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mercredi, septembre 27, 2023

807_ Le rapporteur de l'ONU sur les DH en Algérie

 

LE RETOUR DE LA POUDRE AUX YEUX ?



Le rapporteur onusien spécial sur les droits  à la liberté de réunion: «Une volonté du gouvernement algérien à solliciter l'expertise internationale» 

par Ghania Oukazi 

«Il faut cesser les poursuites judiciaires engagées contre les citoyens sur la base de l'article 87 bis, il faut qu'il y ait un pardon, une grâce, on ne peut mettre en prison des personnes qui contestent pacifiquement ou celles qui les relaient sur les réseaux sociaux, on ne peut les considérer comme des atteintes à la sécurité publique ». 

Ces demandes expressément formulées sont celles exprimées avec insistance par Clément Nyaletsossi Voule, le rapporteur onusien spécial sur les droits à la liberté de réunion, à la liberté d'association et à la liberté d'expression, lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège des Nations Unies à Alger en présence de représentants de la presse nationale et internationale. Sa mission arrive à sa fin après avoir passé dix jours en Algérie où il a eu des discussions avec des responsables à l'exemple des ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires religieuses, ceux de la commission de lutte contre la corruption, des représentants de la société civile, de partis politiques et d'associations y compris ceux dissous, ceux représentés au Parlement, des journalistes et autres, avocats en particulier ceux des prisonniers d'opinion. 

«J'ai effectué cette visite à l'invitation du gouvernement algérien aux fins d'évaluer la situation des droits de l'homme, et ce, conformément à l'obligation qu'a le pays qui est signataire de traités internationaux dans ce domaine, traités qui ont une suprématie sur les lois », a-t-il déclaré. Pour Clément Voule, «cette invitation dénote de la volonté du gouvernement algérien à solliciter l'expertise internationale pour améliorer les droits de l'homme dans le pays, j'ai donc bénéficié de toute sa collaboration pour mener ma mission». Il a d'ailleurs déclaré que «j'ai appelé la communauté internationale et toutes les institutions à soutenir cette volonté du pays à aller de l'avant». C'est en référence « au hirak entrepris en 2019 et dont les aspirations sont légitimes », que le rapporteur onusien a affirmé que « l'Algérie doit aller vers un Etat de droit qui reconnaît la valeur de tous ses enfants ». Il estime que « la Constitution prend en charge toutes ces aspirations mais la vraie question est comment les traduire à travers les lois et les textes réglementaires ». Il a d'ailleurs noté que sa mission s'inscrit «dans le cadre des réformes en cours pour mettre la législation en conformité avec la Constitution de 2020 et les aspirations des manifestations du hirak, qui ont mobilisé des centaines de milliers d'Algériens dans la rue chaque semaine pendant plus d'un an en 2019-2020 ». 

«Il faut amender l'article 87 bis du code pénal» 

Il justifie la précision d'un tel objectif parce qu'il a relevé que «même avec l'adoption de cette Constitution, l'Algérie est sous le régime de lois que j'estime restrictives ». Il recommande au gouvernement qu' « il faut absolument traduire la constitution dans les lois, il faut les harmoniser, trois ans sont déjà passés après cette adoption mais rien n'a été fait dans ce sens, trois ans est un délai raisonnable pour le faire et amender les lois qui lui sont en contradiction, il faut que le gouvernement aille un peu plus vite dans ce sens ». Il citera à plusieurs reprises l'article 87 bis du code pénal dans lequel, dit-il, «je n'ai pas trouvé qu'est-ce qu'on ne doit pas mettre dedans, il faut l'amender, je sais que le pays a vécu des années difficiles de terrorisme mais je pense qu'il faut apprendre du passé pour se projeter dans l'avenir, il faut savoir différencier entre les impératifs de sécurité et le respect des droits de l'homme ». Le problème, dit-il, « c'est l'absence d'un espace pour la société civile dans toutes sa diversité, l'Algérie doit ouvrir un espace civique pour se réunir, s'associer librement, échanger des points de vue et des idées et défendre des intérêts spécifiques, y compris en collaboration avec des partenaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays, laisser les voix critiques s'exprimer et être acceptées, tout autant que les minorités religieuses, c'est essentiel pour améliorer la gouvernance et l'élaboration des politiques publiques, et pour construire une démocratie participative durable et inclusive ». Ainsi formulée, sa demande répond à sa remarque préalable qu' «il y a une méfiance, il faut nécessairement construire cette confiance, traduire les aspirations des citoyens pour construire cette Algérie nouvelle». Il a alors consigné dans les notes qu'il a prises après ses nombreuses rencontres avec des Algériens issus de plusieurs horizons, qu'«une attention urgente doit être accordée à la situation actuelle de restrictions légales et de poursuites judiciaires à l'encontre d'individus et d'associations en Algérie, j'ai demandé à ce que toutes les personnes arrêtées sous l'emprise d'une loi soient libérées». Pour lui, «le gouvernement doit assouplir les restrictions strictes imposées aux rassemblements et aux associations afin de mettre les lois et les pratiques en conformité avec la Constitution nationale et le droit international relatif aux droits humains ». Clément Nyaletsossi Voule appelle le gouvernement « maintenant à s'attaquer au climat de peur provoqué par une série d'inculpations pénales à l'encontre d'individus, d'associations, de syndicats et de partis politiques en vertu de lois excessivement restrictives, y compris une loi antiterroriste contraire aux obligations internationales de l'Algérie en matière de droits humains (...) ». 

«Il faut qu'il y ait un pardon» 

A une question sur la sécurité des personnes qu'il a questionnées, il répond qu' «elles ne risquent pas de représailles, si jamais ce sera le cas, il faut qu'elles m'informent». Il enchaîne que «dans le cadre de la construction d'une Algérie nouvelle, j'exhorte le gouvernement à abandonner les poursuites et à gracier les personnes condamnées pour leur implication dans le hirak, cela traduira l'engagement de l'Algérie à aller de l'avant». Il fait savoir que «dans la logique des manifestations pacifiques du hirak, le message commun de tous les acteurs et de toutes les actrices de la société civile que j'ai rencontrées était d'être reconnus par les autorités publiques comme des partenaires de confiance dans le développement de leur pays». Le rapporteur spécial de l'ONU estime « qu'il faut qu'il y ait un pardon, une grâce pour les contestataires pacifiques et ceux qui les relaient sur les réseaux sociaux(...), il faut amender l'article 87 bis du code pénal, le gouvernement a l'obligation de le faire ». Il assure toutefois que «je ne suis pas en train d'appeler à l'impunité ni à l'anarchie mais à un réalisme qui permettra aux Algériens de se réconcilier entre eux, il faut clarifier tout ce qui reste des violations du passé, la corruption, les disparus...». Il souligne que la fermeture de certaines associations et certains partis politiques « a causé beaucoup de problèmes, je pense qu'il y a des procédures en cours qui permettent leur réouverture et une nouvelle loi sur les partis politiques va être bientôt adoptée mais il faut une consultation très large pour cela ». Il a avoué que «je n'ai pas demandé d'aller dans les prisons parce que mon agenda était très chargé, il y a des organismes plus spécialisés que moi dans ce domaine pour regarder les conditions de détention». Le rapporteur spécial présentera un rapport complet sur sa visite en Algérie au Conseil des droits de l'homme en juin 2024. «C'est tout un processus qui permet d'élaborer ce rapport, j'aurai une oreille attentive à la prise en charge de mes préoccupations, je garderai le contact avec les autorités tout au long de l'année, bien que je sais qu'il va y avoir des réserves, j'espère que tout ce que j'ai dit va être pris en charge », a-t-il conclu. 

jeudi, septembre 14, 2023

dimanche, septembre 10, 2023

805_ Il y a 50 ans, le coup d'état au Chili contre SALVADORE ALLENDE

 

Il y a 50 ans. À Paris. Faisait-il beau ou mauvais en ce jour de septembre ? je n’en sais plus rien aujourd’hui. Ce n’est plus important. Ma mémoire me restitue ce qu’elle veut ou peut. J’avais un peu plus de vingt ans. Je remontais le boulevard Saint-Michel. Nous étions le 13 ou 14 du mois. Devant moi, à hauteur de la bouche de métro, un groupe de personnes se pressait devant une grande table retenue par des tréteaux que l’on devinait sous une grande toile de circonstance, noire. 

Je me dirigeais vers une agence de voyage pour confirmer mon billet d’avion. Le 18 je prendrais en effet un vol pour Copenhague, ville de tous mes fantasmes. J’interroge autour de moi : « une pétition ». Je fais du coude. Nous sommes nombreux. Les visages sont graves. Quelques-uns s’essuient les yeux. Des paroles fusent. Elles se font slogans. « À bas le coup d’État ! »  « À bas l’impérialisme américain ! » Les stylos passent de main en main, comme dans un ralenti de film. Sur des feuilles volantes 21X29 on a tracé des colonnes. On signe à tour de bras. On retient les tracts que distribuent des militants du PCF, et de la LC. Des banderoles sont déployées. Je demande « je peux signer moi aussi ? » J’avais à peine 20 ans et n’étais ni politisé, ni syndiqué, ni rien, mais quelque chose s’est passé en moi en ces instants-là. Quelque chose de définitif. « Oui bien sûr, nom prénom, adresse et signature ». Je n’ai pas d’adresse ici. 

Ce lointain et dramatique événement cognera désormais en moi, chaque année de la même façon, à la porte du 11 septembre. Je ne peux l’expliquer. Une sensation d’avoir perdu quelque chose d’important, un être cher, une part de moi-même. Je ne connaissais ni le Chili, ni les chiliens. Mais quelque chose d’indicible se forgeait. Au Chili, les militaires avaient mis un terme à « une expérience de transformation sociale sans précédent ». Elle n’avait que trois ans, mise en marche par l’ Unité Populaire « qui avait engagé le Chili dans la voie du socialisme démocratique ». L’Espoir était assassiné, Salvador Allende a choisi ce jour-là de mettre fin à ses jours, plutôt que de se rendre au félon, le dictateur Pinochet aujourd’hui enfoui dans le dépotoir de l’Histoire.

Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973. 
Dernier discours de SALVADOR ALLENDE, 
président démocratiquement élu du CHILI.



J’ai signé la pétition et plus tard je m’engagerai à connaître le continent Latino, en m’inscrivant à plusieurs Unités de valeurs à l’université sous la houlette d’enseignants latino-américains réfugiés en France. Et découvrirais le peuple chilien (et argentin, cubain…) avec bien sûr Isabel, Violeta Parra… 

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Écoutez-les ici :

http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=Chili


 
www.ipscuba.net



antiwarsongs.org/canzone





samedi, septembre 09, 2023

804_ SOLIDARITÉ AVEC NOS FRÈRES MAROCAINS


 

Je n'ai pas de mot pour exprimer ma peine à nos frères marocains, particulièrement ceux qui ont été touchés par le terrible tremblement de terre à Marrakech et ses environs. Je viens d'apprendre qu'il a fait plus de 600 morts. Solidarité entière.


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SLATE

Séisme au Maroc: au petit matin de la catastrophe

Repéré par Léa Polverini— 9 septembre 2023 à 9h38 

Le bilan provisoire fait état de 632 morts et 329 blessés dans le Haut Atlas marocain.

C'est un séisme d'une magnitude de 7, 2 degrés sur l'échelle de Richter qui a frappé le centre du Maroc, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023, soit le tremblement de terre le plus puissant qu'ait jamais connu le royaume.

