Rechercher dans ce blog

mardi, novembre 05, 2024

881 - DE MARSEILLE AU SILA 2024 (2)

 

Mardi 5 novembre 2024

Aujourd’hui est un autre jour. J’éviterai de revenir sur La librairie Tiers-Monde… (lisez plus haut si vous souhaitez tout savoir). À propos de savoir, connaissez-vous le roi de la Loubia dans la rue Mohamed Sidhoum ex rue de Tanger ? J’ai pris un plat, une gazouze et j’ai consulté FB. On s’y étripe, parfois comme des chiffonniers, à propos d’un écrivain qui jubile sous sa barbe, heureux de la farce aboutie et qu’il a préparée depuis des décennies. Peut-être le mérite-t-il son prix après tout. Mais, perso, je ne peux dissocier le roman Houris (concernant ma lecture de ce titre, j’en ai dit un mot au moment de sa sortie et ma tentative de lecture), je ne peux donc dissocier son roman de tous ses articles au ras de la xénophobie, tous ses articles contre les pauvres et leurs représentants. Que KD mérite ou non le prix n’est pas fondamental. Mon propos est « à côté », cet « à côté » insupportable qu’on évite dans la plupart des commentaires.
Je dirais même "bravo pour le prix" mais je dirais également "honte à tes diatribes dans Le Point".
Voici une palette de cet « à côté » (que sont entre autres toutes ses chroniques écrites dans Le Point, sulfureux périodique de la bonne droite limite, limite) Écoutez : « Pourquoi penser au Maghreb c’est toujours critiquer l'Occident? / La France, eldorado des aides / Ces Français qui rêvent de décapitations / Pourquoi le wokisme n'est-il pas ‘arabe’?/ Les coutures grossières de l'abaya/ La France, ''bardellisée'' ou tiers-mondisée?/ Le rêve du 'retour' cauchemar des enfants d'immigrés / Comment 'guérir' de l'abaya?/Une défaite pour la 'cause palestinienne'/Israël et Palestine, au-delà de la haine / L'erreur du 'cheikh' Mélenchon/Les fées contre les Wook / Immigration, l'éternel biais français de la culpabilité… »
Il y en a des dizaines d’autres dans la même veine (lire ici : http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/.../827-les...). Voilà pourquoi je ne peux évoquer le prix reçu par KD sans rappeler la position de cet auteur (et là il ne s’agit point de fiction il s’agit de son point de vue, de sa prise de position en tant que citoyen français payé par Le Point) et m’interroger : Pourquoi toutes ces diatribes contre les plus faibles, c’est-à-dire ceux qui ont le plus besoin de soutien. Pourquoi cet entêtement, cet acharnement contre les quartiers populaires ? contre les immigrés... Pourquoi ? Ceci étant dit, KD a tout à fait le droit d’être de droite ou d’extrême droite (combien d’Algériens le sont-ils devenus ? Combien votent pour l’extrême droite ?) KD a ce droit, mais j’ai également le droit de dire toute mon aversion, mon dégoût de l'idéologie de l’extrême droite raciste, islamophobe ou même xénophobe.
Passons va.
Au café La Rotonde, (en face de l’ex Aletti) je fais une halte. J’ai emprunté un itinéraire aussitôt happé par ma mémoire qui sait être radieuse parfois. Le 10 mai, puis le 31 mai 1990, furent de grandioses journées ensoleillées (en vérité il pleuvait des cordes le 10 mai). Des centaines de milliers de chaussures (dont les miennes) ont battu le pavé de la place du 1° mai à rue Hassiba Ben Bouali jusqu’à la Grande poste…. « jazaïr horra, dimocratiya » Exactement comme en mars 2020 avec pas mal de surplace sur les marches de la Grande poste et tout autour.
Sur ma route du retour je suis rentré dans la librairie Ijtihad, certains de mes romans (édités en France) végètent encore autant qu’on les ignore et autant qu’ils peuvent (je les y ai abandonnés avec une bonne intention ceci dit). Plus loin en direction de l’hôpital, (je bifurquai vers le haut, Rue Mustapha Ferroukhi- j’ai découvert une caverne (j’ai failli écrire taverne… mais bon…) débordant de livres. Ali-Baba se serait perdu dans la librairie « Chez Boussad ». Je discute longuement avec son propriétaire (?), très sympathique qui m’a pris pour un pied-noir. Je l’ai laissé dire tous les jolis mots les concernant sans l’interrompre, avant de me présenter. Il rectifie « Ih, ih ils ont fait les routes et les écoles pour eux, bien sûr !... » Je lui pardonne. Il voulait juste passer un bon moment avec quelqu’un. Il doit être tellement seul dans son bazar sympathique… Il m’a laissé prendre des photos à la gentille condition de lui acheter un livre. J’ai pris « Qui a peur de Virginia Woolf ? » et réglé la douloureuse, « 400 DA ». Un Robert Laffont/Livre de Poche « imprimé par Brodard et Taupin » le 15 mars 1973.
J’ai parcouru les premières lignes de la préface de Jean Cau : « Je voudrais dire le choc que je reçus lorsque je lus, d’une traite, la pièce d’Edward Albee. Je voudrais dire… » etc. Mais le livre qui sens fortement le renfermé ne m’incite pas à poursuivre. Je le referme (eh oui) et préfère regarder où je pose les pieds. Cela vaut mieux. Je rentre « chez moi » les genoux à terre.
-----------













____________________________________________________________
Cause? un certain nombre de dérapâtes...




_____________________________


Mardi 5 novembre 2024

Je tue le temps ce matin à Alger ,(suite) comme dit l'autre... Et en tentant de tuer le temps je prends la rue piétonne, la place Émir Abdelkader. Et, évidemment, la célèbre Librairie du Tiers-Monde juste là.... J'en ressors avec.... mon propre bouquin, incognito....










___________________


Matin mardi 5 novembre 2024
En attendant Godwa, demain, Beckett se contentera du beau temps d'Alger et de la bienveillance de ses gens qui semblent vaquer à leurs vacations, loin de l'agitation mediaticopoliticoéconomique... lointaine. Même si le SILA c'est ce six. Godwa. J'ai bafouillé à la "Cafétéria du Jardin" un mot sur mon journal (photo)à propos de ce que vous savez, si cela vous dit.






_______________

Lundi 4 novembre 2024
Qu’on attribue un prix à KD pour sa littérature, au pire cela m’est égal. Et pourquoi pas. Certaines pages sont bien écrites, (encore que…) mais…
Qu’on attribue un prix à un bonhomme qui (depuis des années) écrit chaque semaine dans le sulfureux torchon islamophobe « Le Point », détester au-delà de l'entendement la gauche sociale, les jeunes des banlieues, les familles (comprenez "maghrébines") qui « profitent » des allocs, qui défend les mêmes idées nauséeuses de l’extrême droite française (lire Farès Lounis entre autres) me gêne beaucoup….
Par ailleurs, n’avoir pas écrit un traître mot de compassion pour les 43 mille morts palestiniens, ne pas avoir un mot, un seul, de révolte contre les israéliens responsables, voilà qui est révoltant.
Etc. Etc.
Vous serez édiifiés.

______________
Cette publication sur mon mur FB, a eu un certain succès.... 4.11.






mercredi, octobre 30, 2024

880 - DE MARSEILLE AU SILA 2024 (1)






Préambule. Ce qui suit est écrit avec une certaine spontanéité. N'y cherchez pas des formules, des figures de style... C'est la perception du monde au plus près de l'instant. Crue. Directe. Il n'y a point de littérature ici. Enfin....


____________________________

Du 18 au 30 octobre 2024


Très tôt le matin du Jeudi 17 octobre 2024. Temps humide. 6h30, nous ne sommes pas nombreux devant les guichets d'enregistrement du Hall 1 de l'aéroport de Marignane. Le vol est à l'heure, 8h30. Marseille Oran via Alger (moins cher).

Je lis "Vol de nuit"  (en fait il narre ses envolées au dessus, notamment, de la Patagonie) de St Exupéry. Et le temps a vite passé.




À Alger le douanier me fait remarquer que mon passeport vert a expiré, depuis six mois! Sueurs froides. "Pas de problème!"...  J'ai dû renseigner une fiche de police pour étranger. L'accueil est sympathique, mais les contrôles de bagages nombreux. 

J'ai raté l'enseigne "Passagers en transit" par ici...

J'ai dû donc sortir de l'aéroport international, faire quelques centaines de mettre et rentrer dans l'enceinte de l'aérodrome national. Nombreux contrôles. Tout se passe bien. Un café au "One Way Coffe" (on se croirait en GB) Exit souvent le français. Petites vengeances. 150 DA.

