Nous
avons donc quitté Weissbriach en Autriche le samedi 22 au matin en direction de
la Slovénie. On se retrouve, non loin de Villach, sur une route étroite au
dénivelé de 18%, dont la signification concrète ne nous a été révélée qu’au
moment réel de son ascension. Un cauchemar. Nous avancions avec toutes les
difficultés du monde, le levier de vitesse bloqué dans la position 2. Et cela
ne fut pas suffisant, alors même que les véhicules légers nous doublaient dans
des virages impossibles, en épingles à cheveux. Nous avons dû – sauvés par un
espace réservé aux cas durs – être
contraints de faire demi-tour avec mille et une précautions. Le moteur du
Nomadeur n’en pouvait plus, l’huile chauffait. Tout cela sous une pluie
battante. Nous avons pourtant été alertés la veille, lorsque nous avons roulé
en position de seconde à une vitesse de 23 km/h quelques kilomètres avant d’arriver
au village de Weilssbriach. Nous avons traversé une partie de la montagne (dont
nous ne connaissons pas, et peu importe, le nom) en roulant en 2° position, le
long de plusieurs virages en lacets tous aussi difficiles les uns que les
autres, avec un dénivelé de 15%. Quelques centaines de mètres plus bas, nous
avaons fait une pause bienfaitrice pour nous et le Nomadeur. Retour vers la
route nationale. Nous avons pris la direction de Tarvisio en Italie, d’où nous
avons rejoint la Slovénie. Nous avons passé la frontière Autriche-Italie pour
la seconde fois (le premier passage étant au niveau de la ville italienne,
Candido). De l’Italie nous ne verrons presque rien, puisqu’aussitôt la
frontière franchie, et comme le Liechtenstein (ou presque), on se retrouve de
l’autre côté de la frontière, en Slovénie, dans la ville de Ratece. La pluie
n’a pas cessé jusqu’à notre arrivée en Slovénie. Le ciel est resté bien couvert
et les nuages s’accrochent aux flancs des montagnes.
Nous
sommes arrivés avec deux heures de retard, à 17h30, dans la belle capitale de
Ljubljana. Un verre au café-bar Dvorni Bar où nous avons repris nos esprits. Le
centre-ville est très animé. Nous avons retrouvé les mêmes sympathiques gens
que nous avions rencontrés il y a trois ans lorsque nous descendions vers la
France, venant de Norvège. De bons moments.
Le
lendemain, dimanche, nous redescendons au centre-ville de Ljubljana.
Contrairement à il y a trois ans, le beau marché de la placette, vers Krekov
trg, n’avait pas lieu hormis quelques marchands de fruits et légumes, olives,
souvenirs…
Nous
avons quitté Ljubljana vers 13 heures en direction de Zagreb. À mi-route nous
avons pensé nous arrêter, mais l’entrée de la ville de Novo Mesto était
complètement embouteillée, probablement du fait d’une course cycliste. Il était
15 heures. Derrière la station Petrol il y a un beau château-hôtel posé sur un
lac ou plutôt sur la rivière Krka. Nous nous installons sur une partie du parc
où nous sommes rejoints par un couple de français, Jean et Mireille, qui
descendaient de Hongrie « des gens froids, bizarre » (les Hongrois).
On a échangé nos impressions de voyages d’aujourd’hui et d’hier. Nous de
Norvège et des pays du nord, eux admirateurs de la Croatie, de Sarajevo
« ils sont musulmans là-bas, mais c’est très sympa, un peu comme les souks
du Maroc… »
Lundi
matin nous prenons la route pour Zagreb. Beaucoup de terres agricoles, maïs,
salades sur plusieurs centaines d’hectares, souvent sous serres renouvelées
pour la plupart. De temps à autre un amoncellement de troncs d’arbres. À la
sortie de la ville de Volika Mrasero, un coq hardi - peut-être l’entendez vous
- et sa basse-cour en liberté vous saluent bien bas. De temps à autres, dans
les villages et les champs alentours, des représentations de Jésus et de la
Vierge Marie sont érigés. Leurs socles sont souvent fleuris. Souvent nous
laissons passer des conducteurs qui roulent beaucoup trop vite, sans doute
pressés de rentrer ou pour le plaisir de rouler toujours plus vite, mais en
retour aucun signe de remerciement. Le passage de la douane Slovénie Croatie se
fait à 10 h 50. C’est le premier passage de frontière où nous relevons une
présence douanière. Nous arrivons à midi à Zagreb, dans le quartier de Sopot,
juste derrière le terminus de la ligne 6 du Tram. Le temps de nous remettre et
nous partons en direction du centre par bus grâce à la gentillesse d’une super
mamie, très avenante qui a tenu à nous accompagner jusqu’aux portes du bus 219.
Nous traversons en long et en large Gornj Grad, la vieille ville : cathédrale
négothique de la ville (12° s), la rue piétonne Tkalcieeva, le marché Dolac
et…. La sympathique bar Le Melin.
Le
soir, nous tentons vainement de nous installer dans l’immense lac réputé, le
Jarun. Il est réservé ce soir à une fête.
Demain
nous prendrons la route pour la frontière Serbe.
(ce texte a été écrit sans relecture, soyez indulgents)
(ce texte a été écrit sans relecture, soyez indulgents)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire