Le dernier livre de Abdelkader Djemaï, « Zorah sur la terrasse » (éditions du Seuil, 123 pages) est un récit prenant la forme d’une longue lettre qu’il adresse au célèbre peintre Matisse (1869-1954) et dans laquelle il apporte nombre d’informations ou comme lorsqu’il s’adresse à quelqu’un qui n’a plus toute sa mémoire rappelle (au lecteur ?) un ensemble de faits. Elle commence ainsi : « Cher Monsieur Matisse, J’ai voulu vous parler et vous écrire parce que j’aime votre peinture et que mon grand-père paternel vous ressemblait physiquement »..
Djemaï raconte en 26 planches de 50 à 125 lignes chacune, d’une part les relations fortes entre Matisse et la mythique « ville bleue » marocaine, Tanger, mais aussi les relations qui lient le peintre à ses modèles, dont Zorah, la belle prostituée « aux lèvres charnues et le buste dénudé (…) on aurait dit une petite sainte ».
L’auteur raconte d’autre part des souvenirs familiaux dans l’autre grande et magnifique ville méditerranéenne, Oran l’algérienne.
Les périodes, les villes de Tanger et d’Oran ainsi que les personnages, ceux qui entourent Matisse et les membres de la famille de l’auteur, au premier rang desquels Miloud, le grand-père paternel, s’entrecroisent fréquemment. 28 oeuvres de Matisse sont citées dans l’ouvrage de Djemaï.
La vie difficile de l’Algérie des années coloniales, « il n’y avait pas chez nous d’eau courante, d’électricité, de téléphone et les toilettes étaient dans la cour ».. Malgré la colonisation il y avait des moments forts « Mon grand-père (…) appréciait la gasba, la flûte artisanale à six trous, les chants bédouins de Cheikh Hamada, le couscous au beurre et aux raisins secs »
L’écriture de Abdelkader Djemaï est très mesurée. Les phrases sont souvent courtes. Elles ne débordent pas, moulées dans une sobriété continue, hormis peut-être « les fesses en compote »…Et nous avons vite l'envie à la fois de découvrir (redécouvrir) Matisse et de faire connaissance de manière plus approfondie de Zorah ettanjaouia.
_______________
Djemaï raconte en 26 planches de 50 à 125 lignes chacune, d’une part les relations fortes entre Matisse et la mythique « ville bleue » marocaine, Tanger, mais aussi les relations qui lient le peintre à ses modèles, dont Zorah, la belle prostituée « aux lèvres charnues et le buste dénudé (…) on aurait dit une petite sainte ».
L’auteur raconte d’autre part des souvenirs familiaux dans l’autre grande et magnifique ville méditerranéenne, Oran l’algérienne.
Les périodes, les villes de Tanger et d’Oran ainsi que les personnages, ceux qui entourent Matisse et les membres de la famille de l’auteur, au premier rang desquels Miloud, le grand-père paternel, s’entrecroisent fréquemment. 28 oeuvres de Matisse sont citées dans l’ouvrage de Djemaï.
La vie difficile de l’Algérie des années coloniales, « il n’y avait pas chez nous d’eau courante, d’électricité, de téléphone et les toilettes étaient dans la cour ».. Malgré la colonisation il y avait des moments forts « Mon grand-père (…) appréciait la gasba, la flûte artisanale à six trous, les chants bédouins de Cheikh Hamada, le couscous au beurre et aux raisins secs »
L’écriture de Abdelkader Djemaï est très mesurée. Les phrases sont souvent courtes. Elles ne débordent pas, moulées dans une sobriété continue, hormis peut-être « les fesses en compote »…Et nous avons vite l'envie à la fois de découvrir (redécouvrir) Matisse et de faire connaissance de manière plus approfondie de Zorah ettanjaouia.
_______________
Zorah sur la terrasse. Abdelkader Djemaï. Editions du Seuil, 2010.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire