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mercredi, octobre 29, 2025

968- LITTÉRATURE ET LIBERTÉS


Des extraits pour la liberté, chaque jour, jusqu'au 8 novembre 2025

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-1 (ou zéro)

La littérature est-elle un outil de contrôle ? Peut-on indéfiniment récrire l’Histoire afin qu’elle corresponde à nos désirs, à ceux du Grand frère ?
Mais alors comment bâillonner la poésie, la libre poésie et les émotions qu’elle véhicule ? Comment défaire le faire (poiein) ? comment défaire « ce monde enfermé dans un homme ». Même s’il est enfermé, agenouillé, bâillonné lui, le poète. Toujours libre.
Lisez l’horreur...
Allez, GO ! 

Mardi 20251028



J'ouvre une parenthèse: il s'agit d'un ajout ce jour jeudi 30 octobre 2025


Je vous parlais ici (le 28 octobre) de Winston, de Novlangue et de GO. Aujourd’hui (hasard) Libération évoque (à l’occasion de la publication de « La chambre d’Orwell » d’un ancien de Libé, Jean-Pierre Perrin) la grande et triste maison où l’auteur de la novlangue vécut les dernières années de sa vie. Je vous propose l’article.






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ET MAINTENANT, REVENONS À NOTRE OBJET: 1984




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Mercredi 20251029


Kaouther Adimi, ce lundi à Libération



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Jeudi 20251030

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Vendredi 20251031

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Samedi 20251101



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Dimanche 20251102


 


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Lundi 20251103



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Mardi 20251104





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Mercredi 20251105





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Jeudi 20251106




 
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Vendredi 20251107




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Samedi 20251108




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mardi, octobre 28, 2025

967_ Les gardiennes du feu _ Baya Hachi

 Culture: Baya Hachi, la diplomate des âmes et des mémoires

Le Jour d’Algérie, 27 octobre 2025


Il est des femmes dont la parole éclaire les blessures du temps, et dont la plume fait jaillir la lumière des silences. Baya Hachi appartient à cette race rare d’écrivaines qui écrivent autant avec le cœur qu’avec la mémoire.
 

Par Hafit Zaouche

Née à Ath Jennad, dans les montagnes d’Azazga, elle a parcouru les couloirs du monde – de l’École Nationale d’Administration d’Alger aux institutions des Nations unies – avant de revenir, à travers l’écriture, à la terre qui l’a façonnée.


Diplomate de carrière, experte internationale en droits humains, Baya Hachi a longtemps plaidé pour les victimes des guerres et les oubliés de la planète. Aujourd’hui, à la retraite entre Alger et Vienne, elle continue à servir la vérité autrement : par la littérature. Après La marche de la perdrix, Le monde magique de Setsi, elle signe un roman bouleversant, Les gardiennes du feu, publié aux éditions La Pensée à Tizi Ouzou.


Ce roman de 300 pages, dense et vibrant, plonge dans les drames personnels vécus durant la guerre de Libération nationale. Sans héros, sans gloire tapageuse, «Les gardiennes du feu» donne la parole aux êtres ordinaires happés par l’Histoire.


Au centre du récit, une jeune fille, Baya, dialogue avec sa sœur des années après les événements. En quête de sens, elle revisite son enfance volée par la guerre. Ses souvenirs se mêlent à la poésie, aux contes, à la douleur du deuil et à la découverte brutale du monde.
Par ce regard d’enfant devenu adulte, Baya Hachi offre un miroir sensible à toute une génération : celle qui a grandi dans la peur et l’attente, entre les rafales et les coquelicots. L’écriture, fluide et nourrie de culture populaire, relie les champs de bataille aux veillées du village, la tragédie collective à l’intimité des femmes qui veillaient, priaient, cachaient, espéraient.
Le titre du roman résonne comme un chant. «Les gardiennes du feu», c’est d’abord un hommage à ces femmes anonymes, les thi3ssassine, guetteuses de l’aube, gardiennes des lieux et du souffle.
Elles n’étaient pas sur les affiches de la Révolution, mais sans elles, rien n’aurait été possible. C’est à ces femmes de l’ombre que Baya Hachi dédie son livre. Leur feu, c’est celui de Novembre, celui du courage, de la tendresse et de la fidélité silencieuse.


Dans les pages du roman, ces femmes se dressent, fières et fatiguées, entre les berceuses et les bombes, entre les tâches quotidiennes et les gestes de résistance. Leur héroïsme est fait de patience, de dignité et de feu intérieur – un feu transmis de génération en génération.
Diplomate rigoureuse, Baya Hachi reste ici une enquêtrice de la mémoire. Elle revisite les villages, recueille les témoignages, fait parler les femmes. Ses recherches sur les populations enfumées, les déportations en Nouvelle-Calédonie, les têtes décapitées de martyrs envoyées en métropole, rappellent son exigence de vérité et son refus de l’oubli. Dans ses lignes affleurent la colère et la lucidité : la colonisation n’a pas seulement spolié la terre, elle a mutilé les âmes. L’auteure interroge aussi la persistance des discours paternalistes et les falsifications de l’Histoire. En dénonçant ces «lois d’amnistie doublées d’amnésie», elle rappelle que la mémoire n’est pas vengeance, mais condition de dignité.


Formée à l’école coloniale mais nourrie par la sagesse du milieu, la jeune héroïne du roman incarne l’Algérie en construction : déchirée, hybride, avide de se réconcilier avec elle-même., Baya, l’écrivaine, s’en empare pour ouvrir un dialogue plus vaste : celui de l’humanité avec sa conscience. Car au-delà du contexte historique, «Les gardiennes du feu» parle de courage, de trahison, de deuil et d’espérance – ces thèmes universels qui traversent les guerres et les siècles. Sur la couverture du livre, une photo offerte par le photographe Nacer Ouadahi : des coquelicots éclatants dans un champ de blé. Symbole de renaissance et de sang versé, ils rappellent que la vie reprend toujours ses droits.


