Il y a deux semaines j’écrivais : « … Cette
Révolution douce algérienne a peut-être commencé hier, vendredi 22 février
2019. À travers de nombreuses villes du pays de Tlemcen à Annaba, de Bejaïa à
Ouargla en passant par Alger, Oran, Sidi-Bel-Abbès… des milliers d’Algériens et
d’Algériennes, jeunes et moins jeunes, ont manifesté contre le Système
(« Non au 5° mandat » brigué par un des hommes du Système) dans le calme et sans heurts, offrant parfois
des fleurs aux policiers bienveillants. D’autres vendredis arrivent. Faisons
(chacun selon ses possibilités) qu’ils soient noirs de monde et prometteurs de
tous les espoirs jusqu’à la victoire, pour une Algérie authentiquement
démocratique, libre et heureuse. »
Vinrent
alors le 1° mars et ce fut une déferlante, et aujourd’hui, 3° vendredi de lutte,
un autre flot tout autant imposant. Dans la joie et la fraternité. Tout cela me
fait penser aux pays de l’Europe de l’Est, lorsque durant l’année 1989 et
suivantes des centaines de milliers de citoyens, par leurs marches et
manifestations pacifiques firent tomber les régimes totalitaires – notamment en
Tchécoslovaquie – régimes qui sévissaient depuis plus de 70 ans. En Algérie, ce
régime corrompu qui prend les Algériens en tenailles depuis les premières
lueurs de l’Indépendance, ce Ennidham el fassed qui phagocyte nos espoirs, nos rêves, nos vies
les plus ordinaires, est entrain de vaciller.
Les Algériens ne lâcheront pas, particulièrement
les jeunes, ces enfants d’Octobre, qui ont l’âge de l’amour, de la fraternité et de toutes les
bravoures. Crions avec eux, haut et fort « Non au 5° mandat. Non au
Système dans sa totalité ». L’Espoir d’une Algérie nouvelle pointe. À ce
propos, celui de l’Espoir, Vaclav Havel, héros de la Révolution douce Tchèque
disait : « L’Espoir est un état d’esprit… C’est une orientation de
l’esprit et du cœur… Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue
favorable, mais la certitude que cette chose à un sens, quoi qu’il
advienne. » En Algérie une véritable Révolution de velours est en cours,
là devant nous, aujourd’hui, demain. »
Ahmed Hanifi, auteur
Vendredi, 8 mars 2019
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