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dimanche, mai 12, 2019

647_ La Révolution du 22 février 2019 racontée à ma petite fille. Acte IV




- Jeddi, tu veux un jus de raisin ?
- Euh, oui, merci.

- On peut reprendre L. ?
- Oui Jeddi, j’ai noté qu’on s’était arrêté au 15. Au vendredi 15 mars.
- Très bien. Toujours en vrac si j’ose dire, hein, à toi de reconstruire le texte convenablement, lorsque tu auras le temps
- Et lorsque je pourrais, parce que, bon…
- Je continue

Samedi 16 mars 2019

Lettre n°3 des journalistes de la télévision à Tewfik Khelladi, Directeur général de la télévision algérienne : « Nous journalistes, réalisateurs, producteurs, techniciens et tous les professionnels de la télévision algérienne signataires de la lettre du 07/03/2019 adressée au directeur général de l’ENTV suite au sit-in du 27/02/2019 tenu au siège de la télévision et suite à l’audience qui a été accordée à trois (3) représentants du collectif des travailleurs de l’EPTV en date du 14/03/2019 et après les marches nationales du vendredi 15/03/2019 ; considérons que, la télévision publique n’a pas assuré le service public qui devait être le sien ; en d’autres termes, nous avons constaté que les Algériens n’ont pas eu droit à une information juste, complète et impartiale.
Des marches imposantes dans tout le pays : La Réponse cinglante du peuple - 4e vendredi de manifestations à Alger : « Son Excellence le peuple vous a tous virés » Et encore une claque ! Et quelle claque ! Les Algériens ont répondu massivement au dernier courrier du «Président-par-correspondance» et ses vaguemestres, Bedoui et consorts. Et, comme toujours, ils l’ont fait avec classe.(…) « Yetnahaw Ga3 ! » Un slogan fait l’unanimité : « Yetnahaw Ga3 ! » (Il faut tous les virer !). La tirade est extraite d’une vidéo devenue culte, où l’on voit un jeune f’hal, comme on les aime, répondre par ces termes à une journaliste de la chaîne Sky News Arabic qui recueillait ses sentiments le soir de l’annonce de l’annulation de l’élection. (M.B. El Watan)
« Selon des sources dignes de foi, le président Bouteflika aurait l’intention de quitter ses fonctions au soir du 29 avril et désigner le président du Sénat Abdelkader Bensalah chef de l’État. Cette annonce est attendue dans les prochains jours, indique-t-on. » (l’express.dz)
Une manif à Tizi Ouzou de syndicalistes qui récusent le secrétaire général de l’UGTA. Ils ne veulent plus de « ce milliardaire, ce patron »…

Dimanche 17 mars 2019
 
Le ciel est gris, il n’y a pas de vent et la longue plage de Port Saint-Louis respire. De rares personnes s’y promènent, heureux qu’il n’y ait ni d’amateurs de speed-sail ou de beach tennis, ni surfeurs, ni encore ces insupportables et polluants quads. Mon téléphone m’indique que Kader est en direct de la marche de Marseille. Je suis en direct la vidéo.
Le Forum de Liberté reçoit demain 18.03 à 10h30, à la salle de conférences du journal, à El-Achour (Alger), Djamel Zenati, ancien député et ancien membre de la direction du FFS. L’invité animera une conférence-débat sous le thème : “Algérie : entre défiance autoritaire et détermination populaire”. Il sera possible de suivre le direct du Forum sur notre page Facebook et de poser des questions à l’invité dans l’espace dédié à cet effet. (Liberté)
Dans un « Avis » les travailleurs de la SNVI retirent leur confiance à Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA



Plusieurs syndicats ont rejoint tôt le mouvement de protestation citoyen contre le 5e mandat et pour le changement de régime politique dans le pays, et ont activement participé à la mobilisation populaire pour rejeter la candidature du Président Bouteflika à un 5e mandat.
Pour des syndicats de l'Education, comme pour ceux de la Santé notamment, le « ras-le-bol » citoyen n'est pas venu comme ça. « Il n'est pas venu comme ça, il y a eu quand même des mouvements avant nous, surtout les syndicats de l’Éducation, on ne s'est jamais tu », explique au Quotidien d'Oran Boualem Ammoura, coordinateur du SATEF. (Le Quotidien d’Oran)
Les tenants du pouvoir n’envisagent pas, du moins pour le moment, de céder aux millions d’Algériens sortis dans la rue pour exiger le départ de tout le régime politique en place.
Le Premier ministre, Noureddine Bedoui et son adjoint Ramtane Lamamra ont entamé des consultations tendant à la formation du nouveau gouvernement », rapporte l’agence de presse officielle APS. La nouvelle équipe gouvernementale serait composée « des compétences nationales avec ou sans affiliation politique et reflétant de manière significative les caractéristiques démographiques de la société algérienne », précise APS en citant une source bien informée. (El Watan)
Des retraités de l’ANP manifestent à Sétif
Tout le monde attend la réaction officielle à la sentence sans appel des Algériens (AH : les manifestations du 15) qui ont réclamé, tout simplement, le départ de tout le système. Que diront les tenants du régime ? Continueront-ils à faire la sourde oreille et poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route dévoilée lundi 11 mars ? Jusqu’à hier après-midi, aucun responsable ne s’est exprimé sur l’impressionnante mobilisation pacifique du peuple algérien, qui demande le départ immédiat du  Président et de tous les représentants du régime. (El Watan)


Les consultations pour la formation d'un gouvernement de transition, chargé notamment de préparer une conférence nationale inclusive, devant ouvrir la voie à l'élection présidentielle, dans au moins une année, ont débuté, a annoncé hier dimanche 17, une source officielle, citée par l'APS. Dimanche dernier (17.03), quelque 70 mouhafedhs sur les 120 que compte le parti ont assisté à une réunion au siège de la mouhafadha de Lakhdaria à Bouira, apportant leur soutien au mouvement populaire et se démarquant des déclarations de Bouchareb. (Le Quotidien d’Oran)


Collectif pour une Algérie nouvelle - COMMUNIQUE 1 : « Pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, la société s’impose comme acteur politique incontournable à travers des manifestations massives contre le système autocratique et pour la réédification de l’État national sur des valeurs de démocratie et de liberté. Cette mobilisation citoyenne inédite est l’expression d’une volonté de rompre définitivement avec la légitimité historique et ses dérives et de passer vers une autre forme de légitimité : la légitimité démocratique. (Posté sur FB par A. A-R)

Lundi 18 mars 2019

Djamel Zenati, invité du forum de Liberté, hier,  a appelé «au renoncement de la prolongation du mandat du président (Bouteflika), au renvoi du gouvernement, à la dissolution du FLN et au gel des transferts de capitaux et autres transactions suspectes des dignitaires et clientèles du régime». (H.O.-  El Watan)

Les imams se rebiffent contre l'ordre établi. En effet, les imams de la wilaya (de Bouira) ont battu le pavé hier à Bouira. Ils étaient nombreux à venir manifester leur soutien au peuple, en organisant une grande marche qui les a menés du siège de la direction des Affaires religieuses au siège de la wilaya. Durant leur long parcours, les imams, tout en affichant leur pleine adhésion et soutien au mouvement populaire légitime. (F.H. Le Quotidien d’Oran)

Une réunion était prévue ce jour par le 1° ministre… Après deux décennies d'exclusion et de déni de représentativité, le Premier ministère se rappelle de l'existence des syndicats autonomes, des secteurs de la Santé, de l'Enseignement supérieur, et de l'Éducation nationale, qu'il a invités à une série de «consultations», prévues lors des deux derniers jours. Les différents syndicats de ces corporations ont réagi, collectivement, et chacun au nom de son organisation, pour informer l'opinion publique qu'ils ont décliné l'invitation de M. Bedoui. (Le Quotidien)

L'ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate Lakhdar Brahimi a appelé hier lundi à l'ouverture d'un dialogue pour mettre en place une transition politique et dépasser la crise actuelle, relevant qu'il n'a pas été «mandaté» pour quelque mission que ce soit. (Le Quotidien d’Oran)

Le président Bouteflika a adressé, ce lundi 18 mars, une nouvelle lettre à la Nation, - Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé, hier que la Conférence nationale inclusive « qui se tiendra dans un très proche avenir, avec la participation de toutes les franges du peuple algérien, émettra des décisions cruciales à même d'opérer le bond qualitatif que réclame notre peuple ». Notre pays s’apprête à changer son régime de gouvernance et à renouveler ses systèmes politique, économique et social à la faveur de la Conférence nationale inclusive qui se tiendra dans un très proche avenir avec la participation de toutes les franges du peuple algérien”, a écrit le Président Bouteflika dans un message à l’occasion de la célébration de la fête de la Victoire qui coïncide avec le 19 mars. (APS)

Emmanuel Macron s’est à nouveau exprimé sur la crise politique en Algérie. Lors du Grand débat des idées organisé par France Culture, il a indiqué que la France apportait sa contribution en accompagnant «une transition politique», mais tout en respectant «la souveraineté» de ce pays, à cause du poids de l’Histoire caractérisant les relations. Lors du Grand débat des idées organisé lundi soir (18.03) par France Culture avec un groupe d'intellectuels, Emmanuel Macron a expliqué la complexité à laquelle fait face la diplomatie française pour se positionner sur la crise politique en Algérie. Répondant à une question de Benjamin Stora, historien spécialiste de l'Algérie, le chef de l'État a souligné que la France essayait « d'accompagner et de faire passer des messages d'une transition », tout en étant « extrêmement respectueuse de la souveraineté et du contexte ». (Spoutniknews.com)

- Spoutnik !
- …
Pour une transition démocratique indépendante, ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)  lance un appel à un forum démocratique. (ACDA)
Une « Plateforme » circule sur les réseaux, intitulée « Plateforme pour le changement en Algérie
En ce début 2019, le Peuple algérien a crié son ras-le-bol d’une manière massive, pacifique et civilisée pour dire non à un régime dévoyé… » Parmi les signataires de la plateforme par ordre alphabétique : Zoubida Assoul, Abdelghani Badi, Mohcine Belabes, Ali Benouari, Samir Bouakouir, Mustapha Bouchachi, Mourad Dhina, Kamel Guemazi, Karim Tabou. Bouchachi déclarera à DMA n’avoir signé aucune plateforme et n’avoir adhéré à aucune « coordination de changement ». (DMA)

Une « Feuille de route pour l’instauration de la nouvelle République » circule. Elle salue les manifestations « Par leurs manifestations massives, pacifiques, solidaires et apaisées, les Algériennes et Algériens montrent depuis le 22 février 2019 leur haut degré de maturité politique, crient haut et fort leur refus d’un cinquième mandat, tout prolongement du quatrième et des élections présidentielles du 18 avril 2019 et rejettent le système corrompu et autoritaire ». Elle est signée par une vingtaine d’organisations non gouvernementales dont LADDH ( Benissad/Zahouane), LADH (Ligue Algérienne des Droits de l’Homme), RAJ (Rassemblement – Actions – Jeunesse), Djazaïrouna, SOS Disparus, Réseau Wassila, CNES (Conseil National des Enseignants du Supérieur), SNAPAP (Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique), CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie), ACDA (Association pour le Changement Démocratique en Algérie) etc.
L’avocat et militant des droits de l’Homme Mostefa Bouchachi affirme, dans une déclaration à DMA, n’avoir signé aucune plateforme et n’avoir adhéré à aucune « coordination de changement ». En effet, une plateforme de sortie de crise circule depuis hier lundi sur les réseaux sociaux avec une liste de signataires à savoir Zoubida Assoul, Abdelghani Badi, Mohcine Belabes, Ali Benouari, Samir Bouakouir, Mustapha Bouchachi, Mourad Dhina, Kamel Guemazi et Karim Tabou. Contacté par DMA, Maitre Bouchachi affirme « n’avoir rien signé », ni « adhéré à une quelconque coordination », allusion faite au texte de la plateforme qui annonce  la création d’une « Coordination Nationale pour le Changement ». Par ailleurs, Maitre Bouchachi nous a affirmé qu’il a reçu la plateforme et la considère comme « une proposition qui anime le débat politique actuel ». « C’est une proposition parmi d’autres qui sont toutes positives et qui participent aux débats pour une transition démocratique du pays », nous a-t-il déclaré. (D.S.- DMA)
La directrice de communication de la Présidence, Farida Bessa, a démissionné lundi 18 mars.
Le journal El Watan a lancé ce 18 mars ses premiers abonnements à son édition numérique. « Ces abonnements permettront à nos lecteurs d’avoir leur journal quotidien en version PDF dès 6h, directement sur leur smartphone ou leur ordinateur. Dans une deuxième phase, les abonnements seront élargis aux archives et à certains articles du site web d’El Watan, qui sont aujourd’hui gratuits. »
Des journalistes de l’Entreprise publique de télévision (EPTV) ont observé, en début d’après-midi d’hier, un sit-in devant le siège de leur direction, située au boulevard des Martyrs (Alger), pour exiger le libre exercice de leur mission de service public.
- C’est quoi un sitine
- Un sit-in est une manifestation, mais on ne marche pas, on est assis. Sit en anglais signifie s’asseoir.

Importantes prises de paroles devant le TNA Alger

Mardi 19 mars 2019 
La corporation médicale rassemblée, représentée par l’Ordre des médecins, les organisations professionnelles et les sociétés savantes, «réitère son appui et son soutien aux revendications légitimes portées par la voix du peuple algérien» (et appelle à manifester le mardi 19.03) (I.N. El Watan)
Les étudiants et les médecins sont sortis massivement, aujourd’hui mardi, à Alger, Constantine, Tizi Ouzou, Chlef et dans d’autres villes du pays, pour exiger, une nouvelle fois, le départ de Bouteflika et de tout le régime politique en place. (El Watan)

Le porte-parole du RND Seddik Chihab a lâché une véritable bombe ce mardi en affirmant que la candidature de Bouteflika était “une erreur”. “Nous avions manqué de perspicacité. Naturellement, c’était une aventure”, a concédé le numéro deux du parti d’Ahmed Ouyahia, qui avait apporté son soutien à la candidature du président pour un nouveau mandat. (TSA)

Le site FB « Les Algériennes », Zazi Sadou, une « démocrate radicale » et d’autres s’en prennent à Zoubida Assoul, d’autres à Bouchachi ou à Tabbou ou à Mohcène Belabes (présidident du RCD), reprochent aux avocats de défendre tel ou tel « mauvais » citoyen.
Réponse d’un FB : Depuis quelque temps, on voit se multiplier les profils, vrais ou faux, qui appellent à exclure, de façon directe ou insidieuse, les militants du FIS, les islamistes, les barbus, les Arabes, les arabisants, les Kabyles, les Amazighophones, les Chaouis etc etc etc. Selon les auteurs de ces anathèmes, l'Algérie serait réservée à une classe privilégiée, qui viendrait remplacer tous ceux qui ont profité du système mis en place par ceux qui ont confisqué l'indépendance en 1962.
Grave danger.
Un autre FB alerte : « Chers compatriotes : des énergumènes spécialistes en propagande ont été désignés par la mafia du gouvernement pour sévir sur les réseaux sociaux afin de semer la zizanie et la discorde entre le peuple. Ces gens essaient de diffuser des slogans contre les Kabyles, d’autres contre les Arabes et d’autres contre les M’zabs etc. Il y a même des écriteaux qui sont préparés pour les hisser dans les prochaines manifestations pour créer une anarchie totale dans les foules. »

Appel de l’UGTA- Union de Wilaya de Tizi-Ouzou, à la grève générale et à la marche du 25 mars (elle s’inscrit contre l’UGTA mère)

Saïd Khelil se dit optimiste sur Radio M.

Dans l'intention de rassurer les partenaires étrangers sur leurs intérêts et expliquer la feuille de route de Bouteflika, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a entamé une tournée internationale qui l'a conduit en Italie puis en Russie. Hier (19.03), il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, à Moscou (Le Quotidien d’Oran)

L’Algérie est en effervescence et le soir sur Canal Algérie l’émission Expression Livre parle durant plus d’une heure de fontaines d’Alger. « Passionnés de lecture, bonsoir, bonsoir et bienvenue sur le plateau d’Expression livre, merci de nous être fidèles, merci d’être avec nous comme chaque mardi soir. Eh bien toute l’équipe de notre émission a le grand bonheur de recevoir ce soir Noureddine Louhal, bonsoir… alors nous allons parler de votre dernier ouvrage intitulé Alger la mystique…»

Journée de grèves en France : « Les syndicats de travailleurs CGT, FO et Solidaires, ainsi que les organisations de jeunesse Unef et UNL, appellent l'ensemble des Français à se mobiliser et à participer à une grève générale et nationale. » (frontsyndical)

Échanges avec Lyamine, mon ami de « Michelet » : « On est dépassés par tous ces événements qui s’accélèrent ». « Il faut bloquer l’évasion de capitaux » « il y a panique dans le navire » « ils tentent de gagner du temps », « il faut absolument que le mouvement s’organise ». Etc.

Chorouk News, 13H45. Abdelaziz Rebahi (ancien ministre de l’Information et de la Communication sous Zeroual) constate que « essolta » a complètement disparu de la scène depuis quelques semaines.

Contesté par une majorité des membres du FCE : Ali Haddad vit ses derniers moments à la tête de l’organisation patronale (El Watan)

Les pompiers manifestent à Tissemsilt

Après près de 30 ans au pouvoir, le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev a annoncé, ce mardi, sa démission face à une grogne sociale grandissante. « J’ai pris la décision de renoncer au mandat de président », a déclaré Noursoultan Nazarbaïev lors d’une allocution retransmise à la télévision. Il disposera néanmoins de pouvoirs étendus après son départ de la présidence grâce à une loi votée en 2018 et à son statut de « Père de la Nation », qui lui garantit l’immunité judiciaire et un rôle influent.
Une déclaration est lancée par trois intellectuels : Aniss M. Mezoued, universitaire, architecte-urbaniste Ghaliya N. Djelloul, universitaire, sociologue, Khaled Amcha, universitaire, architecte-urbaniste dans laquelle ils appellent au  « renforcement de l’État de droit ». « Renforcement » disent-ils. Pas sérieux.
Mercredi 20 mars
Le FLN, soutien indéfectible du Président et de tous les pouvoirs précédents, apporte maintenant son soutien au mouvement populaire.


