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"Comment en est-on arrivé là !" s'exclame Delahousse à 20h05
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Wikipedia
C'est, depuis les élections législatives du 25 janvier 2015, le premier parti au Parlement grec2
Le leader parlementaire du parti est Aléxis Tsípras. SYRIZA est membre du Parti de la gauche européenne.
Histoire
Création
Le processus de formation de la SYRIZA fut lent et long. Le
parti trouverait ses origines dans l'« Espace de dialogue pour l'unité et
l'action commune de la gauche » (Χώρος Διαλόγου για την Ενότητα και Κοινή Δράση της
Αριστεράς) né en 2001 pour débattre de questions
telles que la guerre au Kosovo ou les privatisations.
Cet Espace amena à la création de coalitions électorales
pour les élections locales de 2002. Une de ces coalitions les plus efficaces
fut celle menée dans la circonscription d'Athènes-Le Pirée
par Manólis Glézos.
La naissance officielle de SYRIZA est cependant liée aux
élections législatives de 2004 [réf. souhaitée].
Les membres de l'Espace créèrent en effet alors un programme qui pourrait
servir à une alliance électorale. Les partis fondateurs de cette alliance sont
le Synaspismos,
la Gauche du renouveau écologique et
communiste (AKOA)3, la Gauche ouvrière internationaliste
(DEA), le Mouvement de la gauche unifiée dans l'action (KEDA) (une scission du KKE), les Citoyens actifs (une
organisation proche de Manólis Glézos).
SYRIZA recueillit 241 539 voix (3,3 %) et 6
députés, tous membres du Synaspismos, ce qui entraîna des tensions dans
la coalition.
Crise et réconciliation
Les petits mouvements membres de SYRIZA accusèrent le
Synaspismos de ne pas tenir l'engagement pré-électoral selon lequel un des élus
démissionnerait pour permettre à Yannis Banias, leader de l'AKOA, de siéger. La
Gauche ouvrière internationaliste fit alors scission, ainsi que le Synaspismos
qui décida de faire dorénavant cavalier seul pour les élections européennes de 2004.
Finalement, en décembre 2004, le 4e congrès du
Synaspismos décida de revenir au sein de SYRIZA. Cette volonté fut matérialisée
par l'élection d'Alekos Alavanos à la tête du Synaspismos.
La coalition se rapprocha encore plus lors de
l'organisation du 4e Forum social européen de mai
2006 à Athènes.
Élections législatives de 2007
SYRIZA, à laquelle se joignit la KOE, un mouvement communiste,
ainsi qu'Intervention écologique, créa la surprise en recueillant 360 000 voix,
soit plus de 5 %, et obtint 14 sièges principalement dans les grandes
villes.
Échec aux élections européennes et nouvelle crise
En mars 2009, SYRIZA était créditée par divers sondages de
7,5 % des intentions de votes. Mais la coalition obtint moins de 5 %
des voix aux élections européennes. Alekos Alavanos
blâma le nouveau leader du Synaspismós,
Aléxis Tsípras, pourtant son ancien protégé et successeur à la tête du
Synaspismós. Il lui reprocha d'avoir nommé en tête de liste un eurosceptique
convaincu. La coalition entra alors en crise4. Une partie en
sort en 2010 pour fonder un nouveau parti, la Gauche démocrate (Grèce).
Élections d'octobre 2009
Lors des élections législatives anticipées du
4 octobre 2009, SYRIZA obtint 315 627 voix, soit
4,60 % (- 0,44) et 13 députés à la Vouli (- 1).
Élections législatives anticipées de mai 2012
Lors des élections législatives anticipées du
6 mai 2012, SYRIZA fit une percée plus ample que prévue par les
sondages avec 1 061 265 voix, soit 16,78 % (+ 12,18)
et 52 députés à la Vouli (+ 39), et, suite à l’effondrement
du PASOK
(13,2 %, 41 députés), devint la première force à gauche et la
deuxième du pays, derrière la Nouvelle Démocratie (18,85 %, 108
députés) et devant le PASOK5.
Sa représentante Sofia
Sakorafa fut la parlementaire qui obtint le plus grand nombre de
suffrages6.
