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Si vous êtes à Istres, ce lundi
11 mars, n’hésitez pas, venez au cinéma Le Coluche, j’y anime un débat autour
du film Wadjda (très joli film de la saoudienne Haïfa Al Mansour
qui ose poser un doigt, mais sans appuyer, hélas ou non, sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans le royaume wahabbite)
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qui ose poser un doigt, mais sans appuyer, hélas ou non, sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans le royaume wahabbite)
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MARDI 12 MARS 2013 - 10 H:
Je reviens vous dire que la
soirée autour du film Wadjda s’est déroulée devant environ 130 personnes. Je ne
fus pas seul à animer. Le débat a duré près de deux heures. Les interrogations
furent nombreuses portant sur la place de la femme dans les sociétés arabes. Le
voile, la domination… Elles ont aussi porté sur la peur et le rejet de la
violence, de l’intolérance (parfois crûment dit).
Dans mes interventions j’ai mis en
garde contre la société du spectacle qui s’intéresse beaucoup plus aux formes
et au dit spectacle qu’à tenter de comprendre des modèles et des ressorts de
sociétés différentes de la nôtre. J’ai aussi mis en garde contre l’information
du spontanée, non réfléchie. J’ai fait une sorte de rappel du rôle de la femme
dans les sociétés européennes aujourd’hui sécularisées, mais aussi les prises
de positions et le rôle de l’église jusqu’à nos jours (des épîtres de St Paul,
des bûchés de l’inquisition, à Thomas d’Aquin et jusqu’aux papes d’aujourd’hui,
sur la question de l’IVG ou du préservatif…).
En réponse à une spectatrice qui
s’interrogeait sur la non visibilité de l’élite arabe moderne dans les médias
« vous êtes où ? » j’ai déploré l’absence sur la scène médiatique
française de chercheurs éminents : Abdelwahab Meddeb, Rachid Benzine, Ghaleb
et Soheib Bencheikh, Youcef Seddik, hier Mohammed Arkoun (cf société du
spectacle)
J’ai avancé que les réponses à
toutes ces questions se trouvaient dans l’aboutissement des combats que mènent
les sociétés arabes, combats pour la démocratie, pour les libertés, et par
conséquent pour l’égalité entre tous les
citoyens (et non sujets) quels que soient leurs identités, ethnies, couleurs,
croyances, sexe.
La question de l’esthétique du
film fut abordée, mais sans insistance, ainsi que plus généralement la culture.
J’ai rappelé les récentes prises de positions du roi Abdallah en faveur des
femmes, que je trouve intéressantes à observer, bien qu’elles soient timides.
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