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mercredi, janvier 08, 2025

892_ USHUAIA_6__Buenos-Aires / Ushuaïa

 

"Jazaïr horra, démocratia..." à Ushuaïa ! 



On a quitté le grand Terminal d’autocars de Buenos Aires vers midi jeudi dernier. On a traversé la pampa sur des centaines de kilomètres de nature à l’état brut, avec ses troupeaux semi sauvages…. Et ses étendues vides d’habitations. J’ai noté le nom de ce village « Azul » (Bleu) et son immense croix en béton. Je suis toute sur cette partie un peu en panne parce que j’ai égaré mon carnet (le 37° de la nouvelle liste !) de notes la concernant. Je l’ai aussitôt remplacé. Le nouveau porte le numéro « 37 Bis ». Il est à spirale et jaune comme le perdu.

À Puerto Madryn, la police rode avec sa fourgonnette blanche « Antinarcoticos. À Trelew Rawson, le chauffeur nous prie de débarquer pour cause de problème mécanique. « Cela prendra 30 minutes » dit-il. Ce fut quatre heures !

Le paysage change, passant du jaune sec au vert de Provence fait de touffes éparses et de terre sableuse. Et les clôtures aux dimensions infinies. Jusqu’à Puerto Madryn la routé était correcte. Ensuite on note une légère dégradation. La plaine cède peu à peu la place à des collines.

Dans la Province de Chubut, précisément à Escalante on doit se plier à un contrôle de gendarmerie très méticuleux, long et lent. Les bagages sont étalés sur la chaussée et des chiens renifleurs appelés à la rescousse. Un jeune homme est interrogé près d’une heure pour être enfin relâché.

Les troupeaux de bœufs et de moutons cèdent peu à peu la place à des lamas.

 

À Rio Gallegos on prend une chambre. On visite la petite ville de campagne. Elle est la capitale de la province de Santa Cruz. « Elle est située sur l'estuaire du fleuve Río Gallegos, dans le département de Güer Aike, dont elle est aussi le chef-lieu. La ville est située à 20 m d'altitude, à 2 636 km de Buenos Aires. Sa population s'élevait à 79 144 habitants en 2001. »

Les gens sont charmants. La vendeuse de fruits et légumes entame avec nous une sympathique conversation où il est question de tout et de rien. Mais combien elle a été surprise de gens venus de si loin dans ce coin perdu.

 

À la frontière, 20 km au sud, côté sortie d’Argentine, le car est bloqué car une franco-chilienne n’avait pas tous les documents nécessaires. Nous avons été retenus plus de deux heures. À l’autre frontière, côté Chili, nous avons dû renseigner des documents liés à l’entrée interdite sur le territoire chilien de produits agricoles (bananes et oranges détruites).

Nous avons fait une halte obligée au détroit de Magellan « Estrecho de Magallanes », attendant le bateau. Si Magellan a mis plus de cinq semaines pour traverser le détroit pour cause de très mauvais temps, il nous en a fallu beaucoup moins et le temps était indulgent. Nous avons traversé la partie chilienne « incrustée » en Argentine en quelques heures pour arriver à la frontière Chili-Argentine de San-Sebastian. Le paysages est chaotiques avec des centaines d’arbres morts couchés. Et le ciel de « La terra del Fuego » est un brasier.

Nous atteignons le terminal des autocars d’Ushuaïa tard dans la nuit, après une halte-diner à un lieu-dit, Tolhuen.  Un grand panneau (publicitaire ?) en forme d’un immense cylindre indique en lettres lumineuses « Ushuaïa ».

 

Un taxi nous emmène directement à notre « Casa ». Il a facilement trouvé la rue Juan Ruis, mais pas le pavillon. Les numéros ne se suivent pas. Il allait de maison en maison en regardant leur numéro, tantôt l’œil à gauche, tantôt à droite. Grâce à nos photos, nous avons reconnu le pavillon avant le taxi, très aimable. On nous attend avec beaucoup de patience.

 

La ville et ses environs sont époustouflants de vie, de beauté, de simplicité. D’Histoire. De caractère ! En apparence, la ville est en certains endroits une ville ordinaire comme on en trouve un peu partout avec ses bars, ses « Mc Donald » et autres enseignes mondialisées. En d’autres, elle est unique même si nous y avons trouvé le même « climat », la même « architecture » que des villes du grand nord que nous connaissons… en exemple la queue de la Cordillère des Andes qui forme comme un triangle. Ce sont les montagnes Martial du nom de celui qui les a découvert en 1833, le Français Louis Ferdinand Martial.

Ushuaïa, « El fin del mundo, la ville du bout du monde » est la ville du poète José Hernandez : « Jose Hernández, est d’origine irlandaise, espagnole et française. Il naît dans une ferme près de San Martin, dans la province de Buenos Aires. Entre 1852 et 1872, il défend l'autonomie des provinces, contre les autorités centrales de Buenos Aires. Il participe à la dernière rébellion des gaúchos, qui se termine en 1871 par une cruelle défaite, entraînant son exil. Après son retour en Argentine en 1874, il continue son combat par d'autres moyens, principalement les journaux et les positions politiques qu'il occupe. Mais c'est par la poésie qu'il recevra le plus grand écho à ses idées, et qu'il fera sa plus grande contribution à la cause des gauchos. Son poème épique Martin Fierro est considéré comme l'une des œuvres majeures de la littérature argentine. Il fut également membre de l'Académie nationale du JournalismeIl succombe à une attaque cardiaque le , à Belgrano » (Wikipedia)

Ushuaïa est jumelée avec Hammerfest, une ville du nord norvégien (où nous avons passé quelques temps en 2016), ville la plus septentrionale du monde.

 

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