WE DID IT ! Non, ILS l'ont fait. Les américains ont élu un métis à la tête de leur pays.
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Barack Obama élu : cette fois, le monde dit merci à l'Amérique
Le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis distance largement McCain. De Harlem à Honolulu, récit d'une journée historique.
► Lorsqu'un candidat arrive en tête dans un Etat, il remporte tous ses grands électeurs. Il en faut 270 pour être élu président.
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Barack Hussein Obama sera le 44e président des Etats-Unis. C'est historique, parce qu'il est noir, et son élection aurait été impensable il y a encore quelques années. Il a mené sa campagne au centre, mais si l'on épluche ses votes au Sénat des dernières années, il a le profil d'un homme politique "libéral" au sens américain du terme, c'est à dire "de gauche".
La victoire est nette et sans bavure. Barack Obama, 47 ans, a été porté par un mouvement populaire puissant, nourri par la jeunesse américaine. Celle ci, attirée par cet homme qui a su "transcender les lignes" et se projeter dans l'avenir, a voté en masse pour le candidat Obama.
C'est un e première. En 1992, Bill Clinton avait lui aussi affiché une spectaculaire victoire, mais il a avait alors eu un sacré coup de pouce: la présence d'un troisième candidat, Ross Perot. C'est avec seulement 43 % des voix que Bill Clinton l'avait emporté; on oublie trop souvent qu'en face, les deux candidats de droite, George Bush et Ross Perot, avaient totalisé 56 % des voix...
Certes, le candidat républicain John McCain partait dans la course avec un handicap de taille: le bilan calamiteux du sortant, George W. Bush. Ce dernier va quitter le pouvoir après avoir semé la guerre et le chaos dans le monde et il lègue à ses compatriotes une situation économique désastreuse. Sur les enjeux essentiels (effet de serre, santé, pauvreté) il a fait perdre huit ans aux Etats-Unis.
Avec un tel bilan, il n'est donc pas surprenant que le balancier politique reparte vers les démocrates. Mais cela n'ôte rien au talent de campagne du candidat démocrate, qui a réussi un sans faute stratégique qui restera dans les annales des politologues.
S'il a gagné, c'est parce qu'il est en phase avec les Etats-Unis d'aujourd'hui
Pour gagner, Obama est parti du terrain, tout en maintenant une organisation très serrée de sa campagne; il a eu recours à des techniques de marketing viral, qui ont permis de galvaniser des militants qui ne s'étaient pas engagés auparavant; il a engrangé un financement extraordinaire, via une pluie de petits chèques; il n'a pas hésité à faire des incursions dans quelques territoires réputés républicains; il a mis l'accent, enfin, sur l'augmentation de la participation des sympathisants démocrates, en portant au stade industriel le démarchage politique.
S'il l'a emporté, c'est surtout parce qu'il porte un message en phase avec les Etats-Unis d'aujourd'hui. Pendant que George W. Bush guerroyait en priant Dieu, les Américains ont évolué différemment. Sur les questions sociétales (droits des gays, environnement, peine de mort...) comme sur les questions économiques et sociales. De plus en plus d'Américains jugent nécessaire que la puissance publique intervienne davantage pour lutter contre la pauvreté et soutenir l'économie.
Obama pourrait provoquer un vaste réalignement critique
Il ne faut pas trop s'attendre, à mon avis, à de grands changements sur la scène internationale. Même si ses intentions affichées de dialogue sont réelles, la politique étrangère est un paquebot qui met du temps à changer de cap.
Barack Obama pourrait en revanche, sur le plan idéologique, être l'architecte d'un de ces vastes réalignements critiques dont les Etats-Unis (Roosevelt, Reagan...) ont le secret. Bien élu, il a la légitimité pour conduire un tel changement vers une société plus juste. Secondé par un Congrès clairement démocrate, il dispose des outils pour avancer.
La période s'y prête: les Etats-Unis sont frappés par une crise financière sans précédent, et beaucoup d'américains souhaitent restaurer leur image dans le monde. Seul problème, de taille: le nouveau président ne disposera pas, hélas, d'une grande marge de manoeuvre budgétaire, tant son prédécesseur a déséquilibré les dépenses publiques.
Mais Obama y croit pourtant : "yes we can", a-t-il encore martelé hier, dans un beau discours de victoire. Ce que son élection signifie, a-t-il constaté, c'est que "l'Amérique peut changer".
P.R.
6h00. Obama prononce son discours de victoire à Chicago, devant 125 000 supporters:
"Si qui que ce soit parmi vous doute encore du fait que les Etats-Unis sont un endroit où tout est possible ; s'il se demande si le rêve de nos fondateurs est encore vivant aujourd'hui; s'il s'interroge sur le pouvoir de la démocratie... Cette soirée répond à ses questions".
P.R.
5h23. John McCain, à Phoenix (Arizona), s'est adressé à ses supporters pour leur déclarer qu'il venait d'appeler le sénateur Obama pour le féliciter de sa victoire. "Le peuple américain s'est exprimé clairement", déclare-t-il, digne. "Le Sénateur Obama a réalisé quelque chose de grand, à la fois pour lui et pour ce pays", a-t-il ajouté. La foule a répondu par un mélange de huées et d'applaudissements.
"Cette campagne restera le grand honneur de ma vie". Il a souhaité bonne chance à Obama et son "vieil ami Joe Biden". Il a conclut en déclarant: "Le sénateur Obama a été mon adversaire, il sera mon président."
P.R.
5h20. Je suis à Harlem en train de danser sur la 125e rue avec des milliers de personnes devant un écran géant avec le résultat d'Obama.
Un grand Obama en carton d'1,50 mètre passe au dessus de la foule. Il a l'air de marcher sur l'eau. Quelqu'un crie à John McCain qui apparaît sur un écran: "Who won? that one!" ("that one" en référence à la façon dont McCain avait désigné Obama lors d'un des débats).
La foule scande: "We vote! We count! We won". (nous votons, nous comptons, nous avons gagné). Le leader noir Jesse Jackson, qui apparaît sur un écran depuis Chicago, pleure.
G.F.
5h19. Joe Allen: après les grands esprits à l'EHESS, je rejoins les fêtards du IIe arrondissement de Paris. Au comptoir, on continue à boire. Il est 5 heures, beaucoup attendent la fin de la pluie pour prendre des taxis. Certains résistent: "Hé, on rentre pas! C'est quand même l'élection du premier noir à la tête des Etats-Unis! C'est historique! On le racontera à nos petits-enfants". La fête continuera ailleurs.Z.D.
4h33. (De Cambridge, Massachusetts) Il est de moins en moins probable que McCain puisse se refaire ce soir, mathématiquement, c'est impossible, sauf à considérer que soit la Californie, l'Etat de Washington ou l'Oregon vote pour McCain, inimaginable...
On verra dans les jours qui viennent si certains républicains, les enrages, si l'on peut dire, mettent tout en oeuvre pour contester ce qu'ils peuvent. Mais ça semble relativement peu probable et ces rotomontades s'arrêteront sans doute demain.
Reste également à voir la réaction des extrêmistes du parti républicain, ceux qui s'informent sur Fox News ou les Talk Radio (genre Jay Severin ou Rush Limbaugh) et ont subis un bourrage de crane en regle sur le danger du candidat republicain. Esperons que Barack Obama saura rassurer et rassembler cette minorité. R.K.
4h30. (De Manhattan, New York) Le Huffington Post a changé sa une. Les décomptes ont fait place à un titre sobre: "President-Elect Obama" (Obama président élu). L.M.
4h17. (De Washington) Cela fait une heure que je scrute la Virginie, qui était donnée à John McCain en début de soirée. Normal: les premiers bureaux de vote à dépouiller se trouvent dans les zones rurales peu peuplées, qui votent républicain.
Il fallait attendre le retour des zones urbaines denses où se trouve l’électorat d’Obama: les Noirs et les classes moyennes supérieures blanches autour de Washington... C’est donc avec délice que j’ai vu, minute par minute, l’avance de McCain passer de 52 à 51 puis à 50, et ensuite l’écart de voix réelles se réduire: de 25000 à 15000, puis un quart d’heure après à 6 000… et ça y est!
A l’heure où j’écris, Obama est passé en tête de 18 000 voix (avec 86% de taux de dépouillement). Ça peut encore encore basculer, mais à mon avis c’est cuit pour McCain, et c’est un retournement historique: ces 13 mandats iront à un démocrate noir! J.V.
4h15. (De New York) Après l'Ohio, Obama remporte deux autres Etats gagnés par Bush en 2004, l'Iowa et le Nouveau Mexique, selon les projections des chaînes de télévision. L.M.
4h13. (De Washington) Il y a eu un intéressant jeu de perceptions croisées ces derniers jours, qui a profité aux démocrates et explique en partie la très large marge de victoire d’Obama ce soir.
L’équipe de McCain a fait semblant de croire en une victoire de son candidat, en un miracle en quelque sorte, pour galvaniser ses troupes. Et l'équipe de campagne d’Obama n’a pas cherché à répondre à cette affirmation, tout simplement pour maintenir aussi, de son côté, un haut niveau de mobilisation, entretenir la peur d’une surprise.
Moralité: les démocrates l’ont remporté au jeu des perceptions, ils se sont en effet rendus aux urnes en masse, alors que les républicains n’ont pas été très assidus. Apparemment, depuis quelques semaines, ils ne croyaient plus en la possibilité d’un miracle. Ainsi en Ohio, la participation côté républicain a été la plus faible depuis des années. Justin Vaïsse
3h57. (De Manhattan, New York) Considérons (scénario hautement improbable) que McCain remporte tous les Etats non encore attribués, sauf la Californie, l'Oregon, Washington et Hawaï, qui sont de loin acquis à Obama. Il n'atteint pas la barre des 270 grands électeurs nécessaire pour être élu. Autrement dit, ça se présente plutôt bien pour Obama... L.M.
3h35. (De Manhattan, New York) Toutes les grandes chaînes (CNN, Fox, CBC, NBC) projettent la victoire d'Obama dans l'Ohio. C'est le premier Etat que Kerry n'avait pas remporté en 2004 qui est attribué à Obama. Un tournant dans la soirée électorale. En 2004, l'Ohio aurait pu faire basculer l'élection si Kerry l'avait remporté. Aucun candidat républicain n'a jamais gagné une élection présidentielle sans l'Ohio.L.M.
3h30. (De Cambridge, Massachusetts) Une bonne nouvelle pour les républicains, le sénateur du Kentucky, McConnel, quatre fois élu et leader de la minorité au Sénat et en mauvaise posture dans les derniers sondages, sera vraisemblablement réélu. Cela va être un peu plus compliqué pour atteindre le chiffre "magique" (60). R.K.
3h20. (De Harlem, New York) Devant le Lenox Lounge, le club de jazz historique de Harlem qui accueillit jadis Billie Holiday et Miles Davis, Kanye, photographe afro-américain du quartier raconte qu'il est allé voter à 6 heures du matin. Il dit qu'il se fiche un peu savoir de qui est élu, il veut juste "du changement."
La réaction aux premières estimations est mitigée. Les résultats provisoires encourageants de la Floride et de la Pennsylvanie sont accueillis aux cris de "When is time? Now!". La pression monte.
Henry, un retraité du Mississipi installé à New York soutient qu'il a voté Obama parce qu'il croit en sa politique, pas parce qu'il est noir. "Difficile de dire ce qui changera, mais j'espère qu'il y aura plus d'égalité dans ce pays."
Un peu loin au bout du bar, Ward, 37 ans, ne se rappelle plus pour qui il a voté il y a quatre ans. Il se dit impressionné par l'intelligence du sénateur de l'Illinois et pense que son élection "va changer la perception mutuelle des races aux Etats-Unis." Clémentine Gallot
3h18.(De Washington) Je suis allé faire un tour au Mayflower, un des beaux hôtels de Washington où les démocrates du Democratic National Committee (DNC) ont organisé une soirée électorale (mezze, bières et petites brochettes). Je suis arrivé au moment où l'écran géant, branché sur MSNBC, donnait Obama gagnant en Pennsylvanie. Vous pouvez imaginer l'explosion de joie dans la salle. P.R. (Voir la vidéo).
3h08. (De Honolulu, Hawaï) L'Etat de Hawaï, de tradition démocrate, est le dernier à voter pour la présidentielle américaine. Barack Obama, qui a passé sa jeunesse dans l'archipel, y est naturellement le grand favori.
L'enthousiasme pour ces élections se traduit par l'affluence extraordinaire dans les bureaux de vote. Ce matin, dès 7 heures, les électeurs sont venus s'aligner en masse devant les 339 bureaux de votes de l'Etat, ouverts jusqu'à 18 heures, et remplis au maximum de leur capacité, notent les médias locaux.
Selon le quotidien local Honolulu Advertiser, cette année, ce sont 691 356 électeurs qui sont attendus pour voter. Un record historique. Autre record, celui des votes anticipés, plus du double de 2004: 69 655 contre 29 000. A 8h30 heure de Paris, les habitants auront un premier résultat de leur vote.
Mardi matin, le quotidien local a fait sa une sur la mort inattendue de la grand-mère de Barack Obama, décédée à l'âge de 86 ans la veille de l'élection historique. Le quotidien rappelle que "Toot" (de l'hawaïen "tutu" signifiant "grand-mère") était la pierre angulaire de la jeunesse du candidat democrate. Claire Ligner
2h51. (De New York, Manhattan) La Pennsylvanie pour Obama, c'est la fête pour les démocrates, et une vexation pour John McCain et Sarah Palin qui ont passé les dernières semaines à quadriller cet Etat si stratégique.
C'est en commentant ses mauvais sondages en Pennsylvanie qu'Obama avait eu le malheur pendant les primaires de confier lors d'une levée de fond en Californie que les classes populaires amères s'y "accrochent à la religion et aux armes".
Hillary Clinton puis McCain ont tenté d'utiliser cette phrase contre lui pour montrer aux électeurs de Pennsylvanie qu'Obama les méprisait et ne les comprennait pas. Le choix de Joe Biden, originaire de Scranton en Pennsylvanie, en colistier, devait aussi être stratégique pour l'aider à décrocher cet Etat. G.F.
2h45. (De Cambridge, Massachusetts) Le New Hampshire, un des swing states les plus convoités et hautement symboliques pour avoir lancé la campagne de McCain lors des primaires, va partir à Obama, d'apres les estimations...
Voici quelques jours McCain et Sarah Palin s'y sont déplacés pour leur campagne... C'est probablement une grande déception pour certains "libertariens" très presents dans cet Etat, qui s'étaient en grande partie reportés sur McCain.
Mais ici, ou un grand nombre de résidents de Boston/Cambridge se sont investis dans la campagne au New Hampshire (a une centaine de km d'ici), c'est une vraie satisfaction. Abby, une de mes anciennes étudiantes et staff au forum, revient justement de là-bas, elle a passe la journée a mobiliser les électeurs démocrates encore chez eux. Un volontariat représentatif de la très efficace organisation démocrate cette année. Romain Koszul
2h34. Luca, un internaute de Rue89 s'attend à "une belle majorité démocrate dans les deux chambres". C'est une phrase que Barack Obama, prudent, a pris soin de ne jamais prononcer. Il n'a jamais joué les chefs de file démocrates.
Pour ne pas effrayer les indépendants ou les républicains anti McCain qui s'inquiéteraient d'un ras-de-marée démocrate, on ne l'a jamais entendu parler des autres victoires démocrates -hors présidentielles- qui pourraient se profiler.
Fidèle à sa vieille promesse de réconciliation de l'Amérique, si Obama a mené une campagne anti-Bush, elle n'était pas anti-républicains. Il a même envisagé ces dernières semaines d'avoir des républicains dans son gouvernement. G.F.
2h30. Le stratège d'Obama, David Axelrod, interrogé sur CNN, se montre souriant, très confiant et "patient". "L'Indiana et la Pennsylvanie étaient considérés par les républicains comme obligatoires à gagner", commente-t-il, sous-entendu, Obama est bien parti dans ces deux Etats.
"La Caroline du Nord a l'air intéressante". Il rend hommage aux "gens qui ont fait la queue pendant des heures pour changer la direction du pays". Obama est en train de suivre les résultats avec sa famille, après avoir joué au basket-ball en fin d'après-midi. Il parlera "lorsque nous saurons quelque chose". L.M.
2h23. Très longue démonstration sur CNN dans trois Etats, l'Indiana, la Virginie et la Floride, cruciaux pour le résultat de l'élection. Les sondages de sortie des urnes sont trop serrés pour en tirer des conclusions. Mais plusieurs comparaisons, dans des comtés qui ont fini leur dépouillement, montrent qu'Obama fait beaucoup mieux que Kerry il y a quatre ans. Conclusion: Obama est bien parti dans ces trois Etats. L.M.
2h19. Petite note de cuisine politique: les quatre grands électeurs du Maine viennent d'être affectés, trois d'entre eux à Obama et un à McCain. Le Maine -comme le Nebraska- sont les seuls Etats à ne pas appliquer la règle du "winner takes all" qui accorde tous les grands électeurs au gagnant mais à distribuer leurs délégués avec une dose de proportionnelle. G.F.
2h09. Au bar Joe Allen, Paris Ier, l'un des plus vieux bars américains de la capitale, il faut patienter pour entrer. On ne vote pas ici, mais il y a presque plus de queue que dans les isoloirs aux Etats-Unis.
Chaque annonce entraine sa cohorte de cris, toujours pour soutenir Obama évidemment (on est en France!). Je viens de croiser des étudiants journalistes. Ah, je suis obligé de vous laisser, une journaliste argentine s'assoie à notre table pour nous interroger... Julien Martin
2h09. John McCain vient de décrocher le Tennessee. Ce n'est pas une surprise, les sondages y penchaient largement pour McCain. Si Obama gagne, il sera le premier démocrate à gagner la Maison-Blanche sans le Tennessee depuis 1960. G.F.
2h02. (De Miami, Floride) Les démocrates remporteraient la Floride! Les premiers résultats: 55% pour Obama contre 45% pour McCain. Laure de Montalembert
1h54. Patience, les résultats actuels ne dessinent pas encore le visage du futur président. Obama a remporté le Vermont et perdu le Kentucky, ce qui était attendu.
Pour savoir si l'élection est terminée pour Barack Obama, il faut attendre les résultats de l'Indiana et de la Virginie mais François Weil, directeur du Centre d'études nord-américaines, note que la soirée s'annonce "difficile" pour John McCain.
L'universitaire note "un bon signe" pour Obama: certaines poches dans l'Indiana, traditionnellement pour les Républicains, ont été remportées par les démocrates, ce qui n'a pas été le cas en 2004. Zineb Dryef
1h53. (De Manhattan, New York) Les chaînes épluchent, comté après comté, les résultats de l'Indiana. Même si McCain semble avoir un léger avantage, que l'on puisse guetter les scores dans cet Etat en dit long sur les progrès du candidat démocrate par rapport à 2004.
L'Indiana comme le Montana, qui s'est aussi retrouvé cette année parmi les "swing states", sont des Etats que George Bush a gagnés avec une vingtaine de points d'avance.
Au-delà du talent d'Obama, ces percées sont des hommages à la stratégie des "50 states" d'Howard Dean. L'ancien candidat démocrate aux primaires de 2004 devenu ensuite président du parti démocrate a pris la décision de pousser son parti dans tous les Etats américains plutôt que de considérer que certains coins du pays (le sud par exemple) étaient des causes perdues pour les démocrates.
A l'époque, sa décision avait été très critiquée au sein du parti. Si Obama gagne de nouveaux Etats, on reconsidérera le rôle qu'a joué Howard Dean dans cette campagne. Guillemette Faure
01h45. (De Paris) Benjamin Lancar (élu à la tête des jeunes UMP cette année, à droite sur la photo) revendique clairement le soutien à Obama, ainsi visiblement que sa centaine de camarades présents (ce sont ses chiffres) au Palais M. (une boite de nuit convertie pour une soirée électorale avec écrans branchés sur la télé américaine) Porte Maillot. Audrey Cerdan
01h28. (De Manhattan, New York) Premières estimations de CNN et de MSNBC. Obama remporte le Vermont, McCain le Kentucky. Pas de surprise. Les sondages de sortie des urnes en Géorgie, dans l'Indiana, la Caroline-du-Sud et la Virginie sont trop serrés pour que la chaîne déclare un vainqueur.
Selon MSNBC, l'affluence est telle dans les bureaux de vote que les résultats à travers le pays pourraient être différés. La participation a approché 90% en Virginie et au Colorado, 80% dans des Etats comme l'Ohio, la Californie, le Texas, le Missouri et le Maryland. Laurent Mauriac
1h17. Les premières estimations, parfois contradictoires, tombent sur les grandes chaînes d'information et les sites Internet des grands médias américains. Le Kentucky, semble acquis à McCain, le Vermont à Obama. Pas de surprise : le premier est un état traditionnellement républicain, le second historiquement démocrate.