(vidéo postée Par 'Sherlock Homes' en nov 2016 sur Youtube)
Photo DR du site du Palais des Glaces |
Idir au SILA- Alger 2017_ DR |
C’était
tous les jours jour de printemps, Paris était belle comme souvent à vingt ans
et ses rues et ses places comme la Place de la République, grouillaient de
lumières, de couleurs et de groupes de toutes sortes, des qui montaient vers
Magenta, des qui vers les Halles, des qui vers la Bastille, et d’autres. La
République immobile depuis près d’un siècle, veille sur son piédestal, à
l’angle de la rue du Faubourg-du-temple. « Notre journal » Libération
(j’y ai bossé gratos !) n’a que quelques années d’âge, et concurrence Rouge
et Le Matin de Paris. Il est un des rares à refuser les publicités payantes de
sa lointaine rue de Lorraine, bien avant (plus tard, bien plus tard après ses
revirements, la rue Béranger à deux pas de République où il s’installera (après
Christiani, aussi). Libé n’écrit rien sur Idir, il ne connaît pas, comme
beaucoup, mais faisait une place conséquente à Areski et Brigitte (et José
Arthur raffolait de Lettre à monsieur le chef de gare de La Tour de
Carol). Libé se rattrapera plus tard. Mais là, autour de la place
de la République, par dizaines, des hommes et des femmes, jeunes et moins
jeunes avançaient vers le Bijou qu’est le Palais des glaces, trente mètres plus
haut. Plus on avançait et plus la foule grossissait. Une affiche grandeur
d’homme indiquait « Concert avec le chanteur kabyle IDIR ». Toute la
gamme des robes kabyles traditionnelle, panachées de bandes noires, rouges,
jaunes, orange, se déployait devant la salle de spectacle et des touristes
ébahis, débordant sur la rue encombrée de véhicules. Dans ces années-là
l’expression vestimentaire maghrébine était encore timide en France. Ce jour-là
elle frappait un grand coup. Les appareils photos crépitaient, les youyous
fusaient. Et les touristes (d’autres) sidérés. On ne s’entendait pas. Un tel
événement n’était pas courant, même à Paris. « Qui c’est
Idir ? » « Ah Kabyle ? » Oui madame, et plus encore,
Algérien s’il vous plaît. Nous ne rasions pas et plus les murs comme nos
parents s’y résignaient durant les décennies précédentes, mais.
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À l’intérieur, tous les fauteuils,
quatre cents, cinq cents ? rouges comme les cœurs, furent pris d’assaut.
Idir est apparu sous une clameur indescriptible. Dès les premières notes de
musique, des jeunes femmes se lancèrent au devant de la scène pour danser, pour
libérer le corps, pour dire nous sommes là.
Photo de son disque DR |
Elles seront suivies par des
dizaines d’autres, des jeunes hommes également. Nous étions dans une étuve
improvisée. Et cela dura une éternité bien remplie. « Amghar yedel deg wbernus/Di tesga la yezzizin/Mmis
yethebbir i lqut/Ussan deg wqarru-s tezzin…Le vieux enroulé dans son burnous/A l'écart se chauffe/Son fils soucieux de gagne pain/Passe en revue les jours du lendemain… »
Photo du site officiel de Idir DR |
C’était il y a quelques décennies,
prises aujourd’hui dans la nasse. Le temps passa donc. Avec ses vicissitudes. Plus
récemment, en février 2008, il était venu chanter dans le théâtre de notre
petite ville du sud. Il était bien sûr archicomble. Et les titres chantés couvraient
la trentaine d’années.
Plus
récemment encore, à la fin du mois d’octobre 2017, je l’ai vu au Salon
international du livre d’Alger, entouré de nombreux journalistes et fans et
discutant avec eux. Il se trouvait dans le stand de l’ONDA accompagné de son
directeur, Samy Bencheikh. (Lire ici : http://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/2017/10/579-viree-en-algerie-oran-alger-salon.html).
Le
5 janvier 2018, l’APS écrivait : « ALGER - L'icône de la
musique kabyle, Idir a renoué avec son public à la faveur d'un grand spectacle
festif organisé jeudi soir à Alger marquant son retour sur scène après près de
quarante ans d'absence. Accueilli dans la grande salle de
la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf, Idir était accompagné par un
orchestre de 30 instrumentistes dirigés par Mehdi Ziouèche, un musicien
polyvalent qui a présenté les différentes pièces choisies dans un nouvel
habillage harmonique plein de créativité, et une chorale de jeunes,
essentiellement de l'Institut national supérieur de musique. »
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Vidéo de l'APS. 01.2018
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"Ben" - Benhamadouche Mohamed |
Ben Mohamed, le père de Vava I Nouva
25 Mars 2018
Portrait : par Rachid Oulebsir
Ben
n’a pas fait la guerre, mais la guerre l’a fait ! Elle l’a construit comme
un gite incertain dans la peur et l’espoir d’une quiétude future, une
construction artistique d’apparence précaire, une muraille de pierre sèche avec
un solide liant invisible édifiée par le hasard dans le tumulte de la guerre
autour d’une femme chanteuse providentielle, un vieux disquaire cultivé, un
père ouvert mais protecteur, un bouquiniste ancien professeur de littérature en
retraite et une mère poétesse qui remontait du fond des âges les chants de la
meule et du berceau .
