Chers
amis,
Que
vous aimiez ou non la littérature algérienne, que vous appréciez ou non
l’écriture (et les polémiques) concernant Boualem Sansal, Kamel Daoud…
S’il
vous arrive de vous poser la question fort simple (mais pertinente) que voici :
« Pourquoi tel auteur algérien fait la une de nombreux médias français
-->
(et aussi spontanément
celle de la presse francophone en vue en Algérie)
et
tel autre non (ou jamais) ? » alors lisez ce qui suit,
cela vous édifiera sur la puissance du système
littéraire français ce « faiseur d’écrivains ».
Le texte qui suit, je
l’ai écrit à la suite de l’écoute de l’émission (30 minutes) de Sylvain
Bourmeau « La suite dans les idées » sur France Culture du 17
septembre 2016 (que j’ai découverte sur Facebook ce lundi 20 mars 2017, merci
au facebooker Rouabhia Anis). Kaoutar Harchi était l’invitée. La jeune
chercheuse « démonte » ce système, mais montre aussi combien on peut
(lorsqu’on est en situation légitime d'attente de reconnaissance) se laisser entraîner
dans des reniements, parfois douloureux…
L’article
est consultable sur Le Quotidien d’Oran qui l’a publié hier mardi 30 mai 2017,
ici :
-->
Il
est aussi à lire sur le site de La Plume Francophone (avec deux ou trois
modifications liées essentiellement à la lisibilité du texte)
Ici :
Le
voici :
LA PLUME FRANCOPHONE:
Le prix de la
reconnaissance littéraire : Kamel Daoud, Boualem Sansal et le système littéraire
français de légitimation
Par Ahmed Hanifi
(auteur)
Les
éditions Pauvert ont édité un très intéressant ouvrage écrit par une jeune
chercheuse et romancière, Kaoutar
Harchi. Une étude issue de sa thèse de doctorat en sociologie (1).
Kaoutar Harchi a enseigné au
sein de différentes universités françaises et a publié de nombreux articles sur
la littérature, notamment algérienne. Elle est chercheuse associée au Cerlis (Laboratoire
Paris-Descartes, CNRS).
Sa
recherche pose la question de la reconnaissance littéraire des écrivains non
français d’expression française. Lorsqu’un écrivain écrit, il aspire à être
publié, lu et reconnu. Kaoutar Harchi
interroge cette consécration ainsi que les conditions et instruments de son
obtention. Quel prix à payer impose-t-on aux écrivains ? Eux-mêmes
sont-ils prêts à cela pour intégrer le club des consacrés ? Pour ce faire
la chercheuse va « rassembler toutes les traces » (2),
éléments de biographie, articles de presse, etc. Il s’agit, écrit-elle,
« de rendre vie » aux auteurs étudiés, en revenant pour chacun sur sa
biographie, sa trajectoire littéraire en intégrant échecs et victoires. Son analyse
se présente sous la forme de cinq monographies d’écrivains algériens de langue
française : Kateb Yacine, Assia
Djebar, Rachid Boudjedra, Kamel
Daoud et Boualem Sansal
(ces deux derniers ont été ajoutés, ils ne figurent pas dans la thèse
universitaire).
D’emblée
se pose la question de « la langue de l’autre » et du rapport
qu’entretient avec elle l’écrivain. Cette question est appréhendée différemment
selon qu’on a commencé à écrire sous la colonisation ou après. Durant la
colonisation les écrivains algériens « détournent la langue française
contre ses usages dominants. » Kateb
Yacine et Assia Djebar
s’inscrivent dans une réalité coloniale, où, dépossédés de leur langue,
« ils furent contraints » d’utiliser celle des dominants, mais ils
résistent, ils refusent de contribuer à « révéler au monde la façon de
vivre » des colons, ou « d’offrir à la littérature française un
territoire supplémentaire » dont ils seraient absents. Kateb Yacine déclare « le
défi a été pour moi de faire de la langue française le moyen d’exprimer le
monde méconnu, caché ou nié de l’Algérie… ». Pour Assia Djebar, la langue française fut
« non choisie au départ ». Kamel
Daoud et Boualem Sansal
s’affirment dans une Algérie indépendante. Leur rapport à la langue française
est différent. Pour le premier, elle est celle « du rêve et du
fantasme », même si dans la famille Daoud, il n’y avait pas ou peu de livres, tout au plus « une quinzaine de livres chez mes
grands-parents chez qui je vivais ». Le second a « une
relation apaisée avec la langue française, elle est ma langue, je le ressens
ainsi, je n'ai par conséquent aucun souci avec la question (3) ».
Tous ces écrivains, Kateb, Djebar, Daoud et Sansal furent d’une manière ou d’une
autre consacrés par les institutions littéraires françaises. L’expérience de Rachid Boudjedra est particulière. Il
a 21 ans à l’indépendance, et n’a commencé à publier qu’en 1965, « Pour ne
plus parler/rêver » (Ed. SNED, Alger). Il nous a semblé intéressant, à la
lumière de l’actualité ayant mis périodiquement sur le devant de la scène Kamel Daoud et Boualem Sansal, de ne retenir dans la recherche de Kaoutar Harchi que la partie traitant de
ces deux écrivains.
Les
éditeurs Français des derniers romans de Kamel Daoud et Boualem
Sansal, mais aussi (et surtout) les critiques médiatiques françaises de
ces auteurs à la recherche de reconnaissance révèlent combien le système
éditorial français – « un groupe restreint de spécialistes qui a le
monopole de légitimer ou déligitimer un texte » – est intraitable.
Car Paris dispose en la
matière et à ce jour – du fait de la langue et de l’histoire liant la France et
l’Algérie en l’occurrence – du « monopole de la légitimité littéraire,
c’est-à-dire, entre autres choses, le monopole du pouvoir de dire avec autorité
qui est autorisé à se dire écrivain et qui a autorité pour dire qui est
écrivain (5). »
« Le travail de valorisation, écrit Kaoutar Harchi, s’effectue selon des critères implicites ». La
valeur d’un texte ne se trouve pas uniquement en lui, mais aussi « en
dehors de la littérature » c’est à dire selon des critères n’ayant pas de
lien avec l’esthétique du texte. C’est ce que montre clairement la sociologue à
travers les cinq cas dont nous avons retenu ici les seuls Kamel Daoud et Boualem Sansal qui ont fait le choix libre d’écrire en français. La
reconnaissance de leur statut et de leur « valeur » en tant qu’écrivains
est confirmée à l’aune de leurs ouvrages (et à leur capacité d’adaptation à la
réalité littéraire française) et également ou plus encore de leurs prises de
paroles et/ou de leurs articles de presse à l’occasion d’événements plus sociaux
que strictement littéraires. Les deux parties, fictions et discours, sont
intimement liées. Quels « résistance, dénonciation, ou arrangement » ces
deux auteurs ont-ils développés ?
Les
deux derniers romans que ces auteurs ont écrits sont Meursault,
contre-enquête pour Kamel Daoud (6)
et 2084. La fin du monde pour Boualem Sansal (7).
Dans l’article « Le contre-Meursault ou l’ “Arabeˮ tué deux fois » (8),
Kamel Daoud écrit à propos de l’“Arabeˮ
tué par Meursault : « personne, même après l’indépendance, n’en a
cherché le nom. » Kamel Daoud
soumet L’Étranger à une lecture critique qui vise à révéler les rapports
de domination à l’œuvre dans le texte d’Albert
Camus, écrit Kaoutar Harchi.
En restituant à l’Arabe son identité, poursuit-elle, Kamel Daoud répare l’injustice commise à son encontre. Il y a là
un « acte littéraire engagé ». Dans la tentative de l’écrivain se niche
« une sorte de droit de réponse littéraire, une charge politique
conséquente ».
Et
pourtant un problème va surgir avec le « déplacement du roman d’Alger vers
Arles » quelques mois après la version algérienne. Le texte de la
quatrième de couverture et même le corps du roman sont modifiés, adaptés à la
réalité française (à son attente). La note au lecteur a été corrigée. Dans
celle de Barzakh on lit : « L’auteur
a cité, parfois en les déformant, certains passages de L’Étranger ; le lecteur les retrouvera entre
guillemets », dans la version française : « L’auteur a cité, parfois en les adaptant, certains passages de L’Étranger d’Albert
Camus (Ed. Gallimard 1942). Le lecteur les retrouvera en italiques ».
