On
continue ?
- On continue,
alors attend, tu t’étais arrêté au 8 mars avec les actes de vandalisme commis
dans un musée.
- Le Musée des
antiquités et des ars islamiques. Le lendemain, des journalistes ont marché en
Kabylie.
Samedi 9 mars
Les
journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou ont marché, hier, pour dénoncer la
censure et le chantage auxquels la presse algérienne fait face, lui rendant
ainsi la mission d'informer le citoyen plus difficile. L'appel à manifester
contre toute forme de censure à l'encontre du journaliste en Algérie a été
lancé par le collectif des journalistes et correspondants locaux pour aussi
exprimer leur soutien au peuple auquel ils appartiennent qui manifeste depuis
plusieurs jours en faveur du changement radical du système du pays. (Le
Quotidien d’Oran)
Le Syndicat
des Zaouia appelle le président à renoncer à un 5° mandat. Une avocate suisse,
M° Saskia Ditisheim dépose une requête auprès du tribunal de Genève pour la
mise sous curatelle du président Bouteflika, hospitalisé en Suisse, aux HUG
(Hôpitaux universitaires de Genève), depuis le 24 février. Le maire d’Oran quitte
le FLN et soutient les manifestants. À Saïda, les infirmiers manifestent.
Au sein des
partis de la majorité, les moments sont difficiles, alors que les marches
populaires de rejet de la candidature du Président Bouteflika sont en train de
faire imploser autant l'ex-parti unique et ses organisations satellites, et
exercer une formidable pression contre les autorités, pour l'abandon de
l'option du 5ème mandat. (le Quotidien)
Dimanche
10 mars
« Si
le vendredi est un jour de marche contre le cinquième mandat en Algérie, à
Montréal, la diaspora algérienne du Canada, estimée à 120.000 personnes, a
choisi de manifester les dimanches devant le consulat d’Algérie de la métropole
canadienne. Pour la troisième semaine consécutive, des centaines d’Algériens sont
sortis scander leur hostilité à « l’absurdité du cinquième mandat », pour
rependre les propos d’Amel Bouazza, chef d’entreprise installée dans la région
de Montréal, qui a pris part à la manifestation du 10 mars. »
(https://www.middleeasteye.)
La clameur
se lève dans l’immigration en France - A Marseille, la manifestation était
prévue sur le Vieux Port (dimanche 10.03) après-midi, à l’appel d’un communiqué
signé par “Mon Algérie Marseille”. Il y avait énormément de monde, entre 8000 à
10000 personnes, selon un des responsables contacté par téléphone. Les
manifestants se sont rendus en cortège jusque devant le consulat général puis
ont continué jusqu’à Castellane et retour par la rue de Rome vers le Vieux
Port. « Système dégage » était le slogan qui résume le mieux les
revendications portées par les contestataires du 5e mandat de
Bouteflika. (El Watan). Le correspondant du journal a du abuser de Lben (lait
fermenté) ou de produit hallucinogène. Nous n’étions pas plus de mille, deux
mille pour faire plaisir, mais pas plus.
Le Huffpost
Maghreb écrit que le Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire, le
général de Corps d’Armée Ahmed Gaid Salah, a affirmé dimanche lors d’un
discours prononcé à l’école préparatoire aux études d’ingéniorat de la 1ère région
militaire, que “le peuple et l’armée ont une vision commune de l’avenir”.
“L’Algérie est chanceuse de son peuple et l’armée est chanceuse de son peuple.
Le peuple a conscience des défis d’un monde sans pitié”, a-t-il
déclaré. Il a assuré, en outre, que “les liens entre l’Armée et la
population sont forts et spontanés”.
Un Boeing 737-800
MAX s’est écrasé en Éthiopie, provoquant la mort de 157 personnes.
Retour de
Bouteflika au pays après son séjour médical en Suisse alors que la contestation
ne faiblit pas. Etudiants et enseignants occupent plusieurs universités.
L’appel à la grève générale est diversement suivi. Le général Ahmed Gaïd Salah
déclare que l’armée «partage» avec le peuple « les mêmes valeurs ».
C’est une
mobilisation historique écrit Le Parisien et elle ne faiblit pas. Pour tenter
de contenir la colère des Algériens, notamment des jeunes, exaspérés par la
perspective d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement a
décidé ce dimanche d’avancer les vacances et de les allonger. Objectif :
pousser de nombreux étudiants, très mobilisés, à quitter les campus. Car
beaucoup de ceux qui poursuivent leurs études loin de chez eux (630 000 sur 1,7
million) résident dans des cités universitaires qui seront fermées pendant les
vacances.
Le Quotidien
d’Oran est moins téméraire. Il ne se foule pas non plus, reprenant le
communiqué ministériel. Les vacances universitaires de printemps au titre de
l'année universitaire 2018-2019 sont fixées du dimanche 10 mars au 4 avril
2019, selon un arrêté du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique rendu public samedi. Selon cet arrêté ministériel, les
vacances universitaires d'été sont, quant à elles, fixées du jeudi 11 juillet
au 2 septembre. Les dispositions du présent arrêté «ne sont pas applicables aux
personnels administratifs, techniques et de services», précise la même source.
L’appel à une
“grève générale” pour protester contre le 5e mandat du président Bouteflika, lancé
il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, a été largement suivi ce matin.
Dans plusieurs villes du pays, les employés de sociétés et établissements
publics, à l’instar de Sonelgaz et Sonatrach, ont quitté leurs bureaux. Les
centres villes de plusieurs wilayas, comme Bouira et Béjaïa sont vides, des
magasins, des APC et des tribunaux fermés. Les lycéens ont également quitté les
enceintes scolaires pour sortir manifester contre le 5e mandat du président
Bouteflika. Mustapha Bouchachi, avocat, défenseur des droits de l’Homme
et ex-député, estime que “ce n’est pas le moment d’aller vers la grève
générale, encore moins vers la désobéissance civile”. Pour M° Benissad “Des
forces peuvent pousser au pourrissement et justifier d’éventuelles mesures
exceptionnelles”. Me. Benissad cite à ce propos l’état d’urgence ou l’état de
siège. (Huffpost Maghreb)
Autres moments de
la journée de dimanche :
Des
étudiants ont rejoint les lycéens à Alger-Centre. A la Place Audin, ils sont
des centaines à scander des slogans contre le pouvoir. L’accès vers la rue
Mulhouse, le Boulevard Mohamed V et la rue Didouche est bloqué par les forces
anti-émeutes.
Les
travailleurs de Sontrach à Hassi Messaoud, In Amenas et Hassi Berkine ont
quitté leurs postes en réponse à l’appel à une grève générale.
Les
travailleurs d’Algerie Télécom protestent maintenant au siège de la DG.
Sit-in des
enseignants à l’université de Bouzaréah. Et à celles de Ouargla, d’Alger 3.
Les wilayas de
Béjaïa et Bouira sont paralysées par les grèves. Employés de sociétés publiques
et privées, port et aéroport, transports en commun et épicerie sont en grève en
réponse à l’appel lancé sur les réseaux sociaux.
La route menant
de Bab Ezzouar à Alger a été bloquée par la Gendarmerie nationale.
Les lycéens de
Ain Benian, Dergana, Eucalyptus, Tamaris, sont également sortis contre le 5e
mandat. A Tipaza et Mostaganem, ils manifestent aussi. Dans plusieurs autres
villes, à l’instar de Bordj Bou Arreridj et Guelma, les lycéens sont également
sortis contre le 5e mandat.
Des citoyens et
des employés d’entreprises publiques ont répondu à l’appel à une grève
générale, lancé cela fait plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
Au siège de
Sonelgaz, à Gué-de-Constantine, les employés ont quitté leurs bureaux. Ils
marchent depuis 08H30 à l’intérieur du complexe de la société, scandant des
slogans contre le 5e mandat.
Les
centres-villes de plusieurs wilayas sont également vidés, ce dimanche matin, à
l’instar de Béjaïa et Blida. Le Port de Béjaïa est également en grève, a-t-on
appris auprès de sources locales. Le centre-ville de Béjaïa, au quartier de
Naciria, est vide. Magasins fermés, circulation légère. A Rouiba, les employés
de la SNVI sont également entrés en grève.
Malgré les
affirmations de l’Office national des oeuvres universitaires (ONOU), certaines
résidences universitaires étaient privés des transports.
Après le
dimanche dernier (le 3), Manifestation à Marseille (2000
personnes ?) : on passe devant le Vieux port, la rue Breteuil, Dr
Escat, (loin du consulat d’Algérie dont la proximité nous est interdite),
avenue du Prado, Castellane, Rome, Belsunce, et de nouveau le vieux port.
- tu y
étais ?
- ce
dimanche-là oui, d’autres non. J’en ai fait quelques-uns quand même
Après les
manifestations populaires contre le 5ème mandat organisées depuis le 22 février
tous les vendredis, ainsi que celles des étudiants, des appels anonymes ont été
lancés pour qu'une grève générale à travers tout le pays soit observée ce
dimanche.
Ces appels
anonymes lancés à travers les réseaux sociaux depuis plusieurs jours sont
répercutés ensuite de bouche à oreille à travers de larges pans de la société.
Vendredi, lors de la troisième marche nationale consécutive contre le 5ème
mandat, la grève générale de ce dimanche a été évoquée et débattue par les manifestants,
et toute la question était de savoir si elle sera effectivement observée ou
non. Les initiateurs ont donné comme objectif à cette grève générale de
"paralyser l'économie du pays pour que le régime entende notre
colère". (Le Quotidien d’Oran)
Lundi 11
mars
Je poste ce
texte sur FB, le lundi 11 mars : « Face au formidable soulèvement populaire
« contre le Système », un plan, avec ou sans Bouteflika, est en cours
d’échafaudage au cœur du Pouvoir actuel. Ce Plan sera proposé dans les tous
prochains jours aux Algériens. Un « Plan de propositions de sortie de crise »
autour duquel, et pour sa mise en place, seront mixées des personnalités neuves
(vierges de toute compromission ou corruption) et des chevaux de retour ayant
participé d’une manière ou d’une autre à la direction des affaires du
pays. L’indépendance d’action des unes comme la sincérité et les possibilités
des autres n’étant évidemment que relatives. L’objectif caché de cette feuille
de route, de ce « Plan de sortie de crise » sera de temporiser, de gagner du
temps pour finalement maintenir intact l’essentiel de l’armature du
Pouvoir. Un Plan que sans nul doute les Algériens rejetteront
catégoriquement globalement et dans le détail. L’urgence aujourd’hui, aux fins
et la préparation de l’élection d’une Assemblée Constituante, est double : d’un
côté, l’annulation de l’élection présidentielle, de l’autre l’organisation de
ce fabuleux mouvement de contestation (par Wilaya, par secteurs, par segments
de la société…) Sans organisation, sans structuration, toute cette mobilisation
risque d’être dévoyée ou de s’effondrer. AH. »
Débats
mièvres sur Canal Algérie « Questions d’Actu », trop timorés. Sur
Chourouk, Djazaïria One, c’est beaucoup mieux (si je peux me permettre). Sans
oublier la rentre-dedans El Magharibiya.
Une vidéo
montre sur FB les échanges sur les marches du Théâtre d’Alger organisés par
l’association RAJ Rassemblement actions jeunesse). Je partage la vidéo et écrit
ce mot : « Ce type de rencontre est absolument fondamental dans la période
que nous traversons. Ce serait formidable que s’y mettent aussi d’autres
organisations ou groupements dans toutes les régions du pays :
travailleurs de différents secteurs, les étudiants, les chômeurs, les femmes,
les retraités… Liberté pour la parole.
Hafeda A.
écrit sur FB : « La direction de l’UGTA a enfin décidé de changer de
cap et applaudit à l’exemplarité de ‘‘l’expression populaire’’ »
L’Algérie est au bord de
l’éclosion, un texte de Mohammed Harbi et Nedjib Sidi Moussa : « Le surgissement populaire du
22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle
du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles.
Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire. Notre tâche
prioritaire est de tirer la leçon du soulèvement d’octobre 1988 et d’éviter à
nouveau le « détournement du fleuve », à savoir la confiscation de la
souveraineté populaire qui est à l’origine de l’autoritarisme sous sa forme
actuelle. Nous sommes devant une nouvelle crise du régime mais le peuple
algérien a déjà tranché. Le FLN a vécu, le cinquième mandant aussi. L’annonce
du président, ce 11 mars 2019, ne fait qu’entériner cet état de fait… »
Le Président
annonce, dans une lettre (« une feuille de route »), le report de
l’élection présidentielle et la tenue d’une Conférence nationale pour élaborer
une nouvelle Constitution. Il s’engage à quitter le pouvoir à l’issue d’une
période de transition. Le même jour, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est
remplacé par le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui.
Le
président Bouteflika a juré dans sa lettre aux Algériens du 11 mars qu’il ne
voulait pas de cinquième mandat. « Il n’y aura pas de cinquième mandat et il
n’en jamais a été question pour moi », a-t-il affirmé. Se pose alors la
question « qui a décidé pour lui et utilisé (imité) frauduleusement sa
signature… ? »
Mardi 12
mars
Une
commentatrice d’une chaîne moyen-orientale à Alger (voir vidéo) est interrompue
par un jeune, « yetnahaw gaâ » dit-il. La journaliste lui tend le
micro.
Elle: el jazaïriyoune youhani ouna baâdahoum.........
Lui: "Ma kench menha, ma ihenouch baâdahoum ya kho ma kench
menha.
Elle: âfwen, âfwen...
Lui: "Ma kench menha, maranech metqan în, gaâ itik bah
tghayer, nahaw pion ou âoudou darou pion wahdakhour. Yetnahaw gaâ.
Elle: "ârbiya, ârbiya, ârbiya, ârbiya, ârbiya....
Lui: Yetnahaw gaâ
Elle: "ârbiya, ârbiya, ârbiya
Lui: "manaârafch ârbiya, hadi hiya darja ntaâna".
BRAVO AMI !
- je
t’explique
- j’ai
compris que la journaliste parlait en arabe classique et le jeune en algérien
- exact
Editorial
Le Monde. Le régime algérien ne réalise pas qu’en formulant des concessions
tardives et insuffisantes, il a déjà perdu la partie. Il paie aujourd’hui son
refus de laisser émerger des figures susceptibles de rénover le système. Editorial du
« Monde ». Le mouvement est lancé et, faute d’avoir été pris au
sérieux à temps, il ne s’arrêtera pas. Pour la deuxième fois depuis le début de
la contestation populaire le 22 février, le président algérien, Abdelaziz
Bouteflika, a offert une concession aux manifestants, lundi 11 mars, dans
l’espoir de sauver le régime.
« La
jeunesse algérienne a su exprimer son espoir de changement avec dignité. La
décision du président Bouteflika ouvre une nouvelle page pour la démocratie
algérienne. Nous serons aux côtés des Algériens dans cette période nouvelle,
avec amitié et avec respect. » (Tweet de Emmanuel Macron – 14h29)
Déclaration
de Zahra, une tweeteuse, à 18h37 : « Macron la Fatma te dit l’Algérie
a déjà ses hommes, occupe-toi de tes gilets jaunes ! »
Il a annulé la
présidentielle et reste au pouvoir : La dernière ruse de Bouteflika. - Il cède
sur la présidentielle mais pas sur le pouvoir. Vente concomitante. Report de l’élection
présidentielle, mais Bouteflika reste aux commandes et garde la main sur le
processus de « réformes politiques » Cédant aux pressions populaires,
au lendemain de son retour au pays après une hospitalisation à
Genève, le chef de l’Etat a décidé de reporter l’élection
présidentielle jusqu’à la fin de l’année, assortie d’une conférence nationale
«inclusive». « Si je ne peux être candidat, l’élection présidentielle
n’aura pas lieu ». (El Watan)
Le président
de la République Abdelaziz Bouteflika a adressé hier lundi un message à la
nation dans lequel il a annoncé le report de l'élection présidentielle du 18
avril 2019, et sa décision de ne pas briguer un 5ème mandat à la magistrature
suprême. Le président Bouteflika a également annoncé la tenue de l'élection
présidentielle dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et
indépendante ainsi que la formation d'un gouvernement de compétences
nationales. (Le Quotidien d’Oran)
Je poste ce
texte sur FB
Le Président
Bouteflika (dont le mandat s’achève en avril 2019) nous a adressé un message en
7 points. Voici son contenu succinct, et quelques remarques entre parenthèses.
1_
Bouteflika veut une 2° République
2_ Il
reporte l’élection du 18 avril (mais il ne donne aucune date)
3_ Il change
des membres du gouvernement. (On a vu que ce sont les mêmes hommes, actuels
anciens, qui rodent)
4_ Il sera
mis en place (par qui et comment ? on ne sait pas) une
« Conférence Nationale Inclusive et Indépendante » (CN2i)
- le
Président de cette CN2i sera une personnalité indépendante, consensuelle et
expérimentée.
- cette CN2i
sera représentative de la société algérienne et de toutes ses sensibilités
- elle
adoptera toutes les réformes devant constituer le socle du nouveau système
politique.
- elle
s’efforcera (mais elle n’est pas obligée) de finir ses travaux avant le 31
décembre 2019.
- cette CN2i
préparera un Projet de Constitution qui sera proposé aux Algériens (par
référendum)
- la CN2i
fixera la date de l’élection présidentielle (ça peut être dans un an ou dans
deux ans ou plus… et jusqu’à cette date c’est toujours Bouteflika qui sera –
illégalement – président)
5_ Une
Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sera créée. Un texte de loi
(de l’APN actuelle, RNDFLN ?) précisera son fonctionnement, son mandat, sa
composition.
Cette CENI,
et elle seule, organisera l’élection présidentielle.
6_
Il sera formé un Gouvernement de Compétences Nationales (GCP) aidé par les
membres de la CN2i. Ce GCP supervisera les missions de l’administration
publique et les missions des services de sécurité. Ce GCP apportera son aide à
la CENI
7_ Le
Président Bouteflika s’engage à remettre (quand ?) les clefs de la
présidence à son successeur « choisi librement par les
Algériens ».
Mercredi
13 mars
La
structuration commence à prendre forme. Des étudiants ont élu des représentants
et d’autres groupes aussi. Entendu sur Berbère TV par Ahmed B., un
syndicaliste.
Le soir,
sur Canal Algérie on repasse l’émission du lundi soir 11.03 avec Lamamra,
« Question d’Actu ». La même émission sur les autres chaînes :
la 3, la 4 idem. Trois chaînes pour une même image. Comme pour le Adhan.