L'épicentre du séisme s'est déclaré au niveau de la commune d'Ighil, dans la province d'Al-Haouz, dans le Haut Atlas, au sud de Marrakech, la troisième plus grande ville du pays. Le bilan, provisoire jusqu'ici et qui risque de s'aggraver dans les prochaines heures et les jours qui suivront, est déjà de 632 morts et 329 blessés, comme l'a annoncé le ministère de l'intérieur marocain par l'intermédiaire de la chaîne publique de télévision Al Aoula.

Le séisme a provoqué l'effondrement de nombreux immeubles, qui ont piégé les habitants de la région: à Al-Haouz, à Marrakech, à Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant. Des secousses ont été ressenties également à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, et jusqu'en Algérie voisine et au Portugal, provoquant des vagues de panique.

Des villes sous les décombres

La médina de Marrakech, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, déjà fragilisée par le vieillissement des bâtiments et qui avait pourtant connu un plan de renforcement en béton armé après le meurtrier tremblement de terre d'Al Hoceima survenu en 2004, a été durement touchée, des quartiers entiers se retrouvant sous les gravats et la poussière. Le centre régional de transfusion sanguine de Marrakech a lancé un appel au don du sang pour soigner les nombreux blessés.

À Rabat, à près de 350 kilomètres d'Ighil, comme à Imsouane, à 180 kilomètres, les gens ont fui leurs maisons, craignant des répliques du séisme, et se retrouvent à l'extérieur, sur les places ouvertes.

Au Maroc, ce tremblement de terre rappelle le terrible séisme de 1960 qui avait frappé Agadir, causant la mort de plus de 12.000 personnes. Le séisme était alors d'une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter. 

https://www-slate-fr/story/252882/seisme-maroc


lundi, septembre 04, 2023

803_ Au Chili, 50 ans pour condamner les assassins du chanteur Victor Jara





LIBERATION, 29 août 2023

Justice

Au Chili, 50 ans pour condamner les assassins du chanteur Victor Jara

La Cour suprême de Santiago a rendu définitives les peines prononcées en 2018 contre sept militaires qui avaient torturé et tué l’artiste après le coup d’Etat de Pinochet, en 1973. Un dernier accusé est réfugié aux Etats-Unis.

Par François-Xavier Gomez 

publié le 29 août 2023

En 2009, les aveux d’un ancien soldat

Un dernier accusé en Floride

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LIBERATION 18 Septembre 2013

Le «Boss» et la mémoire de Victor Jara

Le chanteur engagé, assassiné en 1973, a reçu l'hommage de Bruce Springsteen et est le sujet d'un documentaire sur France 3.

Par François-Xavier Gomez 

publié le 18 septembre 2013

Chanteur militant, symbole de l'Unité populaire, la coalition de gauche qui avait porté au pouvoir Allende en 1971, Jara avait été arrêté et détenu dans l'Estadio Chile, où il fut torturé puis assassiné par balles, le 16 septembre. Le compte à rebours de ses derniers jours est retracé par un passionnant documentaire français diffusé samedi sur France 3, centré sur le témoignage de Hector Herrera, exilé en 1976 et aujourd'hui installé à Nîmes. Jeune fonctionnaire, il avait été réquisitionné juste après le putsch pour relever les empreintes digitales des cadavres anonymes. Parmi ceux-là, il reconnaît Victor Jara et prend le risque insensé de prévenir la femme de l'artiste. Le corps, promis à la fosse commune, aura ainsi droit à des funérailles clandestines.




802_ Un ancien ministre algérien mis en accusation par la justice suisse (Le Monde)



Algérie : un ancien ministre mis en accusation par la justice suisse

En charge du portefeuille de la défense durant la guerre civile des années 1990, Khaled Nezzar est soupçonné d’avoir approuvé et coordonné des tortures. 

Le Monde avec AFP

Publié le 31 août 2023

La justice suisse a annoncé mardi 29 août la mise en accusation de l’ancien ministre algérien de la défense Khaled Nezzar pour crimes contre l’humanité, soupçonné d’avoir approuvé et coordonné des tortures durant la guerre civile dans les années 1990.

