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Les bateaux de la Global Sumud Flotilla arrivent tranquillement à Tunis, après pour certains, une halte à Majorque. La foule à Sidi Boussaid est importante. Plus d'un millier de personne sont venues pour soutenir la flottille.
Il y a Adèle Haenel, Rima Hassan et tant d'autres célébrités et députés notamment de La France Insoumise.
Le samedi 6 septembre
Yannick s’est blessé à la main droite (hélas, il n’est pas gaucher) en se coupant au bord tranchant d'une boîte de conserve.
Qu'à cela ne tienne : il nous livre deux vidéos avec la même verve que ses écrits.
Les contretemps n'entament en rien sa détermination à atteindre son objectif, le carnet de bord se poursuit dans cet état d'esprit.
Brahim a envoyé lui aussi une vidéo que nous retranscrivons ici.
En mer, vers la Tunisie
De Yanick (vidéo 1)
C’est un véritable défi de faire une vidéo, car nous sommes sous moteur, avec une mer formée, le vent en plein dans le pif, ça bouge dans tous les sens et le moteur couvre nos voix. Petite présentation de l’équipage :
R., un véritable modèle de calme et d’efficacité.
M., passagère, équipière, fait partie de l’équipage pour faire tourner le bateau : efficace, sérieuse.
B., également membre de l’équipage, avocat à ses heures perdues et responsable de la communication : un modèle de discrétion, mais aussi de sympathie.
J’oublie quelqu’un… Oui, A., qui éclate de rire à chaque phrase : un véritable trésor, une source de joie et de gaieté, ça soude le groupe, c’est précieux.
Et puis G., avocat, président d’une ONG. Il a été de tous les combats dans son pays, mais aussi à l’extérieur. C’est quelqu’un d’absolument passionnant dans ses récits, c’est un être vraiment très très respectable et magnifique.
Voilà, je vous ai présenté tout le monde. Malgré l’inconfort, le mal de mer et la difficulté de se reposer ou même d’essayer de dormir dans ces conditions, notre objectif suprême nous transcende. Tout le monde est focalisé sur Gaza et reste soudé. Et comme disait Malika, en très peu de jours, d’étrangers nous sommes devenus des amis solidaires, unis autour de notre opération humanitaire à Gaza. Merci.
De Yanick (vidéo 2)
Les conditions de mer sont assez difficiles. De plus, je me suis coupé un doigt avec une boîte de conserve au bord tranchant. J'espère que cela ne va pas trop compliquer la suite, je referai le pansement à Tunis auprès d'une infirmière ou d’un collègue médecin, et je verrai ce qu'il en est. Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle.
Nous ne savons toujours pas exactement combien de bateaux nous aurons. Je crois que nous ne le saurons qu’au dernier regroupement, juste avant de nous diriger vers Gaza. À ce moment-là, nous pourrons être fiers de notre armada, prête à briser ce blocus et accomplir la mission pour laquelle nous sommes venus.
De Brahim (vidéo)
Nous naviguons vers Tunis et espérons arriver demain dans l'après-midi. L'eau est un peu agitée, ce n'est pas la tempête de l'autre soir, mais elle reste un peu houleuse. Nous sommes entourés de petits navires en partance de Barcelone ; ils naviguent un peu loin à l'horizon. Il y en a des gros, des moyens et des petits. En arrivant à Tunis, nous passerons probablement quelques heures pour nous ravitailler et effectuer quelques mises au point mécaniques principalement. Puis nous repartirons avec les bateaux qui y stationnent pour rejoindre d’autres bateaux dans un autre port de la Méditerranée. Après cela, ma foi, ce sera la ligne droite jusqu'à Gaza, inch’Allah.
À ce propos, je voulais partager avec vous une discussion que j'ai eue avec le doyen de la flottille - il a plus de soixante-dix ans. C'est un Palestinien né en Palestine qui a émigré en Pologne. Aujourd'hui, il est très actif sur le plan médiatique. Il est également journaliste à Al Jazeera. Lors de nos différenttes discussions, il m’a dit qu’à son sens, nous écrivons l’histoire et que nous atteindrons nos objectifs
sens, nous écrivons l'histoire et que nous atteindrons nos objectifs.

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