PnwSseeBD_WJpZrvusB7OXXFhrG_PGhc74-hAv5sNlRlVRyVtoCxNLMjyA_-hxhSBIVlSOhFxntVSomiO73TJN_ntwXbbyIotwFg9FYlNrfZi_JaTwMsJKz3cyAmLofQ/w721-h489/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20124-125.jpeg" width="721" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkIJRFelN518z7VTu7PgZf3coqOISAVFSkWsjTLhNVG-QXCEOzQvQed4TdmJjYPkpj46ehZCIiU5rYFALqD80G-Btyr_vobB3AWpRCjn4JUTcX64TQtN64FI8N7uvBXfCRt0mp95z1jo3RafgFvo18gB5KU49HpEFN3-ls_lCERak9zksjrUMkA/s755/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20126-127.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="755" height="432" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkIJRFelN518z7VTu7PgZf3coqOISAVFSkWsjTLhNVG-QXCEOzQvQed4TdmJjYPkpj46ehZCIiU5rYFALqD80G-Btyr_vobB3AWpRCjn4JUTcX64TQtN64FI8N7uvBXfCRt0mp95z1jo3RafgFvo18gB5KU49HpEFN3-ls_lCERak9zksjrUMkA/w646-h432/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20126-127.jpeg" width="646" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrXi6t0Q99XZgNVOzcSfMtXf61mIs2_q8E1y153huqRQrXbIS_FDps-BIbCVAgpwozQE1TOFraN0-lGHy6yhlz41206GfU6u1j80H47qDBUYr8KNeUnKvJgJza58FUs5T70zb7rTTvbLB0RHVfBKMwgvbe9_8bFLN9l5JeIIaxTf4ExKRvRImwSA/s705/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20128-129.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="705" height="495" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrXi6t0Q99XZgNVOzcSfMtXf61mIs2_q8E1y153huqRQrXbIS_FDps-BIbCVAgpwozQE1TOFraN0-lGHy6yhlz41206GfU6u1j80H47qDBUYr8KNeUnKvJgJza58FUs5T70zb7rTTvbLB0RHVfBKMwgvbe9_8bFLN9l5JeIIaxTf4ExKRvRImwSA/w695-h495/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20128-129.jpeg" width="695" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKZsGETHa7RYpsGjgh6AMmg8CifxyPm9rXFbISHO9VSSJ7BLEL9k1NV6mxWZk63gA2bBRKcOdgQY0g9FxYF03raAdjT4zH2TX49vQYffHGrQINTUvFoqRRm7N7eyD4c4pKp6XojD34KViPBhMhJPCoNTuUQrJFq9QskDBx6nUlg3rj9Jp4YPXLTg/s665/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-90-91.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="665" height="435" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKZsGETHa7RYpsGjgh6AMmg8CifxyPm9rXFbISHO9VSSJ7BLEL9k1NV6mxWZk63gA2bBRKcOdgQY0g9FxYF03raAdjT4zH2TX49vQYffHGrQINTUvFoqRRm7N7eyD4c4pKp6XojD34KViPBhMhJPCoNTuUQrJFq9QskDBx6nUlg3rj9Jp4YPXLTg/w566-h435/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-90-91.jpeg" width="566" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzCkGeNtL7hGOuGV4PkIJzD64LybanqW9mGfNk7tQklf5HuT75SmRGmo9LjuA7EGw-684KbvBGlIN8EzHHSy4n3Btqca7hUowrG9QRIeCq0C9klV66i8_NhcEDQzLZfvmfRPWJEOxmui_h4MT0asgL_eIIsHG2v1pnVIBQDTfrH2WSQDTzw8wZxA/s667/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-92-93.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="667" height="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzCkGeNtL7hGOuGV4PkIJzD64LybanqW9mGfNk7tQklf5HuT75SmRGmo9LjuA7EGw-684KbvBGlIN8EzHHSy4n3Btqca7hUowrG9QRIeCq0C9klV66i8_NhcEDQzLZfvmfRPWJEOxmui_h4MT0asgL_eIIsHG2v1pnVIBQDTfrH2WSQDTzw8wZxA/w586-h450/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-92-93.jpeg" width="586" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1DWgtuH119rZn4N1Rp9C-Plt0PfCL8Tad55DLAYIA_BcnwVL1c4mFV9QsguUZz_Wb-c3KpzrMSaGQaw1XTl3fWWUGQgBn79YyyiRnj7bZ4rG_-NsAltLN2W1LMvNUykU2IE8uWL9uCGViWtFCfMW4ejz5nV8VPl05LGD_hSUdneFsBVpD5dVz7w/s665/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-94-95.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="665" height="441" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1DWgtuH119rZn4N1Rp9C-Plt0PfCL8Tad55DLAYIA_BcnwVL1c4mFV9QsguUZz_Wb-c3KpzrMSaGQaw1XTl3fWWUGQgBn79YyyiRnj7bZ4rG_-NsAltLN2W1LMvNUykU2IE8uWL9uCGViWtFCfMW4ejz5nV8VPl05LGD_hSUdneFsBVpD5dVz7w/w581-h441/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-94-95.jpeg" width="581" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieGCZnb-QVDZB91pBHTLFfftw1BICIp3XqE7IuM6v2LBwr8KxZrPJHaXEZjreQG6nbR3by3bt1hPC4zbxeRkkqu4wGsUj8sc2n60JIMSiUFt1S8U78SeVA5V_rjnktz56Mvz-6J6tBMzaNFpEiFK1oL6fnozyl2NOjhn-OXBE6xh7L2KqefMtbLg/s666/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-96-97.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="497" data-original-width="666" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieGCZnb-QVDZB91pBHTLFfftw1BICIp3XqE7IuM6v2LBwr8KxZrPJHaXEZjreQG6nbR3by3bt1hPC4zbxeRkkqu4wGsUj8sc2n60JIMSiUFt1S8U78SeVA5V_rjnktz56Mvz-6J6tBMzaNFpEiFK1oL6fnozyl2NOjhn-OXBE6xh7L2KqefMtbLg/w645-h482/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-96-97.jpeg" width="645" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 17 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- mercredi 13.12.2023- 17/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hayy considéra Açāl comme un homme véridique, digne de confiance, et Açāl trouvait « avec étonnement dans le système philosophique découvert par Hayy ben Yaqdhân, une interprétation transcendante de la religion que lui-même professe ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hayy le questionna sur les règles de cette religion. Açāl lui décrit alors « la prière, l’aumône légale, le jeûne, le pèlerinage… Hayy accepta ces obligations et s’y soumit. » Léon Gauthier écrit en note que « cette énumération des règles, jointe à la liste de dogmes et de symbole qui précède, ne laisse aucun doute : c’est de la religion musulmane qu’il s’agit. » Mais l’utilisation des allégories, l’autorisation de l’acquisition de richesses et du recours excessif aux aliments, étonnaient Hayy qui considérait que « les hommes se livraient à des occupations vaines et se détournaient de la Vérité ». Hayy le pur ne sait alors rien de la réalité des hommes, de leurs divisions, de leurs hiérarchies, de leurs mésententes, de la vanité, de leurs prétentions, de leurs desseins… il ne sait rien de leurs potentiels, du champ de leurs possibilités. Il n’avait jusque-là jamais vu qu’un seul être humain autre que lui-même. Plein de bonne volonté, il se proposa d’aller apporter la vérité aux hommes de l’autre île, pour leur salut. Un navire « ayant perdu sa route » s’est approché de l’île par erreur. Açāl et Hayy embarquèrent et se retrouvèrent sur l’île voisine d’où était parti Açāl. Il présenta Hayy à ses amis très instruits. Açāl l’avisa que « s’il ne réussissait pas à les instruire, il réussirait moins encore à instruire la masse ». C’est bien ce qui arriva. À peine s’était-il élevé au-dessus du vulgaire – du sens commun, exotérique – que Hayy s’est vu confronté à leurs préjugés. Ils désertèrent ses réunions. Ses vérités les ont « rebutés, effarouchés. Leur infirmité naturelle » les empêchait d’y accéder, alors même « qu’amis du bien ils désiraient le vrai ». Hayy le philosophe, le « symbole de l’Intellect actif », et Açāl le religieux étaient convaincus, comme Ibn Rochd que la philosophie (ou la raison) « est la compagne de la Révélation, sa sœur de lait » (cf. L’Accord de la Religion et de la Philosophie. Traité décisif.)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Quant à Hayy, il désespéra, voyant que la majorité des hommes « prenaient pour dieu leurs passions (Coran S25/V43) et pour objet de leur culte leurs désirs. » Pour la plupart, le profit qu’ils pouvaient tirer de la Loi religieuse concernait leur vie présente. « Le commerce et les transactions les empêchaient de se souvenir du Dieu Très-Haut … les biens qu’ils poursuivaient ont, comme une rouille, envahi leurs cœurs… absorbés par le soin d’amasser, jusqu’à ce qu’ils visitent la tombe » (S24/V37, S83/V14 et S102/V1, 2). Depuis la rencontre entre les deux hommes, Ibn Thufaïl fera de nombreuses fois référence directe au Coran dont il citera 23 versets. Hayy fit le constat que la plupart des gens « sont au rang des animaux dépourvus de raison. »<b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">(à suivre)</span><span style="font-size: 11pt;"><o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt;">----------------------<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank"><span style="border: 1pt windowtext; padding: 0cm;">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</span></a><span style="color: #050505;"><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_AqIHQReyA8P7vqDR2j6owBo9VgheZ87WxuZwuzE0aNMWwtpbNdUc4k2eaDqZmKpDxCbiE1qI0hXuNGvGPJOlMbUrL33OU2Bm3un22h2Jt9pweUoZGqwgaO-4yCyOrdbB0hcyZT_maJsBtHCe5FVyCk_fJcuyb_xkrg0lKqieaXeAQ4-0jWgvdQ/s729/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20130-131.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="501" data-original-width="729" height="436" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_AqIHQReyA8P7vqDR2j6owBo9VgheZ87WxuZwuzE0aNMWwtpbNdUc4k2eaDqZmKpDxCbiE1qI0hXuNGvGPJOlMbUrL33OU2Bm3un22h2Jt9pweUoZGqwgaO-4yCyOrdbB0hcyZT_maJsBtHCe5FVyCk_fJcuyb_xkrg0lKqieaXeAQ4-0jWgvdQ/w634-h436/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20130-131.jpeg" width="634" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsaveoEXHFfnqEOII5nUIwJstgYq-R1s69cH1GdBWYo-DnIXms1iQL4ssXACQ61-ukxo4Ea00l3qxWyGqdl6bzInV05BP5UbEmvIxHeCKY4zS6899dXRzmYi7ihEo_XuMBtC0W1ep6aLXs0kKRBVkObgfRs7pXU-9z8VC7zJyNQKAUAdOoq4YOMQ/s725/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20132-133.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="725" height="445" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsaveoEXHFfnqEOII5nUIwJstgYq-R1s69cH1GdBWYo-DnIXms1iQL4ssXACQ61-ukxo4Ea00l3qxWyGqdl6bzInV05BP5UbEmvIxHeCKY4zS6899dXRzmYi7ihEo_XuMBtC0W1ep6aLXs0kKRBVkObgfRs7pXU-9z8VC7zJyNQKAUAdOoq4YOMQ/w630-h445/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20132-133.jpeg" width="630" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF-KCvZh9raZqry0ltNoOyqpwvj8KY0enYNGZ_BZM6uoet4jlFVrYFdjbUvSFCE4JQ8HBoFBC5noX_eD1anTHLsBEH5WrwyQkF5Bku-WuXIk9FVrBhUICxUfmPBvVLbksAxuRSA8RmBivgKH1cOdCb1TW_RAm1PFStfCkNe_zizYfEowe6HwDxEA/s711/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20134-135.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="711" height="437" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjF-KCvZh9raZqry0ltNoOyqpwvj8KY0enYNGZ_BZM6uoet4jlFVrYFdjbUvSFCE4JQ8HBoFBC5noX_eD1anTHLsBEH5WrwyQkF5Bku-WuXIk9FVrBhUICxUfmPBvVLbksAxuRSA8RmBivgKH1cOdCb1TW_RAm1PFStfCkNe_zizYfEowe6HwDxEA/w608-h437/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20134-135.jpeg" width="608" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4U9cAHK28KpSbdM2mgDWp0DLzdew1FyeLEK6LMif-LPfIOId0eVouoDhl81aIkwkQhBFQ_e-39XMXlC7xJC5CnqGt0k44auByXrDLrph5GOd9oCt71uBSQuzOHVsgawdymzglqLN8qtrvfHA0wfw8vOSIlYg7MI-2H10flL49lCLSTbEakt4UQg/s699/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20136-137.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="514" data-original-width="699" height="502" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4U9cAHK28KpSbdM2mgDWp0DLzdew1FyeLEK6LMif-LPfIOId0eVouoDhl81aIkwkQhBFQ_e-39XMXlC7xJC5CnqGt0k44auByXrDLrph5GOd9oCt71uBSQuzOHVsgawdymzglqLN8qtrvfHA0wfw8vOSIlYg7MI-2H10flL49lCLSTbEakt4UQg/w684-h502/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20136-137.jpeg" width="684" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwTVDGS2aPen_P9HuEV2bottqdjqbt1JULyIU_4z-RNF2uwmEX8r2SIoxrrVKGvzyNed4xkJwyPYpnf69IdSfkHRVWw8Zsfloyt364oycKwml0yUbgjcm8PuR0wVFnHkA5soyIDoYYvsUPsXamTBWwTvw8Ovfk1o5iCtYmTEFYopG7H62M38pueA/s664/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-98-99.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="664" height="490" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwTVDGS2aPen_P9HuEV2bottqdjqbt1JULyIU_4z-RNF2uwmEX8r2SIoxrrVKGvzyNed4xkJwyPYpnf69IdSfkHRVWw8Zsfloyt364oycKwml0yUbgjcm8PuR0wVFnHkA5soyIDoYYvsUPsXamTBWwTvw8Ovfk1o5iCtYmTEFYopG7H62M38pueA/w640-h490/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-98-99.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV_gBIxkJ5TN7-SPMTVCC1AdRy-WJWALPyCaMt0xoeHxRNTWKmM6ee27VOnWtKM9-tiuVAyplrm3O-bQ50-75RXdXjza8l9tnGIWpd-WplpSWAfg8L3WoTGGJ_kmUZXqAtx0LHpZtiEqF5rPpdQQAsWDEwV39vLTHyzUUDgbUQF8L4hhoDfyqATw/s679/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-100-101.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="510" data-original-width="679" height="488" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV_gBIxkJ5TN7-SPMTVCC1AdRy-WJWALPyCaMt0xoeHxRNTWKmM6ee27VOnWtKM9-tiuVAyplrm3O-bQ50-75RXdXjza8l9tnGIWpd-WplpSWAfg8L3WoTGGJ_kmUZXqAtx0LHpZtiEqF5rPpdQQAsWDEwV39vLTHyzUUDgbUQF8L4hhoDfyqATw/w650-h488/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-100-101.jpeg" width="650" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5NvCsimWe1jDNk2qsA2xKoGSTKrlmSYiJsebNlp5xyxqM0bUQ18sVJUJ-PHmuu183AH4HVJD6scZwGLFXPeX9eIBjudXkR-cG05sE73ADBjh_CyO2rUuaDQaOWaIWrX9w2QJFttkgW7sc0Wo06tfi4IuOlIv-ty4Gnfbpa1AO9rj2bv0tXbrMVw/s674/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-102-103.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="506" data-original-width="674" height="472" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5NvCsimWe1jDNk2qsA2xKoGSTKrlmSYiJsebNlp5xyxqM0bUQ18sVJUJ-PHmuu183AH4HVJD6scZwGLFXPeX9eIBjudXkR-cG05sE73ADBjh_CyO2rUuaDQaOWaIWrX9w2QJFttkgW7sc0Wo06tfi4IuOlIv-ty4Gnfbpa1AO9rj2bv0tXbrMVw/w629-h472/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-102-103.jpeg" width="629" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">__________________________________ 18 __________________________________</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b style="font-size: medium;"><o:p> </o:p></b><span style="font-size: medium;">Nous voilà arrivés au terme de la Rissala d’Ibn Thufaïl. La recension n’a pas été de tout repos, compte-tenu de l’objet traité. Il va sans dire que l’auteur a eu maille à partir avec nombre de ses contemporains érudits notamment. Dans ce récit, Ibn Thufaïl interroge la capacité de la raison humaine, la complémentarité entre l’intuition et la pensée. Et puis, est-ce que tous les hommes peuvent atteindre l’état de perfection, la Vérité ?</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il va sans dire que l’auteur a eu maille à partir avec nombre de ses contemporains érudits notamment, et de nombreux suivants jusqu'à nos jours. Il suffit de lever les yeux, il suffit de prêter l'oreille. Un gouffre d'ignorance, y compris de la part de certains (dans les mosquées, dans les médias - hautement affligeants - prétendant à la connaissance). Dieu nous en garde.</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><span style="font-size: large;"><span style="text-align: justify;"> </span></span><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Voici donc le dernier volet du long compte-rendu de Hayy<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> DERNIÈRES LIGNES DE "Hayy ben Yaqdhân"</span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTKU19e5z-s0ibtJiWe0KxHuSFk5PeFfJl-fH7AsHrNQiP79-JH1uKJgEsf7zWhQ9QvXx_hc8LDuHkanNtfkcqVZCoX91CGgv13qUe-4nMm4rVk4oxfEqDBjdmGAi7ryNAm8racexLRxy46xJusK7QJMp9BkaZpHx6rf3_uAifk5NgDyYRRQseIw/s1250/LES%20DERNIERES%20LIGNES.jpeg" imageanchor="1" style="font-weight: 700; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1250" data-original-width="1182" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTKU19e5z-s0ibtJiWe0KxHuSFk5PeFfJl-fH7AsHrNQiP79-JH1uKJgEsf7zWhQ9QvXx_hc8LDuHkanNtfkcqVZCoX91CGgv13qUe-4nMm4rVk4oxfEqDBjdmGAi7ryNAm8racexLRxy46xJusK7QJMp9BkaZpHx6rf3_uAifk5NgDyYRRQseIw/w606-h640/LES%20DERNIERES%20LIGNES.jpeg" width="606" /></a></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;">_____________________________</span></o:p></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></div><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">« Hayy ben Yaqdhân » d’Ibn Thufaïl- jeudi 14.12.2023- 18/18<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hayy fit le constat que la plupart des gens « sont au rang des animaux dépourvus de raison. »<b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il perdit tout espoir et comprit alors la prudence des paroles du Prophète (S), il comprit que « il y a des hommes pour chaque fonction, que chacun est plus apte à ce en vue de quoi il a été créé. » Découragé, il se rendit auprès de Salāmān et de son entourage pour « leur présenter ses excuses pour les discours qu’il leur avait tenus et s’en rétracta. Il leur déclara qu’il pensait comme eux et leur recommanda de suivre les rites extérieurs (el a’māl edhāhira) » et de poursuivre dans leur voie et leur conseilla de s’éloigner de la grande masse. Hayy et Açāl avaient reconnu qu’il n’y avait pas d’autre voie de salut pour ces gens, la masse, « catégorie moutonnière et impuissante ». « On ne pouvait les élever sur les hauteurs de la spéculation sans qu’ils subissent un trouble profond, sans qu’ils finissent mal. Par contre, s’ils demeuraient dans leur état actuel jusqu’à leur mort, ils obtiendraient le salut. » L’enseignement ésotérique (el-bātin) de Hayy est rejeté. La « masse » n’est sensible qu’au discours exotérique (edhāhir). Il y a une divergence notable entre Ibn Thufaïl et Ibn Rochd quant à cette question. Autant pour Ibn Thufaïl, il faut protéger les théologiens que leur littéralisme sauvera et abandonner à elle-même « la masse dévoyée qui croit mal », autant pour Ibn Rochd, c’est la masse des croyants « simples et sincères » qu’il s’agit de protéger contre les « théologiens, dialecticiens et dangereux » (cf. J.B. Brunet, in : « Hayy ibn Yaqdhân », Conférence Conscience soufie (Paris) 30 mai 2021. Dépités, Hayy et Açāl retournèrent dans « leur île ». « Ils adorèrent Dieu jusqu’à leur mort. » <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Telle est « l’histoire de Hayy ben Yaqdhân, d’Açāl et de Salāmān. » Elle relève de la science cachée. « En publiant ce récit nous nous sommes éloignés de la ligne de conduite suivie par nos vertueux ancêtres ». Ibn Thufaïl règle ses comptes à ces « philosophes de ce siècle ». Il s’agit notamment d’Abu bekr ben es-Saïgh (Ibn Bajja/ Avempace) dont il dit qu’ « un voyage à Oran a perturbé » (supra), Avempace qui l’a pourtant influencé et qu’il apostrophe : « Ne déclare pas douce la saveur d’une chose (que) tu n’as pas goûtée, et ne foule pas aux pieds les nuques des hommes véridiques. » Ibn Thufail qui sait parfaitement combien il est dans ce domaine « difficile de s'exprimer par des paroles » sinon par – aussi – des imprécisions, conclut avec élégance cet épitre « Hay ben Yaqdhân dans les secrets de la philosophie illuminative », ce « chef-d’œuvre de la philosophie arabo-andalouse » par ces mots : « Je prie mes frères qui liront ce traité de recevoir mes excuses pour ma liberté dans l’exposition et mon manque de rigueur dans la démonstration. Je ne suis tombé dans ces défauts que parce que je m’élevais à des hauteurs (que) le regard ne saurait atteindre, et voulais en donner, par le langage, des notions approximatives, afin d’inspirer un ardent désir d’entrer dans la voie... À Dieu je demande indulgence et pardon. » <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Tel est le roman qui, avec d’autres livres de falācifa arabes (précisément d’expression arabe), influença le développement de la scolastique européenne et de la Pensée globale. Jusqu’à nos jours, malgré des réticences qui relèvent de la confusion idéologique, les lumières andalouses continuent d’irriguer les grands Instituts et universités du monde. Le sont-elles et le seront-elles un jour dans le monde « arabo-musulman » ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ahmed Hanifi,<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Écrivain, voyageur etc.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Marseille, le 15 octobre 2023<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Fin de la recension. Merci d’avoir été patients.<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Nb : cet article a été adressé à un Quotidien algérien qui n’a jugé utile ni d’y donner suite, ni (le minimum), d’en accuser réception… un Quotidien qui ne m’avait jusque-là jamais claqué la porte au nez. Il est vrai que sa pagination a été drastiquement réduite. M’enfin bref…. </span><span style="font-size: 11pt;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">______________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p> </o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: 11pt; line-height: 16.866667px;">Retrouvez cet article ici </span></b><a href="https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/?fbclid=IwAR1SPiqvBcg27a_yCShsMeZa_aWdujxNq7wDeJYU7HamvsChnEfiG6RmrRw" style="color: #954f72;" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/hayy-ben-yaqdhan-dibn-thufail/</a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCBxxr6uKBJyYTjGkamG_4-jcua9UPei7m0BAh9-VxXUqKBl6TxevpOL8DJ8Dojyv8Hyq620yPUAkD3ykPKqjHN_DD3zgoetGKcpWz_RuF2hKSH8oHghSL-nAP1fGHPY7GrqsIwUpfWp1dEPRz4SUR0LN82Wddvdtnoi2cEC_XEf9yNWJMPMmLYA/s725/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20138-139.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="501" data-original-width="725" height="442" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCBxxr6uKBJyYTjGkamG_4-jcua9UPei7m0BAh9-VxXUqKBl6TxevpOL8DJ8Dojyv8Hyq620yPUAkD3ykPKqjHN_DD3zgoetGKcpWz_RuF2hKSH8oHghSL-nAP1fGHPY7GrqsIwUpfWp1dEPRz4SUR0LN82Wddvdtnoi2cEC_XEf9yNWJMPMmLYA/w640-h442/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20138-139.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5YZvdlpz48EmGW-dgbDk8VNfia83B_uq4pId79Im2PyI3K2QHiMSeDrcm4yAziHYTiG_Po0Mq0VkWeo9oeyguMBE-fkxSUgbklALmYVScPz7QgUSO2rEEie3rRsSbP46zfj9uVGb73gK97DtupXm6jf-V88yn5ePhhEi4OYLzto4BvhVY7v5tKA/s702/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20140-141.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="516" data-original-width="702" height="470" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5YZvdlpz48EmGW-dgbDk8VNfia83B_uq4pId79Im2PyI3K2QHiMSeDrcm4yAziHYTiG_Po0Mq0VkWeo9oeyguMBE-fkxSUgbklALmYVScPz7QgUSO2rEEie3rRsSbP46zfj9uVGb73gK97DtupXm6jf-V88yn5ePhhEi4OYLzto4BvhVY7v5tKA/w640-h470/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20140-141.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHjAJPbuVUbGyMc50T4D1yOfSsMZEmdHkE68OLIC1FJ4_Akp1H0U1bqey49yrrDsKIsLJkeE6oXPpTg0ytcG590qt92Lpw85WE6OoJK0UKvhUGVbmbiN6Rcz5EZZbAFJGuapdFvSyW75cMYCqRqxE6MhYkXWox6n3DBYFnip6Sov2IDpjBhPMvUg/s513/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20142.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="513" data-original-width="340" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHjAJPbuVUbGyMc50T4D1yOfSsMZEmdHkE68OLIC1FJ4_Akp1H0U1bqey49yrrDsKIsLJkeE6oXPpTg0ytcG590qt92Lpw85WE6OoJK0UKvhUGVbmbiN6Rcz5EZZbAFJGuapdFvSyW75cMYCqRqxE6MhYkXWox6n3DBYFnip6Sov2IDpjBhPMvUg/w424-h640/Hayy%20ben%20Yaqdha%CC%82n%20(en%20arabe)_%20page%20142.jpeg" width="424" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUvb8MmLzIBbuvJXiOFSrtHjfbZ8Mbnopt2ueHrZtePUWQT8JXLXxSzhf6ZoXeN1pZ67Zaetno4YiWucmBDjALYGYopLtD55Yz3RG6Pm4SW5I5bKzqNFTG2WshDyFAUp8vAOIBmKxqpos4Q61ou-lkljgEAKAjwDpiV8MpcR-IZeLu7PmUrp9XVg/s675/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-104-105.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="675" height="478" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUvb8MmLzIBbuvJXiOFSrtHjfbZ8Mbnopt2ueHrZtePUWQT8JXLXxSzhf6ZoXeN1pZ67Zaetno4YiWucmBDjALYGYopLtD55Yz3RG6Pm4SW5I5bKzqNFTG2WshDyFAUp8vAOIBmKxqpos4Q61ou-lkljgEAKAjwDpiV8MpcR-IZeLu7PmUrp9XVg/w640-h478/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-104-105.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhGwm8hvCdVICTH8UEeCusrwvj4ynSS71PHGe3WkbGE1MAynGMSkAR5F8agSFvOwntcoWgJNhy2dnQ6NeB0QdSVxlfbH9nvJXciGIhIV96ZM7AkJKuDPLj9iWreM1jATwO81SG_k3uzPbZSXQWOCPziYafJ7E2eTk2vlOAm-TrzWPb_GuzyoLZWQ/s675/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-106-107.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="505" data-original-width="675" height="478" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhGwm8hvCdVICTH8UEeCusrwvj4ynSS71PHGe3WkbGE1MAynGMSkAR5F8agSFvOwntcoWgJNhy2dnQ6NeB0QdSVxlfbH9nvJXciGIhIV96ZM7AkJKuDPLj9iWreM1jATwO81SG_k3uzPbZSXQWOCPziYafJ7E2eTk2vlOAm-TrzWPb_GuzyoLZWQ/w640-h478/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-106-107.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFkLwMYENxmdssjDAtAs1zxlTi6ww0vOtiuVyFEH42JvfA-4l45Hi5BFE31dwd49QC_3dX1tAR-FHRKL0bcXT3559xMAXy-H2SSoHlOtzyg388k4bq1IYLt-Oh-CDeBbgz093sYYV6Qp2liRWCQUtpBvWWm5d2kJJfJMcbIe955uWWJUmPsN3CRw/s683/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-108-109.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="683" height="476" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFkLwMYENxmdssjDAtAs1zxlTi6ww0vOtiuVyFEH42JvfA-4l45Hi5BFE31dwd49QC_3dX1tAR-FHRKL0bcXT3559xMAXy-H2SSoHlOtzyg388k4bq1IYLt-Oh-CDeBbgz093sYYV6Qp2liRWCQUtpBvWWm5d2kJJfJMcbIe955uWWJUmPsN3CRw/w640-h476/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-108-109.jpeg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisPuxGdAiDvPoGKCHjFlQttuNKCHpsgepACTjkNxBrKNB6gfZIofBU6Lf_-Hq1Nfag5Qc_y0OfwJ1aK_9GcsB29rMlvpGRp5XgwS5hV8HH5c3zhCe2Zo7ev1IVUjB4xBD6iEvuRZBh_GRw2l-ZIVAPpiNL6ctSW_rws2fzruBfQvmi6K9337tYeA/s656/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-110-111.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="495" data-original-width="656" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisPuxGdAiDvPoGKCHjFlQttuNKCHpsgepACTjkNxBrKNB6gfZIofBU6Lf_-Hq1Nfag5Qc_y0OfwJ1aK_9GcsB29rMlvpGRp5XgwS5hV8HH5c3zhCe2Zo7ev1IVUjB4xBD6iEvuRZBh_GRw2l-ZIVAPpiNL6ctSW_rws2fzruBfQvmi6K9337tYeA/w640-h482/Ibn%20Tufayl-%2027%20nov%202023%20-%20L'E%CC%81veille%CC%81-110-111.jpeg" width="640" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-42632152995534726642023-11-19T10:37:00.000+01:002023-11-19T10:37:02.709+01:00817 - MARSEILLE-ALGER (SALON DU LIVRE)-DJANET-ORAN<p> </p><p><b>CHERS AMIS/LES PHOTOS SUIVRONT DEBUT DECEMBRE_/ DESOLE</b></p><p><b>____________________</b></p><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Mercredi 25 octobre 2023</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">SILAJ1_</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">L’ouverture du Salon internationale du livre d’Alger (SILA), aujourd’hui, n’est que cinéma, cravates (ou sandala) et selfies. Elle ne m’intéresse donc pas. Je suis arrivé à Alger par le train d’Oran de 8 heures (à l’heure pile poil). Le temps m’a paru long malgré la lecture de deux journaux, El Watan et Le Quotidien d’Oran. Tous deux ont réservé des articles à l’événement culturel qui s’annonce : « la foire » ( !) du livre. Le second titre en une « Une 26° édition <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>tournée vers l’Afrique ». En page deux, à la suite du titre, un article de 3100 caractères sur une seule colonne. Il est signé « RN » (Rédaction nationale). L’article d’El Watan se trouve en page 17 (page « Culture »), « L’Afrique, invitée d’honneur » un article signé « RC/APS » sur 3480 caractères. Les deux papiers reprennent quasiment la dépêche de l’agence officielle sans souffler mot de « l’affaire Koukou ». Attendons les éditions de demain. </div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">À Alger le temps est beau, 26-28°. Pas mal de monde. Nous sommes assaillis à la sortie de la gare par les taxieurs officiels et clandos qui font l’amont de leur job. Presser le potentiel client puis le conduire « arwah a Mohammed, nous on vole pas comme les autres ». Ne me demandez pas d’explication car je n’en ai pas. Peux être parlait-il de ses concurrents… Bref.</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">L’Aletti n’est pas loin. Es Safir est à quai, en travaux depuis des années. Sa splendeur passée n’est plus que ruines dans les mémoires des clients, mais pas qu’eux. Lui a toujours tourné le dos à la mer (du moins son entrée officielle). C’est qu’il n’est pas tout jeune le vieil hôtel, 93 ans ! Un lifting de première était nécessaire. Caroline et Albert de Monaco y ont passé quelques nuits, Nelson Mandela, Lumumba, Georges Brassens, charlot… et quelques dictateurs aussi. Il a été inauguré en 1930 donc en fanfare et cotillons, sous les hourras civilisés « vive les colonies ! »</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">À La Rotonde (« laa rou tounde » en arabe), en face du mythique hôtel je fais une halte. Un thé (mauvais thé, tiède et préparé la veille ou le matin) et un gâteau ordinaire. Deux chats gringalets tournent en rond. Ils vont viennent d’une table à l’autre. Je pénètre dans Abane Ramdane. Rentre chez Anis télécom pour « fliixi » 1000 dinars de communication internationale et orale. On a le choix entre « Sama mix, Sama net, Sama talk ». Les tarifs varient donc. Je choisis le « un ». j’ai droit pour 2000 dinars (au total) à « 4000+Illimités+500 GO, 30j » Je ne pense pas avoir bien saisi, mais le revendeur a levé le pouce pour me signifier que mon choix (à 2000 DA) est parfait. Bon, puisqu’il le dit c’est que c’est vrai. Je le remercie. Il est tout content. Allez fissa GoogleMail et Facebook. Sur le « Résossos » aussi on fait globalement le dos rond devant l’interdiction des éditions Koukou de participer au 26° Salon… Les censeurs ont-ils seulement apporté un argument ? oui : « non-conformité au règlement » ! un argument fourre-tout. Mon hôtel n’est pas loin. Le réceptionniste me reconnaît presque. C’est qu’il en voit du monde. « Ah, oui Marseille, eh, eh…. Ça va ? » Larbaâ Nath Irathen n’est pas loin, papillonnant dans son palais. Bon accueil. Repos au 4° étage que j’atteins essouflé, mais les bruits de la rue sont (légèrement) moindres. "Ok" j'ai pensé, car la pièce n'est pas empestée de tabac froid (ce qui est remarquable ici). et le Wifi ça va, enfin « coussicoussa m’a-dit le réceptionniste, il monte et il descend »…. Puis je m’attelle à ce premier résumé du jour. À propos de Koukou, Lisez ici cet article : </div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><span style="font-family: inherit;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg" href="https://www.lesoirdalgerie.com/culture/le-salon-du-livre-franchit-un-cap-107113?fbclid=IwAR0au9Eo9yQAMFg40A3sWOeXLYlSh1qS9wVML-h_g2dn-ja44JJFizuN4Oo" rel="nofollow noreferrer" role="link" style="border-color: currentcolor; border-style: none; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: var(--blue-link); cursor: pointer; display: inline; font-family: inherit; list-style: none; margin: 0px; outline: currentcolor; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0" target="_blank">https://www.lesoirdalgerie.com/.../le-salon-du-livre...</a></span></div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">À demain</div><p>___________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Jeudi 26 octobre</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">SILA2</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="background-color: white;">Koukou Ernaux... je n'ai vraiment pas l'esprit à "la foire".</span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_______________________</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Pas d’eau dans la salle d’eau. Bon. « J’arrive » me dit le réceptionniste. Petit déjeuner, Facebook et direction le Salon. Arzeki Aït-Larbi n’est pas content du tout qu’on ait interdit à sa maison d’édition Koukou, d’exposer au SILA. Il publie sur Réseau-soc une liste de dizaines d’auteurs édités par Koukou, interdits de fait de présenter leurs ouvrages ou de les voir exposés. « Les cagoulards de la censure ont encore frappé ! » écrit-il dans le post.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je prends <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>le métro, Ali Boumendjel, à deux pas de l’hôtel après avoir acheté El Watan et Le Quotidien d’Oran. Je constate que celui-ci ne semble pas intéressé par mon long article ( 58631 caractères) sur un incontournable philosophe andalou, précisément sur son « immense chef-d’œuvre de la pensée ». Tant pis pour tous.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Nous ne sommes à 10h30 que quelques centaines devant les trois grandes portes d’entrée encore fermées. Peu à peu le bruissement se fait brouhaha. À l’ouverture, nous sommes près d’un millier devant la porte principale. À l’intérieur les allées sont encore aérées et vides de tout détritus. On y circule comme dans un grand parc, sans les chiens (ils ne sont pas loin). Mais le « pousse-toi-que-je-m ’y-mette » finit par l’emporter (et nous ne sommes pas vendredi ! – vikende) Il est flagrant au niveau des éditions Gallimard où je tombe sur un bijou rare, « Choses qui rendent heureux » de Sei Shônagon. Vous ne connaissez pas Les choses détestables ?...</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"> lisez: « un visiteur qui parle longtemps alors qu’on est pressé », « un homme sans talent, qui parle beaucoup à tort et à travers », « un bébé qui crie juste au moment où l’on voudrait écouter quelque chose »…. Un régal. </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je prends un Philip Roth (L’habit ne fait pas le moine) et L’Atelier noir d’Annie Ernaux. Il y a (étrangement ?) une dizaine de ses ouvrages chez Gallimard, comme un pied de nez à ce que Arzeki A.L. appelle « les cagoulards ». Tenez, on lit en page 34, à la date du 25 octobre – comme hier – : « Il me manque encore le déclic, ce qui fait que je penche irrésistiblement pour une chose ou une autre. Deux, c’est toujours beaucoup pour moi. L’an dernier, à un moment, je n’ai pas hésité. » </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Il faut compter en moyenne 800 dinars le roman (entre 400 -petit nombre - et 1300 et plus). Chez Casbah j’ai acheté « La colombe de Kant » de Aïcha Kassoul que j’essaie de joindre, mais on ne semble pas la connaître à la caisse. Tant pis. « Allez voir le programme ! » Ton martial et imbécile. Je suis fatigué. C’est que, l’air de rien, on en parcourt des kilomètres, on passe et repasse devant les mêmes stands, on dit « salam » à des personnes qu’on a déjà rencontrées. Je m’installe à l’Institut français. Ici au moins il y a des chaises ! et des gens qui parlent dans un micro, qui expliquent, et des étudiants qui écoutent très sérieusement, happés par l’espoir du PARTIR. TRAVERSER la mer. La plupart des autres maisons d’édition se contentent d’une caisse enregistreuse et des jeunes vendeurs (cousins cousines ?) Je n’oublie pas que nous sommes d’abord dans une « foire ». Et c’est très triste. Où sont passés les grands débats d’antan ! Là j’abuse, car nous ne sommes que le premier jour. Je ne devrais pas me laisser emporter ainsi. À vrai dire j’ai le flair fort.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">L’après-midi je « refais » Barzakh. La patronne que j’essaie d’alpaguer est en discussion ininterrompue depuis de très longues minutes qui paraissent doubles. 15, peut-être 30. Elle parle, parle, sans discontinuer. Son interlocuteur lui tend son oreille gauche et regarde ses propres chaussures ou le parquet de la maison. Selma hoche la tête pour me répondre « bonjour » et baisse les yeux. Je fais un tour. Je reviens. C’est pareil. Le gars scrute sans fin le gris du parterre (ira-t-il jusqu’à lui administrer une série de coups rageurs avec ses chaussures cendres elles aussi ?) Je vais voir Maïssa Bey prête à la dédicace. Elle me dit qu’elle n’a pas de nouveauté. Elle « revient » d’une longue absence (on se connaît au moins depuis 2006, comme Boualem Sansal et Salim Bachi en même temps, à Paris, Montpellier, Martigues, Salon de Provence, Cassis, Mouans Sartoux etc… J’en ai fait des recensions de leurs ouvrages !) Bref, pour vous dire qu’on se connaît. J’apprécie beaucoup leurs écrits. Ils sont vraiment les meilleurs des meilleurs ici au Bled. Bref encore pour vous dire que Maïssa revient (après une éclipse forcée- je cherche un autre terme à « forcée », mais ne trouve pas). Elle préfère que je contacte moi-même directement Selma H. (la patronne d’ici avec Sofiane H, absent) concernant ce qu’il est inutile ici de développer. Je note.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Plus loin, le stand de Sedia est réduit à des proportions limites. Quelques tables, quelques livres. Mon recueil est absent. Je préfère ne rien ajouter. Mais « où puis-je rencontrer Z.G ? » « Elle va venir, elle va venir ! » Elle n’est pas venue. Petit stand, comme d’autres alors que ceux des maisons d’éditions en arabe semblent de plus en plus nombreux, chaque année qui suit l’autre. Je poursuis en faisant des haltes ici et là. C’est que mon sac à dos pèse sérieusement. La seule discussion intéressante, je l’ai eue avec le fort sympathique directeur des éditions Frantz Fanon. On discute littérature (écriture), occasion manquée (ah, Incipit en W !) et projets… Je lui ai pris « Molière m’a tuer » de Salah Guemriche (autofiction ?) Je le lirai.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Sur la grande esplanade, de jeunes peintres s’esquissent à rendre la douleur des Palestiniens démunis sous le déluge de feu de la barbarie sioniste. Nous avons les pieds et mains liés. Que pèsent nos mots ? </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Rien dans le Salon, absolument rien ne renvoie aux interdictions faites à Koukou édition et (indirectement, refus de visa) à Annie Ernaux de participer au SILA. Une atmosphère d’absence de courage est comme posé en surplomb sur les participants au Salon. Que peuvent-ils faire ?</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_____________________________________________________</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">DÉSOLÉ POUR LES PHOTOS..... LE DÉBIT EST ULTRA RIDICULE. C'EST INCOMPRÉHENSIBLE. DEUX HEURES QUE JE SUIS DESSUS. MAIS BON..... (peut-être plus tard j'en ajouterai au fur et à mesure)</div></div><p>____________________________</p><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">SILAJ3_ Vendredi 27 octobre 2023</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Je me suis bagarré toute la matinée avec la connexion Wifi. À Alger centre. En 2023. J’ai abandonné à Midi passé. Direction rue Ahmed Chaïb, l’ex rue de Tanger. J’évite « Le Roi de la loubia ». Deux parts de pizza chez « Pizza Carré » (ça ne s’invente pas). Je m’active car, comme nous sommes le jour saint hebdomadaire, toutes les activités vont bientôt cesser. Les rideaux ferment les uns après les autres. Les mosquées se veulent être en fête. <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>Routines. On presse le pas. J’avance dans le sens opposé à la mosquée Ketchaoua, non, c’est Ben Badis. Les enseignes des devantures sont nombreuses et (encore ?) en français contrairement aux annonces péremptoires et guerrières. En arabe évidemment aussi. Deux en anglais (« Fastfood », « VFS- Application Centre for France » !…) Parfois dans les quatre langues « Bienvenue, Welcome, Marhaba, Ansuf » D’autres sont en tamazight. Très peu. Sur le fronton des banques et bâtiments officiels. Métro : Boumendjel, Tafourah, Khelifa Boukhalfa, 1° Mai, Aïssat idir, Hamma, Jardin d’Essais. « … Prochaine station Les Fusillés… Les Fusillés, Les Fusillés… Descente à droite… ». Sortie, tram. Je n’ai pas retenu le nom des stations très nombreuses. Voici celle qu’on ne peut pas ne pas retenir : « La Foire » (en arabe il est écrit plus justement, Parc des expositions). Au stand Sédia je discute avec Z. J’achète (avec réduction) quelques exemplaires de mon propre recueil….</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Concernant l’exclusion de Koukou, la plupart des auteurs et maisons d’édition se débinent. « Annie Ernaux, refusée de visa ? c’est faux ». Que voulez-vous faire avec ça. Chez Barzakh il y a Maïssa Bey, comme hier. Il y a aussi Sofiane Hadjadj, « bonjour, bonjour ». Chez L’IvrEscq on se bousculerait presque. C’est que Nadia Sebkhi est très avenante, enthousiaste, dynamique. On prend des photos, discute des écrits des uns et des autres. De l’atmosphère peu sereine et délétère tout autour Il y a Samira Benturki Saïdi, Docteur Mouloud Ounnoughène, Farroudja Ousmer qui a été publiée par Koukou (derrière les larmes de ma grand-mère). Elle fait beaucoup pour informer de l’exclusion du salon de Koukou éditions. Nadia a publié La Symphonie des sept nuits.</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Nous avons longuement échangé avec Leïla T. (elle est accompagnée de deux collègues et amies) quant à mes interventions bientôt à Oran (animation de plusieurs ateliers d’écriture créative à l’Institut français, à l’université, et au Centre qu’elle dirige). Nous avons également parlé de voyages et d’écriture. Je suis désolé pour ces phrases rudimentaires, mal fagotées…. (C’est que le temps presse, le Wifi toujours capricieux etc. (Venez ici et vous verriez, vivriez). Ce que vous lisez là je l’écris en ce moment de samedi matin à l’hôtel, et les « techniciennes de surface » cognent à la porte, car il se fait tard : 10h 30) ;</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Dans le désordre : Rencontre avec Mustapha Benfodil (Terminus Babel) chez Barzakh. Me parle du beau métier de journaliste, hélas en chamboulement total, de Marseille. Il y a aussi Maïssa Bey avec Nacera Belloula, une journaliste-écrivaine installée à Montréal que j’ai rencontrée sur place près du Centre Bell. Nous parlons de tout et de n’importe quoi avec bonne humeur.</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Je continue de tourner. Au SILA, Si vous insistez à parler littérature, participer à des débats on vous fait signe de poursuivre votre chemin. Si vous dites que vous voulez entendre les éditeurs parler de leur métier, de leurs relations avec « les autorités » on vous signale la sortie (gentiment). Si vous avez l’intention de renflouer les tiroir-caisse alors les sourires se font larges et généreux. Vous avez raison, c’est affligeant. Le commerce, c’est le commerce. Espérons seulement que nous n’en sommes qu’au deuxième jour d’ouverture au public et que demain il fera grand soleil. Et mon constat n’en est pas un, mais une impression, qu’une impression.</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Un dernier mot. Nous avons longtemps attendu sur le boulevard dont je ne sais le nom – Rocade nord, Nationale 24 ?- (plus de vingt minutes) avant qu’une ram de tram daigne s’arrêter (Quatre sont passées, à vide, sans arrêt). Pour vous dire qu’on est rentrés serrés comme des S. (lire Queneau et son bus). Un jeune homme qui a deviné que je n’étais pas du coin, et qui avait manifestement envie de déverser son fiel (du moins en parler), m’a raconté sa vie son métier (cheminot à la Société des chemins de fer), les 3X8, son désir de fiche le camp au plus tôt… Je l’ai laissé parler. Acquiesçant avec empathie. Il a poursuivi vers la Place des Martyrs. Je me suis demandé pourquoi on en arrive ainsi à détester aussi ouvertement son pays. Puis je me suis ravisé aussitôt en me remémorant mes vingt ans de malheur sous Boum and C°, ici-même. À demain, si vous voulez bien. Je n’ai pas le temps de me relire. Je cours au métro.</div><p>_____________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">SILA4_ Samedi 28 octobre 2023</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je commencerai par Lui. Vous vous dites « quand-même, il mérite qu’on se souvienne de lui ! » Eh ben vous avez tort. Dieu merci il y a les réseaux sociaux. Ne comptez ni sur le journal ni sur la télé (beurk) pour vous en glisser un mot en guise de souvenir. Nada. Peut-être demain ou après. Ce matin je n’ai eu accès qu’à El Watan et Le Soir. Je suis passé devant des bouquinistes de bonne humeur. Comme le temps, très agréable. Je m’installe devant <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>la « Cafetéra Fast food glaces Le Jardin » (la Grande Poste). Un bon thé (chaud moyen, pas terrible, à 150 DA quand même. Ailleurs il est à 50) accompagne la lecture de la presse. Donc rien sur Kateb Yacine. Kateb Yacine est décédé à Grenoble il y a de cela exactement 34 ans. Ici, sur mon blog vous lirez quelques infos : <span style="font-family: inherit;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg" href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fleblogdeahmedhanifi.blogspot.com%2Fsearch%3Fq%3DKateb%2520Yacine%26fbclid%3DIwAR346W1i386DRrpEo4Kpy6Vg48TEcI6KO3_bkHMExDNbUk2vQXNW1m8OBYE&h=AT3kN6MFV7rYlC7YUeb8oNBUu9KTHe5blr5Z_C4VFGheaf1yyRLxz9rrrjkdyzKWDmCk2Xei65JrmwbcLMSGJsBy5OkLdyx0dQhr4UUKPvKunbV8WxE9sJ1UEj8M2h5Iutj719M&__tn__=-UK-R&c[0]=AT2YMVACenRDyXGPf42myjQ5AwsW5EwJ5tXUzl4SoFuVSap6bsUFStBP_zTj9c3MWmQLiDH60PHVCJXBuRq-GuN7XCaFQ1EiHJLKu4AEcJW-MEDJBmyB_w72sFTQW8q7tltZzcRiPd5WuRG8PM1yJdVGLUmoMhJ3KXZOme-J5eMwJeyTsqBmqQ" rel="nofollow noreferrer" role="link" style="border-color: currentcolor; border-style: none; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: var(--blue-link); cursor: pointer; display: inline; font-family: inherit; list-style: none; margin: 0px; outline: currentcolor; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0" target="_blank">https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search...</a></span> </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">ou sur mon site : <span style="font-family: inherit;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg" href="https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fahmedhanifi.com%2F%3Fs%3DKATEB%2520YACINE%26fbclid%3DIwAR2hGptuAftrLuzNP_ajyqIKwT_rQZuuEn5KHgzyf6B525AAmnOuBMR0dBE&h=AT1x3QIgmCIzuIrtj9DN4_5FR5G2iK6l6eMLSSFVwpNTLB1pb1fyiGiyZTRUF-2umFz2cK5y9gqpmDZhP7F1QNnVR_9ztxNux2f_lLPm_VnNNQTCLtsHZIoN2r2mgd5S0BtVVaI&__tn__=-UK-R&c[0]=AT2YMVACenRDyXGPf42myjQ5AwsW5EwJ5tXUzl4SoFuVSap6bsUFStBP_zTj9c3MWmQLiDH60PHVCJXBuRq-GuN7XCaFQ1EiHJLKu4AEcJW-MEDJBmyB_w72sFTQW8q7tltZzcRiPd5WuRG8PM1yJdVGLUmoMhJ3KXZOme-J5eMwJeyTsqBmqQ" rel="nofollow noreferrer" role="link" style="border-color: currentcolor; border-style: none; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: var(--blue-link); cursor: pointer; display: inline; font-family: inherit; list-style: none; margin: 0px; outline: currentcolor; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0" target="_blank">https://ahmedhanifi.com/?s=KATEB+YACINE</a></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">En page culturelle du Soir je lis : « Lettres de Ghaza », un petit article sur « La poétesse de l’espérance, Fayza Stambouli au Sila 2023 », un autre sur « Les dards du talion de Mohamed-Arezki Azzouz ». Je ne connais ni l’une ni l’autre. El Watan réserve deux-tiers de la page culture à un ministre avec ce titre « Notre défi est d’élever le niveau de la lecture chez les jeunes ». Je tourne la page. </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">J’arrive au Salon armé de quelques bons soutiens que j’utiliserais à bon escient. Et c’est ce que j’ai fait. Je respire un grand bol. Merci A.A. Merci A.K et AK2. (si vous vous demandez de quoi il retourne, pardonnez-moi, c’est privé. Les six initiales se reconnaîtront)</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je suis rentré au Salon par une porte sud, une « Porte annexe » Sur l’étal d’un des nombreux stands en arabe dans cette zone, je tombe sur un titre absolument fabuleux (Hayy ben Yaqdhân) combien ? 500, Ok. Je prends (aussitôt je fais la conversion : 2, 50 €, deux baguettes de pain, (les amis quand ils arrivent du Bled à Marseille c’est comme ça qu’ils font qu’est-ce que vous croyez ? Ils demandent au garçon de café « c’est combien ? » Le garçon dit « 3 € ». Aussitôt ils font leur conversion 3X223= 65000 ! Plus d’un kilo de poulet yaoo ! Aussitôt ils relèvent la tête, enlèvent leur main de la poche et regardent ailleurs. C’est pourtant eux qui ont invité à prendre un cawa. Je plaisante parce que ce sont mes amis. Je les comprends parfaitement. Et la responsabilité de cette « incapacité » se situe au niveau de ceux qui sont incapables (depuis mille ans) de relever le PIB/h de sorte qu’il avoisine celui des moyens pays du Nord (Grèce, France). Pour revenir au journal, il y a quelques jours j’écrivais : « Le Quotidien d’Oran ne semble pas intéressé par mon long article ( 58631caractères) sur un incontournable philosophe andalou, précisément sur son « immense chef-d’œuvre de la pensée ». Ben il s’agit de Ibn Thufaïl et de son absolument fantastique « Hayy Ben Yaqdhân ». Ça ne les intéresse pas. Que voulez-vous que j’ajoute. Bref c’est ce roman que je vois étalé devant moi et sur lequel je plonge. Bon, il est en arabe. Je le prends et tant pis si je mettrai une plombe à lire deux lignes. Un stand plus loin, on propose, tenez-vous bien, en arabe toujours « journal d’Hitler » (la croix en noir, c’est moi qui l’ai ajoutée sur la photo). Dégueulasse. Et on interdit Koukou (de Arezki Aït-Larbi ! et on interdit (pas de visa) Annie Ernaux ! ! Franchement ! !</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je fais un tour dans le pavillon Ahaggar (nom majestueux), à l’espace Digital et enfance… involontairement. Je demande à une hôtesse s’il n’y a pas un programme global du SILA. « oui, ici, venez… » Devant moi un immense panneau écrit tout en arabe et tant pis pour les non arabophones. Tu prends ou tu t’en vas. Je m’en vais.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je reviens au pavillon central. Je m’attendais à une marée humaine (samedi est le deuxième jour de week-end). Je me suis trompé. L’année dernière c’était comme au hammam. Aujourd’hui ça circule mieux. Tant mieux. (voir ma vidéo postée hier soir : « SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D'ALGER_ Aujourd'hui samedi 28 octobre 2023 ». Je papillonne de stand en stand…. Routine. L’ennui gagne. Vite Tram et métro. Un clin d’œil à vous amis qui vous trouviez à Melbourne, Honolulu ou Yellowknife, je joins à cette page des photos qui vont vous rappeler le bon goût de la loubia, du métro, du tram… et une vidéo avec ses « Prochaine station Jardin d’essais…. »</div></div><p>_________________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">DÉSOLÉ POUR LES PHOTOS ON SE CONTENTERA DE LA LOUBIA. IMPOSSIBLE D'EN METTRE UNE DE PLUS. CELA FAIT TROIS PLOMBE QUE JE SUIS DESSUS. J'ARRÊTE. PLUS TARD PEUT-ËTRE. C'EST DINGUE.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">_________________________________</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">--------------------------</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Pour les photos, merci Cyber. Pour me connecter à mon compte cela a relevé ou de la schizophrénie ou de l'absurde ! "votre code" "confirmez que c'est vous" "on vous a envoyé un code à votre boite..." Comment ouvrir? etc etc.... je n'ai jamais vu cela dans les autres pays ouuuuuuuuuuuuu (ca c'est parce que j'ai essayé d'ajouter sur le clavier du Cyber un accent) qu'ils furent...</div></div><p>______________________________</p><p>30 octobre 2023</p><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">SILA6_ Dimanche 29 octobre 2023</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Il n’y aura pas de « Sila jour 5 ». Je veux dire que ce dimanche je n’irai pas au Salon. Je préfère faire un break comme on dit, une coupure et d’en profiter pour me rendre à la Bibliothèque Nationale, ce qu’il est vrai, j’avais prévu.</div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">À l’hôtel, la connexion Wifi fonctionne comme un clignotant déglingué : il s’allume il s’éteint il s’allume il s’éteint. Vous cognez dessus, il recommence, il clignote s’éteint vous cognez etc. Je plie bagages et <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>me rend dans un Cyber. C’est un peu mieux (ça rame aussi mais moins qu’à l’hôtel). Pour avoir accès à mes comptes (le système se méfie des Cybers) il m’a fallu récupérer un code, un double code. Pour cela il me fallait connecter mon téléphone à puce française. Puis etc etc. Pour la sécurité, pourquoi pas. Sauf que la montre n’attend pas elle. Elle court. Déjà 11 heures. Je file droit à la station de métro Jardin d’Essais. Je me rends à la Bibliothèque Nationale. « Les archives saha ? » Je remets ma carte d’identité à l’entrée. Puis je suis tranquille. On me renseigne comme on peut. Je m’installe dans une salle fort bien rangée mais je ne suis pas assommé par la quantité des ouvrages. Beaux intérieurs, brillants, bien entretenus. Ça sent le renfermé, le vieux papier (évidemment). Les chargés du lieu, sont très sympathiques, vous informent au mieux qu’ils peuvent, sortent des livres qui datent de siècles. Hélas, on ne trouve pas ce que je cherche, et ce que je recherche c’est ce manuscrit, lisez : « Dans un lot de livres arabes que venait de lui prêter un indigène lettré d’Alger, M. J. D. Luciani (écrivain arabisant…) remarqua un manuscrit dont quelques lignes, lues au hasard, ne lui parurent pas sans analogie avec le roman dont nous lui avions parlé. Mais le titre n’était pas celui de Hayy ben Yaqdân et indiquait comme auteur Ibn Sina… Remerciements à Si El-Hadj Moussa, qui a mis fort obligeamment son manuscrit à notre entière disposition et s’est empressé de l’offrir, sur notre demande, à la Bibliothèque Nationale d’Alger, où il se trouve catalogué sous le n° 2023 du fonds arabe. » Les bibliothécaires ne connaissent d’Ibn Sina que l’auteur d’ouvrages médicaux. Rien sa riwaya sur Hayy. La référence « 2023 » leur a parut étrange. Pourtant elle date de plus d’un siècle ! Le hasard. Bref, je n’aurais pas mon manuscrit d’ibn Sina. Ni une reproduction. </div><div dir="auto" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Je me suis rendu en face du Jardin d’Essai. Le téléphérique, Le Maqam Echahid…. Un grand tour à pinces. Une dizaine de kilomètres ? plus ? peu importe… Diar el Mahçoul, Salambier, « Dial Babor » ( ?), Mosquée bachir el Ibrahimi, boulevard Mohammed Zekkal, Salle Harcha, Place du premier mai (entièrement ferraillée !) qui me renvoie aux magnifiques marches des années 90. J’en garde deux en mémoire auxquelles j’ai participé avec tout l’enthousiasme du monde, celle appelée par le FFS (31 mai 1990) fut la plus grandiose et l’autre (plusieurs centaines de milliers), celle du 10 mai sous la pluie ! et on chantait, on criait à tue-tête « Djazaïr horra dimoucratia ! » Un monde défunt. Mais dit-on, les défunts, comme le sphynx, renaissent toujours, le moment venu, de leurs cendres. J’ai continué sur Hassi Ben Bouali, le centre du centre…. Et me suis éparpillé tout seul dans mes souvenirs.</div><p>_______________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">31 octobre 2023</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">20° SALON DU LIVRE D'ALGER_ </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Nous avons quitté Oran par sa gare, tôt le matin, hier vendredi. Il était 8 heures. Le train est un Rapide. Départ à l’heure prévue moins trois minutes. Arrêt à Chlef. La voiture où nous nous trouvons est pleine. Des voyageuses s’énervent à propos de rideaux à tirer ou non. Les passagers restent cois, mais pas le contrôleur « Sallou ala ennbi… » Il réussi à les calmer, mais entre temps des injures <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>avaient fusé… Il fait chaud lorsque nous arrivons à 10 heures à Chlef et que les esprits sont sur le qui-vive, on ne sait jamais. Cinq minutes d’arrêt. On a eu droit à un thé (gratuit) et à des biscuits, sandwichs (payants)… distribués à partir d’un chariot sans âge, conduit par une jeune et charmante employée en tenue SNTF, bleu-nuit sur lequel est porté bien en vue le nom de l’employeur. Blida, Boufarik… Nous atteignons Alger gare Agha à 12 heures 55. Recherche d’un hôtel ni trop cher, ni inconfortable… A cette heure-ci, un jour sain, tout est ou presque tout est closed. Débrouillez-vous. Face au fameux hôtel Aletti une gargote propose des sandwichs. Une étrangère, (européenne ?) entre avec ses deux enfants. Le serveur lui dit instantanément « pas maintenant madame ». J’ai comme l’impression qu’il s’agit là d’un refus de servir parce qu’elle est femme, puisque moi-même suis servi, « un sandwich steack haché-frites ». La pauvre femme reprend « pas maintenant ? » et sort. Elle ne semble pas avoir saisi, et j’en suis presque honteusement content. Content qu’elle n’ait pas saisi la saloperie du gars, un sexisme doublé de xénophobie. Alors que je quitte la sandwicherie, à l’extérieur trois hommes sortis, je ne sais comment, d’un imposant 4X4 sautent sur un homme qui semble avoir picolé un peu. On ne lui pardonne pas d’avoir bu un jour sain (au nom de quelle loi ? la leur). En trois temps, trois mouvements, le malheureux, un tas désarticulé, est brutalement jeté dans le véhicule qui part en trombe vers une destination trouble.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Taxi, direction le Palais des expositions. 500 dinars demande le premier, 700 le deuxième, 300 le troisième. Arrivé à hauteur du Palais, le chauffeur du taxi ne sait pas trop si l’impressionnante queue devant nous est formée par des admirateurs de tel ou tel écrivain ou bien par des mordus du super Centre commercial R 10 ( ? histoire de pirate… ne cherchez pas à comprendre…) appartenant dit-il à Saïd Bouteflika… Je ne peux l’aider. </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"> Le Palais des expositions déborde de clientèles. L’Institut français est archi bondé.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Autour de Salim Bachi qui répond patiemment à toutes les questions, les spectateurs sont très attentifs. Benjamin Stora qui lui succède répond aux cinq questions de l’animateur puis s’empresse d’aller vendre ses livres…</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Trois allées plus loin je rencontre Nadia Sebkhi et Hassina Hadj Sahraoui, les courageuses animatrices des revues, incontournables, Livresq et Salama. Echanges et perspectives…</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">--------</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Lire la suite du récit sur mon blog, ici :</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg" href="https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/2015/10/512-20-salon-international-du-livre.html?fbclid=IwAR3Dm8pChtzCNJvtC5_a2BE-ms6lX13qBU_83l2FFoUix3vB2-1HVoQhJIk" rel="nofollow noreferrer" role="link" style="border-color: currentcolor; border-style: none; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: var(--blue-link); cursor: pointer; display: inline; font-family: inherit; list-style: none; margin: 0px; outline: currentcolor; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0" target="_blank">http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/.../512-20-salon...</a></span></div></div><p>_______________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">SILAJ8_ Lundi 30 octobre 2023</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je commence à fatiguer du SILA. Ça ronronne dru. Autant le dire tout de suite. Je descends par la belle grande avenue qui longe le port protégée par les façades blanches alignées sans brocher. Elles prêtent le flanc à des mâts qui s’apprêtent à l’occasion de la « fête du déclenchement de la révolution », le 1° novembre 1954, à porter les drapeaux vert, blanc, et étoile lovée dans un croissant rouges. Les ouvriers s’attèlent, perchés sur des <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>élévateurs à les installer et ils sont de plus en plus nombreux. Le ciel est couvert et le fond de l’air est frais. Il pluviote, trois gouttes à la minute pendant un quart d’heure, puis rien. Le long du square Sofia sont accrochés des tableaux (des reproductions évidemment) de martyrs de la guerre d’indépendance, ainsi : Larbi Ben M’hidi, Ouarida Medded, des héros du Mouvement national comme Messali Hadj ou plus ancien, l’Émir Abdelkader… Ou encore en vie comme Djamila Boupacha. Les noms de ces héros, sont devenus de simples mots communs. On dit « Didouche » comme on dit « vent ». Un mot sans épaisseur, déchargé de toute émotion. C’est valable également pour le mot « vent » lui-même ne croyez pas. On dit « vent » comme on aurait dit n’importe quel autre terme. Restons dans le sujet. Les noms de ces héros sont devenus si communs que seule leur surface est interrogée. Même lorsqu’on les célèbre officiellement les mots qui leurs sont jetés au visage sont souvent pompeux, irréels, flottent dans la fourberie. Mais que représente réellement ce visage qui nous regarde avec sévérité, dont le bas du support rappelle, gravés, le nom et le prénom ? Pour ces questions-là, je me suis arrêté devant plusieurs d’entre eux. J’ai fixé leurs yeux, les ai interrogés, imaginé leurs parents, leurs amis, des morceaux de leurs vies dans le maquis. Atlas contemporains, ils ont porté le monde sur leur épaules et nous n’en sommes même pas conscients. Nous avons du tben dans le ventre – de la paille sèche si vous voulez – à passer devant sans même leur prêter attention. On devrait avoir honte de ne jamais prendre quelques secondes pour se demander « pourquoi sont-ils morts ? »</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"> Je poursuis jusqu’à la gare pour m’enquérir des horaires de train pour le mercredi 1°, jour du rappel historique, jour de mon retour sur Oran. Sur la rue Hamani (encore un martyr) ex Charras (tout le monde dit « Charras » - officier du général lamoricière-) il y a le local qui a été celui de l’éditeur de Camus, Edmond Charlot. Il lui avait donné le nom de « Les vraies richesses » en clin d’œil à Giono qu’il a édité aussi et de nombreux autres auteurs devenus très connus. Aujourd’hui c’est une « Bibliothèque de prêt » où « il est interdit de prendre des photos » (si vous avez cru un instant que la mentalité « FLN-70+ » était morte, c’est que vous êtes bien naïfs). Du coup j’ai pris des photos des rayonnages à partir du trottoir d’en face. En face justement ( en biais) il y a toujours la librairie El Idjtihad (qui vient de rouvrir avec un nouveau propriétaire fort sympathique. J’ai osé un « je peux prendre des photos ? » « eeeeh ! bien sûr tu peux, pourquoi cette question ? » Je lui ai expliqué. Il a fait un geste pour passer à autre chose. On a souvent opposé en Algérie les structures officielles amorphes et les petites opportunités privées, souvent très dynamiques. À juste titre.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">À l’angle de Arezki Hamani et Didouche Mourad, j’achète El Watan et Le Soir. Il n’est pas courant de trouver Le Quotidien d’Oran à Alger. Pour un Oranais c’est frustrant. Les gros titres sous la manchette pour El Watan ou en pied pour le second sont très proches « Il lance plusieurs grands projets ! », « Il l’a annoncé hier ! » Un titre de trois petites lignes en bas de Une du Soir « La fetwa génocidaire des Occidentaux en faveur d’Israël ». Une colonne à droite de la une d’El Watan titre « La bande de Ghaza à feu et à sang ». </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je prends le Métro à côté, « Tafourah la Poste » et le tram à la sortie « Les Fusillés ». Vous connaissez la suite : Khelifa Boukhalfa, 1° Mai, Aïssat idir, Hamma, Jardin d’Essais pour le métro, et… Ruisseau, Les fusillés (autre arrêt du nom de « Fusillés », c’est celui du Tram qui n’est pas celui du Métro ! pas facile hein !), Tripoli T, Tripoli M, Tripoli H, Caroubier, La Glacière, Pont El Harrach (c’est ici que ça sent un certain parfum ? Une certaine pestilence plutôt), Bellevue, Bekri, Cinq maisons, Foire d’Alger. Je descends. Le tram continue avec 24 autres stations pour qui veut atteindre Dergana centre son terminus. C’est à l’est d’Alger, sur la côte.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Au SILA, face à la grande entrée principale (et derrière aussi) flottent plusieurs drapeaux palestiniens. Les gens se prennent en photos, d’aucuns les embrassent, d’autres les saluent et parlent tout seuls. Je rencontre K. de l’Institut français d’Oran. On peaufine mon intervention (j’y reviendrai).</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Plus tard, il y a une rencontre avec Sofiane Hadjadj (Barzakh) et Philippe Rey (l’heureux éditeur au Goncourt avec Mohammed Mbougar Sarr grâce à son titre pavé « La plus secrète mémoire des hommes ».) Il est question d’éditeurs, de distributeurs, d’auteurs, de traduction, d’amitiés et d’avancées communes… Tout baigne. Une autre rencontre a lieu à l’Africa Space. Avec plusieurs intervenants et des auditeurs (auditrice en l’occurrence) qui monopolisent la parole, la présente dame félicite tout le monde « nous en Afrique », critique, distribue des mauvais points « les Français… ». Aime bien s’écouter parler. Je l’ai entendue ailleurs, à deux reprises celle-ci, une enseignante ? elle dit (deux fois) « je suis académicienne »… On l’applaudit. Elle sourit, heureuse. Passons. Je rentre, sur les genoux. Très fatigué. Le soir, au journal de France 2, on n’utilise pas (plus ?) le terme de Terroriste pour désigner Hamas. On dit « Le Hamas ». Sur mon Facebook j’écris : « Ce soir lundi 30 oct 2023, au journal de 20 h, via TV5 monde, (est-ce exceptionnel ?) pour la 1ere fois sur F2 on n'a pas dit une seule fois "terroristes du Hamas" comme c'était toujours le cas, mais plusieurs fois "le Hamas"... Le vent tourne-t-il ? Les journalistes ont-ils reçu la fessée ? Épousent-t-ils soudainement l'argumentaire roc de La France Insoumise ? Ont-ils reçu des tonnes de courriers de téléspectateurs révoltés? Nous le saurons plus tard. » Journaleux.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">DÉSOLÉ. J'ARRÊTE. AJOUTERAI D'AUTRES PHOTOS PLUS TARD. WIFI AH WIFI ! ......</div></div><p>____________________________</p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">SILAJ7_ Mardi 31 octobre 2023</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Droit au but. La qualité des journaux a considérablement chuté. C’était l’effervescence, le bouillonnement dans les années 90. C’est d’une tristesse aujourd’hui, pas toujours Dieu merci. Voyez le titre de « LE Quotidien indépendant » où il est écrit que l’UE « privent ». L’Europe est plurielle dans ses langues, mais de là à bousculer La langue non. Et cet autre en dernière page qui se veut railleur. Il l’est, mais au ras des pâquerettes du Soir. <span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>L’auteur prend ses lecteurs pour ce qu’ils ne sont (certainement) pas. Un billet de café de commerce. Il ne vaut pas plus. On a la raillerie qu’on peut. Le temps est frisquet, le ciel moutonneux. Les visiteurs en cette matinée sont clairsemés. Au stand Casbah éditions il y a Keltoum Staali qui dédicace « La ville aux yeux d’or », prix Mohammed Di 2022. À sa droite Malika Chitour Daoudi avec « La Kafrado ».</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">L’ex international français Lilian Thuram parle du racisme au stand de l’Institut français. Il a devant lui.ses ouvrages « Mes étoiles noires » (ed Philippe Rey, 2011) et « La pensée blanche ». (ed Mémoire d’encrier), « Un essai instructif, stimulant, qui en dérangera certainement quelques-uns, mais qui donne matière à réflexion » a écrit Pascal Boniface (Vidéo internet 27.10.2020). Il avance un argumentaire construit aussi avec sa propre expérience de jeunesse surtout confronté à la résignation de sa maman. À 14 heures je m’installe au premier rang dans l’Africa Space, car nous dit Le Soir (page 11) un plateau échangera autour de « l’engagement dans la littérature africaine » avec sept auteurs d’Algérie, du Togi, du Sénégal… Encore du vent. Le Soir écrit n’importe quoi ou bien n’a pas vérifié son info, ou bien ou bien. Non c’est Lilian Thuram qui se pointe encadré par des animateurs qui confirment…. Les trois quarts de la salle sortent de l’espace (beaucoup d’étudiantes).</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je vais au Stand que tient Nadia Sebkhi. Autour d’elle des poètes dédicaces leurs recueils. Il y a</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Arezki Annaris avec ses nouvelles « Synapses du Destin » (Framed Editions) et Fateh Agrane avec « Ma cinquième saison » un recueil de poésie (ed Les Presses du Chélif).</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Je quitte le SILA sur ces mots. Un Salon très très décevant. Une grande merguèzerie. Peu de littérature, beaucoup de surface, peu de profondeur... </div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">À la librairie « Idjtihad » j’achète « L’Irrécupérable » un roman de Al Mahdi Acherchour (ed Frantz Fanon). Il y a eu il y a quelques années (10, 15 ?) un tel tohu bohu sur sa poésie que j’ai décidé d’y voir au plus près. J’ai même assisté à une de ses interventions à Aix ou Marseille…. Il y avait l’auteur arabophone Ayyoub (mémoire ?) Mais j’avoue que je n’avais pas du tout accroché. </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">NAVRÉ POUR LES PHOTOS QUI NE PASSENT TOUJOURS PAS. JE LES AJOUTERAI LORSQUE JE SERAI À ORAN_ BIENTÔT.</div></div><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">____________________</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">8 novembre</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Ateliers d'écriture</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">À tous, Merci.</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">_____________________</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">10 novembre...</span></p><p><span style="background-color: white; caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Alger, un vendredi d'ennui...</span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">_____________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">11 novembre<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Voir Djanet, c’est voir le Paradis m’avait-on dit, un musée en plein air. Djanet, Jennette, il y a comme une proximité qui n’est qu’approximation, car le nom éponyme ne vient pas de l’arabe « jardins » pour en faire un paradis, mais de bien plus loin, du tergui « janèt » qui signifie troupeau de chameaux accroupis (pattes pliées, berkine). La ville est de petite taille, à peine vingt mille habitants pour une superficie de 57.500 km2. Le commandant de bord nous avait rassurés, « il fait 15 degrés Celcius dans la ville ». Il avait omis de nous préciser que cela allait changer dans l’après-midi, « 29 ° ». Djanet est toutefois la principale ville de la récente (2019) wilaya de Djanet. Elle se trouve à moins de 80 km à vol d’oiseau de la ville libyenne de Ghat. Djanet possède 30 000 palmeraies. Elle est la capitale du Tassili n’Ajjar, et possède des milliers de gravures rupestres dont certaines datent de 12 000 ans, « la vache qui pleure » est une des plus célèbres. Je verrai cela plus tard. Pour l’heure, la première impression qui s’en dégage c’est l’insalubrité, comme de nombreuses autres villes. D’impressionnants engins tous terrains occupent l’avenue principale. Avec A. (il connaît la région comme sa poche, il y est né) nous nous sommes installés près d’une source romaine, oui oui, qui porte le nom de son premier propriétaire, Rawen (ou Telmoz aiss, là où un cheval s’est noyé, emporté par les eaux). Alentours le grand jardin botanique a perdu de sa prestance à cause d’incendies. Dans la région on parle le Tamachèq comme à Kigal ou à Tombouctou, Iferwen ou Agadès. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">NB : inutile d’ajouter que le cœur n’y est pas trop. On continue de mourir sous les bombes de la horde sioniste dans les hôpitaux de Ghaza. On capte TV5 monde.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif;">__________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">_____________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Hier matin j’ai quitté Zriba au centre-ville de Djanet pour un lieu plus à l’écart situé près d’Ifri (c’est plus ou moins la cité administrative de la région). Il s’agit de l’hôtel Tadrart. Beaucoup plus sympa (en gros) que le précédent, mais beaucoup plus cher. C’était un ancien camping qui a été aménagé. Les pièces ressemblent à des Igloos dans le désert. Je ne rentre pas dans les détails, décourageants (l'eau qui gicle, et qui la nuit fait des bruits caverneux étranges). Ceci étant, il n’y a pas de télé et c’est une bonne chose. ‘Elouifi’ fait avec cet environnement. Un coup c’est oui un autre c’est non, oui, non, oui… tel un clignotant dépassé par le jus du temps. Pour dire la vérité, je ne suis pas juste. Le gars à l’accueil est très avenant. Un type, la quarantaine « bien sur lui », « cultivé »... D’emblée il m’a annoncé la couleur, c'est qu'il a "un passé" (ou il fanfaronne à sa manière) : « J’ai XXXXX et je peux XXXXX. Avec mes collègues du XXXXXX nous étions comme XXXXX » Je ne prendrai aucun risque en reproduisant ses mots, appelons-le Touati, qui m’ont fait bondir. Une pensée me traverse l’esprit, « n’utilise surtout pas l’Internet ». Puis une autre « Tu devrais te ressaisir ya Si ! » Quand même ! en France je lui aurais XXXXXX sur XXXXXX car c’est XXXXXXX, non pas pour ce qu’il dit, mais ce que pendant un quart de siècle il fut. Mais nous sommes ici et tout autour du lieu ce n’est que désert. J’avale ma salive. C’est que moi j’ai envie de retrouver Marseille (si lui ou ses potes lisent ceci, c’est tant pis pour les haricots verts, et les blancs). Désolé chers amis si c’est aussi clair que du bouillon de ôsbane pour vous. Il me fallait l’écrire et je l’ai écrit. Je reviens à mes biquettes. Un lieu sympas, très spacieux avec des 4X4 et leurs chauffeurs, les jardiniers… et pas mal d’étrangers (dont j’en vois pointer aucune oreille), français, tchèques, il y a aussi des Algériens… Avec Touati nous avons réglé tous les points du séjour.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Il ne me reste plus qu’à découvrir Ifri. Un clando est c’est fait. Six minutes pour huit kilomètres avec « edoudanettes », c’est le nom qu’on donne ici – aux « dodanes »… À Oran comme à Fitoussi aussi ! Libre à vous si vous préférez, de l’écrire autrement…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Comme à Djanet, il n’y a pas ici de kiosque ou alors c’est une guérite de revente de meswek en bâtonnets ou en pâte ou de divers parfums. Et de thé. Du pur sirop de sucre avec quelques grains de « El Werga qualité Diamant, 100% naturel ». Quasiment imbuvable pour un nordiste. Pas de kiosque disais-je, ni par conséquent d’El Watan, du Quotidien d’Oran (très impoli messieurs du Quotidien de ne jamais répondre à vos coopérateurs (même épisodiques) aïb âlikoum. (Je rassure mes amis lecteurs, mon (long) texte sur Ibn Thufaïl (déposé directement auprès de gardiens postés devant l’entrée de l’immeuble du canard – tram « Bd ANP » – et envoyé par mail) paraîtra sur mon site le mois prochain, sûr. Ifri est aussi saturée que Djanet de sable et de sacs en plastiques teints des couleurs bleues, blanches et noires.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Je ne sais si c’est la nonchalance des gens, leur voix basse, leur démarche, la force puissante le jour, relative le soir, ou la couleur du ciel ou des roches, mais je me sens peinard en ces lieux, paisible. La nuit tombe soudainement, entre 17h 50 et 55. Un ‘‘agent de la paix’’ qui s’ennuyait et auquel j’ai demandé les chemins de promenade me répond « par là, ou par ici, mais par là évite. La nuit tombe, on ne sait jamais… » Je rebrousse chemin. Un nouveau thé noir.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Aujourd’hui nous avons fait un grand tour avec Badis (appelons-le ainsi) et cela nous a pris toute la journée entrecoupée d’une longue pose déjeuner-thé… Lui aussi est d’ici, précisément d’Ifri (ne pas confondre avec l’Ifri de Kabylie, ni avec Oran). Un grand gaillard peu loquace. Au village on achète de quoi déjeuner (barbecue…) De chez lui il emprunte des grilles et de quoi saler… Il habite près de la vieille mosquée (madrassa et masjiid), « Ennour ». Cette partie du village est appelée Tadentourt. Sur la droite In Abarbar. En sortant du village on passe devant un mont qui porte sur son faîte un arbre et un seul. C’est Tagar Thoudert.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">On n’a pas envie de quitter ces lieux, juste pour discuter avec les anciens (les plus lointains), et entendre et mieux encore écouter ce qu’ils ont à nous dire par leurs contes de leur vie quotidienne, et à travers nos questions comme celle-ci « aviez-vous de votre temps autant de moucherons qu’aujourd’hui ? et de sable aussi ? »<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Au « campement de l’agence » (40 km au sud est ou ouest je ne sais plus) on fait une halte déjeuner. Il y a là vivant comme un hermite, le gardien. Le repos est bien mérité car je n’ai pas besoin de préciser que le 4X4 secoue. Et bien comme il faut. Filmer en roulant (quelle idée !) c’est une gageure. On finit par le troisième thé et plions bagages.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">On a échangé à propos de météorites qu’on appelle les « nizègue » ici. Je n’ai pas très bien saisi les questions liées « au vol »… Des Allemands se seraient fait choper pour cause de vol de je ne sais (donc) pas quoi… On rentre alors que le soleil plonge par derrière les rocheuses locales. J'ai dit à Badis que cette partie ressemble aux rocheuses (si si un peu) américaines...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Pour le précédent post j’avais prévu plusieurs photos que je n’ai pu charger (comme à Alger). Et aujourd’hui ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">_____________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Mardi 14 novembre<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Dès le matin, la température alerte, « tenez-vous bien ». J’ai reçu cette nuit un message de notre ami Mark (Canada) « venez… » À la station Naphtal le guide, Badis, tient le révolver d’une main et de l’autre il secoue comme un forcené le 4X4 qui se balance, forcément (j’ai déjà vu un gendarme faire cela hier). Ainsi pense-t-il, il mettra plus de carburant que le réservoir ne peut en contenir… Nous passons devant un rond-point où deux équipes, la première de policiers, la seconde de gendarmes, procèdent à des contrôles de véhicules.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Nous prenons la directions de Bordj el Haouès (120 km), seulement la direction. Il faudrait faire Tadrart el Hamra me dit Badis, c’est le joyau des joyaux, c’est à 300 km d’ici. Nous traversons l’erg Agmer. Nous sommes sur la nationale 3, direction Illizi. Brusquement, après une bonne heure de route, nous la quittons pour nous enfoncer vers le sud. On fait une halte à Tipobawin (« les épées ») de belles peintures et des monts grandioses. Ils forment comme un grand canyon qui n’a rien à envier à ceux des USA. L’arche du même nom est imposante. Il y avait ici une guelta, un étang. Il n’y en a plus. Aux côtés des gravures de Tilalin’ il y a un grand cercle qu’on appelle « kounouz » On a parlé de trésors, mais Badis n’y croit pas. Je pense à Tamanrasset, à ce grand cercle en allant en direction du mont Tahat. Je me souviens que le guide m’avait dit qu’il s’agissait des restes d’un cimetière datant de plusieurs milliers d’années. C’était un grand cercle plus grand que celui-ci, fait de pierres avec un diamètre d’une dizaine de mètres. La préoccupation de Badis c’est conduire, et bien conduire. Il s’échine à maintenir le volant dans la bonne direction et à secouer les deux leviers de vitesse du 4X4. Je le devine mécano, électricien, cuisinier, conducteur prêt à tout pour quelques billets de misère. Il m'a appris que sur des billets de "cent mille" étaient figurés des animaux rupestres du coin. Comme hier, il n’y a dans la brousse ni réseau ni téléphone. Vers 13 heures on s’arrête à l’ombre d’un immense bloc, tout près d’un acacia fatigué. L’heure du thé. Il est plus important que le repas, froid aujourd’hui. Pas le temps. Il est vrai qu’on roule beaucoup. Un chamelier fait paître ses animaux. Badis le connaît. Regarde là-bas, des gens allongés. Je n’ai rien vu, mais on y va. Il a reconnu des membres de l’établissement, « l’agence ». Trois gars chéchés (chèche = chéché) discutent sans que je n’y saisisse mot hormis le « chalam alikum ». Je comprends que les personnes allongées derrière moi sont des Français. Bonjour, bonjour… Ils me prennent pour le responsable de l’agence et commencent leurs récriminations sympathiques « on n’a plus d’eau », « il manque ceci et cela à l’une des tentes ». On a tous rigolé lorsqu’ils se sont rendu compte que je n’étais qu’un Marseillais de passage ! Eux (ils sont une petite dizaine hommes et femmes de 40/50 ans) sont de Montpellier… Ils marchent pendant plusieurs jours, accompagnés de 4X4 avec rendez-vous tous les je ne sais combien de kilomètres pour l’installation du bivouac. Eux ont de la chance car ils se rendent sur Tadrart. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Badis et moi reprenons notre route. Voilà ta plante ! On s’arrête pour se servir (est-ce interdit ? rien ne l’indique). C’est de l’armoise, echih, me dit le chauffeur, mais il me semble qu’à Tamanrasset (j’en avais cueilli quelques branches en 2014) le guide m’avait alors donné un autre nom. Badis m’a proposé « Tihradjalite » qui ne résonne pas en ma mémoire. Mais c’est vrai qu’elle fiche le camp un peu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Sortis de derrières d’immenses rochers, une dizaine de 4X4 passent et tous les chauffeurs nous saluent. Nous leur répondons évidemment. Leurs clients n’ont pas le temps de lever le bras, nous étions passés.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Nous nous arrêtons dans un endroit appelé Imourouden. Badis baisse la voix. Regarde devant toi. C’est la tombe d’un enfant. Il est toujours vivant, mais on ne le voit jamais, sinon les traces de ses pas. Il n’apparaît pour ses besoins que lorsqu’il n’y a plus personne. Seules ses traces physiques demeurent. Waou ai-je pensé (oui pensé). Et j’ai hoché la tête. Et regarde cet enfoncement dans la roche. C’est dedans qu’est morte sa maman après l’avoir enfanté. Vas-y si tu veux me dit le chauffeur. Lui est resté au volant du véhicule. Écoutez, croyez-moi ou non, mais lorsque je me suis approché au-dessus de ce qui est une tombe, il y avait sur le sable des traces fraiches de pas d’un enfant (quatre côte à côte) et celles d’un oiseau… je me suis aussi rendu dans la grotte mitoyenne. Je n’y suis pas resté plus de quatre minutes. Je ne crois pas un mot de ce que m’a dit Badis, mais quand même… je presse le pas. Le mien. Puis il y a cette incroyable créature de roc : un éléphant et sa trompe. Majestueuse nature. À l’approche de Djanet, nous avons été arrêtés par la gendarmerie. Devant nous un gros véhicule de tourisme (type camping-car) immatriculé dans le Morbihan « 56 » est à l’arrêt… « les papiers du véhicule ». Badis tend deux feuilles 21X27, un « ordre de mission » de la mairie (étrange) : « monsieur X de la société Y est autorisé à circuler jusqu’à la ‘‘faim’’ de sa mission… » (je vous promets). Il ne donne rien d’autre. Passez ! On passe. Le 56 reste. À 16h45, nous arrivons devant Tigherghat et sa fameuse « Vache qui pleure », à quelques mètres d’une belle girafe « zekhrafa ». C’est époustouflant. Ici s’achève notre journée, à 17h 34, avec un splendide coucher du soleil. Un dernier barrage. L’agent demande les mêmes papiers. Le même « ordre » lui est tendu. « D’où vient le touriste ? » Puis « allez va, zide » en retournant les feuilles claviotées et en faisant une tronche de boudin pas possible. Allécher les touristes avec ça ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">____________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Il est 19h20. Je viens d’écouter France-Inter et ses mises en scènes larmoyeuses d’un député (Meir Habib un israélien français, sioniste avéré proche de l’extrême droite israélienne, tous à vomir) qui pleure sur un montage photo de l’armée israélienne, une mise en scène aussi dégoutante que C News. Et pas un traitre mot de cette radio sur – entre toutes les catastrophes – ces « 32 patients et enfants tombés en martyrs à l’hôpital Al-Shifa en raison du manque de fournitures médicales» hier à Gaza. Vomir vraiment France Inter.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">________________________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">(23h20, j'ai corrigé quelques passages... précipitation encore...)<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Mercredi 15 novembre<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">La semaine roule et se rétrécie au gré des élucubrations, des sorties, des humeurs. À la table du petit dèj un Africain du Sud semble paumé. Il en a vu des pays africains, européens…Nous discutons d’un peu de tout en poussant pain beurré, café, lait… Il ne comprend pas le tableau (fictif) des tarifs appliqués, chambres et sorties. Je lui donne mon avis. À notre droite un groupe d’enfants (jeunes adultes) gâtés (Algérois ?) braillent (braille, je sais, mais je suis fatigué à cette heure-ci pour modifier ma formulation et mon sujet) comme s’ils étaient chez eux, seuls, sans vergogne. À la sortie le réceptionniste n’est pas content. « Pourquoi tu as dit que…ceci cela. » « J’ai dit ce que je pensais et il n’y a rien de mal à dire ma pensée. » Il est rouge de colère, s’emporte contre le malheureux Africain du Sud qui n’a que ces mots poussés calmement « Don’t shout at me, don’t shout at me ! » Et l’autre de continuer comme si de rien n’était. J’avais honte pour nous tous. Faire du tourisme avec ça ? Vous êtes sérieux ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">On fait quelques achats pour la journée et on prend la route nord. On bifurque sur la droite de la nationale 3, plus loin qu’hier. Direction Essendila. À propos, si vous êtes comme ce gars, sympathique, qui s’étrangle (dans son message écrit) pour moi « pourquoi tu racontes ? », je vous répondrais que c’est là un plaisir sain de partager des mots des images… voilà une manière de raconter des histoires à qui veut entendre (ou lire en l’occurrence), c’est gratuit et personne n’est obligé. C’est peut-être une déformation de l’amant des lettres (L) que j’aime bien être et que je ne suis probablement pas tout à fait. J’ai toujours pensé et dit qu’aligner des mots pour eux-mêmes sans substrat, entendre ici « support », sans architecture n’avait pas de sens me concernant. Bref. Où sont mes moutons ? Direction Essendila. La route goudronnée est droite comme un fil à plomb retourné. Idéal pour le conducteur, Badis, qui s’autorise à prendre un stoppeur local sur une vingtaine de kilomètres. Un gars qui ne perd pas de temps. Finalement non, ce n’est pas un local. Un gars de l’est. Il ne perd pas de temps donc. Ça commence par « ah khiar ennès les oranais etc » et il se lâche disais-je. Sur tout, absolument tout. Il doit avoir le cœur qui déborde depuis longtemps. Je ne vais pas raconter ce que nous avons entendu. Les endroits ici ont des oreilles aussi grandes que celles de l’oncle Sam, et comme je ne nous veux pas de mal, alors dévions s’il te plaît. C’est Badis qui, poliment, le met sur les anodines rails. Et puis, ce type c’est qui ? Il descend à hauteur d’une borne blanche et rouge « 3- 2053 » au sommet arrondi, (le 3 sur fond blanc, et 2053 sur rouge). Je peux juste dire que les parages ont eu chaud en 2010… Je me suis interrogé quant au nombre de baraquements kakis, avant de me raviser. C’est que nous sommes à deux pas du chaudron libyen. Pas si chaudron que ça mais tout de même. Un peu plus loin une signalisation « Bordj el Haoues 110 » On est passé devant oued Essassou. Des chauffeurs de véhicules que nous croisons lèvent le pouce à travers la vitre. Badis m’explique « ça veut dire la route est libre ». Pas de barrage sécuritaire quoi, autrement le pouce aurait été dirigé vers le bas, comme lorsque dans la cité des jeux de Rome le public décidait de la mort d’un gladiateur… Et voilà que je plonge dans Le Studio des Jeunes, L’Eldorado, Le Century… nos mythiques cinémas d’ados d’Oran !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Peu après un groupement de maisonnettes avec Café et restauration (sur la gauche), on traverse sur la droite Oued El. L’oued se nomme « El » comme l’article arabe (ou espagnol). Complètement à sec. Sur des kilomètres ce n’est que sable. Nous sommes, à hauteur de la montagne Ikren (« kebch »), entrés dans Tounin’ qui dépend d’Issendilen.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">Repas en compagnie d’un gardien, « guide » du Parc national culturel du Tassili n’Ajjer (un parc qui couvre une superficie de près de 140 000 km2, le plus grand du pays). Il habite là en face dans une maison en taules, branchages… C’est avec lui que je vais marcher durant plus d’une heure et demi aller et retour. Longer l’oued complètement à sec, partiellement ombragé, croiser des dizaines de marcheurs essentiellement italiens, français, atteindre la guelta (retenue naturelle d’eau dans laquelle certains plongent), se reposer, admirer les falaises magnifiques et revenir retrouver Badis qui ne s’impatientait pas. Mais 16 heures sonnent comme le moment du retour à Ifri alors que bientôt, de nouveau, un magnifique coucher de soleil, brillera de ses mille feux. Cliché ? oui bien sûr. Mais c’est ainsi que l’astre se couche, en éjectant des millions de splendeurs dorées. Retournons les clichés. « Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées./ Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit; / Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées… » Le reste je ne m’en souviens plus, mais c’est de Tirigou et ça je m’en souviens. Nous disions Tirigou à nos 15 ans.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">________<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;">À LA PROCHAINE !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #050505; font-family: Garamond, serif;"> </span></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-30081330942656419272023-11-02T14:01:00.004+01:002023-11-02T18:32:08.904+01:00816 _ LA BARBARIE ISRAÉLIENNE <p> (ET, PLUS BAS, LA LETTRE DE DÉMISSION DE <em style="font-family: "Times New Roman", serif;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Craig Mokhiber, ex-directeur du bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains</span></em>)</p><p><br /></p><p>_______________________________________________________________</p><p>Ce n'est que le début. J'y reviendrai.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwy_eEo-9UCPGFWTvGek0_FUqs7QPajorzF1NJxVAs4Kq6cnfPj2CjnPQ_H2L8SZ0DwFvbVhfB4wKc' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">----------------------</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Garamond, serif;">Craig Mokhiber, ex-directeur du bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains, démissionne via cette lettre adressée au Haut Commissaire des Nations Unies, Volker Turk, le 28 octobre dernier, pour protester contre la timidité de certains éléments clés du système de l’ONU sur les questions relatives aux droits de l’homme des Palestinien.ne.s. Mokhiber travaille pour les Nations Unies depuis 1992 et a travaillé auparavant comme conseiller en matière de droits de l’homme en Afghanistan et dans les territoires palestiniens occupés.</span></em><span style="font-family: Garamond, serif;"><o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><em><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Ci-dessous, la traduction de sa lettre de démission en français.<o:p></o:p></span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">agencemediapalestine.fr<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">________________________<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le 2 novembre 2023<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">A Volker Turk, Haut Commissaire aux droits humains de l’ONU<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Palais Wilson, Genève<o:p></o:p></span></span></p><p class="has-text-align-right" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Le 28 octobre 2023<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Monsieur le Haut Commissaire, <o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il s’agit de ma dernière communication officielle en tant que directeur du bureau de New York du Haut Commissaire aux droits de l’homme.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Qjp6hsjAAge7eJ0NC-E8k2QjoS6umQrnNsM1KmSiuDVm7Knr1AL-8Tth9ArSQt7uuV5wpIXh_usf2-wLpEjkHzjM7N_Vdc5Y94Fy7tngryn8MERIrRSgTWpGfSh94WTFjsc_aihgxnS_FaehikNa7UEgJJFPQV-2s_Snq3gd8XckqSVXZZApmg/s1394/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-11-02%20a%CC%80%2018.23.22.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="952" data-original-width="1394" height="421" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Qjp6hsjAAge7eJ0NC-E8k2QjoS6umQrnNsM1KmSiuDVm7Knr1AL-8Tth9ArSQt7uuV5wpIXh_usf2-wLpEjkHzjM7N_Vdc5Y94Fy7tngryn8MERIrRSgTWpGfSh94WTFjsc_aihgxnS_FaehikNa7UEgJJFPQV-2s_Snq3gd8XckqSVXZZApmg/w615-h421/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-11-02%20a%CC%80%2018.23.22.png" width="615" /></a><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><i>Craig Mokhiber- </i></span></span><span style="text-align: start;"><i>directeur du bureau de New York du Haut Commissaire aux DH</i></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Je vous écris à un moment de grande angoisse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois de plus, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. J’enquête sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980; j’ai vécu à Gaza en tant que conseiller des Nations Unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis cette période. Cette situation m’affecte donc profondément. <o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">J’ai également travaillé dans nos lieux d’intervention lors des génocides contre les Tutsis, les musulman.e.s bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, lorsque la poussière est retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il est devenu douloureusement clair que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et à notre obligation de rendre des comptes aux auteurs de ces actes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestinien.ne.s depuis la création des Nations Unies.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">En tant qu’avocat spécialisé dans les droits de l’homme, fort d’une expérience de plus de trente ans dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’abus politiques. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, enraciné dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans des décennies de persécution et d’épuration systématiques avec comme unique prétexte leur identité arabe, et associé à des déclarations d’intention explicites de la part des dirigeant.e.s du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse place ni au doute ni au débat. À Gaza, les maisons de la population civile, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civil.e.s sont massacré.e.s. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réaffectées en fonction de la race, et de violents pogroms de colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il s’agit d’un cas typique de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation de la Palestine, est entré dans sa phase finale, laquelle vise la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de s’acquitter de leurs obligations conventionnelles « d’assurer le respect » des conventions de Genève, mais ils arment activement les assaillants, fournissent un soutien économique et des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">De même, les médias occidentaux, de plus en plus captifs et liés à leurs États respectifs, violent ouvertement l’article 20 du ICCPR (Pacte international relatif aux droits civils et politiques). Ils déshumanisent en permanence les Palestinien.ne.s pour faciliter le génocide. Ils diffusent de la propagande pro-guerre et des appels à la haine nationale, raciale ou religieuse — une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence. Les entreprises de médias sociaux basées aux États-Unis étouffent les voix des défenseurs.euses des droits de l’homme tout en amplifiant la propagande pro-israélienne. Les trolls en ligne du lobby israélien et les GONGOS (<em>ONGs organisées par les gouvernements pour assurer leurs intérêts</em>) harcèlent et salissent les défenseurs.euses des droits de l’homme, et les universités et employeurs.euses occidentaux.ales collaborent avec eux pour punir ceux et celles qui osent élever leur voix contre ces atrocités. À la suite de ce génocide, ces acteurs.tices devront également rendre des comptes, comme ce fut le cas pour la radio des Milles Collines au Rwanda.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Dans de telles circonstances, notre organisation est plus que jamais appelée à agir de manière efficace et en accord avec nos principes de base. Mais nous n’avons pas relevé le défi. Le pouvoir de protection qui revient normalement au Conseil de sécurité a de nouveau été bloqué par l’intransigeance des États-Unis, le Secrétaire Général est attaqué pour la moindre protestation, et nos mécanismes pour la défense des droits de l’homme font l’objet d’attaques calomnieuses soutenues par un réseau en ligne organisé pour en assurer l’impunité.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Des décennies de distraction par les promesses illusoires, et pour la plupart fourbes, d’Oslo ont détourné l’ONU de son devoir essentiel de défense du droit international, des droits humains et de la Charte elle-même. Le mantra de la « solution à deux États » est devenu ouvertement une plaisanterie dans les couloirs de l’ONU, à la fois pour la réelle impossibilité absolue de sa réalisation et pour son complet manquement à tenir compte des droits humains inaliénables du peuple palestinien. Le soi-disant « Quartet » n’est plus qu’une feuille de vigne pour dissimuler l’inaction et la soumission à un statu quo brutal. La déférence (formulée par les États-Unis) aux « accords entre les parties elles-mêmes » (au lieu qu’au droit international) a toujours été une légèreté transparente, destinée à renforcer le pouvoir d’Israël sur les droits des Palestinien.ne.s occupé.e.s et dépossédé.e.s de leur bien.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Monsieur le Haut Commissaire, je suis arrivé dans cette Organisation dans les années 1980, et j’y ai trouvé une institution fondée sur des principes et des normes qui était résolument du côté des droits humains, y compris dans les cas où les puissants — les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe — n’étaient pas de notre côté. Alors que mon propre gouvernement, ses institutions subsidiaires et une grande partie des médias américains soutenaient ou justifiaient encore l’apartheid sud-africain, l’oppression israélienne et les escadrons de la mort en Amérique centrale, les Nations Unies défendaient les peuples opprimés de ces pays. Nous avions le droit international de notre côté. Nous avions les droits humains de notre côté. Nous avions les principes de notre côté. Notre autorité était ancrée dans notre intégrité. Mais ce n’est plus le cas.