Hier,
samedi 24 novembre, était une journée appréhendée jusqu’au sommet de l’État à
cause de ces inclassables Gilets-jaunes. « Si seulement ils avaient des
représentants » entendait-on. Mais non, ils n’en ont pas. Et c’est ce qui
fait « flipper » les ministres, les partis et les syndicats. Des
tentatives de récupération il y en a eu, mais elles n’ont pas pris (à ce jour
en tout les cas).
Le
temps a été clément avec des nuages plus ou moins isolés sous le soleil automnal
mais généreux de Marseille. Au centre de la ville le cœur n’était pas à la fête
malgré les sapins illuminés et la grande roue blanche du Vieux port. « L’autodéfense
est la garantie de notre liberté » criaient des manifestantes kurdes sur
la Canebière, une centaine.
D’autres « Sizleri Asla Unutmayacağiz » ou encore « La liberté triomphera par la résistance »… Le haut parleur fixé sur le toit du camion accompagnateur, libérait des chants révolutionnaires (on les reconnaît). Sur les trottoirs les badauds avaient d’autres soucis. Ils ne regardaient pas, ne s’arrêtaient pas. « C’est quoi ? » a dit un jeune. La Turquie est si lointaine …
D’autres « Sizleri Asla Unutmayacağiz » ou encore « La liberté triomphera par la résistance »… Le haut parleur fixé sur le toit du camion accompagnateur, libérait des chants révolutionnaires (on les reconnaît). Sur les trottoirs les badauds avaient d’autres soucis. Ils ne regardaient pas, ne s’arrêtaient pas. « C’est quoi ? » a dit un jeune. La Turquie est si lointaine …
Il
n’y a pas eu la queue d’un seul Gilet jaune dans le centre-ville. Peut-être
s’étaient-ils égarés à la périphérie ou autour des centres commerciaux, bondés.
« À Plan de Campagne » beuglera plus tard en boucle la TV affolée
(ah, que c’est bien sûr !)
La
place de la Plaine (Jean-Jaurès), entièrement murée est étrangement vide de
tout, depuis quelques semaines et pour de longs mois à venir (jusqu’à 2020
dit-on). C’est qu’il a été décidé par la mairie ou par Gaudin seul de profondément
la rénover, contre l’avis de la population qui a été appelée à manifester
« à 16 h devant la mairie »,
D’autres
manifestantes à l’appel de « Nous toutes » « contre les
violences sexistes et sexuelles faites aux femmes » remontent le Cours
Lieutaud. Il y en a eu dans toutes la France. On peut lire sur les banderoles,
pancartes et même de simples feuilles cartonnées 21X29 : « Stop aux
violences faites aux femmes », « Non au Patriarcat », « Respect »
« Sans Oui, c’est Non ! »… D’autres manifestations contre ces
violences auront lieu le lendemain, « Journée Internationale pour
l’Élimination de la violence contre les femmes ».
Au-delà
du pont, pointe la rue d’Aubagne, interdite aux véhicules depuis l’effondrement
de deux immeubles vétustes le lundi 5 novembre dernier. Quelques piétons, des
résidents. Et des policiers qui forment trois petits groupes.
Ils discutent
entre eux ou avec des passants qui s’interrogent. Une jeune dame dépose une gerbe
de fleurs à hauteur du « 56 », une jeune fille pose ses doigts contre
la photo d’un jeune homme, elle en caresse le visage. À côté, ceux de deux
jeunes-hommes Chérif et Julien et une dame, Marie-Emmanuelle, décédés lors de la
catastrophe semblent sourire à l’éternité. Sous l’ombre d’une autre femme (sans
photo) il est écrit « Ouloume mère de famille – un fils de 8 ans
orphelin ». A deux pas de la colonne-fontaine de Homère.
Aux
« Terrasses du port » les retardataires du « Black Friday »
se bousculaient sans pitié… Un jeune, pas très catho, a lancé du bas des
escaliers mécaniques – il sortait du centre –
« bouffez connard, consommez, consommez ! » Les vigiles ont
feint de ne pas l’entendre. Le jeune homme a essuyé quelques regards noirs,
mais les a soutenus mordicus.
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Effondrement d'immeuble- La Provence 5.11.2018
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