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samedi, juin 22, 2019

655_ Périple 2019_ 3 _ Weissbriach, le samedi 22 juin 2019



Vers Anton en Suisse

Suisse






























Samedi 22 juin 2019. Nous sommes arrivés hier, en fin de journée,  dans le petit village de Weissbriach, dans les montagnes du sud de l’Autriche, non loin des frontières avec l’Italie et la Slovénie. Nous n’y resterons pas, mais revenons au point de départ.



A Langres. En arrière-plan le lac de la Liez
Le matin du mardi 18 le temps fut chaud et couvert. Nous avons programmé le GPS pour éviter les péages autoroutiers. Nous avons traversé Troyes, Bar-sur-Aube, Arc-en-Barrois... Nous sommes arrivés à Langres à 20h30. Une paisible ville moyenne Le soir, par dizaines, des enfants et leurs familles, remontaient vers le parking face au lac, lui aussi, pour récupérer leurs véhicules après une soirée qu’on devine passée au cinéma, à encourager une équipe de hand ou applaudir à un quelconque spectacle. Il y avait vraiment foule. À nos cotés, un jeune homme, assis sur une chaise pliante, une cannette dans une main, le téléphone dans l’autre, s’émerveillait du moment. De sa radio on entendait du raï moderne qu’il s’évertuait à en faire partager le plaisir à son ou sa correspondante. Il picolait tranquillement (peut-être n’était-ce que du jus de pomme ?) il nous a demandé si sa musique nous dérangeait… « pas du tout ». Une heure plus tard, alors que nous nous apprêtions nous mêmes à « baisser les rideaux », il partait en nous faisant signe. Nous avons passé la nuit face à ce lac nommé Le lac de la Liez. La nuit fut mouvementée à cause d’un fort vent remontant de la vallée qui nous a obligés à déplacer notre Chalenger ou Nomadeur.



11h30, départ en direction de Bâle.  Nous sommes passés par la trop fameuse Vesoul que nous avons voulu voir et que nous avons vue, puis Lure, Belfort, Altrich. Nous avons traversé de nombreuses pleines. Sur les champs, posés comme des trophées, des ballots de paille. De nombreux troupeaux de vaches nous regardaient passer, indifférentes. Nous avons traversé la frontière suisse à Bâle sans voir ni douanier, ni gendarme, ni aucun autre képi. Et quelle ville. Nous nous sommes englués dans ses panneaux de signalisation, souvent en allemand. Coincés entre les voies réservées aux trams et bus et les autres, vélos et voitures du quidam. Nous avons programmé le GPS pour qu’il évite les autoroutes à péage et choisisse les parcours le plus court. Le temps a été le matin, moutonneux et chaud. L’après midi a été ensoleillée et bien chaude, plus que le matin. Bâle est une ville où la circulation nous a paru très compliquée, entre les voies de tram, de bus, de vélos et de voitures… Nous nous sommes égarés dans l’une des artères de la ville. Nous étions très heureux de nous débarrasser en moins d’une heure de cette ville incompréhensible. Nous prenons la direction de Zurich.  À 20 km avant d’y arriver, nous apercevons une jolie rivière, l’Aare, avec un grand parc auto. Il était 19h30 et le jour encore vaillant. Nous nous y sommes installés pour la nuit, en son flanc, l’Aare c’est le nom de la rivière, dans le village de Wettingen. De nombreux joggers, promeneurs, longeaient le chemin dont on ne sait où il mène.

Jeudi, au réveil, la pluie tombait, fine et continue. Les moineaux du coin se sont régalés de nos restes de biscottes. L’atmosphère dégageait une odeur de bouses de vache repue de végétation suisse, bien grasse et arrogante comme des petits suisses. Nous avons pris la route en direction de Zurich vers 11 heures. De l’autoradio montait la majestueuse « Nothing compares » de Sinead O’Connor. Nous avons traversé des villes entièrement endormies et la circulation était le plus souvent fluide. Jusqu’à Zurich où nous arrivons au km 1255.
ZURICH
Sa traversée, par une avenue longue qui monte, monte en serpentant sous une pluie continue jusqu’à la ville voisine de Zolinkerberg, a été éprouvante pour le moteur.

Nous avons entamé notre première véritable montée vers les Alpes et au fur et à mesure nous voyions les premières alpines portant encore des névés plus ou moins imposants. La pluie était toujours de la fête. Les freins de notre Nomadeur ont eu chaud. Nous nous sommes arrêtés à Gams pour casser un grain. Nous avons traversé la Suisse sans apercevoir l’ombre d’un seul garde suisse. Nous sommes entrés au Lichtenstein. J’ai à peine le temps d’écrire sur mon carnet  « nous voici au Lichtenstein » qu’il me faut écrire « nous voilà sortis du Lichtenstein ». Montre en main, il nous a fallu moins de trois minutes, 180 secondes, pour traverser (à cet endroit) le pays. À la douane de ce pays confettis ou de ce « timbre-poste » comme écrirait Faulkner, le Lichtenstein, nous avons ralenti. Le douanier, plus occupé à discuter avec ses collègues, nous a regardés et à continué sa discussion, manifestement fort joyeuse. Nous sommes passés du côté autrichien et là, pire, pas un douanier, pas un bureau. Tout était fermé. Nous avons continué notre route en direction de Innsbruck.

Nous passons la nuit à Umhausen (au km 1793) comme en pèlerinage, un village niché au creux de l’Otzal que nous avons découvert il y a plus de trente ans et que nous retrouvons, de nouveau,  avec joie.



En face la maison jaune où l'on fabrique des cloches
INNSBRUCK
Hier matin, vendredi, nous avons quitté Umhausen pour prendre la route d'Innsbruck que nous n'avons que traversée. Mais nous avons reconnu, juste devant nous, la maison jaune où l'on fabrique des cloches. C'est une fonderie historique (son feu de bois est vieux de deux siècles) que nous avions visitée, il y a fort longtemps. Nous sommes arrivés en fin de journée ici à Weissbriach au cœur du Gitschtal où nous avons passé la nuit. Ce matin le temps est couvert. Il a abondamment plu une partie de la nuit. Le temps de se retourner et nous continuerons notre route vers le Sud-Est à la recherche de ma Pierre Philosophale et de Ibn Hayyam... Je vous en reparlerai.
En attendant, j’ouvre l’Internet, pour ne pas perdre le Nord, ni le Sud. On peut lire dans Le Quotidien d’Oran : « Avec un pacifisme exemplaire, les manifestants scandaient ensemble ‘‘les Algériens amazighs’’, ‘‘nous sommes tous des Algériens, pas de régionalisme’’. Des drapeaux Amazighs flottaient à coté de l'emblème national. » Hier, à l’occasion du 18° vendredi, drainant des centaines de milliers de marcheurs, des policiers ont arrêté plusieurs manifestants pour avoir brandi le drapeau amazigh. Bêtise…


Le pont autoroute reliant l'Autriche à l'Italie

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