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Au cours des dernières décennies, des éléments clés des Nations Unies, cédant au pouvoir des États-Unis et à leur peur du lobby israélien, ont abandonné ces principes et ont tourné le dos au droit international lui-même. Nous avons beaucoup perdu lors de cet abandon, notamment notre crédibilité mondiale. Mais c’est le peuple palestinien qui en a subi les plus grandes pertes du fait de nos échecs. L’ironie de l’histoire veut que la Déclaration universelle des droits de l’homme ait été adoptée l’année même où la Nakba a été perpétrée contre le peuple palestinien. Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la DUDH <em>(Déclaration universelle des droits de l’homme</em>), nous ferions bien d’abandonner le vieux cliché selon lequel la DUDH est née des atrocités qui l’ont précédée, et d’admettre qu’elle est née <em>en même temps</em> que l’un des génocides les plus atroces du XXème siècle, celui de la destruction de la Palestine et de son peuple. D’une certaine manière, les auteurs de la Déclaration promettaient les droits humains à tout le monde<em>, sauf</em> au peuple palestinien. Que l’on se souvienne aussi que les Nations Unies sont entachées du péché originel d’avoir facilité la dépossession du peuple palestinien en ratifiant le projet colonial européen: s’emparer des terres palestiniennes pour les remettre aux colons. Nous avons beaucoup à expier.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Mais la voie de l’expiation est claire. Nous avons beaucoup à apprendre de la position de principe adoptée ces derniers jours dans des villes du monde entier, où des masses de gens s’élèvent contre le génocide, même au risque d’être battu.e.s et arrêté.e.s. Les Palestinien.ne.s et leurs allié.e.s, les défenseurs.euses des droits humains de tous bords, les organisations chrétiennes et musulmanes et les voix juives progressistes qui clament « pas en notre nom », montrent tous la voie. Il ne nous reste plus qu’à les suivre.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Hier, à quelques rues d’ici, la gare Grand Central de New York a été envahie par des milliers de défenseurs.euses juifs.ves des droits de l’homme, solidaires du peuple palestinien et exigeant la fin de la tyrannie israélienne (et risquant, pour beaucoup, d’être arrêté.e.s). Ce faisant, ils.elles ont éliminé en un instant l’argument de la <em>hasbara</em> (propagande) israélienne (et le vieux trope antisémite) selon lequel Israël représente en quelque sorte le peuple juif. Ce n’est pas le cas. Israël, en tant que tel, est seul responsable de ses crimes. Sur ce point, il convient de répéter, malgré les calomnies du lobby israélien, que d’attirer l’attention sur des violations des droits humains par Israël n’est pas antisémite, pas plus que la critique des violations saoudiennes n’est islamophobe, ou que la condamnation des violations au Myanmar n’est anti-bouddhiste ou que celle des violations indiennes n’est anti-hindou. Lorsqu’ils cherchent à nous faire taire par des calomnies, nous devons élever la voix, et non baisser le ton. J’espère que vous conviendrez, Monsieur le Haut Commissaire, que c’est ce que signifie dire la vérité au pouvoir.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Malgré tout, je trouve également de l’espoir dans les secteurs des Nations Unies qui ont refusé de compromettre les principes de l’Organisation en matière de droits humains, malgré les énormes pressions exercées en ce sens. Nos rapporteurs.rices spéciaux.ales indépendant.e.s, nos commissions d’enquête et nos expert.e.s des corps de traités, ainsi que la plupart des membres de notre personnel, ont continué à défendre les droits du peuple palestinien, alors même que d’autres secteurs des Nations Unies (même au plus haut niveau) ont honteusement courbé l’échine devant le pouvoir. En tant que gardien des normes et standards en matière de droits humains, le HCDH (Haut Commission pour les droits de l’homme) a le devoir particulier de défendre ces normes. Notre tâche, je crois, est de faire entendre notre voix, celle du Secrétaire général jusqu’à celle de la dernière recrue des Nations Unies, horizontalement dans l’ensemble des Nations Unies, en insistant que les droits humains du peuple palestinien ne sauraient faire l’objet d’aucun débat, d’aucune négociation, d’aucun compromis, où que ce soit sous le drapeau bleu de l’ONU.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">À quoi ressemblerait donc une position fondée sur les normes de l’ONU ? À quoi travaillerions-nous si nous étions fidèles à nos admonestations rhétoriques sur les droits humains et l’égalité pour tous et pour toutes, sur la responsabilité qu’incombe aux auteurs, sur la réparation pour les victimes et la protection des personnes vulnérables et sur la nécessité de rendre le pouvoir à ceux et celles qui voient leurs droits bafoués — le tout dans le cadre de l’État de droit ? La réponse, je crois, est simple : si nous avons la lucidité de voir au-delà des écrans de fumée propagandistes qui déforment la vision de la justice à la promotion de laquelle nous avons prêté serment, le courage d’abandonner la peur et la déférence à l’égard des États puissants, et la volonté d’élever la bannière des droits humains et de la paix. Certes, il s’agit d’un projet à long terme et un chemin dont la montée est raide. Mais nous devons commencer maintenant, ou sinon nous abandonner à une horreur indicible. Je vois dix points essentiels :<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">1. <strong><i>Une action légitime</i></strong> : Premièrement, nous devons, au sein des Nations Unies, abandonner le paradigme d’Oslo, qui a échoué (et qui est en grande partie fallacieux), sa solution illusoire à deux États, son <em>Quartet</em> impuissant et complice, et sa soumission du droit international aux diktats d’une opportunisme politique au nom d’une supposée efficacité. Nos positions doivent être fondées sans équivoque sur les droits humains et le droit international.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">2. <strong><i>Une vision claire</i></strong> : Nous devons cesser de prétendre qu’il s’agit d’un simple conflit territorial ou religieux entre deux parties belligérantes et admettre la réalité de la situation, à savoir qu’un État au pouvoir disproportionné colonise, persécute et dépossède une population indigène sur la base de son appartenance ethnique.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">3. <strong><i>Un État unique fondé sur les droits humains</i></strong> : Nous devons soutenir l’établissement d’un État unique, démocratique et laïque dans toute la Palestine historique, avec des droits égaux pour les chrétien.ne.s, les musulman.e.s et les juifs.ves. Cela nécessite, en conséquence, le démantèlement du projet colonialiste profondément raciste et la fin de l’apartheid sur tout le territoire.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">4. <strong><i>Lutte contre l’apartheid</i></strong> : Nous devons réorienter tous les efforts et toutes les ressources des Nations unies vers la lutte contre l’apartheid, comme nous l’avons fait pour l’Afrique du Sud dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">5<em>. </em><strong><i>Retour et réparations</i></strong> : Nous devons réaffirmer et insister sur le droit au retour et à l’indemnisation complète de tous les Palestiniens et Palestiniennes et de leurs familles qui vivent actuellement dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans la diaspora.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">6<em>. </em><strong><i>Vérité et justice</i></strong> : Nous devons appeler à un processus de justice transitionnelle, en utilisant pleinement les décennies d’enquêtes, d’investigations et de rapports accumulés par l’ONU, afin de documenter la vérité, de mettre devant leurs responsabilités tous les auteurs de ces crimes, d’assurer la réparation de toutes les victimes et remédier aux injustices documentées.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">7<em>. </em><strong><i>La protection</i></strong> : Nous devons insister sur le déploiement d’une force de protection de l’ONU dotée de ressources suffisantes et d’un mandat solide pour protéger la population civile où qu’elle se trouve, entre la rivière <em>(Jourdain</em>) et la mer (<em>Méditerranée</em>).<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">8. <strong><i>Désarmement</i></strong> : Nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, de peur que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, éventuellement, au-delà.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">9. <strong><i>La médiation</i></strong> : Nous devons reconnaître que les États-Unis et les autres puissances occidentales ne sont pas des médiateurs crédibles, mais plutôt des parties au conflit qui sont complices d’Israël dans la violation des droits du peuple palestinien, et nous devons les reconnaître en tant que tels.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">10<em>. <b>La solidarité</b></em><strong> </strong>: Nous devons ouvrir grand nos portes (et celles du Secrétariat Général) aux légions de défenseurs.euses des droits humains, israélien.ne.s, juifs.ves, musulman.e.s et chrétien.ne.s qui sont solidaires du peuple de Palestine et de ses droits humains, et mettre un terme au flux incontrôlé de lobbyistes israéliens qui cherchent à envahir les bureaux des dirigeant.e.s de l’ONU, où ils prônent la poursuite de la guerre, de la persécution, de l’apartheid et de l’impunité, et dénigrent nos défenseurs.euses des droits humains pour leur défense de principe des droits du peuple palestinien.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Il faudra des années pour y parvenir et les puissances occidentales nous combattront à chaque étape du processus, c’est pourquoi nous devons faire preuve de fermeté. Dans l’immédiat, nous devons œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et exiger la fin du siège de Gaza, nous opposer au nettoyage ethnique de Gaza, de Jérusalem et de la Cisjordanie (et d’ailleurs), documenter l’assaut génocidaire à Gaza, contribuer à l’acheminement d’une aide humanitaire massive et à la reconstruction de la Palestine, prendre soin de nos collègues traumatisé.e.s et de leurs familles, et nous battre comme des diables pour une approche fondée sur des principes dans les bureaux politiques de l’ONU.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">L’échec de l’ONU en Palestine jusqu’à présent n’est pas une raison pour nous de nous retirer. Au contraire, il devrait nous donner le courage d’abandonner le paradigme du passé qui a échoué, et de nous engager pleinement dans une voie plus fondée sur des principes. En tant que HCDH, rejoignons avec audace et fierté le mouvement anti-apartheid qui se développe dans le monde entier, en ajoutant notre logo à la bannière de l’égalité et des droits humains pour le peuple palestinien. Le monde nous observe. Nous aurons tous et toutes à rendre compte à l’avenir de notre position prise à ce moment crucial de l’histoire. Prenons le parti de la justice.<o:p></o:p></span></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Je vous remercie, Monsieur le Haut Commissaire Volker, d’avoir écouté ce dernier appel de mon bureau. Dans quelques jours, je quitterai le Bureau pour la dernière fois, après plus de trois décennies de service. Mais n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de mon aide à l’avenir.<o:p></o:p></span></span></p><p class="has-text-align-right" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Sincèrement vôtre, <o:p></o:p></span></span></p><p class="has-text-align-right" style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><span style="font-size: medium;">Craig Mokhiber<o:p></o:p></span></span></p></div><span style="font-size: medium;"><br /></span><p><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-85436929287950707382023-10-29T21:28:00.001+01:002023-10-29T21:28:15.775+01:00815_ SALON INTERNATIONAL DU LIVRE _ ALGER_ OCTOBRE 2023<p> </p><p>TEXTE ET PHOTOS À VENIR</p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-25176041954914653392023-10-18T16:27:00.000+02:002023-10-18T16:27:04.719+02:00814_ JEAN GENÊT raconte les massacres des Palestiniens... en 1982<p><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidTD8jNkIvAd4McE8NZa-4EtW9Jy65QgTMyf6WuBrCxW04AZ2zpmbgI4CSee8Jww4lov7EmMI8I1OQ-rGrlQcFZF-YZylKY-8DuHhx0ioGbdHJN6Xk_F08y7gopa0icMHJ-qr5EmYOXtZaFkmx_-zQshTbVyAsCteuBqqgaNrBJ5Bo9M-yN2_5sA/s1224/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2015.34.11.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="814" data-original-width="1224" height="437" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidTD8jNkIvAd4McE8NZa-4EtW9Jy65QgTMyf6WuBrCxW04AZ2zpmbgI4CSee8Jww4lov7EmMI8I1OQ-rGrlQcFZF-YZylKY-8DuHhx0ioGbdHJN6Xk_F08y7gopa0icMHJ-qr5EmYOXtZaFkmx_-zQshTbVyAsCteuBqqgaNrBJ5Bo9M-yN2_5sA/w657-h437/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2015.34.11.png" width="657" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span> Saint JEAN GENÊT</span><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Menahem Begin à la Knesset: <b><span style="font-size: medium;">« À Chatila, à Sabra, des <u>non-juifs ont massacré des non-juifs,</u> en quoi cela nous concerne-t-il ? » </span></b><o:p></o:p></p><br /><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">______________________<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La commande (la sous-traitance)et le contrôle par Israël de l’extermination des Palestiniens… en septembre 1982, déjà.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Ce récit poignant est de JEAN GENÊT (1910-1986) qui s’est rendu sur place en septembre 1982<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">--------------<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">16 septembre 1982 : « Quatre heures à Chatila » de Jean Genet<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">« Du 16 au 18 septembre 1982, l’horreur s’est abattue dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth. Durant plus de 40 heures, près de 3000 Palestiniens ont été décimés par des miliciens phalangistes libanais armés et protégés par les forces d’occupation israéliennes. Un massacre planifié et orchestré par l’armée israélienne. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">En septembre 1982, Jean Genet accompagne à Beyrouth Layla Shahid, devenue présidente de l’Union des étudiants Palestiniens. Le 16 septembre ont lieu les massacres de Sabra et Chatila par les milices libanaises, avec l’active complicité de l’armée israélienne qui vient d’envahir et d’occuper le Liban.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le 19 septembre, Genet est un des premiers Européens* à pouvoir pénétrer dans le camp de Chatila. Dans les mois qui suivent, il écrit « Quatre heures à Chatila », publié en janvier 1983 dans La Revue d’études palestiniennes.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Ce texte magnifique, réquisitoire implacable contre les responsables de cet acte de barbarie, ne commence pas par évoquer l’horreur du charnier. Il commence par le souvenir des six mois passés dans les camps palestiniens avec les feddayin, dix ans avant le massacre de Sabra et Chatila. Note de la rédaction de la Revue d’études palestiniennes.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">« A Chatila, à Sabra, des non-juifs ont massacré des non-juifs, en quoi cela nous concerne-t-il ? » – Menahem Begin (à la Knesset)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRuziAff7YQfeA77UFd3FmcLdY0kQzQ9I1kgEKcjuNVsWjvqS_Wvm5tsOc0igUj1WUXnS6a1M7dxcX1PKglZKZIL8wOR7F0djTLaZq0k1dyq-fzj3uTWCaElrZb_nFjFL1mxPDhpNT-nZ7Gg4n6rj9KZKMHxTAdEwvyPOwoiLVSWJL9TFkQ9q51Q/s1152/palest1.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="1152" height="363" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRuziAff7YQfeA77UFd3FmcLdY0kQzQ9I1kgEKcjuNVsWjvqS_Wvm5tsOc0igUj1WUXnS6a1M7dxcX1PKglZKZIL8wOR7F0djTLaZq0k1dyq-fzj3uTWCaElrZb_nFjFL1mxPDhpNT-nZ7Gg4n6rj9KZKMHxTAdEwvyPOwoiLVSWJL9TFkQ9q51Q/w540-h363/palest1.png" width="540" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Personne, ni rien, aucune technique du récit, ne dira ce que furent les six mois passés par les feddayin dans les montagnes de Jerash et d’Ajloun en Jordanie, ni surtout leurs premières semaines. Donner un compte rendu des événements, établir la chronologie, les réussites et les erreurs de l’OLP, d’autres l’ont fait. L’air du temps, la couleur du ciel, de la terre et des arbres, on pourra les dire, mais jamais faire sentir la légère ébriété, la démarche au dessus de la poussière, l’éclat des yeux, la transparence des rapports non seulement entre feddayin, mais entre eux et les chefs. Tous, tous, sous les arbres étaient frémissants, rieurs, émerveillés par une vie si nouvelle pour tous, et dans ces frémissements quelque chose d’étrangement fixe, aux aguets, protégé, réservé comme quelqu’un qui prie sans rien dire. Tout était à tous. Chacun en lui-même était seul. Et peut-être non. En somme souriants et hagards. La région jordanienne où ils s’étaient repliés, selon un choix politique, était un périmètre allant de la frontière syrienne à Salt, pour la longueur, délimitée par le Jourdain et par la route de Jerash à Irbid. Cette grande longueur était d’environ soixante kilomètres, sa profondeur vingt d’une région très montagneuse couverte de chênes verts, de petits villages jordaniens et d’une culture assez maigre. Sous les bois et sous les tentes camouflées les feddayin avaient disposé des unités des unités de combattants et des armes légères et semi-lourdes. Une fois sur place, l’artillerie, dirigée surtout contre d’éventuelles opérations jordaniennes, les jeunes soldats entretenaient les armes, les démontaient pour les nettoyer, les graisser, et les remontaient à toute vitesse. Quelques-uns réussissaient l’exploit de démonter et de remonter les armes les yeux bandés afin de pouvoir le réussir la nuit. Entre chaque soldat et son arme s’était établi un rapport amoureux et magique. Comme les feddayin avaient quitté depuis peu l’adolescence, le fusil en tant qu’arme était le signe de la virilité triomphante, et apportait la certitude d’être. L’agressivité disparaissait : le sourire montrait les dents.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Pour le reste du temps, les feddayin buvaient du thé, critiquaient leurs chefs et les gens riches, palestiniens et autres, insultaient Israël, mais parlaient surtout de la révolution, de celle qu’ils menaient et de celle qu’ils allaient entreprendre.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Pour moi, qu’il soit placé dans le titre, dans le corps d’un article, sur un tract, le mot « Palestiniens » évoque immédiatement des feddayin dans un lieu précis – la Jordanie – et à une époque que l’on peut dater facilement : octobre, novembre, décembre 70, janvier, février, mars, avril 1971. C’est à ce moment-là et c’est là que je connus la Révolution palestinienne. L’extraordinaire évidence de ce qui avait lieu, la force de ce bonheur d’être se nomme aussi la beauté.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il se passa dix ans et je ne sus rien d’eux, sauf que les feddayin étaient au Liban. La presse européenne parlait du peuple palestinien avec désinvolture, dédain même. Et soudain, Beyrouth-Ouest.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">***<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Une photographie a deux dimensions, l’écran du téléviseur aussi, ni l’un ni l’autre ne peuvent être parcourus. D’un mur à l’autre d’une rue, arqués ou arc-boutés, les pieds poussant un mur et la tête s’appuyant à l’autre, les cadavres, noirs et gonflés, que je devais enjamber étaient tous palestiniens et libanais. Pour moi comme pour ce qui restait de la population, la circulation à Chatila et à Sabra ressembla à un jeu de saute-mouton. Un enfant mort peut quelquefois bloquer les rues, elles sont si étroites, presque minces et les morts si nombreux. Leur odeur est sans doute familière aux vieillards : elle ne m’incommodait pas. Mais que de mouches. Si je soulevais le mouchoir ou le journal arabe posé sur une tête, je les dérangeais.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Rendues furieuses par mon geste, elles venaient en essaim sur le dos de ma main et essayaient de s’y nourrir. Le premier cadavre que je vis était celui d’un homme de cinquante ou soixante ans. Il aurait eu une couronne de cheveux blancs si une blessure (un coup de hache, il m’a semblé) n’avait ouvert le crâne. Une partie de la cervelle noircie était à terre, à côté de la tête. Tout le corps était couché sur une mare de sang, noir et coagulé. La ceinture n’était pas bouclée, le pantalon tenait par un seul bouton. Les pieds et les jambes du mort étaient nus, noirs, violets et mauves : peut-être avait-il été surpris la nuit ou à l’aurore ? Il se sauvait ? Il était couché dans une petite ruelle à droite immédiatement de cette entrée du camp de Chatila qui est en face de l’Ambassade du Koweït. Le massacre de Chatila se fit-il dans les murmures ou dans un silence total, si les Israéliens, soldats et officiers, prétendent n’avoir rien entendu, ne s’être doutés de rien alors qu’ils occupaient ce bâtiment, depuis le mercredi après-midi ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La photographie ne saisit pas les mouches ni l’odeur blanche et épaisse de la mort. Elle ne dit pas non plus les sauts qu’il faut faire quand on va d’un cadavre à l’autre.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Si l’on regarde attentivement un mort, il se passe un phénomène curieux : l’absence de vie dans ce corps équivaut à une absence totale du corps ou plutôt à son recul ininterrompu. Même si on s’en approche, croit-on, on ne le touchera jamais. Cela si on le contemple. Mais un geste fait en sa direction, qu’on se baisse près de lui, qu’on déplace un bras, un doigt, il est soudain très présent et presque amical.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">L’amour et la mort. Ces deux termes s’associent très vite quand l’un est écrit. Il m’a fallu aller à Chatila pour percevoir l’obscénité de l’amour et l’obscénité de la mort. Les corps, dans les deux cas, n’ont plus rien à cacher : postures, contorsions, gestes, signes, silences mêmes appartiennent à un monde et à l’autre. Le corps d’un homme de trente à trente-cinq ans était couché sur le ventre. Comme si tout le corps n’était qu’une vessie en forme d’homme, il avait gonflé sous le soleil et par la chimie de décomposition jusqu’à tendre le pantalon qui risquait d’éclater aux fesses et aux cuisses. La seule partie du visage que je pus voir était violette et noire. Un peu plus haut que le genou, la cuisse repliée montrait une plaie, sous l’étoffe déchirée. Origine de la plaie : une baïonnette, un couteau, un poignard ? Des mouches sur la plaie et autour d’elle. La tête plus grosse qu’une pastèque – une pastèque noire. Je demandai son nom, il était musulman.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Qui est-ce ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Palestinien, me répondit en français un homme d’une quarantaine d’années. Voyez ce qu’ils ont fait.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Il tira sur la couverture qui couvrait les pieds et une partie des jambes. Les mollets étaient nus, noirs et gonflés. Les pieds, chaussés de brodequins noirs, non lacés, et les chevilles des deux pieds étaient serrées, et très fortement, par le n ?ud d’une corde solide – sa solidité était visible – d’environ trois mètres de long, que je disposai afin que madame S. (américaine) puisse photographier avec précision. Je demandai à l’homme de quarante ans si je pouvais voir le visage.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Si vous voulez, mais voyez-le vous-même. Vous voulez m’aider à tourner sa tête ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Non.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– L’a-t-on tiré à travers les rues avec cette corde ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Je ne sais pas, monsieur.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Qui l’a lié ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Je ne sais pas, monsieur.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Les gens du commandant Haddad ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Je ne sais pas.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Les Israéliens ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Je ne sais pas.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Vous le connaissiez ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Oui.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Vous l’avez vu mourir ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Oui.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Qui l’a tué ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Je ne sais pas.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il s’éloigna du mort et de moi assez vite. De loin il me regarda et il disparut dans une ruelle de traverse.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Quelle ruelle prendre maintenant ? J’étais tiraillé par des hommes de cinquante ans, par des jeunes gens de vingt, par deux vieilles femmes arabes, et j’avais l’impression d’être au centre d’une rose des vents, dont les rayons contiendraient des centaines de morts.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Je note ceci maintenant, sans bien savoir pourquoi en ce point de mon récit : « Les Français ont l’habitude d’employer cette expression fade « le sale boulot », eh bien, comme l’armée israélienne a commandé le ‘sale boulot’ aux Kataëb, ou aux Haddadistes, les travaillistes ont fait accomplir le ‘sale boulot’ par le Likoud, Begin, Sharon, Shamir. » Je viens de citer R., journaliste palestinien, encore à Beyrouth, le dimanche 19 septembre. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Au milieu, auprès d’elles, de toutes les victimes torturées, mon esprit ne peut se défaire de cette « vision invisible » : le tortionnaire comment était-il ? Qui était- il ? Je le vois et je ne le vois pas. Il me crève les yeux et il n’aura jamais d’autre forme que celle que dessinent les poses, postures, gestes grotesques des morts travaillés au soleil par des nuées de mouches.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">S’ils sont partis si vite (les Italiens, arrivés en bateau avec deux jours de retard, s’enfuirent avec des avions Herculès !), les marines américains, les paras français, les bersaglieri italiens qui formaient une force de séparation au Liban, un jour ou trente-six heures avant leur départ officiel, comme s’ils se sauvaient, et la veille de l’assassinat de Béchir Gemayel, les Palestiniens ont-ils vraiment tort de se demander si Américains, Français, Italiens n’avaient pas été prévenus qu’il faille déguerpir à toutes pompes pour ne pas paraître mêlés à l’explosion de la maison des Kataëb ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">C’est qu’ils sont partis bien vite et bien tôt. Israël se vante et vante son efficacité au combat, la préparation de ses engagements, son habileté à mettre à profit les circonstances, à faire naître ces circonstances. Voyons : l’OLP quitte Beyrouth en gloire, sur un navire grec, avec une escorte navale. Béchir, en se cachant comme il peut, rend visite à Begin en Israël. L’intervention des trois armes (américaine, française, italienne) cesse le lundi. Mardi Béchir est assassiné. Tsahal entre à Beyrouth-Ouest le mercredi matin. Comme s’ils venaient du port, les soldats israéliens montaient vers Beyrouth le matin de l’enterrement de Béchir. Du huitième étage de ma maison, avec une jumelle, je les vis arriver en file indienne : une seule file. Je m’étonnais que rien d’autre ne se passe car un bon fusil à lunette aurait dû les descendre tous. Leur férocité les précédait.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Et les chars derrière eux. Puis les jeeps.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Fatigués par une si longue et matinale marche, ils s’arrêtèrent près de l’ambassade de France. Laissant les tanks avancer devant eux, entrant carrément dans le Hamra. Les soldats, de dix mètres en dix mètres, s’assirent sur le trottoir, le fusil pointé devant eux, le dos appuyé au mur de l’ambassade. Le torse assez grand, ils me semblaient des boas qui auraient eu deux jambes allongées devant eux.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">« Israël s’était engagé devant le représentant américain, Habib, à ne pas mettre les pieds à Beyrouth-Ouest et surtout à respecter les populations civiles des camps palestiniens. Arafat a encore la lettre par laquelle Reagan lui fait la même promesse. Habib aurait promis à Arafat la libération de neuf mille prisonniers en Israël. Jeudi les massacres de Chatila et Sabra commencent. Le ‘bain sang’ qu’Israël prétendait éviter en apportant l’ordre dans les camps !… » me dit un écrivain libanais.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">« Il sera très facile à Israël de se dégager de toutes les accusations. Des journalistes dans tous les journaux européens s’emploient déjà à les innocenter : aucun ne dira que pendant les nuits de jeudi à vendredi et vendredi à samedi on parla hébreu à Chatila. » C’est ce que me dit un autre Libanais.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La femme palestinienne – car je ne pouvais pas sortir de Chatila sans aller d’un cadavre à l’autre et ce jeu de l’oie aboutirait fatalement à ce prodige : Chatila et Sabra rasés avec batailles de l’Immobilier afin de reconstruire sur ce cimetière très plat – la femme palestinienne était probablement âgée car elle avait des cheveux gris. Elle était étendue sur le dos, déposée ou laissée là sur des moellons, des briques, des barres de fer tordues, sans confort. D’abord j’ai été étonné par une étrange torsade de corde et d’étoffe qui allait d’un poignet à l’autre, tenant ainsi les deux bras écartés horizontaux, comme crucifiés.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le visage noir et gonflé tourné vers le ciel, montrait une bouche ouverte, noire de mouches, avec des dents qui me semblèrent très blanches, visage qui paraissait, sans qu’un muscle ne bougeât, soit grimacer soit sourire ou hurler d’un hurlement silencieux et ininterrompu. Ses bas étaient en laine noire, la robe à fleurs roses et grises, légèrement retroussée ou trop courte, je ne sais pas, laissait voir le haut des mollets noirs et gonflés, toujours avec de délicates teintes mauves auxquelles répondaient un mauve et un violet semblable aux joues. Étaient-ce des ecchymoses ou le naturel effet du pourrissement au soleil ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Est-ce qu’on l’a frappée à coups de crosse ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Regardez, monsieur, regardez ses mains.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Je n’avais pas remarqué. Les doigts des deux mains étaient en éventail et les dix doigts étaient coupés comme avec une cisaille de jardinier. Des soldats, en riant comme des gosses et en chantant joyeusement, s’étaient probablement amusés en découvrant cette cisaille et en l’utilisant.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Regardez, monsieur.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Les bouts des doigts, les phalangettes, avec l’ongle, étaient dans la poussière. Le jeune homme qui me montrait, avec naturel, sans aucune emphase, le supplice des morts, remit tranquillement une étole sur le visage et sur les mains de la femme palestinienne, et un carton rugueux sur ses jambes. Je ne distinguai plus qu’un amas d’étoffe rose et gris, survolé de mouches.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Trois jeunes gens m’entraînent dans une ruelle.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Entrez, monsieur, nous on vous attend dehors.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>La première pièce était ce qui restait d’une maison de deux étages. Pièce assez calme, accueillante même, un essai de bonheur, peut-être un bonheur réussi avait été fait avec des restes, avec ce qui survit d’une mousse dans un pan de mur détruit, avec ce que je crus d’abord être trois fauteuils, en fait trois sièges d’une voiture (peut-être d’une Mercédès au rebut), un canapé avec des coussins taillés dans une étoffe à fleurs de couleurs criardes et de dessins stylisés, un petit poste de radio silencieux, deux candélabres éteints. Pièce assez calme, même avec le tapis de douilles… Une porte battit comme s’il y avait un courant d’air. J’avançais sur les douilles et je poussai la porte qui s’ouvrait dans le sens de l’autre pièce, mais il me fallut forcer : le talon d’un soulier à tige l’empêchait de me laisser le passage, talon d’un cadavre couché sur le dos, près de deux autres cadavres d’hommes couchés sur le ventre, et reposant tous sur un autre tapis de douilles de cuivre. Je faillis plusieurs fois tomber à cause d’elles.