La Révolution du 22 février 2019
racontée à ma petite fille. Acte II
- Allez,
viens L., on reprend notre révolution. Tu es prête ?
- Oui, je
suis prête. Tu as dit que le 28 février des personnalités avaient signé une Déclaration
- Une
« Déclaration au peuple algérien» dans laquelle ils saluent le soulèvement
populaire pacifique. Allez, je continue. Ne m’en veux pas, c’est un peu
décousu. Ce n’est pas de la grande littérature, mais les faits sont là, têtus,
les uns à la suite des autres.
Vendredi 1° mars 2019
Une
insomnie me secoue à 3h30. J’ouvre FB, un internaute a posté une vidéo. Je note
sur ma page : « Des camions militaires se dirigent actuellement sur
Alger.
Alors que la
jeunesse algérienne manifeste contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la
présidence, un collectif d'artistes algériens a publié sur Youtube, (mise en
ligne le 1° mars par ‘algeriani’) une chanson contre le "cinquième
mandat", dans laquelle ils appellent à "Libérer l'Algérie",
devenue virale sur les réseaux sociaux. Des artistes algériens, femmes et
hommes, parmi lesquels Djam, Amel Zen, Idir Benaibouche défilent, se libérant
de chaines, enlevant leurs baillons et brandissant une rose. "Le peuple va
libérer l'Algérie" dit le refrain de leur chanson poignante. "Libérer l'Algérie" (lire plus bas à
4 mars)
Je poste
une image de Djamila Bouhired sur FB. Je l’ai trouvée sur le Net : droit
d’auteur, « twitter/Egypt Air ». J’accompagne l’image de ces mots :
"Nous avons combattu le colonialisme pour être libres, pas pour vivre sous
un régime corrompu, c'est pourquoi je manifesterai vendredi 1° mars a dit
Djamila Bouhired". La photo sera vue par près de 4000 personnes.
Nouvelles
manifestations à travers le pays alors que les magistrats et les médecins
rejoignent la contestation.
Dans Le
Journal du dimanche, français (JDD) de ce 1° mars, à propos des menaces du
pouvoir : « Jeudi encore, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a mis en
garde contre un scénario "à la syrienne", pays en guerre depuis 2011.
"Des manifestants heureux ont offert des roses aux policiers. Mais
rappelons-nous ensemble qu'en Syrie, ça a commencé aussi avec des roses",
a-t-il déclaré devant l'Assemblée populaire nationale. "Je ne parle pas
pour faire peur au peuple, non, je ne parle pas pour exploiter le passé",
avait pourtant auparavant assuré Ahmed Ouyahia. »
Entretien de
Boualem Sansal à Libération daté 1° mars, il déclare : «… Contrairement à
ce que l’on entend, le pouvoir n’est pas du tout isolé : il s’est constitué des
clientèles dans tous les milieux. Cette énorme machinerie de redistribution a
fait que les gens, pendant longtemps, n’ont pas vu d’alternative possible à
Bouteflika… Et il y a eu toute une mise en scène avec cette retenue
manifestée par les policiers, certains se voyant même offrir des fleurs par les
manifestants. On a même vu certains nettoyer les rues avant de repartir chez
eux !… Je ne vois pas le pouvoir politique caler. Le train est sur des
rails et n’en sortira pas. Il y aura répression et arrestations. En revanche,
il se peut qu’au sein de l’armée, une petite partie refuse de réprimer
davantage. L’état-major soutient le Président mais les généraux ne sont pas
tous sur la même ligne. Il y en a un notamment qui a annoncé sa candidature :
Ali Ghediri. Il a la soixantaine alerte, il est bardé de diplômes et il a fait
toute sa carrière au ministère de la Défense. En quelques semaines, il a
capté l’attention des Algériens et, chaque jour, des intellectuels, des
avocats, des journalistes se rallient à lui. Il est la preuve que toute la
hiérarchie militaire ne soutient pas Bouteflika. Les islamistes, bien sûr, se
pourlèchent les babines. Ils ont bien profité du Président et de sa manne
financière via de multiples associations, ils ont tissé des réseaux partout. Je
suis assez pessimiste car la société est très fragmentée. L’espoir suppose un
minimum de cohésion sociale. Or on est tous sur des planètes différentes. Une
bombinette là-dedans et tout explose. L’armée pense que l’Algérie lui
appartient et les islamistes pensent que le peuple leur appartient. Bouteflika
a réussi ce miracle de maintenir un équilibre entre les deux. Il a fait en
sorte que celui qui porte le qamis puisse coexister avec celle qui porte la
mini-jupe. Sauf que l’effondrement des prix du pétrole a détruit cet équilibre,
la manne s’est tarie. »
Sur une grande
banderole (image de Echorouk de la manifestation du 01 mars on lit « Un seul héros le
peuple », un clin d’œil à 1962 lorsqu’est apparue sur les murs d’Alger
cette affirmation.
