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dimanche, février 28, 2010

190- La Fnac présente Camus- Samedi 27 fev


La FNAC, en partenariat avec Le Monde, a organisé ce samedi 27 en son auditorium de la Bourse une rencontre autour de Albert Camus avec Jean-Yves Guérin (Dictionnaire Albert Camus, ed Laffont), Thierry Fabre (Eloge de la pensée de Midi (Actes-Sud) et Jean-François Mattei (Albert Camus et la pensée de midi, ed : Ovadia)

Nous étions bien entre 70 à 80 personnes (tant pis pour les retardataires qui durent s'asseoir à même le sol (une vingtaine). C'est dire que l'auditorium n'est pas grand.

J-Y. Guérin : « Camus n’apporte rien sur l’Islam. La principale raison c’est la formation intellectuelle qu’il a reçue. Combien même il avait un professeur de philosophie très ouvert, jean Grenier qui n’était pas un philosophe européo-centré, il regardait vers l’Inde. Grenier ne s’est pas intéressé à la philosophie islamique. Camus n’a pas lu les philosophes arabo-islamiques qui sont souvent persans. C’est étrange mais cela s’explique. C’est pour cela qu’il parle des Arabes et pas des musulmans ou très rarement. Il y a là un aveuglement. Il y a une fermeture assez étrange.

T. Fabre : « Camus est dans le temps colonial et Camus est l’expression de cette pensée coloniale qui ne regarde pas l’Islam, qui cherche à le dénier…Camus pense avec les catégories de son temps, même s’il le fait avec une très grande singularité et une grande originalité. A la différence de ceux qui étaient dans la célébration de la colonisation, lui n’était pas dedans. Il est au départ, au PCF, il écrit Misère de la Kabylie. Il est un des premiers à écrire des choses très fortes, dès 1945, sur l’autre 8 mai 1945, celui de Sétif et Guelma, qui, selon des historiens de l’Algérie considèrent comme le véritable déclenchement de la Révolution. Camus ne voit pas ce qui est entrain de se passer dans les années trente avec la constitution d’un mouvement réformiste en Algérie avec Ben Badis qui va construire une opposition et qui va donner lieu progressivement le mouvement d’indépendance de l’Algérie. »

J-F. Mattei : « A propos de Camus et l’Islam. On ne peut pas réinterpréter l’histoire à partir de notre goût actuel dans le domaine universitaire et ailleurs pour l’Islam. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, dans les années 40 et 50, l’université française n’enseigne pas du tout la pensée islamique. Il n’y a qu’un seul grand philosophe qui est Roger Hernandez, qui est peut-être le plus grand philosophe de la pensée islamique, mais il n’est pas entendu et Henri Corbin aussi avec Le mysticisme persan. Mais cela n’intéresse pas Camus. Ce qui l’intéresse c’est la pensée chrétienne (sa thèse porte sur Saint Augustin qui est un Kabyle comme vous le savez [moi qui m’étrangle : sic et !?], ou un Berbère, c'est-à-dire un barbare étymologiquement… Les grandes références de Camus étaient Pascal et Simone Weil »

Voilà un philosophe (de renom dit-on) qui amalgame Kabyle et Berbère.

A propos de l’identité de Camus, il n’était pas un philosophe. C’est un penseur comme Héraclite, comme René Char… Il y a une dimension cosmique chez camus, à la Faulkner, aux écrivains du Sud, qui a été rejeté par l’université.

L’opposition entre Camus et Sartre a été évoquée, mais il n’y a pas eu les violences de Lenzini (de vendredi à Martigues)
Je pose deux questions. La première à propos de la réelle raison de son exclusion du PCF (je faisais référence au projet Blum/Violette et la naturalisation de quelques dizaines de milliers de musulmans, pour Camus il en fallait beaucoup plus… On m’a répondu que « la raison du point de vue du PCF était son glissement trotskyste ». Pour répondre à ma deuxième question (Pourquoi distinguer l’engagement de Camus contre l’oppression de 1940 de ses positions mitigées des années 57 et plus bien qu’il ait écrit sur la misère de Kabylie…) on a fait l’amalgame (surtout Jean-François Mattei) en me renvoyant la question « ainsi vous mettez sur le même niveau Nazisme et colonialisme » alors que j’ai parlé d’oppression.

189- Camus présenté à Martigues vendredi 26 fev




La librairie l'alinéa à Martigues a organisé une rencontre autour de CAMUS avec José LENZINI, qui a duré une heure, ce vendredi à 18 heures. Nous étions une vingtaine au fond de la librairie. Nous étions un peu moins de deux douzaine d'intéressés.
LENZINI vient d'écrire "Les derniers jours de la vie d'Albert Camus" (éditions Barzakh, Alger) que j'ai acheté le 15 courant à Oran, Camus et l'Algérie ((éditions Edisud), Les derniers jours d'Albert Camus (editions Actes-Sud)


Voici des extraits de ce que dit José LENZINI
« Camus a vécu jeune dans un univers du silence. L’oncle est muet, la mère qui a été atteinte par le typhus est identiquement muette et totalement analphabète. La grand-mère ne parle que pour vociférer… Camus dit-il n’a jamais été pour l’Algérie française ni pour l’Algérie indépendante. Camus avait. Il disait s’il y avait assimilation elle se ferait d’un groupe au détriment de l’autre. S’il y avait indépendance ce serait pareil. Lui ce qu’il souhaitait c’est une fédération qui pouvait à mon sens (là j’interprète précise-t-il) aboutir à moyen terme l’autonomie qui glisserait vers une totale indépendance. On lui a fait le procès de n’avoir pas fait de choix… Ce qui le mine c’est que sa mère ne veut pas bouger de son quartier, de son pays. Elle mourra d’ailleurs là-bas, en septembre 1960… Camus a été résistant contrairement à Sartre… » s’en suit une longue diatribe contre Sartre et les sartriens « Le fait d’armes du couple Sartre- De Beauvoir vous savez ce que c’était ? Ca a été à l’arrivée des soldats Allemands de changer d’hôtel, passer de la rive gauche à la rive droite, De Beauvoir le raconte dans ses Mémoires » je rouspète avec d’autres « Mais Sartre était emprisonné » « Oui répond Lenzini, mais ce n’était pas un acte de résistance ! » Il en convient « oui pardonnez-moi…Sartre n’était pas cohérent avec lui-même puisqu’il n’a pas pris les armes pour aller combattre dans les maquis algériens… Camus est un homme du doute. Quatre jours avant sa mort il fera une conférence à la fac de Lettres d’Aix en Provence et il répondra à un étudiant qui lui demandait s’il est un homme de gauche ‘‘ Oui je suis un homme de gauche malgré elle et malgré moi’’… Les journaux en mai 1945 ne parlaient quasiment pas des événements de Sétif, sauf Camus qui fait un article dans Combat sur les massacres. Voilà ce qu’il écrit : ‘‘ Sur le plan politique je voudrais rappeler que le peuple arabe existe. Je veux dire par là qu’il n’est pas cette foule anonyme et misérable où l’occidental ne voit rien à respecter ni à défendre. Ce peuple n’est pas inférieur sinon par la condition où il se trouve et nous avons des leçons à prendre chez lui dans la mesure même où il peut en prendre chez nous... J’ai lu dans un journal du matin que 80% des arabes désiraient devenir des citoyens français. Je résumerais au contraire l’état actuel de la politique algérienne en disant qu’ils le désiraient effectivement et qu’ils ne le désirent plus’’. Camus n’est pas pour l’indépendance, il le dit en 36, en 39 en 45 Camus intervient pour dire attention, ça glisse, les excès du colonialisme vont nous mener à une catastrophe. Camus ne s’est pas tu… Sartre et les siens ont fait un mauvais procès à Camus… »

dimanche, février 21, 2010

188- Marseille




Retour à Marseille. Le temps est plus accueillant quoique. M. est venu nous attendre. RAS. Je ne pourrais quitter Oran sans évoquer un lieu somptueux mythique et donc incontournable : Le Cintra (le nom ne figure plus à l'entrée, une bizarrerie supplémentaire du Bled) où Camus figure en bonne place. En entrant à gauche du bar.

vendredi, février 19, 2010

187- rue 4

Je reviens à la rue 4. Suis avec Sih. dans le cyber. Elle, joue et chante no problème. J'oubliai. Le 17, mercredi donc j'ai revu le beau quartier très coloré de M'dina J'dida (ex Ville nouvelle), son marché, sa mosquée Sidi B'lal.

































Le Haïk, prestigieux habit traditionnel des femmes maghrébines (à droite sur la photo) fait de la résistance devant l'invasion des vêtements orientaux (jelbab,
nikab...) (photos).



















Mais auparavant nous sommes passés par la Cité Lescure complètement braquée sur le monde entier (antennes!!)



















Vers 13 heures (toujours le mercredi 17) avec C. nous sommes allés manger dans un des restaurants des Andalouses. Agréable et propre. Nous n'avons donc pas pu assister à la conférence donnée à la faculté de droit d'Oran/Canastel par notre ami L. Addi.


















Hier jeudi je suis allé visiter le Musée d'Oran Ahmed ZABANA. Toujours aussi tristounet et très peu cher ("2000" couramment ou officiellement 20 dinars, c'est à dire 0,20 cts d'euros)



























































































186- Exposition

Je suis allé à Oran visiter une exposition de peinture. Elle se déroule à la galerie d'art du siège Aval de Sonatrach jusqu'au 28 courant.

Les peintres eux-mêmes, Khenifsa Mohamed-Kamel et Bouafia Benali sont présents et se prêtent de bonne grâce aux diverses interrogations des visiteurs.
Tous deux ont exposé depuis une quinzaine d'années.

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In: http://www.vitaminedz.com
Coup d'envoi du deuxième Salon des arts plastiques
Postée par : sofiane
Date : 13/06/2009
Ecrit par : El-Kébir A
Source : www.lequotidien-oran.com

Jeudi dernier, s'est ouvert à l'hôtel Phénix «le deuxième Salon des artistes peintres, des sculpteurs
et des artisans de l'Oranie». Cela a eu lieu à la «kheïma» de l'hôtel, où une soixantaine de participants ont pu exposer leurs oeuvres. Ce salon, qui se tiendra jusqu'à jeudi prochain, a pour but de donner une tribune à des artistes de tous genres, de sorte qu'ils puissent faire connaître leurs oeuvres au grand public. L'évènement sera clôturé par la remise des prix pour la meilleure oeuvre par un jury mis en place à cette occasion.

Dès l'inauguration, tout portait à croire que le succès de cette année sera plus grand que celui de l'année dernière. On décèle cela dans le nombre des participants d'abord : cette année une soixantaine, alors que l'année dernière il y en avait à peine quarante. Mais aussi, dans cet engouement porté par un public nombreux venu voyager, le temps d'un après-midi, à travers les arts et les peintures.

Karim Chérif Athmane, l'organisateur de cet événement, a pour sa part applaudi le succès de ce premier jour et a ensuite révélé que «pas plus tard que l'année prochaine, cet événement s'inscrira sur le plan national». A partir de l'année prochaine, donc, en plus des artistes de l'Oranie, le public aura à admirer les oeuvres d'artistes des quatre coins du pays. Cette décision a été prise après avoir trouvé un accord avec le ministère de la Culture, dit-il.

Comme artiste d'honneur, on pouvait noter la présence de M. Bouafia Benali. Cet artiste, atteint d'une douloureuse maladie, «peint, dit-il, pour combattre sa douleur». Il est né en 1974, et c'est à l'âge de vingt ans, en 1994, qu'il expose pour la première fois à l'université de l'USTO. Un an plus tard, c'est à l'IGMO qu'il expose ses oeuvres. Ensuite, entre 1995 et 1996, il participe à une exposition collective avec le «Lions Club» au musée Zabana.

En 1996, il participe à un concours national sur le thème «Contre la toxicomanie». Puis, il expose ses oeuvres lors d'une exposition collective entre 2000 et 2002, au Palais de la Culture. «Peindre, pour moi, est une preuve que j'existe, nous dit-il, cela me libère psychologiquement».

On a eu également à nous entretenir avec Khenifsa Mohamed Kamel, un autre artiste qui n'est autre que l'ami de longue date de Bouafia Benali. Ils se connaissent depuis 1994, c'est-à-dire depuis l'année de leur première exposition commune à l'USTO. Ensuite, an après an, Khenifsa Kamel a eu à exposer ici et là, à Oran, mais aussi à Alger et même à l'étranger.

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mardi, février 16, 2010

185- rue 4 suite


Mardi matin.
Temps pluvieux. Haute humidité. Monotonie.
Nous sommes allés jusqu'à Cap blanc (au-delà d'Arzew) (photo)

** Merci à toutes les BEP! J'ai passé plusieurs heures à corriger les évaluations de Français et d'histoire-géo!


Hier nous avons fait un tour à Oran. J'ai acheté à la librairie du front de mer un livre sur Camus "les derniers jours de la vie d'Albert Camus" de José Lenzini (ed Barzakh.) 400 da (4€).

Derrière, nous visitons l'une des plus vieilles mosquées de la ville: (photos)





Le soir, chez I. la discussion tenait la route contrairement à celles des jeudi et vendredi dernier, nous étions une demi-douzaine. Hier nous avons échangé sur la corruption, l'état du bled (avec tout de même une bonne dose de modération).

"Jeudi et vendredi Dieu seul était en ligne de mire ainsi que son Prophète et son Coran. Je ne comprends pas comment l'on puisse se gargariser de détester l'Invisible silencieux à ce point, et faire l'impasse sur le sort de la société tout entière, je veux dire sur le quotidien abominable de millions d'individus, qui jetés à la rue, qui mis au chômage...
Ce texte n'a pas d'intérêt si on le considère comme une pointe contre des amis. Ils ne sont ici qu'alibis. Je veux simplement dire que je ne vois pas dans mes pérégrinations, de mouvements, de groupements, de tentatives mêmes qui indiqueraient qu'il se passe quelque chose d'intéressant à même de mobiliser les citoyens
Voici ce que j'écrivais il y a quelques années et cela demeure toujours en l'état:

"Il ne reste à mes amis très modernes que de se piquer de manger à la petite cuillère, tous les vendredis que Dieu fait, du sanglier local ou du pourceau importé pas même égorgé, dans le seul but de provoquer le Dieu Mahométan leur ennemi suprême et éternel, si loin Lui, ataraxique et indifférent à leurs ridicules et grotesques gesticulations. Quelle tristesse que ce pays où, pour certains, le bonheur national brut ou le degré d’accomplissement de soi se mesure à la quantité de barbaque de marcassin ingurgitée. A propos, mon ami Albert le pied-noir d’Amsterdam disait « Quand on a beaucoup médité sur l’homme, il arrive qu’on éprouve de la nostalgie pour les primates. » Cétipatrist ça ? Ça tourbillonne. Mais sapristi et saperlipopette, mes amis sont mes amis jusqu’à ordre nouveau !"

Mes amis sont en effet mes amis, il ne leur reste plus qu'à s'entrécouter les uns les autres un chouia, s'écouter et bannir les monologues. Dans le respect des croyants (fussent-ils fouriéristes) et des non-croyants (fussent-ils en toge ou en simarre).

NB: M.B n'a pas daigné répondre à mon courriel. Je n'ai donc pas animé d'atelier d'écriture à Bel Abbès comme je l'espérais.

mercredi, février 10, 2010

184- Oran toujours

10h55 en ce maussade jour de mercredi. Nous sommes au cyber de la rue 4 du Camp 5. On ira faire un tour à Béthioua puis à Oran comme hier. Hier justement: Pépinière (un mimosa pour mon père), centre-ville, cimetière.Corniche, Bou-sfer, un pot chez Martinez requinqué.


Mer agitée. Il a même plu des cordes durant une demi-heure.
Ce matin M., arrivé hier de Paris passe nous dire bonjour.

Retour au Cyber. Sommes allés au centre-ville.














Au 65 de la Rue Larbi Ben M'hidi (ex rue d'Arzew) nous sommes entrés dans l'immeuble, jusqu'en terrasse.
Là ont résidé Albert Camus et Francine, quelques temps.

lundi, février 08, 2010

183- Oran

Avion. Turbulences multiples mais modérées. Collation sympa. Oran. Soleil plutôt ok. Circulation importante et dangereuse. Sur la route d’Arzew déviations et dos d’ânes…

Qu'il est agréable de retrouver son toit (photo)
et, le moment venu, déguster un bon poulet naturellement bio (si j'ose).