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dimanche, décembre 31, 2023

820_ La blonde franco-israélienne du Nord et la horde Arabo-Palestinienne du Sud

 La caméra filme de très près le visage (blonde pulpeuse), d’une jeune franco-israélienne, Mia Schem, libérée le Hamas le 30 novembre dernier. Trente jours plus tard elle est autorisée à parler. Elle est filmée. La caméra insiste sur son bras tatoué ‘‘ we will dance again 7.10.2023’’. Puis on la voit se déhancher « au festival techno proche de Gaza quand les terroristes du Hamas surgissent ». Images de voitures et de personnes en fuite. Elle témoigne en hébreu. Très à l’aise, comme dans une série télévisée.






Pas une fois en français. Elle égrène calmement l’impensable suggère-t-on. Elle confirme : « J’ai vécu un holocauste, j’étais enfermée dans une pièce sombre, on me regardait comme si j’étais un animal, j’avais sans cesse peur qu’on me touche, une fois je me suis effondrée en pleurs, on m’a dit ‘‘ arrête de pleurer où je t’envoie dans les tunnels’’, j’avais peur d’être violée (nous avons pu lire sur un bandeau d’une chaîne de TV française « ils me violaient par leurs regards »), j’avais peur de mourir, tout le monde là-bas est un terroriste » (vidéo France2 in Francetvinfo.fr- 29/12/2023). Le mois dernier elle disait ceci (France24.com, 30/11/2023) :  « Ils s’occupent de moi, ils me donnent des médicaments, tout va bien. » ‘‘Ils’’ sont ses geôliers du Hamas.

Cette jeune fille dont on sait presque tout, ses amis, ses parents, son nom et son prénom, Mia, qui a eu peur d’être violée, peur d’être touchée, qui a même pleuré dans sa prison (une chambre de famille)…, cette jeune fille a ému toute la France médiatique, chienne de garde d’Israël (sauf le respect que je dois à une minorité qui bataille dur contre vents et marées pour le droit à la vie véritable, à la liberté, à la vérité globale, au respect du droit international). Cette jeune fille a ému jusqu’au sommet de l’état français. Monsieur Macron qui parle au nom de tous les Français déclare :  « C'est une grande joie que je partage avec sa famille et tous les Français. » Lui qui, comme les médias chiens de garde d’Israël, n’évoque jamais les Palestiniens que comme des « lots », des groupes, hagards, des groupes informes. Qui donnent envie de rien, pas même de les aider. Même leurs désarrois sont insupportables à entendre. Ils ne parlent jamais avec une voix mielleuse comme celle de Mia, jamais à tête reposée (réglage caméra, balance des blancs, autofocus), en mimant son futur « tortionnaire » (holocauste !) d’ailleurs ils n’ont ni nom ni prénom ces Palestiniens. Et ils braillent ! Que d’enfants, que d’enfants ! Des ombres à suivre de loin. Lorsqu’on les évoque, on montre de loin leurs cadavres entassés sous des couvertures, ou sous les décombres. Ils nous sont tellement éloignés ces gens-là à « nous les Blancs ! »

Il n’y a dans les reportages de propagande ou de complicité des médias Chiens de garde d’Israël jamais d’image de belle jeune fille palestinienne (Dieu sait qu’il y en a !) qui pourrait si on se donnait la peine, parler, assise à même les décombres de sa maison, devant un thé chaud ou une galette, une coupe d’huile d’olive, (attention au réglage de la caméra, des balances), parler calmement, avec sérénité, les yeux dans les yeux, parler des « visages de ceux qui jetteront nos enfants… » et se demander comme Darwich « Où irons-nous après les dernières frontières ? » C’est que leur propre terre, la Terre de Palestine ne les contient plus. Cette jeune palestinienne, si on avait pris la peine et le courage, la bravoure, de s’en approcher, d’écouter son histoire avec une grande H, aurait pu parler de ses pères, grands-pères dépossédés de leur terre, des centaines de milliers de morts du fait de la terreur coloniale depuis 1948, elle aurait donné chacun de leurs nom, leur lieu de naissance, leurs branches, leurs racines. On aurait entendu le vent des plaines et leurs cris de douleurs. On aurait entendu le cri du malheur originel de son peuple, « Falastini ». Cette jeune palestinienne, niée, redoutée, aurait commencé par le grand terroriste devant l’éternel, le héros des colons, Ben Gourion. Elle aurait rapporté le Grande histoire de son peuple, celle que lui ont inculquée ses parents, celle qu’elle rapportera à ses enfants. Il n’y aura rien de tout cela. Les chiens de garde d’Israël se délectent des récits de « Tsahal ». C’est assez et c’est bien ainsi. 