«Les militants du FLN soutiennent le mouvement populaire», a déclaré, en substance, Mouad Bouchareb, le chef de l'instance dirigeante de l'ex-parti unique, au sortir d'une réunion houleuse avec les mouhafedhs qui s'est tenue, hier (20.03), à Alger. Contre toute attente, celui qui avait raillé la première marche du 22 février dernier se rallie aujourd'hui au hirak après avoir été acculé par la base militante qui s'est démarquée, depuis le début de la contestation populaire, d'un cinquième mandat validé par la direction centrale du FLN. … Face aux exigences des Algériens de voir le sigle FLN relégué au musée, et devant la défection publique de plus de 70 mouhafedhs du parti, le coordinateur Bouchareb n'avait plus une grande marge de manœuvre, emboîtant ainsi le pas à son rival du RND.  Dimanche dernier, quelque 70 mouhafedhs sur les 120 que compte le parti ont assisté à une réunion au siège de la mouhafadha de Lakhdaria à Bouira, apportant leur soutien au mouvement populaire et se démarquant des déclarations de Bouchareb. (M.W. Le Quotidien d’Oran)

Le général major, vice-ministre de la Défense, chef d’état-major de l’ANP, Gaïd Salah va de plus en plus loin dans son soutien au mouvement populaire pour le changement et dans ses distances avec le président de la République. En effet, le chef de l’ANP a déclaré ce mercredi 20 mars que le « peuple exprime des revendications nobles, au moment où le Président Bouteflika subit des pressions de la part des manifestants qui demandent son départ » ! (Mondinfo)
L’ancien ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi a affirmé, ce mercredi 20 mars 2019, que le scénario de la prolongation du quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika n’est pas envisageable après son expiration, et qu’il va partir le 28 avril prochain. (A.B. Algérie-éco)

Mustapha Bouchachi, Karim Tabbou et Zoubida Assoul sont au centre d’une polémique et d’une campagne de dénigrement violentes. Leurs noms se retrouvent sur la liste des signataires d’une plateforme pour le changement aux côtés d’anciens dirigeants du Front islamique du salut (FIS) Mourad Dhina et Kamel Guemazi. Cette campagne n’aurait pour objectif que d’invectiver et calomnier ces personnalités connues pour leurs engagements démocratiques. Ils sont accusés de faire la promotion des obscurantistes et de composer avec des islamistes responsables de la décennie noire. Les trois personnalités ont vite démenti leurs implications avec les islamistes. Bouchachi et Assoul démentent avoir signé ce document, même si la plateforme reste intéressante, de leurs points de vue. Quant à Karim Tabbou, il déclare avoir joint son nom sans connaître les signataires. (ObservAlgérie)

Coup de théâtre au sein du FCE (Forum des chefs d’entreprise). Alors que beaucoup s’attendaient à la démission de son patron, Ali Haddad accepte le principe de réunir le conseil exécutif – sans préciser de date – auquel il confiera l’organisation de l’assemblée générale extraordinaire et après il procédera à la remise de sa démission et l’installation d’une présidence collégiale de trois membres.
Etc. (S.T. El Watan)

La réunion que le 1er ministre a tenue  jeudi dernier (21 03) avec les ministres de Ouyahia était juste pour leur demander de ne pas quitter leurs postes respectifs et de continuer à «gérer les affaires courantes». C'est jeudi dernier (21 03) que Nouredine Bedoui a convoqué les ministres au palais du gouvernement pour leur apprendre qu'ils ne sont toujours pas remplacés par d'autres nouveaux. Bedoui a tenu à rencontrer les ministres en poste (21.03) pour leur demander de continuer leur travail jusqu'à nouvel ordre. (G.O. Le Quotidien d’Oran)

Le front de contestation contre le prolongement du quatrième mandat et le système en place ne cesse de s'élargir incluant ainsi toutes les franges de la société et tous les secteurs. Après les étudiants et les professeurs d'université et après les lycéens et les enseignants, les inspecteurs de l'Éducation nationale ont décidé de rejoindre la protestation citoyenne. Des dizaines d'inspecteurs du secteur de l'Éducation se sont rassemblés, jeudi dernier (21.03), devant l'annexe du ministère de l'Éducation nationale au niveau de Ruisseau, à Alger, pour affirmer leur soutien à cette révolution populaire pour la liberté et pour l'édification d'un État de droit. (M.A. Le Quotidien d’Oran)


Vendredi 22 mars

Je fignole ces lignes qui, plus ou moins spontanément, me tombèrent des doigts hier : 22, c’est le Printemps

C’est le printemps,
Sur le croissant de lune
Et l’étoile rouges,
Bourgeonne l’espoir.
Djazaïr Horra, démocratiya.

C’est le printemps,
Une clameur monte dans le ciel,
Main dans la main, le cœur léger,
Les torses se gonflent
De fraternité, de sororité.
Djazaïr Horra, démocratiya.

C’est le printemps,
Les larmes inondent la défaite.
Sous nos semelles le Paradis.
Tous ensemble !
Djazaïr Horra, démocratiya.

C’est le printemps,
Mille mesk ellil, Sakura et oiseaux de Paradis
Pour nos mères, nos sœurs
Et toutes les femmes de mon pays
Pour qu’éclose en cette aube bleue
Djazaïr Horra, démocratiya.

C’est le printemps,
Les teintes chaudes et froides du peintre
Se répandent sur les boulevards et les places.
Des corps tournesols à perte de vue.
Djazaïr Horra, démocratiya.

C’est le printemps,
Les martyrs de Novembre, d’Octobre,
D’Avril et de toutes les ombres,
Sont revenus nous indiquer la voie.
Ils dansent avec nous, chantent
Djazaïr Horra, démocratiya.

- Djazaïr Horra, démocratiya, je sais bien le dire.
- C’est tout à ton honneur, mais tu devrais approfondir ta connaissance de nos langues.
- je me débrouille non ?
- Ouais, bon…

Après l’eau, des Algérois offrent le couscous aux manifestants. Et introduction en masse de la vuvuzela, ce célèbre – et infernal – instrument sud-africain que le monde entier a découvert lors de la coupe du monde de football, en juin 2010.

Une pièce de théâtre est jouée en plein air, près des marches du TNA d’Alger.

De nombreux juges et magistrats de la Cour de Tipaza subissent des menaces et des pressions après avoir affirmé leur soutien et adhésion au mouvement populaire qui réclame le changement politique et le départ du Président Abdelaziz Bouteflika. Selon nos sources, c’est la présidente de la Cour de Tipaza, Fatiha Boukhers, qui est en train d’orchestrer des représailles à l’encontre de ces juges qui veulent assumer leur devoir de citoyens. Or, cette présidente de la Cour de Tipaza est la femme du controversé Général Ghali Belkecir, le Commandant de la Gendarmerie nationale. (AlgériePart)
Les manifestants en masse continuent de demander le départ du Président, de son entourage et du système. Les Algériens bravent massivement la météo au 5e vendredi de mobilisation contre le système.
La mobilisation pour le départ du système reste intacte. En dépit du mauvais temps et des pluies qui s’abattent sur la capitale depuis, notamment ce matin, des centaines de milliers de manifestants ont battu le pavé, pour le 5e vendredi de suite, dans la capitale, Alger.
Des centaines de visas ont été accordés aux médias internationaux pour couvrir ce vendredi 22/03, sans difficulté. Incroyable.
L’équipe de TF1 est chassée par des manifestants.
L’ancien directeur de campagne d’Ali Ghediri a lancé de graves accusations sur la chaîne française France 24 ce vendredi soir. Mokrane Aït Larbi a pointé du doigt de « hauts dignitaires du système » qui convertiraient de grosses sommes d’argent «en euros et en dollars» et qui « sortent cet argent clandestinement à l’étranger en prévision de leur fuite après la chute du régime ». L’avocat a assuré qu’il détenait ces informations auprès des banques.
Suite à un commentaire de A. M. sur FB, je poste celui-ci : Défendre une « Algérie Horra Démocratiya » c’est donc défendre la démocratie, donc le Droit. Dans un État de Droit, tous les citoyens sont égaux. Il n’y a pas le Droit pour une catégorie de citoyens et le Non-Droit pour les autres. Ce serait du Stalinisme. Ce serait l’URSS, ce serait l’Iran, la Corée du Nord, Cuba… 
La honte se niche dans la mise en place (ou la perpétuation) du Non Droit. Il n’y a aucune honte, à défendre les libertés individuelles pour TOUS les citoyens, pas uniquement un segment de la population. Ce serait un déni de démocratie. Tous les citoyens sont égaux en droits, quel que soit leur penchant idéologique. Les plus mous comme les plus radicaux (islamistes ou d’autres) ont le droit au Droit. Dans un pays de Droit, rien n’interdit de porter plainte contre un individu qu’on soupçonne d’avoir tué, ou d’être complice d’assassinat (ce dont sont soupçonnés nombre d’islamistes en Algérie. Mais il y a aussi des hommes au képi, soyons honnêtes). Dans un État de Droit les crimes sont punis et le justiciable en cause est protégé par le Droit (il a un avocat etc.) Ci celui-ci est puni par la Loi alors tant mieux, c’est qu’il le mérite. Que la Loi passe. C’est cet État de Droit que défend dans cette vidéo Karim Tabou. C’est tout à son honneur. Stigmatiser un homme en dehors du Droit ce serait tomber dans l’horreur stalinienne. Ce serait « le Droit scientifique », ce serait reproduire l’URSS, ce serait l’Iran des Ayatollahs, ce serait la démocratie de la Corée du Nord, Cuba… Des milliers de gens dans le monde sont morts pour la liberté d’expression et pour le Droit. « Monsieur l’abbé, je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire » aurait écrit Voltaire. Inscrivons-nous dans cette dimension. Oeuvrons pour une Algérie libre et heureuse démocratique, une Algérie de DROIT pour tous. C'est ce que défend Karim Tabou. Merci d’argumenter, sans invective.
Le Cheikh Abdelfattah Hamadache Zeraoui, chef du parti salafiste non agréé Front de la Sahwa islamique algérien, a été isolé par les jeunes à la marche du vendredi 22 mars à Alger. Le leader de la mouvance islamiste a essayé de conduire une prière collective dans la rue pour marquer l’implication de son mouvement dans la protestation. Les jeunes Algériens ont créé un cordon autour de lui et son petit groupe, ils lui ont tourné le dos et l’ont isolé de la manifestation.


Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a salué, hier vendredi (le 22), le « civisme » et le « pacifisme » des manifestants algériens, qui revendiquent un changement de gouvernance radical, dans le pays et le départ du système politique actuel. « Nous regardons avec attention tout ce qui se passe en Algérie : la force de ce mouvement démocratique et puis et surtout le civisme de ces manifestations, avec un peu d'admiration », a-t-il souligné à la télévision BFMTV.

Samedi 23 mars  

Une partie de l’opposition a tenu, ce samedi 23 mars, sa sixième réunion « du consensus » au siège du parti El Bina à Alger, en présence de « personnalités nationales, partis politiques, syndicats, intellectuels et acteurs politiques », dont Ali Benflis, Abderrazak Makri, Abdelaziz Rahabi et Tahar Benbaibech. Les participants à la réunion se sont mis d’accord pour se regrouper sous la nouvelle dénomination de « Forces du changement en soutien au choix du peuple », selon leur communiqué. (H.S.- TSA)
Les robes noires ont battu le pavé, hier (23.03) à Alger, pour réclamer le départ du système et le respect de la Constitution, répondant ainsi à l'appel lancé par l'Union nationale des barreaux algériens. Durant leur marche dans les grandes artères d'Alger (avenue Pasteur jusqu'à l'avenue Maurice Audin, de la rue Abane Ramdane jusqu'à la rue d'Isly) des centaines d'avocats ainsi que des huissiers de justice ont exigé une rupture avec le système en place et une justice indépendante. (Le Quotidien d’Oran)

Dimanche 24 mars

L'ex-SG du FLN Amar Saadani, forcé à démissionner en octobre 2016 du parti a dressé un violent réquisitoire contre le chef du RND Ahmed Oyahia, parlé d'un mystérieux « état profond », et expliqué que le président Bouteflika n'avait jamais voulu briguer un 5e mandat. Amar Saadani a dit regretter, dans un entretien dimanche (24.03) au site «TSA», que « les soutiens et l'entourage du président de la République fassent preuve d'ingratitude alors qu'ils ont été à l'origine de la situation actuelle ». (Le Quotidien d’Oran)

Je poste ce commentaire sur FB : Il s’appelle « AMIR-DZ ». Qui ne le connaît ? 25 000 personnes le suivent à travers sa page Facebook… À Marseille il n’est pas passé inaperçu. Il est arrivé avec un petit groupe de costauds, monte sur l’estrade (en fait le socle de l’Arc), sous l’Arc de Triomphe (construit au début du 19° à la gloire de l’armée française), chemise à carreaux et Ray Ban. Une partie de la foule l’applaudit. Les slogans « Djazaïr Horra Démocratiya » se transforment ou sont noyautés par des « Amir DZ Allaho Akbar » répétés encore et encore. Frissons. Le gars qui a fait (qui fait encore) trembler dans les chaumières de certains cercles du Pouvoir (rappelez-vous la communication téléphonique entre Abdelmalek Sellal et Ali Haddad), ce gars-là « Amir DZ » sourit. Il dit quelques mots à travers les chants, les gens se bousculent pour s’en approcher, le toucher, prendre des selfies… Une idole. Il n’est pas resté longtemps sur l’estrade. Il s’est dirigé vers l’esplanade, j’avance un peu. Avec son service d’ordre et ses fans il passe non loin, je m’en approche et lui demande « êtes-vous pour les libertés individuelles, les libertés fondamentales ? » « Yesqot ennidam ou men bad enchoufou (faire chuter le pouvoir, nous verrons après). « Mais est-ce que vous êtes pour les libertés individuelles, les libertés fondamentales ? » Il ne répond pas. Je répète une fois encore. Silence. Bien encadré, mouvement de foule. Réponse musclée. Je suis bousculé par ses gros bras, je ne peux rien. Ils sont déjà loin. La manif reprend ses droits et les appels à la démocratie reprennent, plus forts encore. « Ce n’est pas du tout gagné, pensé-je, vont pas nous faire le coup du 10 octobre 88 et la récupération du mouvement ?... me faut absolument aller prendre la température sur place, au Bled. »
La prière en pleine rue à Alger d’un groupuscule d’islamistes, à leur tête un certain Hamadache, a fait le tour de la Toile. On a l’impression que l’action est savamment concoctée pour faire peur aux Algériens qui manifestent massivement pour le départ du régime en place.(…) Hier, c’est un post d’Ennahar El Djadid, sa «une», qui a été relayé par plusieurs comptes. Il met en valeur un véritable fake news soutenant que « 39 membres de Daech d’origine algérienne sont de retour au pays à bord d’un avion militaire américain ». Incroyable mais vrai. Des «informations», les plus délirantes, sont mises en avant pour avoir raison du rejet massif exprimé pacifiquement par le peuple algérien à l’égard du pouvoir et de ses relais. C’est le bel élan de solidarité entre Algériens bien visible durant les grandes manifestations qui semble gêner au plus haut point les partisans de l’«après, c’est le chaos». Des informations font état du recrutement de dizaines d’étudiants par le neveu du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, pour polluer les réseaux sociaux, jeter l’anathème et le discrédit sur les personnalités mises en avant par le mouvement de contestation depuis le 22 février dernier, les partis politiques et tous ceux qui sont à même d’encadrer la révolution du peuple algérien… (El Watan)
Alors que le président Bouteflilka et son entourage restent sourds aux revendications du mouvement de contestation, des appels à des grèves générales sont lancés afin de maintenir la pression sur le régime en place. Publié de manière anonyme sur les réseaux sociaux, l’un des appels incite, notamment les travailleurs des secteurs des hydrocarbures, des transports (ports, rail et aéroports) ainsi que ceux des inspections des impôts à observer une grève générale de trois jours à partir de demain. C’est le second appel à une grève générale depuis le début du mouvement de contestation, le 22 février. (H.L.- El Watan)
4° rencontre devant le TNA d’Alger : discussion, échanges, débats.
Dans sa dernière sortie, l'opposition à Bouteflika a encore une fois appelé l'Armée nationale populaire à intervenir dans le champ politique. Alors que dans son article 14, la Constitution stipule que «l'État est fondé sur les principes d'organisation démocratique, de séparation des pouvoirs et de justice sociale», «Appel est lancé à l'armée pour intervenir tout en respectant la légitimité populaire (…)», dit l'une des propositions de l'opposition pour une sortie de crise politique. Les partis signataires prouvent ainsi-et ce n'est pas la première fois qu'ils sont incapables d'initier une alternative politique digne de ce nom. (…)Aujourd'hui, l'histoire veut rejouer ces mauvais épisodes sous l'insistance d'opposants en mal de crédibilité et de reconnaissance.  Nés et habitués à activer à l'ombre des généraux, les opposants appellent ainsi implicitement à un coup d'État militaire… Les opposants doivent certainement savoir que leur appel pressant à l'armée pour trouver une alternative politique au pays, contredit le multipartisme consacré en 1989 par la Constitution. (G.O.- Le Quotidien d’Oran)

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