La première image que j’ai souhaité retrouver à Buenos Aires est celle des familles de disparus qui, par leur combat (avec d’autres, dans d’autres pays contre les dictatures militaires) contre « las Guerras sucias, les sales guerres » en Amérique latine ont encouragé l’éveil de notre conscience, déjà en septembre 1973 avec le renversement armé d’Allende. Je ne peux dissocier nos études universitaires des combats politiques. Aujourd’hui les leaders de ces combats, y compris les « Folles de la Plaza de Mayo » mères et grands-mères, comme les appelaient les militaires tortionnaires sont décédés : Hebe de Bonafini à leur tête. Elle est la plus connue, la présidente, – Hebe de Bonafini (lire in « La folle d’Alger » – morte le 20 novembre 2022 et plus récemment. Ne pas oublier Nora Cortinas (décédée le 30 mai dernier). Leur combat n’est pas éteint. Comment peut-il l’être ? Borges, Cortazar, Ernesto Sabato et d’autres attendront, c’est évident.
Quelques tours symboliques de la place, autour de l’effigie de Ebe et du grand drapeau palestinien toujours côte à côte avec Les mères, photos, discussions avec les « enfants » de ces mères, grands-mères et arrière-grands-mères qui perpétuent autrement le combat. Car l’Argentine, malgré toutes ses faiblesses n’est plus une dictature, les Mères de Mai l’ont signifié il y a longtemps.
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