Kamel Daoud l’écrivain, Kamel Daoud le citoyen.
Nombre de lecteurs (FB notamment) mettent en avant l’écrivain KD non pas par le plaisir qu’ils ont eu à le lire (à vrai dire parfois oui, parfois….limite), mais au nom de sa position contre l’islamisme sans avoir lu un seul de ses romans (ils l’auraient écrit, précisé ici et là), mais sans connaître véritablement l’idéologie (bien ancrée à droite dure) qu’il défend. Ces lecteurs ne connaissent pas non plus (ou ne connaîtraient pas) l’idéologie qu’il défend chaque semaine dans un hebdomadaire de la droite bourgeoise, « présenté comme islamophobe » (Wiki) qui ne respecte pas toujours la déontologie du métier. Il a été plusieurs fois condamné
Kamel Daoud et son journal s’inscrivent outrancièrement contre les mouvements de gauche. Contre les classes populaires, contre les immigrés. Ils ont des accointances clairement énoncées avec l’extrême droite. D’ailleurs, celle-ci par la voix de Marion-Maréchal Le Pen a félicité leur journaliste Kamel Daoud pour l’obtention du Prix Goncourt.
À l’international ils sont totalement pour le gouvernement raciste d’Israël qui lui trouvent un argumentaire à sa besogne génocidaire.
Je vis en France et mes frères et sœurs sont la famille de la gauche inscrite dans le combat pour la justice sociale, pour la défense des moins aisés. Contre la haine, le racisme et toutes ces choses que défend Le Point plus ou moins directement, avec KD évidemment dans l’escarcelle ou le baluchon.
Voilà ce que défendent (à leur insu ?) ceux qui lancent des cris d’orfraie dès lors qu’on évoque KD et qui se présentent comme « démocrates ». La démocratie fourvoyée, de surface, au profit des seuls aisés, je m’en tape.
Pour tous ceux-là je propose de lire l’analyse du discours de Kamel Daoud sur ces sujets (Plus de 50 articles écrits dans Le Point), qui montre le positionnement clairement affirmé à droite et plus.
L’article entier se trouve ici (et beaucoup d’autres) :
VOICI UN EXTRAIT :
« … En juin 2023, presque la même histoire, le même drame se répète. Un jeune, Nahel, est mort à Nanterre à la suite d’un tir de policier lors d’un contrôle routier. KD écrit qu’il est « Triste et en colère contre les radicalités qui marchandent les morts », sans exprimer de sentiment à l’encontre de ceux qui la donnent, en l’occurrence ce policier qui a provoqué la mort du jeune homme par « un tir à bout portant ». Le gamin est fautif, car s’interroge KD pourquoi ne pas « s'arrêter quand on en est sommé par la police? » KD ne semble pas au fait des différents rapports sur la violence policière. ‘‘Le sociologue Sebastian Roché soutient que la police française est celle qui tue le plus en Europe dans deux cas : celui des homicides par tirs policiers et lors d’opérations de maintien de l’ordre.’’ (20’ et Afp- 28.01.2024). Entre autres. KD ajoute, solaire : « Peut-être qu'un policier ne doit pas tirer sur un chauffeur qui refuse de stopper, mais on précipite l'effondrement de l'État, de l'ordre, de la sécurité chaque fois qu'on laisse faire un conducteur dangereux. » Le policier n’a pas laissé faire ce jeune conducteur. Il l’a abattu. ‘‘Un conducteur dangereux’’.
KD poursuit par ailleurs : « Les jeunes Français d'origine maghrébine détruisent le seul pays véritable qu'ils possèdent (la France) au nom d'un pays fantôme qui les renferme (Les pays du Maghreb, ) parce que dès leur plus jeune âge, on a implanté dans la tête de ces jeunes le songe fallacieux du retour au ‘pays natal’. » Le « on » de KD incrimine les premiers cercles des gamins, leurs parents maghrébins, « Algériens précisément ». Et prend pour exemple les enfants d’un « ancien conducteur d'engins dans le nord de la France. » Ces jeunes « ils ne vivront jamais pour s'intégrer, s'assimiler ou devenir français. » Annonce lapidaire KD qui ne connaît pas « La Discrétion » (ici plus loin). Il ne questionne aucunement la responsabilité des politiques de la ville entre autres, d’intégration… régulièrement mises en cause par des rapports officiels. Il tient là un discours aussi vieux que l’immigration, aussi vieux que « le mythe du retour » des années 60 et de « L’Amicale des Algériens en Europe/France »
KD qui s’emmêle les pinceaux, qui dénie le droit à ces « enfants d’immigrés » de revendiquer le territoire français où ils sont nés, comme le leur, à l’étranger, lorsqu’ils parlent de la France, ils disent : « ‘‘là-bas, chez nous’’, avec un curieux pronom affectif et vantard ». KD leur en voudrait-il ? : « en France, les voilà à brandir, ridiculement, drapeaux et racines pour se croire riches. Décidément, KD a oublié ses classiques. Il devrait laisser tomber ces facilités et relire Sayad, Erickson sur la quête identitaire, je préciserai « une quête identitaire, permanente ».
KD n’aime certainement pas les sociologues. Et encore une fois il essentialise alors que le diable se niche dans les détails. Accuser un groupe social pour ce qu’il est, c’est faire l’impasse de l’effort…. »
La racisme commence ici ajouterai-je aujourd’hui. Les écrits de KD sur cette question et sa périphérie me sont particulièrement insupportables, d'autant qu'il se gante pour les exprimer.
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