Samedi 07 février
Je vais à la mairie du 13° où se tient le 15° Salon des livres Maghrébins. Il y a peu de monde. Je m’installe en salle 1. Khadra (écrivain et directeur du centre culturel algérien de Paris) arrive, les flashes crépitent devant 80 personnes. « 40 lycéens de Paris et de Pas de Calais ont travaillé sur la guerre d’Algérie à travers
13h. Sous une pluie fine mais continue, je par à la recherche d’une Sandwicherie (à l’intérieur de la mairie où se tient le Salon il est improbable de manger sereinement. La foule devant la restauration (chère) est impressionnante).
14h30, salle des mariages, archicomble (150 personnes) : hommage à Mohamed Charfi, le Jules Ferry du monde arabe dit B.Delanoe (une semi-bourde quand on sait ce que furent les positions de Ferry vis à vis des colonies)
En salle 1 on traite des « banlieues multiples » avec Jérôme Bouvier un ex de France-Cu et Rachid Santaki, un jeune qui a écrit sur Clichy sous bois « la petite cité dans la prairie »
(visiter le site : www.clichysanscliche.com ) On en vient à évoquer la nouvelle de Sansal, une nouvelle écrite sur commande : « Mohand ou la mort au coin de la rue » (écrite en juin dernier).
Vers 16 heures je me fais tirer le portrait par www.etpourtoicestquoilafrance.com
Au paravent il faut répondre par écrit à la question. J’ai noté trois phrases, spontanément :
« C’est un territoire, un imaginaire qui rencontre un territoire hors fiction. C’est un lieu où se malaxent l’imaginaire et le réel. C’est un monde qui nécessairement froisse. »
Vers 17 heures est attribué le prix Beur FM. Le lauréat est Matthieu Belizi avec « C’était notre terre ». C’est une fresque qui montre l’Algérie qui est au bord de la guerre. C’est l’histoire d’une famille scindée en deux : communistes et colons la constituent. Le thème est important dit-on, mais ce qui l’est plus c’est la description qui en est faite. Dans la salle je croise un ancien du FFSI, Yanat Mahfoud qui prend des photos. Après l’attribution du prix, en aparté, je propose à Roger Morin de réfléchir à la faisabilité de décentraliser « Le Maghreb des livres » dans le sud de
Je quitte le Salon vers 17H30 pour me diriger vers Barbès où j’ai rendez-vous avec M., S. et T. S. m’apprend que T. est en Suisse (je l’ai perdu de vue depuis environ 25 ans). S. nous emmène chez un réparateur en tout genre : Téléviseurs, magnétoscopes, caméras, radios… C’est un bazar extraordinaire où les appareils s’entassent comme les produits d’un marchand quelconque d’un Souk de Fès ou d’Istanbul. Et la j’ai eu un choc, celui de rencontrer un ressuscité. ALLA en chaire et en os. J’étais persuadé qu’il était décédé d’une maladie il y a de cela quelques années. Je suis vraiment heureux de discuter avec lui. Il est bien vivant, il a répondu à mes interrogations : Libération, Nidam, Bidon II, Farid el Atrache… Il a même parlé d’une connaissance commune de Taghit, aujourd’hui installée à Gambetta, Oran : Miloud S. Photo bien sûr. Ecoutez ses morceaux, il est absolument unique.
Nous quittons Alla pour aller à quelques centaines de mètres plus loin, dans un bistro formidable situé dans la rue Affre non loin de la rue de la Goutte d’Or. Senouci a participé à un bœuf avec l’interprétation de « El Hmam » de El Anka. M. et moi rentrons à Bobigny. Discussion comme à l’habitude. M. tient à mettre certains points sur des I de l’année dernière (concernant un commentaire que j’ai porté sur ce blog et qui l’a fâché vert). Je comprends très bien.
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