«Les morts nous parlent si l’on sait les écouter», dit Baya Hachi. Et c’est peut-être cela, le véritable message de son œuvre : apprendre à écouter le murmure des absents, pour mieux transmettre la flamme aux vivants.


Aujourd’hui, entre Vienne et Alger, elle continue d’écrire, d’espérer, de témoigner. Son feu ne s’éteint pas. Il brûle pour la mémoire des femmes, pour la vérité historique, et pour cette Algérie qu’elle aime avec la tendresse exigeante de celles qui savent ce que coûte la liberté.
Les gardiennes du feu, enfin, est bien plus qu’un roman : c’est une offrande. Une flamme déposée entre les mains de la nouvelle génération, pour qu’elle sache d’où elle vient, et qu’elle garde, à son tour, le feu vivant.


H. Z.

966_ BALLADE DES PERDUS_ Christine Payeux

 

Après l’ire, écrire ou lire. En haut à droite au-dessus de l’index...

 

« Ils marchent depuis les premières pointes du jour. Depuis l'aube des aubes, celle des années sombres. Ils marchent depuis soixante-dix-sept ans. Des maux universels, famine, torture, expulsion, errance, élimination d'un peuple... Tout a été dit? Oui. Et tout recommence... »

Le peuple palestinien.

Ma modeste contribution.

J’y reviendrai à sa sortie, prévue au printemps 2026

Nous avons marché, marché, marché... et écrit.

Toutes mes félicitations à Christine.


__________________________4° DE COUV_________________________


« Ils marchent depuis les premières pointes du jour. Depuis l'aube des aubes, celle des années sombres. Ils marchent depuis soixante-dix-sept ans. Des maux universels, famine, torture, expulsion, errance, élimination d'un peuple... Tout a été dit? Oui. Et tout recommence.

Alors, Christine Payeux lance un Cri éperdu, hurlant depuis les profondeurs du corps, celui des autres, le nôtre, le sien.

Le nom du pays n'est pas énoncé, mais ce pourrait être Gaza, ce ne peut être que Gaza, hier, aujourd'hui. Un homme marche, son enfant suspendu à la main. La mère les suit. L'autrice regarde par les yeux de la mère, par les yeux de l'enfant, elle entre en elle, en lui. Mêlant le réalisme glaçant de la barbarie à des moments de grâce et de tendresse humaine, la puissance de l'écriture nous impose son rythme de fragments déchiquetés à la bombe. Notre chair tressaille et nos yeux se dessillent. Et voilà qu'au détour de l'exode surgit une scène d'une impossible beauté, comme si l'imaginaire traçait une voie de survie.




vendredi, octobre 24, 2025

965_ LA RÉVOLTE DES OUBLIÉS- Il y a 20 ans, Clichy-sous-Bois


IL Y A 20 ANS, LA RÉVOLTE DES OUBLIÉS


L’Humanité magazine paru hier (n° 975, du 23 au 29 octobre 2025) consacre un dossier d’une quinzaine de pages aux révoltes des banlieues de 2005. Révoltes (les journaux disent « émeutes ») dont la mèche a été allumée le 27 octobre 2005 par la police de Nicolas Sarkozy ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac. Le ministre leur avait tendu la mèche deux jours auparavant à Argenteuil : « Vous avez assez de cette bande de racailles ? on va vous en débarrasser. » À Clichy-sous-Bois. Deux jours plus tard, le 27 octobre, deux jeunes de Clichy-sous-Bois, Zyed Benna et Bouna Traoré, poursuivis par la police sont électrocutés à l’intérieur d’un poste électrique où ils s’étaient réfugiés. Les banlieues s’enflammèrent durant près d’un mois.

J’ai écrit de nombreuses pages sur ces révoltes dans un de mes livres, « Le Choc des ombres » (Incipit en W, 2017). L’objet du roman porte sur la haine, le sionisme, les massacres de Sabra et Chatila (Jean Genêt évidemment), l’islamisme, l’immigration (bidonvilles de Nanterre durant la guerre d’Algérie...)... sur 300 pages.

Je profite de ce rappel de L’Humanité pour vous proposer des extraits de mon roman concernant la révoltes des jeunes de Clichy-sous-Bois (cité populaire où j’ai résidé entre 1983-1987) 

Commençons par la 4° de couverture « ... Larbi El-Bethioui est né dans une banlieue parisienne, comme son père. Il mène une vie d’adolescent ordinaire entre les barres d’immeubles de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil. Deux événements parmi d’autres vont bouleverser sa vie : L’agression mortelle à Paris devant ses yeux de son grand-père, Kada, héros de la bataille de Provence et la mort, trois mois plus tard, de ses amis Bouna et Zyed foudroyés par un arc électrique de vingt mille volts. »

Maintenant je vous propose des extraits de l’Humanité d’aujourd’hui puis, à la suite, des pages en capture d’écran de mon roman.

 




POUR COMMENCER, S'IL VOUS PLAÎT

POUR COMMENCER, S'IL VOUS PLAÎT






















ET POURTANT.....








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Libération lundi 27 octobre 2025






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_______________CECI A ETE AJOUTE LE MERC 29.10.25________________________








 

Lire également ici :

https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/2015/10/511-clichysousbois-27-octobre-2005-10.html

ici : https://leblogdeahmedhanifi.blogspot.com/2018/02/596-le-choc-des-ombres-extrait-n-09.html

etc.