Ceci est la
Proclamation du 1° novembre 1954.
C'est un original (photocopié). Elle a été donnée par le combattant Ali Zamoum à mon ami Abdelkader Yaddaden qui me l'a offert en 1995.
Quand trop de sécheresse brûle les cœurs,
Quand la faim tord trop d’entrailles,
Quand on verse trop de larmes,
Quand on bâillonne trop de rêves
C’est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher :
A la fin, il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire
Dans le ciel de Dieu
Et dans le cœur des hommes
Le plus énorme incendie.
Mouloud Mammeri
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Ce qui suit =
El-Moudjahid: 30-10-2013
S’il y a un
document historique qui fait l’objet d’un consensus national, c’est bien la
Déclaration du 1er Novembre 1954. Tous les historiens s’accordent à dire que ce
document à dimensions politique, culturelle, religieuse et philosophique
constitue toujours une référence pour l’ensemble des Algériens. Hier, au forum
de la Mémoire, les chercheurs en histoire Ameur Rkhila et Bachir Medine ont
souligné que cette proclamation avait sonné le glas du colonialisme.
A la veille de la célébration du 59e
anniversaire du déclenchement de notre glorieuse Révolution, le forum de la
Mémoire d’El Moudjahid a organisé, hier, une conférence historique qui s’est
voulue une lecture académique de la Déclaration du 1er Novembre. Les
conférenciers un chercheur en histoire et un professeur d’histoire à
l’Université d’Alger. Parmi les présents, des élèves du lycée Frantz
Fanon, des moudjahidines, des représentants de la presse nationale ainsi que
des citoyens intéressés par l’histoire de l’Algérie. M. Ameur Rkhila, qui
depuis des années, s’est investi dans la recherche en histoire, et a axé son intervention
sur la portée et les concepts cités dans la Déclaration de Novembre. Le
conférencier, dira de prime abord, que la date du 1er Novembre 1954, est une
date importante dans l’histoire de l’Algérie, car elle a signé l’acte de
naissance d’une révolution exemplaire dans les annales des mouvements de
libération des peuples. La décision d’opter pour une action armée n’était pas
le fait du hasard. Les rédacteurs, de cette plate-forme, adressée aux militants
de la cause nationale et le peuple algérien, avaient un seul message «la lutte
pacifique ne mènera à rien». Le peuple algérien soumis par la brutalité des
armes et enchaîné par l’odieux code de l’indigénat qui le dépouillait de ses
droits et de ses biens a subi, depuis l’invasion française de 1830, les pires
sévices de l’impitoyable système colonial. Toutes ses révoltes de résistance à
l’occupation furent écrasées dans le sang. La lutte politique qui avait
commencé en 1926, avec la naissance de l’Etoile Nord Africaine avec des
revendications indépendantistes, avait démontré ses limites au lendemain des
massacres du 8 mai 1945. L’année 1947 verra la création de l’Organisation
Spéciale qui avait choisi le chemin de l’action armée.
Mohamed Laichaoui , rédige sous la dictée de Mohamed Boudiaf et de Didouche Mourad
Le professeur Rkhila rappellera que les membres du groupe des 22 qui ont été derrière le déclenchement de la Révolution ont fait partie de l’OS. Le chercheur en histoire qui a décortiqué le texte dans son fond et sa forme a tenu à préciser que ce document a le mérite d’avoir porté le mouvement national de la vision politique de la question algérienne à la phase de l’application sur le terrain et renoncer à toute sorte d’hésitation qui avaient des répercussions sur les différentes formations du mouvement national et du peuple algérien. Le conférencier a tenu à indiquer dans sa lecture, que le concept révolution n’était pas évoqué dans le texte. Mais, dira t-il, les mots utilisés étaient inspirés d’une terminologie politique et juridique très claires. Il ajoutera, que le document contenait des expressions comme «L’Unité et le travail», «Lutte de libération »…. Le texte n’a aucun moment appelé à attaquer les civils européens et s’est même inspiré de la déclaration universel des droits de l’homme. Les rédacteurs ont laissé la porte des négociations ouverte et avaient appelé la France à négocier avec les représentants du peuple. Comme cet appel avait mis fin au leadership. La Révolution s’est vue dotée d’une direction collégiale. De son côté le professeur en histoire, à l’Université d’Alger, M. Bachir Medine a souligné que l’Appel du 1er Novembre 1954, document politique essentiel et fondamental de la Révolution algérienne est parmi les plus étudiés par les historiens. Ce texte, a fait observer le professeur, a repris l’essentiel de la littérature du mouvement national depuis la création de l’Etoile nord-africaine «Le document rédigé par le journaliste et chahid de la cause nationale, Mohamed Laichaoui, sous la dictée de Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf, a été au centre de longues réunions du Comité des six». Journaliste, il avait des talents dans l’écriture, et c’est pour cette raison que Mohamed Boudiaf l’avait choisi. Il avait rédigé l’Appel du 1er Novembre dans la boutique du militant Aissa Kechida à Alger. Et c’est au mois d’octobre à Ighil Imoula, village situé en Haute Kabylie, qui a été choisie pour la saisie du texte et son impression. Selon l’historien 1.200 exemplaires ont été tirés, au domicile des Zaamoum. Il fallait d’abord informer le peuple algérien sur le déclenchement de la guerre de Libération pour l’indépendance du pays. Le plus urgent était de déclencher la révolution ensuite organiser le mouvement révolutionnaire. Ce qui fera dire à Didouche Mourad «Nous serons le combustible de la locomotive». Cette organisation interviendra 2 ans après, lors du Congrès de la Soummam. Devant la grandeur de ces hommes, on ne peut que s’incliner devant leur mémoire. Gloire à nos martyrs.
Nora Chergui
Mohamed Laichaoui , rédige sous la dictée de Mohamed Boudiaf et de Didouche Mourad
Le professeur Rkhila rappellera que les membres du groupe des 22 qui ont été derrière le déclenchement de la Révolution ont fait partie de l’OS. Le chercheur en histoire qui a décortiqué le texte dans son fond et sa forme a tenu à préciser que ce document a le mérite d’avoir porté le mouvement national de la vision politique de la question algérienne à la phase de l’application sur le terrain et renoncer à toute sorte d’hésitation qui avaient des répercussions sur les différentes formations du mouvement national et du peuple algérien. Le conférencier a tenu à indiquer dans sa lecture, que le concept révolution n’était pas évoqué dans le texte. Mais, dira t-il, les mots utilisés étaient inspirés d’une terminologie politique et juridique très claires. Il ajoutera, que le document contenait des expressions comme «L’Unité et le travail», «Lutte de libération »…. Le texte n’a aucun moment appelé à attaquer les civils européens et s’est même inspiré de la déclaration universel des droits de l’homme. Les rédacteurs ont laissé la porte des négociations ouverte et avaient appelé la France à négocier avec les représentants du peuple. Comme cet appel avait mis fin au leadership. La Révolution s’est vue dotée d’une direction collégiale. De son côté le professeur en histoire, à l’Université d’Alger, M. Bachir Medine a souligné que l’Appel du 1er Novembre 1954, document politique essentiel et fondamental de la Révolution algérienne est parmi les plus étudiés par les historiens. Ce texte, a fait observer le professeur, a repris l’essentiel de la littérature du mouvement national depuis la création de l’Etoile nord-africaine «Le document rédigé par le journaliste et chahid de la cause nationale, Mohamed Laichaoui, sous la dictée de Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf, a été au centre de longues réunions du Comité des six». Journaliste, il avait des talents dans l’écriture, et c’est pour cette raison que Mohamed Boudiaf l’avait choisi. Il avait rédigé l’Appel du 1er Novembre dans la boutique du militant Aissa Kechida à Alger. Et c’est au mois d’octobre à Ighil Imoula, village situé en Haute Kabylie, qui a été choisie pour la saisie du texte et son impression. Selon l’historien 1.200 exemplaires ont été tirés, au domicile des Zaamoum. Il fallait d’abord informer le peuple algérien sur le déclenchement de la guerre de Libération pour l’indépendance du pays. Le plus urgent était de déclencher la révolution ensuite organiser le mouvement révolutionnaire. Ce qui fera dire à Didouche Mourad «Nous serons le combustible de la locomotive». Cette organisation interviendra 2 ans après, lors du Congrès de la Soummam. Devant la grandeur de ces hommes, on ne peut que s’incliner devant leur mémoire. Gloire à nos martyrs.
Nora Chergui
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