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lundi, novembre 24, 2025

974_ Boualem Sansal "je ne fais pas de politique"

 

À la suite de l'interview qu'il a accordé à France-Inter, ce matin, lundi 24 novembre 2025


Boualem Sansal, « Pour moi la gauche reste quand même, l’humanisme » dis-tu et ajoutes (LFI) ils cherchent un électorat. Ils pensent l’avoir trouvé chez les islamistes ».

Lorsque tu dis « les islamistes », il nous faut entendre (évidemment) les quartiers délaissés par tous les partis politiques au pouvoir depuis les années 90 (et plus). Il est vrai que dans ces quartiers, il y a des barbus, des femmes voilées, plus qu’ailleurs. Bon. Mais il est surtout vrai que ces quartiers, ces cités, ont été abandonnées par le PS, et les paris de droite évidemment que jamais tu n’évoques. Complètement. Ce que j’écris-là est archi connu. Tu sembles n’avoir jamais mis les pied dans le cœur de ces cités (malgré ton beau texte « Rendez-vous à Clichy-sous-Bois, écrit à la hâte en 2008, ed Textuel)

Tu dis ne pas faire de politique (tu ne fais que cela depuis quelques années dans la plupart de tes bouquins. Tu n’as pas besoin de posséder une carte. Tu es quasiment sorti de la littérature dans nombre d’entre eux. Tu dis ne pas faire de politique, mais en même temps tu cognes sur LFI, seule organisation qui tend la main aux cités, et te tais complètement sur la haine, sur le racisme, diffusés par l’extrême droite (et les coquins de ton « copain Retailleau » - y a pas de quoi être fier tu sais) qui exploite toutes les difficultés (les souffrances) liées aux échecs politiques subis par ces « zones », ces « banlieues ». 

Tu sembles d’ailleurs regretter que Gallimard et ton épouse se soient mêlés de la proposition au prix Sakharov faite par l’extrême droite de « Patriotes pour l’Europe ».  « Non, je n’ai rien refusé moi » dis-tu.

Sache, cher Sansal que je suis LFI, critique, mais LFI quand-même, sans être islamiste. Tu le sais. Si j’ai un adversaire, un seul, c’est la haine et le racisme. Et s’il y a une organisation, une seule qui véhicule ce « scandale », cette ignominie de haine et de racisme anti-maghrébin c’est bien l’extrême droite française sur laquelle tu préfères demeurer silencieux.

AH

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C’était ce matin (en différé) sur France-Inter, interviewé par Duhamel et Paracuellos. Extraits

(...)

Boualem Sansal : C’est mon copain, Bruneau Rotailleau...

F.Inter : La quasi-totalité de la classe politique vous a défendu. Il y a même des élus du Rassemblement National au Parlement européen, notamment le président du parti, Jordan Bardella qui ont souhaité que vous obteniez le Prix Sakharov, un prix qui couronne la liberté de l’esprit. Votre éditeur, quand vous étiez en prison, Antoine Gallimard, a expliqué que vous refusiez cette récompense parce qu’elle était proposée par l’extrême droite, pourquoi ?

BS : Non, je n’ai rien refusé moi. Je ne savais pas. J’ai appris toute cette histoire quasiment trois ou quatre semaines après. C’était déjà une vieille histoire hein. Donc il y a eu effectivement reconstitution des histoires. J’ai appris que Bardella avait proposé le truc et que Gallimard Antoine a dit « pas question et on va appeler sa femme » et mon épouse a confirmé, voilà. ‘‘Boualem il lui faut Rassemblement, (...?) pas du tout. Il n’est dans aucun parti. Il milite pour lui, tout seul quoi.’’ Ça a conforté la position d’Antoine Gallimard qui a fait un communiqué, la question était réglée.

F.I : Vous avez le sentiment d’avoir été instrumentalisé justement, aussi, en France dans le combat de certains contre l’Algérie ?

BS : Je n’utiliserai pas le mot instrumentalisé, c’est normal on prend ce qu’on a sous la main, je veux dire, bon. C’est vrai que certains partis aimeraient... mais ils savent que moi je ne fais pas de politique, je ne suis pas quelqu’un qui pourrait un jour être encarté quelque part, pas du tout, moi je suis un individu, je n’ai pas d’autre prétention que celle-ci.

F.I : Parce que vous avez entendu aussi certains (font ?) d’une mauvaise foi un signe qui disaient ‘‘heu Boualem Sansal, il est proche de l’extrême droite, Boualem Sansal il a tenu des propos contre l’Islam qui font de lui un...ça...quand vous avez entendu ça, heu...

BS : Je l’ai toujours entendu, mais moi je... qu’est-ce que je vais dire ‘j’aime l’Islam’ alors que je ne l’aime pas ? ça pour moi c’est pas possible. C’est pas que j’aime pas, quand je dis que j’aime pas l’islam, non, ça je n’accroche pas...

FI : On parlait du Rassemblement national, il y a aussi des députés de la gauche radicale, dans le cas d’espèce de La France Insoumise, qui ont refusé dans des votes au Parlement français, au parlement européen de voter des résolutions qui appelaient à votre libération. Comment est-ce que vous l’avez compris ?

BS : Ils ont le droit de... Ça me chagrine parce que pour moi la gauche reste quand même, l’humanisme. Voilà, au départ c’est ça. Puis, bon c’est comme ça. J’y suis.... bon La France Insoumise et puis ces partis-là, ils cherchent un électorat. Ils pensent l’avoir trouvé chez les islamistes, chez les... tant mieux pour eux, c’est...

FI : Donc c’est pour des raisons politiques qu’ils faisaient ça ?

BS : Oui, absolument, mais à quoi d’autres ? Uniquement. Heu ils sont. La gauche n’a plus de troupes donc. Il lui faut des troupes pour aller aux élections, pour exister en tant que parti, en tant qu’idées... Mais aussi en tant que parti disposant de financements tout ça, ils ont besoin... donc ils draguent, comme tout le monde hein, comme tout le monde.

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"Non, il ne fait pas de politique !" il dit une chose et son contraire

(je viens de tomber sur ça: 24 nov_ 15 heures)



 ________ PAR CONTRE______________

J'ai posté ces mots sur Facebook (Mer 26 nov 2025)


L'article n'est pas anonyme. 


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Le Quotidien d'Oran, jeudi 27 nov 2025




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Le Quotidien d'Oran, jeudi 27 nov 2025

Pas compris




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