Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, car vous
vous en fichez comme de votre premier mal de dent ou de vos oreillons et je
vous comprends, mais je vous le rappelle quand même : j’ai littéralement
disparu durant une semaine des rues, boulevards et impasses que forment tous
ces commentaires, images et vidéos postés sur FB. Ce n’est pas l’envie de me
balader, en y semant quelques grains de sel, au gré de tous ces lieux, parfois
hasardeux, parfois surprenants, parfois – reconnaissons le – fort désagréables, qui me
manqua. Le responsable ? un sacré virus contracté très probablement dans
un « Cyber », et qui chemina tranquillement jusqu’à infester un « flash
disc » (clé USB) que m’a gracieusement prêté mon ami L. Le virus (très
probablement) planta mon MacBookPro. Knock Out pour quelques jours avec risque d’amputation
(de fichiers…), c’est dire !
Bref, me voilà en ce jeudi 2 du onzième mois de 17,
devant un vieil ordi Acer, récupéré dans la petite dépendance de ma maison de Tataouine
d’Oran (est), et au clavier duquel manquent plusieurs touches. Mes L, N et X
sont hasardeux. L’ordi accepte encore d’héberger des lettres, des mots, textes,
mais pas de photos, non, « IPhoto » c’est trop compiqué pour lui (voyez-vous comment il se venge « compiqué »
).
Bref, après le Salon du livre d’Alger nous avons passé
plusieurs jours dans le parc du Djurdjura, autour de 1200 m, en continuant toutefois
à nous tenir au courant du Salon, notamment par le biais du quotidien El Watan
avec ses pages Culture (Arts et Lettres pour le samedi) à nous informer sur le
Salon. Ainsi « La nouvelle en débat » (29.10 page 15), « Cherté
des livres… » (30.10 page 4) L’article de Ferhani, (28 octobre page 16) m’a
particulièrement intéressé. Il évoque la censure de la dernière pièce de théâtre
de Mohamed Kacimi. Mais je n’ai pas apprécié le sous-titre maladroit et
indulgent de l’article « quand Israël demande l’interdiction d’une œuvre ».
J’aurais écrit « Israël décidément »,
mais chacun sa soupe. Comme l’année dernière, Le Quotidien d’Oran est étonnamment
absent de tous les kiosques de la région (y compris Alger). J’ai entamé Zabor
ou les Psaumes de K.D.. Lecture pas évidente, faut s’accrocher. Le narrateur, un
homme exceptionnel, veille sur son père mourant. Il est un malade de la lecture
et de l’écriture, « seule ruse efficace contre la mort »…Tel est l’incipit.
Peut-être y reviendrai-je un jour.
La ballade en Kabylie nous a menés le lundi 30
octobre à Tizi, Aïn e Hammam, Takhidjt (bonjour à tous, chacun par son nom !),
Tachekirt, Iferhounen (saut cher grand Da el M.) et jusqu’à Ouzellaguène, précisément à Ifri,
berceau du Congrès de La Soummam. A l’entrée du Centre mémoriel, avant le
musée, debout et fiers et tout de cuivre vêtus, se tiennent (presque) main dans
la main six héros de la lutte pour l’indépendance : Bentobbal, Zighout,
Abbane, Ouamrane, Krim et Ben M’hidi. Six héros qui – heureusement pour eux –,
ne voient pas ce à quoi ont abouti leurs sacrifices. Ils se retourneraient dans
leur tombe, et tomberaient de leur piédestal.
(désolé pour les photos).
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