Il y a trois jours, lundi 26
janvier, France3 a diffusé un très intéressant reportage sur Emilie busquant,
la compagne de Messali Hadj. Une femme qui a consacré sa vie à la lutte, aux
côtés de Messali, pour l’indépendance de l’Algérie.
En septembre dernier, je
profitais d’un voyage dans le nord-Est de la France, pour aller me recueillir
sur sa tombe qui se trouve dans le cimetière de Neuves-Maisons_ 54230_Meurthe
et Moselle- Lorraine.
Voici ce reportage.
Photo extraite du documentaire |
Image extraite du documentaire |
Image extraite du documentaire |
Emilie Busquant avec ses enfants en 1942_ lemonde.fr 26 01 2015 |
Image extraite du documentaire |
Image extraite du documentaire |
Documentaire sur Messali- INA
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Emilie Busquant
A voir ce soir sur France3 à
23H50 : Qui était la compagne de Messali Hadj
Image extraite du documentaire |
Le film documentaire de Rabah Zanoun, "Emilie Busquant, une passion
algérienne" est diffusé ce soir sur lundi soir sur la chaîne publique
française France 3. Émilie Busquant fut la compagne de Messali Hadj, le père du
nationalisme algérien, et elle a cousu le premier drapeau algérien.
Dans les manuels scolaires, dans l’Histoire officielle française et
algérienne, elle n’existe pas. Cette femme au destin exceptionnel est née le 3
mars 1901 à Neuves-Maisons, en Lorraine, issue d’un milieu ouvrier, elle
rejoint en 1923 Paris pour vivre sa vie et trouver un emploi. Elle y rencontre
Messali Hadj lui aussi venu trouver du travail. Une belle histoire d’amour
débute entre eux.
Elle a 22 ans et lui 25 ans lorsqu’ils se rencontrent pour la première
fois à Paris, en octobre 1923. Elle s’éprend à la fois d’un homme et d’une
cause, l’indépendance de l’Algérie. Autodidactes et militants généreux,
ensemble, ils vont créer, en 1926, le premier parti indépendantiste algérien,
l’Etoile Nord-Africaine. Rabah Zanoun est aussi l'auteur d'un documentaire
intitulé "Le choix de mon père", précédemment diffusé également sur
France 3.
W.M.
In : El Watan mardi 27
janvier 2015
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Emilie Busquant, la plus algérienne des Françaises
Le parcours d’une femme
d’engagement qui lutta auprès de son mari, Messali Hadj, pour l’indépendance de
l’Algérie (lundi 26 janvier à 23 h 30 sur France3)
C’est une femme engagée que l’Histoire a oubliée.
Même dans son village lorrain, très peu de gens avaient entendu parler d’Emilie
Busquant (1901-1953). Il a fallu attendre 2003 et la pose d’une plaque
commémorant l’anniversaire de sa mort sur un des murs de sa maison natale, à
Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), pour savoir qui elle était. « Dans mon cœur de Française, il n’y a pas de
frontière dans la lutte pour la liberté », peut-on lire sur
cette pierre où l’on découvre qu’elle fut l’épouse de Messali Hadj, le
fondateur du Mouvement national algérien, auprès duquel elle a lutté pour
l’indépendance de l’Algérie.
Le goût de la justice
C’est en
octobre 1923 que sa vie bascule : dans son petit appartement, sa
voisine lui présente un ami, venu à Paris, comme elle, pour échapper à la
misère et trouver un travail. Lui arrive d’Algérie. Emilie, 22 ans, fille
d’un anarchiste syndicaliste, a, depuis l’enfance, le goût des combats pour la
justice. Avec Messali, 25 ans, ils vont ensemble se battre pour que ce qui
était alors un département français devienne une nation à part entière. Ils
vont même créer, en 1926, avec le soutien des communistes français, le
premier parti politique indépendantiste algérien : l’Etoile
nord-africaine.Son mari sera à plusieurs reprises emprisonné par les autorités françaises. Lors de ces différentes détentions, Emilie Busquant n’hésitera pas à assumer la responsabilité du mouvement national. C’est de ses mains que fut cousu le premier drapeau algérien.
Le couple raconté par leur fille
Emilie Busquant, une
passion algérienne
revient sur le parcours méconnu de cette militante. Rabah Zanoun, le
réalisateur, a choisi de faire raconter la destinée de ce couple improbable par
leur fille Djanina Messali-Benkelfat. C’est elle qui retrace la vie amoureuse
et politique de ses parents en se rendant à Neuves-Maisons, à Paris, à Tlemcen
et même dans une prison algérienne. Avec douceur, leur fille, aujourd’hui âgée
de 76 ans, nous plonge dans une époque tendue et évoque une femme qui a su
au nom de la liberté – et parce qu’elle se sentait profondément
française – tenir tout à la fois son rôle de mère, d’épouse et de leader
politique. Ce documentaire exhume un personnage passionnant et passionné qui
mérite pleinement sa place dans l’histoire de France et d’Algérie.
Mustapha Kessous
In :
LE MONDE | 26.01.2015- lemonde.fr
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