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dimanche, avril 17, 2022

786_ Ni Macron, ni Le Pen !

                    Ni Macron, ni Le Pen


« Dégageons Le Pen, combattons Macron. »

À 13 h 45, je descends la rue Vacon, Paradis, Pytheus, place Charle de Gaulle, rue Beauvau. Les restaurants et les bars sont assez remplis. Les tables des restaurants débordent sur les trottoirs.  

Sur la place du Vieux-Port, Quai des Belges, sous et autour de l’imposante ombrière au plafond-miroir (sculpture de l’Anglais Norman Foster), des groupes commencent à se former. Un appel, notamment, de « Solidaires » a été lancé ces jours-ci « Dégageons Le Pen, combattons Macron. Manifestation ! samedi 16/04, à 14 h, au Vieux Port »

Il fait très chaud (autour de 25°). Il y a aussi des musiciens, des danseurs. Au bord du quai, certains sont assis, les pieds ballants. Ça sent la mer (l’iode) et le poisson. Ici-même, les autres jours, est déployé le marché aux poissons du Vieux port. Les pigeons côtoient les mouettes, lorsqu’elles daignent se poser. Des bateaux embarquent des touristes vers les îles. Des enfants courent entre les gens suivis de leurs mamans. D’autres dansent au son d’un amplificateur assassin. 

Quelques personnes distribuent des tracts. D’autres tiennent des pancartes sur lesquelles on lit « Le Pen ça sert Aryen », « Le Pen c’est pas la peine »… 

Il y a de plus en plus de monde qui arrive, mais ce n’est pas la foule des grands jours. Des banderoles et des drapeaux indiquent la présence du FSU, du Parti de Gauche, la France Insoumise, le PCF, la LDH… On s’agite juste devant moi. On a reconnu Azeddine Ahmed-Chaouch, le journaliste de l’émission TV de Bartez « Quotidien » que j’apprécie (l’un et l’autre).  Je lui tape dans le dos et lui lance un encouragement, mais il est obnubilé par ce qu’il a à faire. Il questionne à gauche à droite. Sa collègue filme. (diffusion je pense ce lundi 18, sur TMC, 20h30+) Peut-être se rendra-t-il au Pharo où se trouve Macron. Un gilet jaune s’acharne à expliquer qu’il votera contre Macron, par défi certainement compte-tenu de l’argumentaire qu’il déploie.

Non loin une élue communiste discute avec ses camarades. Tiens, il y a aussi le NPA, un drapeau palestinien.

Un militant s’active devant ses tréteaux.  Il propose des ouvrages de Pierre Boué, de Marx, les classiques de ce dernier,  « La révolution allemande 1918-1923 », « La Révolution française »,  un périodique, « Révolution tendance marxiste internationale », c’est son titre, numéro 60- 04/2022 sur lequel il est précisé « 2€, solidarité : 3€ »

Il est 15 heures, des échauffourées entre des militants de la gauche (jeunes tout en noir, des black-bloc ?), « des antifa » (anti fascistes) et des manifestants venus au même endroit crier leur détestation de la politique menée sur le plan sanitaire. Ce sont des « antivaccins » plutôt d’extrême droite (plusieurs personnes âgées). Ils ont dare-dare quitté les lieux. Tiens, Kamar le photographe animateur radio (Galère), « ça va ? » « ça va »… 

Tiens, Kamar le photographe animateur radio (Galère), « ça va ? » « ça va »… avec son grand micro emmitouflé sous une épaisse fourrure que j’avais un jour – au temps de La Révolution avortée (avortée ??) – du sourire, le prenant pour un chaton, caressé. J’en ris encore. 

Un groupe -dont les black blocs ( ?)-  « Ni Macron, ni Le Pen » s’est détaché pour remonter vers les locaux de La Marseillaise, Le Cours Jean Ballard. Au niveau du croisement en direction des quais de la Fraternité ( !) et Rive Neuve un nombre impressionnant de fourgons de police (15 ? 20 ?). Devant le premier d’entre ces camions, un cordon d’une vingtaine de policiers, barrant toute la chaussée, empêche tout passage piéton vers ces quais ou exceptionnellement après avoir fouillé (des journalistes) les valises, sacs… Il est vrai qu’à quelques centaines de mètres, au Palais du Pharo, Macron est venu défendre l’indéfendable. Mais bon, il a ses soutiens.

Je discute avec une dame « ni Manu ni Marine », qui ne votera pas dimanche 24. J’insiste sur le danger fasciste que représente Le Pen. Mais la dame s’obstine à vilipender la politique, économique et plus encore sanitaire de Macron. Je ne la contrarie pas mais insiste sur le danger de l’introduction officielle du racisme dans les institutions si la fille de son père (défenseur de Pétain et collabo de la funeste OAS). Mais la dame revient sur Macron, « notre souveraineté sanitaire nous échappe ». On tournait en rond. Je reviens vers l’ombrière d’où l’autre groupe entame une marche. 

Je me fends dans la foule sur la Canebière… avant d’aller à la rencontre de mon ami B. rue d’Aubagne.

Lire également ici mon site : http://ahmedhanifi.com/ni-macron-ni-le-pen-marseille-16-04-2022/

 























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