Depuis le 20 janvier et jusqu’au 2 mai prochain, se déroule
au MUCEM (Marseille) une importante exposition « Made in Algeria,
généalogie d’un territoire »
C’est la première fois qu’une importante exposition sur
l’espace algérien tel que perçu par la France coloniale est montée. La plupart
des cartes exposées (de la Renaissance au 20° siècle) n’avaient jamais
jusqu’alors été présentées au public.
L’expo se décline sur quatre espaces en quatre volets :
Vue de loin, Tracer le territoire, Capter l’Algérie, Au plus près. La
colonisation s’est d’abord instruite des récits de voyageurs et de commerciaux,
puis des travaux de cartographes comme Thomas Shaw. Une autre phase est celle
de « l’installation », et donc de la dépossession des autochtones et
de la conquête de territoires de plus en plus vastes. Suivent le peuplement
européens et la transformation de l’occupation du territoire avec les
conséquences : déplacements, exils…
« Les cartes sont des faits cartographiques. Elles
témoignent de la manière dont on s’approprie un territoire par le dessin et le
tracé. L’Algérie a été la fabrique de la cartographie moderne, un laboratoire
qui a permis d’explorer et d’expérimenter la saisie d’un territoire et de
mettre en scène une vaste palette d’outils propre à la colonisation »
(catalogue).
Une palette d’outils propre à la colonisation. Le dernier
volet « Au plus près » se veut échapper à la réalité coloniale. Il
montre des peintures, photos et films de l’Algérie indépendante. Un volet qui
nécessiterait à lui seul une exposition de même envergure que les trois
premiers volets.
-----------------------
Sur France-culture :
La fabrique de l’histoire (France Culture) a consacré une de
ses émissions à cette exposition sur la cartographie de l’Algérie coloniale (le
jeudi 13 avril 2016 à 9 heures). Vous pouvez l’écouter ou la reécouter
ici :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire