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jeudi, août 30, 2018

618_ Le 30 août, Journée internationale des victimes de Disparition forcée




Comme dans de nombreux pays, des structures officielles du pouvoir en Algérie ont eu à procéder – particulièrement durant les années 1991-2000 – à des enlèvements, dans l’indifférence quasi générale. Des ONG comme la Ligue algérienne de défense des Droits de l’Homme estiment qu’il y eut plusieurs milliers de disparitions forcées (entre 8000 et 20000) en Algérie. NE LES OUBLIONS PAS.

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Voici un document des Nations Unies :


Les disparitions forcées: une violation des droits de l'homme




Des individus arrivent. Ils pénètrent de force chez quelqu'un, riche ou pauvre, dans une maison, un taudis ou une cabane, dans une ville ou un village, n’importe où. Ils arrivent à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, généralement en civil, parfois en uniforme, et toujours armés. Sans donner d’explications, sans produire de mandat d’arrêt, souvent même sans dire qui ils sont ou qui les envoie, ils traînent de force un ou plusieurs membres de la famille vers une voiture, usant éventuellement de la violence.

C’est souvent de cette manière que commence le drame qui débouchera sur la disparition forcée ou involontaire d’une personne, une violation particulièrement ignoble des droits de l’homme et un crime en droit international.

Qui sont les victimes ?


Définition


Selon la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, proclamée par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/133 du 18 décembre 1992, il y a disparition forcée lorsque :

« des personnes sont arrêtées, détenues ou enlevées contre leur volonté ou privées de toute autre manière de leur liberté par des agents du gouvernement, de quelque service ou à quelque niveau que ce soit, par des groupes organisés ou par des particuliers, qui agissent au nom du gouvernement ou avec son appui direct ou indirect, son autorisation ou son assentiment, et qui refusent ensuite de révéler le sort réservé à ces personnes ou l’endroit où elles se trouvent, ou d’admettre qu’elles sont privées de liberté, les soustrayant ainsi à la protection de la loi. »


Une stratégie de la terreur


Les disparitions forcées font souvent partie d'une stratégie pour faire régner la terreur. Le sentiment d’insécurité résultant de cette pratique touche non seulement les proches de la personne disparue mais aussi leur communauté et l’ensemble de la société.

Alors qu’elles étaient très répandues au sein des dictatures militaires, les disparitions forcées sont aujourd'hui perpétrées dans de complexes situations de conflit interne, en particulier en tant que moyen de répression des opposants politiques. Certains faits sont particulièrement préoccupants :

· le harcèlement constant des défenseurs des droits de l'homme, des proches de victimes, des témoins et des avocats en rapport avec des cas de disparition forcée;

· l'utilisation par les États de la lutte contre le terrorisme comme excuse pour enfreindre leurs obligations; et

· l'impunité encore très répandue pour les auteurs présumés de ces disparitions forcées.

Une attention particulière doit également être accordée aux groupes spécifiques de personnes et particulièrement vulnérables que sont les enfants et les personnes handicapées.
(...)

L'Assemblée générale se saisit de cette question et proclame une Journée internationale
Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale, dans sa résolution 65/209, s’est dite profondément préoccupée par la multiplication des disparitions forcées ou involontaires dans diverses régions du monde, y compris des arrestations, détentions et enlèvements lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également le nombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements et d’intimidation des témoins de disparitions ou des familles de personnes disparues.
Dans la même résolution, l’Assemblée a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée. Cette journée est célébrée depuis 2011.
Une Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées
Dans cette même résolution, l'Assemblée générale se félicite également de l’adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées
En 2003, la Commission des droits de l’homme crée un groupe intersession à composition non limitée chargé d’élaborer un projet d’instrument normatif juridiquement contraignant pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Au cours des trois années de négociations, plus de 70 États et de nombreuses ONG et associations de familles des disparus, ainsi que plusieurs experts ont participé aux réunions du groupe de travail. Le Conseil des droits de l’homme de l'ONU a adopté cette Convention internationale lors de sa première session en juin 2006. L’Assemblée générale l’a ensuite adoptée en décembre de la même année.
 
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