Indices....3
M = M.O.U.V.E.M.E.N.T :
Chaque début de chapitre commence par une lettre telle que l'ensemble forme en acrostiche le mot "Mouvement".
Deleuze écrit: " Le mouvement ne se confond pas avec l'espace parcouru. L'espace parcouru est passé, le mouvement est présent, c'est l'acte de parcourir".
Bergson : " Nous avons toujours tendance à confondre le mouvement avec l'espace parcouru. On ne comprend plus rien au mouvement si on reconstitue le mouvement en fonction d'un espace parcouru. Le mouvement, lui-même, c'est l'acte de parcourir."
Bergson :"Je puis, tout le long du mouvement, me représenter des arrêts possibles : c'est ce que j'appelle les positions du mobile ou les points par lesquels le mobile passe. Mais avec les positions, fussent-elles en nombre infini, je ne ferai pas du mouvement. Elles ne sont pas des parties du mouvement ; elles sont autant de vues prises sur lui ; elles ne sont, pourrait-on dire, que des suppositions d'arrêts. Jamais le mobile n'est réellement en aucun des points ; tout au plus peut-on dire qu'il y passe. Mais le passage, qui est un mouvement, n'a rien de commun avec un arrêt, qui est immobilité (…) Les moments du temps et les positions du mobile ne sont que des instantanés pris par notre entendement sur la continuité du mouvement."
J’ai appris que les mots…:
C’est ce que dit Miss Burden morte (in: Tandis que j’agonise, William Faulkner)
Tant de temps passant…:
In Coran : « l’homme ou le passage du temps ».
La nuit cristalline…:
G. Deleuze : « .......Si je pense le passé par rapport au présent qu'il a été, je dois dire que tous les deux sont strictement contemporains. C'est en même temps que le présent se donne comme présent et se constitue comme passé. En d'autres termes, il y a contemporaneité entre le passé et le présent qu’il a été. (…) ma ligne est supposée droite; je peux parler d'un présent mobile sur cette-ligne, le présent qui passe. Je dirais que, à chaque moment de ce présent, donc je peux le subdiviser à l'infini, à chaque moment de ce présent être présent c'est se différencier, suivant deux directions : une tendue vers l'avenir, une autre qui tombe dans le passé. En d'autres termes, il n'existe de présent que dédoublé.(…) j'appellerais ce dédoublement un cristal de temps, c'est à dire lorsqu'un présent saisit en soi le passé qu'il a été. Cette espèce de redoublement du temps dans le dédoublement du présent va constituer un cristal de temps. Et il y aura plein de petits cristaux de temps, comme ça. Guattari a tout à fait raison de dire que les cristaux de temps ce sont ces ritournelles, c'est ces opérations perpétuelles par lesquelles un présent se dédouble. Et alors, qu'est-ce qu'il se passe lorsque j'appréhende, dans un cristal de temps, ce dédoublement du présent? Ce qui se passe c'est que je me vis, à la lettre, comme spectateur de moi-même : d'une part, je suis agi, et d'autre part je me regarde agir. (…) Lorsque je regarde dans le cristal, il y a exactement la même chose qu'au dehors, mais hors du cristal c'est le présent et dans le cristal c'est le passé lui-même. Et alors ce n'est plus une image-souvenir, c'est vraiment ce qu'il faudra appeler un souvenir pur. Un souvenir pur, un souvenir du présent comme tel, ou bien ça peut remonter à très loin du moment que ça obéit toujours à la règle suivante : ce sera un passé qui ne sera pas saisi par rapport au présent en fonction duquel il est passé, mais qui sera saisi par rapport au présent qu'il a été. C'est ça la formule cristalline..... »
La nuit d’où l’homme émergea:
Juste avant de mourir, Tarde écrit : « comme tout être nous sommes destinés à rentrer prochainement par la mort dans cet infinitésimal, d’où nous sommes sortis, dans cet infinitésimal qui pourrait bien être au fond, qui sait ? tout l’au-delà vrai, tout l’asile posthume vainement cherché dans les espaces infinis »
Il vit :
- Il est vivant
- Il a vu
- C’est aussi le cri du chœur d’Othello (Opéra de Rossini, tiré du drame de Shakespeare)
(A suivre)
M = M.O.U.V.E.M.E.N.T :
Chaque début de chapitre commence par une lettre telle que l'ensemble forme en acrostiche le mot "Mouvement".
Deleuze écrit: " Le mouvement ne se confond pas avec l'espace parcouru. L'espace parcouru est passé, le mouvement est présent, c'est l'acte de parcourir".
Bergson : " Nous avons toujours tendance à confondre le mouvement avec l'espace parcouru. On ne comprend plus rien au mouvement si on reconstitue le mouvement en fonction d'un espace parcouru. Le mouvement, lui-même, c'est l'acte de parcourir."
Bergson :"Je puis, tout le long du mouvement, me représenter des arrêts possibles : c'est ce que j'appelle les positions du mobile ou les points par lesquels le mobile passe. Mais avec les positions, fussent-elles en nombre infini, je ne ferai pas du mouvement. Elles ne sont pas des parties du mouvement ; elles sont autant de vues prises sur lui ; elles ne sont, pourrait-on dire, que des suppositions d'arrêts. Jamais le mobile n'est réellement en aucun des points ; tout au plus peut-on dire qu'il y passe. Mais le passage, qui est un mouvement, n'a rien de commun avec un arrêt, qui est immobilité (…) Les moments du temps et les positions du mobile ne sont que des instantanés pris par notre entendement sur la continuité du mouvement."
J’ai appris que les mots…:
C’est ce que dit Miss Burden morte (in: Tandis que j’agonise, William Faulkner)
Tant de temps passant…:
In Coran : « l’homme ou le passage du temps ».
La nuit cristalline…:
G. Deleuze : « .......Si je pense le passé par rapport au présent qu'il a été, je dois dire que tous les deux sont strictement contemporains. C'est en même temps que le présent se donne comme présent et se constitue comme passé. En d'autres termes, il y a contemporaneité entre le passé et le présent qu’il a été. (…) ma ligne est supposée droite; je peux parler d'un présent mobile sur cette-ligne, le présent qui passe. Je dirais que, à chaque moment de ce présent, donc je peux le subdiviser à l'infini, à chaque moment de ce présent être présent c'est se différencier, suivant deux directions : une tendue vers l'avenir, une autre qui tombe dans le passé. En d'autres termes, il n'existe de présent que dédoublé.(…) j'appellerais ce dédoublement un cristal de temps, c'est à dire lorsqu'un présent saisit en soi le passé qu'il a été. Cette espèce de redoublement du temps dans le dédoublement du présent va constituer un cristal de temps. Et il y aura plein de petits cristaux de temps, comme ça. Guattari a tout à fait raison de dire que les cristaux de temps ce sont ces ritournelles, c'est ces opérations perpétuelles par lesquelles un présent se dédouble. Et alors, qu'est-ce qu'il se passe lorsque j'appréhende, dans un cristal de temps, ce dédoublement du présent? Ce qui se passe c'est que je me vis, à la lettre, comme spectateur de moi-même : d'une part, je suis agi, et d'autre part je me regarde agir. (…) Lorsque je regarde dans le cristal, il y a exactement la même chose qu'au dehors, mais hors du cristal c'est le présent et dans le cristal c'est le passé lui-même. Et alors ce n'est plus une image-souvenir, c'est vraiment ce qu'il faudra appeler un souvenir pur. Un souvenir pur, un souvenir du présent comme tel, ou bien ça peut remonter à très loin du moment que ça obéit toujours à la règle suivante : ce sera un passé qui ne sera pas saisi par rapport au présent en fonction duquel il est passé, mais qui sera saisi par rapport au présent qu'il a été. C'est ça la formule cristalline..... »
La nuit d’où l’homme émergea:
Juste avant de mourir, Tarde écrit : « comme tout être nous sommes destinés à rentrer prochainement par la mort dans cet infinitésimal, d’où nous sommes sortis, dans cet infinitésimal qui pourrait bien être au fond, qui sait ? tout l’au-delà vrai, tout l’asile posthume vainement cherché dans les espaces infinis »
Il vit :
- Il est vivant
- Il a vu
- C’est aussi le cri du chœur d’Othello (Opéra de Rossini, tiré du drame de Shakespeare)
(A suivre)
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