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samedi, octobre 31, 2015

512_ 20° Salon international du livre d'Alger.







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Samedi matin 31 octobre

Nous avons quitté Oran par sa gare, tôt le matin, hier vendredi. Il était 8 heures. Le train est un Rapide. Départ à l’heure prévue moins trois minutes. Arrêt à Chlef. La voiture où nous nous trouvons est pleine. Des voyageuses s’énervent à propos de rideaux à tirer ou non. Les passagers restent cois, mais pas le contrôleur « Sallou ala ennbi… » Il réussi à les calmer, mais entre temps des injures avaient fusé… Il fait chaud lorsque nous arrivons à 10 heures à Chlef et que les esprits sont sur le qui-vive, on ne sait jamais. Cinq minutes d’arrêt. On a eu droit à un thé (gratuit) et à des biscuits, sandwichs (payants)… distribués à partir d’un chariot sans âge, conduit par une jeune et charmante employée en tenue SNTF, bleu-nuit sur lequel est porté bien en vue le nom de l’employeur. Blida, Boufarik… Nous atteignons Alger gare Agha à 12 heures 55. Recherche d’un hôtel ni trop cher, ni inconfortable… A cette heure-ci, un jour sain, tout est ou presque tout est closed. Débrouillez-vous. Face au fameux hôtel Aletti une gargote propose des sandwichs. Une étrangère, (européenne ?) entre avec ses deux enfants. Le serveur lui dit instantanément « pas maintenant madame ». J’ai comme l’impression qu’il s’agit là d’un refus de servir parce qu’elle est femme, puisque moi-même suis servi, « un sandwich steack haché-frites ». La pauvre femme reprend « pas maintenant ? » et sort. Elle ne semble pas avoir saisi, et j’en suis presque honteusement content. Content qu’elle n’ait pas saisi la saloperie du gars, un sexisme doublé de xénophobie. Alors que je quitte la sandwicherie, à l’extérieur trois hommes sortis, je ne sais comment, d’un imposant 4X4 sautent sur un homme qui semble avoir picolé un peu. On ne lui pardonne pas d’avoir bu un jour sain (au nom de quelle loi ? la leur). En trois temps, trois mouvements, le malheureux, un tas désarticulé, est brutalement jeté dans le véhicule qui part en trombe vers une destination trouble.

Taxi, direction le Palais des expositions. 500 dinars demande le premier, 700 le deuxième, 300 le troisième. Arrivé à hauteur du Palais, le chauffeur du taxi ne sait pas trop si l’impressionnante queue devant nous est formée par des admirateurs de tel ou tel écrivain ou bien par des mordus du super Centre commercial R 10 ( ? histoire de pirate… ne cherchez pas à comprendre…) appartenant dit-il à Saïd Bouteflika… Je ne peux l’aider.

 

Le Palais des expositions déborde de clientèles. L’Institut français est archi bondé. Autour de Salim Bachi qui répond patiemment à toutes les questions, les spectateurs sont très attentifs. Benjamin Stora qui lui succède répond aux cinq  questions de l’animateur puis s’empresse d’aller vendre ses livres…



Trois allées plus loin je rencontre Nadia Sekhi et Hassina Hadj Sahraoui, les courageuses animatrices des revues Livresq et Salama. Echanges et perspectives…

 


Je reviendrai. 17 heures, la foule se fait plus compacte - impressionnante -  et cela me perturbe quelque peu. Je prends le tram jusqu’à Ruisseau puis le Métro jusqu’à Tifoura, la Grande poste. Je continue à pied jusqu’à l’Institut français. Maïssa Bey et Laure Adler (magnifique) évoquent le dernier roman de Maïssa « Hizya ». Une collation est offerte par les responsables. Monsieur l’ambassadeur est parmi nous, ainsi que du directeur du lieu et d’autres collaborateurs… Nous avons passé un long moment à échanger avec l’auteure de Hizya ainsi qu’avec Laure Adler. Je lui dis toute mon admiration. Et lui offre mon « Arabe dans les écrits d’Albert Camus ». Elle parle de son métier, de ses expériences diverses au milieu du monde médiatico-politique… de son ancien poste auprès de Mitterrand… Une collation dans les jardins de l'Institut a lieu.....

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