--------------------


 



 Embarquement pour Oran à 12h30. Le commandant de bord est une commandante. Envol à 13h30 dans un ATR 72 (société italo-française, avec capacité de 68 à 74 passagers). C'est mon baptême de l'air avec ce type. J'écris sur mon calepin: " Une sorte de fierté et d'émotion m'envahit" d'autant qu'à ma droite, côté couloir, le siège est occupé par une jeune femme militaire, manifestement gradée. Nous discutons un peu. Elle aurait pu choisir une autre voie... Mais enfin. Il y a pas mal de vent. Perturbations. 

M. est venu m'attendre. Direction le grand est de la ville. Son nouvel appart.


Lorsque je reviens au pays, de manière instinctive, je me dirige vers les lieux qui ont marqués mon histoire et eux par elle imprégnés. Il en va ainsi de la famille et de Gambetta donc, mais aussi de M’dina j’dida, de l’avenue Maata Mohamed et du Derb, de ce qui fut jusqu’à peu LE centre-ville : Soummam, la Bastille, place du 1° novembre etc.

 

J’ai rencontré un ami de longue date. Et vous savez ou non, mais lorsqu’on atteint un âge certain, on ne se contente plus d’inventer l’avenir. On se réfugie dans un idéal, toujours enfoui dans la mémoire, rarement devant nous. Mais nous ne sommes pas dupes. On rigole beaucoup.


Je renoue les contacts avec quelques institutions en lien avec la culture. Préparation d’ateliers…

 

---------------------

Sur Facebook, ces mots vendredi 25 octobre  : « UN PRIX LITTERAIRE PRESTIGIEUX ORNERA BIENTÔT (très probablement) LE REVERS CRANTÉ DE LA VESTE TRÈS CHIC ET DE CIRCONSTANCE D'UN ÉCRIVAIN QUI CONFOND LES SIÈCLES. ON PEUT LIRE EN EFFET EN PAGE 121 DE SON DERNIER LIVRE CECI:  " LE 31 DÉCEMBRE 1999 ON ALLAIT CHANGER... DE SIÈCLE" . 

Erreur de collégien. Le 21e siècle a commencé en 2001 comme le 20e en 1901, le 19e en 1801, le 18e en 1701 etc. J'ai fait la remarque à l'auteur ( à Manosque le mois dernier - cf mon blog) qui s'est contenté de hausser les épaules, ainsi que la modératrice qui me prit de haut et qui s'exclama "merci monsieur le professeur, c'est une coquille!" et de regarder l'une et l'autre le plafond toilé. Tu parles d'une coquille !

D'autres erreurs et approximations factuelles et d'écriture (littéraires) entachent le livre. À lire cependant.

Les éditeurs trop pressés n'ont rien vu. Mais les Académiciens faiseurs de rois feront-ils la fine bouche le 4 novembre ? »

LIRE ICI DÉTAILS:

http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/2024/09/872-kamel-daoud-aux-correspondances-de.html



 


Une de mes madeleines, le sfenge, même deux avec un verre de thé à la menthe évidemment à la Tahtaha de M’dina J’dida.

 






Derrière le musée Zabana se trouve la rue Chemloul et dans cette rue la « Résidene d’Yves Saint Laurent, sa maison natale et de jeunesse, jusqu’à ses 18 ans et son départ pour « la Métropole ». Un tour. Maison achetée par Mohamed Affane (les hôtels Liberté). Bien restaurée. Meublée de souvenirs… (photos)


 

 






















Je redescends vers le lycée Pasteur. Devant l’ex arrêt « SOTAC » (aujourd’hui arrêt du 11) un joli café avec terrasse et barnum.




-----------------------

 Le 26, sur FB

 Nous n’étions pas nombreux au « Théâtre La Fourmi », près de l’arrêt « Les trois cliniques » du tram (quartier USTO). Un des rares lieux où la culture se meut à Oran qui possède moins de cinq librairies (et non papèterie), ou six. Si vous en connaissez plus, informez-nous (des librairies et non des papèteries). Une toute petite trentaine de personnes - dans une salle d’une centaine de sièges - pour apprécier le film de Hadj Fitas et Mostefa Abderrahmane, « Le dernier bouquiniste d’Oran ». C’est la deuxième fois qu’il a été présenté au public, après celui de la 12° édition du Festival international du film d’Oran qui s’est tenu récemment, (du 4 au 10 octobre (à l’ex Régent). Un documentaire très touchant, comme le principal personnage. La plupart des intervenants ont regretté le peu de cas qui est fait au monde du livre, aux librairies… Dommage qu'on n'en sait que très peu sur la vie de Âmmi Moussa. On ne sait rien ou presque sur sa vie plus jeune, sur sa famille...

J’ai pris la parole pour dire que dans mon dernier roman (« Traversées… » à paraître dans une dizaine de jours chez Casbah), des pages entières sont consacrées à Âmmi Moussa le bouquiniste, auquel j’ai prêté une vie imaginaire.

_________








____________________________________________________

Le 27, je poste une vidéo que j’ai tournée le long de la nouvelle route, jusqu’à Cova. Vidéo accompagnée par ce texte : « Traversées périlleuses du miroir » commence ici, à Cova Lawa (ici = voir la vidéo). Comment parler (en l'occurrence écrire) de ce qui vous préoccupe encore alors que le temps vous pousse vers la sortie. Comment parler de l'essentiel - essence - ? Comment parler du 4, mais ici je ne peux en dire plus (le 4 est le cœur de TOUT). Comment parler du quartier (la rue) qui vous ont vu naître et grandir. Comment parler de ses proches, amis, famille de manière voilée ou par des chemins qui bifurquent car il s'agit d'un roman. Comment parler de ses voyages de ses rencontres ? Comment parler de la vie, de la quête de vérité, de son être au monde, de SA propre vérité (c'est très prétentieux je le sais, mais c'est comme ça). Alors comment ? Vous le saurez

            en lisant mon dernier roman: « Traversées périlleuses du miroir », Casbah Éditions, Novembre 2024 ;

            en venant aux différentes rencontres/dédicaces au Salon International du Livre d'Alger (6-16 novembre 2024)

            en participant aux différents ateliers que j'animerai à Oran (en divers lieux). J'y réserverai (discrètement) quelques minutes à mon roman.

Merci à vous. - АН.

 

__________

Le 28 j'ai assisté à la Bibliothèque Sophia à une rencontre animée par les chercheurs Berrached Mohammed auteur de "Le proverbe algérien en culture d'entreprise" et le Pr. Lakhdar Barka (auteur de l'avant-propos livre). La rencontre a porté sur les proverbes algériens dans l'Entreprise.








Une de mes madeleines, le sfenge, même deux avec un verre de thé à la menthe évidemment à la Tahtaha de M’dina J’dida.

   

                                                                   Je ne vous raconte pas le marché mythique "La Bastille"...


Près de la cathédrale, sous les arcades, j’achète chez un bouquiniste (vieille connaissance) deux livres de Taos Amrouche, 500 DA pièce: Le grain magique ( un recueil de poèmes de contes...) et Solitude ma mère, son dernier roman préfacé par François Maspéro. Désillusionnée madame Taos A. : « À quoi bon avoir appris à lire et à écrire, avoir même, tant bien que mal, suivi le Christ ? Je serais toujours une étrangère, une indigène (ce mot en italique) p 95.


 

 

 

--------------------

 

Le 1° novembre. Nous sommes heureux de la libération de nombre de détenus d’opinion, dont El kadi Ihsène. J’écris :

« UN HOMME LIBRE. Beckett, Orwell, Eluard et d'autres se bousculent pour te chanter, mais comment te dire, comment dire comment dire comment dire... »

 


 

_________________

 

Samedi 2 novembre, je poste sur FB


Triste. Il y a quelques jours, à l'hôtel Liberté, il nous présentait avec émotion son documentaire sur Ammi Moussa. Abderrahmane Mostefa a été emporté hier par une crise cardiaque. Allah yerhmeh.

__________

 

De Fellahi lahouari/Warry Fellahi: "Malheureusement, le photographe et réalisateur Abderrahmane Mostefa est décédé après une crise cardiaque hier...

J'ai eu la dernière rencontre intime avec lui, la matinée de projection du documentaire "Moussa" qu'il a produit avec l'ami réalisateur Hadj Fitas au festival du film arabe d'Oran...

Son départ a laissé un choc à tous ceux qui l'ont connu de loin comme de près...

Inna lillahi wa inna ilayhi rajioun. Qu'Allah bénisse si mustafa avec sa grande miséricorde..."

 

------------------------------------------

 

Et un peu plus tôt





Ce matin... dimanche 3 novembre 2024