- Quand t’auras
fini tu me donneras tes notes, parce qu’il y a des noms et des événements que
je ne retiens pas, il y en a tellement.
- Bien sûr ma
chérie.
Samedi 02 mars
Sur
France-tv-info : La révolte en cours en Algérie s'organise d'abord sur
Facebook, où les appels au calme se multiplient pour éviter de discréditer le
mouvement. Une révolte 2.0. Depuis la mi-février, des dizaines de milliers
d'Algériens protestent dans la rue contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika
à l’élection présidentielle pour un cinquième mandat consécutif. Des
manifestations qui rassemblent encore énormément de personnes, vendredi 1er
mars. A l'image des printemps arabes en 2011, ce mouvement de contestation est
parti des réseaux sociaux. Depuis, il prospère et s'organise en ligne... Une
jeunesse hyperconnectée : Une bonne partie des messages sur les réseaux sociaux invitent
les Algériens au civisme, pour que les manifestations se déroulent dans le
calme.
Zaalane est le
nouveau directeur de campagne de Bouteflika. Il remplace Sellal, remercié.
17h :
Manif devant le consulat de Lyon.
J’écris et poste
ceci, tout en majuscule sur fond rouge. Facebook propose de s’exprimer en
utilisant des arrière-plans de différentes couleurs, avec ou sans fantaisie. Je
choisis donc un fond rouge foncé : « Une Révolution algérienne de velours est entrain de s’écrire
en actes : 1° acte- V. 22 février 2019, 2° acte : V. 1° mars 2019, 3°
acte : V. 8 mars 2019 ; Etc. jusqu’à la victoire et la chute
(pacifique) du régime. »
J’ajoute aussi
un schéma constitué d’un ensemble de rouages reliés entre eux, figurant le
« Système ». Les rouages portent des noms : Hadad and Co, Sidi
Saïd, Flen ex DRS, Sellal, FLNRND…
France
Culture et Caroline Broué reçoivent dans « L’Invité actu » Nadjia Bouzeghrane
et Salim Bachi : "En Algérie le mur de la peur est tombé".
« Les
gouvernants sont à nu en ce moment. Ils ont méprisé la population au point de
vouloir présenter une personne quasi morte pour un cinquième mandat en toute
impunité, croyant pouvoir continuer à berner les gens. Ces manifestations
montrent qu'ils se sont un peu surestimés », dit Bachi.
Durant la
marche du 02.03, Daïkha Dridi tient haut une pancarte : « Rani
Taïra ». Elle est heureuse, ça plane pour elle, elle, elle, elle.
Abdelaziz Bouteflika ne fête pas ses 82 ans.
Le Monde :
« Algérie : quelles forces d’opposition face à Bouteflika ? - A
quelques semaines de l’élection présidentielle du 18 avril, tour d’horizon
des oppositions au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika dans un pays où la
contestation prend de l’ampleur...
L’arrêt brutal des élections législatives en janvier 1992 a mis un terme
au processus démocratique qu’avait connu l’Algérie après les manifestations
d’octobre 1988. L’éclosion d’une vie partisane, avec l’apparition de
nouveaux partis et la sortie de la clandestinité d’anciennes formations, en a
durement souffert. La guerre civile des années 1990 qui a suivi, puis le
verrouillage de la vie politique ont suscité un profond désintérêt pour la
politique. Aujourd’hui, les partis d’opposition sont soit marginalisés, soit
contraints de participer à un jeu électoral peu suivi par les Algériens.
Couvrant un spectre politico-idéologique assez large, ces formations peuvent,
par moments, se retrouver du côté du pouvoir… » (Amir Akef - Le Monde.fr)
Dimanche 3 mars
Abdelghani
Zaâlane, nouveau directeur de campagne, dépose la candidature de Bouteflika
auprès du Conseil constitutionnel. Le même soir, dans une lettre, Boufelika
s’engage, s’il est élu, à quitter le pouvoir à l’issue d’une élection anticipée
à laquelle il ne participera pas.
TSA :
Ghediri a chargé son directeur de campagne Mokrane Aït Larbi de déposer son
dossier devant le Conseil constitutionnel. Le candidat étant présent, rien à
priori ne justifie qu’il se fasse ainsi remplacer par quelqu’un d’autre. Sinon
la volonté de préparer l’opinion à accepter que le dossier de Bouteflika, qui
ne peut se déplacer à cause de ses soucis de santé, soit aussi déposé par une
tierce personne, son directeur de campagne précisément. (Makhlouf Mehenni -
TSA)
A Paris comme à
Marseille… la diaspora scande les mêmes slogans qu’en Algérie. 6 000
manifestants à Paris, 1 500 à Marseille, Toulouse… A l’unisson des
mobilisations algériennes, les Algériens de France ont crié leur refus d’un
cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. (Le Monde-Par Luc Leroux et Ghalia
Kadiri) Ben, Kader et moi manifestons à Marseille. Dominique K. me tend le
micro. Elle filme « Pourquoi vous êtes venu à cette
manifestation ? » Le soir, jusque tard, déferlante dans
plusieurs villes du pays Alger, Mosta, Bajaïa…
- T’étais avec tonton Ben ?