De la coalition au parti unitaire
Comme le système politique grec n'accorde la prime
majoritaire (50 députés en plus de ceux élus à la proportionnelle intégrale)
qu'aux partis politiques, et non pas aux coalitions de partis, SYRIZA décida de
se transformer en parti politique. Le 22
mai
2012, le parti
« SYRIZA Front Unioniste Social » (ΣΥΡΙΖΑ Ενωτικό Κοινωνικό Μέτωπο) fut déclaré auprès du procureur de la Cour suprême [réf. souhaitée].
L'emblème resta le même et le président de ce nouveau parti toujours Aléxis Tsípras. Il était géré et représenté par
un comité directeur de 19 membres7,8. Cette
modification de statut semblait nécessaire pour pouvoir bénéficier des 50 sièges
réservés au parti qui arrive en tête, les coalitions de partis étant apparemment
exclues de ce dispositif[réf. souhaitée].
Il est à noter que SYRIZA avait auparavant réussi à former
une alliance avec Pacte social (en)9. Des discussions
avec les Verts et ANTARSYA (en)
n'ont pas non plus abouti10.
Élections législatives de juin 2012
Lors des élections législatives grecques du 17
juin 2012, SYRIZA connut à nouveau une très forte progression de
plus de 60 %, obtenant 1 655 053 voix soit 26,89 % des
suffrages exprimés. Elle gagna 19 sièges supplémentaires à la Vouli pour atteindre un
total de 71 députés.
Le parti Nouvelle Démocratie réussit cependant à la
devancer et parvint à former avec le PASOK et la Gauche démocrate (DIMAR) une coalition
favorable au maintien des engagements envers l'UE, la BCE et le FMI, tout en insistant sur
la nécessité de renégocier les termes du « memorandum » conclu. La
SYRIZA a fait entendre qu'elle est prête à une « opposition
constructive » à cet égard.
Évolution en 2013
Le 27 février 2013, en déplacement dans la ville de Patras, Alekos
Alavanos annonça son intention de créer un nouveau parti à gauche,
qui participerait aux prochaines élections séparément de SYRIZA et dont l'axe
programmatique central serait la sortie de la Grèce de la zone euro (qui est
également une revendication du KKE). Il proposerait la mise en place d’un
« Plan B » : « interruption de tout paiement destiné à
satisfaire les « créanciers » du pays, sortie de l'euro et
réintroduction d’une monnaie nationale, autrement dit des liquidités
massivement injectées sur le marché intérieur lui permettant déjà une certaine
reprise du marché intérieur, et le renforcement des capacités
d'exportation. »11 Le
parti Plan B, scission de Syriza, est créé en mai 201312.
SYRIZA prévoit d'organiser son Congrès en juillet 2013 afin
de changer son mode d'organisation. Ce Congrès devrait être l'occasion de
fusionner les composantes de la coalition en un seul parti13. Ce
changement est nécessaire eu égard au mode de scrutin législatif grec qui
accorde une prime majoritaire en termes de siège au parti arrivé en tête des
suffrages14.
Notes et références
7. ↑
(grk) « Δήλωση
στην εισαγγελία του Αρείου Πάγου από τον ΣΥΡΙΖΑ ως νέο πολιτικό κόμμα αντί
συνασπισμός κομμάτων (Déclaration auprès du procureur de la Cour Suprême de la
SYRIZA comme un nouveau parti politique au lieu d'une coalition de partis) » [archive],
www.ekathimerini.com, 22 mai 2012 (consulté le 25 mai 2012).
8. ↑
(grk) « Ενιαίο
κόμμα ο ΣΥΡΙΖΑ » [archive], Ta Nea online, 22 mai 2012 (consulté le 20 juin
2012).
9. ↑
(en) « SYRIZA
backed by Social Pact, surges in polls » [archive], sur Ekathimerini, 30 mai 2012 (consulté le 24
janvier 2015)
11. ↑
Cité par l'historien et anthropologue Panagiotis Grigoriou in Monoxyde
d'euro, blog Greek crisis, 4 mars 2013 : « http://www.greek-crisis.gr/2013/03/monoxyde-deuro.html »
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Consulté le 2013-04-13
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