Dans un communiqué, le ministère public de la Confédération (MPC, procureur général) fait valoir que Khaled Nezzar « en tant que personne influente en Algérie en sa qualité de ministre de la défense et membre du Haut Comité d’Etat a placé des personnes de confiance à des positions clés et créé sciemment et délibérément des structures visant à exterminer l’opposition islamiste »« S’en sont suivis des crimes de guerre et une persécution généralisée et systématique des civils accusés de sympathiser avec les opposants », indique le MPC.

M. Nezzar, âgé aujourd’hui de 85 ans, avait été interpellé à Genève en octobre 2011 – alors qu’il résidait en Suisse – à la suite d’une plainte déposée par TRIAL International, ONG suisse qui lutte contre l’impunité des crimes de guerre. Relâché à la fin des auditions, il avait quitté la Suisse. En 2017, le procureur général avait classé la procédure au motif que la guerre civile algérienne ne constituait pas un « conflit armé interne » et que la Suisse, en conséquence, n’était pas compétente pour juger d’éventuels crimes de guerre dans ce cadre.

« Violations de l’intégrité physique et psychique »

Sur recours, le tribunal pénal fédéral avait toutefois indiqué en 2018 que les affrontements avaient présenté une telle intensité de violence qu’ils s’apparentaient à la notion de conflit armé telle que définie par les conventions de Genève et la jurisprudence internationale, obligeant le MPC à reprendre la procédure.

Après audition de vingt-quatre personnes au total, le procureur général a déposé l’acte d’accusation le 28 août, renvoyant M. Nezzar devant le tribunal pénal fédéral « pour infractions au droit international humanitaire au sens des conventions de Genève entre 1992 et 1994 dans le cadre de la guerre civile en Algérie et pour crimes contre l’humanité ».


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Il est soupçonné « d’avoir pour le moins approuvé, coordonné et encouragé, sciemment et délibérément, des tortures et autres actes cruels, inhumains ou humiliants, des violations de l’intégrité physique et psychique, des détentions et condamnations arbitraires ainsi que des exécutions extrajudiciaires ».

Le MPC a notamment documenté onze états de fait, survenus entre 1992 et 1994. La guerre civile, qui a traumatisé durablement l’Algérie, a fait officiellement 200 000 morts dont de nombreux civils. « Après presque douze ans d’une procédure tumultueuse, l’annonce d’un procès fait renaître l’espoir pour les victimes de la guerre civile algérienne [1991-2002] d’obtenir enfin justice. M. Nezzar sera le plus haut responsable militaire jamais jugé au monde pour de tels crimes sur le fondement de la compétence universelle », a réagi mardi TRIAL.

« Mourant »

L’organisation plaide pour une ouverture du procès à bref délai, assurant que l’ancien ministre serait « mourant »« Il ne serait pas concevable pour les victimes que leur droit d’obtenir justice leur soit maintenant nié », explique Benoit Meystre, conseiller juridique chez TRIAL International, dans un communiqué. Cité dans ce communiqué, Abdelwahab Boukezouha, l’une des cinq parties plaignantes, explique : « Je ne me bats pas seulement pour moi, mais pour toutes les victimes de la décennie noire, de même que pour les plus jeunes et les générations futures. »

A Alger, le Collectif des familles de disparus (CFDA) s’est félicité d’une « victoire juridique historique » et a annoncé un rassemblement mercredi à Alger « à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées ».« Après des années de recherche et de combat pour que ce cas [Nezzar] soit traduit en justice, le CFDA félicite l’association TRIAL International et reconnaît l’extraordinaire investissement des parties plaignantes depuis près de vingt-trois ans », a ajouté le Collectif.

Selon TRIAL, une victime a dernièrement retiré sa plainte à la suite de pressions, une autre a été classée en 2023 du fait que la victime, vivant en Algérie, n’était plus joignable, et une troisième victime est décédée récemment.

Le Monde avec AFP