- Oui ! et avec d’autres amis aussi que tu ne connais pas ou
peu. Kader, tu connais ?
- Je connais Kad
- Non, là c’est Kader, on l’appelait Elvis lorsqu’on avait l’âge
du chanteur.
- Ah…
Ce jour-là
Mélenchon a Tweeté : « Quelle est belle l’Algérie pacifique qui
défile dans la dignité de sa citoyenneté »
Prévu
initialement le mardi 5 mars, la seconde journée des rassemblements des
étudiants a eu lieu le 3 mars, dernier jour pour le dépôt des dossiers de
candidatures à la présidentielle, dans plusieurs universités du pays, avec comme
slogan rassembleur « Non au 5e mandat » de Bouteflika. (Le Quotidien d’Oran)
La radio
chaîne 3 (français) reçoit Rahabi, ancien ministre et opposant du président.
Makri et
Benflis ne se présentent pas leur candidature à l’élection présidentielle.
Rachid Nekkaz
improvise une conférence de presse au Conseil constitutionnel. C’est un cousin
homonyme de l’autre. Risible.
Lundi 4 mars
Le Maroc attentif
aux manifestations en Algérie - La crainte d’un débordement tourmente les plus
hautes sphères du pouvoir, sur fond de conflits diplomatiques entre les deux
nations… Il n’y a pas eu de tentative, comme en Tunisie, de manifester en
soutien aux rassemblements algériens. Pas d’élan de solidarité non plus. La
mobilisation qui secoue le pays voisin n’a pas suscité un grand émoi. Les
politiciens sont restés silencieux, les médias en parlent avec précaution. Mais
l’élan révolutionnaire en Algérie inquiète. Depuis le 22 février, le
royaume suit avec préoccupation, jour après jour, les manifestations contre la
candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, après
vingt au pouvoir. (Le Monde)
AlgeriePart
se lâche : La rue a parlé. La présidence a entendu et Bouteflika a promis.
Oui, il a promis beaucoup de changements. Et ces changements obéissent à un
agenda précis que nous allons révéler à nos lecteurs et lectrices pour éviter
leur éviter la désinformation et la manipulation. Oui, Abdelaziz Bouteflika ne
terminera pas son mandat de 5 ans s’il est élu le 18 avril prochain. Mais c’est
faux, il ne restera pas uniquement une année au pouvoir, comme le prétendent
certaines rumeurs qui circulent massivement sur internet.
Les
étudiants boycottent leur cours aujourd’hui.
Manifestations
d’étudiants ce matin à Bouira, El Oued, Constantine, Sétif, Batna (Echorouk
TV)
La
journaliste Nadia Madassi démissionne de son poste de présentatrice du JT
de Canal Algérie de 19h
AlgériePart
croit encore au Président : « La rue a parlé. La présidence a entendu et
Bouteflika a promis. Oui, il a promis beaucoup de changements. Et ces
changements obéissent à un agenda précis que nous allons révéler à nos lecteurs
et lectrices pour éviter leur éviter la désinformation et la manipulation. Oui,
Abdelaziz Bouteflika ne terminera pas son mandat de 5 ans s’il est élu le 18
avril prochain. Mais c’est faux, il ne restera pas uniquement une année au
pouvoir, comme le prétendent certaines rumeurs qui circulent massivement sur
internet… »
Lettre de
Bouteflika: L'opposition parle de «provocation» Plusieurs partis
politiques ont réagi hier (4 mars) à la «lettre de Bouteflika», doutant, pour
certains, de son origine, appelant, pour d'autres, à «déclarer l'état
d'incapacité» du chef de l'Etat, alors que les principaux partis de la
«majorité présidentielle» estiment que le président a été «à l'écoute des
Algériens ». Dans sa réaction, le président de Talaie El Hourriyet, qui a
annoncé dimanche le retrait de sa candidature, doute de l'authenticité du
message du président de la République. «La lettre aux Algériens», attribuée au
bénéficiaire d'une candidature fictive à un mandat présidentiel fictif, n'est
manifestement pas la sienne », affirme un communiqué de Ali Benflis. « Ce sont
toujours les forces extraconstitutionnelles qui sont à la manœuvre. » (Le
Quotidien d’Oran)
Mardi 5 mars
Le vent de la
contestation a eu finalement des conséquences sur les partis du camp
présidentiel. Après que des démissions d’élus locaux et de militants aient été
signalées dans plusieurs régions du pays dans les rangs du FLN et du RND, voilà
que la fronde atteint les plus hautes structures des formations de l’alliance
présidentielle. C’est le cas au FLN. Ainsi, l’ancien ministre de l’Agriculture
et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, actuellement député, a annoncé hier, sur
sa page Facebook, sa démission de l’Assemblée populaire nationale (APN) et de
son parti, le FLN. (…) (El Watan)
Plusieurs
partis politiques ont réagi hier (le 4) à la «lettre de Bouteflika», doutant,
pour certains, de son origine, appelant, pour d'autres, à «déclarer l'état
d'incapacité» du chef de l'Etat, alors que les principaux partis de la
«majorité présidentielle» estiment que le président a été «à l'écoute des
Algériens ». Dans sa réaction, le président de Talaie El Hourriyet, qui a
annoncé dimanche le retrait de sa candidature, doute de l'authenticité du
message du président de la République. « La lettre aux Algériens »,
attribuée au bénéficiaire d'une candidature fictive à un mandat présidentiel
fictif, n'est manifestement pas la sienne », affirme un communiqué de Ali
Benflis. « Ce sont toujours les forces extraconstitutionnelles qui sont à la
manœuvre » (Le Quotidien d’Oran)
Déclaration
du PST : « Sa réponse (Bouteflika) tant attendue ce dimanche 03 mars,
s’est avérée être une farce de mauvais goût. Non seulement Bouteflika brigue un
nouveau mandat, mais en plus il décide d’imposer une nouvelle Constitution et
des réformes économiques, forcément ultra libérales… »
Je mets en
ligne « Géopolitique » de France Inter : Une analyse qui sort
des sentiers battus algériens ("Boutef, Boutef, Boutef, Boutef,
Boutef…") Une analyse globale du système. Anthony Bélanger sur France Inter
« Géopolitique", hier lundi 4 mars 2019- 8h16 : « L’annonce
de la candidature de Bouteflika, l’humiliation de plus pour les
Algériens ». La vidéo a été vue par plus de 17000 personnes. La photo de
Djamila Bouhired que j’ai postée le 01 mars (accompagnée de ces mots "Nous
avons combattu le colonialisme pour être libres, pas pour pour vivre sous un
régime corrompu, c'est pourquoi je manifesterai vendredi 1° mars" a dit Djamila
Bouhired) a été vue par près de 4000 personnes.
MediaparTchat:
l’Algérie, le réveil d’un peuple - Que se passe-t-il en Algérie ? Comment
expliquer le soulèvement qui secoue le pays depuis le 22 février ? Comment
réagit le pouvoir algérien ? Jeudi 7 mars, de 12 heures à 13 heures, la
rédaction de Mediapart vous propose d’en discuter avec nos journalistes,
Rachida El Azzouzi et René Backmann (en accès libre) ! (Rédaction de Mediapart)
Gaïd Salah change
de ton et calme le jeu - Le vice-ministre de la Défense nationale et chef
d’état-major, le général-major Ahmed Gaïd Salah, a confirmé, hier (le mardi
5.03) , le changement de ton adopté à l’égard des manifestations anti-5e
mandat, dans son discours prononcé à l’Académie militaire de Cherchell
(Tipasa)… Gaïd Salah a opté pour un discours d’apaisement. Il s’est même montré
loquace sur les vertus du peuple algérien qui, dit-il, “a mis en échec le
terrorisme et déjoué ses desseins et visées”… (Liberté)
Le général Ahmed
Gaïd Salah déclare que l’armée demeurera « la garante » de la stabilité
face à ceux « qui veulent ramener » l’Algérie aux années 1990.
La dynamique
protestataire du mouvement estudiantin à Alger, comme partout ailleurs à
travers les différentes wilayas du pays, ne connaît pas de fléchissement. Au
contraire, les étudiants et même des lycéens continuent à investir en force les
lieux publics, pour dire non au cinquième mandat et pour exiger des changements
dans leur pays. De leur côté, les avocats de la région de Constantine,
englobant également les wilayas de Skikda, Mila et Jijel, ont décidé de
boycotter le travail juridique dans toutes les cours et tribunaux relevant de
la compétence territoriale de l'organisation de Constantine. Une décision qui
semble faire tache d'huile, puisque les robes noires de la région de Tizi Ouzou
ont eux aussi décidé de faire de même. Hier (mardi 5.03) encore, des milliers
d'entre eux ont rejoint le centre de la ville d'Alger. Des étudiants sont
arrivés de l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene
(USTHB) de Bab Ezzouar, accompagnés de leurs enseignants, brandissant une
banderole sur laquelle on pouvait lire « Les enfants de Houari Boumediene sont
à la recherche des principes de Boumediene ». Ces derniers se sont mêlés à
d'autres étudiants de la Fac centrale d'Alger, de la Faculté de médecine
d'Alger et de la Faculté de Ben Aknoun et de Saïd Hamdine. Tout le monde
scandait d'une même voix des slogans contre le cinquième mandat. (in Le
Quotidien d’Oran)
Déroulé de
la journée, dans l’ordre, d’après TSA :
Zoubida Assoul
demande aux candidats à la présidentielle de se retirer de la course.
L’ex-porte parole de Mouwatana avait apporté son soutien à la candidature du
général-major à la retraite Ali Ghediri.
M’Sila :
un maire démissionne en soutien aux manifestations contre le 5e mandat.
La TV
ignore les manifestations des étudiants qui se sont déroulées ce mardi 5 à
travers le pays.
Nouria
Hafsi, présidente de l’Union nationale des femmes algériennes (Unfa) soutient
la candidature de Bouteflika.
À Oran, la
place du Premier novembre 1954, est noire de monde
Échauffourées
à Place Audin entre policiers et manifestants
La
Commission européenne a appelé mardi au respect “de la liberté d’expression et
de réunion” en Algérie, où les manifestations se poursuivent contre la 5e candidature
du président Abdelaziz Bouteflika.
À
l’université de Mostaganem, des centaines d’étudiants et leurs enseignants ont
manifesté aujourd’hui contre le cinquième mandat.
Les
sections UGTA des travailleurs des impôts, du cadastre et du budget de la wilaya
de Biskra se rebellent contre Sidi Said, et apportent leur soutien aux
manifestants.
Place Audin.
Les étudiants sont très nombreux et scandent des slogans hostiles au 5e mandat.
À Alger-centre, les étudiants scandent “djeich chaab khawa khawa”.
Sur les
réseaux, les critiques se poursuivent contre le candidat Ali Ghediri, dont le
récépissé de dépôt de candidature au Conseil constitutionnel a été signé par
son directeur de campagne Mokrane Ait Larbi.
Un
hélicoptère survole Alger-centre où se déroule une manifestation contre le 5e
mandat.
Rassemblement
des étudiants des Facs d’Alger devant la Grande Poste. Ils scandent des slogans
hostiles à Bouteflika.
Le FCE a
enregistré officiellement 9 démissions de chefs d’entreprise.
Tizi Ouzou
: les étudiants marchent contre le 5e mandat, pour le 2e jour consécutif
Les profs
de Bab Ezzouar manifestent avec leurs étudiants.
Ouargla :
les étudiants manifestent aussi contre le 5e mandat
Les
étudiants de plusieurs universités du pays manifestent contre le 5e mandat
Les
étudiants manifestent à Skikda
A Alger
centre, les étudiants sont bloqués entre l’intersection des rues Didouche et
Richelieu et la Grande Poste par des policiers antiemeute. Les
manifestants, pacifiques, évitent la confrontation avec les forces de l’ordre.
Ils manifestent dans le calme.
Repoussés
par les policiers, les manifestants redescendent le boulevard Mohamed V, et
reviennent à Place Audin.
Les
étudiants continuent de manifester à Alger-centre.
Les forces
antiémeute attaquent les manifestants aux gaz lacrymogènes en haut du Boulevard
Mohamed V, pour les empêcher de poursuivre la marche, vers la
Présidence. Des balcons, les habitants jettent des bouteilles d’eau aux
étudiants
L’immense
campus de Bab Ezzouar, à 8 km du centre-ville est totalement désert, a rapporté
un enseignant à l’AFP: “il y a une grève massive des étudiants (…) Depuis la
grève des étudiants en 1980 je n’avais pas vu cela”.
A
Adrar, après les étudiants qui se sont mobilisés dimanche soir, les enseignants
de l’université africaine manifestent, en ce moment, dans cette ville du Sud,
pour dénoncer le cinquième mandat. Les enseignants du supérieur ont organisé ce
matin un sit-in devant l’entrée du rectorat en appelant à changer de système
politique
A
l’université de la science et de la technologie Mohamed Boudiaf, à Oran, des
milliers d’étudiants manifestent actuellement pour dénoncer le passage en force
du pouvoir en maintenant le processus électoral qualifié de mascarade en dépit
de la volonté du peuple
A Oran,
des enseignants du supérieur organisent actuellement un rassemblement à
l’université de Belgaïd, à l’Est de la ville pour manifester leur rejet du
cinquième mandat et du système politique actuel.
A Oran,
plusieurs centaines de lycéens marchent au centre-ville d’Oran pour crier leur
opposition au cinquième mandat de Bouteflika.
Halim
Benatallah, ex-ministre en charge de l’immigration, exprime des doutes sur la
paternité de la lettre de Bouteflika
Les
étudiants de la Fac de droit de Ben Aknoun manifestent à l’intérieur de
l’établissement. Ils ont tenté de sortir, mais la police les a empêchés de
marcher dans les rues de Ben Aknoun
Les
avocats de Bejaia gèlent leurs activités et dénoncent les atteintes à la
Constitution. Les avocats de Constantine et d’Annaba ont déjà fait la même
chose
Le métro
d’Alger est fermé à cause des manifestations contre le 5e mandat
La
situation en Algérie continue de faire la Une des médias internationaux. Le
Wall Street Journal par d’ « un président en difficulté qui a défié la
demande [de son peuple], de mettre fin à son règne ».
Le FLN a
dévoilé, sur sa page Facebook officielle, le logo de la campagne électorale de
Bouteflika.
Les médias
Echorouk et El Bilad font l’objet de représailles de la part du pouvoir en
raison de leur couverture des manifestations contre le 5e mandat. L’Anep a été
actionnée pour les punir.
De nombreux
appels sont lancés sur les réseaux sociaux pour une grande manifestation contre
le 5e mandat vendredi 8 mars.
Ali Benflis sur
France Info : “S’il n’y a pas un renoncement à la candidature à un cinquième
mandat, qui est une candidature à la fois imaginaire et surréaliste, je ne
pense pas que la rue se taira”. Pour l’ancien Premier ministre, cette décision
du président a été vécue comme une “provocation”. « C’est une humiliation pour
les Algériens, c’est une provocation, explique Ali Benflis. C’est fini ces
régimes de 10 ans et de 20 ans, c’est terminé ».
Des camions des
forces antiémeute de la police sont stationnés devant le siège de Sonelgaz à
quelques centaines de mètres du Palais du gouvernement. (récap. de la journée 5
mars in TSA)
Mercredi 6 mars
« Sa
nahkoumou bil Islam Incha Allah » dit le prédicateur Abdelfattah
Hamadache. Il promet la dawla islamiya pour les Algeriens ! Il essaye de surfer
sur la Vague citoyenne (qu'il qualifie de vague frança) Dans tes rêves,
c'est fini, on ne veut plus de toi ! Nous le ferons notre État de Droit et
tu seras parmi les premiers qui passeront en justice ! » écrit « Les
Algériennes » sur FB
« Ce
qui se passe ces jours-ci en Algérie relève du miracle… Ce que je retiens
personnellement ce n’est pas le fait qu’il y ait une réaction de la population,
c’est la manière avec laquelle elle s’est exprimée. D’une part, c’est dans
l’ensemble du pays. D’autre part, elle embrasse l’ensemble des catégories. Ce ne
sont pas des manifestations, je crois qu’on assiste à une nation qui est en
train de renaître », dit Saïd Sadi, ancien président du RCD, invité de TSA ce 6
mars.
« L’Association
des anciens du MALG soutient le mouvement populaire de contestation du 5° mandat.
Cette association est dirigée par Dahou Ould Kablia (#TSA) » écrit Fayçal
Mataoui (de TSA) ce mercredi 6 mars sur son fil FB
-
MALG ?
- Pardon, ça
veut dire Ministère de l’armement et des liaisons générales. C’était le service
de renseignement de l’Armée algérienne au temps de la Guerre d’indépendance.
Ceux qui y « travaillaient » on les appelaient les Malgaches…
- Malgaches,
quelle idée !
« …Mercredi
(06.03), cinq grands patrons algériens et des poids lourds du Forum des
chefs d’entreprise ont annoncé publiquement leur soutien aux manifestations.
Parmi eux, Omar Ramdane, président d’honneur et ex-combattant de la guerre de
libération… » (in Algérie : et le camp «Boutef» flippa - article de Hacen
Ouali – in Libération)
« Mohamed
Larbi Zitout, un des plus importants animateurs du mouvement islamiste Rachad,
est épinglé dans une communication très troublante. Dans ces échanges
téléphoniques sans doute fuités par les Services, on entend Mohamed Larbi
Zitout donner des instructions à des Algériennes et Algériens pour influencer
le mouvement de dissidence populaire ». (dzvid. com)
« L’intersyndicale
de la santé a annoncé, ce mercredi 6 mars, son soutien, au « mouvement
pacifique déclenché le 22 février ». « L’Algérie vit une situation
inédite et historique avec un soulèvement populaire sans précédent à travers
tout le territoire national touchant toutes les couches de la société »,
indique l’intersyndicale dans un communiqué ». (in https://actu-fil.com)
Jeudi 7 mars
« Au
soir de ma vie, l’intervention immense de ce peuple, mon peuple, me procure un
immense bonheur et me donne l’occasion de le saluer et de lui rendre hommage
pour ce qu’il fait et pour ce qu’il est : le continuateur des glorieuses
luttes d’émancipation passées, le prolongateur de l’action de toutes celles et
tous ceux qui sont tombés afin que notre grand pays puisse avoir le bel avenir
qu’il mérite. Celui d’une Nation digne et debout qui accueille et protège ses
membres contre la voracité des appétits déchaînés tant « algériens »
qu’étrangers. » Sadek Hadjeres, sur son site : http://www.socialgerie.net)
La réunion
de l’opposition a été marquée ce jeudi 07.03 par la présence d’au moins deux
anciens leaders du Front islamique du Salut (FIS). Il s’agit de Kamel Guemazi
et d’Ali Djeddi, tous deux ex-membres du Conseil consultatif du parti islamiste
dissous.
Appel pour
le changement en Algérie, d’universitaires exilés.
« Ayant émigré pour des raisons liées à l’histoire, nous
universitaires et intellectuels établis à l’étranger, suivons avec inquiétude
l’évolution récente de la situation politique du pays. Nous appelons les
fonctionnaires des forces de l’ordre et les membres de l’armée nationale à être
lucides devant les risques qui menacent l’Algérie. Ni le personnel des forces
de sécurité ni la population n’ont intérêt à revivre les affres de la tragédie
nationale des années 1990… » - 24 universitaires dont Tahar Khalfoune,
Lahouari Addi, Rachid Ouaissa, Youcef Nedjadi,
Les rangs de
l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) commencent à se disperser.
C’est l’Union locale de la zone Industrielle Rouiba/Reghaïa, qui ouvre le bal
en affichant son soutien aux manifestations contre le cinquième mandat du
président Abdelaziz Bouteflika. (Express DZ)
« Les revirements se
poursuivent: l'organisation des enfants de Chouhada ne soutient plus le 5e
mandat »
(Huffpost)
FB- Marche
des lycéens de Ouled Fayet à Cherraga contre le 5° mandat
Smaïn Laacher :
"Tout reste possible en Algérie, les jeux ne sont pas faits"
(FranceTV Info)
Vendredi 8 mars
Il y a deux semaines
j’écrivais sur FB : « …Cette Révolution douce algérienne a peut-être commencé
hier, vendredi 22 février 2019. À travers de nombreuses villes du pays de
Tlemcen à Annaba, de Bejaïa à Ouargla en passant par Alger, Oran,
Sidi-Bel-Abbès… des milliers d’Algériens et d’Algériennes, jeunes et moins
jeunes, ont manifesté contre le Système (« Non au 5° mandat » brigué par un des
hommes du Système) dans le calme et sans heurts, offrant parfois des fleurs aux
policiers bienveillants. D’autres vendredis arrivent. Faisons (chacun selon ses
possibilités) qu’ils soient noirs de monde et prometteurs de tous les espoirs
jusqu’à la victoire, pour une Algérie authentiquement démocratique, libre et
heureuse. »
Vinrent alors le
1° mars et ce fut une déferlante, et aujourd’hui, 3° vendredi de lutte, un
autre flot tout autant imposant. Dans la joie et la fraternité. Tout cela me
fait penser aux pays de l’Europe de l’Est, lorsque durant l’année 1989 et
suivantes des centaines de milliers de citoyens, par leurs marches et manifestations
pacifiques firent tomber les régimes totalitaires – notamment en
Tchécoslovaquie – régimes qui sévissaient depuis plus de 70 ans derrière un
rideau de fer et de plomb, noir et rouge. En Algérie, ce régime corrompu qui
prend les Algériens en tenailles depuis les premières lueurs de l’Indépendance,
ce Ennidham el fassed qui phagocyte nos espoirs, nos rêves, nos vies les plus
ordinaires, est entrain de vaciller.
Les Algériens ne
lâcheront pas, particulièrement les jeunes, ces enfants d’Octobre, qui ont
l’âge de l’amour, de la fraternité et de toutes les bravoures. Crions avec eux,
haut et fort « Non au 5° mandat. Non au Système dans sa totalité ». L’Espoir
d’une Algérie nouvelle pointe. À ce propos, celui de l’Espoir, Vaclav Havel,
héros de la Révolution douce Tchèque disait : « L’Espoir est un état d’esprit…
C’est une orientation de l’esprit et du cœur… Ce n’est pas la conviction qu’une
chose aura une issue favorable, mais la certitude que cette chose à un sens,
quoi qu’il advienne. » En Algérie une véritable Révolution de velours est en
cours, là devant nous, aujourd’hui, demain. » C’est ici : https://blogs.mediapart.fr/ahmed-hanifi/blog/080319/35-le-8-mars-en-algerie-une-revolution-de-velours
Le Parisien titre
le 8 mars : Algérie : humour, civisme... Comment les manifestants évitent
la violence
Nouvelles
manifestations massives à travers le pays. Beaucoup de femmes y prennent part,
dont Djamila Bouhired, héroïne de la Guerre de Libération.
Les manifs
commencent le matin (pas après la prière)- Il y eut ce jour 3 millions de
manifestants à Alger, et 10 dans le pays. Sur France culture.fr, « Les
pieds sur terre » du 14.03 on avance les nombres de 2 millions à Alger et
5 dans le pays ce jour du 8 mars.
L'Algérie
fait sa "révolution de velours"- La société algérienne devient
visible quand le président Bouteflika reste invisible. Cette invisibilité montre l'opacité
du pouvoir. C'est une révolution de la transparence. (Benjamin Stora in
Huffpost)
Selon
AlgérieMonde : « Ali Haddad aux membres du FCE : « Je ne coulerai pas
seul ! » Le président du FCE Ali Haddad a fini par reconnaître le
bien-fondé et la légitimité de la contestation populaire, mais veut aussi
rappeler leurs responsabilités aux démissionnaires de son organisation. «
S’agissant des manifestations populaires pacifiques et citoyennes de nos
concitoyens pour revendiquer un lendemain meilleur et sûr, le Forum des chefs
d’entreprise croit fermement au principe de la revendication pacifique et
légitime au service de la nation », écrit Ali Haddad dans une lettre adressée
aux membres du FCE.
Le général à la
retraite, Hocine Benhadid, propose une solution à la situation actuelle en
exigeant le départ de tout le système. « Je salue les jeunes
manifestants, les personnes âgées, les femmes et tous ceux qui se sont levés
pour tout ce qu’ils ont fait depuis le 22 février. Je salue leur courage pour
dénoncer l’injustice qu’ils subissent tous les jours et pour leur position
historique sur la situation del’Algérie… Gaïd Salah reçoit même des ordres des
Emirats. Trouvez-vous cela normal ? Imaginez-vous un chef d’état-major de
l’armée qui parle de paix et de stabilité alors qu’il reçoit des ordres de
l’étranger ? Il n’est qu’un pion. Il n’y a pas d’Etat. Nous sommes dans
l’illégalité la plus totale. Je propose un comité des sages… Ce comité des
sages doit être installé par le président du Sénat Abdelkader Bensalah. Ce
comité aura pour mission de nommer un gouvernement provisoire dans une période
de trois mois ou peut-être plus afin de préparer la transition. Il doit aussi
aider le président du Conseil de la nation à préparer l’intérim de la
présidence. Il aura, donc, trois mois pour installer le gouvernement et trois
autres pour préparer les élections. Ce sont eux qui décideront s’ils gardent
l’APN ou non. Tous les membres des gouvernements successifs doivent rendre des
comptes. Ils doivent déposer leurs bilans et rendre publics leurs biens
immobiliers depuis la prise de leurs fonctions. Ils doivent être interdits de
sortie du territoire jusqu’à ce qu’ils prennent le quitus de la Cour des
comptes. Etc. (El Watan)
Contrairement
à son message du 24 février où il n'avait pas été question de la première
marche de manifestation contre son cinquième mandat, celui du 8 mars, adressé
aux Algériens, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, permet à
Bouteflika d'évoquer l'actualité contestataire du pays... Le président de la
République, tout en se félicitant de « cette maturité de nos
concitoyens », a averti du danger d' « une éventuelle
infiltration » du mouvement populaire, sans en préciser l'identité. Le
message se contente d'indiquer que c'est «une quelconque partie insidieuse»
pouvant agir soit «de l'intérieur ou de l'extérieur». Bouteflika s'est déjà
exprimé sur cette question, un peu plus haut dans son texte, en parlant des
nombreux «haineux à l'étranger à regretter que l'Algérie ait traversé (...)
paisiblement et sereinement, la déferlante du printemps arabe». Il a aussi
évoqué ces «cercles» qui continuent de «conspirer contre notre pays» en
expliquant toutefois que sa réflexion est «loin d'obéir à une logique
d'intimidation». Une précision de taille tant on connaît l'allergie des
Algériens développée contre ce genre de littérature de l'apocalypse présentée
comme seul contre-argumentaire pour répondre aux aspirations du peuple,
exprimées lors de ces dernières marches qui se sont déroulées un peu partout,
dans le pays. » (Le Quotidien d’Oran)
Incidents à
la fin de la manifestation du 8 mars à Alger: 195 individus arrêtés, 112
policiers blessés et un démenti.
Alger: Le
Musée des antiquités et des arts islamiques vandalisé. Le Musée public national
des antiquités et des arts islamiques a fait l'objet, vendredi soir, d'actes de
vandalisme commis par un groupe de délinquants qui ont ciblé certains de ses
pavillons en y volant un nombre d'objet de valeur après avoir mis le feu dans
des locaux administratifs causant la destruction de documents et de registres,
a-t-on appris auprès du ministère de la Culture. (Le Quotidien d’Oran)
- Je te
propose de faire une nouvelle halte si tu veux bien ma petite fille
- Oui Jeddi,
je veux bien.
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