Un
enfant sans enfance
Entre la mouvance
et les pauses du temps insaisissable de la guerre, le jeune Mohamed grandira
dans les béances des soucis adultes ! Comme toute sa génération, il
connaitra une enfance fugace, amputée de son innocence, de tous les rêves
printaniers, vadrouillant entre la ville et le village de montagne, déchiré
entre deux univers antagoniques qu’il finira, grâce à la poésie, par harmoniser
comme une partition magique. De cette enfance guerrière, il gardera l’image de
son école incendiée, de son départ pour Alger en 1956 où tout petit il aidait
son père Mohamed Said dans sa boutique de bonneterie dans la basse casbah.
L’arrachement à son village natal et l’impossible enracinement citadin créeront
en lui une ambivalence que la poésie colmatera comme un baume magique sur une
blessure incurable et ce n’était pas son inscription à « l’école du
Divan », qui pour la circonstance portait mal son nom, qui allait le
guérir de la dépossession de son univers natal. Il retournera sur sa colline
d’At Wacif, alors zone interdite, pour être cloitré à la maison, avant de
revenir définitivement en ville en 1958. De sa Kabylie natale il gardera le
portrait fugace d’un instituteur communiste, du nom d’Albertini, de monsieur Ainouz,
le directeur d’école et d’une société, où « l’awal », la parole
donnée, l’art du discours réparateur animaient les réseaux de la vie simple que
la guerre vint dérégler et entremêler comme les ressorts d’une vieille horloge
dont le tic tac se taira sous la furie des bombes, des meurtres et des viols.
Des
rencontres fondatrices
Né le 10 mars 1944
à Ath Ouacif, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Benhamadouche Mohamed eut un
parcours d’enfant que la guerre a chargé de poésie douloureuse d’une
sensibilité désarmante. Il se construira tout seul, se créant ses univers au
gré des rencontres et des circonstances d’où il tirait le maximum
d’enseignements et d’outillages formateurs. Dés huit ans, il croisera par
bonheur Slimane Azem, le fabuliste légendaire, dans un café d’At Wacif où son
père l’avait emmené. Il sortira du café avec un avenir de poète tout tracé, les
oreilles bourdonnantes de mots et de notes magiques et un fascicule portant des
chansons de Slimane Azem écrites en caractères latins qu’il apprendra par cœur.
En partance vers Alger, il cacha sous terre son fameux carnet, mais à son
retour il ne l’y retrouva pas. Ce fut un terrible choc, une blessure
insurmontable qui forgera en son âme d’adolescent un défi majeur : écrire
des poèmes si beaux que le maitre Slimane Azem en serait content ! Il
trouvera consolation dans les jupons d’une femme réfugiée dans son village, un
être blessé dans sa dignité qui chantait sans arrêt pour se guérir des
brutalités de la guerre. Elle prolongeait les mélodies de sa mère qui avaient
rythmé sa prime enfance et forgé en lui le gout du chant, de la berceuse, de la
plainte lyrique, de l’appel sourd et incompréhensible des entrailles.
Avoir
20 ans à l’indépendance
Le jeune Ben
fredonnait ses poèmes sur des réminiscences mélodieuses de sa maman et de
toutes les femmes que la guerre lui fit croiser. En 1961, Ben Mohamed rencontra
Cheikh Noureddine qui lui proposa de se faire enregistrer à la radio, mais il
ne se présenta pas aux studios de peur de fâcher ses parents qui voyaient encore
la chanson avec les yeux pudibonds des hautes collines.
A l’indépendance,
Ben est recruté comme agent de bureau par la préfecture d’Alger. Il savait que
sans une formation plus conséquente il serait enterré dans ce bureau
d’assistance. Il s’inscrivit aux cours du soir au Télemly. C’est dans cette
école qu’il effectua ses cycles moyen et secondaire de 1963 à 1969, sous la
direction de Tahar Oussedik avant de suivre une rigoureuse formation
administrative en comptabilité publique qui mettra quelques remparts à son
évasion poétique permanente. Chez Hamma son voisin disquaire, il croisera des
artistes, des hommes de lettres avec qui il se liait d’amitié. Il écoutait
surtout beaucoup de musiques envoutantes sans comprendre les paroles, il se
forçait à écrire des poèmes brulants pour ces airs venus d’ailleurs tout en
s’initiant à l’écriture grâce à un ami libraire qui lui prêtait des livres. Ce
bouquiniste, un ancien professeur de lettres en retraite, était à lui seul un
cercle culturel, il connaissait tellement de monde que Ben s’y forgea une
culture conséquente et un esprit critique aiguisé. Il se soustraya
progressivement à la boutique de son père pour se fondre dans l’atmosphère
révolutionnaire avec des amis qui l’initiaient à la politique, à la délivrance
de l’aliénation coloniale. Il se mit à écrire de textes portant la terre et le
sang de sa montagne.
La
mère, la terre et la langue
C’est en 1966 qu’il
s’entendit chanter à l’antenne à l’émission « Les chanteurs de
demain » de Cherif Kheddam. Il comprit qu’il n’avait rien à voir avec ce
métier. Il connaitra néanmoins le milieu artistique de la radio et sympathisera
avec Saïd Hilmi qui animait « Plumes à l’épreuve » une émission pour
jeunes poètes. Ses textes plurent à l’animateur qui lui proposa de prendre une
émission. Ce fut « Heureux Matin » sa première sortie radiophonique.
Armé du seul souci de parler en kabyle intégralement, il fit appel à la mémoire
maternelle, sa maman demeurant sa première école et son guide. Il lui
consacrera d’ailleurs un poème intense en 1973, où à travers elle, c’est la
femme révolutionnaire, la femme résiliente, la femme de la montagne solide
comme un roc qui est décrite et mise en valeur. « Yemma », ce poème
chanté par de nombreux interprètes met en situation la langue natale, la mère
résiliente et la terre protectrice. Ben écrira sans arrêt des centaines de
textes faits pour être chantés.
Il mènera
sa vie artistique entre la radio et les récitals poétiques de la veine
contestataire portant le combat identitaire avec finesse et intelligence. Un
véritable combat intellectuel qui suscita maintes vocations comme feu Rachid
Aliche et autre Lounis Ait Menguellet. Les cours de Berbère qu’il suivit à
l’université chez Mouloud Mammeri avaient déclenché en lui un nouveau langage
combattant tout en symboles et en messages contestataires de restitution de la
culture des ancêtres. Ben s’impliqua à différents moments dans le débat et
l’engagement militant. Il fut dans le premier groupe étudiant qui demanda en
1976 dans « une contre charte » par écrit, la
reconnaissance de la langue berbère. Il aura produit six pièces radiophoniques
pour la chaine 2, et traduit vers le kabyle des dramaturgies ouvrières de Kateb
Yacine. A la fin de l’année 1990, Ben Mohamed ne pouvant plus exercer son
métier de comptable au ministère de l’éducation nationale avec l’arabisation de
la comptabilité publique s’exila en France où l’environnement culturel
favorable lui permit de réaliser de nombreux montages poétiques, des récitals
et des documentaires liés à la thématique identitaire.
Vava
inouva : l’universalité
amazighe
« C’est en vain que
dehors la neige habite la nuit » écrira Mouloud Mammeri à propos de ce sublime
poème de Ben Mohamed chanté par Idir. Cette chanson au retentissement
mondial a constitué, au moment opportun, un vecteur de la sauvegarde de notre
âme, un pont vers le monde, un gué pour lier les deux rives de Tamazight,
l’authenticité et l’universalité.
« Txilek ldi yin
tabburt a Vava inuva
Cenčen
Tizevgatin im a yelli Ɣṛiva
Ugadaɣ
lwaḥc
lɣava
a vava inu va
Ugadaɣ
ula d nekini a yeli ɣṛiva »
«
Ouvre moi la porte, Vava Inouva
Fais
tinter tes bracelets ma fille Ghriba
J’ai
peur du monstre de la forêt, Vava Inouva
Je
le crains moi aussi ma fille Ghriba »
Le refrain qui
remonte notre éternelle quête de paix et de tranquillité résume notre précarité
perpétuelle. Nous y sommes encore aujourd’hui, menacés d’extinction culturelle,
guettés par la rupture identitaire, à demander le secours des ancêtres.
Comme la jeune
Ghriva qui revient de loin à travers la forêt inhospitalière, nous en appelons
encore à Vava inouva pour qu’il nous tende la main, qu’il nous ouvre la porte
du monde que nous portons dans nos rêves, qu’il couvre notre avancée risquée
vers l’avenir avec le viatique du passé !
Chacun de nous est
Yeli Ghriva, fille perdue revenue de loin qui tente d’échapper aux griffes et
aux crocs du monstre qui la poursuit et qui aujourd’hui encore est sur ses
talons.
Le conte Vava
inouva , replacé par le poème de Ben Mohamed et la belle mélodie d’Idir dans
des dimensions universelles relate notre détresse, notre perte de repères, et
nous propose comme issue la solidarité entre générations, la transmission du
legs des anciens, la continuité des valeurs et l’inamovibilité des repères.
En 1973, cette
chanson inattendue, remontée du fond de notre matrice identitaire, nous a
réconciliés avec nous mêmes, nous a redonné du ressort, alimenté notre fierté,
raffermi le sentiment d’appartenance à une communauté en besoin de renaissance
! Ce merveilleux texte nous a de nouveau amarré à un destin universel partagé
avec le reste de l’humanité. Vava inouva a ressuscité en nous l’envie de nous
battre, exacerbé le besoin d’être nous-mêmes, avec nos différences, nos
singularités, mais semblables pour l’essentiel aux autres dans ce qu’ils ont de
meilleur. La guerre de libération a forgé en nous une âme collective
verruqueuse, un gros cœur douloureux chargé de furoncles enkystés dans l’âme,
l’indépendance de l’Algérie a été incomplète pour nous autres, qui avons ravalé
notre quête identitaire le temps de chasser les colonisateurs, mais hélas
l’indépendance nous a dessaisi de l’initiative historique et culturelle , nous
a relégué dans le monde de l’interdit, le royaume du silence et de la peur .
Vava inouva : La délivrance inattendue
Vava inouva fut le
chant de notre indépendance retrouvée, notre hymne à la liberté, à l’ouverture,
à la modernité. J’ai vécu la naissance de cette œuvre magistrale avec une
certaine proximité comme un adolescent qui attend fébrilement que sa maman se
libère et lui donne la sœur qui lui manquait tant ! J’habitais El Mouradia,
Idir habitait la tour de Diar Saada, mon cousin Hassan qui était un peu mon
tuteur était l’un de ses amis intimes, ils ne se quittaient jamais ! Nous
étions un groupe d’étudiants que Hassan tenait en haleine, Il allumait notre
curiosité et entretenait notre attente à doses homéopathiques : – « Idir a fini
par apprendre le poème de Ben Mohamed, Idir a fini la musique, Idir a vu
Nouara, Idir a fait ceci , Idir a fait cela. C’est Idir qui va la chanter, ce
n’est pas Nouara, ce n’est pas Ait Meslayene, ce n’est pas Samy Ldjazayri, ce
n’est pas X, ce n’est pas Y »…
Hassan nous tenait
otages de ses informations jusqu’au jour il nous révéla qu’Idir était en studio
chez Oasis … L’attente devint insupportable ! La libération survint inattendue,
la petite sœur souhaitée fut une princesse, une fée, un être magique qui dés
les premières notes conquiert amis et adversaires ! Ce fut le bonheur ! Comme
pour toutes les naissances heureuses, nous avions adopté le bébé et nous
l’avons porté à bout de bras, à bout de cœur à travers les méandres de nos
espérances ! Nous achetions des dizaines de disques et nous les distribuons aux
amis coopérants étrangers, nous voulions qu’ils sachent que nous étions
capables du bon, du très bon !
Dans notre
imaginaire ancien, Anza est l’appel des héros assassinés par traitrise par de
faux frères. Anza est ce murmure venu du fond des tombes ! Seuls les artistes à
l’ouïe fine peuvent l’entendre à leur passage devant le cimetière, le panthéon
des aïeux ! Idir est de ceux là ! Il a entendu anza n’ Taqvaylit lancé
douloureusement par le poète Ben Mohamed au moment où la course à la fortune
obturait les oreilles de nombreux artistes anesthésiés par les mélodies
langoureuses de l’Orient ou embrigadés par les sonorités métalliques de
l’Occident ! Quand on entend Anza, on organise Asfel, le rite propitiatoire et
sacrificiel, on fait alors offrande de ce que nous avons de meilleur. Pour ce
poème, perle brillante sur la neige brulante qui habite la nuit kabyle, Idir a
donné le meilleur de lui-même, son engagement, sa voix, sa musique, à un moment
où personne ne croyait à la greffe de l’écusson kabyle sur le blason de la
culture universelle ! Grâce à cette chanson, la vie a pris le dessus sur la mort
!
Vava inouva nous a
tendu la main pour nous faire traverser Assaka, le gué salvateur. Le monstre de
la forêt est toujours là, nous lui avons porté des coups, nous l’avons fait
douter de sa force ! Le monstre a peur ! La peur a changé de camp ! Ben Mohamed
ou Vava inouva peut désormais ouvrir la porte de notre univers tel que les
ancêtres l’ont gravé dans l’imaginaire collectif. La culture kabyle, ou la
jeune Ghriva, n’a plus besoin de faire tinter ses bracelets pour retrouver la
chaleur de son foyer.
djurdjura.over-blog.net
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Dimanche 3 mai 2020
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