Il n’y a rien dans leurs reportages, sur l’alerte très récente (la même semaine) de l’agence onusienne ANPA qui s’alarme : « Les femmes enceintes et les nouveau-nés font face à la guerre, au manque d'hôpitaux et maintenant à la famine à Gaza. » (ANPA- Agence des Nations Unies pour la santé). L’ONU s’inquiète dans le vide. Pas une caméra libre pour ces hordes. Les caméra se bousculent autour de Mia. C’est qu’ils tiennent à protéger leurs arrière-cours. Il n’y a rien à ce sujet dans les reportages de propagande ou de complicité des médias Chiens de garde d’Israël. 

En Australie, de l’autre côté du monde, Zena Chamas écrivait ce jeudi 28 décembre ( abc.net /Australie) : « Au milieu d'une guerre qui fait rage, des femmes accoucheraient sur des sols remplis de décombres, subiraient des césariennes d'urgence sans anesthésie ni soulagement de la douleur, et seraient même mortes après l'accouchement en raison du manque de matériel médical. » 

Nous ne saurons rien de ce côté-ci du Monde Blanc de ces femmes qui ne nous ressemblent pas. Car pas jeunes comme Mia, pas blanches, pas comme elle, pas danseuse comme elle. Pas de tatouages (enfin, pas les mêmes). Rien. Ces femmes à même le bitume n’ont juste plus rien que leurs yeux désorbités. Nous ne verrons pas un seul de leurs visages de femmes non blanches, de leurs bébés (les survivants) non blancs. Elles, sont à l’opposé, de l’autre côté du monde blanc, si loin et parmi nous pourtant. 

Avec cette guerre contre les Palestiniens, cette énième guerre, Le Nord définitivement perdu son honneur. Israël avec lui. Un autre monde l’a bien compris. Il se consolide. Les chiens de garde aboient dans un vide de plus en plus grand. Ils commencent à s’en rendre compte à mots voilés. Mais il est trop tard. Les noms de ces chiens seront écrits à l’encre indélébile sur les murs de l’ignominie.

Lire ici :

http://ahmedhanifi.com/la-blonde-franco-israelienne-du-nord-et-la-horde-arabo-palestinienne-du-sud/


____________________COMPLEMENT_______________






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ARTICLE AUSTRALIEN SUR LES FEMMES PALESTINIENNES


















Voici la traduction du texte (Google)

Des mères enceintes à Gaza auraient subi des césariennes sans anesthésie, des hystérectomies d'urgence et la mort

Par Zena Chamas

 

Publié jeu. 28 décembre 2023 à 19h50jeudi 28 décembre 2023 à 19h50

Le bruit des femmes et des nouveau-nés hurlant de douleur est constant dans les hôpitaux de Gaza.


AVERTISSEMENT : cette histoire contient un contenu pénible.

 

Au milieu d'une guerre qui fait rage, des femmes accoucheraient sur des sols remplis de décombres, subiraient des césariennes d'urgence sans anesthésie ni soulagement de la douleur, et seraient même mortes après l'accouchement en raison du manque de matériel médical.

Malgré le peu d'hôpitaux encore opérationnels à Gaza, on estime que 180 bébés naissent chaque jour dans la zone de guerre.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a averti que les femmes, les enfants et les nouveau-nés subissent de manière disproportionnée le poids de la guerre.

« Des femmes enceintes vivant au milieu des décombres »

Yafa Abu Akar raconte qu'une femme qu'elle connaissait a dû subir une césarienne d'urgence sans anesthésie. (Fourni : Oxfam)

Début novembre, l'agence des Nations Unies a signalé qu'il y avait quelque 50 000 femmes enceintes à Gaza, et que 15 pour cent d'entre elles risquaient de connaître des complications liées à l'accouchement ou à la grossesse.

Yafa Abu Akar vit à Khan Younis, à Gaza, abritant des milliers d'autres personnes dans des bâtiments abandonnés.

Elle a déclaré à ABC qu'elle connaissait personnellement des femmes qui s'étaient vidées de leur sang en accouchant à l'hôpital Nasser, le seul hôpital de la région, qui fonctionne à peine en raison des bombardements constants des forces israéliennes.

Elle a déclaré à l'ABC que les médecins avaient pratiqué une césarienne d'urgence sur une femme de 25 ans qu'elle connaissait en raison de complications.

En raison de saignements abondants, la femme a dû se faire retirer l’utérus après l’accouchement – ​​une situation qui aurait pu être évitée si des soins de santé appropriés avaient été disponibles, a-t-elle expliqué.

"Elle est jeune, c'était son premier enfant et elle ne pourra plus avoir d'enfants. Certaines autres femmes n'ont pas survécu du tout à cause d'une hémorragie", a déclaré Yafa.


"Les femmes enceintes vivent au milieu des décombres et les femmes sont confrontées à des circonstances désastreuses dans tous les aspects de leur vie."
En octobre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les patients étaient opérés sans esthétique en raison du manque de fournitures médicales.
Depuis lors, la situation s'est aggravée, l'OMS dénonçant la « décimation » du système de santé de Gaza tout en félicitant les professionnels de la santé de continuer à travailler dans des circonstances extrêmes.
Yafa a déclaré qu'une femme qu'elle connaissait à Khan Younis, enceinte de neuf mois, avait enduré une « situation horrible ».
Elle a déclaré que les médecins « ont été obligés de lui ouvrir le ventre pour faire sortir le bébé » sans aucun soulagement de la douleur.
« Son enfant, une fille, a survécu, heureusement, mais après quoi ? [La femme] a perdu toute sa famille dans la guerre », a déclaré Yafa.
L'UNICEF s'est dit préoccupé par le fait que les femmes qui ne pouvaient pas se rendre dans les hôpitaux de Gaza devraient accoucher dans des conditions dangereuses.
Ils prévoyaient une augmentation des décès maternels en raison du manque d’accès à des soins adéquats.
Selon Yafa, ces préoccupations se confirment.
Dans d’autres régions de Gaza, elle a déclaré avoir entendu parler de femmes enceintes qui ne parvenaient pas à se rendre à l’hôpital à temps et qui étaient forcées d’accoucher dans ce qui restait de leur maison.
Certains sont morts et ont laissé des enfants derrière eux, a-t-elle déclaré.
Accoucher à l'hôpital en toute sécurité est « impossible »
Juzoor, partenaire d'Oxfam, est l'une des rares organisations opérant dans le nord de Gaza.
Il prend en charge 500 femmes enceintes parmi 35 000 autres entassées dans 13 refuges dépourvus d’eau potable et d’installations sanitaires adéquates.
Dans certaines situations, jusqu’à 600 personnes partagent une toilette.
Accoucher en toute sécurité dans un hôpital était devenu « impossible », a déclaré la directrice exécutive de Juzoor, Umaiyeh Khammash.
Il a déclaré que dans chacun des 13 refuges gérés par Juzoor, au moins un nouveau-né était décédé pour des raisons évitables au cours du mois dernier.
M. Khammash a déclaré que ce chiffre était « très élevé » et se traduisait par une augmentation significative du taux de mortalité infantile à Gaza.
Selon le réseau de médecins de Juzoor, les naissances prématurées ont également augmenté de 25 à 30 pour cent, les femmes enceintes stressées et traumatisées étant confrontées à une myriade de défis, comme parcourir de longues distances en quête de sécurité, fuir les bombes et être entassés dans des abris dangereux.
Pendant ce temps, l'ensemble des 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza sont confrontés à des niveaux de faim critiques et le risque de famine augmente chaque jour, selon la Classification intégrée des phases de sécurité alimentaire (IPC) de l'ONU.


Au moins un foyer sur quatre – soit 577 000 personnes – à Gaza est déjà confronté à une famine catastrophique, souffrant d’un manque extrême de nourriture, de famine et d’épuisement de ses capacités d’adaptation, a constaté l’IPC.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) estime que 45 000 femmes enceintes et 68 000 femmes allaitantes à Gaza n'avaient pas assez de nourriture, ce qui les exposait à un risque plus élevé de développer une pré-éclampsie, des hémorragies ou même de mourir.
Le FNUAP a déclaré que les femmes souffrant de malnutrition sont également confrontées à la perspective d'avoir des bébés de faible poids à la naissance.
 
« C'est extrêmement difficile d'être enceinte à Gaza »
Natalie Thurtle, directrice adjointe de Médecins Sans Frontières (MSF), revient tout juste de Jérusalem en Australie, où elle était chargée de coordonner la réponse médicale d'urgence de MSF à Gaza au cours des deux dernières années.
"Il est extrêmement difficile d'être enceinte à Gaza en ce moment", a déclaré le Dr Thurtle.
Elle a expliqué que les femmes sortaient de l'hôpital dès qu'elles pouvaient marcher après leur naissance, car elles n'avaient aucun endroit où recevoir des soins postnatals.
"Ces bébés naissent… mais naissent-ils en toute sécurité ? Presque certainement pas", a déclaré le Dr Thurtle.
Les médecins affirment que des problèmes quotidiens qui pourraient autrement être traités avec des soins de santé appropriés sont négligés en raison du manque de continuité des soins.
Ils vont des femmes atteintes de diabète gestationnel aux nouveau-nés ayant besoin de prendre plus de poids.
"Pour les personnes qui ont besoin d'un accouchement géré et qui ont besoin d'une aide médicale autour de leur accouchement, cette aide n'est pas disponible de manière cohérente et durable", a déclaré le Dr Thurtle.
Elle a déclaré que "les soins d'urgence ne sont pratiquement pas dispensés" aux femmes en travail, étant donné le nombre de personnes ayant besoin de soins pour blessures de guerre.
"Tous ces services s'effondrent. Chaque jour, l'espace dans lequel [MSF] peut travailler devient plus petit. Chaque jour, la sécurité se détériore", a déclaré le Dr Thurtle.
Le personnel de MSF a travaillé dans les hôpitaux et cliniques de Gaza tout au long du conflit, mais affirme que les hôpitaux et les ambulances sont assiégés.
L'organisation a déclaré que des patients et du personnel médical étaient blessés et tués, et que l'accès aux blessés et aux malades était entravé par l'insécurité, le manque de carburant et de téléphonie mobile.
MSF a déclaré que des centaines de professionnels de santé ont déjà été tués, dont trois membres de son propre personnel, tandis que près de 60 ambulances ont été touchées et endommagées.
"Nous ne pouvons pas travailler dans un tel niveau de conflit sans qu'une aide suffisante n'arrive, alors que les soins de santé et les infrastructures sont directement ciblés", a déclaré le Dr Thurtle.

"Nous avons désespérément besoin que cela cesse. Jusqu'à ce que cela s'arrête, nous ne pouvons presque pas travailler… c'est presque impossible."
En particulier, le Dr Thurtle a déclaré que la gravité des blessures des enfants à Gaza était « extrêmement confrontante » et la hantait toujours.
« J'entends parler d'enfants qui sont morts à leur arrivée, d'enfants qui ont des blessures aux membres pourris suite à une présentation très tardive aux soins, à cause d'un bombardement.
"Ces enfants sans aucune famille survivante, ce qui est très courant maintenant, qui ont besoin d'une anesthésie, puis lorsqu'ils se réveillent après une opération chirurgicale [en criant].
"Choisissez une histoire, car il y a beaucoup de tragédies."
Les femmes prennent la pilule pour arrêter leurs règles
En plus des luttes quotidiennes pour trouver de l'eau potable, de la nourriture et un abri convenable, pratiquer l'hygiène féminine, y compris l'utilisation et l'élimination des serviettes hygiéniques, est un combat quotidien pour les femmes.
Yafa a déclaré que de nombreuses femmes prenaient des moyens contraceptifs pour arrêter leurs règles en raison du manque d'accès aux serviettes hygiéniques.
"La plupart des femmes utilisent n'importe quel matériel à leur disposition pendant leurs règles", a-t-elle déclaré.
"Ils n'ont pas d'autre choix. Leur santé est faible en raison du manque de nourriture, d'eau et de nutrition.
"La pilule a affecté la santé mentale de nombreuses femmes, leur bien-être en général."
Le Dr Thurtle a déclaré que c'était « vraiment très sombre pour toutes les femmes qui ont leurs règles à Gaza ».
"Si vous envisagez de changer, [et] d'avoir vos règles sans accès aux produits sanitaires, où vous n'avez qu'une seule toilette pour 20 personnes, vous vivez dans un environnement où vous ne pouvez pas rester propre, vous pouvez" Je ne prends pas de douche", dit-elle.
"Ce n'est peut-être pas la manifestation la plus dramatique de la guerre, mais elle reste extrêmement déshumanisante."
Le Dr Thurtle et Yafa ont déclaré que les femmes subissaient le poids de la guerre.
Yafa a déclaré qu'ils étaient souvent obligés de se débrouiller pour leurs familles, avec des hommes blessés, malades ou tués pendant la guerre.
« [Les femmes] doivent trouver du bois pour [cuisiner] la nourriture et un abri pour leurs enfants, en fouillant entre les maisons détruites et partout où elles le peuvent », a déclaré Yafa.
"Ils sont obligés de chercher entre les décombres juste pour survivre."

Publié le 28 décembre 2023

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