Des modifications de forme. Par contre en quatrième de couverture, les
changements sont importants. Alors que les Éditions Barzakh écrivent : « Un homme, tel un spectre soliloque
dans un bar. Il est le frère de l’Arabe… le narrateur est peu sympathique… Il
s’empêtre dans son récit, délire, ressasse rageusement ses souvenirs, maudit sa
mère, peste contre l’Algérie. Il n’épargne personne. Mais en vérité, sa seule
obsession est que l’Arabe soit reconnu, enfin », les éditions Actes
Sud notent dans la collection Babel (2016) : « Soir après soir, dans un bar d’Oran, le vieillard rumine sa
solitude, sa colère contre les hommes… Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Étranger d’Albert Camus… »
Dans leur édition de 2014 il est écrit : « En appliquant cette réflexion à l’Algérie contemporaine, Kamel Daoud, connu pour ses articles
polémiques, choisit cette fois la littérature pour traduire la complexité des
héritages… ». Plus importantes encore sont les transformations au sein
même du roman. Pour exemple, en page 14 de l’édition de Barzakh ce passage « tué mon frère, et qui s’en est allé le
crier sur les toits du monde » est supprimé et remplacé dans la version française par « l’a écrite ». En page 18 ce
passage « et discourir sur la
signification du prénom du meurtrier » est purement supprimé. En
page 25 « Mon frère s’appelait
Moussa. Il avait un nom. “Chez nous les objets n’avaient pas de nom, on
disait : les assiettes creuses, le pot qui est sur la cheminée, etc.ˮ,
écrit ton héros en évoquant son enfance pauvre. Eh oui, avec le temps, les
objets s’appelleront service de Quimper, grès flambé des Vosges, comme il
l’expliquera doctement dans ses livres. Mais Moussa, lui, il sera
l’Arabe… », cet extrait sera dans la version française lourdement
atrophié : « Mon frère
s’appelait Moussa. Il avait un nom. Mais il restera l’Arabe… » En page
40, Kamel Daoud adresse un clin
d’œil à l’auteur de « Le Minotaure ou la halte d’Oran » : « C’est d’ailleurs ici, qu’a échoué ton
héros quand il a voulu passer du crime au génocide. Dans l’un de ses livres, il
parle de cette ville, Oran, comme d’une gare. Il mentionne à peine un quartier
ou deux, pas de Moussa, pas de soleil, juste de la métaphysique. Si tu sors du
bar [Le Titanic que K. Daoud
signale plus loin], prends sur la gauche,
sous les arcades. C’est là que ton héros, malade et sans le sou, est venu
habiter quelques mois il me semble, ou peut-être moins. Tu vérifieras dans tes
livres, tu dois avoir tout noté. » Cet extrait devient « On y vient pour chercher le sou, la
mer ou un cœur. Personne n’est jamais né ici, tous arrivent de derrière l’unique
montagne de cet endroit », Camus disparaît. Nous ne reprenons pas
toutes les modifications, elles sont nombreuses. Albert Camus malade a bien résidé au 67 rue d’Arzew (aujourd’hui Larbi
Ben M’hidi). Pourquoi ces suppressions de texte, quel sens donner à ces
transformations ? Kaoutar Harchi
cite Sylvie Ducas. Ces
changements visent à « orienter la
réception du livre dans le sens d’un hommage appuyé à Camus et non pas d’un
procès à charge… Pour Actes Sud, c’est le narrateur, l’assassin de Moussa, pas
Camus. La fiction sauve d’une accusation qui fâche (9). »
Modifications qui sont ici plus le fait des ayants-droit d’Albert Camus que de la maison
d’édition selon Kaoutar Harchi.
Probablement l’une et les autres, également.
Le
transfert de l’œuvre du pays d’origine vers « le Centre littéraire »
est accompagné par celui de l’auteur (même temporairement). « C’est une
condition sine qua non à remplir...
le pays natal est nécessairement quitté, même symboliquement ». L’on
s’aperçoit alors que le produit célébré en France n’est pas celui édité en
Algérie, « c’est le projet dépolitisé par le franchissement
littéraire » où Albert Camus
est célébré, mais où la « petite voix (10) »
de Kamel Daoud a été étouffée. L’accueil
réservé à Kamel Daoud, cette
reconnaissance littéraire « a pour effet d’infléchir le discours de
l’auteur qui se trouve obligé de l’adapter « à l’horizon d’attente des
consacrants et plus largement du lectorat français » constate Katouar
Harchi. L’auteur a de fait « fissuré le ‘nous’ auquel il appartient. Cette
qualification littéraire par le Cercle germanopratin élargi – dont les
critiques sont unanimes et dithyrambiques – est par conséquent opposée à « une
disqualification algérienne ». Kamel
Daoud devient selon certains médias « l’icône de la liberté de
créer, héros laïc des temps modernes », « le Voltaire oranais »
(sic). La controverse de Cologne (11)
va couronner cet ensemble.
A la suite d’agressions
sexuelles de femmes en Allemagne, Kamel
Daoud a écrit deux tribunes (12).
Si dans les deux articles Cologne est au centre, « la version de La Repubblica
porte sur la relation entre culture musulmane et violence tandis que la version
du Quotidien d’Oran porte sur le risque, en Europe, d’une interprétation
raciste des agressions » écrit la sociologue. Nombre d’intellectuels
français soutiendront l’auteur, d’autres dénonceront ses prises de position. Kamel Daoud avance « une série de
lieux communs navrants sur les réfugiés originaires de pays musulmans… il
recycle les clichés orientalistes les plus éculés… (13) ».
Kaoutar écrit : « dans un contexte de tensions sociales relatives au
fait migratoire et au fait terroriste, et dans un contexte d’affrontement
politique quant à la place de l’Islam en France et en Europe, le soutien que
certains témoignent à Kamel Daoud
est sous-tendu par la défense idéologique d’intérêts particuliers. » Il y
a là manifestement un « usage intéressé du discours… Une forme de
braconnage symbolique où un groupe pille des éléments du discours pour
l’arranger à sa convenance. » Kaoutar Harchi déduit donc que la
notoriété médiatique croissante de Kamel
Daoud « est fondée sur des éléments extralittéraires, précisément
idéologiques. »
Il
en est de même pour Boualem Sansal.
Chez cet auteur il y a un vieux sentiment d’anti-religiosité écrit Kaoutar Harchi, au moins depuis qu’il
a découvert que sa fille, alors en cours primaires, s’est retrouvée « à
suivre des cours religieux à la mosquée » par le fait de la directrice de
l’école, sans qu’il en soit lui-même informé. « La problématique
existentielle de Boualem Sansal,
se reconfigure progressivement, passant de la revendication personnelle d’un
“anticléricanismeˮ à l’affirmation publique d’un danger d’expansion mondiale du
terrorisme islamique. Cette problématique a fait l’objet d’une transposition
littéraire intense et régulière. »
Six mois après sa
sortie, 2084. La fin du monde, son septième roman, a déjà fait l’objet de
plusieurs dizaines d’articles « sous-tendus par une dimension
extralittéraire ». Kaoutar Harchi
explique ainsi comment le rapport que la critique littéraire française instaure
avec ces romanciers étrangers « est fondé sur la déterritorialisation et
la déshistorisation de leurs conditions d’écriture » et comment ce rapport
est « de facto, rapporté aux problématiques sociopolitiques du Centre
littéraire parisien ». Mais il est acquis que « cette propension
ethnocentrique de l’appareil critique français » est ancienne. Les
louanges contenues dans les critiques formulées par des intellectuels français
à l’égard de Meursault, contre-enquête ou de 2084. La fin du monde
sont semblables à celles que d’autres exprimaient au début du 20° siècle en
faveur de « l’auteur colonial… qui exerce une action tonifiante dans notre
littérature, comme dans notre vie spirituelle. »
Ces intellectuels
médiatiques (dans le sens que leur attribuait Pierre Bourdieu) veulent des
émotions autres, « violentes et primaires. » Quelles soient destinées
