JOUR J
Mercredi 11 juin 2025
Les journalistes n’évoquent pas les manifs, préférant s’accrocher aux « religieux » qui menacent de faire chuter le gouvernement. La journaliste poursuit avec « des émeutes racistes en Irlande du Nord » avant de glisser sur « une création artistique hors du temps » dans la grotte Lombrives de Ussat dans l’Ariège. Ils sont hors sol décidément nos informateurs. Délibérément hors Actualités. Les faits divers priment.
Les militants de Madleen sont arrivés au port d’Ashdod hier soir, puis ils ont été transférés dans le centre de détention de l’aéroport de Tel-Aviv. Disons ici que Rima Hassan est emprisonnée toutes ces dernières heures. Elle a écrit avant-hier sur sa page FB ceci : « si vous n’y prenez garde, les médias vous feront détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment. Malcom X. »
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Au Maghreb on s'active aussi...
Aéroport d’Istanbul Sabiha. 23h30 le Boeing Pegasus prend les airs en direction du Caire. Nous avons longtemps tourné pour perdre notre temps dans les galeries en attendant le prochain départ.
Arrivée à 2h30 au Caire. Très bon vol. Un passager à côté fait rire les voisins. J’ai pensé « C’est un bavardeur, et donc pas très intéressant ». Il parle de tout, sans fond. Il est de l’Isle sur Sorgue. Blague etc. L’atterrissage est rude à l’arrivée au Caire, aéroport Sphinx International. Fiche de police ocre renseignée. PAF sans problème. On prend des photos du visas, du passeport, des renseignements concernant l’hôtel, son nom, son adresse...
Jeudi matin, 3h30. Inutile de sortir. Pour aller où ? Les employés sont sympathiques. Tiens, une banque. Change. Taux, 5,642 livres égyptiennes pour un euro. Il y a aussi devant la petite salle d’attente où nous somnolons, des agences de téléphonie mobile et trois clients patients : Orange, Etisalat And, WE, Vodaphone.
Un jeune, Enoc, Français, attend lui aussi le petit matin. Il ne parle, ni fait allusion à aucune marche. Nous sommes les seuls (avec les employés) dans cette zone. Il me dit à titre d’exemple que le prix d’une course en taxi coûte environs deux à trois euros. Jusque-là aucun signe de ce pourquoi nous sommes ici. J’ai lu des posts disant que les autorités égyptiennes ne sont pas très fans de cette marche qui se profile. On garde le sourire.
C’est grâce à ce jeune que je télécharge une application « ID » qui me permet d’appeler un taxi. Justement. Qui se pointe au bout de quatre minutes, il est 6h du mat. Direction « Three Pyramids hôtel ». Nous roulons des dizaines de minutes. L’aéroport Sphynx se trouve à une trentaine de kilomètres. On arrive sur la rue de destination, rue Es Salem. Tous les hôtels se nomment « Pyramid » quelque chose. Le taxi n’en pouvant plus, je l’ai libéré. Finalement le principal est fait. Le chargé de réception m’autorise à intégrer la chambre dont la réservation court après 13 heures et non à 9.
13h30. J’écris sur mon calepin : « J’ai l’impression d’être pris dans une souricière. Pas d’intervenant, pas d’infos. Rien. Blast parle de refoulements nombreux à la frontière terrestre. Et des maltraitances à l’aéroport international.
Direction le nouvel aéroport international du Caire. Le bout du monde. Embouteillages à quelques kilomètres de l’arrivée. Le taxi profite de la situation « sib’ôu miya, 700 ». Soleil infernal.
L’entrée de l’aéroport est réservée aux passagers. Les informations concernant les arrivées sont affichées à l’intérieur, mais visibles de l’extérieur. Aucun appareil n’arrive de France, un seul de Turquie, à 16h10, EgyptAir, 18h35 d’Alger, même compagnie. Il n’y a aucune signe d’agitation. Mais il flotte dans l’air, une atmosphère de forte retenue.
Je me renseigne sur les autocars pour le Caire centre. Aucun véhicule n’est autorisé à proximité, hormis les bus officiels. Gratuits. Ils mènent à la grand station de transport à quelques centaines de mètres. Je prends le premier bus. « Tahrir ». Va pour cette mythique place. La route n’en finit pas. Le Caire est gigantesque, infernale. Insupportable. Pauvreté, vents, poussière, surpeuplée, écrasée de soleil et de voitures. Tahrir est une grande aire d’autobus. Rien que des autobus. Je suis dans un premier temps fort déçu. Mais finis par être convaincu « qu’il y a erreur sur la marchandise. » Le soleil empêche. Il vous épuise, vous déstabilise, vous consume. Quelques photos. Elles ne porte aucun sens. Je poursuis dans un minibus d’une vingtaine de places. Il part pour Giza, le quartier où je loge. Quartier ici signifia ailleurs village ou ville tellement cela fourmille de passants, de voitures, de maisons. Et les klaxons, les cris, les pots d’échappement... Infernal. J’ai voulu me rendre aux pyramides de Giza, mais j’abandonne, le taxi m’a laissé je ne sais où. Je marche, marche, marche en m’égarant avant de prendre la seule décision qui vaille : rentrer. Je me perds également. Trois mini-bus, un teuf-teuf...
À l’hôtel il y a pas assez de Wifi. La publicité sur les sites dédiés est souvent fausse. Pas de Wifi, pas d’info. Si peu.
J’apprends néanmoins
Vendredi 13 juin 2025. Les choses brusquement semblent s’accélérer.
....
LA SUITE DES ÉVÉNEMENTS, BIENTÔT
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