http://www.lemonde.fr/carnet/article/2010/03/13/jean-ferrat-est-mort_1318912_3382.html
Le chanteur Jean Ferrat est mort samedi 13 mars à l'âge de 79 ans à l'hôpital d'Aubenas, à une quinzaine de kilomètres de son village d'Antraigues-sur-Volane, en Ardèche. Artiste engagé, au service de tous les combats pour la fraternité, la révolte et l'idéal communiste, il était l'auteur, l'interprète et le compositeur de plus de deux-cents chansons. Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré de Russie, est déporté. L'enfant est sauvé grâce à des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. A la Libération, il quitte le lycée pour aider sa famille, et devient aide-chimiste jusqu'en 1954, date à laquelle il passe ses premières auditions dans des cabarets parisiens.
Après avoir écrit la musique des Yeux d'Elsa (1956) pour André Claveau, il chante régulièrement à La Colombe, puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec Ma môme, et Deux enfants au soleil. Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme Nuit et Brouillard (1963), non diffusée par les radios, puis Potemkine (1965), interdite d'antenne.
Compagnon de route du Parti communiste français, sans jamais en avoir été membre, il affirme haut et fort ne pas être un "béni-oui-oui" du parti. Ainsi sa chansons Bilan (1980) fustige la déclaration de Georges Marchais sur le "bilan globalement positif" des pays de l'Est. Camarade qui dénonce l'invasion russe de Prague en 1968.
En 2007, Jean Ferrat s'était prononcé en faveur d'une candidature de l'altermondialiste José Bové comme représentant d'une gauche antilibérale pour l'élection présidentielle. Son dernier engagement politique était dans le cadre de la campagne des élections régionales le soutien de la liste du Front de Gauche en Ardèche, où il résidait.
A la scène, qu'il quitte après un passage au Palais des sports en 1972, il préfère son Ardèche d'adoption, qui lui inspire La Montagne, l'un de ses plus grands succès.
En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre avec succès deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique (Que serais-je sans toi ?, Heureux celui qui meurt d'aimer).
Réticent à passer à la télévision, le chanteur sort d'un long silence en 2003, pour l'émission Vivement Dimanche" de Michel Drucker. Il y défend ses deux passions, la chanson et la politique, s'insurgeant notamment contre la grande industrie du disque qu'il estime dangereuse pour la liberté de création.
Après avoir écrit la musique des Yeux d'Elsa (1956) pour André Claveau, il chante régulièrement à La Colombe, puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec Ma môme, et Deux enfants au soleil. Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme Nuit et Brouillard (1963), non diffusée par les radios, puis Potemkine (1965), interdite d'antenne.
Compagnon de route du Parti communiste français, sans jamais en avoir été membre, il affirme haut et fort ne pas être un "béni-oui-oui" du parti. Ainsi sa chansons Bilan (1980) fustige la déclaration de Georges Marchais sur le "bilan globalement positif" des pays de l'Est. Camarade qui dénonce l'invasion russe de Prague en 1968.
En 2007, Jean Ferrat s'était prononcé en faveur d'une candidature de l'altermondialiste José Bové comme représentant d'une gauche antilibérale pour l'élection présidentielle. Son dernier engagement politique était dans le cadre de la campagne des élections régionales le soutien de la liste du Front de Gauche en Ardèche, où il résidait.
A la scène, qu'il quitte après un passage au Palais des sports en 1972, il préfère son Ardèche d'adoption, qui lui inspire La Montagne, l'un de ses plus grands succès.
En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre avec succès deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique (Que serais-je sans toi ?, Heureux celui qui meurt d'aimer).
Réticent à passer à la télévision, le chanteur sort d'un long silence en 2003, pour l'émission Vivement Dimanche" de Michel Drucker. Il y défend ses deux passions, la chanson et la politique, s'insurgeant notamment contre la grande industrie du disque qu'il estime dangereuse pour la liberté de création.
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