892_ USHUAIA_ 8_ Ushuaïa - Puerto Natales

 

892_ USHUAIA_ 8_ Ushuaïa - Puerto Natales

 

Le temps est frais. Les monts sont couverts d’un blanc manteau, comme ceux chantés par Pascal Danel, mais on n’ira pas y dormir… Nous entreprenons une longue, très longue marche entre route goudronnée et chemins de terre - se transformant ici et là en des lacets longeant un ruisseau en quête de lac ou de baie pour s’y jeter - jusqu’aux pieds du Glacier Martial sous une pluie fine, « éparse », plutôt discrète. Nous croisons d’autres randonneurs, jeunes et moins jeunes, locaux et étrangers.
Au « sommet », au restaurant « La Casa Sara » nous nous rafraîchissons avant la descente, pas plus facile d’ailleurs.Ushuaïa est une ville mondialement connue (particulièrement en France, merci monsieur Hulot, l’étrange monsieur Hulot, cachotier). Mais elle mérite sa renommée plus par sa position géographique et historique que par son architecture, (faite de petits bâtiments en béton et de maisons en tôles métalliques ondulées, en bois, parfois de bric et de broc…) toute ordinaire. Nous la quittons au terme d’une semaine bien remplie. Mais encore, elle est connue, du moins localement, par son bagne (son histoire tumultueuse remonte au début du 20e siècle, lorsque l’Argentine cherchait à étendre son influence dans des régions reculées et hostiles. Construite en 1902, cette prison était destinée à accueillir les criminels dans un environnement extrême, symbolisant l’isolement absolu et la punition maximale.- fulano.info)
Nous prenons l’autocar de la compagnie Bus Sur en direction de Punta Arénas au Chili à 630 km au nord-ouest et évidemment, en traversant d’une part de long espaces clôturés, boisés d’arbres aux feuillages vert-blanc, aux contours fantastiques, travaillés par le froid, penchés par le vent et d’autre part de nouveau la frontière, par San Sebastian qui barre la route avec ses six cabines aux couleurs nationales bleu et blanc. Donc vérification des documents et, côté Chili, fouilles, chiens renifleurs, perte de temps… Mais tout cela dans la bonne humeur de tous, y compris du dresseur du chien « policier » qui alerte son chien de la fin de mission en lui lançant un os qui n’en était pas. Mais le chien qui renifle toutes sortes de stups, s’accommode de son os. Il n'y voit que feu et plaisir pavlovien.
Des collines sur des kms entiers nous renvoient au désert algérien. Je vous le promets. Au détroit de Magellan, de nouveau le traversier, une demie heure à peine, sur des eaux tumultueuses. À Punta Arenas, nos logeurs sont très sympathiques. Échanges, vie ordinaire, les enfants, les vacances, la littérature « wow, vous écrivez ? » puis ce…. « There are a lot of Africans in Europe, right? » Je suis resté coi. Mieux vaut aller voir ailleurs. On ne sait jamais. On ferme à double-tours et déposons la clé dans la boite bleue accrochée à la porte « mail » et à portée de n’importe qui. Dingue. Mais bon. C’est comme ça. Il y a des endroits où l’on a encore confiance aux uns et aux autres sans besoins autres. Cela ne nous a pas empêchés de penser à nos sacs à dos demeurés à l’intérieur (au fait à Ushuaia c’était presque la même chose). Nous ne sommes pas d'ici pardi.
La ville est mignonne. Petite (150 000 mille hab) avec sa couronne de « Capitale de la Patagonie chilienne », posée sur les bords du détroit de Magellan qui relie les Océans, l’Atlantique et le Pacifique. La place principale se nomme Plaza Muńoz Gamero. Au cœur d’un cercle symbolisant les quatre points cardinaux, se dresse la statue du Portugais Hernando de Magallanes ou Farnão de Magalhães ou encore Fernand de Magellan (1480 – 1521) le découvreur du passage de l’Atlantique au Pacifique (cinq semaines de traversées et la crainte de la mort au milieu). Sur le front de mer extrêmement agité au point de perdre casquette et bonnets… une autre statue met en avant l’Irlandais Sir Ernest Shackelton (1874- 1922), héros de l’Antarctique et au pied duquel une colonie de cormorans (de la Roca, Impérial…) se prélassait, impassible. Les photos des animaux et les selfies sont malgré tout très appréciés par les humains.
Rien de mieux pour se reposer qu’un magnifique restaurant-pub populaire, gaiement bruyant.

À Puerto Natales nous sommes accueillis par le bout de la chaîne montagneuse patagonienne avec à ses pieds une longue plaine et au-dessus d’elle une autre plaine de nuages lourds, presque menaçants.
Un artiste ingénieux fait voler un couple de nageurs tout en métal noir au-dessus de la jetée. Ils flottent, splendides, défient les airs, épousent la force du vent, font souffrir leur support. Éreintés, nous entrons nous abriter. Le canal 64 « Patagonie » de la télé chilienne consacre ses émissions à cette région chilo-argentine.
La chaîne 14 « Films et Arts » diffuse un très beau documentaire (de la chaîne française Arte) en français sous-titré en espagnol sur le miniaturiste algérien Mohammed Racim, plus largement sur la culture algérienne, les Beaux-Arts, Dinet, le sculpteur Belmondo. Etc. Ci-joint en fin de vidéo.
(Ci-joints ensemble de photos et vidéos)

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ici, photos, vidéos

 

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