Des milliers
d’enseignants ont répondu à l’appel des syndicats autonomes à manifester dans
plusieurs villes du pays ce mercredi, contre le prolongement du 4e mandat du
président Abdelaziz Bouteflika.
Omar
Belhouchet sur France Inter chez Sonia Devillers à 9h40 : Les journalistes
algériens face au soulèvement » (l’après-midi il sera au Salon du livre)
il était aussi sur France Culture à 12h50 (journal)
Maïssa Bey
(au téléphone de Sidi Bel-Abbès) est sur F Inter, ce matin à 8h20 face aux
auditeurs avec Kader Abderrahim (en studio) et d’Alger : Amel
Boubekeur (sociologue). Kader Abderrahim : « À court terme,
aujourd’hui, les islamistes ne pèsent pas, et ça ne constitue pas une
alternative politique, d’abord parce qu’ils ont été intégrés par Bouteflika,
avec beaucoup d’habileté d’ailleurs, qui les a intégrés dans le jeu politique,
qui est une manière de les corrompre, et cela les a discrédités… » Amel
Boubeker, à propos des manifestants : « ils ont envie de canaliser leur frustration dans une
participation politique constructive… Il y a une volonté de garder ce self
contrôle des manifestations… et de contrôle de tout dérapages notamment en se
laissant la possibilité d’exclure les casseurs ». Maïssa Bey : « Je pense que les
ressorts du pouvoir ne sont pas encore tout à fait épuisés… il y a une espèce
d’enthousiasme très contagieux… »
Je poste ce
texte sur FB :
« S’organiser
au plus vite - Le Pouvoir, à travers le contenu de son « Message à la
Nation » (de ce lundi 11 mars 2019), joue la montre. Il cherche, en
proposant de fausses solutions, à couper l’herbe sous le pied des Algériens qui
se sont maintes fois prononcés clairement contre lui : « Non au 5°
mandat, Non au Système ». Ce « Message à la Nation », usant de
cosmétiques est une ruse qui ne propose rien d’autre que le maintien du statut
quo.
Les
Algériens ne sont pas dupes qui, après les premières heures de joie célébrant la
« sortie » du président, qu’il a lui-même entérinée dans son
« Message », reviennent à l’essentiel : Continuer le soulèvement
pacifique, continuer leur révolution douce, leur Révolution de velours. Un peu
partout ils marchent, chantent, discutent, débattent, depuis le 22 février
2019. Il ne manque que l’organisation. Sans elle, ce fabuleux soulèvement,
salué partout dans le monde, risque d’aller vers l’impasse.
Aujourd’hui
en effet il est absolument primordial de s’organiser. Créer des groupes de
discussion pour échanger directement et sans intermédiaire extérieur. Échanger,
débattre sur tout, avancer toutes sortes d’idées sur tous les domaines
souhaités de la vie, et les répertorier… Ces groupes devraient se tenir dans
tous les lieux où il y a du monde intéressé (les quartiers, les places, les
universités, les théâtres...) Les Coordinateurs (ces personnes qui émergent)
devront connaître les noms des autres Coordinateurs, car ils auront à échanger
plus tard entre eux. Dans un deuxième temps (dans quelques semaines…) tous ces
Coordinateurs se rencontreront et feront l’analyse de toutes les interventions,
de tous les comptes rendus. C’est à ce groupe de Coordinateurs de se tenir prêt
pour répertorier des propositions concrètes sur l’avenir du pays en termes de
socle démocratique, en termes d’égalité entre tous les citoyens, de libertés
notamment de conscience, de respect des Droits de l’homme, en termes d’attentes
diverses. Autrement dit, être prêts à la perspective d’une Assemblée
constituante. Il faut absolument qu’émergent des noms pour faire face au
Pouvoir. Sinon, c’est le Pouvoir qui continuera (seul ou avec ses fantoches) de
mener le jeu. »
« l’Appel des
deux rives » pour la paix, le progrès, la liberté et la démocratie en Algérie,
lancé par le journal La Marseillaise - Nous, universitaires, écrivains,
artistes, de divers horizons mais tous attachés à l'Algérie et attentifs à son
destin, appelons à une transition démocratique et pacifique pour que l'Algérie
entre de plain-pied dans le XXIe siècle.
Le retrait de la candidature
d'Abdelaziz Bouteflika ne doit pas déboucher sur le prolongement du système en
place sous une autre forme. La mobilisation populaire démontre la force, les
ressources, la responsabilité et l'exigence profonde de changement du peuple algérien
et de sa jeunesse.
ACDA _ La lettre du 11 mars, le
mépris du peuple, encore _ Le régime algérien provoque une nouvelle fois le peuple et
confirme sa nature manipulatrice et son mépris. Le 3 mars dernier, alors que
Abdelaziz Bouteflika était hospitalisé à Genève, une lettre en son nom
promettait au peuple algérien d’entamer une période de transition en vue de
changer de régime si le candidat Bouteflika était élu pour un cinquième mandat
d’une année. Il s’engageait aussi à organiser par la suite une élection
présidentielle anticipée selon le calendrier arrêté durant la période de
transition. Le rejet de cette proposition épistolaire a été massif et le mot
d’ordre du rejet du 5ème mandat maintenu. Dans le message lu en son
nom ce 11 mars, Bouteflika veut imposer la même chose mais tout en se
maintenant au pouvoir au-delà du terme de son mandat actuel reportant sine die l’élection
présidentielle initialement prévue le 18 avril.
C’est un
changement hyper-important qui vient de se produire à Alger. Le général-major
Ali Bendaoud a été nommé à la tête de la Direction générale de la sécurité
extérieure (DGSE), en remplacement le général-major Mohamed Bouzit alias
“Youcef” (Maghreb Intelligence).
Le
général-major Ali Bendaoud a été nommé à la tête de la Direction générale de la
sécurité extérieure (DGSE), en remplacement le général-major Mohamed Bouzit
alias “Youcef”, appris TSA de sources concordantes. Le général Bendaoud
effectue ainsi son retour au sommet des servies de renseignements plus de trois
ans après son départ. Il avait été limogé en juillet 2015 de la Direction de la
sécurité intérieure (DSI, soit le service du contre-espionnage) (TSA).
Lors d'un vol nocturne d'instruction planifié, un avion
d'instruction de type (L-39) relevant de l'Ecole Supérieure de l'Air de
Tafraoui/2e Région Militaire a fait l'objet d'un crash, hier 13 mars 2019 à
21h10 dans une zone inhabitée à Sidi Ghanem, wilaya d'Oran. On déplore le décès
du pilote de l'aéronef. (mdn.dz)
Jeudi 14
mars
Depuis le
22 février, l’Algérie est entrée dans une période révolutionnaire qui fondera
un nouveau régime. La période révolutionnaire est une phase durant laquelle
s’exprime un changement de légitimité demandé par l’ensemble de la société que
la violence d’Etat ne pourra pas neutraliser.
Pour des
raisons historiques, l’Etat algérien et ses institutions tirent leur autorité
de l’armée qui a toujours coopté les élites civiles soit dans le cadre du
système du parti unique avant 1988, soit dans le cadre d’élections truquées
après 1992. C’est ainsi que la hiérarchie militaire choisit le président,
tandis que son instrument politique, le DRS, façonne le champ politique en
noyautant les partis d’opposition, les syndicats, la presse, etc. pour les
soumettre à la règle non écrite du système : l’armée est seule source du
pouvoir et seule instance de légitimation. (Maghreb Emergent)
Le 1er
ministre affirme lors de la conférence de presse tenue au CIC avec son
vice-premier ministre que « le nouveau gouvernement sera connu au début ou
au plus tard à la fin de la semaine prochaine… il sera un gouvernement de
technocrates ouvert à toutes les tendances de la société ».
Suis allé
chez Ben. Demain il s’envole au Bled. À la FNAC, j’ai retiré le livre sur
L’Asie centrale que j’avais commandé (Ed Lonely Planet. 31,35 €)
À
17h10 : J’ai reçu ce message vocal sur Messenger de 0.51’’ :
« Khaouti, salem âlikom. Khaouti rah enqolkom wahed el âfssa. Walah,
wallah, wallah, El Gaïd Salah taa el djich, raho baâth DRS, secutité militaire
ou noss el djich entaôu, raho el caserna taâ la police. Eddaou les tenues de
combat dialhoum. Raïhin illebselhoum gaâ itic bach itelqohom nhar el jemaâ
iprovoquo echaâb ou menbaâd echaab iqolek la police rahoum itbadro fina ou men
baâd tnoudh el harb bina ou bin la police bach el Gaïd ikharrej el djich ou
twelli essolta âskariya, iwelli hokm âskari. Ou menbaâd maken ni vote ni walou.
Ha rahoum i dourouh nhar el Djemâ. Khaouti paratajou el maximum. El Gaïd baâth
el djich illebsou el combat taâ la police bach itbelôu chaâb. Khaouti partajiou
el maximum. Wallah, wallah, wallah la kaïna menha. »
- tu peux
m’expliquer ?
- En gros
le gars dit ceci : « Mes frères, je le jure, le Gaïd Salah de l’armée
a envoyé le DRS (la sécurité de l’armée) et la moitié de son armée dans une
caserne de police pour prendre leurs tenues de combat. Tenues qu’ils mettront
ensuite pour provoquer le peuple et lui faire croire que c’est la police.
L’objectif étant de créer des troubles et instaurer un pouvoir lilitaire. Mes
frères, artagez au maximum ce message. C’est vrai, je vous le jure… »
Voilà.
- et c’est
vrai ?
À 20h30
sur LCP il y a un documentaire « Paroles d’Algérie » suivi d’un
débat : « À la veille de l'élection présidentielle algérienne, le 17 avril,
un road movie sensible à la rencontre de citoyens dont la parole exprime autant
l'espoir et l'envie de liberté que l'exaspération devant l'immobilisme de leur
pays. »
Les jeunes
n’ont plus confiance dans les responsables politiques mais croient encore en
leur propre pouvoir de changer la donne. Vendredi 15 mars, dans plus de
120 pays et 2000 villes du monde, de l’Argentine à l’Iran, en passant par le
Bangladesh, la Chine ou le Nigeria, les jeunes sont appelés à massivement faire
grève pour le climat. Suivant l’initiative de l’adolecents suédoise Greta
Thunberg, égérie de la lutte contre le changement climatique, des étudiants,
lycéens et parfois collégiens s’apprêtent à sécher les cours pour alerter les
dirigeants de la planète sur l’urgence climatique. (Le Monde.fr)
Nous,
intelelctuel.lle.s, écivain.ne.s et artistes Algérien.ne.s, qui avions
notamment signé.e.s le « Manifeste contre le cinquième mandat et en
soutien au mouvement pour le changement », prenons notre responsabilité devant
le peuple Algérien et devant l’histoire, en créant le Conseil National Culturel
de Transition Démocratique (CNCTD).
Mustapha
Bouchachi était l’invité ce jeudi matin de TSA-Direct. L’avocat et militant des
droits de l’Homme estime que ceux qui ont présenté la candidature de Bouteflika
ont commis un faux, un crime. « C’est un faux, un crime. Comment
peuvent-ils se permettre de présenter un président qui n’a pas parlé au peuple
depuis six ans ? Il ne peut pas parler, ne peut pas écrire. Ils ont pris
en otage le président et ont agi en son nom. Ils ont été dévoilés dans la
dernière lettre du président », dit-il. Le chef de l’Etat a affirmé dans
la lettre de lundi qu’il n’a jamais eu l’intention d’être candidat.
« Lorsque
les marches s’arrêtent, les manifestants emportent les chants dans leurs têtes.
Malgré la légèreté et l’humour dont sont empreintes les manifestations depuis
le 22 février dernier, certains chants, sortis des stades, résonnent comme
un bouleversant cri du cœur. Entonnés par les jeunes, ils évoquent les rêves
qui s’étiolent et la drogue qui consume leur jeunesse, leur fougue et leurs
espoirs. Très
vite, ‘‘La
casa d’El Mouradia’’, l’un des chants des supporters de l’Usma d’Alger, devenu
l’hymne de la contestation. Inspiré de ‘‘La Casa de Papel’’, feuilleton à succès
espagnol mettant en scène une bande de malfaiteurs, il décrit le désarroi des
jeunes face à ce qui se passe dans le palais d’El Mouradia depuis vingt ans.
Les membres des ultras du club de football d’Alger (USMA), connus sous le nom
d’Ouled El Bahdja, y évoquent directement le cinquième mandat du
président Bouteflika. ‘‘L’aube pointe déjà et le sommeil peine à venir, chantent-ils, je consomme à petites
doses. Qui dois-je blâmer ? On en a assez de cette vie… Le premier (mandat), on
dira qu’il est passé, on nous a eus avec la décennie noire. Au deuxième,
cela s’éclaircit, c’est l’histoire de la casa d’El Mouradia. Au
troisième, le pays est amaigri, dévoré par les intérêts personnels. Au
quatrième, la poupée est morte, mais l’affaire suit son cours. Le cinquième va suivre,
entre eux l’affaire est conclue. Mais le passé est archivé, la voix de la
liberté’’». (El Watan). Quinze jours auparavant, j’avais mis sur FB et
mon blog, ces chansons de Ouled El Bahdja
« Algérie :
"La Casa Del Mouradia", un chant de supporters devenu hymne des manifestations
- Morosité du quotidien, mépris des élites, chômage de masse : "La Casa
del Mouradia", chant de supporters d'un club algérois composé en 2018 pour
témoigner du mal-être de la jeunesse algérienne, est devenu l'un des hymnes des
manifestations contre la prolongation du mandat du président Abdelaziz
Bouteflika » peut-on lire sur France TV Info.
Noureddine Bedoui
au poste de Premier ministre en remplacement d’Ahmed Ouyahia. Il hérite de
« l’homme des sales missions ». Le peuple ne décolère pas. « Ils
cherchent à nous faire passer pour des imbéciles qui ne comprennent rien. Or,
ils se trompent. Remplacer Ouyahia par Bedoui ne change rien…. N’oubliez pas
que c’est lui qui est derrière les violentes répressions des médecins
résidents, des étudiants en pharmacie ou encore des retraités de l’ANP.» tout
le monde se rappelle des répressions massives et violentes des membres de la
Coordination nationale des retraités, blessés, radiés et ayants droit de l’ANP,
lors de leurs différentes tentatives de tenir des sit-in devant l’APN ou alors
qu’ils essayaient de rejoindre la capitale. Idem pour les étudiants en
pharmacie et en chirurgie dentaire qui ont été violemment réprimés par les
forces de sécurité. (El Watan)
Aucune
donnée officielle, mais on apprend que depuis le 22 février, il n’y a pas eu
d’embarcation de harraga ! Avant cette date, on vivait au rythme des
disparitions en mer de nos jeunes. Bedoui disait de ces jeunes :
« Ceux qui s’aventurent à traverser la mer Méditerranée au risque de leur
vie sont plus attirés par le gain facile et un certain luxe sur l’autre rive,
que pour des raisons socioéconomiques défavorables.» (El Watan)
Vendredi 15
mars,
Nouvelles
manifestations à travers le pays pour dire non à la prolongation du 4e mandat
de Bouteflika.
Les rues d'Alger
à l'instar de toutes les villes du pays étaient noires de monde. Des
Algériennes et des Algériens de tous les âges étaient présents à cette grande
fête avec des slogans contre le prolongement du mandat du président Bouteflika
et son entourage, et en rejetant l'offre de « Noureddine Bedoui, Ramtane
Lamamra et Lakhdar Brahimi ». Sur une pancarte l'on pouvait lire « Le peuple
algérien n'a pas besoin de tuteur ». (Le Quotidien d’Oran)
Les gens
venant de Kabylie et d’autres régions proches d’Alger sont empêchés de se
rentrer dans la capitale. Selon Al Magharibiya à midi 50, dans le sud algérien,
à Tamanrasset, des employés de Sonatrach soutiennent les manifestants.
Les rues
algériennes bouillonnent et ici dans le sud de la France, dans M. notre village,
le PCF cheminots organise un débat sur… « la guerre d’Algérie ».
- Tu as
été ?
- Oui,
c’était intéressant. Il a été beaucoup question des appelés du service
militaire.
« FLN
dégage » « Echaab la yourid Bouteflika wa Saïd » entend-on dans
les manifestations à Alger, mais aussi « Macron dégage ! »
Une vidéo
de D.- T.
Younès fait le buz. « Trashtag Challenge » « Radar de l’Info : Loin des
manifestations. Un Algérien a fait parler de lui et de l'Algérie grâce à une
initiative environnementale. Son action est devenue virale dans le monde
entier. Cela prouve que les Algériens ne vivent pas en vase clos comme veut
nous faire croire ce régime. Ghandi avait dit : « soit le changement que
tu veux être dans ce monde ». Cet Algérien l'a vraiment été. »
L’islamiste
Mohamed Zitout (Londres) déclare via son compte tweeter qu’un jour on saura qui
était derrière ces « manifestations bénies ». Les islamistes veut-il
insinuer. Il veut (le peut-il ?) détourner le sens du mouvement et lui
donner une paternité islamiste.
Attentat en
Nouvelle-Zélande : ce que l’on sait de l’attaque terroriste contre deux
mosquées à Christchurch- Au moins 49 personnes ont été tuées et une vingtaine
blessées à Christchurch, dans un acte terroriste pour lequel un homme de 28
ans, présenté comme un « extrémiste de droite » qui a filmé son
attaque, a été arrêté. (Le Monde)
À Alger,
la police tire des salves… de joie
Le président du
parti du Front pour la justice et le développement (FJD) Abdellah Saad
Djaballah a participé aux manifestations d’hier, vendredi 15 mars. Au début de
cette marche, des jeunes les ont rejoints, mais les manifestants se sont
instantanément retirés de ce groupe après avoir réalisé que ces islamistes
étaient indésirables. Après Louisa Hanoune, Ali Benflis et Ali Ghediri,
c’était au tour de Abdallah Djaballah. Au niveau du parc Sofia à Alger,
Djaballah et Benkhellaf ont était hués et chahutés par les manifestants. Ces
derniers ont scandé en boucle « dégage ! » au passage de ces deux hommes
politiques appartenant au courant islamiste. (ObservAlgérie)
J’ai posté
l’image d’un policier qui brandit une pancarte contre le système. Il sera
sanctionné par sa hiérarchie.
18° samedi
de manifestation des Gilets jaunes en France. À Paris très gros dégâts sur les
Champs Élysées. On parle de Blackblocks.
- Mais, tu
dors ma parole !
- Je suis
fatiguée
- Bon on
arrête-là…
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