Nous sommes une quarantaine de personnes venues écouter des poèmes de Keltoum Staali à la librairie Le Grenier d’abondance à Salon de Provence, poèmes clamés, chantés par la comédienne Aïni Iften en présence de l’auteur. Les poèmes sont extraits de son dernier recueil « Identité majeure » (Editions de l’Atlantique collection Phoibos)
En quatrième de couverture Silvaine Arabo écrit : « Keltoum Staali signe un recueil dont la première marque est l’authenticité. Aucune fioriture, ici, ni pose poétique, seulement des accents de vérité ; l’auteure tente, à travers le prisme des mots, de retrouver une « identité majeure », ce qui la conduit très naturellement à fonder une sorte d’identité universelle dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître. Dans la fécondité et l’originalité de ses images, elle construit peu à peu une trame qui, partie de l’expérience in vivo, nous achemine vers le Mythe. »
En quatrième de couverture Silvaine Arabo écrit : « Keltoum Staali signe un recueil dont la première marque est l’authenticité. Aucune fioriture, ici, ni pose poétique, seulement des accents de vérité ; l’auteure tente, à travers le prisme des mots, de retrouver une « identité majeure », ce qui la conduit très naturellement à fonder une sorte d’identité universelle dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître. Dans la fécondité et l’originalité de ses images, elle construit peu à peu une trame qui, partie de l’expérience in vivo, nous achemine vers le Mythe. »
Extraits :
Sidi Abderrahmane
Ville-mémoire au cœur blanc
Echappée d’amnésie
Les exils luxuriants des clochards s’écrivent
O ma mère
J’ai fait trois fois le tour du divin catafalque
Suivi mes autres mères au regard tout-puissant
Comme le tien
La même supplique conduisait mes pas
Pensée d’enfant que la distance pacifie
La distance et la mer
Je suis si près de qui tu es dans ces lieux intérieurs
Sous le drap vert qui sent la sueur
Mon front emprunte au voyage
La pureté des rives faciles de la foi
Etrangère
J’ai traduit les ondes sacrées
D’un ventre frappé d’interdit
Ignorante
croisé cette nature qui déambule en rêve – mais dans quelle langue –
Rue après rue
Escaliers interminables
crochetés d’azur
Dans la casbah matinale j’ai chancelé de lumière
pris en plein visage la crue violence du soleil
Mes yeux n’ont pas suffit pour tant d’éclat
une vieille sorcière m’a souri en
français
Bienvenue pour une pièce
Dans les venelles soustraites aux envieux
le raffinement ottoman s’accommode des ordure
Les ciels lisses n’ont pas changé la place de mon rêve
ce fondu au bleu qui endort la mer et laisse passer les années
___________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire