La salle Fellini du CEC (Centre éducatif et culturel) d’Istres (13800), s’est avérée exigüe pour contenir les plus de 150 personnes venues participer hier jeudi 10 juillet à la soirée dédiée à Gaza. Il y avait des membres des collectifs « Palestine » de Martigues, Istres, Miramas. Étaient présents également Manuel Bompard, député de La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale.
« Les lignes bougent » dit Bompard en citant les prises de position de plusieurs pays comme la Slovénie, La Suède auxquels on peut ajouter l’Espagne, la Belgique, l’Irlande, la Norvège...
Alors que la France est un soutien indéfectible à Israël, avec fourniture d’armes (manifestations de dockers au port de Marseille/Fos) et violation du Traité de Rome en laissant un criminel de guerre traverser l’espace aérien français avec la complicité de la France. Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé qu’ il « n’existait, au regard du droit international, aucune obligation pour la France d’interdire notre espace aérien ni évidemment de procéder à l’interpellation d’un individu sous mandat de la CPI » (Commission des Affaires étrangères, 2 juillet 2025). Or : « D’après la Convention de Chicago de 1944, la France a la souveraineté totale sur son espace aérien. Selon le Statut de Rome auquel la France est partie, cette dernière a l’obligation de coopérer avec la Cour dans les enquêtes et poursuites qu’elle mène et a donc l’obligation d’arrêter quelconque personne visée par un mandat de la CPI présente sur son territoire. La CPI a clarifié le 24 octobre 2024 que les chefs d’État et de gouvernement – dont ceux qui ne proviennent pas d’États parties – n’ont aucune immunité face aux mandats d’arrêt. » (Cimade 4/7/2025- www-lacimade-org-presse/). Manuel Bompard a demandé à ce qu’il y ait des pressions populaires pour mettre fin au jumelage des villes françaises avec des villes d’Israël. Ainsi Toulouse avec Tel Aviv, Bordeaux avec Ashdod, Marseille avec Haïfa ( qui est un centre pour l’industrie de l’armement israélien) et activer des jumelages avec des villes palestiniennes. Manuel Bompard a évoqué aussi la possibilité de poursuivre devant la justice française des binationaux, franco-israéliens, qui ont participé au génocide.
Plusieurs personnes ont pris la parole (dont Pascal Maurieras, un membre de la Flottille de la liberté pour Gaza, via un enregistrement audio)
Lors de mon intervention j’ai évoqué le mauvais accueil dès l’entrée en Égypte (aéroport Sphinx), l’impossibilité de marcher jusqu’à Rafah, les autorités ayant décidé de briser l’élan international de solidarité. J’ai évoqué les maltraitances qu’ont subies plusieurs personnes venant de France notamment, des Franco-Maghrébins, comme j’ai détaillé les violences (qu’on m’a rapportées via Global March/ Telegram) de la police égyptienne au niveau des check-points et à Ismaïlia. J’ai enfin parlé de notre arrestation à la gare Ramsès où j’ai fait la connaissance de membres de la délégation espagnole de Marche to gaza arrêtés le même jour dont l’une d’elles a été emprisonnée pendant 24 heures, dès son entrée en Égypte. Nous avons ensuite continué réunions et déplacements (hôpital palestinien, Croissant rouge) ensemble jusqu’au départ. Nous maintenons des liens forts et continuons à échanger.
AH 20250711











Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire