Rechercher dans ce blog

samedi, février 08, 2025

892_ USHUAIA_ 12_ De San Carlos de Bariloche à Puerto Montt et à Santiago de Chili

De San Carlos de Bariloche à Puerto Montt et à Santiago de Chili

 

 

On quitte Bariloche (Argentine) dans la matinée de vendredi en autocar à deux étages de la compagnie Andesmar pour nous rendre à Puerto Montt (Patagonie-nord du Chili). Sept heures de route et un no man’s lang entre les deux pays absolument énorme. Des dizaines de kilomètres de forêt, parfois aux arbres cendrés, calcinés par le feu ou blancs, figés par le froid. Peu avant la frontière, le dernier village argentin « La villa La Angostina » est très touristique. La fameuse route 40, le traverse et « poursuit son chemin » jusqu’au Pérou Pour éviter toute récidive de Free (lire post précédent) j’enlève leur puce de mon téléphone car elle ne couvre pas le Chili (une mauvaise manipulation, c’est-à-dire « activer les données mobiles » est vite arrivée. J’en achèterai une localement. J’ai posté la veille sur FB un court texte sur le racisme à peine voilé de R. Enthoven (dans Le Franc-Tireur, lire post précédent) où il déclare que « LES » musulmans sont incapable de second degré. (cf mon post sur FB). Je déchire en mille morceaux les deux revues nauséeuses que m’ont gentiment offertes des françaises rencontrées à El Chalten, que j’ose espérer sympathiques. À la frontière chilienne, un seul policier frontalier prend en charge la totalité de notre autocar. Et cela avance plutôt bien. « Passeport por favor », puis il demande l’adresse de destination » qu’il porte sur son ordinateur. Les douaniers quant à eux, deux équipes, procèdent pour la première au contrôle des bagages à main, une autre équipe pour les valises et sacs demeurés dans le car. 

 

Nous devinons au loin, la Cordillère des Andes cachée par les hautes forêts qui l’enserrent. Nous traversons de nombreux lacs difficiles d’accès, entre lesquels on aperçoit furtivement des villages bien silencieux et immobiles contrairement à notre navette dont le premier étage semble au bord de la rupture tant il tangue du fait des virages, de la vitesse et du vent… Mais ici les chauffeurs sont de véritables as de la route. Jamais nous n’avons dépassé les 100 km/heure (l’horaire, comme d’autres informations sur le voyage défilent grâce à un bandeau roulant au feu lumineux rouge).

Nous arrivons vers 16 heures à Osorno, réputée pour son volcan qui porte son nom, sans nous y attarder. Entre une à deux heures plus tard, Puerto Montt apparaît. Avec elle, nous refermerons la porte de la Patagonie sans avoir utilisé, hélas, la mythique Ruta 7 qui relie Villa O’Higgins (au sud) à elle car nous avons emprunté de l’autre côté, en Argentine la Route nationale 3, de Comodoro Rivadavia à Rio Gallego et plus au sud.

 

Que dire de Puerto Montt ? C’est une sympathique moyenne (240 000 mille habitants qui ne fait pas la une des guides touristiques, et pourtant ! Un carrefour entre plusieurs axes : île Chiloé, « l’australie » chilienne, la région des lacs…

La première reflexion nous guide vers le fournisseur d’accès à Internet, « WOM ». Une superpuce pour nos communications pour moins de 6000 CLP. Puis nous nous rendons à l’office de tourisme où on nous propose nombre d’activités. 

Au bord de l’océan, des géants emblématiques de la ville, une grande statue représentant un couple local, Mapuche certainement, « Les amoureux de Puerto Montt » se laissent prendre en photos sans broncher. 

Plusieurs emplacements, devant la mairie mais ailleurs aussi, commémorent l’anniversaire de la ville « Fondée en 1852 par des colons allemands. Elle doit son nom au président Manuel Montt qui encouragea l'immigration européenne dans cette région. » (Korke.com)

Des chaloupes vont et viennent entre le centre de la ville et le port de pêche « Angelmo ». Un bijou ce lieu avec ses marchands de poisson, ses restaurants, vendeurs de souvenirs…

Des jeunes se promènent avec un maillot de football rouge blanc et vert de la « Bank of Palestine »

 

Sur la place central nous assistons à une série de danses locales (cf vidéo)

Au grand café Tablon del Ancla tout un mur est consacré aux hommes politiques qui ont marqué le pays, de Allende au dictateur qui l’a renversé en 1973 (j’y reviendrai)… du général Ibanez à Pablo Neruda ! et jusqu’à Michelle Bachelet qui devint en 2006 la première femme présidente du Chili., sans oublier des reproductions montrant le peuple premier, Mapuche.

Un panneau indique en espagnol : « Il y a 6 000 ans, les Chonos, peuples indigènes du sud du Chili, naviguaient sur les eaux du canal Tenglo à Dalcas. Ces bateaux étaient fabriqués avec au moins trois planches pliées, qui étaient cousues avec des cordes torsadées à travers des trous sur les côtés des planches, puis calfeutrées : Plus tard, la culture Huilliche a développé le wampo ou canoë fabriqué à partir d’une seule bûche évidée. Construit collectivement, le wampo était utilisé pour transporter des passagers et des marchandises, échanger des produits et effectuer des activités quotidiennes de pêche et de cueillette…. Les artistes qui faisaient partie de l’école de peintres Angelmó ont immortalisé les bateaux dans leurs œuvres et les ont transformés en une partie du paysage culturel du sud du Chili. Déjà dans les années 60, le voilier de Chiloé a été supplanté par la mécanisation des bateaux. »

Dans ce port, comme dans la ville de Puerto Montt, les chiens qui ne sont pas si « errants » ont la mine heureuse. Ils sont respectés, jamais maltraités, ils sont nourris. Ils se contentent de se promener, parfois d’aboyer contre d’autre chiens, ou venir renifler vos chaussures…. Avant de s’allonger au soleil. Ou à l’ombre.

Le jour suivant, nous nous rendons au Terminal des autocars, devant l’agence d’excursion « Trans-Pau » conformément à notre rendez-vous pour aller voir les « Pinguineras ». Là nous sommes pris en charge et devons par conséquent prendre le minibus jusqu’au port de Parqua, puis nous avons traversé le canal de Chacao (environ 30 minutes) nous avons roulé jusqu’au niveau de Ancud que nous n’avons pas visité. Nous avons poursuivi la route vers le sud jusqu’au village de Pinhuil. C’est là que nichent les Pingouins, sur cette fameuse île de Chiloé ! L’île des pingouins.  Et on en a vu ! Tous des petites tailles (malheureux devant leur congénères du grand nord, les Manchots, maiq qui eux, manchots, ne savent pas voler comme ceux-ci. Ce fut une belle sortie en océan mouvementé, entre loups de mer, oiseaux locaux et « pine gouine » comme on dit ici. L’excursion nous a pris toute la journée. Nous ne remercierons jamais assez tous ces chiliens qui nous ont porté aide, avec lesquels nous avons échangé à propos de tout, je pense à cette dame qui nous a tout draduit, à cette autre qui disait descendre de familles alsaciennes qui ont fui la première guerre mondiale. À tous ces autres qui nous offert leur sourire faute d’exprimer leur joie par des mots. Leur fierté de voir s’ériger devant nous le futur pont qui reliera le continent à l’île de Chiloé.

 

De nouveau nous nous retrouvons à Puerto Montt où nous assistons à des moments de convivialité très partagés comme avec ces chanteurs de rue très appréciés qui chantent « c’est la vie » une chanson française très connue et très ancienne dont je n’ai plus souvenir des paroles ni du chanteur, et plus encore avec ces groupes folkloriques de jeunes et de moins jeunes encadrés officiellement par une association locale.


En guise d’au-revoir nous prenons la rue Ancud, légèrement à droite en sortant de la gare routière et la remontons. Quelques centaines de mètres plus haut on ne peut continuer en voiture. Un escalier s’offre aux courageux. À notre âge il nous en faut. 125 marches. Nous l’escaladons jusqu’au restaurant Fish and chips. Un verre n’est pas de trop. De ce lieu on admire le bas de la ville et la Bahia Puerto Montt au cœur du golfe de Ancud. On ne peut demeurer insensible devant cette vue.



Nous prenons la route de Santiago mercredi dans la soirée pour l’atteindre au petit matin.















 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire