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mardi, octobre 10, 2023

810_ Résistance palestinienne

 

Laissez-passer les chiens de garde médiatiques qui glapissent contre le peuple palestinien enchaîné et lisez ce qui suit, puis regardez, écoutez la vidéo.
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La quasi-totalité des journalistes et commentateurs français entendus depuis l’offensive menée par le mouvement Hamas ce samedi 7 octobre 2023, sont des Chiens de garde volontaires d’Israël et de sa politique d’effacement du peuple palestinien, particulièrement celui de Gaza assiégé.
J’écris « journalistes et commentateurs », pas les universitaires et chercheurs entendus depuis samedi, qui font ce qu’ils peuvent, (à l’exemple ici sur « C dans l’air » d’hier lundi) en répétant souvent, de crainte que ces mêmes journalistes et commentateurs ne travestissent leurs propos, « cela bien sûr ne justifie en rien… ». Combien je les comprends.
Nizan disait ceci : « Les jeunes gens qui débutent dans la Philosophie, les amateurs qui se tournent vers la Philosophie seront-ils longtemps encore satisfaits de travailler dans la nuit, sans pouvoir répondre à aucune interrogation sur le sens et la portée de la recherche où ils s’engagent ? » Il ajoutait : « quel emploi feront-ils du vocabulaire philosophique ? Que vont-ils tous entendre par le vocable Philosophie ? Mettront-ils dans les vieilles outres le même vin que leurs maîtres, ou bien un vin nouveau ? Rejetteront-ils les vieilles outres et le vieux vin pour des outres nouvelles et pour un nouveau vin ? (Les chiens de garde)
Les chiens de garde sont lâchés. Ils ne s’interrogent pas, ils n’analysent pas, ils ne comprennent pas et n’expliquent pas. Ils jugent. Ils condamnent. Ils suivent. Ils exécutent. Et gare à eux si. « Ils ressassent, ressassent, ressassent ». Ils sont la voix de leurs maîtres, de leurs employeurs, de leurs influenceurs. De leurs banquiers.
Les Palestiniens se font massacrer depuis la nuit des temps, Israël a tué des dizaines de milliers de Palestiniens depuis 1967 (et avant) et ces journaleux répètent une litanie, sorte de passage périodique obligé dans leur carrière : « Israël est le garant de notre liberté. »
Ce samedi 7 octobre 2023, Hamas a engagé une attaque d’envergure contre l’état d’Israël, contre le blocus (qui dure depuis 20 ans) qu’il inflige à Gaza, contre sa politique d’apartheid, contre sa colonisation (depuis 60 ans bientôt et c’est peut-être peu dire), contre la bantouisation (les territoires gruyères) en cours de la Palestine, pour qu’il accepte le Droit International et toutes les résolutions de l’ONU qu’il bafoue impunément avec la complicité des Occidentaux et de ses médias, notamment français.
Pointer l’attaque d’hier, en faire un fixation et oublier tout le reste, toute la saloperie d’Israël. Tel est le piège posé par ces journalistes à la solde de l’implacable lobby israélien.
ah



France 5- lundi 9 octobre 2023 - "C dans l'Air"

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RÉSISTANCE PALESTINIENNE _ 2

Ce matin, mercredi 11 octobre 2023



Lisez, « Sous le pont, la mort au bout » – juillet 2014, un parmi les mille

Sous le pont la mort au bout

Des enfants tournent autour de la fontaine

D’eux tout autour 

Flotte comme une belle aubaine 

Au large des uniformes chargés de haine  

Dans leur misère intérieure 

Des montagnes de laideur 

Les mômes jouent sur la plage près du palace 

Loin des voyous 

Qui du navire menacent 

Ils ajustent la ligne de mire, les rapaces  

Dans leur misère intérieure 

Des montagnes de laideur 

La douleur des enfants déchiquetés monte 

Dans le ciel bas 

Dans le navire de la honte 

On compare la dextérité, on confronte

Dans leur misère intérieure 

Des montagnes de laideur 

Dans le navire les démons dansent et chantent 

Ils ont semé          

La mort d’âmes innocentes 

Devant télés, et ambulances hurlantes 

Dans leur misère intérieure 

Des montagnes de laideur

Sur la plage des pêcheurs on ne joue plus 

Le sable et le ballon sont orphelins 

Des bambins de la plage rouge de Gaza 

Les bombes des marins les ont écharpés 

Dans leur misère intérieure 

Des montagnes de laideur.

Ahmed Hanifi

Marseille, le 18 juillet 2014

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CLIQUER ICI POUR VOIR LA VIDÉO


OU ICI:

https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/search?q=LA+MORT+AU+BOUT

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L’humanité, le 9.10.2023 

Par Pierre Barbancey

En Israël, l’occupation en question 

 

Le quotidien Haaretz fait porter à Benyamin Netanyahou la responsabilité de ce qui se passe. Plusieurs associations et personnalités font de même. « Nous payons le prix de la mise en cage de deux millions de personnes », explique le journaliste israélien Gideon Levy à l’Humanité.


En France, certains voudraient faire taire tous ceux qui pointent du doigt la politique d’occupation et de colonisation comme facteur principal des violences auxquelles on assiste. Pourtant les mêmes devraient regarder ce qui se passe en Israël.

L’émotion est évidemment très forte, mais elle n’empêche pas la clairvoyance. Gideon Levy, journaliste israélien respecté, qu’on peut difficilement soupçonner d’antisémitisme, explique ainsi à l’Humanité que « tout le monde est sous le choc. C’est vraiment sans précédent et il est très difficile d’expliquer ce qui s’est passé ». Pour lui, « sur un plan plus stratégique, c’est le résultat de l’arrogance d’Israël. Croire qu’il peut continuer avec le siège de Gaza, mettre deux millions de personnes dans une cage et ne jamais en payer le prix… Nous en payons maintenant le prix ».

Il va même plus loin, expliquant que l’attaque de samedi n’a qu’un seul lien, qu’une seule raison : l’occupation. « Les gens sont assiégés. Ils sont mis en cage pendant dix-sept ans. Et la seule façon pour eux de rappeler au monde et à Israël leur problème est par la violence. Quand ils restent immobiles, quand ils restent assis, personne ne se soucie d’eux. »

Pour Haaretz : « Netanyahou porte la responsabilité de cette guerre Israël-Gaza »

Le quotidien israélien Haaretz, lui, n’y va pas par quatre chemins. Son éditorial, qui ferait peut-être scandale dans l’Hexagone, est tout simplement intitulé : « Netanyahou porte la responsabilité de cette guerre Israël-Gaza ». On peut ainsi lire : « Le premier ministre, qui s’est enorgueilli de sa vaste expérience politique et de sa sagesse irremplaçable en matière de sécurité, a complètement échoué à identifier les dangers dans lesquels il conduisait consciemment Israël lors de l’établissement d’un gouvernement d’annexion et de dépossession, en nommant Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir à des postes clés, tout en adoptant une politique étrangère qui ignore ouvertement l’existence et les droits des Palestiniens. »

Le quotidien n’est pas le seul à dénoncer une politique qui mène Israël dans le mur, au détriment des Palestiniens. L’association Breaking the Silence (briser le silence), fondé par d’anciens officiers de l’armée pour dénoncer les exactions commises dans les territoires occupés, s’est aussi exprimée rapidement.

Avner Gvaryahu, le directeur de cette organisation, souligne que « la politique de sécurité d’Israël, depuis des décennies, consiste à gérer le conflit ». Les dirigeants politiques et militaires parlent de « sécurité », de « dissuasion », de « changement de l’équation ». Pour le responsable de Breaking the Silence, « tous ces mots sont des mots de code pour bombarder la bande de Gaza et la transformer en bouillie, toujours justifiés comme ciblant des terroristes, mais toujours avec de lourdes pertes civiles. Entre ces rondes de violence, nous rendons la vie impossible aux Gazaouis, puis nous sommes surpris lorsque c’est l’ébullition ».

’organisation Standing Together (Debout ensemble), qui réunit juifs et arabes, indique : « Ce que nous avons vu est le résultat de l’insistance du gouvernement à nous mener tous dans une impasse, sans aucune promesse d’un avenir meilleur. Nous avons vu aujourd’hui une preuve terrible et douloureuse qu’il n’y a aucun moyen de gérer” l’occupation tout en assurant notre sécurité. Peu importe le nombre de fortifications que nous construirons, tant que la politique en place est une politique de guerre, nous continuerons à payer dans le sang. Et il est difficile d’imaginer combien de sang innocent, d’Israéliens et de Palestiniens, a été versé aujourd’hui. »

Avner Gvaryahu conclut : « L’idée que nous pouvons gérer le conflit” sans jamais avoir à le résoudre s’effondre à nouveau sous nos yeux. Il a tenu le coup jusqu’à maintenant parce que peu de gens ont osé le contester. Ces événements déchirants pourraient changer cela. Ils doivent le faire. Pour nous tous entre la rivière et la mer. » Des paroles qui gagnent à être entendues.

 

 







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