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Au fond de cette pièce, une autre porte était ouverte, sans serrure, sans loquet. J’enjambai les morts comme on franchit des gouffres. La pièce contenait, entassés sur un seul lit, quatre cadavres d’hommes, l’un sur l’autre, comme si chacun d’eux avait eu la précaution de protéger celui qui était sous lui ou qu’ils aient été saisis par un rut érotique en décomposition. Cet amas de boucliers sentait fort, il ne sentait pas mauvais. L’odeur et les mouches avaient, me semblait-il, l’habitude de moi. Je ne dérangeais plus rien de ces ruines et de ce calme.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">– Dans la nuit de jeudi à vendredi, durant celles de vendredi à samedi et samedi à dimanche, personne ne les a veillés, pensai-je.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Et pourtant il me semblait que quelqu’un était passé avant moi près de ces morts et après leur mort. Les trois jeunes gens m’attendaient assez loin de la maison, un mouchoir sur les narines.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">C’est alors, en sortant de la maison, que j’eus comme un accès de soudaine et légère folie qui me fit presque sourire. Je me dis qu’on n’aurait jamais assez de planches ni de menuisiers pour faire des cercueils. Et puis, pourquoi des cercueils ? Les morts et les mortes étaient tous musulmans qu’on coud dans des linceuls. Quels métrages il faudrait pour ensevelir tant de morts ? Et combien de prières. Ce qui manquait en ce lieu, je m’en rendis compte, c’était la scansion des prières.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Venez, monsieur, venez vite.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il est temps d’écrire que cette soudaine et très momentanée folie qui me fit compter des mètres de tissu blanc donna à ma démarche une vivacité presque allègre, et qu’elle fut peut-être causée par la réflexion, entendue la veille, d’une amie palestinienne.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– J’attendais qu’on m’apporte mes clés (quelles clés : de sa voiture, de sa maison, je ne sais plus que le mot clés), un vieil homme est passé en courant.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Où vas-tu ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Chercher de l’aide. Je suis le fossoyeur. Ils ont bombardé le cimetière. Tous les os des morts sont à l’air. Il faut m’aider à ramasser les os.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Cette amie est, je crois, chrétienne. Elle me dit encore : « Quand la bombe à vide – dite à implosion – a tué deux cent cinquante personnes, nous n’avions qu’une seule caisse. Les hommes ont creusé une fosse commune dans le cimetière de l’église orthodoxe. On remplissait la caisse et on allait la vider. On a fait le va-et-vient sous les bombes, en dégageant les corps et les membres comme on pouvait. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Depuis trois mois les mains avaient une double fonction : le jour, saisir et toucher, la nuit, voir. Les coupures d’électricité obligeaient à cette éducation d’aveugles, comme à l’escalade, bi ou tri-quotidienne de la falaise de marbre blanc, les huit étages de l’escalier. On avait dû remplir d’eau tous les récipients de la maison Le téléphone fut coupé quand entrèrent à Beyrouth-Ouest, les soldats israéliens et avec eux les inscriptions hébraïques. Les routes le furent aussi autour de Beyrouth. Les chars Merkeba toujours en mouvement indiquaient qu’ils surveillaient toute la ville et en même temps on devinait leurs occupants effrayés que les chais ne deviennent une cible fixe. Certainement ils redoutaient l’activité de morabitounes et celle des feddayin qui avaient pu rester dans les secteurs de Beyrouth Ouest.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le lendemain de l’entrée de l’armée israélienne nous étions prisonniers, or il m’a semblé que les envahisseurs étaient moins craints que méprisés ils causaient moins, d’effroi que de dégoût. Aucun soldat ne riait ni ne souriait. Le temps ici n’était certainement pas aux jets de riz ni de fleurs.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Depuis que les routes étaient coupées, le téléphone silencieux, privé de communication avec le reste du monde, pour la première fois de ma vie je me sentis devenir palestinien et haïr Israël.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">A la Cité sportive, près de la route Beyrouth-Damas, stade déjà presque détruit par les pilonnages des avions, les Libanais livrent aux officiers israéliens des amas d’armes, paraît-il, toutes détériorées volontairement.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Dans l’appartement que j’occupe, chacun a son poste de radio. On écoute Radio-Kataëb, Radio-Morabitounes, Radio-Amman, Radio-Jérusalem (en français), Radio-Liban. On fait sans doute la même chose dans chaque appartement.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">« Nous sommes reliés à Israël par de nombreux courants qui nous apportent des bombes, des chars, des soldats, des fruits, des légumes ; ils emportent en Palestine nos soldats, nos enfants… en un va-et-vient continu qui ne cesse plus, comme, disent-ils, nous sommes reliés à eux depuis Abraham, dans sa descendance, dans sa langue, dans la même origine… » (un feddaï palestinien). « Bref, ajoute-t-il, ils nous envahissent, ils nous gavent, ils nous étouffent et voudraient nous embrasser. Ils disent qu’ils sont nos cousins. Ils sont très attristés de voir qu’on se détourne d’eux. Ils doivent être furieux contre nous et contre eux-mêmes. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">* * *<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">L’affirmation d’une beauté propre aux révolutionnaires pose pas mal de difficultés. On sait – on suppose – que les enfants jeunes ou des adolescents vivant dans des milieux anciens et sévères, ont une beauté de visage, de corps, de mouvement, de regards, assez proche de la beauté des feddayin. L’explication est peut être celle-ci : en brisant les ordres archaïques, une liberté neuve se fraye à travers les peaux mortes, et les pères et les grand-pères auront du mal à éteindre l’éclat des yeux, le voltage des tempes, l’allégresse du sang dans les veines.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Sur les bases palestiniennes, au printemps de 1971, la beauté était subtilement diffuse dans une forêt animée par la liberté des feddayin. Dans les camps c’était une beauté encore différente, un peu plus étouffée, qui s’établissait par le règne des femmes et des enfants. Les camps recevaient une sorte de lumière venue des bases de combat et quant aux femmes, l’explication de leur éclat nécessiterait un long et complexe débat. Plus encore que les hommes, plus que les feddayin au combat, les femmes palestiniennes paraissaient assez fortes pour soutenir la résistance et accepter les nouveautés d’une révolution. Elles avaient déjà désobéi aux coutumes : regard direct soutenant le regard des hommes, refus du voile, cheveux visibles quelquefois complètement nus, voix sans fêlure. La plus courte et la plus prosaïque de leurs démarches était le fragment d’une avancée très sûre vers un ordre nouveau, donc inconnu d’elles, mais où elles pressentaient pour elles-mêmes la libération comme un bain et pour les hommes une fierté lumineuse. Elles étaient prêtes à devenir à la fois l’épouse et la mère des héros comme elles l’étaient déjà de leurs hommes.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Dans les bois d’Ajloun, les feddayin rêvaient peut-être à des filles, il semble plutôt que chacun dessinât sur lui-même – ou modelât par ses gestes – une fille collée contre lui, d’où cette grâce et cette force – avec leurs rires amusés – des feddayin en armes. Nous n’étions pas seulement dans l’orée d’une pré-révolution mais dans une indistincte sensualité. Un givre raidissant chaque geste lui donnait sa douceur.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Toujours, et tous les jours pendant un mois, à Ajloun toujours, j’ai vu une femme maigre mais forte, accroupie dans le froid, mais accroupie comme les Indiens des Andes, certains Africains noirs, les Intouchables de Tokyo, les Tziganes sur un marché, en position de départ soudain, s’il y a danger, sous les arbres, devant le poste de garde – une petite maison en dur, maçonnée très vite. Elle attendait, pieds nus, dans sa robe noire, galonnée à son rebord et au rebord des manches. Son visage était sévère mais non hargneux, fatigué mais non lassé. Le responsable du commando préparait une pièce à peu près nue, puis il lui faisait signe. Elle entrait dans la pièce. Refermait la porte, mais non à clé. Puis elle sortait, sans dire un mot, sans sourire, sur ses deux pieds nus elle retournait, très droite, jusqu’à Jerash, et au camp de Baq’a. Dans la chambre, réservée pour elle dans le poste de garde, j’ai su qu’elle enlevait ses deux jupes noires, détachait toutes les enveloppes et les lettres qui y étaient cousues, en faisait un paquet, cognait un petit coup à la porte. Remettait les lettres au responsable, sortait, partait sans avoir dit un mot. Elle revenait le lendemain.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">D’autres femmes, plus âgées que celle-là, riaient de n’avoir pour foyer que trois pierres noircies qu’elles nommaient en riant, à Djebel Hussein (Amman) : « notre maison ». Avec quelle voix enfantine elles me montraient les trois pierres, et quelquefois la braise allumée en disant, rieuses : « Dârna. » Ces vieilles femmes ne faisaient partie ni de la révolution, ni de la résistance palestinienne : elles étaient la gaieté qui n’espère plus. Le soleil sur elles, continuait sa courbe. Un bras ou un doigt tendu proposait une ombre toujours plus maigre. Mais quel soleil ? Jordanien par l’effet d’une fiction administrative et politique décidée par la France, l’Angleterre, la Turquie, l’Amérique… « La gaieté qui n’espère plus », la plus joyeuse car la plus désespérée. Elles voyaient encore une Palestine qui n’existait plus quand elles avaient seize ans, mais enfin elles avaient un sol. Elles n’étaient ni dessous ni dessus, dans un espace inquiétant où le moindre mouvement serait un faux mouvement. Sous les pieds nus de ces tragédiennes octogénaires et suprêmement élégantes, la terre était ferme ? C’était de moins en moins vrai. Quand elles avaient fui Hébron sous les menaces israéliennes, la terre ici paraissait solide, chacun s’y faisait léger et s’y mouvait sensuellement dans la langue arabe. Les temps passant, il semblait que cette terre éprouvât ceci : les Palestiniens étaient de moins en moins supportables en même temps que ces Palestiniens, ces paysans, découvraient la mobilité, la marche, la course, le jeu des idées redistribuées presque chaque jour comme des cartes à jouer, les armes, montées, démontées, utilisées. Chacune des femmes, à tour de rôle, prend la parole. Elles rient. On rapporte de l’une d’elles une phrase :<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Des héros ! Quelle blague. J’en ai fait et fessé cinq ou six qui sont au djebel. Je les ai torchés. Je sais ce qu’ils valent, et je peux en faire d’autres.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Dans le ciel toujours bleu le soleil a poursuivi sa courbe, mais il est encore chaud. Ces tragédiennes à la fois se souviennent et imaginent. Afin d’être plus expressives, elles pointent l’index à la fin d’une période et elles accentuent les consonnes emphatiques. Si un soldat jordanien venait à passer, il serait ravi : dans le rythme des phrases il retrouverait le rythme des danses bédouines. Sans phrases, un soldat israélien, s’il voyait ces déesses, leur lâcherait dans le crâne une rafale de mitraillette.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">* * *<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Ici, dans ces ruines de Chatila, il n’y a plus rien. Quelques vieilles femmes, muettes, vite refermées sur une porte où un chiffon blanc est cloué. Des feddayin, très jeunes, j’en rencontrerai quelques-uns à Damas.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le choix que l’on fait d’une communauté privilégiée, en dehors de la naissance alors que l’appartenance à ce peuple est native, ce choix s’opère par la grâce d’une adhésion non raisonnée, non que la justice n’y ait sa part, mais cette justice et toute la défense de cette communauté se font en vertu d’un attrait sentimental, peut-être même sensible, sensuel ; je suis français, mais entièrement, sans jugement, je défends les Palestiniens. Ils ont le droit pour eux puisque je les aime. Mais les aimerais-je si l’injustice n’en faisait pas un peuple vagabond ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Les immeubles de Beyrouth sont à peu près tous touchés, dans ce qu’on appelle encore Beyrouth Ouest. Ils s’affaissent de différentes façons : comme un mille-feuilles serré par les doigts d’un King-Kong géant, indifférent et vorace, d’autres fois les trois ou quatre derniers étages s’inclinent délicieusement selon un plissé très élégant, une sorte de drapé libanais de l’immeuble. Si une façade est intacte, faites le tour de la maison, les autres façades sont canardées. Si les quatre façades restent sans fissures, la bombe lâchée de l’avion est tombée au centre et a fait un puits de ce qui était la cage d’escalier et de l’ascenseur.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">A Beyrouth-Ouest, après l’arrivée des Israéliens, S. me dit : « La nuit était tombée, il devait être dix-neuf heures. Tout à coup un grand bruit de ferrailles, de ferrailles, de ferrailles. Tout le monde, ma soeur, mon beau-frère et moi, nous courons au balcon. Nuit très noire. Et de temps en temps, comme des éclairs à moins de cent mètres. Tu sais que presque en face de chez nous il y a une sorte de P.C. israélien : quatre chars, une maison occupée par des soldats et des officiers, et des sentinelles. La nuit. Et le bruit de ferrailles qui se rapproche. Les éclairs : quelques torches lumineuses. Et quarante ou cinquante gamins d’environ douze à treize ans qui frappaient en cadence des petits jerricans de fer, soit avec des pierres, soit avec des marteaux ou autre chose. Ils criaient, en le rythmant très fort : Là ilâh illâ Allah, Lâ Kataëb wa lâ yahoud. (11 n’est point de Dieu que Dieu, Non aux Kataëb, non aux juifs.) »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">1. me dit : « Quand tu es venu à Beyrouth et à Damas en 1928, Damas était détruit. Le général Gouraud et ses troupes, tirailleurs marocains et tunisiens, avaient tiré et nettoyé Damas. Qui la population syrienne accusait-elle ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Moi. – Les Syriens accusaient la France des massacres et des ruines de Damas.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Lui. – Nous accusons Israël des massacres de Chatila et de Sabra. Qu’on ne mette pas ces crimes sur le seul dos de leurs supplétifs Kataëb. Israël est coupable d’avoir fait entrer dans les camps deux compagnies de Kataëb, de leur avoir donné des ordres, de les avoir encouragé durant trois jours et trois nuits, de leur avoir apporté à boire et à manger, d’avoir éclairé les camps de la nuit. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Encore H., professeur d’histoire. Il me dit : « En 1917 le coup d’Abraham est réédité, ou, si tu veux, Dieu était déjà la préfiguration de lord Balfour. Dieu, disaient et disent encore les juifs, avait promis une terre de miel et de lait à Abraham et à sa descendance, or cette contrée, qui n’appartenait pas au dieu des juifs (ces terres étaient pleines de dieux), cette contrée était peuplée des Cananéens, qui avaient aussi leurs dieux, et qui se battirent contre les troupes de Josué jusqu’à leur voler cette fameuse arche d’alliance sans laquelle les juifs n’auraient pas eu de victoire. L’Angleterre qui, en 1917, ne possédait pas encore la Palestine (cette terre de miel et de lait) puisque le traité qui lui en accorde le mandat n’avait pas encore été signé.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Begin prétend qu’il est venu dans le pays.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– C’est le titre d’un film : « Une si longue absence ». Ce Polonais, vous le voyez en héritier du roi Salomon ? »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Dans les camps, après vingt ans d’exil, les réfugiés rêvaient de leur Palestine, personne n’osait savoir ni n’osait dire qu’Israël l’avait de fond en comble ravagée, qu’à la place du champ d’orge il y avait la banque, la centrale électrique au lieu d’une vigne rampante.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– On changera la barrière du champ ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Il faudra refaire une partie du mur près du figuier.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Toutes les casseroles doivent être rouillées : toile émeri à acheter.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Pourquoi ne pas faire mettre aussi l’électricité dans l’écurie ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Ah non, les robes brodées à la main c’est fini : tu me donneras une machine à coudre et une à broder.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La population âgée des camps était misérable, elle le fut peut-être aussi en Palestine mais la nostalgie y fonctionnait d’une façon magique. Elle risque de rester prisonnière des charmes malheureux des camps. II n’est pas sûr que cette fraction palestinienne les quitte avec regret. C’est en ce sens qu’un extrême dénuement est passéiste. L’homme qui l’aura connu, en même temps que l’amertume aura connu une joie extrême, solitaire, non communicable. Les camps de Jordanie, accrochés à des pentes pierreuses sont nus, mais à leur périphérie il y a des nudités plus désolées : baraquements, tentes trouées, habitées de familles dont l’orgueil est lumineux. C’est ne rien comprendre au cœur humain que nier que des hommes peuvent s’attacher et s’enorgueillir de misères visibles et cet orgueil est possible car la misère visible a pour contrepoids une gloire cachée.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La solitude des morts, dans le camp de Chatila, était encore plus sensible parce qu’ils avaient des gestes et des poses dont ils ne s’étaient pas occupés. Morts n’importe comment. Morts laissés à l’abandon. Cependant, dans le camp, autour de nous, toutes les affections, les tendresses, les amours flottaient, à la recherche des Palestiniens qui n’y répondraient plus.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Comment dire à leurs parents, qui sont partis avec Arafat, confiants dans les promesses de Reagan, de Mitterrand, de Pertini, qui les avaient assurés qu’on ne toucherait pas à la population civile des camps ? Comment dire qu’on a laissé massacrer les enfants, les vieillards, les femmes, et qu’on abandonne leurs cadavres sans prières ? Comment leur apprendre qu’on ignore où ils sont enterrés ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Les massacres n’eurent pas lieu en silence et dans l’obscurité. Éclairées par les fusées lumineuses israéliennes, les oreilles israéliennes étaient, dès le jeudi soir, à l’écoute de Chatila. Quelles fêtes, quelles bombances se sont déroulées là où la mort semblait participer aux joyeusetés des soldats ivres de vin, ivres de haine, et sans doute ivres de la joie de plaire à l’armée israélienne qui écoutait, regardait, encourageait, tançait. Je n’ai pas vu cette armée israélienne à l’écoute et à l’ ?il. J’ai vu ce qu’elle a fait.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">A l’argument : « Que gagnait Israël à assassiner Béchir : à entrer à Beyrouth, rétablir l’ordre et éviter le bain de sang. »<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Que gagnait Israël à massacrer Chatila ? Réponse : « Que gagnait-il à entrer au Liban ? Que gagnait-il à bombarder pendant deux mois la population civile : à chasser et détruire les Palestiniens. Que voulait-il gagner à Chatila : détruire les Palestiniens. »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Il tue des hommes, il tue des morts. Il rase Chatila. Il n’est pas absent de la spéculation immobilière sur le terrain aménagé : c’est cinq millions anciens le mètre carré encore ravagé. Mais « propre » ce sera ?…<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Je l’écris à Beyrouth où, peut-être à cause du voisinage de la mort, encore à fleur de terre, tout est plus vrai qu’en France : tout semble se passer comme si, lassé, accablé d’être un exemple, d’être intouchable, d’exploiter ce qu’il croit être devenu : la sainte inquisitoriale et vengeresse, Israël avait décidé de se laisser juger froidement.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Grâce à une métamorphose savante mais prévisible, le voici tel qu’il se préparait depuis si longtemps : un pouvoir temporel exécrable, colonisateur comme on ne l’ose guère, devenu l’Instance Définitive qu’il doit à sa longue malédiction autant qu’à son élection.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">De nombreuses questions restent posées :<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Si les Israéliens n’ont fait qu’éclairer le camp, l’écouter, entendre les coups de feu tirés par tant de munitions dont j’ai foulé les douilles (des dizaines de milliers), qui tirait réellement ? Qui, en tuant, risquait sa peau ? Phalangistes ? Haddadistes ? Qui ? Et combien ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Où sont passées les armes qui ont fait toutes ces morts ? Et où les armes de ceux i se sont défendus ? Dans la partie du camp que j’ai visitée, je n’ai vu que deux armes anti-char non employées.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Comment sont entrés les assassins dans les camps ? Les Israéliens étaient-ils à toutes les issues commandant Chatila ? En tout cas, le jeudi ils étaient déjà à l’hôpital de Acca, face à une ouverture du camp.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">On a écrit, dans les journaux, que les Israéliens sont entrés dans le camp de Chatila dès qu’ils ont connu les massacres, et qu’ils les ont fait cesser aussitôt, donc le samedi. Mais qu’ont-ils fait des massacreurs, qui sont partis où ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Après l’assassinat de Béchir Gemayel et de vingt de ses camarades, après les massacres, quand elle sut que je revenais de Chatila, madame B., de la haute bourgeoisie de Beyrouth, vint me voir. Elle monta – pas d’électricité – les huit étages l’immeuble – je la suppose âgée, élégante mais âgée.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Avant la mort de Béchir, avant les massacres, vous aviez raison de me dire que le pire était en marche. Je l’ai vu.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Ne me dites surtout pas ce que vous avez vu à Chatila, je vous en prie. Mes nerfs sont trop fragiles, je dois les ménager afin de supporter le pire qui n’est pas encore arrivé.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Elle vit, seule avec son mari (soixante-dix ans) et sa bonne dans un grand appartement à Ras Beyrouth. Elle est très élégante. Très soignée. Ses meubles sont de /le, je crois Louis XVI.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Nous savions que Béchir était allé en Israël. Il a eu tort. Quand on est chef d’état élu, on ne fréquente pas ces gens-là. J’étais sûre qu’il lui arriverait malheur. Mais je ne veux rien savoir. Je dois ménager mes nerfs pour supporter les coups terribles qui ne sont pas encore venus. Béchir devait retourner cette lettre où monsieur Begin l’appelait son cher ami.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La haute bourgeoisie, avec ses serviteurs muets, a sa façon de résister. Madame B. et son mari ne « croient pas tout à fait à la métempsychose ». Que se passera-t-il s’ils renaissent en forme d’Israéliens ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le jour de l’enterrement de Béchir est aussi le jour de l’entrée à Beyrouth-Ouest de l’armée israélienne. Les explosions se rapprochent de l’immeuble où nous sommes ; finalement, tout le monde descend à l’abri, dans une cave. Des ambassadeurs, des médecins, leurs femmes, les filles, un représentant de l’ONU au Liban, leurs domestiques.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Carlos, apportez-moi un coussin.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Carlos, mes lunettes.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Carlos, un peu d’eau.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Les domestiques, car eux aussi parlent français, sont acceptés dans l’abri. Il faut peut-être aussi les sauvegarder, leurs blessures, leur transport à l’hôpital ou au cimetière, quelle affaire !<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Il faut bien savoir que les camps palestiniens de Chatila et de Sabra, c’est des kilomètres et des kilomètres de ruelles très étroites – car, ici, même les ruelles soin si maigres, si squelettiques parfois que deux personnes ne peuvent avancer que si l’une marche de profil – encombrées de gravats, de parpaings, de briques, de guenilles multicolores et sales, et la nuit, sous la lumière des fusées israéliennes qui éclairaient les camps, quinze ou vingt tireurs, même bien armés, n’auraient pas réussi à faire cette boucherie. Les tueurs ont opéré, mais nombreux, et probablement des escouades de tortionnaires qui ouvraient des crânes, tailladaient des cuisses, coupaient des bras, des mains et des doigts, traînaient au bout d’une corde des agonisants entravés, des hommes et des femmes vivant encore puisque le sang a longtemps coulé des corps, à tel point que je ne pus savoir qui, dans le couloir d’une maison, avait laissé ce ruisseau de sang séché, du fond du couloir où était la mare jusqu’au seuil où il se perdait dans la poussière. Était-ce un Palestinien ? Une femme ? Un phalangiste dont on avait évacué le corps ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">De Paris, surtout si l’on ignore la topographie des camps, on peut en effet douter de tout. On peut laisser Israël affirmer que les journalistes de Jérusalem furent les premiers à annoncer le massacre. En direction des pays arabes et en langue arabe comment le dirent-ils ? En langue anglaise et en français, comment ? Et précisément quand ? Quand on songe aux précautions dont on s’entoure en Occident dès qu’on constate un décès suspect, les empreintes, l’impact des balles, les autopsies et contre-expertises ! A Beyrouth, à peine connu le massacre, l’armée libanaise officiellement prenait en charge les camps et les effaçait aussitôt, les ruines des maisons comme celles des corps. Qui ordonna cette précipitation ? Après pourtant cette affirmation qui courut le monde : chrétiens et musulmans se sont entre-tués, et après que les caméras eurent enregistré la férocité de la tuerie.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">L’hôpital de Acca occupé par les Israéliens, en face d’une entrée de Chatila, n’est pas à deux cents mètres du camp, mais à quarante mètres. Rien vu, rien entendu, rien compris ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Car c’est bien ce que déclare Begin à la Knesset : « Des non-juifs ont massacré des non-juifs, en quoi cela nous concerne-t-il ? »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Interrompue un moment ma description de Chatila doit se terminer. Voici les morts que je vis en dernier, le dimanche, vers deux heures de l’après-midi, quand la Croix-Rouge internationale entrait avec ses bulldozers. L’odeur cadavérique ne sortait ni d’une maison ni d’un supplicié : mon corps, mon être semblaient l’émettre. Dans une rue étroite, dans un redan de mur en arête, j’ai cru voir un boxeur noir assis par terre, rieur, étonné d’être K.O. Personne n’avait eu le courage de lui fermer les paupières, ses yeux exorbités, de faïence très blanche, me regardaient. Il paraissait déconfit, le bras levé, adossé à cet angle du mur. C’était un Palestinien, mort depuis deux ou trois jours. Si je l’ai pris d’abord pour un boxeur nègre, c’est que sa tête était énorme, enflée et noire, comme toutes les têtes et tous les corps, qu’ils soient au soleil ou à l’ombre des maisons. Je passai près de ses pieds. Je ramassai dans la poussière un dentier de mâchoire supérieure que je posai sur ce qui restait des montants d’une fenêtre. Le creux de sa main tendue vers le ciel, sa bouche ouverte, l’ouverture de son pantalon où manquait la ceinture : autant de ruches où les mouches se nourrissaient.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYtxSJoF8SePUaL6_otJiB8gW8Iob3vLv7cUxuhIAFCRF7e4Yh0V45V3Cg0ULWh3oSibjDo09e0zW95HGbO07wrzpRCe_6n0F2Gvqy-yRHLOMKcTmyRdhs9yIP7m60OaYd42lnzipGyjUVUEPQrOwNhYpA5dSOK_8n1CPQdXsCN5kFhD9sUwuymQ/s1216/Palest2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="812" data-original-width="1216" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYtxSJoF8SePUaL6_otJiB8gW8Iob3vLv7cUxuhIAFCRF7e4Yh0V45V3Cg0ULWh3oSibjDo09e0zW95HGbO07wrzpRCe_6n0F2Gvqy-yRHLOMKcTmyRdhs9yIP7m60OaYd42lnzipGyjUVUEPQrOwNhYpA5dSOK_8n1CPQdXsCN5kFhD9sUwuymQ/w639-h427/Palest2.png" width="639" /></a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Je franchis un autre cadavre, puis un autre. Dans cet espace de poussière, entre les deux morts, il y avait enfin un objet très vivant, intact dans ce carnage, d’un rose translucide, qui pouvait encore servir : la jambe artificielle, apparemment en matière plastique, et chaussée d’un soulier noir et d’une chaussette grise. En regardant mieux, il était clair qu’on l’avait arrachée brutalement à la jambe amputée, car les courroies qui habituellement la maintenaient à la cuisse, toutes étaient rompues.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Cette jambe artificielle appartenait au deuxième mort. Celui de qui je n’avais vu qu’une jambe et un pied chaussé d’un soulier noir et d’une chaussette grise.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Dans la rue perpendiculaire à celle où j’ai laissé les trois morts, il y en avait un autre. Il ne bouchait pas complètement le passage, mais il se trouvait couché au début de la rue, de sorte que je dus le dépasser et me retourner pour voir ce spectacle : assis sur une chaise, entourée de femmes et d’hommes encore jeunes qui se taisaient, sanglotait une femme – vêtements de femme arabe – qui me parut avoir seize ou soixante ans. Elle pleurait son frère dont le corps barrait presque la rue. Je vins près d’elle. Je regardai mieux. Elle avait une écharpe nouée sous le cou. Elle pleurait, elle se lamentait sur la mort de son frère, à côté d’elle. Son visage était rose – un rose d’enfant, à peu près uniforme, très doux, tendre – mais sans cils ni sourcils, et ce que je croyais rose n’était pas l’épiderme mais le derme bordé par un peu de peau grise. Tout le visage était brûlé. Je ne puis savoir par quoi, mais je compris par qui.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Aux premiers morts, je m’étais efforcé de les compter. Arrivé à douze ou quinze, enveloppé par l’odeur, par le soleil, butant dans chaque ruine, je ne pouvais plus, tout s’embrouillait.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Des maisons éventrées et d’où sortent des édredons, des immeubles effondrés, j’en ai vu beaucoup, avec indifférence, en regardant ceux de Beyrouth-Ouest, ceux de Chatila je voyais l’épouvante. Les mots, qui me sont généralement très vite familiers, amicaux même, en voyant ceux des camps je ne distinguais plus que la haine et la joie de ceux qui les ont tués. Une fête barbare s’était déroulée là : rage, ivresse, danses, chants, jurons, plaintes, gémissements, en l’honneur des voyeurs qui riaient au dernier étage de l’hôpital de Acca.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Avant la guerre d’Algérie, en France, les Arabes n’étaient pas beaux, leur dégaine était lourde, traînassante, leur gueule de travers, et presque soudainement la victoire les embellit, mais déjà, un peu avant qu’elle soit aveuglante, quand plus d’un demi-million de soldats français s’éreintaient et crevaient dans les Aurès et dans toute l’Algérie un curieux phénomène était perceptible, à l’œuvre sur le visage et dans le corps des ouvriers arabes : quelque chose comme l’approche, le pressentiment d’une beauté encore fragile mais qui allait nous éblouir quand leurs écailles seraient enfin tombées de leur peau et de nos yeux. Il fallait accepter l’évidence qu’ils s’étaient libérés politiquement pour apparaître tels qu’il fallait les voir, très beaux. De la même façon, échappés des camps de réfugiés, échappés à la morale et à l’ordre des camps, à une morale imposée par la nécessité de survivre, échappés du même coup à la honte, les feddayin étaient très beaux ; ci comme celte beauté était nouvelle, c’est-à-dire neuve, c’est-à-dire naïve, elle était fraîche, si vive qu’elle découvrait immédiatement ce qui la mettait en accord avec toutes les beautés du monde s’arrachant à la honte.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Beaucoup de macs algériens, qui traversaient la nuit de Pigalle, utilisaient leurs atouts au profil de la révolution algérienne. La vertu était là aussi. C’est, je crois, Hannah Arendt qui distingue les révolutions selon qu’elles envisagent la liberté ou la vertu – donc le travail. Il faudrait peut-être reconnaître que les révolutions ou les libérations se donnent – obscurément – pour fin de trouver ou retrouver la beauté, c’est à dire l’impalpable, innommable autrement que par ce vocable. Ou plutôt non par la beauté entendons une insolence rieuse que narguent la misère passée, les systèmes et les hommes responsables de la misère et de la honte, mais insolence rieuse qui s’aperçoit que l’éclatement, hors de la honte, était facile.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Mais, dans cette page, il devait être question surtout de ceci : une révolution en est-elle une quand elle n’a pas fait tomber des visages et des corps la peau morte qui les avachissait. Je ne parle pas d’une beauté académique, mais de l’impalpable – innommable – joie des corps, des visages, des cris, des paroles qui cessent d’elle mornes, je veux dire une joie sensuelle et si forte qu’elle veut chasser tout érotisme.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">* * *<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Me revoici à Ajloun, en Jordanie, puis à Irbid. Je retire ce que je crois être un de mes cheveux blancs tombé sur mon chandail et je le pose sur un genou de Hamza, assis près de moi. Il le prend entre le pouce, le majeur, le regarde sourit, le met dans la poche de son blouson noir, y appuie sa main en disant ;<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Un poil de la barbe du Prophète vaut moins que ça.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Il respire un peu plus large et reprend :<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Un poil de la barbe du prophète ne vaut pas plus que ça.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il n’avait que vingt-deux ans, sa pensée bondissait à l’aise très au-dessus des Palestiniens de quarante ans, mais il avait déjà sur lui les signes – sur lui : sur son corps, dans ses gestes – qui le rattachaient aux anciens.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Autrefois les laboureurs se mouchaient dans leurs doigts. Un claquement envoyait la morve dans les ronces. Ils se passaient sous le nez leurs manches de velours côtelé qui, au bout d’un mois, était recouverte d’une légère nacre. Ainsi les feddayin. Ils se mouchaient comme les marquis, les prélats prisaient : un peu voûtés. J’ai fait la même chose qu’eux, qu’ils m’ont apprise sans s’en douter.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Et les femmes ? Jour et nuit broder les sept robes (une par jour de la semaine) du trousseau de fiançailles offert par un époux généralement âgé choisi par la famille, éveil affligeant. Les jeunes Palestiniennes devinrent très belles quand elles se révoltèrent contre le père et cassèrent leurs aiguilles et les ciseaux à broder. C’est sur les montagnes d’Ajloun, de Sait et d’Irbid, sur les forêts elles-mêmes que s’était déposée toute la sensualité libérée par la révolte et les fusils, n’oublions pas les fusils : cela suffisait, chacun était comblé. Les feddayin sans s’en rendre compte – est-ce vrai ? – mettaient au point une beauté neuve : la vivacité des gestes et leur lassitude visible, la rapidité de l’oeil et sa brillance, le timbre de la voix plus claire s’alliaient à la promptitude de la réplique et à sa brièveté. A sa précision aussi. Les phrases longues, la rhétorique savante et volubile, ils les avaient tuées.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">A Chatila, beaucoup sont morts et mon amitié, mon affection pour leurs cadavres pourrissants était grande aussi parce que je les avais connus. Noircis, gonflés, pourris par le soleil et la mort, ils restaient des feddayin.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Vers les deux heures de l’après-midi, dimanche, trois soldats de l’armée libanaise, fusil pointé, me conduisirent à une jeep où somnolait un officier. Je lui demandai :<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Vous parlez français ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– English.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>La voix était sèche, peut-être parce que je venais de la réveiller en sursaut.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il regarda mon passeport. Il dit, en français :<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Vous venez de là-bas ? (Son doigt montrait Chatila.)<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Oui.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Et vous avez vu ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Oui.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Vous allez l’écrire ?<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>– Oui.<span lang="EN-US" style="font-family: "MS Mincho";"> </span>Il me rendit le passeport. Il me fit signe de partir. Les trois fusils s’abaissèrent. J’avais passé quatre heures à Chatila. Il restait dans ma mémoire environ quarante cadavres. Tous – je dis bien tous – avaient été torturés, probablement dans l’ivresse, dans les chants, les rires, l’odeur de la poudre et déjà de la charogne.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Sans doute j’étais seul, je veux dire seul Européen (avec quelques vieilles femmes palestiniennes s’accrochant encore à un chiffon blanc déchiré ; avec quelques jeunes feddayin sans armes) mais si ces cinq ou six êtres humains n’avaient pas été là et que j’ai découvert cette ville abattue, les Palestiniens horizontaux, noirs et gonflés, je serais devenu fou. Ou l’ai-je été ? Cette ville en miettes et par terre que j’ai vue ou cru voir, parcourue, soulevée, portée par la puissante odeur de la mort, tout cela avait-il eu lieu ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Je n’avais exploré, et mal, que le vingtième de Chatila et de Sabra, rien de Bir Hassan, et rien de Bourj et de Barajné.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">* * *<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Ce n’est pas à mes inclinaisons que je dois d’avoir vécu la période jordanienne comme une féerie. Des Européens et des Arabes d’Afrique du Nord m’ont parlé du sortilège qui les avait tenus là-bas. En vivant cette longue poussée de six mois, à peine teintée de nuit pendant douze ou treize heures, j’ai connu la légèreté de l’événement, l’exceptionnelle qualité des feddayin, mais je pressentais la fragilité de l’édifice. Partout, où l’armée palestinienne en Jordanie s’était regroupée – prés du Jourdain – il y avait des postes de contrôle où les feddayin étaient si sûrs de leurs droits et de leur pouvoir que l’arrivée d’un visiteur, de jour ou de nuit, à l’un des postes de contrôle, était l’occasion de préparer du thé, de parler avec des éclats de rire et de fraternels baisers (celui qu’on embrassait partait cette nuit, traversait le Jourdain pour poser des bombes en Palestine, et souvent ne revenait pas). Les seuls îlots de silence étaient les villages jordaniens : ils la bouclaient. Tous les feddayin paraissaient légèrement soulevés du sol comme par un très subtil verre de vin ou la goulée d’un peu de hachich. C’était quoi ? La jeunesse insouciante de la mort et qui possédait, pour tirer en l’air, des armes tchèques et chinoises. Protégés par des armes qui pétaient si haut, les feddayin ne craignaient rien.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Si quelque lecteur a vu une carte géographique de la Palestine et de la Jordanie, il sait que le terrain n’est pas une feuille de papier. Le terrain, au bord du Jourdain, est très en relief. Toute cette équipée aurait dû porter en sous-titre « Songe d’une nuit d’été » malgré les coups de gueule des responsables de quarante ans. Tout cela était possible à cause de la jeunesse, du plaisir d’être sous les arbres, de jouer avec des armes, d’être éloigné des femmes, c’est-à-dire d’escamoter un problème difficile, d’être le point le plus lumineux parce que le plus aigu de la révolution, d’avoir l’accord de la population des camps, d’être photogénique quoi qu’on fasse, peut-être de pressentir que cette féerie à contenu révolutionnaire serait d’ici peu saccagée : les feddayin ne voulaient pas le pouvoir, ils avaient la liberté.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Au retour de Beyrouth, à l’aéroport de Damas, j’ai rencontré de jeunes feddayin, échappés de l’enfer israélien. Ils avaient seize ou dix-sept ans : ils riaient, ils étaient semblables à ceux d’Ajloun. Ils mourront comme eux. Le combat pour un pays peut remplir une vie très riche, mais courte. C’est le choix, on s’en souvient, d’Achille dans l’Iliade.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">JEAN GENET<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Revue d’études Palestiniennes n°6 Hiver 1983<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">* Lire aussi le remarquable et l’incontournable livre-témoignage de Jacques-Marie Bourget et Marc Simon sur ce génocide qu’ils ont publié trente ans après. « Trente ans après ce génocide scandaleusement jamais jugé, il n’est pas trop tard pour découvrir sa réalité, écrit l’éditeur de ce document Erick Bonnier. « Au second jour le la tuerie, le 17 septembre 1982, puis le lendemain à l’aube, deux journalistes, Jacques-marie Bourget et Marc Simon étaient là, seuls au milieu de l’enfer.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Pendant trente ans personne ne leur a donné la parole pour qu’ils révèlent ce qu’ils ont vu. Et appris au cours de leur enquête qui a suivi qui apporte des pièces capitales. Aujourd’hui, l’existence de ce livre leur permet de révéler les faits dont ils ont été les témoins, d’évoquer les difficultés et vicissitudes du métier de journaliste, puisque ce récit qui prend la forme d’un carnet de reportage.» SABRA ET CHATILA, AU COEUR DU MASSACRE par Jacques-Marie Bourget. Préface d’Alain Louyot, photographies de Marc Simon. Erick Bonnier Editions, 152 pages, 40 photographies en N&B, septembre 2012<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">---------------</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">in: afriqueasie.fr/16septembre1982<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYOtapCpsz41yDJ3epcISlME1rt1P7u8BiDg9LqPPyxKK6FKoZRZBccEF6tntV8m5Yv9syUEbxWzg9E9O3kxum1VwagSlhaRGq5v0v2iWFpzcAFdjmrDy0xuLpBOcxJKfcCyHbS_DudQBCOdV22lICOHeAnsOxMAn9ila5lsl1OVSI86YEula4AA/s2036/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2016.04.02.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="2036" height="82" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYOtapCpsz41yDJ3epcISlME1rt1P7u8BiDg9LqPPyxKK6FKoZRZBccEF6tntV8m5Yv9syUEbxWzg9E9O3kxum1VwagSlhaRGq5v0v2iWFpzcAFdjmrDy0xuLpBOcxJKfcCyHbS_DudQBCOdV22lICOHeAnsOxMAn9ila5lsl1OVSI86YEula4AA/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2016.04.02.png" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiuPQWO5iYt_4-LcaH0issVZ4t4WLm48Jeb6Qj_ym8VxdU9ffyeXTtWxUIgvBOsSPudMjjFVB9xjXMGDg9hWGyvCJoYYYLcfqdK4R3ZZaxRw2XDZF5flOWMkPSNaF6lvkOXvWDxbr3ST_cF7OpkvE6tNsKAkXY3jSG6PAVsO6YMMG8krVj0t_h5w/s1972/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2016.03.17.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="452" data-original-width="1972" height="73" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiuPQWO5iYt_4-LcaH0issVZ4t4WLm48Jeb6Qj_ym8VxdU9ffyeXTtWxUIgvBOsSPudMjjFVB9xjXMGDg9hWGyvCJoYYYLcfqdK4R3ZZaxRw2XDZF5flOWMkPSNaF6lvkOXvWDxbr3ST_cF7OpkvE6tNsKAkXY3jSG6PAVsO6YMMG8krVj0t_h5w/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-18%20a%CC%80%2016.03.17.png" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><o:p></o:p><p></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-10393420697040381942023-10-17T13:54:00.005+02:002023-10-17T13:54:55.278+02:00813_ LA FOIRE DU LIVRE DE FRANCFORT BÂILLONNE UNE PALESTINIENNE<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNe_8jEjJ7izHhSq-b-YFUeKLFEbBIk1E-uvlpWjos5dn6oQ_4BeCrIi5PIIrZLzhyphenhyphen1Qn7KcF_lyIMY0qYGWR7qxbA2O2S3ntuknv6f1vyvncu8JP65Dmhu45GAjiCbXnSqDNWgelAxpzzfg0VN4C0sjioVFWC-F4BG-bulRwWvPhy3aoC-gWw3Q/s992/Tafsil%20Thanawi_%20in%20article19.ma.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="798" data-original-width="992" height="462" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNe_8jEjJ7izHhSq-b-YFUeKLFEbBIk1E-uvlpWjos5dn6oQ_4BeCrIi5PIIrZLzhyphenhyphen1Qn7KcF_lyIMY0qYGWR7qxbA2O2S3ntuknv6f1vyvncu8JP65Dmhu45GAjiCbXnSqDNWgelAxpzzfg0VN4C0sjioVFWC-F4BG-bulRwWvPhy3aoC-gWw3Q/w575-h462/Tafsil%20Thanawi_%20in%20article19.ma.png" width="575" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /> <span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: justify;">La foire du livre de Francfort s’ouvre aujourd’hui mardi 17 octobre. De nombreux éditeurs la boycottent à cause de l’annulation de la remise du prix LiBeraturpreis 2023 que l’écrivaine palestinienne Adania Shibli devait recevoir ce vendredi 20 pour son livre « Tafsil Thanawi », « Un détail mineur » (ed. Actes Sud), (Eine Nebensache en allemand). La rencontre programmée de l’autrice avec le public de la foire, en présence de Günther Orth son traducteur allemand, a également été annulée. Que raconte Adania Shibli dans son livre ? Un crime commis dans le désert Israélien durant la Naqba en août 1949 par des soldats israéliens sur une jeune bédouine palestinienne qu’ils venaient de kidnapper et violer.</span><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; text-align: justify;"> </span><p></p><div style="border-color: currentcolor currentcolor windowtext; border-image: none; border-style: none none solid; border-width: medium medium 1pt; padding: 0cm 0cm 1pt;"><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Une pétition signée par 600 écrivains dont trois prix Nobel, Annie Ernaux, le Tanzanien Abdulrazak Gurnay, la Polonaise Olga Tokartczuc a été publiée par Le Monde daté 16 octobre contre ces annulations. Cette tribune est intitulée : « La Foire du livre de Francfort déclare rendre les voix israéliennes “audibles” tandis qu’elle réduit l’espace accordé aux voix palestiniennes ». On interdit maintenant aux Palestiniens de se défendre, de s’exprimer sur la littérature. Ils se doivent même de se taire. Bientôt ne plus respirer. Je ne suis pas abonné au journal Le Monde, je n’ai donc pas accès au texte complet. Si vous l’avez, adressez-le moi. Merci.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">_________________________________<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhosZcmF3WMiLFMJidbOIK0QAi99uEZ5HBntlIM3oXsKE6AT8_xr_0-cHRxFCPEp_trZpGWzYbDJZdy6kNJDiAivLwtB4tKuNeVyVexALDj3xWYG5GBW0eskpsqRC7naghfE9sIxBpxmh3VnYokgvwy9gCIT5BzmenzlOLgB4FP1aTsRuiukkAqZw/s962/UN%20DETAIL%20MINEUR.png" imageanchor="1" style="font-family: -webkit-standard; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="962" data-original-width="636" height="767" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhosZcmF3WMiLFMJidbOIK0QAi99uEZ5HBntlIM3oXsKE6AT8_xr_0-cHRxFCPEp_trZpGWzYbDJZdy6kNJDiAivLwtB4tKuNeVyVexALDj3xWYG5GBW0eskpsqRC7naghfE9sIxBpxmh3VnYokgvwy9gCIT5BzmenzlOLgB4FP1aTsRuiukkAqZw/w508-h767/UN%20DETAIL%20MINEUR.png" width="508" /></a></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Le texte qui suit se trouve sur « Agence Medias Palestine ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Qui est Adania Shibli ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Née en Palestine en 1974, Shibli a vu ses œuvres être publiées partout dans le monde arabe et en Europe depuis la fin des années 1990. Elle a écrit des romans, des pièces, des nouvelles et des essais narratifs, tous sont publiés dans des anthologies, des livres d’art, et des magazines littéraires et culturels, et son œuvre a été traduite en de nombreuses langues, dont l’anglais, le français, l’allemand, l’italien, l’hébreu et le coréen, des langues qu’elle-même connaît.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Elle a remporté à deux reprises le Prix du jeune écrivain de l’année, de la Fondation Abdel Mohsin Qattan : d’abord en 2001 pour son roman Masaas, traduit en anglais par Paula Haydar sous le titre Touch, une nouvelle qui se concentre sur une jeune fille qui est la plus jeune de neuf sœurs dans une famille palestinienne ; et puis en 2003 pour Kulluna Ba’id Bethat al Miqdar aan el-Hub, traduit par Paul Starkey sous le titre We Are All Equally Far from Love (Nous sommes tous également loin de l’amour), sur une adolescente employée dans un bureau de poste, qui fait la découverte d’une mystérieuse série de lettres d’amour.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Si elle a écrit trois romans en arabe, Shibli a également travaillé sur des œuvres non fictionnelles, notamment un livre d’art intitulé Dispositions et une collection d’essais éditée sous le titre A Journey of Ideas Across : In Dialogue with Edward Said (Un voyage d’idées à travers : un dialogue avec Edward Said).<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Shibli, qui vit entre Jérusalem et Berlin, est titulaire d’un doctorat de l’Université de Londres-Est et elle a également consacré une grande partie de son temps à la recherche universitaire. Elle a été professeure invitée au Département de philosophie et d’études culturelles à l’Université Birzeit, en Palestine.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">De quoi parle Un détail mineur ?<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Le dernier roman de Shibli se déroule en deux étapes et tourne autour d’un crime violent commis durant l’été 1949 en Palestine, quand des soldats israéliens exterminent un campement de Bédouins dans le désert du Néguev, dont une adolescente qui est violée, tuée et enterrée dans le sable.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Bien des années plus tard, une autre jeune femme de Ramallah part à la découverte des évènements qui entourent cet acte odieux, qualifié de crime « mineur » à l’heure actuelle, qui a été commis 25 ans jour pour jour avant sa naissance.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">« Il en résulte une méditation obsédante sur la guerre, la violence et la mémoire, allant au cœur de l’expérience palestinienne de la dépossession, d’une vie sous occupation, et la difficulté persistante de reconstituer un récit face à un effacement et une déresponsabilisation toujours en cours », peut-on lire dans la description du livre sur le site de l’International Booker Prize.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Depuis sa sortie, le livre a été largement salué par les cercles littéraires du monde entier.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Parmi ses admirateurs, le romancier sud-africain et lauréat du Prix Nobel, JM Coetzee, qui déclare : « Adania Shibli fait un pari en confiant notre accès à l’évènement clé de son roman – le viol et le meurtre d’une jeune Bédouine – à deux narrateurs profondément égocentriques – un psychopathe israélien et un détective amateur palestinien avec un degré élevé d’autisme – mais sa méthode d’indirection se justifie pleinement quand son livre en arrive à sa conclusion décapante».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Dans une critique dans The Guardian, un intervenant écrit : « La terreur que Shibli évoque s’intensifie lentement, ardemment, jusqu’à ce qu’elle reluise sur la page… Le livre est, à chaque étape, dangereusement et terriblement bien écrit ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">« Ma littérature ne parle jamais de la Palestine »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Bien que Shibli maîtrise un certain nombre de langues, elle n’écrit la fiction que dans la langue arabe, « parce que cette langue est une sorcière – une sorcière incroyable, drôle, folle, généreuse, et indulgente » dit-elle dans un entretien avec Bomb Magazine, en 2020.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">« Elle m’a tout permis» dit-elle. «C’est l’espace de la liberté la plus intime que j’ai connue dans ma vie ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Une grande partie de ce qu’elle a écrit se concentre sur la Palestine, même si elle affirme que sa préoccupation pour sa patrie est personnelle, plutôt que littéraire.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">« Elle forme ma littérature ; mais ma littérature ne parle jamais de la Palestine», dit-elle dans la publication. «Elle se situe plutôt à l’intérieur et à partir de la Palestine comme une condition de l’injustice ; de la normalisation de la douleur et de la dégradation. Elle révèle les limites de la langue ».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Et elle ajoute : «Ma quête dans le cas de la Palestine n’est pas de m’occuper des opinions et des postures, mais de ceux qui souffrent. Nous n’avons que nous-mêmes dans de tels cas, car les privilégiés ne risqueront jamais leur privilège s’ils peuvent continuer à l’utiliser».<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Source : The nationalnews <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">-------------------<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Voici ce qu’en dit l’éditeur français (Actes Sud) de « Un détail mineur »<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">En 2003, un quotidien israélien, Haaretz, révèle qu’en août 1949 des soldats ont kidnappé, violé collectivement, puis tué et enterré une jeune bédouine du Néguev. Un crime qui s’inscrit dans la lignée des massacres commis à cette époque charnière pour terrifier ce qui restait des habitants de cette zone désertique.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">Soixante-dix ans plus tard, Adania Shibli s’empare de cet “incident” dans un récit qui s’articule en deux temps nettement marqués. La première moitié relate le déroulement du crime avec une objectivité quasi chirurgicale. Elle met en scène deux personnages principaux : un officier israélien anonyme, maniaque de l’ordre et de l’hygiène, qui envahit les pages de sa présence hypnotique, et sa victime, comme lui jamais nommée. La seconde partie est narrée à la première personne, sur un ton très subjectif et ironique, par une Palestinienne d’aujourd’hui, obsédée par un “détail mineur” de l’incident : le fait qu’il se soit produit vingt-cinq ans jour pour jour avant sa naissance. Bravant les obstacles imposés par l’occupant, elle parvient à se rendre dans le Néguev dans l’espoir d’exhumer le récit occulté de la victime. Mais la détective en herbe ne tardera pas à tourner en rond… Longuement mûri, ce roman décapant dénonce en peu de pages, au-delà du contexte israélo-palestinien, le viol comme banale arme de guerre, et aborde subtilement le jeu de la mémoire et de l’oubli.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="border: medium; font-family: Garamond, serif; font-size: 12pt; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">_________________________<o:p></o:p></p></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-59277115329741610422023-10-12T11:28:00.004+02:002023-10-12T11:40:56.322+02:00812_ LE DROIT INTERNATIONAL ET LA PALESTINE VAINCRONT, FORCÉMENT.<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsKopTQr8c2oh5cppONMOfvmdVKvDQcSkhH1E2kCq283x2ZZkSeTRh0fRzIdRleMDePpFKLzYddkFn6bcr3rbGyt_Qt0JB0yrVPcGiJ1zwxasu-_30mkfa3kU7PTnybRS8JI1Vvn3AT79klXmiekMUMV78I69LVhmWzuY37Wef2iPAR9_m2iIRfQ/s800/Palestine.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="604" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsKopTQr8c2oh5cppONMOfvmdVKvDQcSkhH1E2kCq283x2ZZkSeTRh0fRzIdRleMDePpFKLzYddkFn6bcr3rbGyt_Qt0JB0yrVPcGiJ1zwxasu-_30mkfa3kU7PTnybRS8JI1Vvn3AT79klXmiekMUMV78I69LVhmWzuY37Wef2iPAR9_m2iIRfQ/w604-h604/Palestine.webp" width="604" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">_______________________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOLeQmbJZPflFzqN29Tm2w5fc-zqa779QxwCxQvOWyiZRIV20N2Ox5n7oCLuG2KbFjB-AKasrUHTCWKE45iNiOgtxzDKP8ULQwiJ48J0A1DzN6tUg5Zp0ppVabJIJXX-G1dI21fkk9prGRMtpIjwetokj0LsDJ2GbAocFM55Fqtzz4NUtSoEoCsg/s1222/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.18.57.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1222" data-original-width="1218" height="580" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOLeQmbJZPflFzqN29Tm2w5fc-zqa779QxwCxQvOWyiZRIV20N2Ox5n7oCLuG2KbFjB-AKasrUHTCWKE45iNiOgtxzDKP8ULQwiJ48J0A1DzN6tUg5Zp0ppVabJIJXX-G1dI21fkk9prGRMtpIjwetokj0LsDJ2GbAocFM55Fqtzz4NUtSoEoCsg/w578-h580/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.18.57.jpeg" width="578" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">_______________________</p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Je dis ceci : le combat du peuple palestinien pour son droit à disposer de lui-même, son combat pour la liberté est juste et très noble. Par les moyens qu’il utilise pour se défendre, pour libérer sa terre spoliée, il peut être amené à le desservir, à le salir. C’est ce qui s’est passé entre samedi 7 et mardi 10 octobre dans les kibboutz de Beeri, Reïm, Kfar Aza près de la frontière est de Gaza en terre annexée. Certaines des interventions des combattants de Hamas ont ciblé des bases militaires israéliennes, mais d’autres peuvent être caractérisées de crimes de guerre. On ne doit pas viser les civils, on ne les tue pas délibérément, à plus forte raison les enfants. C’est ce qu’ils ont fait. Ces crimes sont passibles de la Cour Pénale Internationale. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Mais, une fois que j’ai dit cela, je n’ai pas tout dit. Il serait vain de vouloir confiner l’Histoire des Palestiniens au seul samedi 7 octobre.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"> <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La définition de la barbarie ou des crimes de guerre n’est pas une girouette. La définition de la barbarie ou des crimes de guerre ne peut porter à équivoque. Elle est claire, elle est la même, elle s’applique identiquement à l’ensemble de l’humanité. L’attaque par Israël, ce matin, jeudi 12 octobre d’une ambulance palestinienne tuant quatre urgentistes, relève du crime de guerre. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Quel que soit celui qui commet un crime de guerre, celui-ci est le même. Il n’a pas de couleur particulière. N’est pas plus ou moins moche qu’un autre crime de guerre. Les barbaries ou crimes de guerre, dès lors qu’ils répondent aux critères qui les définissent, sont identiques. L’Occident, l’Europe, la France ne voient pas l’horreur en dehors de leurs périmètres. Ils pratiquent allègrement le deux poids deux mesures et leurs révoltes sont unilatérales. L’Ukraine et Israël sont hautement présents à leur mémoire, pas l’autre monde, le Sud.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Un crime de guerre est « une violation du droit de la guerre d'une gravité particulière. » Une violation du Droit international humanitaire. La barbarie avérée de l’homme blanc est aussi condamnable que celle de l’homme noir ou vert. L’une n’efface pas l’autre. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Ce qui s’est passé samedi 7 et le lendemain était prévisible d’une certaine façon, lorsqu’on enferme deux millions de personnes dans un ghetto de 365 km2 (un ghetto à peine plus grand que la ville de Marseille : 240 km2) sans aucune possibilité de s’en extraire, aucune. Toutes les issues leur sont fermées. Très nombreux sont les Gazaouis qui ne sont jamais sortis de cette prison inhumaine. Une situation tragique, d’une sauvage cruauté que leur infligent Israël et ses soutiens.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Deux millions de personnes interdites de tout, vivant l’enfer pour cause de blocus depuis vingt ans au bas mot. Deux millions de personnes, c’est-à-dire deux millions d’êtres humains, enfants, femmes, vieillards, jeunes qu’Israël a voulu effacer, animaliser avec la complicité de l’Occident. Le combat du peuple palestinien ne peut être effacé. Un combat qui parfois, comme ce samedi, peut dériver. Mais la barbarie du pauvre n’efface pas celle du riche, la barbarie du désespéré celle du puissant. La barbarie du couteau n’efface pas la barbarie des missiles air-sol lancés contre les immeubles d’une ville où la densité est parmi les plus élevées du monde ( plus de 6000 habitants au km2, SIX MILLE). <o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Lorsque les soldats israéliens détruisent un lot d’immeubles de 15 étages au prétexte qu’ils abritent des « terroristes » ils admettent délibérément que des dizaines de civils, femmes et enfants, mourront aussi. Cela s’apparente à une expédition punitive de l’armée israélienne contre la population civile et cela s’appelle crime de guerre, crime contre l’humanité. Lorsqu’on prive d’électricité, de gaz, d’eau et de nourriture l’ensemble de la population de la Bande de Gaza, c’est vouloir la punir. Et cela est un crime de guerre que le Secrétaire Général de l’ONU a dénoncé. Lorsque les bombardements israéliens tuent onze employés et 30 élèves de l’école de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), c’est un crime de guerre endeuillant l’ONU.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La barbarie du fusil, qui est souvent une lutte de survie, n’efface pas la barbarie des missiles lancés à partir de navires de guerre au large de Gaza contre des enfants qui jouent au foot, et dont la mort a été filmée en direct par TF1 en 2014. Les crimes bricolés du colonisé n’effacent pas les crimes sophistiqués et combien plus destructeurs du spoliateur.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Si, par quelque tour de magie, on n’évoque uniquement que les crimes du colonisé (des crimes du désespoir), du spolié, on absout ceux de l’occupant. Cela s’appelle de la manipulation. C’est ce à quoi on assiste depuis samedi. Les médias mainstream (rongés par la Grande culpabilité historique de leurs parents, uniques responsables de la Shoah) veulent absolument et vent debout, par tous les moyens, laver Israël de tous ses crimes commis depuis (au moins) 1967. Et même depuis sa création, en 1948. Ce même Israël qui est poursuivi pour crime contre l’humanité auprès du TPI.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Voici quelques exemples de crimes commis ces derniers jours :<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b>_ </b><strong><span style="font-weight: normal;">« Israël a mis en place et maintient un régime institutionnalisé de domination raciale et de répression du peuple palestinien : c’est un apartheid, c’est un crime contre l’humanité. »<o:p></o:p></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><b> </b></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">- Selon une déclaration du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme <span style="color: #212529;">« quiconque viole le droit international et cible des civils doit être tenu pour responsable de ses crimes », notant que " la commission a rassemblé et conservé des preuves des crimes de guerre commis </span><o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #212529; font-family: Garamond, serif;">° lors de l'attaque du Hamas contre Israël <o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #212529; font-family: Garamond, serif;">°et de la réponse des forces israéliennes par des frappes aériennes sur Gaza."<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Crimes commis par Israël lors du seul mois d’août 2022 : <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Le 5<span style="font-family: "Times New Roman", serif;"> </span>août 2022, Israël a lancé une offensive militaire «<span style="font-family: "Times New Roman", serif;"> </span>préventive<span style="font-family: "Times New Roman", serif;"> </span>» dans la bande de Gaza faisant 31 civils tués.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Duniana al Amour, étudiante aux Beaux-Arts âgée de 22<span style="font-family: "Times New Roman", serif;"> </span>ans tuée à Khan Younès par un projectile tiré d’un tank israélien.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: #262626;">La Cour pénale internationale (CPI) doit enquêter sur les attaques illégales commises pendant l’offensive lancée par Israël en août 2022 contre la bande de Gaza, tuant six civils, en les considérant comme des crimes de guerre, a souligné Amnesty International </span>(un petit garçon de quatre ans, un adolescent qui s’était rendu sur la tombe de sa mère et une étudiante qui se trouvait chez elle avec sa famille./Amnesty I)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Selon Michael Lynk, Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, « les colonies israéliennes violent l’interdiction absolue faite à une puissance occupante de transférer une partie de sa population civile vers un territoire occupé ». La communauté internationale a donc été invitée à considérer l'établissement de colonies israéliennes comme un crime de guerre selon le Statut de Rome de 1998 de la Cour pénale internationale.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">En 2021, Amnesty International, qui a documenté « quatre attaques meurtrières d'Israël contre des maisons d'habitation sans avertissement », a appelé la Cour pénale internationale à enquêter immédiatement sur ces attaques, qui peuvent constituer des crimes de guerre ou crimes contre humanité.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">Human Rights Watch a enquêté sur trois raids israéliens au cours de la crise israélo-palestinienne de 2021 qui ont tué 62 civils palestiniens sans cible militaire claire à proximité, et a conclu qu'Israël avait violé les lois de la guerre et que ses actions semblaient constituer des crimes de guerre.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">En 2021, le procureur de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda, a ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés israéliens dans les territoires palestiniens depuis le 13 juin 2014. (Wikipédia)<o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Recevant le soutien inconditionnel des puissances occidentales, Israël continue de profiter d’une exclusivité qui lui permet d’agir en toute impunité dans les territoires palestiniens, faisant fi de toutes les résolutions de l’ONU adoptées depuis sa création.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Depuis 1947, Israël a fait l’objet de plus de 50 résolutions et condamnations de l’ONU, qui n’ont pas été respectées ni prises en compte.<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Les résolutions de l’ONU non respectées par Israël (Le Monde diplomatique, février 2009) :<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><o:p> </o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux États indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir <i>« rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » </i> ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens <i>« à titre de compensation ».</i> Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Égypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer <i>« la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu »</i> et de faciliter le retour des réfugiés.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’<i>« acquisition de territoire par la guerre »</i> et demande le <i>« retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ».</i> Il affirme <i>« l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique »</i> de chaque État de la région.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968, considérant que cela aggraverait les <i>« tensions dans la région ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem <i>« au mépris »</i> de la résolution 250.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare <i>« non valides »</i> les mesures prises par Israël, y compris l’<i>« expropriation de terres et de biens immobiliers »,</i> qui visent à <i>« modifier le statut de Jérusalem »,</i> et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure <i>« toutes les mesures prises</i> [par Israël] <i>pour modifier le statut de Jérusalem ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 340 (25 octobre 1973). À la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à <i>« superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes »</i> et à assurer le <i>« redéploiement »</i> de ces mêmes forces.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des <i>« pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 »,</i> déclare que ces pratiques <i>« n’ont aucune validité en droit »</i> et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare <i>« illégales »</i> les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre <i>« est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ».</i> Il condamne <i>« l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants »</i> de l’université Bir Zeit.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël <i>« qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit <i>« s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés »</i> et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël <i>« d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité »</i> de tous ceux déjà expulsés.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de <i>« cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens »</i> et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité <i>« déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens »</i> et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées - le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne <i>« les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes »</i> à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de <i>« s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent »</i> vis-à-vis des civils des territoires occupés.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 904 (18 mars 1994). À la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires <i>« afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens »</i>envers les civils palestiniens.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1322 (7 octobre 2000). À la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le <i>« recours à la force excessif contre les Palestiniens ».</i> Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la <i>« cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions »,</i> et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le <i>« retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’<i>« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige <i>« le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ».</i> Il demande à l’Autorité palestinienne de <i>« faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare <i>« attaché à la vision d’une région dans laquelle deux États, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues »,</i> et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.<o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte <i>« les obligations que lui impose le droit humanitaire international »</i> et <i>« l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de <i>« s’abstenir de toute mesure susceptible d’entamer la confiance »</i> et de ne pas <i>« remettre en cause l’issue des négociations ».</i><o:p></o:p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;">Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige <i>« l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ».</i> Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes. » (Le Monde diplomatique)<o:p></o:p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">______________________<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"> </span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Ahmed Hanifi<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Marseille, le jeudi 12 octobre 2023<o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><a href="mailto:ahmedhanifi@gmail.com" style="color: #954f72;">ahmedhanifi@gmail.com</a><o:p></o:p></span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkTKWBzHFFdjID0ZyrenQEV6-K6G5VvwAOj3ZzUKhq4KBU16F554ClbFlhQy9VTsL2RFy3CGRLz5Mnq_K1E7uFFEAIhXFrzkmkmHLxBFKgJCvolWtppXxHDyNX9pqe-d3Mt3tsb0vq-XgYkSuUPKzwQMz84RR1DWHMayBhWoFOp66hfjP6UCKYCA/s1240/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.19.31.png" style="font-family: -webkit-standard; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1240" data-original-width="1004" height="751" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkTKWBzHFFdjID0ZyrenQEV6-K6G5VvwAOj3ZzUKhq4KBU16F554ClbFlhQy9VTsL2RFy3CGRLz5Mnq_K1E7uFFEAIhXFrzkmkmHLxBFKgJCvolWtppXxHDyNX9pqe-d3Mt3tsb0vq-XgYkSuUPKzwQMz84RR1DWHMayBhWoFOp66hfjP6UCKYCA/w608-h751/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.19.31.png" width="608" /></a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZFr4GXkjpmwxeabN99hAqpJcW7tJIVhGN2neUZ68kpD5uX1hT8Pifo2pHTsoPvhbWL-Vy6LjNFoK4xcmB8Koc7d78-E45217RJWteDRS8QWon9dNhz5Rnumq6HIFyRoqaJ6Hn9chdoRvvUv8QPBSDzJolSJuqyYtHSJxtdFWynVo-pSZtSa2QKQ/s1222/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.18.57.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1222" data-original-width="1218" height="521" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZFr4GXkjpmwxeabN99hAqpJcW7tJIVhGN2neUZ68kpD5uX1hT8Pifo2pHTsoPvhbWL-Vy6LjNFoK4xcmB8Koc7d78-E45217RJWteDRS8QWon9dNhz5Rnumq6HIFyRoqaJ6Hn9chdoRvvUv8QPBSDzJolSJuqyYtHSJxtdFWynVo-pSZtSa2QKQ/w519-h521/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.18.57.jpeg" width="519" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii9UEzMNTkQQFuaOsn-JpdLordj7qdh-T8-i0uCV2rPRUaf5NxQk7Qv6WSkalUBGwqXdOyXRD-O4Y2ZlUon6GZqQrILEpSwtUrRbYfNVIK_xgYVqw4OIFNqrp2V5e2LMbpMoGGXI2d0wW6lX5Du0SopoWtKcmF2FoABe1VzZh37Cf9lx2I39UChQ/s1274/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.19.57.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1048" data-original-width="1274" height="431" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii9UEzMNTkQQFuaOsn-JpdLordj7qdh-T8-i0uCV2rPRUaf5NxQk7Qv6WSkalUBGwqXdOyXRD-O4Y2ZlUon6GZqQrILEpSwtUrRbYfNVIK_xgYVqw4OIFNqrp2V5e2LMbpMoGGXI2d0wW6lX5Du0SopoWtKcmF2FoABe1VzZh37Cf9lx2I39UChQ/w525-h431/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.19.57.jpeg" width="525" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJz1Bsm33j_hjlcryy0bGVp1JIRzRt8IT2N9QQGTRqdxOtpm8mUoMssMdDOzw0aBMymtxXX3kXjEPodJ2yJUTkMs41Z2NrAYjw6ywN6i9rPsU0O1U4izdbhQKeT10ExdI8tsI8gbvQvXYHAkmtL19yLqrnTBekyLxytViQRfRWPdzLvR7XFUSm6g/s1248/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.20.27.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1248" data-original-width="1036" height="563" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJz1Bsm33j_hjlcryy0bGVp1JIRzRt8IT2N9QQGTRqdxOtpm8mUoMssMdDOzw0aBMymtxXX3kXjEPodJ2yJUTkMs41Z2NrAYjw6ywN6i9rPsU0O1U4izdbhQKeT10ExdI8tsI8gbvQvXYHAkmtL19yLqrnTBekyLxytViQRfRWPdzLvR7XFUSm6g/w468-h563/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.20.27.jpeg" width="468" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqJOMz2sQmP9I76wVQ93_2UNU7_anwbzBOWBrv3BsTBGZ7bKxkuVZEMwbrCspLPcQHxIHDsvXkP8kBe9fB4jjREv_KJ4faxovmDnF3zjmjY6XdlSFxGy96ULDZLeb62mjswcTHudnXU1E7zaBtJ1m1USpkALE2RBbKn1uvz3E9FUml0eFNIvT-bQ/s1234/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.21.05.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1234" data-original-width="998" height="551" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqJOMz2sQmP9I76wVQ93_2UNU7_anwbzBOWBrv3BsTBGZ7bKxkuVZEMwbrCspLPcQHxIHDsvXkP8kBe9fB4jjREv_KJ4faxovmDnF3zjmjY6XdlSFxGy96ULDZLeb62mjswcTHudnXU1E7zaBtJ1m1USpkALE2RBbKn1uvz3E9FUml0eFNIvT-bQ/w446-h551/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.21.05.jpeg" width="446" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuRCDk5Ajo2M5lIvFbkVkZcc-pOqySVnte4u39g_6SuW7FdvqID6yVtWe_-97oT6_Kun3_okP6j6nhV3KKEAvGefqfQru4yJ3w7YXoho6F2MH2F518-yc-M2f3dXs1RIyx4y4UdH2xynqsr1rbA5o3P0emux73plUQTalEjbdDsvs3rKsB5HR4_w/s1238/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.21.40.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1206" data-original-width="1238" height="464" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuRCDk5Ajo2M5lIvFbkVkZcc-pOqySVnte4u39g_6SuW7FdvqID6yVtWe_-97oT6_Kun3_okP6j6nhV3KKEAvGefqfQru4yJ3w7YXoho6F2MH2F518-yc-M2f3dXs1RIyx4y4UdH2xynqsr1rbA5o3P0emux73plUQTalEjbdDsvs3rKsB5HR4_w/w476-h464/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-12%20a%CC%80%2011.21.40.jpeg" width="476" /></a></div><br /><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><br /></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-63567526000788854832023-10-11T17:22:00.006+02:002023-10-11T19:14:55.763+02:00811_ Palestine, la guerre (émission Mediapart)<p> </p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNABr0L6T4N-hKh9QOoJu9oKrTLp4zn3qCIxeRLIxfc9fvV62R0_BUm7egm68dIXZhyphenhyphenWqWoH0VZYmHDUuJF1lScA4qP7UQS7-OLg2Z-PLEnto50GgATJUEKydlJMtGm-ynsnI-1kN24O4RtqrJPPBd-ZY7Qrt1L7b43PLnDP8VhU0K3O_JxYa-MQ/s2374/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-11%20a%CC%80%2015.24.17.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1112" data-original-width="2374" height="301" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNABr0L6T4N-hKh9QOoJu9oKrTLp4zn3qCIxeRLIxfc9fvV62R0_BUm7egm68dIXZhyphenhyphenWqWoH0VZYmHDUuJF1lScA4qP7UQS7-OLg2Z-PLEnto50GgATJUEKydlJMtGm-ynsnI-1kN24O4RtqrJPPBd-ZY7Qrt1L7b43PLnDP8VhU0K3O_JxYa-MQ/w643-h301/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-11%20a%CC%80%2015.24.17.png" width="643" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL66wUMYXZ7zY4U2cGVMc962QTYtmZ4sglv3joFmzCyQpEbJWa8FRu43Hm05lR6bvRcJRg76wHgl19045QI2kiWpYDceylAuXAnkhx6wdkJLWRXumLlzPKEY1AV26NH1-e_OdeXTfhG9jaAKqNno3-TMEmVrOdXIDEMn4RzqzmTo7C5tVcYz2JRQ/s1356/1.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1042" data-original-width="1356" height="421" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL66wUMYXZ7zY4U2cGVMc962QTYtmZ4sglv3joFmzCyQpEbJWa8FRu43Hm05lR6bvRcJRg76wHgl19045QI2kiWpYDceylAuXAnkhx6wdkJLWRXumLlzPKEY1AV26NH1-e_OdeXTfhG9jaAKqNno3-TMEmVrOdXIDEMn4RzqzmTo7C5tVcYz2JRQ/w548-h421/1.png" width="548" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPLQTGwnLWtrBfPiljUVKb2rHGcsN891eytgoKCzS84LSo4yxF9G22QjnPhIMXGcdCe8hJkEAdVgiamSfy39BKSoJ7x7dhH4h1Pd5z1-PjtpvSs9VikCe4YwQn5byVYuYUk9-zGEOWgNn7pl-B0O-_2vTaNNDSpPS9o4QO495Fi6Ij0ei5sxmHdA/s1378/2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="902" data-original-width="1378" height="358" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPLQTGwnLWtrBfPiljUVKb2rHGcsN891eytgoKCzS84LSo4yxF9G22QjnPhIMXGcdCe8hJkEAdVgiamSfy39BKSoJ7x7dhH4h1Pd5z1-PjtpvSs9VikCe4YwQn5byVYuYUk9-zGEOWgNn7pl-B0O-_2vTaNNDSpPS9o4QO495Fi6Ij0ei5sxmHdA/w548-h358/2.png" width="548" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFWJ-GBieHkCVDARgmy2Nftxr3-hyNwvGtlyV3AvM6v0onBz-Hi1qOdZXH4TD2LTxfAo6oBfwyvqrJz_AWCjntwvHiYKlMbvcQxdEVzeC_nCrocqGXoTjKUfzaoGwpF72A0FBSIzgnguFDegIyjBWM33L3URy9nv7LjQLHOTZ0n2q9KAsVcEx-BQ/s1302/3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1014" data-original-width="1302" height="413" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFWJ-GBieHkCVDARgmy2Nftxr3-hyNwvGtlyV3AvM6v0onBz-Hi1qOdZXH4TD2LTxfAo6oBfwyvqrJz_AWCjntwvHiYKlMbvcQxdEVzeC_nCrocqGXoTjKUfzaoGwpF72A0FBSIzgnguFDegIyjBWM33L3URy9nv7LjQLHOTZ0n2q9KAsVcEx-BQ/w531-h413/3.png" width="531" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX-y08Cp1Px0f-tF_KWJ5YAgq4dalGigvDil4sOp3Q72flhG6EeFURLDQb1tr_7gzk8-xR6Pc6cVy9B2eViTGjZ0dKurS7CFzWIV0XLb17T1kTxPAmKIVrotKQWWDllFT1MYJFdBx9I6d1_xiUnuPPEFP9chqvnoTtUb2t6h3dEL4uSBcKiRvx9Q/s1306/4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1028" data-original-width="1306" height="430" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX-y08Cp1Px0f-tF_KWJ5YAgq4dalGigvDil4sOp3Q72flhG6EeFURLDQb1tr_7gzk8-xR6Pc6cVy9B2eViTGjZ0dKurS7CFzWIV0XLb17T1kTxPAmKIVrotKQWWDllFT1MYJFdBx9I6d1_xiUnuPPEFP9chqvnoTtUb2t6h3dEL4uSBcKiRvx9Q/w547-h430/4.png" width="547" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBBE15TMeGYx5QtdO0EB8Z9hTLdBUUnYRhnfbzgU1PUhlJQ7XtUEIZ_95v8wejhFw4oX801G9drD800xrGOwlE7_bjcPEz3WLfzXxneh8mVHVwge-6fFoW8l37eJ4dqmsqk0zW7o72NRh6kSgSFKoullWrUJhtoL-cjeRlMCbFsejpgwV_r_kx5Q/s1298/6.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="262" data-original-width="1298" height="108" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBBE15TMeGYx5QtdO0EB8Z9hTLdBUUnYRhnfbzgU1PUhlJQ7XtUEIZ_95v8wejhFw4oX801G9drD800xrGOwlE7_bjcPEz3WLfzXxneh8mVHVwge-6fFoW8l37eJ4dqmsqk0zW7o72NRh6kSgSFKoullWrUJhtoL-cjeRlMCbFsejpgwV_r_kx5Q/w535-h108/6.png" width="535" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dw7b2SFEvylahyw_OmRLSQxw7wgt7djr6MQLwxAnCa6LhmzpjxDoJm2CQgTHLqOj4WPRuKjiF5viLI' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">La vidéo est visible ici aussi: <a href="http://ahmedhanifi.com/palestine-la-guerre-emission-mediapart/" style="color: #954f72;">http://ahmedhanifi.com/palestine-la-guerre-emission-mediapart/</a></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify;">____________________________________________________</p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-59205703837722866462023-10-10T14:37:00.007+02:002023-10-11T17:46:28.714+02:00810_ Résistance palestinienne<p> </p><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Laissez-passer les chiens de garde médiatiques qui glapissent contre le peuple palestinien enchaîné et lisez ce qui suit, puis regardez, écoutez la vidéo.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">____________</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">La quasi-totalité des journalistes et commentateurs français entendus depuis l’offensive menée par le mouvement Hamas ce samedi 7 octobre 2023, sont des Chiens de garde volontaires d’Israël et de sa politique d’effacement du peuple palestinien, particulièrement celui de Gaza assiégé.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><a style="color: #385898; cursor: pointer; font-family: inherit;" tabindex="-1"></a></span>J’écris « journalistes et commentateurs », pas les universitaires et chercheurs entendus depuis samedi, qui font ce qu’ils peuvent, (à l’exemple ici sur « C dans l’air » d’hier lundi) en répétant souvent, de crainte que ces mêmes journalistes et commentateurs ne travestissent leurs propos, « cela bien sûr ne justifie en rien… ». Combien je les comprends.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Nizan disait ceci : « Les jeunes gens qui débutent dans la Philosophie, les amateurs qui se tournent vers la Philosophie seront-ils longtemps encore satisfaits de travailler dans la nuit, sans pouvoir répondre à aucune interrogation sur le sens et la portée de la recherche où ils s’engagent ? » Il ajoutait : « quel emploi feront-ils du vocabulaire philosophique ? Que vont-ils tous entendre par le vocable Philosophie ? Mettront-ils dans les vieilles outres le même vin que leurs maîtres, ou bien un vin nouveau ? Rejetteront-ils les vieilles outres et le vieux vin pour des outres nouvelles et pour un nouveau vin ? (Les chiens de garde)</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Les chiens de garde sont lâchés. Ils ne s’interrogent pas, ils n’analysent pas, ils ne comprennent pas et n’expliquent pas. Ils jugent. Ils condamnent. Ils suivent. Ils exécutent. Et gare à eux si. « Ils ressassent, ressassent, ressassent ». Ils sont la voix de leurs maîtres, de leurs employeurs, de leurs influenceurs. De leurs banquiers. </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Les Palestiniens se font massacrer depuis la nuit des temps, Israël a tué des dizaines de milliers de Palestiniens depuis 1967 (et avant) et ces journaleux répètent une litanie, sorte de passage périodique obligé dans leur carrière : « Israël est le garant de notre liberté. » </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Ce samedi 7 octobre 2023, Hamas a engagé une attaque d’envergure contre l’état d’Israël, contre le blocus (qui dure depuis 20 ans) qu’il inflige à Gaza, contre sa politique d’apartheid, contre sa colonisation (depuis 60 ans bientôt et c’est peut-être peu dire), contre la bantouisation (les territoires gruyères) en cours de la Palestine, pour qu’il accepte le Droit International et toutes les résolutions de l’ONU qu’il bafoue impunément avec la complicité des Occidentaux et de ses médias, notamment français.</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Pointer l’attaque d’hier, en faire un fixation et oublier tout le reste, toute la saloperie d’Israël. Tel est le piège posé par ces journalistes à la solde de l’implacable lobby israélien.</div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="caret-color: rgb(5, 5, 5); color: #050505; font-family: system-ui, -apple-system, BlinkMacSystemFont, ".SFNSText-Regular", sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">ah</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><a class="x1i10hfl xjbqb8w x6umtig x1b1mbwd xaqea5y xav7gou x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg" href="http://ahmedhanifi.com/resistance-palestinienne/?fbclid=IwAR0sUO_0wUL7gMfkekRA5cPUVdLFMu0tqOC4c9ucvvWuEVQcRrCWRniYPBY" rel="nofollow noreferrer" role="link" style="border-color: currentcolor; border-style: none; border-width: 0px; box-sizing: border-box; color: var(--blue-link); cursor: pointer; display: inline; font-family: inherit; list-style: none; margin: 0px; outline: currentcolor; padding: 0px; text-align: inherit; text-decoration: none; touch-action: manipulation;" tabindex="0" target="_blank">http://ahmedhanifi.com/resistance-palestinienne/</a></span></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a" style="margin: 0px; overflow-wrap: break-word;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwLHhCvclh4iihM-bNif2rEkACG-ejwGglolGSA5ANLYOKql-VJRWYAByMlcFqI6Pf2l3mHZF0MJac' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;">France 5- lundi 9 octobre 2023 - "C dans l'Air"</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;">_________________________________________________</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;">RÉSISTANCE PALESTINIENNE _ 2</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;">Ce matin, mercredi 11 octobre 2023</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie5lWTHO96JXG49B12VjEFAXCIKg6pc-xyADuXiE0Zl9r1X7fDpL1MuT_wRW7rQ_qqtjS0rdgsDOVqhiFCFy__mev7KHwCe_T5pUY6-2mX5A6anE4VauKAWH5WrmpZYZTFSa0pZIm-8zIqv5I-yle3QLAifMDHg8fBs83729LxToT4oS8JBnyyaA/s1158/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-11%20a%CC%80%2010.40.26.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="964" data-original-width="1158" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie5lWTHO96JXG49B12VjEFAXCIKg6pc-xyADuXiE0Zl9r1X7fDpL1MuT_wRW7rQ_qqtjS0rdgsDOVqhiFCFy__mev7KHwCe_T5pUY6-2mX5A6anE4VauKAWH5WrmpZYZTFSa0pZIm-8zIqv5I-yle3QLAifMDHg8fBs83729LxToT4oS8JBnyyaA/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-11%20a%CC%80%2010.40.26.png" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">Lisez, « Sous le pont, la mort au bout » – juillet 2014, un parmi les mille</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Sous le pont la mort au bout</strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des enfants tournent autour de la fontaine</strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>D’eux tout autour </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Flotte comme une belle aubaine </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Au large des uniformes chargés de haine </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans leur misère intérieure </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des montagnes de laideur </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Les mômes jouent sur la plage près du palace </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Loin des voyous </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Qui du navire menacent </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Ils ajustent la ligne de mire, les rapaces </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans leur misère intérieure </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des montagnes de laideur </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>La douleur des enfants déchiquetés monte </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans le ciel bas </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans le navire de la honte </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>On compare la dextérité, on confronte</strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans leur misère intérieure </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des montagnes de laideur </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans le navire les démons dansent et chantent </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Ils ont semé </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>La mort d’âmes innocentes </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Devant télés, et ambulances hurlantes </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans leur misère intérieure </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des montagnes de laideur</strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Sur la plage des pêcheurs on ne joue plus </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Le sable et le ballon sont orphelins </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des bambins de la plage rouge de Gaza </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Les bombes des marins les ont écharpés </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Dans leur misère intérieure </strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong>Des montagnes de laideur.</strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">Ahmed Hanifi</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">Marseille, le 18 juillet 2014</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">________________________________</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">°</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><strong><a href="http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=sous+le+pont">CLIQUER ICI POUR VOIR LA VIDÉO</a></strong></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><br /></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">OU ICI:</p><p class="MsoNormal" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify; white-space: normal;"><a href="https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=LA+MORT+AU+BOUT" style="color: #954f72;">https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=LA+MORT+AU+BOUT</a><o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">°</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">________________________________</p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">L’humanité, le 9.10.2023 </p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;">Par Pierre Barbancey</p><p align="left" class="MsoNormal" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: normal; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: left; white-space: normal;"><b><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 24pt;">En Israël, l’occupation en question <o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify; white-space: normal;"><o:p> </o:p></p><p class="chapo" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">Le quotidien <em>Haaretz</em> fait porter à Benyamin Netanyahou la responsabilité de ce qui se passe. Plusieurs associations et personnalités font de même. <em>« Nous payons le prix de la mise en cage de deux millions de personnes »</em>, explique le journaliste israélien Gideon Levy à <em>l’Humanité</em>.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify; white-space: normal;"><br /></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">En France, certains voudraient faire taire tous ceux qui pointent du doigt la politique d’occupation et de colonisation comme facteur principal des violences auxquelles on assiste. Pourtant les mêmes devraient regarder ce qui se passe en Israël.<o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">L’émotion est évidemment très forte, mais elle n’empêche pas la clairvoyance. Gideon Levy, journaliste israélien respecté, qu’on peut difficilement soupçonner d’antisémitisme, explique ainsi à <em>l’Humanité</em> que <em>« tout le monde est sous le choc. C’est vraiment sans précédent et il est très difficile d’expliquer ce qui s’est passé ».</em> Pour lui, <em>« sur un plan plus stratégique, c’est le résultat de l’arrogance d’Israël. Croire qu’il peut continuer avec le siège de Gaza, mettre deux millions de personnes dans une cage et ne jamais en payer le prix… Nous en payons maintenant le prix »</em>.<o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">Il va même plus loin, expliquant que l’attaque de samedi n’a qu’un seul lien, qu’une seule raison : l’occupation. <em>« Les gens sont assiégés. Ils sont mis en cage pendant dix-sept ans. Et la seule façon pour eux de rappeler au monde et à Israël leur problème est par la violence. Quand ils restent immobiles, quand ils restent assis, personne ne se soucie d’eux. »</em><o:p></o:p></p><h2 style="break-after: avoid; color: #2f5496; font-family: "Calibri Light", sans-serif; font-size: 13pt; font-weight: normal; line-height: 19.933334px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify; white-space: normal;">Pour Haaretz : « Netanyahou porte la responsabilité de cette guerre Israël-Gaza »<o:p></o:p></h2><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">Le quotidien israélien <em>Haaretz,</em> lui, n’y va pas par quatre chemins. Son éditorial, qui ferait peut-être scandale dans l’Hexagone, est tout simplement intitulé : « Netanyahou porte la responsabilité de cette guerre Israël-Gaza ». On peut ainsi lire : <em>« Le premier ministre, qui s’est enorgueilli de sa vaste expérience politique et de sa sagesse irremplaçable en matière de sécurité, a complètement échoué à identifier les dangers dans lesquels il conduisait consciemment Israël lors de l’établissement d’un gouvernement d’annexion et de dépossession, en nommant Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir à des postes clés, tout en adoptant une politique étrangère qui ignore ouvertement l’existence et les droits des Palestiniens. »</em><o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">Le quotidien n’est pas le seul à dénoncer une politique qui mène Israël dans le mur, au détriment des Palestiniens. L’association Breaking the Silence (briser le silence), fondé par d’anciens officiers de l’armée pour dénoncer les exactions commises dans les territoires occupés, s’est aussi exprimée rapidement.<o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">Avner Gvaryahu, le directeur de cette organisation, souligne que <em>« la politique de sécurité d’Israël, depuis des décennies, consiste à gérer le conflit »</em>. Les dirigeants politiques et militaires parlent de <em>« sécurité »</em>, de <em>« dissuasion »</em>, de <em>« changement de l’équation »</em>. Pour le responsable de Breaking the Silence, <em>« tous ces mots sont des mots de code pour bombarder la bande de Gaza et la transformer en bouillie, toujours justifiés comme ciblant des terroristes, mais toujours avec de lourdes pertes civiles. Entre ces rondes de violence, nous rendons la vie impossible aux Gazaouis, puis nous sommes surpris lorsque c’est l’ébullition ».</em><o:p></o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;">’organisation Standing Together (Debout ensemble), qui réunit juifs et arabes, indique : <em>« Ce que nous avons vu est le résultat de l’insistance du gouvernement à nous mener tous dans une impasse, sans aucune promesse d’un avenir meilleur. Nous avons vu aujourd’hui une preuve terrible et douloureuse qu’il n’y a aucun moyen de</em>”<em> gérer” l’occupation tout en assurant notre sécurité. Peu importe le nombre de fortifications que nous construirons, tant que la politique en place est une politique de guerre, nous continuerons à payer dans le sang. Et il est difficile d’imaginer combien de sang innocent, d’Israéliens et de Palestiniens, a été versé aujourd’hui. »</em><o:p></o:p></p><div style="border-color: currentcolor currentcolor windowtext; border-image: none; border-style: none none solid; border-width: medium medium 1pt; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; padding: 0cm 0cm 1pt; text-align: start; white-space: normal;"><p style="border: medium; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; padding: 0cm;">Avner Gvaryahu conclut : <em>« L’idée que nous pouvons</em>”<em> gérer le conflit” sans jamais avoir à le résoudre s’effondre à nouveau sous nos yeux. Il a tenu le coup jusqu’à maintenant parce que peu de gens ont osé le contester. Ces événements déchirants pourraient changer cela. Ils doivent le faire. Pour nous tous entre la rivière et la mer. »</em> Des paroles qui gagnent à être entendues.<o:p></o:p></p></div><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: medium; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: start; white-space: normal;"><o:p> </o:p></p><p class="MsoNormal" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: Garamond, serif; font-size: medium; line-height: 18.4px; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; text-align: justify; white-space: normal;"><o:p> </o:p></p><p style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; text-align: start; white-space: normal;"><br /></p></div><span style="font-family: inherit;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><br /></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"></span></div></div></div></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-86732439739451098442023-10-09T18:15:00.000+02:002023-10-09T18:15:48.493+02:00809_ LES CHIENS DE GARDE D'ISRAEL<p> <span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;"><b>ÉCOUTEZ-LES SI VOUS LE VOULEZ, </b></span></p><p><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;"><b>MAIS SACHEZ QUE CE SONT DES CHIENS DE GARDE.</b></span></p><p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTkqsqY99Ep1zAMBPYHZl3RDcrlAb3_U1KYXKW4aIz80Aa9IEbu5xfbmEX0jSmaR5JRJB0Zj9P3OMiu_xQSNGRCAKvobukRg5UAVPUuR9FnUVY6T-72bxO1-58qYFZPgsyp5NCNL1J8vu03yA0t2FcgsURVsBmKW2Tu5JxiMMg7Fz-irl9zoDNUQ/s1792/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-08%20a%CC%80%2014.38.40.jpeg" imageanchor="1" style="font-family: "Source Sans Pro", sans-serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="910" data-original-width="1792" height="163" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTkqsqY99Ep1zAMBPYHZl3RDcrlAb3_U1KYXKW4aIz80Aa9IEbu5xfbmEX0jSmaR5JRJB0Zj9P3OMiu_xQSNGRCAKvobukRg5UAVPUuR9FnUVY6T-72bxO1-58qYFZPgsyp5NCNL1J8vu03yA0t2FcgsURVsBmKW2Tu5JxiMMg7Fz-irl9zoDNUQ/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-08%20a%CC%80%2014.38.40.jpeg" width="320" /></a></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Paul Nizan disait ceci : « Les jeunes gens qui débutent dans la Philosophie, les amateurs qui se tournent vers la Philosophie seront-ils longtemps encore satisfaits de travailler dans la nuit, sans pouvoir répondre à aucune interrogation sur le sens et la portée de la recherche où ils s’engagent ? »<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Il ajoutait : « quel emploi feront-ils du vocabulaire philosophique ? Que vont-ils tous entendre par le vocable Philosophie ? Mettront-ils dans les vieilles outres le même vin que leurs maîtres, ou bien un vin nouveau ? Rejetteront-ils les vieilles outres et le vieux vin pour des outres nouvelles et pour un nouveau vin ? » (Les chiens de garde, 1932)<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;"><br />Assurément pas.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Les chiens de garde (« le chien » en l’occurrence ce matin Ali Baddou journaliste franco-marocain notamment sur France Inter),_ et il n’est pas le plus aboyeurs_ sont, de nouveau, en effervescence. Ils ne s’interrogent pas. Ils suivent. Ils exécutent. <o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Et gare à eux si.<br />Ils sont à l’image de ces singes qui ne veulent rien voir, rien entendre. « Ils ressassent, ressassent, ressassent ». Jeunes, nous disions vulgairement de leurs semblables qu’« ils sont la voix de leurs maîtres ». On dirait aujourd’hui de leurs employeurs, de leurs influenceurs. De leurs banquiers. Oui, en définitive, ils sont la voix de leurs maîtres. Leur liberté de se mouvoir concernant ce point rouge (parmi d’autres) est tout à fait relative, voire ridicule (lorsqu’ils ne sont pas sincèrement engagé par le venin qu’ils diffusent).<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Les Palestiniens se font massacrer, liquider, depuis la nuit des temps, Israël a tué des dizaines de milliers de Palestiniens depuis 1967 et ces journalistes, sans aucune honte, répètent une litanie, sorte de passage périodique obligé dans leur carrière : « Israël est le garant de notre liberté. » Et depuis quelques années ceci « oui mais Khamas, Khamas, Khamas ».<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">__________________<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Hier, samedi 7 octobre 2023, le Hamas palestinien a engagé une attaque d’envergure contre l’état d’Israël, contre le blocus (qui dure depuis 20 ans), contre l’apartheid, contre sa colonisation (depuis 60 ans bientôt et c’est peut-être peu dire), contre la bantouisation en cours de la Palestine, pour qu’il accepte le Droit International et toutes les résolutions de l’ONU qu’il bafoue impunément avec la complicité des Occidentaux et de ses médias, notamment français. Mais et surtout aussi des « pays frères » en laisse.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Pointer l’attaque d’hier, en faire un fixation et oublier tout le reste, toute la saloperie d’Israël. Tel est le piège posé par Baddou et sa bande, dans lequel la magistrale Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France, n’est pas tombée.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Écoutez. C’est un exemple parmi des dizaines d’autres. C’est aujourd’hui, dimanche 8 octobre 2023, sur France Inter à 8h20.<br />__________________<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyA53HL-Qq6nbfCc6IQkS7WhffwUlX66_EIyA47nBgKW0vRebdbeIRYzlVgR28X498ZCacRr1sU3-NKXlILRB8H3ae_e5vvCQHgr5YBULET_AWN9KWRpIntJDt6XCYua6T50LDbigaxrvhISeKTKAUKW1knYm_53qapYLR-TF-rS8QCfNajzQWag/s1688/https-www-ritimo.org-Carte-et-reperes-sur-la-Palestine.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1214" data-original-width="1688" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyA53HL-Qq6nbfCc6IQkS7WhffwUlX66_EIyA47nBgKW0vRebdbeIRYzlVgR28X498ZCacRr1sU3-NKXlILRB8H3ae_e5vvCQHgr5YBULET_AWN9KWRpIntJDt6XCYua6T50LDbigaxrvhISeKTKAUKW1knYm_53qapYLR-TF-rS8QCfNajzQWag/s320/https-www-ritimo.org-Carte-et-reperes-sur-la-Palestine.png" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK82LV_HMhzCQsNficArBBMUDVD12kGULYgwe9-qwpCXW4wj-XVpmN4Vly2ACA3AA0_-SsfxwRDG10qNUt6DI4NBDVgZ_o09EJsEHBiErCjj2ixVH_09TltrPG_VYqRK_EAU5Nes-R3F3sF74hvMhjAX_VheN95Uy9kkIqIYMD4HWdvu6rc7Ndbw/s346/Les%20chiens%20de%20garde...1.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="346" data-original-width="275" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK82LV_HMhzCQsNficArBBMUDVD12kGULYgwe9-qwpCXW4wj-XVpmN4Vly2ACA3AA0_-SsfxwRDG10qNUt6DI4NBDVgZ_o09EJsEHBiErCjj2ixVH_09TltrPG_VYqRK_EAU5Nes-R3F3sF74hvMhjAX_VheN95Uy9kkIqIYMD4HWdvu6rc7Ndbw/s320/Les%20chiens%20de%20garde...1.jpeg" width="254" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQiH89WrCSvwad14-TRWp-cC8HSxm8FRi5XvYDRlEILGQqQQp9zLJwhBw5MaXxc2qYIVhmWrNalWQiyVtjNLRkxwmcj0I0NnE6SCtc2NlSLCmvMvOmvh-WgOZkXSIuScY-8YSsGlVRpf3-w4K6C0HAaLl1LAb7gqOX34ADGKmpUBvXopfq-ZyYfg/s482/Les%20chiens%20de%20garde...2.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="482" data-original-width="305" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQiH89WrCSvwad14-TRWp-cC8HSxm8FRi5XvYDRlEILGQqQQp9zLJwhBw5MaXxc2qYIVhmWrNalWQiyVtjNLRkxwmcj0I0NnE6SCtc2NlSLCmvMvOmvh-WgOZkXSIuScY-8YSsGlVRpf3-w4K6C0HAaLl1LAb7gqOX34ADGKmpUBvXopfq-ZyYfg/s320/Les%20chiens%20de%20garde...2.jpeg" width="202" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCCJu9HDeBOBSkEWgzlzCnn15djswAb2FWycGw18ZUzcSy5y0bltS9mw7qemYnnxMephHnen8Z5tNruj8RCuXudhAmqtJ1TrivK0OU5lK5pa9nZ6YBl9lZR_k6NHn8jZBC0AO3uQBcBFN8osG2pR9ePOgUIWy_fYjMDp8GLLDtRs_0ix_1xTdhFg/s364/Les%20chiens%20de%20garde...4%201.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="364" data-original-width="246" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCCJu9HDeBOBSkEWgzlzCnn15djswAb2FWycGw18ZUzcSy5y0bltS9mw7qemYnnxMephHnen8Z5tNruj8RCuXudhAmqtJ1TrivK0OU5lK5pa9nZ6YBl9lZR_k6NHn8jZBC0AO3uQBcBFN8osG2pR9ePOgUIWy_fYjMDp8GLLDtRs_0ix_1xTdhFg/s320/Les%20chiens%20de%20garde...4%201.jpeg" width="216" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzSH31Q4r56vP5pUVEod67OonKxKdsSPrD7viaZGlstUiL3tjae8Ak_PbgOEG5S20W_9IpqT_tTnTDSq8QXQ9F-DTR7Xyp8CbDFWQ7-pRuMIjgvou3Ro3VcnEceepxwfwcnoKdcR2WGdoG73QdJ3fd8vDOL-hytyyWgh-QLUD_T3zZk6fjkynECg/s352/Les%20chiens%20de%20garde...4.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="352" data-original-width="287" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzSH31Q4r56vP5pUVEod67OonKxKdsSPrD7viaZGlstUiL3tjae8Ak_PbgOEG5S20W_9IpqT_tTnTDSq8QXQ9F-DTR7Xyp8CbDFWQ7-pRuMIjgvou3Ro3VcnEceepxwfwcnoKdcR2WGdoG73QdJ3fd8vDOL-hytyyWgh-QLUD_T3zZk6fjkynECg/s320/Les%20chiens%20de%20garde...4.jpeg" width="261" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSGd7GHYzb7I-StWbyoRa31Yp993i8HOdHdfMd6IACvjqf4Ye1Duds3vudh6a4_8X3n-CqWh4cKhaR4zMAgDLqoHRcvnbFI3vR1Qn5M1gEpNVM5N5M3947upVlfRYO1QD8hh30l8K5jl7LKF1kdC6gPoQZ384Q0DXnyCYnOAf2teVsLotqBNrxHw/s1780/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-08%20a%CC%80%2013.54.57.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="722" data-original-width="1780" height="130" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSGd7GHYzb7I-StWbyoRa31Yp993i8HOdHdfMd6IACvjqf4Ye1Duds3vudh6a4_8X3n-CqWh4cKhaR4zMAgDLqoHRcvnbFI3vR1Qn5M1gEpNVM5N5M3947upVlfRYO1QD8hh30l8K5jl7LKF1kdC6gPoQZ384Q0DXnyCYnOAf2teVsLotqBNrxHw/s320/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-10-08%20a%CC%80%2013.54.57.png" width="320" /></a></div><br />« Un grand entretien aujourd’hui pour faire le point sur la situation après l’offensive armée du Hamas contre l’état d’Israël ce samedi. »<o:p></o:p><p></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">8h21 : « Le Grand entretien ce dimanche matin est consacré à ces images de guerre, de terreur qui nous parviennent depuis maintenant 24 heures, l’attaque du Hamas contre Israël, une tragédie qui bouleverse le monde entier. La « réaction » de l’état israélien.<br />Ali Baddou: Pour en parler ensemble ce matin avec Marion L’Hour nous sommes avec plusieurs invités. Dans le studio d’Inter justement, Abou Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France, bonjour et bienvenue, merci d’avoir accepté notre invitation, Gérard Araud bienvenue, vous étiez diplomate ancien ambassadeur de France en Israël notamment entre 2003 et 2006 et fin analyste de la vie diplomatique et de la géopolitique contemporaine, Vincent Lemire bonjour, historien vous viviez à Jérusalem, il y a encore quelques semaines et vous êtes l’auteur de nombreux travaux sur Jérusalem. Nous sommes en ligne avec Tel Aviv et l’historien Élie Barnavi, bonjour monsieur. Élie Barnavi vous avez eu plusieurs vies, vous avez été para dans votre jeunesse dans l’armée israélienne, vous êtes historien, intellectuel, vous avez été ambassadeur d’Israël à Paris et dans des temps difficiles au moment de la deuxième intifada. Il est 9h20 à Tel Aviv… »<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Barnavi aura droit à 4’08’’ d’antenne. Gérard Araud à 5’25’’, Vincent Lemire à 4’56’’. Madame l’ambassadrice à 5’13’’. Vraiment 5’13’’? Voyons de plus près.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.27.16_Ali Baddou : Madame l’ambassadrice, vous avez essayé de joindre votre mère au téléphone il y a quelques heures à peine, pour avoir des nouvelles de votre famille à Gaza. Sur ‘Twetter’ vous disiez que c’était un coup de fil qui ressemblait à des adieux pourquoi ?<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Hala Abou-Hassira : Permettez-moi de dire que la situation actuelle, c’est Israel qui est entièrement et seul responsable de ce qui se passe de part la continuité de son occ…<br />(« … » signifie que la parole lui a été coupée)<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : mais c’est la Hamas qui a attaqué<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : mais le peuple palestinien est sous attaque depuis 75 ans. Le peuple palestinien est sous occupation militaire depuis 56 ans cette année. Le peuple palestinien subit la négation totale de son droit inaliénable à l’autodétermination. C’est le peuple palestinien, que ce soit à Jérusalem-Est, que ce soit en Cisjordanie, que ce soit dans la bande de Gaza qui est sous attaques depuis 75 ans. Hier Israel a…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : On va parler de l’histoire, mais voilà, hier, hier c’est le Hamas qui a lancé une attaque d’une ampleur sans précédent<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : Israël a décidé de collectivement punir le peuple palestinien comme il fait toujours. Hier ils ont coupé l’électricité sur toute la bande de Gaza, pendant des heures personne n’a pu contacter sa famille ou ses bien-aimés, c’est la terreur. C’est le peuple palestinien dans son entièreté qui est pris en otage par Israël.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : Vous avez pu avoir des nouvelles de votre famille ?<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : heureusement oui, mais tout le monde, les deux millions d’habitants de Gaza ont passé une nuit de terreur. Nuit de terreur qu’ils ont l’habitude de passer chaque fois qu’Israël mène ses attaques, qu’Israël cherche des gains politiques ou pour satisfaire une alliance gouvernementale d’extrême droite ou de fachiste. L’actuel gouvernement israélien, le gouvernement fachiste d’Israël.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.29.18_AB : on va y venir, le mot « fachiste », on va en débattre et beaucoup de choses à discuter. On va continuer le tour de table…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">(…)<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.31.18_ AB : madame l’ambassadrice, vous ne condamnez pas l’attaque du Hamas contre Israël. Que ce soit simplement dit et clair !<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : pour que les choses soient très simples et claires, je condamne l’occupation, je condamne l’apartheid, je condamne les deux. 260 morts palestiniens personnes n’en parle ! Hier, juste hier, six Palestiniens ont été tués en Cisjordanie…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : on va en parler ! mais est-ce que vous condamnez l’attaque contre Israël.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : je déplore, je déplore la perte de vie de chaque côté. La perte de vie et des Palestiniens et d’Israéliens…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : donc vous ne condamnez pas cette attaque-là<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : c’est pour cela, aujourd’hui c’est le moment de renverser cette crise en une opportunité d’engager une vraie dynamique politique pour mettre fin à l’occupation qui est la source des problèmes, la source de toutes ces tensions, la source de ces pertes de vie. Avec une communauté internationale extrêmement biaisée avec un double poids deux mesures. Il faut voir les vies des Palestiniens comme les vies des autres, comme les vies des Ukrainiens…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : bien sûr, mais on aura compris que vous ne condamniez pas cette attaque-là en particulier<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : je condamne la mort de toute vie innocente, bien sûr.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.36.23_ AB : justement, Abou Hassira<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : merci (à Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël) de mentionner la population palestinienne. Ce qui est incroyable c’est qu’on ne parle pas des Palestiniens, des victimes palestiniennes…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : alors on le fait depuis ce matin sur Inter<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : …du point de vue palestinien ! on minimise ce qui…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : madame l’ambassadrice, vous êtes la représentante de l’Autorité palestinienne qui n’est en rien représentante de la bande de Gaza où domine le Hamas. Le Hamas on peut dire qu’elle (elle) a mené une attaque terroriste. La Cisjordanie c’est une autre histoire ! Est-ce que vous êtes solidaire du Hamas, c’est la question qu’on se pose aujourd’hui.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : le peuple…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : vous ne représentez pas…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : le peuple…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : tous les Palestiniens<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : le peuple palestinien dans son entièreté subit l’occupation. Dans la bande de Gaza c’est le siège le plus inhumain de nos temps modernes.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : pas de la même manière !<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : Hier Natanyahou a invité les Ghazaouis à quitter chez eux (quitter leurs domiciles). Pour aller où ? Pour aller où ? via quelle frontière ? C’est le blocus le plus inhumain imposé sur la bande de Gaza. Personne ne sait où aller à Gaza.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Gérard Araud : (blocus) imposé par l’Égypte.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : par Israël<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Gérard Araud : et l’Égypte.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : la bande de gaza est un territoire palestinien occupé comme c’est le cas de la Cisjordanie, comme c’est le cas de Jérusalem-Est occupée. Ça fait des années, ça fait des années qu’on subit les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité d’Israël, et c’est le moment d’engager la responsabilité d’Israël devant le Cour de justice Internationale, devant la CPI…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : donc vous êtes solidaire avec le Hamas<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : je suis solidaire avec mon peuple. Je suis solidaire avec mon peuple qui subit une occupation, qui subit une attaque, qui subit la terreur ! la terreur au quotidien !<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Marion L’Hour journaliste : est-ce que votre peuple dans un sens n’est pas aussi otage ou victime du Hamas ?<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : mon peuple est otage d’Israël<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">M.L. : pas du Hamas<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : mon peuple est sous occupation. Pourquoi vous insistez à détourner les choses sur (de) leur vrai sens ? Aujourd’hui c’est le moment, c’est le moment de se dire, ce moment pour mettre fin à la source, au mal le plus grand, et la paix travailler pour une vraie paix dans la région. Parce que la vraie paix ne viendra qu’avec la fin de l’occupation, qu’avec l’exercice du peuple palestinien de son droit à l’autodétermination. Il ne faut pas sélectionner. Il ne faut pas choisir les combats. Il ne faut pas mettre en priorité un peuple sur un autre…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : alors, on est loin de la paix,<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : on est très loin de la paix mais…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : pour le moment c’est la guerre<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.38.44_ HAH : c’est le moment de saisir pour faire la paix…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : messieurs, juste pour essayer de comprendre ce qui se passe sur place, est-ce que le Hamas aujourd’hui n’a pas pris le dessus sur le Fatah, sur l’Autorité palestinienne<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Gérard Araud : excusez-moi, mais l’Autorité palestinienne ça fait depuis 2006 il n’y a jamais eu d’élection, l’Autorité palestinienne elle est totalement discréditée. S’il y avait des élections aujourd’hui, il est probable<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : les élections ont été empêchées par Israël<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">(…) questions des auditeurs… une seule…. de Philippe du Vaucluse :<br />« La situation actuelle n’incombe-t-elle pas à la Communauté internationale qui n’a pas ‘‘obligé’’ Israël à respecter les Accords de Camp David et d’Oslo? Et puis le Hamas a été soutenu par Israël tant qu’il lui permettait de combattre plus facilement l’OLP et de diviser… »<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.42.53_ l’auditeur est coupé par Ali Baddou « ce sont des questions compliquées »…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.43.56 _ AB : madame l’ambassadrice, la Communauté internationale, heu, vous parliez de paix tout à l’heure. C’était étonnant de voir ce mot réapparaître dans ce contexte-là. Vous y croyez encore ?<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : bien sûr. Toujours, toujours. Parce que c’est la seule manière d’en finir avec ce qui se passe, avec l’injustice qui se passe aujourd’hui. Aujourd’hui est le résultat de l’impunité d’Israël par cette Communauté internationale, par ces démocraties européennes, ces démocraties occidentales qui donnent à Israël le droit à « l’autodéfense »…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : enfin, hier c’était quand même le Hamas qui a attaqué<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : à « l’autodéfense » qui est une licence à massacrer…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : attaqué Israël.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : une licence à massacrer aujourd’hui le peuple palestinien…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : d’un mot parce qu’on arrive au terme<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : ce qui se passe aujourd’hui c’est l’échec du système des Nations Unies. Les Nations Unies qui…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">AB : on a compris votre point de vue<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">HAH : les Nations Unies qui ont failli et échoué à rendre justice et à rendre Israël responsable, à la tenir aux Résolutions…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.44.53_M.L. : Très rapidement, Vincent Lemire pour conclure…<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">VL : Oui la Communauté internationale a une responsabilité… il y a des choses qui bougent… la Cour pénale Internationale s’est saisie il y a quelques semaines de l’occupation en Cisjordanie qui est peut-être une annexion, et donc la question de l’Apartheid se pose….<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">2.45.35<br />Ici: www.radiofrance-fr<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Ainsi vont les indignes.<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">________________<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Ici: www.radiofrance-fr<o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;"><a href="mailto:ahmedhanifi@gmail.com"><span style="color: #bc360a;">ahmedhanifi@gmail.com</span></a><o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="font-family: Garamond, serif; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 18pt;"><span style="color: #141412; font-family: "Source Sans Pro", sans-serif;">Marseille, dimanche 8 octobre 2023<o:p></o:p></span></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-36166783496942723222023-10-02T18:04:00.001+02:002023-10-02T18:04:30.664+02:00808_ ORAN....<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dywMjvdj4E7FHHbKbHOMlRTxmCv7-nGAEw6_IPZstsqVZcsU2GYySa5foYeOXzIdlUzePSMP2WxHbM' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div><br /><p></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">Extrait du documentaire TV "</span><span style="font-family: Garamond, serif;">L'Algérie vue du ciel", un documentaire franco-algérien réalisé par Yann Arthus-Bertrand et Yazid Tizi, sorti en 16 juin 2015. </span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;">J'ai ajouté la chanson magnifique de Ahmed Wahby "Oran" (Wahran) chantée ici par Khaled.</span></p><p style="font-family: "Times New Roman", serif; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm;"><span style="font-family: Garamond, serif;"><br /></span></p><p><br /></p><p><br /></p>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-20171066.post-66175525252664813092023-09-27T09:24:00.004+02:002023-09-27T09:24:50.868+02:00807_ Le rapporteur de l'ONU sur les DH en Algérie<p> </p><p><span style="font-size: x-large;">LE RETOUR DE LA POUDRE AUX YEUX ?</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNbe2a2-sZhtrV1_BTHc8YdvRBOW5dK-Kju11OrAjqzOg3V65-GmxqAWjf0b3hLVcB7iXkKN0V_dzquSFaWvphhWyb-VKaeDgIIavVPLwskaFQomudQxgOvb0_nzTIDK2uhGIWjJuMErLyAC1Y0B5I0Jm-bdRCBk29u0rMAUYCKqp15-10xgRn-A/s1636/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-09-27%20a%CC%80%2009.09.29.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1220" data-original-width="1636" height="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNbe2a2-sZhtrV1_BTHc8YdvRBOW5dK-Kju11OrAjqzOg3V65-GmxqAWjf0b3hLVcB7iXkKN0V_dzquSFaWvphhWyb-VKaeDgIIavVPLwskaFQomudQxgOvb0_nzTIDK2uhGIWjJuMErLyAC1Y0B5I0Jm-bdRCBk29u0rMAUYCKqp15-10xgRn-A/w670-h500/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202023-09-27%20a%CC%80%2009.09.29.png" width="670" /></a></div><br /><span style="font-size: x-large;"><br /></span><p></p><div class="categoryTxt"><div align="left" class="captionTxt2">Le rapporteur onusien spécial sur les droits à la liberté de réunion: «Une volonté du gouvernement algérien à solliciter l'expertise internationale» </div><p align="left" class="plainTxtGray">par Ghania Oukazi </p></div><div align="justify"><img align="left" border="0" src="http://www.lequotidien-oran.com/files/spacer.gif" style="padding-right: 5px;" width="1" /><div>«Il faut cesser les poursuites judiciaires engagées contre les citoyens sur la base de l'article 87 bis, il faut qu'il y ait un pardon, une grâce, on ne peut mettre en prison des personnes qui contestent pacifiquement ou celles qui les relaient sur les réseaux sociaux, on ne peut les considérer comme des atteintes à la sécurité publique ». <br /><br />Ces demandes expressément formulées sont celles exprimées avec insistance par Clément Nyaletsossi Voule, le rapporteur onusien spécial sur les droits à la liberté de réunion, à la liberté d'association et à la liberté d'expression, lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège des Nations Unies à Alger en présence de représentants de la presse nationale et internationale. Sa mission arrive à sa fin après avoir passé dix jours en Algérie où il a eu des discussions avec des responsables à l'exemple des ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires religieuses, ceux de la commission de lutte contre la corruption, des représentants de la société civile, de partis politiques et d'associations y compris ceux dissous, ceux représentés au Parlement, des journalistes et autres, avocats en particulier ceux des prisonniers d'opinion. <br /><br />«J'ai effectué cette visite à l'invitation du gouvernement algérien aux fins d'évaluer la situation des droits de l'homme, et ce, conformément à l'obligation qu'a le pays qui est signataire de traités internationaux dans ce domaine, traités qui ont une suprématie sur les lois », a-t-il déclaré. Pour Clément Voule, «cette invitation dénote de la volonté du gouvernement algérien à solliciter l'expertise internationale pour améliorer les droits de l'homme dans le pays, j'ai donc bénéficié de toute sa collaboration pour mener ma mission». Il a d'ailleurs déclaré que «j'ai appelé la communauté internationale et toutes les institutions à soutenir cette volonté du pays à aller de l'avant». C'est en référence « au hirak entrepris en 2019 et dont les aspirations sont légitimes », que le rapporteur onusien a affirmé que « l'Algérie doit aller vers un Etat de droit qui reconnaît la valeur de tous ses enfants ». Il estime que « la Constitution prend en charge toutes ces aspirations mais la vraie question est comment les traduire à travers les lois et les textes réglementaires ». Il a d'ailleurs noté que sa mission s'inscrit «dans le cadre des réformes en cours pour mettre la législation en conformité avec la Constitution de 2020 et les aspirations des manifestations du hirak, qui ont mobilisé des centaines de milliers d'Algériens dans la rue chaque semaine pendant plus d'un an en 2019-2020 ». <br /><br />«Il faut amender l'article 87 bis du code pénal» <br /><br />Il justifie la précision d'un tel objectif parce qu'il a relevé que «même avec l'adoption de cette Constitution, l'Algérie est sous le régime de lois que j'estime restrictives ». Il recommande au gouvernement qu' « il faut absolument traduire la constitution dans les lois, il faut les harmoniser, trois ans sont déjà passés après cette adoption mais rien n'a été fait dans ce sens, trois ans est un délai raisonnable pour le faire et amender les lois qui lui sont en contradiction, il faut que le gouvernement aille un peu plus vite dans ce sens ». Il citera à plusieurs reprises l'article 87 bis du code pénal dans lequel, dit-il, «je n'ai pas trouvé qu'est-ce qu'on ne doit pas mettre dedans, il faut l'amender, je sais que le pays a vécu des années difficiles de terrorisme mais je pense qu'il faut apprendre du passé pour se projeter dans l'avenir, il faut savoir différencier entre les impératifs de sécurité et le respect des droits de l'homme ». Le problème, dit-il, « c'est l'absence d'un espace pour la société civile dans toutes sa diversité, l'Algérie doit ouvrir un espace civique pour se réunir, s'associer librement, échanger des points de vue et des idées et défendre des intérêts spécifiques, y compris en collaboration avec des partenaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays, laisser les voix critiques s'exprimer et être acceptées, tout autant que les minorités religieuses, c'est essentiel pour améliorer la gouvernance et l'élaboration des politiques publiques, et pour construire une démocratie participative durable et inclusive ». Ainsi formulée, sa demande répond à sa remarque préalable qu' «il y a une méfiance, il faut nécessairement construire cette confiance, traduire les aspirations des citoyens pour construire cette Algérie nouvelle». Il a alors consigné dans les notes qu'il a prises après ses nombreuses rencontres avec des Algériens issus de plusieurs horizons, qu'«une attention urgente doit être accordée à la situation actuelle de restrictions légales et de poursuites judiciaires à l'encontre d'individus et d'associations en Algérie, j'ai demandé à ce que toutes les personnes arrêtées sous l'emprise d'une loi soient libérées». Pour lui, «le gouvernement doit assouplir les restrictions strictes imposées aux rassemblements et aux associations afin de mettre les lois et les pratiques en conformité avec la Constitution nationale et le droit international relatif aux droits humains ». Clément Nyaletsossi Voule appelle le gouvernement « maintenant à s'attaquer au climat de peur provoqué par une série d'inculpations pénales à l'encontre d'individus, d'associations, de syndicats et de partis politiques en vertu de lois excessivement restrictives, y compris une loi antiterroriste contraire aux obligations internationales de l'Algérie en matière de droits humains (...) ». <br /><br />«Il faut qu'il y ait un pardon» <br /><br />A une question sur la sécurité des personnes qu'il a questionnées, il répond qu' «elles ne risquent pas de représailles, si jamais ce sera le cas, il faut qu'elles m'informent». Il enchaîne que «dans le cadre de la construction d'une Algérie nouvelle, j'exhorte le gouvernement à abandonner les poursuites et à gracier les personnes condamnées pour leur implication dans le hirak, cela traduira l'engagement de l'Algérie à aller de l'avant». Il fait savoir que «dans la logique des manifestations pacifiques du hirak, le message commun de tous les acteurs et de toutes les actrices de la société civile que j'ai rencontrées était d'être reconnus par les autorités publiques comme des partenaires de confiance dans le développement de leur pays». Le rapporteur spécial de l'ONU estime « qu'il faut qu'il y ait un pardon, une grâce pour les contestataires pacifiques et ceux qui les relaient sur les réseaux sociaux(...), il faut amender l'article 87 bis du code pénal, le gouvernement a l'obligation de le faire ». Il assure toutefois que «je ne suis pas en train d'appeler à l'impunité ni à l'anarchie mais à un réalisme qui permettra aux Algériens de se réconcilier entre eux, il faut clarifier tout ce qui reste des violations du passé, la corruption, les disparus...». Il souligne que la fermeture de certaines associations et certains partis politiques « a causé beaucoup de problèmes, je pense qu'il y a des procédures en cours qui permettent leur réouverture et une nouvelle loi sur les partis politiques va être bientôt adoptée mais il faut une consultation très large pour cela ». Il a avoué que «je n'ai pas demandé d'aller dans les prisons parce que mon agenda était très chargé, il y a des organismes plus spécialisés que moi dans ce domaine pour regarder les conditions de détention». Le rapporteur spécial présentera un rapport complet sur sa visite en Algérie au Conseil des droits de l'homme en juin 2024. «C'est tout un processus qui permet d'élaborer ce rapport, j'aurai une oreille attentive à la prise en charge de mes préoccupations, je garderai le contact avec les autorités tout au long de l'année, bien que je sais qu'il va y avoir des réserves, j'espère que tout ce que j'ai dit va être pris en charge », a-t-il conclu. <br /></div></div>Ahmed HANIFIhttp://www.blogger.com/profile/13914456603892688504noreply@blogger.com0