à l’un ou à l’autre, la plupart de ces louanges, émanent ou sont
« soutenues par la frange néo-réactionnaire des intellectuels médiatiques
dans le dessein de légitimer davantage leurs propres positionnements »
sociopolitiques. « Ces valorisations, ces mises en lumière flatteuses,
sont intéressées. » L’un et l’autre, Kamel Daoud comme Boualem
Sansal ont tenté de s’extraire du stigmate d’islamophobie qui leur a été
affligé. « Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd’hui
[cf. ici note 13], je trouve cela immoral : parce qu’ils ne vivent pas ma
chair ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me
prononcent coupable d’islamophobie depuis des capitales occidentales… Je vais
donc m’occuper de littérature. J’arrête le journalisme sous peu. »
Dès
la sortie du livre de Boualem Sansal
2084, le sulfureux Michel Houellebecq, comme de nombreux autres
intellectuels, lui apporte son soutien. L’écrivain algérien veut bien bénéficier
de la reconnaissance que lui accorde cet écrivain consacré et consacrant :
« 2084… j’aime bien. C’est un bon livre… Y a des points communs (avec son
propre livre Soumission) », mais en même temps, Boualem Sansal veut se soustraire des conséquences négatives
possibles de ce même soutien. L’écrivain français est notoirement réputé
néo-réactionnaire et islamophobe : « Le fait que Michel Houellebecq,
souvent classé islamophobe, me considère comme plus radical, c’est assez
terrible. » Et « je ne suis pas islamophobe, je suis contre les
islamistes… Je suis islamistophobe. (14) »
Qu’il
se nomme Sansal, Daoud ou autrement, l’écrivain d’expression
française venu des aires géographiques anciennement colonisées est soumis au
même traitement. « Pour accéder à la reconnaissance, ces écrivains doivent
se plier aux normes – décrétées universelles – par ceux qui ont le monopole de
l’universel. (15) »
Payer le prix.
Kaoutar Harchi montre parfaitement la manière et les procédés par
lesquels l’Institution littéraire française exerce son monopole du pouvoir de consécration,
et la manière dont certains auteurs de territoires géographiques anciennement
dominés – en l’occurrence Algériens – en quête de reconnaissance (par le
Centre), « adoptent une posture consensuelle… Ils sont, pris dans un
engrenage, « conduits à investir en plus de leur œuvre dans leur propre
personne. » L’auteur algérien a pourtant le choix d’un destin d’écrivain
national ou celui de tenter de « rejoindre à la nage la côte de la langue
française », le territoire du patrimoine littéraire central et ses
« instances de consécration », en en payant le plus souvent chèrement
le prix.
L’espace
nous manque ici pour dire plus sur cette recherche remarquable. Une étude –
nécessairement – très documentée où la rigueur imbibe chacune des 295 pages.
Cette formidable
démonstration de Kaoutar Harchi
s’appliquerait tout autant à d’autres écrivains de la périphérie, à tous ces
auteurs français de la banlieue réelle ou symbolique, d’origine maghrébine,
dont Kaoutar Harchi elle-même.
* * *
1_ Kaoutar Harchi, Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne : des écrivains à
l’épreuve, Ed. Pauvert, Paris 2016. 295 pages.
4_ Sur ce point, lire aussi la chronique d’Ali Chibani « Du « mauvais Kabyle » au « bon Arabe », le dilemme des auteurs algériens lus en France », La Plume Francophone, 03 mars 2016.
12_ La Repubblica le 10 janvier 2016,
(tribune reprise par Le Monde le 31 janvier intitulée « Cologne, lieu de fantasmes ») et Le Quotidien d’Oran le 18 janvier 2016.
13_ « Nuit de Cologne : Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés », Le Monde, 11 février 2016.
13_ « Nuit de Cologne : Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés », Le Monde, 11 février 2016.
____________________________
Lire aussi sur mon blog :
567 :
559 :
548 :
507 :
506 :
503 :
etc : où il est question de Sansal, Camus, Daoud…
502_ 464_ 428_ 421_ 418_ 411_ 397_ 390_ 354_ 335_ 332_ 329_
326_ 325_ 323_ 321_ 314_ 308_ 287_ 284_ 281_ 279_ 264_ 263_ 226_ 189_ 182_ 177_
171_ 154_ 132_ 122_ 115_ 72_ 71_ 65_ 55_ 39_ 35_ 30_ 29_ 28_ 27_ 23…
et l’ancien blog : http://boualemsansal.blogspot.fr/
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Lu ce jour, jeudi 5 juillet 2018
sur la page de l'auteure:
et: