Bonjour tout le monde. Deux mois d’absence. Temps de repos, de vadrouille et de réflexion. Loin de Facebook et de ses dérapages, trop nombreux hélas. Ces dernières semaines l’ont prouvé.
Nombre de commentaires qui ont suivi les incendies en Algérie et le meurtre d’un jeune bénévole (l'Aps écrit "assassinat") à Larbaâ Nath Irathen renseignent sur le degré de déliquescence – j’allais écrire ‘‘générale’’ – Heureusement des hommes et des femmes montent au front pour combattre la laideur.
L’Algérie vit une période dramatique. Les Algériens sont en danger. Le pays est en danger du fait des politiques menées tant sur le plan économique, social, culturel, sociétal... depuis la nuit des temps. Les mêmes politiques. Les mêmes effets.
Toutes les bonnes volontés se doivent d’agir en solidarité pour faire face aux discours de la surenchère, pour éradiquer toutes les facettes du fascisme rampant, de plus en plus ouvertement affirmé.
Éradiquer les discours totalitaires, les discours de haine et d’exclusion, les nationalismes outranciers qui font fi des quelques espaces de liberté arrachés par la mobilisation citoyenne depuis des décennies contre un régime despotique en fin de vie. Ces puissances du mal et de la division reviennent en force hélas. Faisons-leur barrage pacifiquement dans le respect de nos humanités.
Ces forces du mal ne sont pas nouvelles. Elles s’exprimaient ainsi dans un hebdomadaire de la Honte libérée en Algérie, un an après l’assassinat de Mohammed Boudiaf : « La solution, c’est d’abord un balisage efficace de l’espace politique (…) C’est ensuite une redéfinition du ‘‘pouvoir de vote’’ (…) L’analphabète ne peut avoir le même droit de vote que le lettré, le travailleur simple que le cadre supérieur, le non contribuable que le contribuable. » in : « L’Hebdo libéré, Le journal de l’Algérie moderne » (du stalinien A. Mahmoudi) N° 117_ 23 au 29 juin 1993.
Ces forces du mal – elles sont universelles – George Orwell leur donnait ainsi la parole, pour les mettre à nu : « Nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous travaillons le langage jusqu’à l’os » in : George Orwell. 1984. Ed Gallimard/Folio, 1990.
À nous tous épris de justice et de fraternité de prouver à ces forces du mal, à tous ces apprentis despotes, à tous ces porteurs de discours nauséeux, à ces négateurs du Droit que leur futur est derrière eux. Leurs batailles sont d’arrière-garde. L’Histoire nous renseigne à ce sujet pour qui veut comprendre. À nous de les stopper, no pasaràn ! Par l’approfondissement de la solidarité et du droit du citoyen (encore en devenir) en phase avec le monde, avec l’Universel. Approfondissement du droit dont l’un des plus fondamentaux axes est celui d’une éducation ouverte sur les libertés, sur le Monde, sur l’Universel.
Ahmed Hanifi
19.08.2021
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